"Les conséquences d'une infrastructure de télécommunication en quasi-monopole" - Openaxs
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Prise de position d’openaxs: «Les conséquences d’une infrastructure de télécommunication en quasi- monopole» Conséquences du quasi-monopole de l’infrastructure Telco Version: 0.85 Page 1 sur 12 Date: 12.09.2017 Auteur: Association openaxs
Sommaire TOC Accès à la prise de position: La présente prise de position peut être téléchargée sur www.openaxs.ch. Conséquences du quasi-monopole de l’infrastructure Telco Version: 0.85 Page 2 sur 12 Date: 12.09.2017 Auteur: Association openaxs
1. Objectif de la prise de position L’association des fournisseurs d’énergie suisses, openaxs, est inquiète. La crainte, apparue il y a longtemps, de voir se creuser un fossé entre la ville et la campagne, semble se concrétiser. Dans les grands centres suisses se construisent des réseaux de fibre optique globaux et libres de toute dis- crimination;; ces projets en sont pour la plupart à la phase finale. Fin 2016, plus d’un million de foyers (soit près de 30%), étaient raccordés au réseau de fibre optique, seule infrastructure de télécommunication ca- pable de faire face à la transformation numérique et permettant la concurrence au niveau des infrastructures. Mais ailleurs le déploiement de la fibre stagne. L’idée d’une infrastructure globale à très large bande en Suisse menace de s’arrêter aux frontières des villes, avec le risque de voir les 70% restants de la population suisse rater le coche d’un avenir numérique. Les investisseurs ne s’intéressent guère aux agglomérations ou aux communes rurales, le coût de construc- tion par foyer étant proportionnellement plus élevé. De ce fait, les solutions FTTS (Fiber to the Street) propo- sées par Swisscom et les solutions DOCSIS des câblo-opérateurs sont de plus en plus utilisées. Or, ces deux types de solutions ne permettent pas de suivre le rythme de la transformation numérique. Les parties res- tantes du réseau qui restent en câbles de cuivre ou en ligne coaxiale provoquent des congestions qui ralentis- sent considérablement le téléchargement (download) et surtout le téléversement (upload) des données. De plus, ces réseaux créent des quasi-monopoles dans le domaine des applications de télécommunication, ce qui freine l’innovation, restreint la liberté de choix et augmente le prix des offres. Depuis sa création, l’association openaxs se bat pour une infrastructure de télécommunication la plus perfor- mante possible en Suisse. Etant donné les dernières évolutions, plutôt inquiétantes, du marché de la fibre optique, elle sensibilise le grand public aux enjeux de la construction de la future infrastructure de télécommu- nication. L’association cherche à discuter avec les membres du Parlement fédéral qui travaillent à la révision de la loi sur les télécommunications. Elle envoie des documents d’information aux communes et fait un travail d’explication auprès des médias suisses. Les informations transmises aux femmes et hommes politiques, aux communes et aux médias sont intention- nellement brèves, allant droit au but;; cette prise de position plus étoffée fait la synthèse des principes qui sous-tendent ce travail de sensibilisation. L’objectif est de présenter de la façon la plus claire possible les ré- flexions qui amènent openaxs à adopter cette position. Il faut une mise en œuvre rapide de la concurrence au niveau des infrastructures prévue par le législateur, basée sur un réseau global de fibre optique, sans discri- mination, qui desserve les foyers (FTTH), ce qu’on appelle l’Open Access ou modèle à 4 fibres. Conséquences du quasi-monopole de l’infrastructure Telco Version: 0.85 Page 3 sur 12 Date: 12.09.2017 Auteur: Association openaxs
2. Importance des télécommunications pour l’économie et l’attractivité d’un lieu La numérisation ouvre de nouvelles perspectives, même dans les régions rurales. L’intensification de cette numérisation modifie fondamentalement la vie sociale et économique. Ces change- ments constituent une grande chance pour les zones rurales. Ils ouvrent des perspectives de modèles d’affaires nouveaux et indépendants de la localisation. Mais cela nécessite que l’extension des infrastructures numériques (raccordement à large bande) se poursuive rapide- ment et que les nouvelles évolutions ne soient pas bridées par une régulation excessive. Nouveaux modèles d’affaire La numérisation de la société et de l’économie est une réalité. De nos jours, pratiquement tout le monde utilise quotidiennement un ordinateur et communique avec un smartphone. Mais les progrès vont très vite. La vie sociale, mais aussi l’économie, profitent du boom de la numérisation. La numérisation génère également un grand potentiel pour les zones rurales. Elle permet en effet de palier la distance, ainsi que de développer de nouveaux modèles d’affaires et de proposer des services, indépendamment de la localisation. Du point de vue de l’évolution régionale, on peut même voir des régions entières se transformer en régions du numérique, et se positionner en pionnières de cette évolution. C’est la voie qu’a choisie la Basse-Engadine, avec l’initiative «mia Engiadina». De nombreuses possibilités Mais la numérisation génère aussi un potentiel dans beaucoup d’autres domaines. Elle peut aider à faire face aux difficultés de plus en plus nombreuses pour trouver des médecins de famille, grâce à la cybersanté. Les lettres recommandées pourraient être délivrées, même si le destinataire n’est pas chez lui. Et la numérisation facilite l’ensemble des échanges entre les autorités (cyberadministration). Des perspectives totalement iné- dites apparaissent dans le domaine de la mobilité, par exemple avec l’économie collaborative, qui peut com- pléter les offres traditionnelles des transports publics. Non seulement le tourisme profite de nouveaux canaux marketing, mais l’utilisation de données en accès libre (Open Data) permet aussi des services totalement nouveaux et adaptés aux clients. De nouvelles opportunités se présentent aussi dans la production artisanale et industrielle. Un film présenté sur youtube montre ces nombreuses possibilités: www.openaxs.ch/film Du point de vue des zones rurales, il est crucial que ces possibilités puissent de plus en plus être exploitées, quelle que soit la localisation. Les services de télécommunication dépendent fortement de l’infrastructure de télécommunication. Conséquences du quasi-monopole de l’infrastructure Telco Version: 0.85 Page 4 sur 12 Date: 12.09.2017 Auteur: Association openaxs
3. Formes possibles de l’infrastructure de télécommunication 3.1 Evolution historique de l’infrastructure de télécommunication Réseau cuivre Des réseaux étaient nécessaires pour transmettre les signaux en morse, ceux du télex et ceux du téléphone. Ils ont été réalisés avec des conduites en cuivre, d’abord via des lignes interurbaines, puis par câble. Cette technologie est encore utilisée aujourd’hui. En Suisse, environ 3,5 millions de foyers au total sont raccordés au réseau cuivre. Le débit pour lequel ces réseaux ont été construits a pu être adapté au fil des ans, au fur et à mesure des besoins. Initialement, une transmission à 50 bauds (50 éléments de signal par seconde, soit environ 8 signes par seconde), ou une fréquence entre 300 et 2100 Hz pour les signaux vocaux, était suffisante. Avec l’ISDN, des protocoles ont été installés sur le câble de façon à ce que jusqu’à 200 kbps soient disponibles pour 2 ca- naux vocaux et un canal de données. Avec l’introduction d’Internet, ces câbles pouvaient transmettre plu- sieurs Mbps, suivant la distance. Avec de tels débits, des signaux de télévision et des informations sur Inter- net peuvent être proposés en plus des signaux vocaux. Cette technologie est aujourd’hui arrivée à la limite de ses possibilités. Des bandes plus larges peuvent dé- sormais être réalisées, avec de gros investissements, en remplaçant une partie des conducteurs de cuivre par de la fibre optique, et en laissant une autre partie en cuivre. Il faut utiliser des amplificateurs dans les 1 chambres pour la transition entre la fibre optique et le cuivre. Il s’agit des technologies FTTx . C’est une solu- tion transitoire, qui peut être utilisée dans les réseaux existants. Sur ces réseaux, on peut atteindre aujourd’hui de 15 à 40 Mbps en émission (upload) et de 60 à 120 Mbps en réception (download) – voir www.openaxs.ch/contrôleurdedisponibilté -------------- 1 L’abréviation FTTx couvre le FTTS (Fibre to the Street), le FTTC (...Curb) et le FTTB (...Building). Conséquences du quasi-monopole de l’infrastructure Telco Version: 0.85 Page 5 sur 12 Date: 12.09.2017 Auteur: Association openaxs
Réseau coaxial Les réseaux coaxiaux ont été construits pour transmettre les signaux télévisés. Ils visaient à lutter contre les forêts d’antennes sur les toits des villes. Ces réseaux ont été développés de façon à pouvoir transmettre un grand nombre de programmes. Les réseaux coaxiaux ont été construits parallèlement aux réseaux cuivre, car les utilisations associées étaient différentes. Mais dans les années 90, les signaux vocaux et données Internet ont aussi été transmis par ces câbles. Cette technologie est aujourd’hui arrivée à la limite de ses possibilités. L’augmentation de la largeur de bande ne peut être obtenue qu’au prix d’investissements très élevés (DOCSIS 3.0 ou 3.1). Les réseaux de fibre optique A partir des années 80, les réseaux de fibre optique ont été construits pour une transmission à large bande. Initialement destinés au raccordement de centres informatiques, ils sont aujourd’hui utilisés aussi pour celui de logements. La fibre optique est incontestablement considérée par tous les concurrents comme la technolo- gie du futur par excellence. En principe, des raccordements multiples entre les centraux et les bâtiments, avec une combinaison de cuivre, de coaxial et de fibre optique ne sont pas cohérents. C’est pourquoi les nouvelles constructions ne sont raccordées qu’en fibre optique. Il n’y a pas non plus de raison d’envisager, au sein d’un même bâtiment, un raccordement multiple avec du cuivre et/ou du coaxial en plus de la fibre optique. 3.2 La future infrastructure de réseau et les bases légales Tous les fournisseurs d’accès et les responsables politiques ont participé à la table ronde pour discuter de la façon de construire les futurs réseaux. Ils ont mis au point l’Open Access et le modèle à 4 fibres, qui permet d’intégrer 4 fibres dans un câble pour un logement, et donne donc accès à la concurrence entre les infrastruc- tures. Les différents fournisseurs ont donc chacun une fibre pour leur offre. Le modèle Open Access et la concurrence entre les infrastructures ont été intégrés de cette façon dans la révision de la loi sur les télécommunications. Dans les villes, ce modèle a été largement utilisé. Swisscom a souvent construit les réseaux en coopération avec les fournisseurs d’électricité et propose d’autres fibres à d’autres fournisseurs. Conséquences du quasi-monopole de l’infrastructure Telco Version: 0.85 Page 6 sur 12 Date: 12.09.2017 Auteur: Association openaxs
3.3 L’évolution de la construction d’infrastructures ces dernières années Le modèle à 4 fibres a été mis en œuvre dans beaucoup de villes, mais la poursuite de la construction stagne maintenant. Au lieu de marchés libres, des quasi-monopoles apparaissent dans ces régions, précisément dans un domaine d’infrastructure décisif pour l’avenir de la Suisse. Les évolutions ci-après entravent la concurrence: A. Swisscom mise désormais de plus en plus sur le FTTx. A la différence du Fibre to the Home (FTTH), ces réseaux de télécommunication n’utilisent la fibre optique hautement performante que jusqu’aux routes ou aux bâtiments, les derniers mètres jusqu’au foyer étant en cuivre. Les autres fournisseurs dépendent de l’offre bitstream (BBCS). Cette configuration n’est pas couverte par la régulation. Swisscom a donc la possibilité d’exclure la concurrence, du moins de la désavantager de façon déci- sive. Il en résulte un monopole au niveau de l’infrastructure. La concurrence au niveau de l’infrastructure, prévue par la loi, ne fonctionne pas. Quelques exemples de cette évolution: dans le canton de Fribourg, Swisscom a mis fin à la coopéra- tion de construction. Dans le Haut-Valais, l’extension du FTTH est assurée au moins jusqu’en 2020/21, jusque-là, près de 50% des unités d’utilisation seront développées suivant la norme FTTH. Dans de nombreuses régions, un développement en FTTx se fait en parallèle. Les délicates négocia- tions avec Swisscom sur la suite du développement du FTTH après 2021 sont en suspens. Des tech- nologies FTTx sont désormais utilisées. B. Même si les premières régions ont opéré la transformation (Sierre, Lausanne, Soleure, etc.), les câ- blo-opérateurs qui voulaient participer à la concurrence au niveau des infrastructures ont ajourné leurs scénarios de migration, arguant que l’infrastructure coaxiale était encore utilisable avec les nouvelles technologies (DOCSIS 3.0 et 3.1). Les câblo-opérateurs ne proposent aucune offre bitstream aux autres fournisseurs et créent ainsi des monopoles sur leur réseau. Au vu de ces évolutions, il se profile que près de 30% de l’infrastructure permettra une libre concurrence des fournisseurs d’accès, tandis que près de 70% de l’infrastructure sera soumise à un monopole ou à un duopole (un quasi-monopole). Conséquences du quasi-monopole de l’infrastructure Telco Version: 0.85 Page 7 sur 12 Date: 12.09.2017 Auteur: Association openaxs
4. Conséquences de l’actuelle évolution de l’infrastructure de télécommunication Les conséquences pour la population et pour l’économie d’une infrastructure de télécommunication de type quasi-monopolistique sont détaillées ci-après. 4.1 Des services de télécommunication onéreux pour la population et l’économie Comme le montrent les calculs d’openaxs, sur les marchés (quasi)-monopolistiques les abonnés payent sur une année, pour Internet, le téléphone et la télévision presque 50% de plus que sur les marchés libres. Comparaison des prestations pour un accès Internet 100/100 Mbps et un service TV-confort: Conclusions générales du diagramme: • Dans les régions en FTTx, seule Swisscom dispose d’une infrastructure. Les clients n’ont quasiment aucun choix et paient des prix élevés. • Dans les régions en FTTx et en coaxial, il existe deux infrastructures parallèles. Outre les offres cuivre, l’offre du câblo-opérateur (un seul par commune) peut aussi être choisie. Il y a ici duopole. Les services sont sur un segment de prix moyen. • Dans les régions en FTTH, il existe essentiellement une infrastructure (actuellement encore en paral- lèle du coaxial pour la transition). On a une multitude de fournisseurs d’accès et une variété d’offres. Certains fournisseurs font des offres sont très intéressantes (dans les régions où règne un monopole, les coûts sont parfois 50% plus élevés, donc les clients paient jusqu’à CHF 440 de trop par an). Remarques sur le diagramme: Les différents services sont du même ordre et la comparaison des prix date d’août 2017 (sources: site Web du fournisseur concerné et site de comparaison des prix dschungelkompass.ch, comparaison de tarifs du réseau fixe pour Internet, le téléphone et la télévision nu- mérique en Suisse). Certains détails des services peuvent différer (p. ex. nombre de canaux HD / nombres de canaux SD, etc.). Vous trouverez en annexe les détails de l’offre au client final, par fournisseur, pour la comparaison de prix effectuée. Conséquences du quasi-monopole de l’infrastructure Telco Version: 0.85 Page 8 sur 12 Date: 12.09.2017 Auteur: Association openaxs
4.2 Offre de services limitée (liberté de choix et innovation) Dans les régions avec un monopole de l’infrastructure, on ne trouve que des services basés sur l’infrastructure Swisscom. Le choix de services est très limité (p. ex. l’accès à Internet ne peut être obtenu qu’en associant d’autres services ou certains services innovants comme la télévision en différé, le filtre anti- spam téléphonique ou l’enregistrement des programmes ne sont accessibles qu’avec plusieurs années de retard). Le client doit accepter l’offre de télécommunication du seul et unique fournisseur. Même si elle n’est ni adaptée, ni innovante. Dans les régions où il y a duopole, c’est aussi le cas en grande partie, seulement là, un seul autre câblo-opérateur peut être choisi (il y a toujours un seul câblo-opérateur par commune). En cas de réseau FTTH ouvert, le client peut en général choisir parmi les services proposés par 5 à 15 fournisseurs d’accès concurrents (voir les détails dans le tableau 4.3). 4.3 Largeur de bande insuffisante sur les réseaux FTTS et coaxiaux La performance des réseaux coaxiaux et FTTS est insuffisante à long terme. A ce jour, ces réseaux sont tous asymétriques, ce qui signifie que le téléversement (upload) est beaucoup plus lent que le téléchargement (download). La largeur de bande dépend essentiellement de la longueur et de la qualité du câble en cuivre allant jusqu’au bâtiment ou au logement. Actuellement, même dans les communes d’agglomérations des villes, les seules offres disponibles ne proposent que quelques Mbps (p. ex. entre 15 et 4 en émission et entre 60 et 120 Mbps en réception - détails sur le contrôleur de disponibilité de Swisscom: www.openaxs.ch/contrôleurdedisponibilté. Contrôler la rapidité avec laquelle vous pourriez joindre vos amis, et faites-vous votre propre idée). Ces largeurs de bandes sont très éloignées des valeurs théoriques qui peu- vent être atteintes avec les nouveaux câbles et qui sont indiquées par Swisscom. Dans un avenir proche, elles ne suffiront plus. La limitation peut être très importante et avoir de graves réper- cussions, pour les entreprises comme pour les utilisateurs privés. 4.4 Des frais d’infrastructure plus élevés à long terme pour les investisseurs Malgré les avantages de la technologie FTTH, actuellement les communes font souvent construire des ré- seaux FTTx, généralement à cause des coûts d’investissement à court terme. Le FTTx prévoit de la fibre op- tique jusqu’aux bâtiments. Mais le dernier tronçon est composé des anciens câbles en cuivre. Cette solution transitoire permet de construire une infrastructure pour 20 à 30% du coût de construction d’un réseau FTTH. Mais le remplacement par du FTTH devant être effectué dans quelques années, cette étape intermédiaire augmente l’investissement global à 120 - 130% du coût d’une construction immédiate en FTTH. De plus, la solution transitoire des réseaux FTTx entraîne des frais d’exploitation élevés, car le passage de la fibre op- tique au cuivre exige des éléments actifs. La durée de vie des réseaux FTTH dépasse les 40 ans. 4.5 Pas de City Services avantageux Avec une infrastructure de réseau de fibre optique ouvert, les City Services (régulation du trafic, surveillance des lieux, collecte des déchets et des centaines d’autres futurs services) peuvent être mis en place facilement et à prix avantageux. Sans cette infrastructure, il faut chercher des solutions onéreuses;; par exemple un Smart Meter passant par une infrastructure coaxiale nécessite aujourd’hui un raccordement séparé, alors qu’avec un réseau de fibre optique, l’une des fibres du bâtiment peut être utilisée. Une observation globale aboutit à la conclusion suivante: Paramètres Situation de monopole FTTx FTTx et coaxial FTTH Nombre de fournisseurs 1 2 5 à 20 d’accès Innovation des services Inexistante Moyenne Importante Coûts des services pour le Élevé Moyen Bas consommateur final Largeur de bande Moyenne Moyenne Très importante Coûts d’infrastructure pour Élevés (130%) Très élevés (230%) Plutôt élevés (100%) les investisseurs Possibilités de City Ser- Limitées Limitées Bonnes vices Conséquences du quasi-monopole de l’infrastructure Telco Version: 0.85 Page 9 sur 12 Date: 12.09.2017 Auteur: Association openaxs
Evaluation générale Insuffisant Insuffisant Bon 5. Marge de manœuvre et évaluation L’association openaxs s’est engagée à veiller à ce que l’accès au réseau de fibre optique, permettant une libre concurrence entre les prestataires de services, soit le plus étendu et le moins discriminant possible. Au vu de la situation décrite ci-dessus et de ses conséquences, l’association openaxs estime qu’à l’avenir quasiment plus de réseaux FTTH importants ne seront construits. Cela signifie qu’en Suisse seulement 30% environ de l’infrastructure serait construite en coopération, avec une approche FTTH durable au niveau éco- nomique. Les 70% restants seraient fournis en FTTS, avec pendant plusieurs années encore une infrastruc- ture coaxiale, ce qui, dans les conditions actuelles, aboutit dans ces régions à un quasi-monopole des fournis- seurs d’accès. La mise en œuvre de la vision de l’association est donc en grand danger. En théorie, l’association openaxs peut agir de quatre façons possibles pour lutter contre une infrastructure de type quasi-monopolistique: 1. Swisscom et les communes se mettent d’accord pour étendre un réseau FTTH (modèle de la coopération de construction). A long terme, les coûts totaux sont moins élevés que pour le FTTx, une solution devrait donc pouvoir être trouvée entre les partenaires de construction. 2. Les choses sont maintenues en l’état, avec un arrêt de la construction du réseau FTTH. L’économie et la population peuvent choisir une autre offre seulement dans 30% de la Suisse. Swisscom est le seul fournisseur dans 70% du territoire et détermine seule les prix du BBCS. Swisscom va être de plus en plus forte et continuera de dégager des profits élevés grâce à l’infrastructure. Dans les villes, les autres fournisseurs ont une offre moins intéressante, car ils ne couvrent que 30%; il peut s’ensuivre une dépréciation des infrastructures. 3. Attribuer le monopole de l’infrastructure par réseau à une entreprise (comme pour le réseau rou- tier, l’électricité, etc.). Réguler les conditions de délivrance au niveau service (p. ex. l’accès par le cuivre; pour ce faire, Swisscom doit être scindée en deux, avec une SA consacrée aux services et une à l’infrastructure, cette dernière en coopération avec l’EAE). 4. Régulation partielle. Dans toutes les régions, dans lesquelles il n’y a pas de concurrence au niveau des infrastructures (partout où il n’y a pas de FTTH avec plusieurs partenaires de construction), un prix du BBCS est fixé par la Confédération. Dans les régions dans lesquelles le FTTH est le résultat d’une construction en coopération, ce n’est pas nécessaire, car la concurrence fonctionne au niveau des infrastructures. En termes d’évaluation de la possibilité de mise en œuvre, openaxs estime que la première solution est de loin la meilleure. L’association tente de l’imposer. Lors de sa réunion, en mai 2017, le comité exécutif a décidé de mener une campagne publique en faveur du FTTH et contre les projets d’infrastructure de type quasi-monopolistique comme les FTTx. Indépendamment de cela, une poursuite des coopérations de construction en FTTH est demandée et encouragée. 6. Revendication de l’association openaxs L’association openaxs a pour objectif de créer le contexte le plus favorable à l’économie et à la population en Suisse. L’infrastructure FTTH est le meilleur moyen de le faire, et les solutions temporaires type FTTx ne se justifient que dans des cas exceptionnels.L’association openaxs demande que le travail d’analyse et de recherche de la table ronde des concurrents en matière d’infrastructure soit poursuivi sur la base du FTTH et mise en œuvre de façon optimale. Les communes peuvent influencer activement ces décisions. L’association openaxs recommande aux communes de s’investir dans cette infrastructure importante pour elles et pour Conséquences du quasi-monopole de l’infrastructure Telco Version: 0.85 Page 10 sur 12 Date: 12.09.2017 Auteur: Association openaxs
leurs habitants, et de faire le meilleur choix en envisageant le long terme, comme c’est l’usage pour les infrastructures. Les mauvaises solutions transitoires doivent être évitées quand c’est possible. 7. Annexe - Détail des comparaisons de prix – voir mail Hubacher Swisscom Produit: inOne Internet M + TV L Détails: 100 / 100 Mbit/s, Mediabox, 300 chaînes numériques, 160 en HD, Live-Pause, Replay (7 jours), enregistrement (2400 heures). UPC Produit: Connect 200 Détails: 200 / 20 Mbit/s, 80 chaînes numériques, 60 en HD, tarifs réseau fixe: 8 cts./min. taxe d’établissement de communication de 12 cts./appel, tarifs réseau mobile: 40 cts./min, taxe d’établissement de communication de 12 cts./appel. Quickline Produit: Internet L Détails: 250 / 25 Mbit/s, 130 chaînes numériques, 50 en HD. NetPlus Produit: BOOM Détails: 100 / 100 Mbit/s, Box, plus de 190 chaînes de TV, enregistrement (100 h), conservation pendant 4 mois, Replay 7 jours, tarifs réseau fixe: 500 minutes gratuites 24/7 sur réseaux fixes et mobiles en Suisse et dans 33 pays (zone 1). Teleboy Produit: Home 100 Détails: 100 / 100 Mbit/s, Apple TV Box, 140 chaînes numériques, dont 60 en HD, enregistrement (1000 h), Live-Pause, Replay (7 jours), Video On Demand. Surfpack Produit: 102+ Détails: 100 / 100 Mbit/s, Apple TV Box, 140 chaînes numériques, dont 60 en HD, enregistrement (1000 h), Live-Pause, Replay (7 jours), Video On Demand. ewwwb Produit: TIFIG Détails: 100 / 100 Mbit/s, Apple TV Box, 140 chaînes numériques, dont 60 en HD, enregistrement (1000 h), Live-Pause, Replay (7 jours), Video On Demand. iWay Produit:100/100 Détails: 100 / 100 Mbit/s, Apple TV Box, 140 chaînes numériques, dont 60 en HD, enregistrement (1000 h), Live-Pause, Replay (7 jours), Video On Demand. ewl Produit: Internet «L» Détails: 100 / 100 Mbit/s, Apple TV Box, 140 chaînes numériques, dont 60 en HD, enregistrement (1000 h), Live-Pause, Replay (7 jours), Video On Demand. AMB Produit: wambo 200 Détails: 200 / 200 Mbit/s, Box, 210+ chaînes numériques, dont 50+ en italien, 50+ chaînes en HD, 100+ canaux radio, Replay (7 jours), 2 heures de pause sur toutes les chaînes. Lindaufiber Produit: Internet & TV Détails: 100 / 100 Mbit/s, 120 chaînes TV, dont env. 60 en HD, Live-Pause, Replay (7 jours) sur toutes les chaînes, enregistrement (1000 h), TV mobile sur tablette et smartphone. Sunrise Produit: TV start + internet comfort Détails: 100 / 100 Mbit/s, Mediabox, 230 chaînes numériques, 50 en HD, Replay (30 heures), enregistrement (60 heures), Live-Pause, Video On Demand. Wingo Produit: Internet + TV Détails: 500 / 500 Mbit/s, Mediabox, 150 chaînes numériques, dont 80 en HD, enregistrement (100 heures), Live-Pause, Replay (7 jours). Conséquences du quasi-monopole de l’infrastructure Telco Version: 0.85 Page 11 sur 12 Date: 12.09.2017 Auteur: Association openaxs
L’Association openaxs œuvre à la promotion d’une infrastructure de télécommunication ouverte globale en Suisse, qui permette une vraie concurrence sur le marché des télécommunications, augmente l’attractivité des communes et encourage la transition énergétique. Les membres de l’association sont des fournisseurs d’énergie, des câblo-opérateurs et des partenaires privilégiés de l’industrie de la fibre optique. Membres à part entière d’openaxs (en septembre 2017): Aziende Municipalizzate Bellinzona (AMB), Cooperativa Elettrica di Faido, DANET Oberwallis AG, EW Jona- Rapperswil AG, Energie Service Biel/Bienne (ESB), Energie und Wasser Meilen AG, Energie Wasser Bern (EWB), Energie Wasser Luzern (EWL), Gemeinde Amlikon-Bissegg, Gemeinde Herrliberg, Gemeinde Groupe E SA, Kommunikationsnetz Däniken AG, Romande Energie SA, Sankt Galler Stadtwerke (SGSW), Services Industriels de Genève (SIG), Stadtwerk Winterthur, Stadtwerke Gossau, Technische Betriebe Flawil, Techni- sche Betriebe Weinfelden AG Membres de soutien d’openaxs (en septembre 2017): Arnold AG, BKW ISP AG, Brugg Kabel AG, Cisco Systems GmbH, Diamond SA, Effectas GmbH, Ericsson AG, Feller AG, Gas & com AG, GGA Maur, Hager AG, Huawei Technologies Switzerland AG, Huber + Suhner AG, Kablan AG, Keymile AG, Landis + Gyr AG, Streamnow AG, Sunrise Communications AG, Teleboy (CINERGY AG), TM Concept AG, VINCI Energies Schweiz AG, Wilmaa AG Association des entreprises électriques suisses pour le développement de réseaux ouverts à large bande Associazione delle aziende elettriche svizzere per lo sviluppo di reti a banda large aperte Verband Schweizer Elektrizitätsversorgungsunternehmen zur Förderung von offenen Breitbandnetzen Conséquences du quasi-monopole de l’infrastructure Telco Version: 0.85 Page 12 sur 12 Date: 12.09.2017 Auteur: Association openaxs
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