Les partenaires principaux de la Fédération Française de Rugby prolongent ! - Insight NPA

 
CONTINUER À LIRE
Les partenaires principaux de la Fédération Française de Rugby prolongent ! - Insight NPA
Les partenaires principaux de la Fédération
Française de Rugby prolongent !

Ce vendredi 30 novembre, la FFR a annoncé prolonger 4 de ses partenariats principaux : la
GMF, la Société Générale, Orange et Gilbert. Tous liés de longue date à la FFR
(respectivement depuis 1985, 1987 et 1999 pour les deux derniers), leur engagement se
poursuivra, comme Altrad et le Coq Sportif, jusqu’en 2024 au moins. Tous les partenaires
principaux de la FFR seront ainsi associés au XV de France jusqu’à la Coupe du Monde
2023, qui aura lieu dans l’hexagone.

Au total, ce sont aujourd’hui 18 entreprises qui sont partenaires de la Fédération Française
de Rugby. Selon les chiffres du rapport financier 2016/2017, les partenariats de sponsoring
et les droits TV ont rapporté à la Fédération plus de 60 millions d’euros. (Lire le
communiqué de la FFR)

Publicité et sponsoring des marques d’alcool
: vers une évolution de la loi Evin ?

La loi Evin, promulguée en 1991, limite les contenus des publicités en faveur des boissons
alcooliques à leurs éléments dits « objectifs » (origine, description, mode de consommation,
etc.). Le but est de permettre une présentation des produits sans pour autant inciter à la
consommation.

Dans un rapport remis à Matignon dans le cadre du nouveau mode de financement du
sport, Perrine Goulet, députée LREM de la Nièvre, en propose un assouplissement. Une
évolution qui concernerait « la publicité pour des marques d’alcool sur les sites internet
sportifs, le retour du sponsoring d’équipes françaises pour les viticulteurs et les brasseurs,
ainsi qu’un augmentation du nombre d’événements sportifs où un club serait autorisé à
vendre de la bière ». Telles sont les solutions évoquées par la députée de la Nièvre, dans ce
rapport commandé par le Premier ministre.

L’élue s’interroge en effet sur la cohérence des dispositions restreignant l’alcool, dès lors
que les supporters peuvent consommer de l’alcool avant de rentrer dans les stades et que
des publicités d’alcool apparaissent régulièrement à l’écran lors de de la diffusion de
compétitions européennes par les chaînes française (Heineken, lors des coupes d’Europe
de Rugby et de Football, par exemple). La députée compare cette situation avec celle de
nos pays voisins (Allemagne, Espagne, Royaume-Unis) où les lois sont plus souples et
permettent aux différents championnats de générer plus de 30 millions d’euros
supplémentaires par saison.
Les partenaires principaux de la Fédération Française de Rugby prolongent ! - Insight NPA
Une autre question abordée dans ce rapport concerne une hausse de la « taxe Buffet » (de
5 à 7% pour les tranches supérieurs à 100 millions d’euros) dont les bénéfices seraient
reversés intégralement au football amateur.

Rappelons que les dépenses sportives en France s’élèvent (ménages compris) à environ 37
milliards d’euros par an. L’Etat, qui a revu à la baisse son budget alloué au sport, y a
consacré 5,4 milliards d’euros contre 9,2 milliards pour les collectivités territoriales. (Lire
le rapport des propositions)

Changement de nom pour l’équipe cycliste
Fortunéo-Samsic

Après avoir accueilli Samsic en 2017 en tant que sponsor-titre de son équipe aux côtés de
Fortunéo (engagée depuis 2016), le naming de la formation Continental Pro d’Ille-et-Vilaine
va de nouveau évoluer puisque Arkéa, maison-mère de Fortunéo, vient remplacer sa filiale
de banque en ligne en en devenant le nouveau co-sponsor. Comme Samsic, Arkéa sera
partenaire de l’équipe française jusqu’en 2021.

Le groupe Arkéa, acteur majeur du secteur de la banque-assurance coopératif et mutualiste
en France (10.000 salariés, 4,4 millions de clients et 132 milliards d’euros de bilan), est en
pleine mutation, puisqu’il est en négociation pour sortir de la Confédération nationale du
Crédit Mutuel.

Ce changement de cap est ainsi l’occasion de développer la notoriété de la marque par le
biais du sponsoring sportif. La qualification pour le Tour de France 2019 de l’équipe
emmenée par Warren Barguil constituerait une contribution majeure à cet objectif.

Arkéa, qui associe pour la première fois son nom à une équipe cycliste professionnelle,
sponsorise également des équipes et athlètes en football, voile et rugby : le groupe dispose
d’une tribune à son nom au stade Francis Le Blé (Stade Brestois), d’un bateau qui
s’élancera lors du Vendée Globe 2020, et il sponsorise le club de Rugby Bordeaux-Bègles
qui évolue en Top 14. (Lire le communiqué d’Arkéa).

La connectivité dans les stades, nouvel enjeu
majeur pour le sport français ?

Dans le cadre des travaux de l’Observatoire de l’économie du sport, trois cabinets
spécialisés (Olbia Conseil, Advise Consulting et 10TO11) ont livré, le 22 novembre dernier,
une étude publique portant sur la connectivité des enceintes sportives en France. Au total,
ce sont plus de 35 entreprises et start-ups qui ont alimenté cette étude destinée à tous les
clubs sportifs professionnels désireux d’avancer dans leurs projets de rénovation ou de
construction de leur nouvelle enceinte.

Trois objectifs sont au cœur de cette étude :

     La conquête des nouveaux publics connectés: selon l’étude, 74% des français sont
     équipés d’un smartphone (dont 99% chez les 18-24 ans), créant ainsi une opportunité
     pour les exploitants de stade de renforcer les liens avec leurs fans, notamment les
     jeunes.
     La transformation de l’expérience spectateur: la modernisation des enceintes via
     le numérique doit permettre aux fans qui sont présents de vivre autrement
     l’événement sportif.
     La création d’un nouveau modèle économique: objectif majeur de l’étude, cette
     logique de modernisation par le numérique doit permettre aux clubs d’atteindre un
     modèle économique viable et autonome. La recherche de cette rentabilité doit être
     prise en exemple sur ce qu’il se passe ailleurs en Europe.

Pour atteindre ces trois objectifs, l’étude se base sur cinq piliers :

     l’amélioration du wifi et des applications connectées,
     la facilitation des déplacements autour et à l’intérieur de l’enceinte,
     la multiplication des services destinés aux fans,
     la création de nouvelles expériences,
     le développement d’un meilleur système de sécurité.
Selon l’étude, les clubs français ne génèrent que 15% de leur budget grâce aux revenus des
jours de match contre une moyenne de 25% en Europe. L’intérêt principal, en plus de
permettre aux spectateurs d’avoir une meilleure « fan experience », est de s’inscrire dans
un projet économique global, visant à ce que les enceintes sportives connectées soient une
source de revenu plus conséquente pour les clubs. Cette ambition sera étroitement liée
avec la recherche de partenariats pour le financement de ces projets, et l’association de
tous les acteurs concernés : pouvoirs publics, constructeurs, prestataires, exploitants,
partenaires…

S’agissant du football, à titre de comparaison avec nos voisins européens, où la majorité
des grands clubs sont propriétaires de leurs stades, l’Olympique Lyonnais est le seul en
France à posséder le sien. Le club, qui était locataire de la ville de Lyon à Gerland, a investi
450 millions d’euros pour la construction de sa nouvelle enceinte (Groupama Stadium),
achevée en 2016. A moindre mesure, les clubs de Lille (Stade Pierre-Mauroy), Bordeaux
(Matmut Atlantique) et Nice (Allianz Riveira) ont choisi l’option d’un partenariat
public/privé pour la construction de leur nouveau stade. Cependant, ils doivent, à l’instar
des 16 autres clubs de l’élite, qui sont locataires de leur stade auprès des villes, s’acquitter
de charges fixes très importantes (l’Olympique de Marseille paie 5 millions d’euros par an à
la Ville de Marseille pour la location de l’Orange Vélodrome).

Cette étude, menée en partenariat avec les principales instances du sport français (Le
Ministère des Sports, l’Association Nationale des Ligues de Sports Professionnels, la Ligue
de Football Professionnel, la Ligue Nationale de Rugby, la Fédération Française de
Football, la Ligue Nationale de Handball et la Ligue Nationale de Basket) aura ainsi pour
objectif, de permettre aux clubs professionnels d’être plus indépendants et autonomes
financièrement en s’affranchissant peu à peu de l’aide des pouvoirs publics. (Lire la
Synthèse de l’étude).

Médiapro et BeIN Sport remportent l’appel
d’offre de la Domino’s Ligue 2 ; aucune offre
pour la Coupe de la Ligue BKT

La Ligue de Football Professionnel a annoncé, ce mardi 4 décembre, les résultats de
l’appel à candidatures des droits audiovisuels de la Domino’s Ligue 2 pour la période
2020-2024 : Médiapro et BeIN Sport se partageront la diffusion du championnat. Le
montant global des droits TV perçus par la Ligue pour la Ligue 2 a triplé, passant de 22M €
à 64M €.

Comme pour la Ligue 1, Médiapro sera à partir de 2020 le diffuseur principal de la
Domino’s Ligue 2. Le groupe espagnol a obtenu les lots 1 et 4 qui comprennent 8 matchs
en direct le samedi soir, additionnés aux magazines des résumés de match le mardi, le
vendredi et le samedi.

Les lots restants, 2 et 3, ont été attribués à BeIN Sport, et comportent deux matchs en
direct (le vendredi soir et le lundi soir) avec des émissions de résumés des matchs. Ces
mêmes lots comprennent également la diffusion des matchs de play-off et de barrages de
fin de saison.

Alors que Canal+ diffusait jusqu’à présent les matchs de Ligue 2 du lundi soir ainsi que les
play-off et barrages, la LFP a indiqué qu’elle n’avait pas participé aux enchères. Sauf à ce
que Mediapro et/ou beIN Sports exerce à son bénéfice leur capacité à sous licencier les
droits qu’ils ont acquis, elle ne proposera plus ni Ligue 1, ni Ligue 2, à partir de 2020, en
tant qu’éditeur au moins.

Dans son communiqué, la Ligue de Football Professionnel se satisfait pleinement de la
visibilité assurée à ses deux ligues professionnelles pour la période 2020-2024, grâce à la
nouvelle programmation des rencontres :

     Une affiche le dimanche à 13h pour la Ligue 1 Conforama
     Un multiplex le dimanche à 15h pour la Ligue 1 Conforama
     Une affiche le samedi à 21h pour la Ligue 1 Conforama
     Un multiplex le samedi à 19h pour la Domino’s Ligue 2

Les droits TV de la Coupe de la Ligue n’ont, eux, pas encore reçu d’offres. La Ligue va
désormais « solliciter le marché de gré à gré » indique L’Equipe. (Lire le communiqué de la
LFP)

Le Ballon d’Or offre à la Chaîne l’Equipe une
audience historique

Ce lundi 3 décembre s’est tenue la 63ème cérémonie du Ballon d’Or au Grand Palais de
Paris, qui a vu les sacres de Luka Modric (Ballon d’Or), Kylian Mbappé (Prix Kopa –
meilleur espoir) et Ada Hegerberg, premier Ballon d’Or féminin de l’histoire. La mise en
scène du palmarès a été particulièrement soignée par ses organisateurs, France Football et
l’Equipe, qui appartiennent tous les deux au Groupe Amaury.

Tout au long de la journée, les deux médias ont tenu un live en continu sur leur plateforme
numérique pour annoncer au compte-goutte le classement des nommés, jusqu’au début de
soirée où la Chaîne l’Equipe a diffusé l’arrivée des invités sur le tapis rouge et la
cérémonie de remise des trophées. Depuis 2016, et le rachat des droits TV de la cérémonie
du Ballon d’Or à la FIFA, la Chaîne l’Equipe est en le seul détenteur en France, et a fait de
l’événement l’un de ses programmes les plus importants de l’année, avec le Paris-Dakar et
le Giro.

Avec succès : le Ballon d’Or 2018 aura offert à la chaîne 21 de la TNT sa meilleure
audience depuis sa création, avec en moyenne 1,2 millions de téléspectateurs et un pic de
1,5 millions de téléspectateurs à 22h15 lors de la remise du trophée à Luca Modric. Une
personne sur trois qui ont regardé le programme était des femmes (34,2% de femmes pour
65,8% d’hommes).

Sur l’ensemble de la soirée, la chaîne L’Équipe se classe cinquième chaîne nationale,
derrière W9 mais devant TMC et France 3.

Ci-dessous, le graphique minute par minute représentant les courbes du nombre de
                                                       ème
téléspectateurs et de PDA de la retransmission de la 63 cérémonie du Ballon d’Or.

Affichage et transformation numérique : de
la « pollution visuelle » montrée du doigt au
trendy DOOH

En mai 2008, Libération titrait que « l’affichage publicitaire est une pollution visuelle ». En
2010, la loi d’engagement national pour l’environnement adoptée dans la foulée du
Grenelle de l’environnement interdisait les « pré-enseignes » sur pied dans les communes
de moins de 10 000 habitants, et nombre de municipalités s’employaient parallèlement à
réduire le nombre des « 4 par 3 » sur leur territoire. C’est aussi début de décennie que
l’affichage connaissait ses plus basses eaux commerciales : en 2013, ses recettes étaient
tombées à 1,152 Md€ et à moins de 9% de l’ensemble des investissements publicitaires
(source IREP).

                                         Quatre ans plus tard, le tableau est sensiblement
plus souriant : sans retrouver les sommets du début des années 2000 (12,8% des
investissements en 2001), l’évolution du chiffre d’affaires est revenue dans le vert, et
l’affichage a regagné plus d’un point en termes de part de marché (10% en 2017, après
10,5% en 2016), faisant donc mieux que résister à la montée des grandes plateformes
numériques. Et la tendance vaut bien au-delà des frontières de l’hexagone : « selon le
cabinet Warc, la croissance annuelle du marché mondial devrait atteindre 10 % entre 2019
et 2021 », indiquait Le Figaro ce mercredi 18 novembre.

Et précisément, c’est bien le numérique ou, plus exactement, le Digital out of home
(DOOH) qui porte cette remontada. Le cas est suffisamment rare dans les médias pour être
souligné : « le marché de l’affichage digital est attendu cette année à 14,6 milliards de
dollars (12,8 milliards d’euros), soit 37,3 % du marché total de l’affichage, contre 20% il y a
cinq ans », indique la même étude.

Outre qu’elle peut plus facilement se déployer dans les centres urbains (gares, centres
commerciaux…), la nouvelle génération de panneaux présente de nombreux avantages :

     de flexibilité dans la gestion du réseau, donc dans sa commercialisation. Quand le
     déploiement d’une campagne de « 4 par 3 » est dépendante de l’organisation de
     tournées physiques des colleurs d’affiche, donc se prête mal au sur mesure et
     privilégie des blocs de panneaux prédéfinis, la granularité d’une campagne digitale
     descend sans difficulté à l’écran individuel, ouvrant la porte de ce média à des
     annonceurs locaux, dont le périmètre de rayonnement sont sans commune mesure
     avec ceux des groupes nationaux ou des marques mondiales
     de finesse du ciblage et de comptabilisation de l’audience : elle est le prolongement
     naturel du point précédent, à travers l’exploitation fine du géomarketing. Qui a
     effectué, comme job d’étudiant par exemple, des mesures de flux (entendre :
     comptage des voitures et/ou de pétons) dans de grandes artères, a pu apprécier la
     rusticité de ces modes de dénombrement. L’intégration de capteurs dans la structure
     des panneaux mettra demain l’affichage au niveau des méthodes de mesure passive
     explorées pour la télévision et la radio.
     de coût d’accès : aux frais de création, l’affichage traditionnel ajoute les coûts
     d’impression des affiches, et ceux afférant à leur pose et dépose. Le numérique
     représente donc des perspectives d’économies majeures sur les coûts d’exploitation…
     et partant sur le prix du contact.
     De rapidité de mise en œuvre et de capacité qui en découle à s’intégrer à des
     dispositifs tactiques destinés à surfer sur un élément d’actualité, dès lors qu’il n’est
     plus besoin de prévoir de longs délais de fabrication et de mise en place des affiches.
     Et finalement de « supplément d’âme » par l’accès au statut de média de contenu
     éditorial, et plus de simple support publicitaire, à l’exemple de l’expérience conduite à
     Rennes par Clear Channel, en partenariat avec Rennes Métropole et Brut. Dans le
     cadre de cet accord, le pure player vidéo produit depuis le printemps des mini-clips de
     30 secondes, fidèles dans leur forme à sa marque de fabrique (sous titrage, tournage
     en vertical…) mais traitant de sujet de l’actualité locale. Objectif : améliorer l’impact
     des campagnes, mais également leur couverture. « On voit ce support comme un
     nouveau maillon, qui ouvre des perspectives pour prolonger l’expérience print ou web
     dans l’espace physique», expliquait mi-septembre le responsable du service
     information de Rennes Métropole, Benjamin Teitgen.
Potentiels impacts de la Blockchain pour les
médias

La dernière conférence Smart Break organisée par France Télévisions Publicité, le
26 novembre dernier, illustre l’intérêt du groupe public vis-à-vis de cette
technologie. Éric Scherer, Directeur de l’innovation et du futur des médias de FTV,
plante le décor.

Pour Éric Scherer, « le potentiel de rupture de la Blockchain est énorme. Elle impactera
sûrement les médias, et certainement la publicité ». L’industrie des médias est aujourd’hui
fortement fragilisée par la baisse de la rentabilité et le manque de confiance, issu tant de la
défiance vis-à-vis des journalistes que de la prolifération des infox. Et la Blockchain
pourrait apporter des solutions en restaurant la confiance, et en assurant indépendance et
maîtrise des coûts.

Il cite plusieurs exemples d’impacts :

     Garantir la protection de la propriété intellectuelle et l’indexation sans frais des
     diffusions culturelles : cette protection serait internationale et répondrait à un enjeu
     important pour les auteurs. La Blockchain est d’ailleurs utilisée dans la lutte contre la
     contrefaçon, en témoignent les plateformes Arianee et VeChain (qui est intégré à
     l’accélérateur du groupe LVMH). Dans le secteur de la publicité, Adschain, porté par
     S4M, iProspect (Dentsu Aegis), Mondadori Publicité, Smart et futurs.io, a pour
     objectif de lutter contre la fraude lors des achats programmatiques.
     Garantir la rémunération équitable des œuvres et faciliter la collaboration : l’industrie
     culturelle voit fleurir de nombreux projets tels que iKast.io, Vevue, Scènso.tv, qui
     s’engagent à rémunérer les créateurs en fonction de leurs audiences. De même,
     l’artiste Imogen Heap œuvre au développement de la plateforme Mycelia, lancée en
     septembre : « c’est une manière de simplifier les flux transactionnel ainsi que les
     collaborations business et créatives ».
     Supprimer les intermédiaires et clarifier la chaîne de valeur : la plateforme de
     production et de distribution de films SingularDTV a pour ambition de « créer une
     chaîne logistique du créateur au consommateur », pour leur redonner le pouvoir.
     Dans la publicité digitale également, l’un des impacts de cette technologie, outre la
     traçabilité, serait la désintermédiation au sein de la chaîne du programmatique, qui
     ne cesse de se complexifier ajoutant un surcouche de prestataires supplémentaires
     qui captent la valeur et renforçant l’opacité de transactions.
Permettre le micro-paiement, réduire la publicité : la Blockchain pourrait aider à
accélérer les délais de rémunérations des créateurs et ayants droit, et financer les
contenus via l’utilisation de tokens ou de cryptomonnaies, Jalou Media Group éditeur
spécialisé dans le luxe et la mode avec ses titres L’Officiel, Jalouse, L’Optimum, La
Revue des Montres, va développer des Taste Tokens [1]. Autre exemple, le navigateur
web Brave (lancé il y a 2 ans) a développé depuis la mi-2017 une crypto-monnaie
reposant sur la technologie Ethereum Project, le « Basic Attention Token » (BAT),
accessible aux personnes utilisant la dernière version du navigateur. Ce projet a pour
objectif de développer un marché publicitaire digital transparent et performant fondé
sur les principes de la blockchain. Cette monnaie virtuelle sert également à rétribuer
les éditeurs en fonction de l’attention, tant en termes de temps passé que de pixels
publicitaires visibles, par les utilisateurs sur leurs pages ; le navigateur étant capable
de mesurer ces indicateurs. Les éditeurs reçoivent 70% des revenus générés, et ils
sont les seuls à pouvoir réellement encaisser les BAT. Les utilisateurs sont en contact
avec moins de publicités, mais plus pertinentes car personnalisées en fonction de leur
navigation, et sont récompensés de leur engagement avec les contenus et les
publicités par des BAT, qu’ils pourront dépenser pour accéder à des contenus
premium ou d’autres services proposés par Brave (par ex. des webinars ou des jeux
vidéo), ou effectuer des donations aux éditeurs de leur choix. Les utilisateurs sont
rémunérés à hauteur de 15% et Brave empoche les 15% restants. Le navigateur
garantit aux marques efficacité, absence de fraude et reporting exact du ROI de leurs
campagnes, et aux utilisateurs le contrôle total de leurs données (le ciblage se déroule
dans le navigateur sans être enregistré sur un serveur, tout est anonymisé). Brave
compte en octobre 2018 5 millions d’utilisateurs actifs mensuels, principalement sur
     mobile et un « portefeuille » de 60M de BAT à dépenser auprès des éditeurs et
     créateurs partenaires.
     S’affranchir des frontières : les smart contracts rendent théoriquement les DRM
     obsolètes, puisqu’ils sont capables de mettre à disposition des contenus dans le
     monde entier tout en mesurant les audiences de ces contenus, les comportements de
     consommation.

Si France Télévisions réfléchit à des projets fondés sur la Blockchain, la régie du groupe
n’aura sans doute pas d’annonce à faire en 2019. Eric Scherer fait d’ailleurs remarquer qu’
« il est encore trop tôt pour savoir quel angle technologique va disrupter l’industrie« . Car
il existe à l’heure actuelle beaucoup de freins : tout d’abord cette technologie n’est pas
intuitive, son fonctionnement est lent notamment pour la validation des transactions et
donc pas adapté aux achats publicitaires digitaux en temps réel (RTB), le poids de
régulation nationales, enfin des freins culturels vis-à-vis de la décentralisation et la
désintermédiation.

En guise de conclusion, il met en avant les possibilités de diversification des revenus des
éditeurs, qui seraient moins dépendants de la publicité, et d’interactions plus actives et
plus directes avec les publics, les utilisateurs.

[1] Cf. https://insight.npaconseil.com/2018/11/14/les-projets-blockchain-se-multiplient/

Rareté des divertissements TV consacrés aux
enfants à la TV française

Alors que France 2 diffusait dimanche 25 novembre l’Eurovision junior après 14
ans d’absence de la France dans cette compétition née en 2003, NPA analyse cette
tendance émergente en France de programmes mettant sous le feu des projecteurs
les plus jeunes.

A l’exception de Gulli, les rares émissions diffusées sur les chaînes gratuites en France
mettant en avant les enfants, reprennent pour beaucoup les formats existants déjà pour les
adultes, particulièrement les talent-shows.

Les talent-shows : la copie des plus grands

La plus forte en termes d’audience reste année après année The Voice Kids (ITV Studios
France) qui réalise cette saison 22,3%[1] de PdA 4+ en moyenne chaque vendredi soir sur
TF1 depuis mi-octobre, soit un score quasi-stable par rapport à la case la saison précédente
(22,1%). Ce qui reste un score inférieur tout de même à la version originale de The Voice,
la dernière ayant réalisé le score de 26,6% de PdA sur la case du samedi de janvier à mai
2018. Talpa, maintenant sous dominance d’ITV Studios, a également adapté cet été The
Voice mais aux personnes âgées avec The Voice Senior aux Pays-Bas et diffusé sur RTL 4.
En raison de son succès, une deuxième saison a d’ores et déjà été annoncée.

Autre talent show adapté aux plus jeunes : Masterchef. Diffusé pendant 4 saisons dont 3
sur TF1, le programme Masterchef a connu une déclinaison pour les plus jeunes :
Masterchef Junior faisant l’objet d’une seule soirée par an. Comme son émission-mère,
chacune des trois diffusions a perdu progressivement des parts de marché passant de
21,9% PdA 4+ lors de sa première le 22 décembre 2011 à 16,9% pour sa dernière le 27
décembre 2013. Produite par EndemolShine, l’émission a été à l’origine diffusée sur BBC
One de 1988 à 1999, avant de renaître sur la même chaîne de 2010 jusqu’en 2014. Celle-ci
a fait l’objet d’au moins 25 adaptations à l’internationale dont une dizaine sont toujours à
l’antenne comme aux Etats-Unis (Fox), en Suède (TV4), en Espagne (La 1) ou aux Pays-Bas
(SBS6).

D’autres franchises ont également été adaptées à l’étranger comme American Ninja
Warrior Junior (A. Smith & Co. Productions) aux Etats-Unis, actuellement en cours de
diffusion sur la chaîne payante Universal Kids depuis le 13 octobre dernier ou l’émission
culinaire Chopped Junior (Notional) sur Food Network.

D’autres talent-shows en France ne soulèvent pas les foules, comme Le Jamel Comedy Kids
(Kissman Productions), adapté du Jamel Comedy Club. L’émission diffusée sur Canal+
depuis 2016 et dont la dernière saison diffusée en clair chaque dimanche midi de janvier à
juin 2018, a réalisé le score de 0,7% de PdA 4+, soit une PdA identique à celle de la case de
septembre à décembre. Ce fut pire pour Little Big Stars diffusé sur C8 au début de l’année
2018, déprogrammé après la deuxième soirée pour des audiences insuffisantes (2,9% PdA
4+ / 667 000 tlsp), alors que l’émission américaine dont elle est l’adaptation est un
véritable succès outre-Atlantique. En effet, Little Big Shots (Warner Horizon Television),
produite par Ellen De Generes et Steve Harvey, a connu en 2018 sa troisième saison sur
NBC et a été exporté dans de nombreux pays comme l’Australie, le Brésil, l’Italie ou les
Philippines.

Néanmoins, certains talent-shows à l’antenne en France sont de véritables créations et
connaissent le succès à l’image de Prodiges (EndemolShine) diffusé chaque année lors des
vacances de fin d’année. Le programme réunit en moyenne 15,3% du public pour les deux
numéros annuels de décembre soit 3,5M de téléspectateurs sur France 2.

Les jeux : l’inspiration vient de l’étranger

   Le fait d’intégrer des enfants dans les jeux TV permet de réunir autour d’un
divertissement l’ensemble du foyer. En France, actuellement, seul In ze boite (Maximal
Productions) remplit cette mission depuis 2007 sur Gulli. Avec deux numéros diffusés
chaque jour du week-end en Access, le jeu capte 1,1% de PdA pour 179 000
téléspectateurs. Elle réalise depuis septembre sa meilleure audience sur les 4-14 ans
depuis que Médiamétrie relève les audiences de la chaîne, à 11,5% contre 8,1% la saison
passée. Pour rappel, ce jeu oppose deux familles composées d’un adulte et de deux enfants,
s’affrontant autour de manches axées sur le loisir et la culture générale.
Aucune autre chaîne gratuite en France ne diffusant ce genre de programmes, il faut se
rendre à l’étranger pour confirmer cette tendance émergente du jeu pour enfants avec
notamment Child support (Banijay Studios North America) sur ABC aux Etats-Unis. A
l’antenne depuis janvier 2018, le jeu permet au candidat adulte de faire appel à un groupe
d’enfants encadré par l’humoriste Ricky Gervais, au cas où il répondrait mal à des
questions de culture générale. Si ceux-ci donnent la bonne réponse, l’adulte pourra alors
avancer d’un palier dans la pyramide des gains. La première saison à l’antenne en janvier
2018 réalisa de bonnes audiences (3,74M de téléspectateurs en moyenne) au point qu’une
deuxième est actuellement en cours de diffusion.

NBC diffusa en 2018 un jeu où les enfants sont les véritables candidats : Genius Junior
(Warner Bros Television Productions UK, Prediction Productions). Jeu au sein duquel ils
sont interrogés par l’acteur Neil Patrick Harris, sur différentes disciplines telles que
l’orthographe, les mathématiques ou la mémoire. Avec une première à plus de 5 millions de
téléspectateurs et une saison complète à 3,6M sur NBC, le jeu a toutes les chances de
revenir pour une deuxième saison.

   Au Royaume-Uni, les jeux physiques pour enfants sont particulièrement appréciés à
l’image du jeu culte Raven (BBC) diffusé sur CBBC et BBC Scotland à l’origine entre 2002
et 2010, puis pour une nouvelle version depuis 2017. On y suit un groupe de 6 enfants dans
une quête médiévale en costume, qui devront relever différents défis physiques et
intellectuels pendant 5 jours. Il en est de même pour le jeu Splatalot (Marblemedia) diffusé
sur CBBC depuis 2011 où des enfants doivent enchaîner les obstacles sur un parcours
défini, à l’image du programme Wipeout pour adultes (EndemolShine Group).

[1] Audience veille (Live + VOSDAL).

35% des films diffusés à la TV en 2017
étaient disponibles en SVoD

Le dernier rapport du CNC sur la place du cinéma à la télévision fait état d’une
baisse de 1,6% du volume de films diffusés sur les chaînes de télévision françaises
en 2017 par rapport à l’année précédente (- 34 films). 35% des films diffusés
étaient également disponibles à un moment de l’année sur un service de SVoD.

Une offre de films relativement similaire
2 073 films ont été diffusés sur les chaînes gratuites, publiques (FTV, Arte, LCP-AN), et
privées (TF1, M6, et TNT) en 2017 pour un total de 3 752 diffusions. En comparaison, sur
les douze mois cumulés de l’année, 9 138 films différents ont été proposés en streaming sur
les 9 plateformes qui faisaient partie à l’époque du périmètre du baromètre NPA, soit un
volume plus de quatre fois plus important.
Outre la question du volume, la comparaison de la structure respective des deux offres
montre peu de différence en ce qui concerne l’âge des films diffusés à la TV ou disponibles
en SVoD et ce, malgré la chronologie des médias. Netflix, le leader du marché présente
néanmoins des particularités. Alors que les films de moins de 10 ans représentaient
respectivement 45% et 50% de l’offre de films en TV et en SVoD globale, ils pèsent par
contre pour 64% du catalogue cinéma de Netflix en 2017. De plus, seulement 12% du
catalogue cinéma de Netflix était composé de films sortis il y a plus de 20 ans. Cette part
représentait 30% des films diffusés à la télévision et 28% des films disponibles en SVoD.

Concernant la nationalité, on note des différences importantes. Les films américains ne
représentaient que 42% du total des films diffusés à la télévision contre 51% des films
proposés en SVoD et même 61% sur Netflix. Les films français sont les plus diffusés à la
télévision avec 42% du global 2017. A contrario, ils ne comptent en 2017 que pour 29% des
catalogues SVoD (14% du catalogue Netflix).

  Répartition par origine des films de cinéma diffusés à la télévision gratuite en
               2017 et de ceux disponibles en SVoD la même année

                     Source : NPA Conseil, Baromètre de l’offre SVoD

Un film sur 3 diffusé à la TV était également disponible en
SVoD
Parmi les plus de 9 000 titres disponibles en 2017, plus de 700 ont également été diffusés à
la télévision la même année sur les différentes chaînes gratuites. Cela représente plus d’un
film sur trois diffusé sur la télévision. Si on zoom sur le catalogue Netflix, 279 films
proposés en streaming l’année dernière étaient dans ce cas de figure – soit 13% des films
diffusés à la TV également disponible sur la plateforme américaine.

Malgré cette large part de films disponibles en SVoD en même temps qu’à la télévision,
force est de constater que les films les plus regardés ne sont pas ceux qui figurent sur les
catalogues des plateformes. Aucune des cinq meilleures audiences de l’année 2017 n’était
par exemple disponible en SVoD.

                      Source : NPA Conseil, Baromètre de l’offre SVoD
Dans la course aux Oscars, Netflix sort trois de ses films en avant-première au cinéma
Pour permettre à trois de ses productions cinématographiques de concourir aux Oscars,
Netflix a décidé de réaliser pour la première fois de son histoire des sorties sur grand
écran en amont de leur mise en ligne mondiale sur son service de streaming. Alors que
Beasts of No Nation (octobre 2015) – première œuvre de cinéma du géant américain –
avait fait l’objet d’une sortie simultanée dans une trentaine de salles aux États-Unis et en
SVOD (91K$ de recettes en 2 semaines d’exploitation salles ; 3 millions de streamers sur
Netflix lors des 10 premiers jours de diffusion sur la plateforme), ces trois longs-métrages
bénéficient de plusieurs semaines d’exclusivité dans les salles obscures.
Première œuvre concernée, La Ballade de Buster Scruggs (de Joel et Ethan Coen) est
sortie le 8 novembre en exclusivité dans une poignée de salles aux États-Unis, au
Mexique et au Royaume-Uni. A son lancement mondial sur Netflix le 16 novembre, son
circuit de distribution a été étendu au Canada et à l’Europe (hors France). Mercredi
dernier (21/11), c’était au tour de Roma, le film d’Alfonso Cuaron récompensé du Lion
d’Or à Venise, de bénéficier d’une exploitation exclusive dans un total de trois salles
américaines (circuit indépendant comme IFC, Landmark, Alamo…) et au Mexique. Si les
perspectives commerciales sont minces – l’objectif étant de jouir du prestige d’une sortie
sur grand écran et du coup de projecteur offert par une possible sélection aux Oscars –
les premiers chiffres rapportés par le site Deadline font état d’un cumul de 200 000
dollars de recettes en cinq jours d’exploitation sur le sol américain, soit une moyenne de
67 000 dollars par copie. Une performance supérieure à certains des meilleurs
lancements de films en langue étrangère outre-Atlantique : Lust, Caution (64K$ en
moyenne), Battleship Island (59K$), Parle avec Elle (52K$), Le Fabuleux Destin d’Amélie
Poulain (45K$)… La distribution en salles de Roma sera étendue dès la semaine
prochaine à de nouvelles villes américaines ainsi qu’à Londres et Toronto (05/12).
L’œuvre sera disponible sur grand écran dans plus de 30 pays le 14 décembre, date à
laquelle elle sera également accessible sur Netflix.
Dans la course aux récompenses, un autre long-métrage estampillé Netflix, Bird Box
(avec Sandra Bullock) profitera lui aussi d’une sortie en salles exclusive avant de faire
son apparition dans le catalogue de la plateforme de streaming. D’autres films en
préparation et susceptibles de prétendre aux plus hautes récompenses (The Irishman de
Martin Scorsese avec Robert De Niro, The Laundromat de Steven Soderbergh, The Last
Thing He Wanted avec Willem Dafoe, Ben Affleck et Anne Hathaway…) pourraient faire
l’objet de sorties décalées entre salles et streaming. Pour l’heure, cette nouvelle politique
de lancement semble destinée aux seules œuvres « oscarisables », Netflix n’a pas précisé
si à terme elle pourrait être étendue aux productions grand public comme 6
Underground, long-métrage à venir de Michael Bay avec Ryan Reynolds.
Vous pouvez aussi lire