2019 À Maisons-Laffitte Ou ailleurs - Bibliothèque de Maisons ...
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Comme chaque année, l’équipe de la bibliothèque municipale a sélectionné pour vous des lectures d’été (romans, polars, science-fiction, bandes des- sinées et essais), à lire à Maisons- Laffitte... ou ailleurs ! TRÈS BON ÉTÉ ET BELLES LECTURES !
Romans Un bon rabbin tuer. C’est pour cela qu’il vient Manuel Benguigui prier, attendant un signe de Dieu. R-BEN Chlomo va alors lui venir en aide et prendre une décision pour le Chlomo est le rabbin moins surprenante ! d’une petite syna- gogue et veille avec Un roman original et bien mené une grande bienveil- qui interroge les frontières entre le lance sur ses fidèles. Bien et le Mal. Le récit allie finesse Un jour, Jacob, un et impertinence, tout en étant très homme mystérieux et taciturne, drôle. Une belle réussite ! lui demande les clés des lieux pour venir y prier chaque matin. Intri- gué, Chlomo accepte néanmoins. Mais les allées et venues de l’étranger intriguent et perturbent les fidèles. Pour préserver le calme dans sa communauté, Chlomo décide de prendre Jacob en filature et dé- couvre avec stupeur qu’il est tueur à gages. Épuisé par son métier, Les chutes du Carbet— déprimé, Jacob n’en peut plus de Guadeloupe
Antonia Journal 1965-1966 Gabriella Zalapi R-ZAL Un faux journal in- time ! Quelle bonne idée, qui nous permet d’entrer dans la vie intime d’une jeune épouse bourgeoise et cosmopolite, installée à Palerme dans les années soixante. Antonia est mariée depuis peu à Franco, avec lequel elle a un petit garçon. On comprend très vite que la Tour de Belém— jeune femme étouffe dans son ma- Lisbonne—Portugal riage. La première phrase du jour- nal en dit long : « Ce matin, lors- décéder, et de remonter un passé que j’ai ouvert les yeux, j’étais inca- familial fait d’exils et de déchire- pable de bouger. » ments. Et lentement, Antonia en- trevoit le chemin de l’émancipa- Enchaînée à un homme qu’elle a tion. cru épouser par amour mais qui s’avère distant et l’accable de re- Nous sommes en 1965, et nous proches, Antonia n’a même pas le pourrions encore être cent ans droit de se rapprocher de son en- plus tôt, à l’époque d’une autre fant, accaparé par une nourrice Antonia, celle de George Sand, toute-puissante qui se fait appeler cette aristocrate tombée amou- « Nurse ». Son seul réconfort est reuse d’un jeune peintre en dépit de se plonger dans les archives de de son devoir de classe. Un très sa grand-mère Nonna, qui vient de joli roman, qui semble trop court !
San Perdido David Zukerman R-ZUK David Zukerman nous présente San Perdido, petite ville côtière du Panama, à travers son récit qui se déroule entre 1946 et 1959. À cette époque, c’est la corruption qui do- mine et on y est soit très riche, soit très pauvre, et dans ce cas, les chances de s’en sortir sont restreintes : travail frô- lant l’esclavage, prostitution, collecte des déchets des riches… Nous suivons les destins de plusieurs protagonistes, par exemple celui de Félicia, déjà très âgée et qui vit depuis de nombreuses années sur la décharge de la ville afin de trier les déchets pour se nour- rir et survivre chaque jour. Celui aussi de Yerbo, jeune homme apparu mystérieusement un matin sur la décharge et qui pourrait faire penser à un personnage des légendes des Cimarrons (esclaves Africains rebel- lés qui vivraient dans la jungle). Ou encore le destin du gouverneur qui vit dans le luxe de son palais mais entouré de nombreux complots. Une plongée au cœur du Panama des années 50 et de son canal. Grâce à son écriture très vivante et à un vocabulaire qui peut parfois être très cru, l’auteur nous propulse directement dans la violence et l’injustice de ce pays, mais aussi dans certains petits bonheurs de la vie quoti- dienne. Un livre qui se dévore avec délectation. Les remparts d’Aigues-Morte—Gard
vient sur cette vie qui touche à sa fin. Ce père fantasque, qui aurait sou- haité être un héros américain, combattre en tant que soldat (il est né trop tard, en 1943), roule dans des véhicules militaires amé- ricains dans sa ville de Reims et porte une ceinture US Army. Il parle anglais à ses enfants et s’y intéresse de temps en temps, une fois qu’ils ont grandi suffisam- ment. Le narrateur n’est nullement com- plaisant dans ce portrait, jugeant Chicago—Illinois—États-Unis son père souvent défaillant, et ses parents immatures, « Il y avait un L'Amérique derrière moi vent de folie dans la maison », con- Erwan Desplanques fie t-il. R-DES Il se penche sur le lit du malade pour approcher un peu de la véri- Comment devenir té, chose inhabituelle car « le men- père quand on a si songe était une habitude de la mai- mal connu le sien ? son. ». Erwan Desplanques n’écrit Le narrateur, jour- pas vraiment un règlement de naliste et musicien compte mais marque juste un pas- dans un groupe de sage à autre chose, un besoin de rock, apprend que son père est construire sa propre histoire. gravement malade après avoir su, Le romancier livre un beau récit, deux jours plus tôt, qu’il allait être mordant, sobre et teinté d’hu- papa pour la première fois. Il re- mour.
Piano ostinato plusieurs mois, il nage donc avec Ségolène Dargnies assiduité, et durant ses longueurs R-DAR de piscine, Gilles en profite pour faire le point. Gilles Sauvac nage tôt Jusqu’à déclarer un beau jour à le matin dans l’eau son impresario : « Calme toi très fraîche de la pis- Franck […] je ne veux plus de ces cine municipale. Ce carrés, de ces angles droits, je veux n’était pas du tout des cercles et des courbes, des ro- son habitude peu de tondes et des rosaces, des volutes temps auparavant. et des spirales. » Gilles était pianiste et en jouant Avec beaucoup d’humour, Ségo- un concerto de Schumann, il a lène Dargnies, dont c’est le pre- commencé à sentir une douleur mier roman, dresse le portrait intense au majeur droit. Personne d’un homme dont la vie a bifur- n’a rien remarqué de son trouble qué, et qui, après la natation, se mais sa vie a basculé à partir de ce remettra à son piano pour jouer de jour-là, la douleur se répandant la bossa-nova, ou un petit tango… tout au long de son dos. Gilles se C’est dorénavant un homme au souvient d’ailleurs que Schumann cœur léger ! lui-même avait dû abandonner sa carrière de concertiste pour deve- nir compositeur à cause d’une douleur similaire. À force de travail, il était pourtant parvenu à se faire une place parmi les musiciens renommés de la ca- pitale. Devant son désarroi et son début de dépression, son médecin lui a vivement conseillé le sport. Pourquoi pas la natation ? Depuis Érechthéion—Athènes—Grèce
N'essayez jamais d'aider un kangourou ; et autres aventures imprévues du bush Kenneth Cook N-COO Que diriez-vous d’une escapade dans le bush australien en compagnie d’un auteur qui va vous raconter des his- toires vraies, farfelues et truculentes ? Des récits qui se déroulent dans des paysages insolites et qui mettent en scène des animaux bizarres et des aventuriers excen- triques. Kenneth Cook a toujours soutenu que ses contes étaient véridiques et tirés de ses multiples pérégrinations dans l’outback australien. Écrivain prolifique et surdoué, Cook a été avant l’heure un ardent dé- fenseur de la nature qu’il savait menacée par tous les animaux intro- duits en Australie et revenus à l’état sauvage. Philippe Jaenada a écrit à propos de ces nouvelles : « C’est humain, sauvage, désespéré : j’ai ra- rement autant ri ». Plage de Grande-Anse—Deshaie—Basse-Terre—Guadeloupe
West tés. Carys Davies Dans son récit poignant et ensor- R-DAV celant, Carys Davies fait revivre les États-Unis du début du XIXe Début du XIXe siècle siècle, avec ses villes le long du dans l’est américain. Mississipi, sa nature sauvage, mais Cyrus Bellman et sa aussi avec les conflits existants fille Bess de 10 ans entre les colons et les Indiens, et vivent tous les deux les difficultés de la vie quotidienne dans leur ferme de dans une ferme lorsque l’on est Pennsylvanie. Cependant, ce quo- une jeune femme. Grâce à son tidien répétitif va être brisé par un écriture limpide et cadencée, article paru dans le journal local. Il l’auteur nous transporte dans une y est question de mystérieux osse- épopée miniature mais puissante. ments gigantesques qui ont été découverts dans le Kentucky, beaucoup plus à l’ouest. Cyrus est immédiatement fasciné et pas- sionné par cette découverte. Lais- sant derrière lui tout ce qu’il pos- sède, il entreprend la traversée d’est en ouest des États-Unis afin de trouver lui-même ces mysté- rieux animaux. D’abord seul, puis accompagné par un éclaireur in- dien, nous le suivons à travers les États-Unis, et au fil des saisons, dans sa quête insensée. Par ail- leurs, nous avons aussi un aperçu sur le quotidien de Bess restée seule avec sa tante et qui devra, Cathédrale Basile le Bienheureux— Moscou—Russie elle aussi, surmonter des difficul-
République de Tuva—Russie Les tribulations d'Arthur Pour fuir ses problèmes et échap- Mineur per au mariage de son ex- Andrew Sean Greer compagnon, l’écrivain entreprend R-GRE alors un tour du monde, enchaî- nant signatures, rencontres et Qualifié par l’éditeur de « Bridget commémorations diverses. On Jones au masculin », ce roman a suit ainsi les aventures rocambo- obtenu le prix Pulitzer en 2018. Il lesques de cet homme en pleine raconte avec humour crise existentielle qui « trébuche les déboires profes- sur tout ce qui se trouve sur son sionnels et sentimen- passage comme quelqu’un à qui on taux d’Arthur Mi- a bandé les yeux ». neur, écrivain améri- Un feel-good book, décrit par le cain proche de la cin- jury du prix Pulitzer comme un quantaine dont les romans n’ont «livre généreux, musical dans sa jamais connu de réel succès. prose et expansif dans sa structure L’homme, qui se voyait célèbre, et son message, qui parle de la est toujours resté un auteur mi- vieillesse et de la nature essentielle neur d’où son nom, Arthur Mi- de l’amour ». À découvrir ! neur.
L'empire du mensonge Aminata Sow Fall, Grand prix de Aminata Sow Fall la Francophonie de l’Académie R-FAL française en 2016, dresse le por- trait de gens simples et offre un « Nit nit ay garabam, message d’espoir, une voie à l’être humain est le suivre. remède de son pro- chain ». Le proverbe est beau, et résume les valeurs trans- mises dans ce joli roman d’Ami- nata Saw Fall, auteure sénéga- laise, qui offre ici un remède aux maux qui ronge selon elle son pays : « la cupidité, les envies dé- mesurées, le goût pour la facili- té ». Au centre de cette fiction, Mapaté Waar, sa famille et ses amis, des villageois installés malgré eux en ville pour fuir la sécheresse. Mapaté, devenu « fouilleur d’or- dures » pour faire survivre les siens, transmet à ses enfants, et à tous ceux qui souhaitent profiter de ses conseils, son amour de l’éducation, l’art et la culture, et sa foi en l’avenir. Ses deux piliers pour lutter contre « l’empire du mensonge » sont « la détermina- tion et la dignité, les armes fatales Phare des baleines—île de Ré— des sages ». Charentes maritimes
Doggerland Elisabeth Filhol R-FIL Il y a environ 8000 ans, la Grande-Bretagne était reliée au continent européen. Aujourd’hui recouverte par la mer du Nord, cette terre est appelée Doggerland. C’est Margaret Ross, une géologue écossaise spécialisée en archéologie préhistorique qui étudie les évolutions géologiques de cet espace. Avant de se marier, elle fréquentait Marc à l’uni- versité avant que celui-ci ne quitte l’Écosse pour passer d’une plate- forme pétrolière à l’autre. Vingt ans plus tard, en 2013, ils se retrouvent lors d’un congrès au moment où la tempête Xaver balaie le continent. Elisabeth Filhol compare magistralement les sentiments et les sédi- ments qui évoluent au rythme de la tempête. Arche de Port-Blanc—Saint-Pierre Quiberon—Bretagne
L’évangile selon Youri disparaître la distinction entre Tobie Nathan adulte et enfant, comme il a fait R-NAT disparaître celle qui existait entre l’homme et la femme. Il faut un Élie, psychanalyste nouveau dieu pour ce monde-là.» divorcé à la retraite, Un roman original et déroutant a dirigé pendant de qui mélange fantastique et ré- nombreuses années flexions éthiques. Le récit, tendre un centre d’ethno- et poétique, est bien mené et les psychiatrie à Paris. Il personnages attachants. est spécialisé dans la prise en charge des migrants. Une excellente surprise ! Il rencontre un jour Youri, un mi- grant roumain de dix ans qui pos- sèderait des pouvoirs magiques. Il déplacerait des tables à distance et guérirait des maladies incu- rables. Ne supportant pas sa fa- mille d'accueil, Youri s’installe entre le petit appartement d'Élie et la friperie de son ami Samuel et se met à accomplir des guérisons miraculeuses. Mais qui est donc Youri ? Un nouveau dieu ? Élie décide de prendre en charge et de protéger l’étrange garçon. Il s’interroge alors : « Pourquoi un nouveau dieu se présente-t-il en enfant ? Parce que dans le monde qu’il annonce, les enfants seront aussi compétents que les adultes. Cathédrale Notre-Dame—Paris Notre monde ne tardera pas à faire
Tour d’horizon grande humanité sur l’infiniment Kathleen Jamie grand comme sur l’infiniment R-JAM petit. Devant les `ords aux ice- bergs colossaux, les collections Si l’on est tout de poussiéreuses des musées, ou au suite emporté par la chevet de sa mère malade, beauté de ces ré- l’auteure déploie le même talent flexions autour de la et sait tirer la lumière de ce que nature, c’est qu’elles l’on croirait banal. ne sont pas écrites Après la lecture de ce livre, vous par n’importe qui. Poète et es- aurez certainement vous aussi sayiste écossaise, Kathleen Jamie envie d’écrire vos impressions de excelle dans l’art de peindre les voyage. Réalisée avec goût et sim- paysages par petites touches, et plicité, la belle couverture des d’entremêler ses observations na- éditions La Baconnière ne gâche turalistes avec ses sentiments. A rien. Autant de bonnes raisons mi chemin entre le carnet de pour se laisser transporter cet été. voyage, et le carnet intime, Tour d’horizon porte un regard d’une Mont Saint-Michel—Normandie
Federica Ber à écrire, ses journées tristes Mark Greene d’homme célibataire… Tout deve- R-GRE nait virevoltant avec Federica, même s’il ne savait presque rien Un fait divers attire d’elle. Mais un jour, celle-ci avait le regard du narra- disparu soudainement… Et il avait teur alors qu’il par- repris le cours de sa vie sans ja- court le journal : la mais l’oublier. Mais alors pour- chute mortelle et rait-il la recroiser aujourd’hui inexpliquée d’un dans Paris ? Ou bien vit-elle dans couple de randonneurs dans les ces montagnes italiennes ? Alpes italiennes. Le roman de Mark Greene, ro- Il poursuit sa lecture et s’arrête mancier franco-américain, est net au nom de Federica Bersaglie- une belle réussite. Il emmène le ri. Cette femme, qui reste introu- lecteur de Paris aux chaînes des vable, aurait dîné la veille au soir Dolomites, dans une enquête à sa avec le couple, et la police qui la façon, menée sans urgence, entre recherche ne lui trouve aucune souvenirs et fascination. adresse fixe. Cette petite femme brune et mince, selon les té- moins, serait-elle la Federica qu’il a rencontrée vingt ans plus tôt dans un Paris caniculaire ? Le narrateur, un solitaire endurci, se souvient alors plus vivement en- core de cette femme qui lui a fait parcourir les boulevards et les squares de Paris, grimper sur les toits en bravant son vertige. Sa vie en avait été transformée le temps de quelques semaines : fini Cadaqués—Espagne sa frustration de ne pas se mettre
Traversée Francis Tabouret R-TAB Des chevaux, des moutons, des taureaux…Ces animaux- là ne sont pas dans un pré mais bien sur un porte- container. Et pour faire la traversée de Rouen aux Antilles, un con- voyeur, le narrateur de ce premier roman, veille sur eux. Il s’occupe de les soigner et de les nourrir, entouré de murs de contai- ners qui le laissent difficilement voir le ciel. Entre le souffle des bêtes, le roulis du géant des mers, et la solitude des hommes, cette traversée à laquelle nous invite Francis Tabouret est faite de répétition des gestes, d’observation et de moments de pure poésie. Le narrateur se demande « Que faire avec tant d’eau ? Je veux dire, qu’écrire ? Je crois qu’il me faut des villes, qu’il me faut des montagnes, des choses qui se cachent, des choses que se découvrent. Que voulez-vous découvrir dans une immensité d’eau ? ». On est happé par ce petit texte au charme incroyable, bercé par cette brise qui répand toute sa mélancolie. Vite, larguez les amarres ! Acropole— Athènes—Grèce
Polars / S.-F. La mort selon Turner avec quelques liasses de billets Tim Willocks mais ce serait sans compter la sa- RP-WIL gacité de Turner qui ne lâche rien. Turner refuse les sommes offertes Turner, flic noir de la par Margot et la guerre com- criminelle, se voit mence. attribuer une affaire Tim Willocks décrit ces paysages qui va l’occuper un arides et les différents états d’âme moment, il le sait. de ses personnages avec un im- Une jeune fille des mense talent. Ce n’est pas un polar rues a été retrouvée écrasée contre qu’on oublie facilement tellement un container. Un groupe de riches il nous immerge dans cette con- jeunes gens blancs, partis fêter le trée australe et hostile. Cœurs sen- diplôme d’un des leurs, ont fini la sibles s’abstenir. soirée bien alcoolisés. L’un d’eux a foncé sur la fille accidentellement. Elle ne survit pas. Précisons que l’action se passe en Afrique du sud, pays gangrené par la corruption. Et le chauffeur se nomme Dirk, fils de la toute- puissante Margot Le Roux. Tout pourrait rentrer vite dans l’ordre Wadi Rum—Jordanie
Le poids du monde À l’instar de Ron Rash, David Joy David Joy est un grand peintre des Appa- RP-JOY laches et confirme son talent d’auteur de romans noirs dans ce Aiden et Thad, deux deuxième opus. âmes solitaires et cabossées devenues inséparables, rêvent de bonheur et ten- tent de survivre au fin fond des Appalaches, dans leur village de Little Canada. Après la mort accidentelle de leur dealer, ils se retrouvent avec une quantité de drogue et d’argent inespérée. Comment ne pas résis- ter à l’envie de tout garder pour enfin quitter cette région où sévit le chômage ? David Joy laisse à voir des histoires de vies qui oscillent d’un extrême à l’autre, quand il n’y a rien à part la survie pure et simple. Ce sont les destins de ces « white trash », ces blancs pauvres, les oubliés de la société de consommation qu’il nous décrit magnifiquement dans ces belles pages sombres, laissant République de Tuva—Russie jaillir quelques lueurs d’espoir sous forme d’éclats de rire et de fraternité.
Sirènes Parrs lui confie des missions offi- Joseph Knox cieuses, en attendant son procès. RP-KNO Waits va devoir approcher Carver, Aidan Waits, jeune chef incontesté de la pègre locale, inspecteur en dis- « la Franchise ». Pour ce faire, il grâce, atteint les rencontre les barmans à sa solde étages supérieurs de et « ses filles », ces jeunes la Beetham Tower, femmes jolies qui lui servent pour tour la plus haute de faire la collecte de l’argent de la Manchester. drogue. On les appelle « les Si- rènes » dans le milieu. Il est attendu par David Rossiter, député influent, qui a une missionC’est un monde sans pitié que nous dépeint Joseph Knox, dont à lui confier : retrouver sa fille de c’est le premier opus. Un monde dix-sept ans, Catherine, qui a fu- où duperie et trahison sont rois. gué. Les nuits de Manchester sont Aidan Waits n’a pas le choix. En sombres et parfois cruelles. On y suspension de carrière pour plu- plonge le temps de ce roman noir : sieurs faux-pas, le surrintendant une réussite ! Londres—Angleterre
Avant l’aube Xavier Boissel décrit avec minutie Xavier Boissel et détails le Paris pré-soixante- RP-BOI huitard. L’ambiance y est réaliste, et la nostalgie s’empare du lecteur À Paris, en décembre de ce récit en noir et blanc. 1966, le corps mutilé d’une jeune femme est retrouvé sur la petite ceinture. Phi- lippe Marlin, inspec- teur à la Crim’ et ancien maqui- sard, est alors chargé de l’enquête avec son équipe. Avec l’aide d’une jeune journaliste, leurs recherches les mèneront dans le Paris d’après- guerre, Gaulliste, en pleine recons- truction. Elles les conduiront aussi des Yvelines jusqu’en Bourgogne, à la frontière du Morvan, sur l’auto- route A6 en construction, en pas- sant par le chantier du futur quar- tier de la Défense. Ce roman noir a tout ce qu’il faut pour maintenir le lecteur en haleine : De Gaulle, le SAC (Service d’Action Civique – police parallèle du Général de Gaulle), un gros scandale immobi- lier, des hommes politiques vé- reux… L’inspecteur Marlin par- viendra-t-il à résoudre l’énigme ? Tour Eiffel—Paris
ment « sur place », à l’aide de cap- sules temporelles, afin d’étudier en temps réel les événements majeurs de l’Histoire. Madeleine Maxwell, une jeune et brillante historienne, vient de réussir avec brio l’examen d’entrée de ce si particulier éta- blissement. Elle aura alors pour mission, accompagnée de ses très excentriques collègues, de voyager dans le passé, afin de répondre aux demandes historiques de l’univer- sité qui les finance, mais cela est loin d’être sans danger. En effet, la découverte de certains secrets que Temple de Janus—Autun— Bourgogne l’on croyait perdus provoque la convoitise de certains chercheurs. Les chroniques de St Mary L’équipe devra alors tout mettre Un monde après l’autre en œuvre afin de déjouer ces com- Jodi Taylor plots. RF-TAY Jodi Taylor nous transporte du crétacé des dinosaures au Moyen- L’institut de St Mary, Âge, en passant par la biblio- spécialisé dans les thèque antique d’Alexandrie sur recherches histo- un rythme effréné, avec une narra- riques, n’est pas ce tion toujours enjouée et décalée. que l’on peut appeler Ce premier tome, à l’écriture très un institut scienti- british, permet de passer un excel- fique classique. En effet, les histo- lent moment. Une belle invitation riens qui y travaillent ne se con- à poursuivre la lecture de cette tentent pas de textes comme base série qui s’annonce hilarante. de travail, ils se rendent directe-
Un étrange pays Muriel Barbery RF-BAR L’histoire débute en pleine guerre d’Es- pagne en 1938. Nous y découvrons Alejandro de Yepes et Jesús Ro- camora dans une cave à vin, puis un troisième et étrange personnage fait son apparition : Pétrus. Nous apprenons très vite qu’il s’agit d’un elfe vivant dans un monde de brumes. Les deux sol- dats espagnols sont alors invités à traverser le pont invisible reliant notre monde à celui des brumes. Commence alors un récit au cœur de ce monde elfique parallèle où chaque individu se compose d’une personnalité trimorphe. Muriel Barbery a très bien choisi son titre puisque c’est effective- ment un « étrange » roman avec une écriture atypique qui oscille entre humour et poésie. Ce livre, dont la qualité linguistique est ad- mirable, est à savourer accompa- Centre de l’Asie—Kyzyl—Russie gné d’une tasse de thé, boisson très répandue chez les elfes des brumes. Dépaysement garanti !
Bandes-Dessinées Black Hammer de cohabiter et de se fondre dans Origines secrètes une normalité qui n’est pas la leur, Jeff Lemire cherche un moyen de réintégrer BD-LEM-USA son univers d’origine, la grande ville de « Spirale City ». Le scénario de Black En attendant, comment se faire Hammer a longtemps passer pour ce que l’on n’est pas ? germé dans l’esprit Crises identitaires en série et de son scénariste, Jeff amours contrariés se déploient Lemire. Canadien, dans ce premier tome qui offre plus habitué au « ro- une nouvelle dimension au comics man graphique » qu’aux super- tel qu’on le connaissait. Le dessin héros, il avait pourtant imaginé au charme rétro de Dean Ormston dès 2007 cette bande hétéroclite s’ajoute au plaisir de lecture. de justiciers qui, après avoir gagné un combat décisif contre le mal, se Ne passez pas à côté ! retrouve coincée dans un village rural où chacun va devoir cacher qui il est réellement. Nous voilà donc en présence d’un diplomate martien, d’une sorcière, d’une en- fant de neuf ans qui en a, en réali- té, cinquante-cinq. Tout ce petit monde étrange, forcé Château d’Amboise—Indre et Loire
Aristophania Bolt est là pour les protéger Le royaume d’Azur des nombreuses menaces qui pè- Xavier Dorison sent sur eux, resurgies du passé BD-DOR mystérieux de leur père. Ils décou- vrent alors les pouvoirs d’Aristo- En 1899, Clément, un phania qui dépassent, de loin, leur ouvrier très secret, se imagination. fait assassiner à Mar- Dans ce premier tome, dans lequel seille. Il laisse alors l’action et les péripéties se trou- une veuve et trois vent à foison, Dorison nous orphelins, qui, sur les conseils montre une nouvelle fois ses ta- d’une femme mystérieuse, démé- lents de conteur exceptionnels. nagent pour une nouvelle vie de Les divers éléments de l’univers misère en banlieue parisienne. sont très bien introduits tout en Neuf ans ont passé, lorsque les gardant une intrigue trépidante. enfants, en grande difficulté, De plus, l’auteur ajoute quelques voient de nouveau entrer dans passages plus contemplatifs qui leurs vies cette femme mysté- rendent cette histoire très poé- rieuse. La comtesse Aristophania tique. Ile d’Olkhone—Lac Baikal—Russie
The promised neverland Grace field house Kaiu Shirai BD-SHI À l’orphelinat de Grace Field House, “Maman” s’occupe avec amour et ten- dresse de Norman, Emma, Ray et de tous leurs petits frères et sœurs. Cha- cun s’y épanouit et coule des jours heureux ponctués par des adop- tions régulières, ce qui procure joie et espérance à ceux qui n’ont pas encore eu ce privilège. Mais tout bascule le soir où ils décou- vrent l’épouvantable secret… De là commence une course contre la montre pour s’échapper, c’est une question de vie ou de mort ! Une saga captivante où le lecteur est plongé dans une atmosphère stressante et délétère. Oriental pearl tower—Shangaï—Chine
Le voyage de Marcel Grob Juin 1944 Philippe Collin BD-COL L’histoire se passe en Alsace pendant la Seconde Guerre mondiale. Marcel Grob a 17 ans. À cette période beau- coup de français sont enrôlés de force dans l’armée allemande, et plus précisément dans la Waffen- SS. On les appellera « Les malgré- nous ». L’auteur Philippe Collin s’est ins- piré de l’histoire vraie de son oncle Marcel. À travers cette bande des- sinée il retrace les quelques mois de ce soldat, mécanicien-ajusteur dans la Schutzstaffel, escadron pour la protection d’Hitler. Un témoignage poignant d’une aven- ture humaine troublante où la frontière entre la victime et le tor- tionnaire est très proche. L’auteur, qui a découvert la vérité des an- nées après le décès de son oncle, décidera à titre posthume d’écrire cette histoire. China zun—Pékin—Chine
Swan mosexualité, si mal reconnue à Le buveur d’absinthe l’époque. Néjib Les dessins vifs et le scénario ryth- BD-NEJ mé de Néjib, artiste franco- tunisien qui a fait les Arts déco de Manet, Degas, Fan- Paris, accompagnent fort bien tin-Latour, Pissarro…, cette période d’effusion artistique. autant de jeunes ar- Que d’inconnu pour ces jeunes tistes qui viennent impressionnistes qui souhaitent révolutionner le faire reconnaître leur nouvelle ma- monde très policé nière de peindre et que de décep- des arts parisiens. Nous sommes tion pour beaucoup d’entre eux en pleine période charnière et voi- qui n’arrivent pas à percer ! ci qu’arrivent à Paris Swan et son Néjib, avec beaucoup de talent, frère Scottie, deux jeunes Améri- nous transporte dans ce Paris du cains qui souhaitent intégrer les XIXe où l’odeur de térébenthine se Beaux-Arts. Précisons ici que Swan mêle à celle de l’absinthe. est une femme qui va devoir faire preuve de beaucoup de persévé- rance pour se faire une place et que Scottie doit vivre avec son ho- Porte romaine— Autun—Bourgogne
Dans un rayon de soleil Tillie Walden BD-WAL Dans ce roman graphique l’auteur, Tillie Walden, nous raconte l’histoire de Mia, une jeune fille qui vit à bord d’un vaisseau spatial. Elle est chargée de restaurer des bâ- timents qui sont laissés à l’abandon dans la galaxie. Son équipe est composée uniquement de filles. Avant d’intégrer cette équipe, Mia vivait dans un internat. Elle y avait rencontré Grace, et en est tombée éperdument amoureuse. Elle ne cesse de penser à elle et veut absolument la retrouver. À travers cette bande dessinée, l’auteur Tillie Walden nous entraîne dans une histoire d’amour faite de péripéties, de flash-backs, de mys- tères et de suspense. Elle parle des liens familiaux, de l’amour, de l’ami- tié mais aussi de l’absence totale des hommes dans une société essen- tiellement féminine. 537 pages de pur délice à mettre entre vos mains. Château de Chenonceau—Indre et Loire
Essais La stratégie de la libellule s’inspire ici des stratégies appli- la méthode corps-esprit quées par la libellule et nous Thierry Marx donne des conseils pour tirer le 158.1-MAR meilleur parti des difficultés ren- contrées dans nos vies. Thierry Marx est un Il décline et développe ainsi une chef cuisinier étoilé, multitude de mots-clés comme adepte des arts mar- par exemple « chance », « arts tiaux orientaux, en martiaux », « échec», « médita- particulier pour leur tion » qui revêtent pour lui une extraordinaire spiri- importance particulière et qui re- tualité. présentent sa philosophie de vie. Il s’intéresse dans ce livre au com- portement de la libellule qui fait partie, dans certaines écoles japo- naises de sabre, de leur « emblème totem ». Pourquoi cela ? Derrière l’apparente fragilité de cet insecte se cache une force maîtrisée. Face à un obstacle, la libellule ne recule jamais, tente par tous les moyens Fort Boyard—Charentes maritimes de contourner la difficulté et de trouver la solution. Thierry Marx
Le facteur Cheval taires à bâtir son propre tombeau. jusqu'au bout du rêve Pour construire seul son palais, Nils Tavernier classé monument historique, le B-CHE facteur Cheval s’est inspiré des merveilles du monde aperçues dans les revues et des cartes pos- Une bien belle desti- tales qu’il distribuait lors de ses née que celle de Jo- tournées. Composé de colonnes, seph Ferdinand Che- de cascades, d'un tombeau égyp- val, plus connu sous tien, d'une mosquée et de person- le nom de facteur nages mythologiques, ce palais est Cheval, qui a inspiré aujourd’hui considéré comme un à Nils Tavernier l’écriture de cette des chefs-d’œuvre d’architecture biographie et la réalisation de son naïve. film L’incroyable histoire du fac- teur Cheval. Ce livre retrace la vie de ce facteur devenu artiste qui disait de lui- Ce facteur français du XIXe siècle même : « Fils de paysan je veux est célèbre pour avoir passé 33 ans vivre et mourir pour prouver que de sa vie à édifier, par amour pour dans ma catégorie il y a aussi des sa fille, un palais idéal « vu en hommes de génie et d'énergie ». À songe » et huit années supplémen- découvrir ! Akademgorodok— Russie
Les photos d'Anny tographie par hasard, lors d’une Anny Duperey rencontre avec un photographe 770.92-DUP amateur passionné qui, après une séance de pose pour lui, lui a prêté On connait Anny Du- son appareil pour prendre des cli- perey en tant qu’ac- chés. Elle parle de cette expé- trice et écrivaine rience : « pour la première fois, je mais elle s’avère être n’étais plus celle qui était regar- aussi une remar- dée…c’est moi qui regardais ». quable photographe, comme le Anny Duperey a choisi une cen- prouve ce beau recueil de clichés taine de ses photos préférées : des en noir et blanc. Des photogra- paysages, des maisons, des esca- phies prises avec un appareil ar- liers, des animaux et surtout de gentique, le premier et dernier très beaux portraits de ses con- qu’elle ait jamais possédé, et déve- naissances et amis. Elle commente loppées dans un laboratoire instal- avec sensibilité ces images, fruits lé dans sa salle de bain. d’instants intimes qui ont jalonné Anny Duperey est venue à la pho- sa vie. Colisée— Rome—Italie
Crac que l’aventurier anglais dont il suit Jean Rolin le parcours, n’est qu’un prétexte à 910.4-ROL ce voyage. Même si, dit-il « j’ai toujours eu un goût particulier Ils ont en commun pour Lawrence non pas parce que un séjour à Dinard, à j’estimais que je lui ressemblais un siècle d’écart, et, mais parce que peut-être aurais-je maintenant, ce vo- aimé lui ressembler. Pour une part. yage entre Jordnie, C’est quand même un personnage Liban et Syrie. difficile ». En effet, Jean Rolin est parti sur les Jean Rolin évolue avec clair- traces de Lawrence d’Arabie, ce voyance et sang-froid, comme tout qui a donné lieu à ce récit de bon journaliste, livre un témoi- voyage. gnage important sur la Syrie d’au- jourd’hui, nous fait part de ses Pour finir sa thèse sur l’architec- rencontres et nous fait voyager ture militaire des Francs en Eu- dans le temps. En refermant Crac, rope et au Moyen-Orient Thomas on reste sous le charme de cette Edward Lawrence partit à vingt et prose élégante et limpide. un ans, en 1909, à la découverte notamment du Crac des cheva- liers, ce château fort situé aujour- d’hui en Syrie, et à l’époque dans l’Empire ottoman finissant. Il par- courut alors 1800 kilomètres et visita plus de trente châteaux forts. Ces distances étaient sou- vent parcourues à pied car le jeune homme ne montait pas à cheval. Avec Jean Rolin, nous voici en zone de guerre, en terres de chiens errants et l’on se rend vite compte Venise—Italie
Cachées par la forêt ture sont des femmes) et beau- 138 femmes de lettres oubliées coup de romancières ou de poètes Éric Dussert sont tombées dans l’oubli. 809.8-DUS Marguerite Audoux, Fanny Clar, Estella Canziani, Out-el-Kouloub De l’ombre à la lu- ont été cachées par la forêt de la mière. littérature. En matière de littéra- Éric Dussert les replace dans la ture et d’art, il y a eu lumière dans ce livre où il évoque une vraie ségrégation le parcours de ces femmes de intellectuelle, les femmes étant lettres qui méritent beaucoup de tenues à distance. reconnaissance. Bravo ! En Occident, le monde de l’édition a laissé les femmes écrire des trai- tés d’obstétrique ou des manuels d’éducation mais cela se limitait à ces domaines bien particuliers. Basilique du Sacré Cœur—Paris Pour parvenir à la scène littéraire, elles eurent à mener un combat d’usure. Aujourd’hui, sur les traces de Christine de Pizan, Marie d’Agoult, George Sand ou bien en- core de Flora Tristan, la Nigériane Chimamanda Ngozi Adichie sou- ligne que bien des étapes sont en- core à franchir (discours de dé- cembre 2012 intitulé « Nous sommes tous des féministes »). Encore trop peu de femmes par- viennent à la consécration (moins de 10% des Prix Nobel de littéra-
Les hommes ne sont pas et simplicité par Nuccio Ordine lui des îles -même. Les classiques nous aident à C’est donc à une véritable séance vivre de bibliothérapie que nous convie Nuccio Ordine cet essai érudit et abordable, au 809-ORD format tout à fait charmant. On a très envie de le glisser dans son « Nul homme n’est sac pour l’ouvrir dès que cela nous une île, complète en chante, et on aurait tort de s’en elle-même : chaque priver ! homme est un mor- ceau du continent, une part de l’océan ». Nuccio Ordine re- prend cette belle citation de John Donne et en tire le titre de son précieux petit ouvrage, Les hommes ne sont pas des îles, dont la lecture est une belle façon de nous ramener à la littérature clas- sique, ce repère des temps trou- blés. Professeur de littérature à l’univer- sité de Calabre, l’auteur signe une longue introduction faisant l’éloge des écrivains qui se sont toujours attachés au respect d’autrui et à l’accueil de la différence (Montaigne, Shakespeare, Saint- Exupéry…). La seconde partie de Saintes-Maries-de-la-mer— l’ouvrage propose une sélection Bouches du Rhône d’extraits commentés avec talent
Paris… à pied Une découverte originale de la capitale 914.436 1-PAR Qui n’a jamais souhaité découvrir toutes les merveilles de Paris ? Avec ce guide, c’est chose faite ! Le lecteur aura le loisir, à l’aide de trois traversées, deux d’ouest en est et une du nord au sud, de visiter les plus beaux endroits de Paris à pied. Il arpentera des lieux secrets, paisibles et inattendus sans pour autant négliger les monuments pres- tigieux tels que la tour Eiffel, Notre-Dame et le Panthéon. Avec ce topo-guide, les ruelles de Paris n’auront plus de secret pour vous, et vous n’aurez plus aucun risque de vous perdre ! République de Tuva—Russie
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