Low Wage Work in France - Coordination Eve Caroli Jérôme Gautié CES-CNRS (avril 2008)
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Low Wage Work in France Coordination Eve Caroli Jérôme Gautié CES-CNRS (avril 2008)
1. Le Projet Low Wage Work in Europe Low Wage America, 2003 : conditions de travail et de rémunérations des travailleurs situés au bas de l’échelle des salaires Plusieurs secteurs de l’industrie et des services (hôtels, hôpitaux, centres d’appels, industrie automobile, travail temporaire…) Etudes de cas (+ parfois collecte de données statistiques) Dans un contexte de concurrence accrue et mondialisée, peut-on mettre en évidence des stratégies de gestion des ressources humaines différentes d’une entreprise à l’autre : “high road”/”low road” ? Et si oui, quels sont les facteurs explicatifs des choix ? Qu’en est-il dans des contextes institutionnels différents ?
1. Le Projet Low Wage Work in Europe Low Wage Work in Europe >>> Question : le sort des travailleurs les moins qualifiés/moins rémunérés diffère-t-il fortement d’un pays à l’autre, en fonction des caractéristiques institutionnelles nationales ? 5 pays : Royaume-Uni, Danemark, Allemagne, Pays-Bas, France 5 secteurs dans chaque pays : agro-alimentaire, hôpitaux, hôtellerie, commerce de détail, centres d’appel. Au départ les travail intérimaire, mais finalement pas retenu
1. Le Projet Low Wage Work in Europe Méthodologie : 2 étapes Au niveau national : description du travail « à bas salaires » et analyse du rôle des institutions susceptibles d’expliquer ses caractéristiques. Critère de bas salaire pour les besoins d’harmonisation et de comparabilité : 2/3 du salaire médian horaire. Etudes de cas dans les 5 secteurs : choix de 5 professions (« occupations ») qui sont des bas salaires aux US (mais pas forcément en Europe) dans 5 secteurs : opérateurs dans les IAA ; aides soignantes dans hôpitaux ; femmes de chambre dans hôtels ; vendeurs et caissiers dans grandes surfaces ; téléopérateurs dans centres d’appel. Harmonisation européenne sur les critères de choix des entreprises et sur les grilles d’entretiens. >>> ce n’est pas une recherche sur les travailleurs à bas salaires stricto sensu, et encore moins sur travailleurs pauvres
1. Le Projet Low Wage Work in Europe Résultat Publication de deux ouvrages sur la France : un en anglais RSF (2008) et l’autre en français (2008) = « Phase 1 » de la recherche Publication d’un ouvrage comparatif sur l’Europe et les USA : RSF (2009) = « Phase 2 » de la recherche (dans ce qui suit, certanes données issues de la contribution de Mason et Salverda à « overview » de phase 2)
1. Le Projet Low Wage Work in Europe Ouvrage Low Wage Work in France (Editeurs : E.Caroli, J.Gautié ; préface : R.Solow (yes !)) Introduction (Caroli, Gautié) Overview of the LW labor market in France (Caroli, Gautié, Askénazy) Retail (Asknénazy, Berry (INSEE), Prunier-Poulmaire (Paris 10) Hotels (Guégnard, Mériot) (CEREQ) Hospitals (Méhaut, Arborio, Bouteiller, Cause, Mossé) (LEST) Food proceesing (Caroli, Gautié, Lamanthe (LEST)) Call Centres (Béraud, Colin, Grasser) (GREE) Conclusion (Caroli, Gautié)
2. Une vue d’ensemble des bas salaires : incidence, caractéristiques et mobilité 1) L’incidence des bas salaires La part des travailleurs à bas salaires « stricto sensu » est relativement faible en France, et décroissante au cours des dix dernières années Le SMIC horaire passe au dessus du seuil de bas salaire (=2/3 du salaire médian horaire) en 2005 ; pour autant…… il reste environ 10% de travailleurs à bas salaires ! Explication 1) problèmes de mesure des heures de travail ; 2) beaucoup d’heures sup non rémunérées
2. Une vue d’ensemble des bas salaires : incidence, caractéristiques et mobilité Tableau 1.1 SMIC et seuil de bas salaires nets 1995 -2005 (Salaires nets) 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 SMIC horaire net En mars En moyenne (hors GMR) Taux horaire nominal 4,20 4,37 4,48 4,66 4,75 4,81 4,97 5,17 5,43 5,73 6,06 (en euros) Taux de croissance - 2,1 2,5 4,0 1,9 1,3 3,3 4,0 3,9 5,6 5,7 annuel (en %) Seuil de bas salaires En mars En moyenne Taux horaire nominal 4,62 4,71 4,76 4,86 4,93 5,11 5,32 5,58 5,65 5,78 5,92 (en euros) Taux de croissance - 1,9 1,1 2,1 1,4 3,7 4,1 4,9 1,3 2,3 2,4 annuel (en %) Source: Enquête Emploi et DARES, Ministère du Travail. Champ: le seuil de bas salaires est ca lculé sur l'ensemble des salarié s, à l'exclusion des apprentis. Note : Du fait des changements de méthodologie dans la collecte des données de l'Enquête Emploi, les seuils de bas salaires ne sont pas comparables entre les périodes 1995 - 2002 et 2003 -2005.
2. Une vue d’ensemble des bas salaires : incidence, caractéristiques et mobilité Table 1.2 Incidence du travail à bas salaires en France 1995-2005 Proportion de travailleurs à bas 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 salaires parmi les salariés (%) (1) Seuil de bas salaires = 2/3 du salaire horaire médian 13,7 13,5 13,6 12,6 11,7 12,6 11,6 12,2 11,6 10,4 10,1 à l'exclusion des apprentis (2) Seuil de bas salaires = 2/3 du salaire horaire médian 14,5 14,2 14,4 13,4 11,8 13,2 12,1 12,7 12,4 11,3 11,1 de l'ensemble des salariés (3) Seuil de bas salaires = 2/3 du salaire horaire médian de l'ensemble des salariés 14,1 14,0 14,3 13,3 12,7 14,0 12,7 13,1 12,5 11,3 11,3 pondéré par le nombre d'heures travaillées Source: Enquête Emploi Note : Du fait des changements de méthodologie dans la collecte des données de l'Enquête Emploi, les seuils de bas salaires ne sont pas comparables entre les périodes 1995- 2002 et 2003-2005.
2. Une vue d’ensemble des bas salaires : incidence, caractéristiques et mobilité
2. Une vue d’ensemble des bas salaires : incidence, caractéristiques et mobilité 2) Caractéristiques et mobilité En France comme dans les autres pays : certaines catégories sur-représentées (notamment les jeunes et les femmes) La mobilité de sortie des bas salaires : la France assez bien placée (derrière la DK) ; mais effet mécanique résultant de la proximité SMIC/seuil de bas salaires et mobilité semble avoir baissé au cours des dernières années
2. Une vue d’ensemble des bas salaires : incidence, caractéristiques et mobilité
3. Situation des bas salaires et contexte institutionnel : le cas français Remarque préliminaire Objectif dans le cadre de la première phase : raconter une « histoire » reliant la situation des LW dans chaque pays au cadre institutionnel national mais : Il ne s’agissait pas de faire travail (économétrique) d’évaluation de l’impact des différentes institutions On ne se situait pas explicitement dans un cadre comparatif >>> d’où exercice un peu périlleux et forcément contestable
3. Situation des bas salaires et contexte institutionnel : le cas français Le cas français : the “high (hourly) relative wage /high work intensity / bad working conditions model Ce diagnostic découle du portrait statistique au niveau global mais aussi des case studies Le rôle central du SMIC La spécificité du cadre règlementaire (EPL forte, « industrial relations » rôle important au niveau national et branche mais faiblesse des syndicats au niveau des établissements => écart entre la théorie et la pratique Les autres « institutions » assurant la « soutenabilité » du modèle : politiques d’immigration restrictive et politiques sociales
4. L’apport de la comparaison internationale : quelques pistes Trois “modèles” de capitalisme (au-delà de Hall et Soskice) Liberal market economies (1) US UK mais avec spécificités Coordinated market economies (2) DK : le système tient encore, avec rôle important des institutions qui jouent “du côté de l’offre” de travail D : dans certains secteurs, le modèle s’effondre en partie State-regulated market economies (3) Fr : par certains côtés resiste mieux qu’Allemagne NL : en fait à cheval entre (2) et (3)
4. L’apport de la comparaison internationale : quelques pistes Illustrations Un exemple national : les problèmes de l’Allemagne Un exemple sectoriel : le cas des IAA
Vous pouvez aussi lire