MÉMOIRE RELATIF AUX CONSULTATIONS PRÉBUDGÉTAIRES TENUES AVANT LE PROCHAIN BUDGET FÉDÉRAL - TRANSPORT ACTION CANADA
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MÉMOIRE RELATIF AUX CONSULTATIONS PRÉBUDGÉTAIRES TENUES AVANT LE PROCHAIN BUDGET FÉDÉRAL TRANSPORT ACTION CANADA Août 2020 Transport Action Canada, C.P. 858, Station B, Ottawa (Ontario) K1P 5P9 – info@transportaction.ca
RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS Recommandation 1 : Créer un fonds stratégique pour l’infrastructure ferroviaire dans le cadre du programme Investir dans le Canada et de concert avec la Banque de l’infrastructure du Canada, soit une affectation de cinq milliards de dollars par année. Recommandation 2 : Adopter une loi sur le transport ferroviaire équitable pour les passagers afin de modifier la Loi sur les transports au Canada et de clarifier les droits et les responsabilités des exploitants de services aux passagers et des compagnies de chemin de fer de marchandises. Recommandation 3 : Verser à VIA Rail Canada un financement d’exploitation stable de 400 millions de dollars par année échelonné sur cinq ans, plus 200 millions de dollars en prévision du rétablissement après la pandémie de Covid-19. Recommandation 4 : Verser à VIA Rail Canada un financement en capital pour le renouvellement du parc de véhicules à long parcours, en versant d’abord 120 millions de dollars pour offrir des cabines accessibles sans obstacle dans tous les trains de nuit. Recommandation 5 : Rétablir le financement des services ferroviaires voyageurs en région éloignée dans la région d’Algoma, soit 2,2 millions de dollars par année, pour mettre en œuvre l’initiative Maskwa Ootaban dirigée par la Première Nation Missanabie Cree. Recommandation 6 : Appliquer la détaxation de TPS à tous les tarifs de transport par train et autobus, et collaborer avec les provinces pour les exonérer des taxes provinciales. Recommandation 7 : Modifier le Volet Infrastructures de transport en commun du programme Investir dans le Canada pour respecter l’engagement du gouvernement d’acquérir 5 000 autobus à zéro émission.
LES CHEMINS DE FER COMME CLÉ DE LA RELANCE DE LA PRODUCTIVITÉ CANADIENNE, DE L’INCLUSION SOCIALE ET DE LA PERFORMANCE EN MATIÈRE DE CHANGEMENT CLIMATIQUE L’efficacité de l’infrastructure du Canada se classe maintenant entre le 22e et le 17e rang à l’échelle mondiale 1, 2. Cela est attribuable à la détérioration du service de transport ferroviaire pour les petits expéditeurs et les petites villes, à l’abandon des lignes ferroviaires au point de compromettre la résilience globale du réseau et à l’élargissement des écarts entre le Canada et les pays comparables sur le plan des services ferroviaires voyageurs et des services de connexion aux autobus. Le Canada se classe dans la tranche supérieure de 1 % de la consommation mondiale de combustibles fossiles par habitant, car 30 % des émissions de GES sont produites par le secteur des transports. Bien que l’électrification du transport collectif et les changements apportés aux pratiques de travail offrent un certain degré d’atténuation, le Canada ne peut respecter son engagement pris à Paris sans adopter un virage modal important vers le transport ferroviaire de marchandises et de voyageurs interurbain. Rien ne déçoit davantage les observateurs canadiens des pratiques exemplaires internationales que le fait qu’on définisse les infrastructures comme étant « des routes, des ponts et des aéroports ». Cette conception étroite contribue à la sousperformance du Canada. Sans coordination entre les secteurs public et privé pour revitaliser le réseau ferroviaire du Canada, notre situation se détériorera davantage, minant notre productivité, la souplesse du marché du travail, notre inclusivité sociale et nos objectifs de réconciliation. Alors que nos partenaires commerciaux internationaux effectuent d’importants investissements publics, en reconnaissant l’importance de l’infrastructure ferroviaire, le Canada a adopté une approche de laissezfaire visàvis des chemins de fer au cours des 25 dernières années. Cette présentation préconise la collaboration visionnaire entre les secteurs public et privé pour transformer les chemins de fer du Canada en principaux facilitateurs des objectifs économiques, sociétaux et environnementaux du Canada. 1 https://www.statista.com/statistics/264753/ranking-of-countries-according-to-the-general-quality-of- infrastructure/ 2 http://reports.weforum.org/global-competitiveness-index-2017-2018/competitiveness- rankings/#series=GCI.A.02 1
Le gouvernement fédéral doit optimiser le triple résultat du rendement de l’investissement dans l’infrastructure en agissant à titre de coordonnateur national d’une stratégie ferroviaire avantgardiste pour offrir les éléments suivants : • Mobilité personnelle améliorée pour faciliter la cohésion sociale, les possibilités économiques, le mieux-être et la réconciliation avec les Premières Nations. • Contribution importante à l’atténuation des changements climatiques. • Mise au point, maintien et exploitation des technologies de transport canadiennes. • Dédoublement adéquat du corridor pour assurer la résilience nationale et pour inspirer la confiance à l’égard d’un partenaire commercial mondial. • Meilleure répartition de la population grâce à la capacité de créer des collectivités dynamiques à l’échelle du Canada. • Optimisation de l’utilisation des terres. • Accès aux marées de l’Arctique résistant au climat. Les chemins de fer offrent des avantages importants pour le transport de marchandises et de passagers, surtout parce que le coût est entièrement absorbé : • Les chemins de fer peuvent transporter des charges lourdes en toute sécurité, à une vitesse concurrentielle, sans les énormes exigences en superficie de terres qu’exigent les autoroutes et les aéroports. • L’utilisation complète d’un corridor ferroviaire déjà en place offre une capacité supérieure à celle d’une autoroute à six voies. • Les chemins de fer canadiens ont une grande marge de manœuvre pour augmenter leur capacité en ajoutant des voies aux corridors actifs et en réactivant les corridors inactifs. • Les progrès de la technologie de signalisation peuvent améliorer l’utilisation de l’infrastructure ferroviaire déjà en place. • Les trains de marchandises au diesel utilisent 75 % moins de carburant par tonnemille que les camions. • Les trains de passagers au diesel à facteurs de charge modérés consomment 95 % moins de carburant par kilomètrepassager que les avions courtcourriers. • La propulsion électrique ou hydrogène ferait passer ce rendement à 95 % et à 99 % respectivement. • Bien que l’infrastructure ferroviaire soit actuellement taxée, les routes canadiennes sont subventionnées dans une proportion de 30 %, après toutes les taxes et tous les frais 3. • Les chemins de fer sont plus résistants aux conditions hivernales – c’est une des principales raisons pour lesquelles les pays nordiques investissent énormément dans le transport ferroviaire. 3 https://www.cdhowe.org/sites/default/files/attachments/research_papers/mixed/Commentary_385_0.pdf 2
Des réseaux de transport collectif efficaces assurent des connexions harmonieuses entre le train, l’autobus et d’autres modes, à un coût raisonnable. Une mauvaise coordination entre les modes au Canada donne lieu à des coûts plus élevés et à des lacunes flagrantes dans le service, ce qui limite l’achalandage, cause l’exclusion sociale et freine la souplesse du marché du travail. Depuis la création de VIA Rail en 1976, notre réseau national de trains de voyageurs a fait l’objet de compressions dévastatrices, plutôt que d’investissements visant à bâtir l’épine dorsale d’un réseau de transport fiable. Cette situation a laissé de nombreux Canadiens sans service de transport collectif, ce qui a limité les possibilités économiques et sociales et compromis la sécurité personnelle. En sachant que l’absence d’un service de transport fiable a été un des facteurs qui ont contribué aux disparitions et aux décès de femmes et de filles autochtones 4, le gouvernement doit reconnaître cette crise et agir rapidement pour rétablir l’accès à des services de transport collectif fiables pour tous les Canadiens. 1. FONDS STRATÉGIQUE POUR L'INFRASTRUCTURE FERROVIAIRE Le fonds stratégique pour l’infrastructure ferroviaire (FSIF) de cinq milliards de dollars serait dirigé par un groupe de travail sur la stratégie ferroviaire composé de représentants d’Infrastructure Canada, de la Banque de l’infrastructure du Canada, des compagnies de chemin de fer de marchandises et des exploitants de services aux passagers. Ce groupe de travail mènerait les activités suivantes : • Effectuer un examen de l’infrastructure nationale pour déterminer les investissements nécessaires à la résilience et à un changement modal important, y compris le rétablissement de corridors comme celui de la vallée de l’Outaouais. • Analyser les possibilités d’investissement public-privé dans la capacité et la vélocité de l’infrastructure ferroviaire, y compris la mise à niveau des voies et de la signalisation, les installations intermodales régionales de camions et de trains, les gares de marchandises et le partage des actifs, pour assurer une utilisation optimale. • Effectuer une modélisation financière pour équilibrer équitablement les intérêts du secteur privé et du pays en prévision de tous les investissements conjoints. • Optimiser le financement, y compris la déduction de 100 % du coût en capital, les subventions, les prêts et la récupération de la plusvalue. • Mesurer les investissements en fonction d’un objectif d’émissions nettes nulles dans l’industrie ferroviaire d’ici 2040. • Optimiser les avantages du leadership technologique canadien dans le domaine de l’hydrogène en appuyant la mise en service de trains à pile à combustible hydrogène 5. 4 https://www.mmiwg-ffada.ca/wp-content/uploads/2019/06/National-Inquiry-Master-List-of-Report- Recommendations-Organized-By-Theme-and-Jurisdiction-2018-EN-FINAL.pdf 5 http://www.chfca.ca/wp-content/uploads/2019/09/GOC-Buses_Train_en_WEB1.pdf 3
• Optimiser le contenu canadien dans les projets financés, ce qui correspond à la politique américaine de 75 % de contenu national. L’affectation des montants du FSIF devrait être appuyée par le réinvestissement des taxes sur le carburant pour locomotives, par le renforcement du contrôle des coûts pour les projets de métro et de TLR 6, et par l’élimination du financement des routes par le gouvernement fédéral, sauf pour les collectivités nordiques et autochtones. PROJETS PRIORITAIRES À COURT TERME Chaque région du Canada a des projets ferroviaires prêts à démarrer qui produiraient des résultats concrets d’ici deux ans : A. Réparer les voies entre Bathurst et Miramichi (N.-B.) pour remédier aux retards des trains de passagers dans les Maritimes. 50 millions de dollars. B. Réparer la ligne ferroviaire de l’île de Vancouver, comme cela est décrit dans l’étude du gouvernement de la C.-B., remettre en état les services de transport de marchandises et de passagers suspendus depuis 2010. 350 millions de dollars 7. C. Activer le service de passagers Calgary-Banff proposé et accélérer le service de marchandises entre les Prairies et la marée du Pacifique en renforçant la capacité de la ligne principale du Canadien Pacifique. 500 millions de dollars. D. Rétablir la deuxième voie entre London et Sarnia, réduire la congestion créée par le transport des marchandises dans le sud-ouest de l’Ontario et installer une nouvelle plateforme à Sarnia pour réduire les conflits entre les trains de passagers et les trains de marchandises grâce au tunnel St. Clair. 75 millions de dollars. E. Réparer le chemin de fer Huron Central entre Sudbury et Sault Ste. Marie afin d’assurer la continuité des services pour les industries de la région. 40 millions de dollars. F. Maintenir les contributions fédérales affectées à la réparation de la ligne ferroviaire de la Gaspésie. G. Réparer la ligne ferroviaire du cap Breton en prévision de la construction d’un nouveau port à conteneurs à Sydney (N.-É.). 110 millions de dollars 8. H. Soutenir le chemin de fer vers Churchill (Manitoba), qui a été durement touché par la crise créée par la pandémie de Covid19 peu après sa réouverture 9. 6 https://www.rccao.com/research/files/RCCAO-STATION-TO-STATION-REPORT-APRIL2020.pdf 7 https://www2.gov.bc.ca/assets/gov/driving-and-transportation/reports-and-reference/reports-and- studies/vancouver-island-south-coast/en-railway/ircca-report-2020/ircca-_summary_report_master_v13.pdf 8 https://www.cbc.ca/news/canada/nova-scotia/cape-bretoners-call-for-repairs-to-crumbling-rail-line-1.5612633 9 https://www.winnipegfreepress.com/local/line-to-churchill-needs-more-funding-owners-571926642.html 4
CORRIDOR QUÉBEC-WINDSOR Le projet de train à haute fréquence de VIA Rail serait financé à même le FSIF proposé, si le gouvernement lance le projet en 2021. Par ailleurs, une somme de quatre milliards de dollars doit être réservée pour des mises à niveau, afin d’offrir un service interurbain horaire fiable dans le corridor QuébecWindsor et d’offrir un service de banlieue entre Peterborough et Toronto. Les voies réservées sans service à grande vitesse constituent une solution de rechange en l’absence d’une loi sur le transport ferroviaire équitable pour les passagers, en raison de l’aggravation du traitement réservé aux trains de passagers par le Canadien National et de la cooptation d’investissements publics antérieurs dans le corridor pour l’utilisation du service de transport de marchandises 10. 2. LOI SUR LE TRANSPORT FERROVIAIRE ÉQUITABLE POUR LES PASSAGERS Depuis 2010, le nombre croissant des retards a rendu les trains utilisés à l’échelle du Canada beaucoup moins pratiques pour les Canadiens et a découragé le tourisme international 11, 12. Ces retards ont été imposés dans un contexte où les compagnies de chemin de fer hôtes affichent des profits exceptionnels. Pendant ce temps, les projets de trains de banlieue ont été contrecarrés par le refus de garantir des horaires en échange d’investissements publics 13. Le récent financement du remplacement des trains dans le corridor QuébecWindsor devrait être appuyé par des mesures visant à assurer la ponctualité. Les investissements visant à réduire les goulots d’étranglement, soutenus par une loi sur le transport ferroviaire équitable pour les passagers, peuvent optimiser l’achalandage tout en améliorant la circulation des marchandises. Une loi sur le transport ferroviaire équitable pour les passagers bien conçue s’inspirant d’une loi déjà débattue 14 ,15,16 assurerait l’examen minutieux, par le Parlement, des réductions faites dans les réseaux de transport pour passagers, faciliterait la prestation de services supplémentaires pour répondre à la demande, assurerait l’établissement de prix équitables pour la marche des trains et offrirait au public les avantages des investissements du FSIF 17. 10 https://www.oag-bvg.gc.ca/internet/Francais/parl_oag_201602_07_f_41251.html 11 https://globalnews.ca/news/6591508/via-rail-delays-the-canadian/ 12 https://trn.trains.com/news/news-wire/2019/12/23-vias-canadian-reaches-vancouver-27-hours-late 13 https://www.thechronicleherald.ca/business/halifax-commuter-rail-not-coming-but-councillor-still-holding-out- hope-324307/ 14 https://www.parl.ca/DocumentViewer/fr/42-1/projet-loi/C-370/premiere-lecture 15 https://www.parl.ca/DocumentViewer/fr/42-1/projet-loi/C-370/premiere-lecture 16 https://openparliament.ca/bills/41-2/C-640/ 17 https://www.transportaction.ca/wp-content/uploads/2019/09/TAC-2019-Policy-Briefing-VIA-Rail.pdf 5
3. FINANCEMENT D’EXPLOITATION STABLE POUR VIA RAIL VIA Rail Canada a demandé un financement stable échelonné sur cinq ans pour permettre une planification et une innovation efficaces, afin de répondre à la demande croissante des passagers 18. Grâce à un financement adéquat, VIA Rail pourrait devenir le mode privilégié pour les déplacements effectués sur une distance maximale de 800 km, tout en participant davantage au marché touristique international axé sur le transport ferroviaire. Malheureusement, les gouvernements fédéraux qui se sont succédé n’ont pas tenu compte de ces avantages. Un financement stable devrait permettre le rétablissement du service quotidien entre Montréal et Halifax, où la réduction des activités hebdomadaires en 2012 n’a pas permis de réaliser les économies de coûts d’exploitation prévues, tout en infligeant des inconvénients aux Canadiens des Maritimes et aux visiteurs. Il devrait également permettre d’examiner l’idée de rétablir le service passant par Thunder Bay, ce qui multiplierait par dix la population desservie dans le Nord de l’Ontario. 4. REMPLACEMENT DU PARC DE VÉHICULES À LONG PARCOURS DE VIA RAIL La plus grande partie du parc de trains à long parcours du Canada est constituée de véhicules en acier inoxydable vieillissants, achetés en 1955. Les autres véhicules sont des voitures en acier doux Renaissance acquises en 2001, qui ne se sont pas avérées durables et qui ont maintenant atteint la fin de leur durée utile et comptent des pièces cannibalisées. VIA Rail ne compte que six cabines accessibles dans son tout son parc et deux seront perdues dans le cas des voitures Renaissance. L’omission de résoudre ce problème serait une négligence et précipiterait une reprise de la décision Conseil des Canadiens avec déficiences c. VIA Rail Canada Inc. (2007) 19. Nous recommandons le remplacement en cours du cycle de vie du parc complet de véhicules à long parcours de VIA Rail pendant la prochaine décennie, en commençant par 16 voitures, afin d’offrir un hébergement sans obstacle dans tous les trains de nuit. 5. MASK-WA OO-TA-BAN Le service ferroviaire de passagers dans la région d’Algoma entre Sault Ste. Marie et Hearst (Ontario) a été aboli en 2015. La perte de ce service, qui soutenait l’économie, l’emploi, les relations sociales et l’accès à distance des Autochtones et des nonAutochtones, et qui assurait un transport sécuritaire le long d’un corridor de 700 km où l’accès routier est largement inexistant, a été très dommageable. 18 https://www.viarail.ca/sites/all/files/media/pdfs/About_VIA/our-company/corporate- plan/Corporate_Plan2019.pdf 19 https://scc-csc.lexum.com/scc-csc/scc-csc/fr/item/2352/index.do 6
La Première Nation Missanabie Cree a obtenu un permis d’exploitation ferroviaire et préparé un plan d’activités pour remettre sur les rails le « Bear Train » Maskwa Ootaban 20. Le fait d’accepter cette analyse de rentabilisation et de rétablir le financement permettrait de relancer l’économie de la région d’Algoma de 38 à 48 millions de dollars par an, grâce à l’activité commerciale et au tourisme, selon une étude d’impact préparée par BDO 21. La diminution des coûts des services sociaux et de nouvelles recettes fiscales rendraient ce financement net positif pour le trésor canadien. Le gouvernement devrait faciliter l’établissement de liens avec VIA Rail et Ontario Northland. 6. ÉLIMINER LA TPS DES TARIFS L’application de la détaxation de la taxe de vente à tous les tarifs de transport par train et autobus permettrait d’améliorer l’abordabilité, d’encourager la mobilité à faible émission de carbone, d’assurer la viabilité économique de nombreux circuits d’autobus et de réduire les besoins en matière de subventionnement des trains et des autobus du secteur public. Cela éliminerait aussi une absurdité : Les tarifs de VIA Rail et du réseau GO ne diffèrent souvent que par leur traitement fiscal. 7. AUTOBUS À ZÉRO ÉMISSION L’honorable Catherine McKenna, ministre de l’Infrastructure et des Collectivités, a confirmé l’engagement du gouvernement à l’égard de l’acquisition de 5 000 autobus à zéro émission lors de la conférence mobilité intelligente à faible émission de carbone tenue le 16 juin 2020 22. Bien que les grandes municipalités aient reçu du financement du VITC pour acquérir des autobus électriques ou hybrides 23, 24, trop peu de petits réseaux de transport collectif semblent présenter des demandes de financement pour acquérir des autobus à zéro émission qui permettraient d’atteindre l’objectif du gouvernement. De récentes subventions octroyées à Barrie, Brantford et Windsor n’offrent qu’un remplacement des autobus diesel par des véhicules comparables, ce qui maintiendra les émissions et entraînera des coûts d’exploitation plus élevés pendant 12 ans ou plus. Le transport collectif en banlieue et en milieu rural effectué dans le dernier kilomètre peut également être amélioré et offert à coût plus abordable au moyen de la technologie de transport collectif adapté à la demande. Les projets ont démontré une croissance importante de l’achalandage malgré une réduction du nombre de kilomètresvéhicules parcourus, ce qui a également réduit les coûts et les émissions 25. 20 http://beartrain.ca/wp-content/uploads/2020/02/MASK-WA-OO-TA-BAN-BearTrain-BusinessPlan-LowRes.pdf 21 http://beartrain.ca/wp-content/uploads/2017/08/CN-Passenger-Train-Impact-Report.pdf 22 https://conferences.cutric-crituc.org/agenda/speakers/663994 23 https://kitchener.ctvnews.ca/region-of-waterloo-proposing-all-electric-fleet-of-buses-1.4955659 24 https://globalnews.ca/news/6422264/electric-guelph-transit-buses-funding/ 25 https://www.thewhig.com/news/local-news/on-demand-service-earns-belleville-transit-national- 7
Nous avons recommandé que Transports Canada et Infrastructure Canada forment une équipe pour aider les petites municipalités à adopter les autobus à zéro émission et le transport collectif adapté à la demande, modifient le VITC pour offrir un complément aux petits réseaux de transport collectif afin qu’ils se procurent des autobus à zéro émission, créent une formule de financement pour les réseaux de transport collectif offrant des services donnés en soustraitance et mettent à niveau les récents octrois affectés à l’acquisition d’autobus à zéro émission. recognition/wcm/ffb86b81-3a0e-427f-aca8-60bfaef20c4d 8
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