Maître Karim la perdrix - de Martin Bellemare - Cie ASTROV
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Création 2021 Maître Karim la perdrix de Martin Bellemare Martin Bellemare propose une immersion dans la réalité d’un centre de rétention administrative : celles et ceux qui attendent, les juges, les associations, la police. L’auteur y fait jaillir Jamal (ou Karim ?) l’homme qui n’a pas de pays. Texte écrit pour plusieurs voix à distribuer Avec huit comédiens. En alternance, Vincent Bellée, Lauriane Cheval-Lopez, Thomas Desportes, Gabriel Gillotte, Antoine Houlbreque, Marine Huet, Noa Landon, Aurélia Legrand, Manon Mahieu, Arthur Patin, Baptiste Percier, Margaux Vesque Mise en scène Jean de Pange Lumières Louise Brinon Son Cédric Colin Assistanat / collaboration artistique Pascale Noé Adam Régie générale Philippe Harriga Durée estimée 1 h 20 | Public adolescent et adulte Coproduction Astrov (Metz) / La Cité Théâtre (Caen), avec le soutien de DRAC Grand Est, de la Région Grand Est, de la Région Normandie, de la Ville de Metz et des Théâtres de la Ville de Luxembourg Prix SACD 2018 de la dramaturgie francophone Sélectionné par le comité de la Meéc pour l’édition 2018 de La Mousson d’Hiver | Cie conventionnée DRAC Grand Est et Ville de Metz, soutenue par la Région Grand Est
Calendrier 18 et 19 juin 2021 : Théâtre des Capucins, Luxembourg 23 au 26 juin 2021 : La Cité Théâtre, Caen 14 et 15 janvier 2022 : Espace Bernard-Marie Koltès, Metz Contact Leonora Lotti, chargée de développement 06 48 48 21 40 diffusion.astrov@gmail.com www.astrov.fr | Cie conventionnée DRAC Grand Est et Ville de Metz, soutenue par la Région Grand Est
le texte Le texte Maître Karim la perdrix est issu d’une enquête menée par son auteur dans des centres de rétention français et belges. Martin Bellemare y réussit le rare équilibre d’une écriture tout à la fois pleinement documentaire et théâtrale. Il s’agit d’un texte coup de poing, formidablement bien construit, choral (sans personnage attitré) et qui induit une adresse public constante. Cela commence par le portrait éclaté et cauchemardesque d’un centre pour migrants : un univers post-kafkaïen créé pour avaler et recracher des gens qui fuient la misère, la guerre, l’exclusion, le danger. C’est un inextricable fouillis policier, légal et administratif à travers lequel les « retenus », comme les désigne le jargon gouvernemental, doivent louvoyer entre ruse et légalité pour ne pas être expulsés. Peu à peu, on se concentre sur Tina – jeune femme d’origine géorgienne qui travaille comme intervenante dans le centre – ainsi que sur le fascinant Jamal (mais s’appellerait-il en fait Karim ?). L’administration ne parvient ni à l’expulser, ni à statuer sur son sort… Jamal va et vient, puis revient. Son secret ? Il est apatride. Même incarcéré il restera libre, le monde est son royaume.
Processus d’écriture « L’impulsion de l’écriture de cette pièce en avançant dans le récit, l’exercice de la est une rencontre, celle d’une personne transposition du mot à mot se révélant fort travaillant pour un organisme d’assistance utile pour préserver cet élément oral dans juridique en centre de rétention. Nous nous la parole que j’avais recueillie. Des choix sommes croisés quelques fois, et à chaque dramaturgiques comme celui de prendre occasion la teneur de nos échanges à comme noyau principal l’histoire de Karim propos des centres de rétention déclenchait (nom fictif), ayant visité plusieurs fois un énormément de réactions en moi. J’ai donc centre de rétention sous des noms différents. proposé à cette personne un rendez-vous en Comme celui d’organiser la structure suivant règle, où j’amènerais une enregistreuse et les différentes visites de Karim. Et en cela il où la conversation à sens unique porterait s’agit bien de théâtre documentaire. uniquement sur ce sujet. Je la questionnerais, elle répondrait. J’étais enchanté de son accord Maître Karim la perdrix est une pièce qui suit et de sa générosité. Animé par le contenu le parcours d’un sans-papier en centre de de trois heures d’anecdotes, d’informations, rétention. Et c’est une pièce que je n’aurais d’états d’âme que j’avais transféré sur mon jamais pu écrire sans le témoignage principal ordinateur, j’ai travaillé à transposer la totalité à partir duquel j’ai travaillé, et sans les gens de cette bande sonore à l’écrit, en respectant que j’ai pu rencontrer au moment de ce travail. scrupuleusement toutes les marques d’oralité. Tous ces gens sont des anonymes, dans le Au bout de ce travail, j’avais une liste de sens où ils.elles me demandaient de ne pas questions. Nous avons organisé une seconde les identifier. Mais c’est avec tous ces gens rencontre, encore une fois enregistrée, où que j’ai écrit la pièce, c’est de tous ces gens j’ai complété ma banque de mots avec les que parle la pièce, et c’est à tous ces gens que Photo © Émile Zeizig réponses reçues. J’ai encore un fois fait la pièce donne la parole. » l’exercice de tout transposer mot à mot à l’écrit. J’avais là mon matériau. Martin Bellemare Bien sûr, à partir du moment où ce sujet est devenu un projet, j’ai lu des articles, j’ai rencontré et écouté différentes personnes à propos de leurs expériences, j’ai assisté à des audiences à la Cour nationale du droit d’asile à Montreuil, visité un Centre ouvert en Belgique, etc. pour me tremper dans le sujet, mais l’évidence était que j’avais déjà tout en main, en termes de paroles, pour construire la pièce. L’écriture a consisté en remaniements, changements de noms et en choix dramaturgiques. Comme celui d’évoluer d’une langue froide et administrative (présentation des lieux et des fonctions au début du texte), vers une langue plus humaine et orale
note dramaturgique Du réel à la fable… et vice versa Le fonctionnement d’un centre de rétention administrative est l’unique sujet de la première moitié du texte. Ainsi, l’auteur, dans un premier temps, fait de son cadre le sujet. Il repousse à plus tard la fable (la rencontre entre Tina et Karim) et choisi de s’en tenir à la réalité. Cette première partie est une curiosité théâtrale tout à fois passionnante et effrayante : nous sommes confrontés à un réel qui ne peut nous paraître qu’invraisemblable et qui par voie de conséquence fait théâtre. Page 25, les conteurs semblent avoir oublié qui peut bien être ce Karim qui a donné son nom à la pièce. Cette mise en abyme éclaire le propos dramaturgique à plus d’un titre. D’abord parce que l’auteur y avoue avec honnêteté son propre questionnement sur la pertinence de l’émergence de la fiction dans son texte. Ensuite parce que, on le découvrira dans le deuxième partie, Karim a l’art de se faire oublier… Dans la deuxième partie du texte une fable émerge dans le sens ou Karim et Tina sont – a priori – des personnages de fiction. On pourrait alors supposer qu’ils sont les archétypes (une intervenante engagée / un sans-papier) d’un théâtre militant. Mais leur relation explose l’idée que nous pourrions nous faire (craindre ?) du texte. Et à mon sens c’est sans doute ici que Maître Karim la perdrix déploie sa plus grande qualité : si le personnage de Karim en devient alors bien le sujet c’est parce que justement, il s’affranchi du cadre en question. Et – comme un affront – sa liberté nous fait face et confronte nos certitudes : « Tout ce que tu défends là moi je m’en fous » (p. 55) Jean de Pange
Projet de mise en scène Choix du texte Je participe à La Mousson d’hiver depuis dix ans comme metteur en scène pédagogue. Chaque année, grâce au travail du comité de lecture dirigé par Michel Didym, j’ai l’opportunité de mettre en espace un texte contemporain, le plus souvent inédit, et toujours de grande qualité. Maître Karim la perdrix m’a été proposé pour l’édition 2018. Dès les premières séances de travail j’ai compris que j’étais face à un texte rare, particulièrement inspiré et novateur. Un texte qui répond, de manière inattendue et positivement déstabilisante, à un questionnement récurrent de notre recherche de compagnie : comment faire théâtre de l’étude du réel ? Ce qui m’a immédiatement enthousiasmé dans Maître Karim la perdrix c’est que l’auteur n’y oppose pas la transfiguration poétique à son souci de retranscription du réel. Ce n’est pas la moindre des qualités du texte. Depuis Transit, notre première création qui réunissait sur scène des demandeurs d’asile, la thématique sociétale de l’exil contemporain est régulièrement abordée dans le travail d’écriture du réel mené par notre compagnie (D’ailleurs – Festival Passages en 2013, Ma Nostalgie – Théâtre de l’Ancre en 2015). Par ailleurs, il se trouve qu’à titre personnel, j’ai longuement travaillé avec des publics empêchés, notamment en maison d’arrêt. Aussi, même si je ne connaissais pas Martin et que le texte m’est arrivé par hasard, j’ai eu comme le sentiment qu’il nous attendait un peu. Nous alors avons décidé de proposer à Martin Bellemare d’être notre auteur associé pour les trois années à venir dans le cadre d’un cycle de créations. Le spectacle Maître Karim la perdrix est le premier volet de ce cycle.
Démarche artistique et politique pariant sur la jeunesse des interprètes à partir d’un texte qui – dans sa forme stylistique | Travail choral et pari de la jeunesse comme dans son contenu politique – le réclame. L’auteur indique, sans plus de précision, que le texte est écrit pour plusieurs voix. Lors de Aussi, pour mon projet de création, j’ai fait le ma première expérience en 2018, j’ai mesuré choix de monter le texte pour un chœur de huit les mérites d’un véritable travail choral. Le jeunes actrices et acteurs au minimum. texte supporte – voire demande – la pluralité : plus il y a de comédiens, plus les possibles Processus de travail scéniques s’ouvrent. Je sais que la pluralité servira le texte, le propos et le projet. | En association avec la Cité Théâtre à Caen En outre il m’est apparu évident d’en faire la création avec de jeunes comédiens. D’abord C’est tout naturellement que j’ai sollicité La parce que les personnages de Tina et Karim Cité Théâtre de Caen. La Cité Théâtre est ont tout au plus 25 ans (p. 54 : « Il a vingt- une compagnie-école que je connais pour y quatre vingt-cinq ans. Le même âge que toi. être intervenu comme pédagogue invité en Karim est vraiment un djeunste. »). Ensuite 2017. Tant sur le plan pratique que sur le parce que, dans la forme, l’auteur use plan politique, le projet et le fonctionnement d’outils stylistiques propres à la jeunesse de La Cité Théâtre rencontrent parfaitement d’aujourd’hui : l’humour, la langue, le rythme notre projet sur Maître Karim la perdrix. En de l’écriture sont une appropriation d’une effet les comédiens-stagiaires y sont recrutés nouvelle manière de se relationner. On pense dans le cadre de la formation professionnelle. au langage écrit / parlé des réseaux sociaux, Il s’agit d’une cellule d’insertion. on pense aux youtubeurs, on pense au format télévisuel shortcom. J’ai proposé le projet à Olivier Lopez. Nous avons rapidement travaillé à la mise en œuvre Le choix de travailler avec une multitude de d’un processus cohérent. Aujourd’hui il jeunes comédiens est également motivé par est clarifié : avec mon équipe de création je mon parti pris dramaturgique. En effet je travaillerai à la mise en scène du texte avec fais un pari : celui que l’enjeu bien « réel » l’ensemble du groupe 13 de La Cité Théâtre de la construction en cours des identités au cours de la saison 2020 / 2021 (leur sociales de jeunes artistes fera, sur le plateau, deuxième et dernière année de formation). pleinement écho à un espace d’identités L’exploitation du spectacle débutera sur la différées (retirées ?) tel que le centre est saison 2021 / 2022 qui sera leur première présenté dans le texte. C’est un choix que je année de professionnalisation. Aussi notre pose là, une réponse de metteur en scène au implication dans ce projet nous engage au- souci de réalité qui anime l’auteur. delà de nos seuls objectifs : il s’agira également d’accompagner l’insertion professionnelle de Il s’agira donc d’engager un travail choral en ces douze jeunes comédiens.
Direction de mise en scène Si les corps des acteurs, dans leurs polymorphies géométriques, constitueront | Dans la continuité de ma l’espace unique de la parole et de l’action, il recherche esthétique faudra néanmoins réfléchir au recours à la vidéo et à toute l’esthétique qui en découle. Dans ma pratique de metteur en scène, la En effet, Maître Karim est constitué de quatre- parole est tout à la fois l’action et l’espace vingt-dix scènes (qui ont toutes un nom de l’action. Je travaille à inscrire le public au et un numéro) et de quatre parties. L’une cœur de la fable et à en faire un acteur de la des premières décisions dramaturgiques représentation. Le choix du traitement choral d’importance sera de déterminer si les de Maître Karim la perdrix s’inscrit donc dans comédiens prennent en charge le chapitrage une continuité (ex : La Tragique et mystique ou s’il est en partie porté par une vidéo. Cela histoire d’Hamlet à partir d’une construction ne raconte pas du tout la même chose. Par chorale pour six acteurs). ailleurs, compte tenu des exigences du texte, la présence d’un mobilier à usage des acteurs De plus, nous nous confrontons à un texte fait question. Cela pose des choix esthétiques qui – dans sa nature – s’accorde pleinement sur la nature du plateau, sur les matières, les avec la recherche que nous menons depuis références, les costumes, la lumière… quelques années. En effet, dans Maître Karim il n’y a pas de personnages (les interprètes La création de Maître Karim la perdrix est sont des conteurs) et l’auteur use du procédé l’opportunité de poursuivre mon travail de linguistique de la pronominalisation qui dans recherche d’un théâtre épuré et qui place le ce contexte induit une interpellation continue public au cœur de l’action. À ce titre je suis du public. impatient de collaborer avec mon équipe de création Louise Brinon (lumières), Cédric Nos dernières créations ont été interprétées Colin et ceux qui nous rejoindront très bientôt. sur plateau nu ou presque. Un plateau nu n’est pas exempt d’un travail scénographique : Jean de Pange à chaque fois nous avons mené une recherche esthétique. Ce sera le cas pour Maître Karim. La Tragique et mystique histoire d’Hamlet photo © Sophie Cuffia
MARTIN Bellemare A PROPOS Extrait du texte DE MAITRE KARIM LA PERDRIX 1. LE CENTRE Interview de Martin Bellemare Une section particulière sur Radio Canada, le 25 août 2017 Au sein du centre Les bureaux du service médical Entretien avec Martin Les bureaux de l’aide logistique Bellemare pour Maître Karim Les bureaux de l’association d’aide juridique la perdrix / prix SACD 2018 C’est vous ça Les Francophonies en Limousin Vous travaillez là Limoges, septembre 2018 Vous avez accès à la zone de vie où peuvent circuler les personnes enfermées Remise du prix SACD de la Vous pouvez aller les voir dans leur chambre dramaturgie francophone 2018 La porte n’est pas fermée Les Francophonies en Limousin Chambre Limoges, septembre 2018. Pas cellule Vous n’utilisez pas un langage carcéral Le centre est réparti en bâtiments En camembert À un bout un couloir Les locaux de la police Et là Toute la zone de vie Chaque bâtiment est isolé des autres par des grilles Dans la journée Les retenus peuvent circuler Même entre bâtiments Librement Sauf le bâtiment femmes et celui des familles Il faut avoir un badge pour y entrer Le séjour est limité à quarante-cinq jours Avant les dix premiers jours La plupart des retenus sont Soit libérés Soit expulsés La durée maximale de rétention a été allongée Au début c’était 7 jours Ensuite 12 Ensuite 15 Ensuite 32 Maintenant c’est 45 Y en a qui pètent un plomb Enfermés D’autres extraits Rien à faire Site de l’association À Mots Découverts
martin bellemare, auteur Issu du programme d’écriture dramatique de montagne, La Ligne droite, Le Rendez-vous, l’École nationale de théâtre du Canada, Martin La Paix numéro cinq et Au fil de la mémoire. Bellemare reçoit le Prix Gratien-Gélinas 2009 Il est aussi de l’activité Lire et dire le théâtre pour Le Chant de Georges Boivin. Il obtient en famille de Scènes Appartagées. Il écrit l’Aide à la création du CNT / ARTCENA pour Amours profonds pour les élèves de l’École La Liberté, Maître Karim la perdrix (Prix SACD internationale de théâtre du Bénin, présenté en 2018 de la dramaturgie francophone), Moule février 2018 à l’Institut français de Cotonou. Robert (Prix Michel-Tremblay 2018), et pour Avec l’auteur français Gianni Grégory Fornet la pièce jeune public Charlie et le Djingpouite. et l’auteur camerounais Sufo Sufo, il écrit la pièce pour ados Par tes yeux (Lansman Il reçoit plusieurs fois le soutien du Conseil 2018). En octobre 2019, sa pièce jeune public des arts du Canada et du Conseil des arts et Extraordinaire et mystérieux est créée à Lyon lettres du Québec. Son travail pour adulte est et Coeur minéral est créée aux Francophonies publié chez Dramaturges Éditeurs. En jeune de Limoges. Celle-ci est ensuite présentée public, son travail est publié chez Lansman : en Suisse, en Guinée-Conakry et au Québec. Des pieds et des mains, La Chute de l’escargot, L’Échelle, collaboration entre les écoles de Tuer le moustique, Un château sur le dos, Le théâtre du cégep de Saint-Hyacinthe et de Cri de la girafe, L’Oreille de mer. la Comédie de Saint-Étienne, est jouée en décembre 2019 au Québec puis en France. Il anime des ateliers : ETC_Caraïbe, Jamais Lu, Festival Petits et Grands, Paris- Bibliothèques/ Tarmac, Théâtre Bouches Décousues, Théâtre de l’Aquarium, CARROI / La Flèche. Il effectue plusieurs résidences d’écriture : Théâtre de l’Aquarium, Maison des Auteurs de Limoges, Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, Ferme Godier (Villepinte), Mariemont (Belgique), Le Bic (Québec), Conakry (Univers des mots, Guinée), Cotonou (EITB, Bénin), ainsi que Pologne et Sénégal (Saint-Louis) où il écrit pour 10 sur 10 cinq courtes pièces publiées chez DramÉdition, Barbus au sommet d’une
Jean de Pange, metteur en scène Photo © Marc Philippe Jean de Pange étudie le théâtre au Avec Astrov, Jean de Pange a initié de Conservatoire de Metz puis à l’École Florent nombreuses collaborations avec des auteurs (Paris). De 1999 à 2002, il travaille comme vivants : l’espagnol Carles Batlle, le japonais comédien avec Justine Heynemann sur Shiro Maeda, le congolais Julien Bissila et plusieurs créations. Entre 2000 à 2002 il prochainement avec le québécois Martin est chargé de cours à l’École Florent. Il y Bellemare. Il a été metteur en scène associé à développe un goût pour la pédagogie et la Scènes Vosges d’Épinal, à l’Espace Bernard- mise en scène. Marie Koltès à Metz, à l’Opéra-Théâtre de Metz ainsi qu’au Théâtre de La Méridienne à Lunéville. En 2001, au sein d’un centre d’hébergement d’urgence messin, Jean de Pange développe un Jean de Pange a régulièrement travaillé auprès de projet d’action théâtrale avec des demandeurs publics empêchés. De 2010 à 2013 il mène un d’asile originaires d’ex-Union soviétique. De travail avec des détenus de la Maison d’arrêt de cet atelier fragile va naître un spectacle : Transit. Metz. En 2014, à l’issue d’un travail d’enquête, il Inédite, la proposition suscite l’intérêt immédiat crée le spectacle D’ailleurs au Festival Passages de la presse et de la radio nationales. avec des réfugiés politiques de toutes nationalités. C’est en 2004 qu’il met en scène son premier Côté lyrique, Jean de Pange s’est formé à la mise spectacle professionnel à partir du texte Le en scène d’opéra au Studio du Théâtre de La Retour au désert de Bernard-Marie Koltès au Monnaie à Bruxelles auprès de Keith Warner et Théâtre du Saulcy à Metz. Il crée la compagnie de Christopher Loy. Suite à plusieurs expériences Astrov pour l’occasion, qu’il dirige encore d’assistanat, l’Opéra de Rennes lui confie en 2007 aujourd’hui. sa première production lyrique : The Fairy Queen de Purcell. Il s’en suivra plusieurs productions Jean de Pange intègre ensuite l’Unité Nomade dans différents opéras français et notamment The de Formation à la Mise en Scène du CNSAD. Rake’s progress à l’Opéra de Nice en 2019. Il a Il s’y forme aux côtés de metteurs en scène de été artiste résident à la Fondation Royaumont en renoms tels que Eimuntas Nekrosius, Krystian 2012. Lupa et Jean-Pierre Vincent. Il fait une rencontre déterminante avec le metteur en scène hongrois Depuis 2011, Jean de Pange est enseignant Arpad Shilling auprès de qui il travaille au associé au département Arts du spectacle de Conservatoire de Budapest en 2006. l’Université de Lorraine.
Vincent BELLÉE, Lauriane CHEVAL-LOPEZ, Thomas DESPORTES, comédien comédienne comédien Vincent Bellée quitte Cherbourg en 2016 pour Après une formation musicale au Thomas Desportes a 21 ans. En 2018, se former au Conservatoire et à l’Université de Conservatoire de Grand-Couronne, Lauriane il commence le théâtre à Caen, sa ville Caen aux côtés de Virginie Lacroix et Méderic Cheval-Lopez découvre le théâtre au sein de natale, en intégrant la spécialité Études Legros. En 2018, il obtient sa Licence Arts la compagnie Commédiamuse en 2016, où théâtrales de la classe préparatoire littéraire du spectacle et son C.E.T. En 2019, il publie elle travaille notamment, avec Bruno Bayeux. du Lycée Malherbe. Il y suit notamment un son premier recueil de textes, L’Orangeade En 2018, elle intègre le Conservatoire de atelier d’acteur-metteur en scène autour de sous le nom Chenbel et intègre la formation Caen, se forme aux côtés de Virginie Lacroix Marivaux, sous la direction de François professionnelle de La Cité Théâtre, dirigée et joue dans le spectacle Danse mon Dragon, Lanel. Cet atelier est plus que déterminant par Olivier Lopez. Il continue d’y explorer le présenté au festival Écritures Partagées, à La dans son désir de théâtre. En 2019, il intègre jeu (Julie Lerat-Gersant, Nora Granovsky, Comédie de Caen – CDN de Normandie. En alors la formation de La Cité Théâtre, dirigée Philippe Baronnet, Lucie Berelowitsch, 2019, après l’obtention de sa Licence Arts du par Olivier Lopez, où il travaille avec Julie Vincent Debost…) et l’écriture dramatique spectacle à l’Université de Caen, elle intègre la Lerat-Gersant, Fabrice Adde, ou encore Lucie avec Jalie Barcilon. Il y porte également un formation professionnelle de La Cité Théâtre, Berelowitsch. Parallèlement, il est assistant projet de mise en scène, Brasier (d’après dirigée par Olivier Lopez. de François Lanel sur un projet de création ses propres textes), avec l’œil complice de avec des amateurs. Thomas Desportes est François Lanel. également membre du comité de lecture de la Comédie de Caen - CDN de Normandie. Photo © Virginie Meigné
Gabriel GILLOTTE, Marine HUET, Antoine HOULBREQUE, comédien comédienne comédien Gabriel Gillotte débute, en 2014, sa formation Marine Huet a 22 ans. Après l’obtention de Antoine Houlbreque, 23 ans, a débuté sa en Arts du spectacle, à l’Université de Caen. sa Licence Arts du spectacle à l’Université formation en Licence d’Arts du spectacle Parallèlement à ses études, Gabriel pratique le de Caen, elle intègre la classe « Studio + » à l’Université de Caen et au Conservatoire théâtre au sein des compagnies Frappe-Tête et du Studio Muller à Paris pour se former au de Caen, au sein du Cycle à Orientation Papillon Noir, où il explore un théâtre physique jeu d’acteur. Elle travaille notamment avec Professionnelle (COP). En 2018, il est axé sur les écritures de plateau. Depuis 2015, Jocelyn Muller, Cécile Ghrenassia, Romain assistant à la mise en scène de Pascal il joue dans des courts-métrages et web-séries Pichon-Sintes et Mark Jane. En 2019, elle Rambert pour sa création Reconstitution en participant aux Kinos. Il co-réalise avec intègre la formation professionnelle de La au Panta Théâtre de Caen. La même année, Jonathan Perrut, son premier court-métrage Cité Théâtre, au sein du groupe 13 des il travaille avec Dieudonné Niangouna sur Un énième film d’horreur (2017). En 2019, comédiens-stagiaires, dirigé par Olivier Trust/Shakespeare/Alleluia, dans le cadre Gabriel rejoint le groupe 13 de la formation Lopez. Elle y travaille avec Sophie Lebrun, d’un laboratoire de formation à la Comédie professionnelle des comédiens-stagiaires Nora Gravnovsky, Julie Lerat-Gersant, de Caen – CDN de Normandie. En 2019, il de La Cité Théâtre dirigée par Olivier Lopez. Philippe Baronnet, Jalie Barcilon ou encore, intègre la formation professionnelle de La Il travaille notamment avec Nora Granovsky, Lucie Berelowitsch. Cité Théâtre, dirigée par Olivier Lopez, au Lucie Berelowitsch, Sophie Quénon, François cours de laquelle il rencontrera entre autres Lanel, Dorian Rossel et Julie Lerat-Gersant. Julie Lerat‑Gersant, Lucie Berelowitsch, Médéric Legros ou encore Jalie Barcilon. Photo © Virginie Meigné
Noa LANDON, Aurélia LEGRAND, Manon MAHIEU, comédienne comédienne comédienne Noa Landon a 19 ans. Elle pratique d’abord Aurélia Legrand a 23 ans. À Caen, elle obtient Manon Mahieu a 23 ans et voudrait faire du la danse et les arts plastiques, depuis son la Licence d’Arts du spectacle durant laquelle théâtre une bulle d’oxygène qu’elle insufflerait plus jeune âge, avant de s’intéresser au elle fait la rencontre de Philippe Baronnet et dans son jeu, ses mises en scène et son théâtre, qu’elle découvre au lycée. En 2018, de Jean-Christophe Blondel. Aurélia se forme écriture. Du haut de ses 1 m 56, Manon a elle joue dans l’opéra Les Noces de Figaro en jeu d’acteur au Conservatoire de Caen travaillé avec Philippe Bombled sur Orphée de Mozart, mis en scène par Martine Postel et aux côtés de Virginie Lacroix ce qui lui aura aux Enfers (2015) et a mis en scène et écrit présenté au Conservatoire de Caen. En 2019, notamment permis de jouer en 2019 dans son premier spectacle L’homme de la rue au festival étudiant Les Fous de la Rampe, Danse mon dragon, pour le festival Écritures dans le cadre du festival étudiant des Fous elle joue dans Lui, écrit et mis en scène par partagées à la Comédie de Caen - CDN de de la Rampe à Caen (2017). Actuellement Catherine Jézequel. En Mars 2019, Noa Normandie. En 2019, elle intègre la formation comédienne-stagiaire à La Cité Théâtre, intègre la formation professionnelle de La Cité professionnelle de La Cité Théâtre, dirigée par dirigée par Olivier Lopez, elle ambitionne de Théâtre. Dans le cadre du festival d’Avignon, Olivier Lopez. Son parcours est marqué des devenir metteuse en scène, comédienne et elle rencontre Fabrice Melquiot avec qui elle rencontres avec Julie Lerat-Gersant, François directrice d’une structure professionnalisante participe à une performance : Fenêtres avec Lanel, Emmanuel Vérité, Nora Granovsky ou dans les métiers des arts du spectacle pour vue (2019). encore Lucie Berelowitsch. les personnes en situation de handicap. Photo © Virginie Meigné
Arthur PATIN, Baptiste PERCIER, Margaux VESQUE, comédien comédien comédienne Arthur Patin se forme au Conservatoire de Baptiste a 20 ans. Originaire de Franche Margaux Vesque, 23 ans, grandit et se Strasbourg et obtient son CET en 2017. Il y Comté, il se forme au Conservatoire forme à Caen jusqu’en 2015 où elle obtient explore notamment le jeu masqué et le clown. de Besançon durant deux ans, au sein un Baccalauréat littéraire, option théâtre. Parallèlement, il travaille avec la compagnie la d’un Cycle III et d’un Cycle à Orientation Elle part ensuite à Paris où elle se formera Mesnie H où il joue des oeuvres du répertoire Professionnelle (COP). En mars 2019, il dans un cours privé pendant deux ans (Les classique (Molière, Racine). En 2019, Arthur intègre la formation professionnelle de La Enfants Terribles). De retour sur Caen, elle intègre la formation professionnelle de La Cité Théâtre, dirigée par Olivier Lopez. Son est volontaire en service civique au sein de Cité Théâtre, dirigée par Olivier Lopez. Sa parcours est marqué par ses rencontres la compagnie d’art de rue, le Ballon Vert. En formation est particulièrement marquée avec Médéric Legros, Sophie Lebrun, Martin 2019, elle intègre la formation professionnelle par ses rencontres avec Philippe Baronnet, Legros, Julie Lerat-Gersant ou encore de La Cité Théâtre, dirigée par Olivier Lopez. Antonin Lebrun, Nora Granovsky et Jalie François Lanel. Au sein de la formation, C’est au sein du Groupe 13 que Margaux Barcilon. Baptiste porte un projet d’écriture et de mise approfondit son jeu aux côtés de Julie Lerat- en scène nommé Blizzard. Gersant, Sophie Lebrun, Martin Legros, Philippe Baronnet… mais aussi, l’écriture et la mise en scène auprès de Médéric Legros et de Jalie Barcilon. Photo © Virginie Meigné
Astrov Suite à la création d’un premier spectacle de type documentaire avec des demandeurs d’asile (Transit, Metz, 2001), Jean de Pange crée la compagnie Astrov en 2004. Le projet de compagnie est de servir les grands textes – qu’ils soient classiques ou contemporains – tout en poursuivant une recherche sur les écritures du réel avec des Astrov affirme la recherche d’un théâtre professionnels et des non professionnels populaire à la fois simple et réflexif. L’objectif (notamment en milieu carcéral). poursuivi est d’inviter le spectateur à vivre une expérience brute et directe, qui ne cherche Ainsi, la compagnie Astrov a créé des pas à adresser de message défini, mais qui, textes d’auteurs tels que Carles Batlle, Shiro à partir d’un geste espéré comme authentique, Maeda, Julien Bissila, Emmanuel Darley ou l’inscrit dans une réflexion ouverte sur le Bernard-Marie Koltès, Molière et William monde et sur la société. Shakespeare. Par ailleurs Astrov a proposé des formes documentaires à partir de En France, la compagnie Astrov a collectes de témoignages comme D’ailleurs notamment été soutenue et accueillie par ou Ma Nostalgie. les Centres Dramatiques de Thionville et de La Manufacture (Nancy), par les Scènes La compagnie Astrov pratique un théâtre direct Nationales du Merlan (Marseille), de l’ACB et épuré qui se traduit par un dépouillement (Bar-le-duc) et du Carreau (Merlan), par le esthétique de plus en plus affirmé au fil des Théâtre du Peuple (Bussang), la Maison de dernières créations. Une volonté esthétique la Culture du Japon (Paris), Scènes Vosges et politique d’affranchir le travail de plateau (Épinal), les Théâtrales (Val d’Oise), Château- de tout discours référentiel, symbolique ou Rouge (Annemasse), Le Festival Passages contextualisant. (Metz)… À l’étranger, la compagnie Astrov a notamment été soutenue et accueillie par l’Atelier Helicopter (Tokyo), par le Palais des Beaux-Arts de Charleroi (Belgique), par le Théâtre Nébia (Bienne, Suisse), par le Théâtre National de Luxembourg…
La Cité Théâtre La Cité Théâtre est une compagnie dirigée par Olivier Lopez, auteur-metteur en scène. Elle défend un théâtre engagé et exigeant où l’acteur-créateur et l’actrice-créatrice sont au centre du processus de recherche et de création. Soucieuse d’inscrire sa démarche en dehors du consensus et de l’attendu, elle propose des spectacles joyeux et détonants, Photo © Virginie Meigné où le rire devient l’outil de la raison, où il est possible de penser notre monde autrement. Olivier Lopez est artiste associé au Théâtre des Halles, Scène d’Avignon et artiste accompagné par DSN / Scène nationale de Dieppe. Dans son lieu, la compagnie accueille un groupe de comédien·ne·s en formation : « les comédiens-stagiaires ». Ce collectif de douze acteurs·trices se vit comme une compagnie- école qui explore et crée de nombreuses formes et spectacles. Le projet est fondé sur l’idée de laboratoires d’apprentissage, d’expérimentations et d’échanges permanents avec le monde professionnel dans toute sa diversité de pratiques et d’approches. La formation existe depuis 2000 et est conventionnée par la Région Normandie. La Cité Théâtre est soutenue par la DRAC Normandie, la Région Normandie, le Département du Calvados et la Ville de Caen.
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