Manuel d'orientation pour les examens en médecine familiale 2015-2016
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Manuel d’orientation pour les examens en médecine familiale 2015-2016 1
ANNONCE *** À compter du 1er janvier 2016, le Collège des médecins de famille du Canada (CMFC) et le Conseil médical du Canada (CMC) modifieront le processus d’examen pour les candidats en médecine familiale. Après vérification, le CMFC a conclu que l’examen de certification en médecine familiale, qui présente un contenu provenant des deux organisations, n’a pas entraîné les avantages escomptés en ce qui a trait aux décisions relatives à la certification. Pour cette raison, dès 2016, les examens seront tenus séparément, comme c’était le cas avant 2013. Le CMC respecte cette décision et travaillera avec le CMFC afin de faciliter la transition pour les candidats. 2
Manuel d’orientation de l’Université McGill pour les examens en médecine familiale, 2015-2016 Table des matières Lettre liminaire aux résidents........................... ......................................................................4 Rappel des dates importantes pour la préparation aux examens..........................................6 Simulations cliniques écrites abrégées (SAMP).....................................................................7 Directives concernant la version de démonstration des SAMP sur le site Web du CMFC....8 Introduction aux EMS ….......................................................................................................22 Se préparer aux entrevues médicales simulées (EMS).......................................................24 Anatomie d’une EMS............................................................................................................28 Exemple d’EMS (Cas 33 et barème de notation).................................................................33 Examen clinique objectif structuré (ECOS) – Conseil médical du Canada …………..........49 Liste de références pour l’étude à domicile..........................................................................58 ALDO – Renseignements généraux.....................................................................................61 Connaissance pratique du français………............................................................................64 3
Lettre liminaire aux résidents Chers résidents, Le présent manuel d’orientation a été préparé par les membres du Comité d’examen en médecine familiale de l’Université McGill pour vous aider à comprendre la nature des examens en médecine familiale. L’examen de certification harmonisé en médecine familiale a été lancé au printemps 2013. Toutefois, à compter du 1er janvier 2016, le Collège des médecins de famille du Canada (CMFC) et le Conseil médical du Canada (CMC) modifieront le processus d’examen pour les candidats en médecine familiale. Les examens subséquents seront tenus séparément, comme c’était le cas avant 2013. Jusqu’à la fin de 2015, l’examen continuera d’être tenu sous sa forme harmonisée. Pour les résidents qui s’y présenteront en octobre 2015, l’examen comprendra les volets suivants : 1. Des simulations cliniques écrites abrégées (SAMP) informatisées basées sur les objectifs d’évaluation du CMFC – une journée complète. 2. Une évaluation des compétences cliniques qui comprendra : a.) quatre entrevues médicales simulées (EMS) fondées sur les objectifs d’évaluation du CMFC; b.) huit stations d’examen clinique objectif structuré (ECOS), fondées sur les objectifs d’évaluation de l’examen d’aptitude du Conseil médical du Canada. En 2016, les examens en médecine familiale comprendront les deux volets suivants : 1. L’examen du CMFC, qui comprend une épreuve écrite, composée de simulations cliniques écrites abrégées (SAMP) informatisées, et l’épreuve clinique, composée de cinq entrevues médicales simulées (EMS). 2. L’examen d’aptitude du CMC (EACMC), partie II, qui consiste en une série de stations cliniques de 10 minutes et de stations jumelées de 6 minutes (ECOS). Les candidats qui se présenteront à l’examen de certification à compter de 2016 devront s’inscrire séparément à l’EACMC, partie II pour obtenir le titre de LCMC. Il faut toutefois noter que certains résidents de la cohorte du printemps 2016 ont été acceptés à l’EACMC, partie II en octobre 2015. Veuillez consulter les sites Web du CMFC et du CMC pour obtenir de plus amples renseignements sur les examens : www.cfpc.ca et www.mcc.ca. 4
Les résidents qui comptent exercer au Québec doivent avoir une connaissance pratique de la langue française et doivent aussi satisfaire aux exigences pour l’activité de formation ALDO-Québec. Les ALDO sont les aspects légaux, déontologiques et organisationnels de la pratique médicale au Québec. Pour obtenir plus de renseignements à ce sujet, veuillez consulter le site Web du CMQ : www.cmq.org. Dans le présent manuel, vous trouverez : 1. Les dates des examens simulés et des examens prévus au calendrier en 2015-2016. 2. Une description des différents instruments d’examen visant à aider les résidents à se préparer aux examens de certification et aux examens ouvrant droit de pratique de la médecine. 3. Des exemples de questions et de cas pour les examens du CMFC. 4. Des références et des adresses Web pour votre préparation aux examens. Veuillez noter que sur le site Web du CMFC (www.cfpc.ca), sous les rubriques « L’examen » et « Examen de certification en médecine familiale », vous trouverez de l’information utile sur les examens, y compris une version de démonstration en ligne de SAMP, des exemples de SAMP, des vidéos de démonstration de deux EMS, plusieurs cas d’EMS et une section sur les objectifs d’évaluation en médecine familiale, qui comprend une liste des sujets clés de compétence en médecine familiale avec des points saillants pour chaque sujet. Le site Web du CMC (www.mcc.ca) présente des exemples de stations ECOS de 10 minutes et de stations jumelées. Dates des examens de 2015-2016 : 22 au 25 octobre 2015 14 au 17 avril 2016 Dates de l’EACMC, partie II : 24 et 25 octobre 2015 30 avril et 1er mai 2016 Veuillez noter que les dates de soumission des demandes pour les examens du CMFC et l’EACMC, partie II figurent sur les sites Web des deux organisations. Nous vous souhaitons beaucoup de succès dans votre résidence et vos examens. Susan Still, M.D., CCMF, FCMF Présidente, Comité d’examen en médecine familiale de l’Université McGill 5
Rappel des dates importantes pour la préparation aux examens Séance d’orientation de l’examen en médecine familiale de l’Université McGill pour les R2 sur les ECOS/EACMC, partie II, les SAMP et les EMS : Mercredi 7 octobre 2015 de 14 h à 16 h au Département de médecine de famille (salle de conférence). Séances d’exercice des EMS par unité : 1. R2 : Mercredi 5 août 2015 (HGJ) 2. R2 : Mercredi 9 septembre 2015 (CHSM, CDN) 3. R2 : Mercredi 2 décembre 2015 (CHSM, CDN, HGJ) 4. R1 : Mercredi 10 février 2016 (HGJ) 5. R1 : Mercredi 24 janvier 2016 (CHSM, CDN) Séances d’exercice des EMS pour tous les R2 de l’Université McGill : 1. Mercredi 20 janvier 2016 (CHSM, HGJ, CDN) 2. Mercredi 16 mars 2016 (CHSM, HGJ, CDN) Séances d’exercice des ECOS par unité pour les R2 et les R1** : 1. Mercredi 30 septembre 2015 (CHSM, CDN) 2. Mercredi 14 octobre 2015 (HGJ) 3. Mercredi 30 mars 2016 (CHSM, CDN, HGJ) ** Dans le cas de ces examens, nous comptons demander à des R1 de jouer le rôle de patients pour les candidats R2. Séance d’exercice des SAMP par unité pour les R1 et les R2 : 1. Mercredi 3 février 2016 (CHSM, CDN) 2. Mercredi 24 février 2016 (HGJ) 6
Simulations cliniques écrites abrégées (SAMP) Les simulations cliniques écrites abrégées (SAMP), comme l’indique le site Web du CMFC, sont conçues pour mesurer les connaissances et la capacité du candidat à résoudre des problèmes dans le contexte d’une situation clinique. Des renseignements préliminaires résumant la situation du patient sont fournis, suivis de trois ou quatre questions portant sur chacun des scénarios. Avant de répondre aux questions de cet examen, veuillez les lire attentivement et ne donner que les renseignements requis. Dans la plupart des cas, les réponses seront brèves, ne nécessitant qu’un seul mot, une courte phrase ou une courte liste. L’examen dure six heures. Afin d’aider les candidats à se préparer à l’examen de médecine familiale, une version de démonstration de l’examen est accessible en ligne. Elle contient 12 SAMP utilisées lors d’examens antérieurs. Le but est de vous donner un aperçu de la structure et du contenu de cette composante de l’examen et de démontrer la bonne façon de répondre aux questions. Il ne s’agit pas de matériel d’étude. Les objectifs d’évaluation, y compris les sujets et composantes clés qui servent à orienter le Comité des examens du Collège dans le développement des items de test pour l’examen de certification en médecine familiale, sont indiqués sur le site Web du CMFC, www.cfpc.ca, dans la section « Les simulations cliniques écrites abrégées » sous « Examen de certification en médecine familiale ». Ils permettent d’assurer que l’examen conserve une validité et une fiabilité acceptables. À cette fin, les objectifs d’évaluation ont été conçus pour décrire explicitement le domaine de compétence à mesurer dans chaque sujet. La plupart des cas reposeront sur ces objectifs d’évaluation. REMARQUE : Les références suivantes visent à aider les candidats à se préparer aux SAMP. 1- Guide to the Canadian Family Medicine Examination, par Megan Dash et Angela Arnold (dir.). Également connu sous le nom de « Saskatchewan Notes », l’ouvrage est un guide d’étude utile, donnant de l’information de base à étoffer ensuite par des lectures complémentaires. L’information qu’il contient n’est sans doute pas suffisante pour réussir l’examen. Ce livre est en vente sur amazon.ca au coût de 83,53 $. 2- Family Medicine Notes, Preparing for the CCFP EXAM – 2015, de la Dre Danielle O’Toole. Ce document traite de façon plus approfondie des 99 sujets clés que la référence précédente. Nous ne le recommandons pas comme guide d’étude, mais plutôt comme aide à la révision de vos connaissances factuelles un mois avant l’examen. Les résidents l’ont trouvé très utile par le passé. L’édition 2015 est en vente sur le site http://www.familymedicinenotes.com au coût de 75 $. 7
Directives concernant la version de démonstration des SAMP sur le site Web du CMFC Dans chaque cas, le lieu où vous rencontrez le patient sera décrit (c.-à-d. l’urgence de l’hôpital, une clinique de médecine familiale, le cabinet du médecin). • Vous pouvez répondre à la plupart des questions en 10 mots ou moins. • Soyez PRÉCIS dans vos demandes de tests de laboratoire. Par exemple, il est insuffisant de répondre « commander une CBC/FSC ou un test des électrolytes »; vous devez préciser les indices/tests en rapport avec la question, c’est-à-dire : 1. hémoglobine 2. leucogramme 3. potassium Remarque : « Analyse d’urine » est une réponse acceptable. • Lorsque vous commandez d’autres tests, soyez PRÉCIS. Ainsi, il ne suffit pas de demander une échographie, vous devez préciser par exemple une échographie abdominale. • Indiquez un traitement PRÉCIS. Par exemple, précisez la voie d’administration des médicaments et des liquides à administrer. • Lorsque vous énumérez les médicaments, les noms génériques et les noms de marque sont acceptés. • Seules les unités du système international (SI) sont acceptées pour les réponses se rapportant à des valeurs ou à des mesures. • Évitez d’employer des abréviations rarement utilisées et que l’examinateur ne reconnaîtrait pas. • Ne détaillez les techniques ou les procédures QUE SI ON VOUS LE DEMANDE. • Vous ne serez noté que sur le nombre de réponses requises – un point par réponse (p. ex. si on vous demande de fournir trois réponses et que vous en écrivez cinq, seules les trois premières seront notées). • Inscrivez une seule réponse par case fournie. Les réponses additionnelles ne seront pas notées. • Si vous souhaitez répondre « Aucun(e) » à une question, veuillez taper « Aucun ». Ne laissez aucune case-réponse vide. Il est possible de passer du français à l’anglais et vice versa lorsque vous 8
lisez les questions. Si vous n’êtes pas certain du sens d’une question ou d’une nuance, il peut être judicieux de lire la question une deuxième fois dans l’autre langue pour voir si elle est plus claire. 9
Exemples de SAMP Voici trois cas de SAMP inclus dans le manuel à titre indicatif. EXEMPLES DE CAS EXEMPLES DE SUJETS Cas no 2 Diabète gestationnel Cas no 4 Rougeur oculaire Cas no 11 Asthme infantile 10
CAS nº 2 Élisabeth, 24 ans, est membre d’une communauté des Premières Nations et habite sur une réserve. Elle est enceinte de huit semaines de son deuxième enfant. Vous la voyez pour la première fois, pour sa première visite prénatale. Elle mesure 1,50 m et pèse 90 kg. 1. Quels sont les facteurs prédisposant Élisabeth au diabète de grossesse? Nommez-en DEUX. 1. 2. 2. Quels renseignements supplémentaires au sujet de ses antécédents voudriez-vous obtenir? Nommez-en DEUX et expliquez leur importance. 1. 2. 3. À quel moment de la grossesse d’Élisabeth feriez-vous une épreuve de dépistage du diabète de grossesse, sa glycémie à jeun étant actuellement normale? 4. Quelle épreuve de dépistage demanderiez-vous? 5. A. Quel résultat de l’épreuve de dépistage de la question 4 vous pousserait à diagnostiquer un diabète de grossesse? 11
B. Quel résultat de l’épreuve de dépistage de la question 4 justifierait des examens plus poussés? C. Si des examens supplémentaires s’imposaient, lequel demanderiez- vous à ce moment-là? 6. Quels sont les risques les PLUS courants auxquels l’enfant est exposé si le diabète de grossesse de la mère n’est pas traité? Nommez-en DEUX. 1. 2. Vous diagnostiquez un diabète de grossesse chez Élisabeth. 7. Après l’accouchement, quel conseil lui donneriez-vous pour prévenir l’apparition du diabète de type 2 plus tard dans sa vie? Nommez UN objectif et la façon dont Élisabeth pourrait l’atteindre. 1. Objectif : 2. Façon de l’atteindre : 8. À quelle fréquence soumettriez-vous Élisabeth au dépistage du diabète de type 2? 9. Quelle épreuve de dépistage demanderiez-vous? 10. Quels résultats de l’épreuve de dépistage de la question 9 vous pousseraient à diagnostiquer un diabète de type 2? 12
CAS nº 4 Mme Nguyen, une éducatrice en garderie âgée de 23 ans, vous consulte à votre cabinet pour une rougeur et une irritation à l’œil droit apparues au cours des 24 dernières heures. Elle ne ressent aucune douleur. L’infirmière évalue son acuité visuelle à 20/20 OS, 20/20 OD. 1. Quels sont les autres symptômes oculaires dont vous devez vous informer? Nommez-en QUATRE. 1. 2. 3. 4. 2. Mis à part la conjonctivite virale, bactérienne, allergique ou par irritation, quelles atteintes courantes peuvent causer une rougeur à l’œil? Nommez- en QUATRE. 1. 2. 3. 4. Mme Nguyen reconnaît avoir commencé à utiliser les gouttes ophtalmiques à base de corticostéroïdes de sa mère. 3. Si l’affection de la patiente est attribuable à certains grands groupes de pathogènes, les gouttes de corticostéroïde pourraient empirer cette affection. Nommez DEUX grands groupes de pathogènes. 1. 2. 13
4. Quels sont les effets oculaires indésirables potentiellement sérieux que l’on associe à l’utilisation prolongée de gouttes topiques de corticostéroïde dans l’œil? Nommez-en DEUX. 1. 2. 5. Si la patiente était âgée, se plaignait d’une douleur aiguë à l’œil et présentait une acuité visuelle de 20/200, quel est le diagnostic ophtalmique qui vous préoccuperait LE PLUS? 6. Quelle technique est reconnue comme la méthode de référence pour diagnostiquer l’affection de la question 5? 7. Quel est le traitement DÉFINITIF pour l’affection des questions 5 et 6? 14
CAS nº 11 Jamie est un garçonnet de sept ans que sa mère amène à votre cabinet. Depuis un mois, il présente une toux sèche qui est pire la nuit et qui s’accompagne de sifflement (wheezing). Le sifflement semble d’ailleurs empirer. Selon sa mère, le rhume semble toujours attaquer ses voies respiratoires. À l’auscultation et à la percussion, les poumons sont clairs. Une radiographie pulmonaire revient normale. 1. Outre les antécédents familiaux, quels renseignements additionnels serait-il important d’obtenir au sujet de l’anamnèse de l’enfant? Indiquez-en SIX. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 2. Si vous soupçonniez fortement que Jamie est asthmatique, quelles seraient vos étapes initiales de prise en charge ou de traitement? Indiquez-en QUATRE. 1. 2. 3. 4. Malgré un traitement initial adéquat, l’état de Jamie se détériore et il est ramené à l’urgence une semaine plus tard. Son dossier et votre examen physique vous orientent vers un diagnostic d’état de mal asthmatique. 15
3. En abrégé, donnez, étape par étape, le traitement d’un d’état de mal asthmatique. Présumez que les gaz sanguins artériels et que le débit expiratoire de pointe ont été mesurés. Le patient fait l’objet d’une surveillance et d’une réévaluation continuelles. Présumez également que son état continue de se détériorer malgré votre traitement. Indiquez HUIT étapes. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 16
CAS nº 2 QUESTION 1 1. Race amérindienne 2. Obésité QUESTION 2 1. Taille du premier bébé : Si celui-ci pesait ≥ 4 kg, le diabète de grossesse était peut-être présent au moment de la première grossesse 2. Antécédents familiaux de diabète sucré QUESTION 3 Entre 24 et 28 semaines de grossesse QUESTION 4 1. Mesure de la glycémie une heure après l’ingestion orale de 50 g de glucose QUESTION 5 A. Une glycémie ≥ 10,3 B. Une glycémie ≥ 7,8 C. Une épreuve d’hyperglycémie provoquée, 2 h après une charge de glucose de 75 g QUESTION 6 1. Macrosomie (un gros bébé peut subir des traumatismes à la naissance) 2. Hypoglycémie néonatale QUESTION 7 1. Objectif : contrôle du poids 2. Façon de l’atteindre : en suivant un régime et en faisant de l’exercice QUESTION 8 6 semaines – 6 mois après l’accouchement QUESTION 9 Épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale, 75 g QUESTION 10 Glycémie ≥ 11,1 mmol/L 2 h après charge de glucose de 75 g 17
CAS nº 4 QUESTION 1 (quatre au choix) 1. Vision brouillée 2. Photophobie 3. Exsudat/écoulement 4. Démangeaison 5. Halos colorés dans le champ visuel 6. Impression de corps étranger 7. Vision double/Diplopie QUESTION 2 (quatre au choix) 1. Iritis 11. Syndrome de l’œil sec 2. Kératite 12. Épisclérite 3. Glaucome aigu à angle fermé 13. Hyphéma 4. Présence d’un corps étranger 14. Hypopyon 5. Blépharite 6. Hémorragie sous-conjonctivale 7. Ptérygion 8. Abrasions 9. Chalazion/orgelet/orgelet externe 10. Surutilisation des verres de contact QUESTION 3 1. Pathogènes viraux 2. Pathogènes fongiques QUESTION 4 (deux au choix) 1. Cataractes 2. Augmentation de la pression intraoculaire 3. Lésion du nerf optique QUESTION 5 Glaucome aigu à angle fermé QUESTION 6 Mesure de la pression intraoculaire/Tonométrie QUESTION 7 Iridectomie périphérique chirurgicale/Iridectomie périphérique au laser 18
CAS nº 11 – RÉPONSES QUESTION 1 1. Antécédents d’atopie chez l’enfant 2. Antécédents d’asthme chez l’enfant 3. Antécédents d’allergie chez l’enfant 4. Usage de médicaments 5. Infection récente 6. Histoire suggestive d’aspiration de corps étranger QUESTION 2 1. Éducation du patient 2. Supprimer les facteurs précipitants 3. Bêta-agoniste par inhalation 4. Mesure du débit de pointe QUESTION 3 1. Supplément d’oxygène (O2) 2. Salbutamol par nébulisation (Ventolin) 3. Atrovent par nébulisation 4. Épinéphrine sous-cutanée 5. Stéroïdes par voie intraveineuse 6. Salbutamol par voie intraveineuse 7. Magnésium par voie intraveineuse 8. Intubation et monitorage 9. Hospitalisation aux soins intensifs 19
Introduction aux EMS Chacun de ces examens oraux dure 15 minutes et comprend une entrevue avec un patient simulé. Dans ces entrevues, le rôle du patient sera joué par un médecin de famille, qui est également responsable de noter le candidat. Pour chacune de ces entrevues, les patients simulés/examinateurs ont appris le rôle d’un patient. Le candidat n’effectue pas d’examen physique, mais doit discuter du problème avec le patient et conclure l’entrevue de manière satisfaisante dans le laps de temps alloué. Le candidat doit déterminer et gérer les problèmes que présente le patient. La notation met l’accent sur la compréhension des problèmes du patient du point de vue de celui-ci et sur la définition d’un plan de traitement qui satisfait les deux parties. Cela se fait dans le contexte de l’ensemble de l’entrevue en utilisant les techniques d’entrevue appropriées. La meilleure façon de procéder est d’agir comme vous le feriez si vous receviez un patient à votre cabinet. Le patient/examinateur ne cherche pas à vous induire en erreur. C’est dans votre cabinet de consultation ou à l’unité de médecine familiale que vous pourrez le mieux vous préparer à cet examen. Avant chaque EMS, des directives écrites seront affichées sur la porte de la salle où aura lieu l’examen. Lisez-les attentivement. Elles contiennent certains renseignements au sujet du patient, à tout le moins son nom et son âge. Pendant l’examen, souciez-vous du temps écoulé. L’examinateur s’occupe de minuter l’examen et vous préviendra lorsqu’il ne vous restera que trois minutes. Vous êtes cependant responsable de gérer votre temps pendant l’entrevue. Vous pouvez apporter votre montre. Le minuteur dans la salle appartient à l’examinateur et vous ne pouvez pas y toucher. À 15 minutes, l’examinateur indiquera la fin de l’examen. Le candidat doit s’arrêter immédiatement et laisser ses notes à l’examinateur. Si vous terminez l’entrevue avant les 15 minutes allouées, vous pouvez conclure l’entrevue avec le patient et quitter la salle. Vous pouvez prendre des notes pendant l’entrevue et les utiliser au moment de résumer la situation clinique. Vous éviterez ainsi d’oublier d’aborder tout problème identifié au cours de l’entrevue. Sachez que votre examen d’entrevue médicale simulée peut être suivi par équipement vidéo ou à travers un miroir unidirectionnel. L’objectif est de valider la prestation de l’examinateur, non celle d’un candidat. Votre examen ne sera pas enregistré. Durant les intervalles entre les examens oraux, il n’est pas permis de discuter du contenu des examens avec les autres candidats. L’expérience montre que les candidats qui connaissent à l’avance le contenu clinique des examens oraux réussissent moins bien qu’ils ne l’auraient fait autrement. 20
Surtout, ne vous découragez pas si vous avez l’impression d’avoir eu de la difficulté dans l’un ou l’autre des examens oraux. N’oubliez jamais que le processus global de l’examen de certification est constitué d’instruments multiples et différents. Il est possible de réussir l’examen malgré une piètre performance à l’un ou l’autre des examens oraux. EXEMPLE D’EMS Vous pouvez regarder deux vidéos de démonstration d’EMS sur le site Web du CMFC et voir de quelle façon elles sont notées. Des scénarios d’EMS sont également accessibles sur le site Web. Vous trouverez aussi un exemple d’une EMS complète à la fin de cette section du manuel. La notation est basée sur des critères objectifs et a été normalisée. Dans chaque cas, le candidat est évalué sur le contenu du critère ainsi que ses aptitudes à la communication médecin- patient comme elles s’appliquent au contenu. Celles-ci reposent sur la Patient- Centred Clinical Method (méthode clinique axée sur le patient) décrite par le Centre for Studies in Family Medicine, de l’Université Western Ontario. RÉFÉRENCES 1. Weston WW, Brown JB, Stewart MA. Patient-centred interviewing part I: Understanding patients’ experiences. Can Fam Physician 1989;35:147- 51. 2. Brown JB, Weston WW, Stewart MA. Patient-centred interviewing part II: Finding common ground. Can Fam Physician 1989;35:153-7. 3. Stewart MA, Brown JB, Weston WW. Patient-centred interviewing part III: Five provocative questions. Can Fam Physician 1989;35:159-61. 21
Se préparer aux entrevues médicales simulées (EMS) Dr D. Dalton Révisé en août 2015 Comparons avant tout les deux volets de l’examen du CMFC. Les SAMP visent à tester vos connaissances cliniques. Le Collège veut que les candidats démontrent un degré adéquat de compréhension du diagnostic et de la prise en charge des états décrits dans les SAMP. Les questions varient suffisamment pour tester un certain aspect de vos connaissances dans la plupart des domaines de la médecine familiale. Le Collège a identifié certains indicateurs pour chaque état (« éléments clés ») qui distinguent le médecin qui s’y connaît de celui qui ne s’y connaît pas. Vous devez consulter les éléments clés sur le site Web du Collège (http://www.cfpc.ca). Vous constaterez que ce ne sont pas des listes de tout ce qu’il faut connaître au sujet d’une maladie, mais plutôt des aspects de la maladie ou de l’état qui peuvent être testés pour démontrer la compétence. Les EMS testent aussi votre aptitude à diagnostiquer et à prendre en charge les problèmes. Mais le but supplémentaire est de tester votre aptitude à utiliser le modèle axé sur le patient. Vous devez savoir parler à un patient, arriver à déterminer qui il est, à mettre l’expérience de la maladie du patient dans le contexte de sa vie. (L’ouvrage standard sur le modèle axé sur le patient est Patient-Centered Medicine, Transforming the Clinical Method, de Moira Stewart, Judith Belle Brown, et al.) C’est ce que vous avez mis en pratique dans vos cliniques de médecine familiale pendant votre résidence. La meilleure façon de se préparer aux EMS est de faire des examens simulés, dans lesquels vous obtenez une rétroaction appropriée au sujet de votre style et de vos erreurs. De plus, c’est une bonne idée de considérer toutes vos rencontres avec des patients comme si c’était une EMS. (La quantité supplémentaire de renseignements qu’on obtient de ses patients si on tente d’appliquer consciemment ces techniques d’entrevue est étonnante!) L’examen comprend cinq EMS de 15 minutes chacune. Cela peut sembler court, et ce l’est effectivement. Comme il est rare d’arriver à obtenir toute l’information possible pendant ce laps de temps, vous partirez souvent d’une EMS avec le sentiment d’avoir omis quelque chose. Ne vous inquiétez pas. Vous omettrez un aspect quelconque du cas, et votre collègue en omettra un autre, et pourtant vous réussirez tous les deux. Oubliez chaque EMS dès qu’elle est terminée et passez à la suivante. Durant les examens du Collège, le « patient » est en fait l’examinateur qui vous note. Les examinateurs ont passé du temps à standardiser leur jeu pour présenter un cas crédible et pour faire en sorte que les notes qu’ils accordent soient homogènes dans tous les centres de test. Un second examinateur observera une partie de vos EMS derrière un miroir unidirectionnel ou au moyen d’une caméra. Le but est de veiller à ce que le patient/examinateur agisse et 22
évalue les candidats de façon constante. Je mentionne tout cela pour souligner que le patient/examinateur ne dérogera pas de son personnage. Ne lui demandez rien au sujet du processus de l’examen. Si vous le faites, il vous regardera simplement d’un air étrange. Les examinateurs incarnent des patients et campent leur rôle du début à la fin des entrevues. Vous trouverez du papier et un crayon dans la salle si vous désirez prendre des notes, si c’est votre style, mais n’oubliez pas de laisser vos notes dans la salle au terme de l’EMS et, surtout, de vous concentrer sur le patient et non sur vos notes. Avant chaque EMS, vous recevrez des directives écrites. Elles sont souvent affichées sur la porte de la salle où se déroule l’entrevue. Lisez-les attentivement. Les directives mentionnent toujours le nom et l’âge du patient que vous êtes sur le point de rencontrer. Par exemple, « Vous allez rencontrer M. John Smith, un homme de 54 ans qui est un nouveau patient à votre cabinet. » Vous devez cogner à la porte, puis l’ouvrir et donner à l’examinateur/patient votre étiquette d’examen. Une fois que la question de l’étiquette est réglée, présentez-vous. « Bonjour, M. Smith. Je suis le Dr [insérez votre nom ici, si vous arrivez à vous en rappeler.] Que puis-je faire pour vous aujourd’hui? » Commencez par ce genre de question ouverte. Certains candidats font l’erreur de commencer en disant au patient qu’ils « veulent d’abord lui poser quelques questions » et se lancent dans les antécédents médicaux, les médicaments, les allergies, etc., avant de lui demander l’objet de sa visite. Cela diminue le temps dont dispose le patient pour discuter de son problème. La première réplique du patient s’appelle « le premier indice » dans les EMS. Écoutez bien ce principal motif de consultation et donnez-y suite. Il s’agit de votre indice pour le premier problème. Vous questionnerez le patient au sujet de ses antécédents, de ses médicaments, de ses allergies, etc. plus tard dans l’entrevue. Comprendre la notation d’une EMS vous aidera à mener votre entrevue. Il y a toujours deux problèmes. Les deux problèmes peuvent être médicaux (c’est de plus en plus le cas), ou l’un peut être d’ordre médical et l’autre, social. En fait, le second problème peut se rapporter aux répercussions sociales du premier problème. Vous serez noté sur l’identification adéquate de chaque problème. Cela suppose de poser les questions pertinentes pour poser un diagnostic et exclure d’autres possibilités. Par exemple, dans le cas de l’angine, vous serez noté pour avoir fait l’histoire complète de la maladie cardiovasculaire, des facteurs de risque, des facteurs déclencheurs, etc. Vous feriez la même chose dans votre cabinet avec tout patient qui vous consulte. Vous déterminez le problème en posant assez de questions pour arriver à un diagnostic préliminaire. Il en va de même pour les problèmes sociaux et médicaux. C’est ce qui est appelé l’identification du problème, et c’est généralement la partie la plus facile de l’examen. La première chose que le patient vous dira est un indice pour le premier problème. Après environ cinq minutes, un deuxième indice sera fourni pour présenter le second problème (s’il n’a pas déjà été déterminé). Lors de l’identification d’un problème, vous explorez aussi l’expérience du problème telle que vécue par le patient. Servez-vous de l’acronyme SIFA – ses SENTIMENTS, ses IDÉES, les effets de la maladie sur son 23
FONCTIONNEMENT, ainsi que ses ATTENTES quant aux soins à recevoir. Il ne sert à rien de poser ces questions machinalement. Rien ne manque plus de naturel qu’un candidat qui dit : « Quelles sont vos idées au sujet de cette maladie, M. Smith? » L’excellent candidat verra (et je cite) « à explorer activement l’expérience de la maladie pour en arriver à une compréhension en profondeur. On y parvient en recourant délibérément à des techniques verbales et non verbales, y compris par des questions efficaces et une écoute active. » Lorsque vous commencez à avoir une impression générale de la façon dont le patient ressent sa maladie, essayez des formules comme « La plupart des gens trouveraient cette situation contrariante, M. Smith. Comment cela vous affecte-t- il? » ou « Vous semblez un peu fâché (triste/contrarié/coupable/inquiet) à ce sujet. » Si vous formulez des observations sur les sentiments du patient ou en tenez compte, l’examinateur vous donnera une note parfaite. Pour les IDÉES, essayez de poser des questions comme « Pensez-vous que votre pression sanguine est haute à cause du stress que vous avez vécu récemment? » Pour les effets de la maladie sur son FONCTIONNEMENT, vous pouvez être plus direct : « Comment cette maladie affecte-t-elle votre capacité à travailler et à vous débrouiller à la maison? » (C’est encore mieux si vous pouvez revenir sur des problèmes de fonctionnement liés à la maladie et y faire écho : « Alors, au travail, vous n’arrivez plus à donner votre plein rendement? ») Pour les ATTENTES quant aux soins à recevoir, vous devriez revenir sur ce que le patient vous demande : « Donc si je vous comprends bien, vous espérez que je pourrai vous aider avec ce problème en vous donnant de meilleurs médicaments. » (Le patient peut avoir des attentes inexprimées. Par exemple, il peut s’attendre à ce que le médecin soit tolérant et ne le juge pas. Cela n’a pas besoin d’être exprimé. Cela paraîtra dans votre façon d’agir.) La section suivante est la plus difficile pour de nombreux candidats, et pourtant elle devrait être assez simple. Il s’agit de L’INTÉGRATION DU CONTEXTE. Vous devez démontrer que vous comprenez qui est ce patient et de quelle manière ces maladies l’affectent. Vous aurez identifié les membres de sa famille, ses soutiens, ainsi que toute préoccupation financière ou d’une autre nature. À un moment de l’entrevue, vous devriez dire quelque chose qui illustre votre compréhension de la situation. Par exemple : « Vous devez composer avec cette nouvelle maladie, M. Smith, sans grand soutien de la part de votre famille. Il semble que cela se répercute sur votre travail, et même sur votre vision de vous-même; et maintenant vous me dites que vous craignez que votre problème d’alcool puisse avoir contribué à la délinquance de votre fille. C’est bien cela? » Mon conseil pour vous en rappeler est de dire à voix haute pourquoi vous croyez que cette maladie est un problème pour ce patient à ce moment-là. « Je comprends pourquoi ça vous cause problème en ce moment parce que... » Vient ensuite ce qui est évident : traiter les problèmes. Un plan de traitement est escompté pour chacun des problèmes identifiés. Cela suppose des examens appropriés, et une suggestion des thérapies disponibles. Il ne suffit pas de dire que vous voulez effectuer des tests. Vous devez décrire sommairement, comme vous le feriez à un profane, ce que vous cherchez à découvrir et les tests que vous désirez mener. Si le problème est assez aigu et que vous désirez 24
commencer le traitement aujourd’hui, expliquez brièvement le médicament et ses effets secondaires. DITES TOUJOURS QUE VOUS VOULEZ REVOIR LE PATIENT POUR UN EXAMEN COMPLET ET PRÉCISEZ QUAND VOUS VOULEZ LE REVOIR. MENTIONNEZ CE QUE VOUS VOULEZ EXAMINER EN PARTICULIER. Par exemple, « M. Smith, j’aimerais vous revoir pour un examen physique complet dans quelques jours. J’aimerais notamment procéder à un examen neurologique approfondi. » DEMANDEZ TOUJOURS LES DOSSIERS ANTÉRIEURS, S’IL Y A LIEU. Lors du traitement des problèmes, vous serez noté pour votre plan de traitement et aussi pour votre aptitude à « trouver un terrain d’entente ». Assurez-vous que le patient est d’accord avec votre plan de traitement. « Je pense que nous devrions… Est-ce que cela vous semble un bon plan? » « Pensez-vous que ce serait utile si…? » Évitez de dire « Je veux que vous preniez ces médicaments et que vous reveniez me voir dans une semaine. Ensuite, on fera ceci et cela. » Vérifiez si le patient consent volontiers à votre plan. C’est aussi une bonne idée d’associer d’autres membres de la famille et personnes de confiance à votre plan. Offrez au patient de rencontrer d’autres personnes clés avec lui, si vous estimez que ce pourrait être utile. Enfin, vous serez noté pour le déroulement et l’organisation de l’entrevue. Tout ira bien si vous procédez de façon organisée et n’interrompez pas le patient ou n’ignorez pas d’indices. N’oubliez pas d’écouter les indices. La première réplique du patient est un indice. Il se peut qu’il y en ait un ou deux autres si de nouveaux sujets doivent être introduits; alors, si votre patient dit soudainement quelque chose qui semble sans rapport à la discussion, faites-y écho immédiatement et suivez la piste qu’on vient de vous donner. Le dernier indice est l’avertissement concernant les trois minutes restantes. C’est la seule fois où le patient/examinateur quitte son rôle, et c’est pour vous informer qu’il vous reste trois minutes pour mettre fin à vos questions, résumer, présenter un plan de traitement logique et conclure votre entrevue. Aucune note ne vous sera attribuée pour ce que vous direz après la cloche marquant la fin de l’examen. Il est toujours préférable de ficeler tous les détails juste avant que la cloche sonne, mais après l’avertissement concernant les trois minutes restantes. Si vous finissez avant la cloche, mettez fin à l’entrevue et quittez la salle. Vous revenez alors à la zone d’attente centrale pour la prochaine EMS. Si vous croyez avoir terminé en moins de 12 minutes, je vous garantis que ce n’est pas le cas. Revenez à l’essentiel et posez plus de questions. Vous êtes-vous renseigné au sujet des antécédents familiaux? Êtes-vous arrivé à bien cerner ce patient? Connaissez-vous sa situation matrimoniale? Savez-vous s’il a des enfants? Un emploi? En résumé, voici une idée de la grille de notation : 1) Problème 1 (a) identification/(b) expérience de la maladie (SIFA) 2) Problème 2 (a) identification/(b) expérience de la maladie (SIFA) 3) Contexte social et développemental (a) Identification/(b) Intégration 4) Problème 1 (a) Prise en charge/(b) Trouver un terrain d’entente 5) Problème 2 (a) Prise en charge/(b) Trouver un terrain d’entente 6) Déroulement et organisation de l’entrevue 25
Pour chacune de ces 11 sections, on vous attribuera un S (certifié supérieur), un C (certifié) ou un N (non certifié). Les notes sont bien standardisées et il existe étonnamment très peu de variation entre examinateurs. Même si l’examinateur note les candidats, il ignore ceux qui réussissent et ceux qui échouent, les résultats étant ajustés lorsque le Collège les reçoit tous. Rappelez-vous : • Parlez d’un ton naturel et ayez une approche organisée pour faire l’anamnèse. • Établissez quels sont les problèmes en faisant l’histoire approfondie du patient. (Ne craignez pas d’exprimer un diagnostic provisoire. Un patient ne peut pas lire dans vos pensées.) À mesure que vous identifiez les problèmes, discutez avec le patient de leurs répercussions dans sa vie. Si vous explorez l’effet qu’ils ont sur le patient, ainsi que les attentes de celui-ci, vous serez en train de mettre le SIFA en pratique sans même vous en rendre compte. • Écoutez les indices et suivez les pistes qu’ils vous donnent. • Identifiez le contexte social du patient (travail, membres de la famille, personnes de soutien) et dites au patient votre impression des effets des maladies dans sa vie. • Tâchez de négocier un plan raisonnable de traitement. • Suggérez TOUJOURS au patient de revenir pour un examen médical complet. Tentez d’obtenir les anciens dossiers s’il y a lieu. • Tentez de conclure habilement dans les trois dernières minutes. • Passez à l’EMS suivante et oubliez celle que vous venez de faire. Chose étrange, les examens peuvent être agréables. Les cas peuvent sembler compliqués, mais ils ont tous été développés à partir de cas de patients réels qui ont consulté au cabinet d’un omnipraticien. Faites semblant d’être dans votre cabinet et tout devrait bien aller. Veuillez lire la section qui suit, Anatomie d’une EMS, par la Dre Perle Feldman. Il vous offre quelques autres stratégies et précise davantage la notation de l’examen pour vous. Bonne chance! Anatomie d’une EMS Dre Perle Feldman Identification de problème (boîtes 1 et 2) Jetez un coup d’œil à la grille d’évaluation de l’EMS sur le site web du 26
Collège. Les deux premières sections, Problème 1 et 2, sont les deux questions principales avec lesquelles composer pendant l’EMS. On a ainsi tenu compte du fait qu’il y a souvent plus d’un problème lorsqu’un patient consulte. La présence de deux problèmes est une standardisation qui permet une notation uniforme. Ces problèmes peuvent être d’ordre médical ou psychosocial. Le scénario est écrit de telle sorte que le patient-acteur (qui est toujours un médecin de famille) puisse présenter les faits biomédicaux du cas et l’expérience de la maladie telle que la vit le patient. Ainsi, en posant des questions, le candidat peut arriver à un diagnostic différentiel raisonnable ainsi qu’à une compréhension des idées et des sentiments du patient au sujet de sa maladie et de l’impact de celle-ci sur son fonctionnement. Le médecin peut aussi déterminer ce que le patient attend de lui dans le cadre de l’interaction. Les deux volets sont nécessaires pour obtenir une note satisfaisante aux deux premières sections de l’EMS. Des médecins expérimentés comme vous réussissent souvent très bien les boîtes de la colonne de gauche. Ils en arrivent vite et efficacement à un diagnostic différentiel. Toutefois, il advient souvent qu’ils n’explorent pas explicitement l’expérience de la maladie telle que la vit le patient. Vous devez faire comprendre à l’examinateur que vous cherchez à cerner ce que le patient ressent. Vous devez comprendre le modèle explicatif de la maladie et la façon dont elle affecte la vie du patient. Par exemple, chez les Québécois francophones, un modèle explicatif fréquent de la façon d’attraper une infection urinaire (pour reprendre cet exemple banal), c’est que l’on se mouille les pieds; une femme dira qu’elle s’est assise sur quelque chose de froid. Lorsque j’ai commencé à exercer dans Saint-Henri, j’étais complètement déconcertée d’entendre les femmes me dire « Je me suis assise sur un trottoir froid la semaine dernière, puis je me suis retrouvée à aller souvent aux toilettes et je sentais une brûlure, etc. ». Il est important de comprendre ce que le patient attend du médecin. Si vous ne savez pas qu’il s’attend à un certain traitement ou à un plan d’examen, il est impossible de négocier un plan qui tient compte de vos attentes et des siennes. « J’ai un ami qui a passé une TACO quand il a eu mal à la tête, est-ce ce dont j’ai besoin? » Voici des phrases utiles : « Comment vous êtes-vous senti? », « Que pensiez- vous qu’il arrivait? », « En quoi les choses ont-elles changé pour vous depuis que vous êtes malade? », « Qu’est-ce que vous espériez que je ferais pour vous aujourd’hui? » Contexte social et développemental (boîte 3 à gauche) 27
La troisième section de l’EMS est le contexte social et développemental. Cet aspect est souvent ignoré par les candidats durant l’examen, et cette section est donc la plus fréquemment échouée. N’oubliez pas le nom de la spécialité : la médecine familiale. Il est important de savoir qui sont les personnes de confiance du patient. Il faut arriver à connaître l’impact de la famille sur la maladie du patient et l’impact de la maladie sur la famille du patient. Il est aussi important de placer le patient dans le contexte de son stade « eriksonien » de développement, pour déterminer les tâches développementales qu’il effectue et comment vont les choses. On doit aussi connaître sa situation sociale, son emploi et sa situation financière de façon sommaire. Ce qui arrive à un patient est souvent déterminé par la personne qui contrôle ses finances et de quelle façon cela se fait. Il suffit de quelques questions pour déterminer ce contexte : Qui vit avec vous? Qui vous aide avec votre maladie? Quelles sont les incidences de votre maladie sur les personnes qui vous sont importantes? Etc. Intégration du contexte (boîte 3 à droite) Vous avez maintenant une certaine idée de la maladie du patient, du différentiel de la maladie, ainsi que du contexte dans lequel elle se présente et dans lequel vous devez la traiter. La prochaine étape est d’intégrer votre compréhension de la situation en une sorte de récapitulation globale. Cette intégration permet de vérifier auprès du patient si votre compréhension de la situation est conforme à la sienne. « Vous avez toujours eu un trouble du sommeil, mais pendant vos études, vous arriviez à composer. Avec vos nouvelles responsabilités, vos anciennes stratégies d’adaptation ne fonctionnent plus. » « Votre mal de gorge vous inquiète beaucoup, car votre mère est décédée d’un cancer de la gorge, et vous avez peur que votre mal ne soit pas la conséquence d’un simple virus. » Exercez-vous dans votre propre cadre de travail et lorsque vous réussirez, vous verrez les patients vous regarder avec émerveillement – « Wow, enfin quelqu’un qui me comprend. » En revanche, si vous n’y arrivez pas, ils vous donneront souvent des précisions très utiles. C’est l’aspect le plus difficile de l’examen et le plus complexe à définir. Mais c’est nécessaire pour passer à la prochaine étape, qui est la prise en charge. Prise en charge (boîtes 4 et 5) Pour les sections sur la prise en charge, le candidat doit proposer et négocier 28
une ligne de conduite raisonnable avec le patient. Plusieurs éléments sont importants pour réussir cette partie de l’EMS. Premièrement, les questions de l’EMS sont limitées par le fait que vous ne pouvez pas examiner le patient. Vous devez proposer une ligne de conduite à adopter, même si dans la pratique vous ne procédez jamais sans examiner d’abord le patient. Cela ne vous empêche pas de suggérer un examen physique approprié et de dire à l’examinateur comment votre prise en charge changerait à la lumière des résultats de cet examen. « Ce que vous m’exposez semble suggérer le syndrome du côlon irritable, j’aimerais examiner votre abdomen aujourd’hui et m’assurer que je ne trouve rien de préoccupant. » Vous devez ensuite fournir un différentiel détaillé, là encore une chose que vous ne feriez peut-être pas dans la pratique, et expliquer pour quelles raisons ou non vous vous attendez à ce que le diagnostic soit juste. Par la suite, et après avoir expliqué votre raisonnement par rapport aux deux problèmes que vous avez identifiés plus tôt dans le contexte de ce que vous savez de la vie du patient, vous devez négocier une ligne de conduite à adopter. Vous discutez avec le patient des tests et des traitements que vous envisagez. Vous vérifiez ensuite s’il pense que votre plan est raisonnable et vous écoutez ce qu’il en pense. Le patient peut avoir des idées par rapport aux tests ou aux traitements qu’il voudrait ajouter. Il peut trouver votre prise en charge trop ou pas assez rigoureuse. Vous devez vérifier si votre plan est réaliste pour lui, compte tenu de contraintes liées à ses enfants ou à d’autres membres de sa famille, de questions financières ou d’une autre nature. Le patient peut avoir un plan complètement absurde à vos yeux – comme de recourir à des traitements de médecine douce. Peu importe les sujets de préoccupation, vous devez les tirer au clair et en discuter jusqu’à ce que le patient et vous soyez d’accord sur le programme à adopter. La négociation est la clé : même si vous n’arrivez pas pour une raison ou une autre à être d’accord avec le patient, vous devez montrer que vous comprenez sa position, après avoir exposé la vôtre, abordé ouvertement les différences et tenté de parvenir à un compromis raisonnable. Récapitulation Après avoir négocié le plan, vous devez récapituler : reprendre ce que vous pensez être les deux problèmes, votre diagnostic, votre analyse du contexte et votre plan négocié. Vous devez vous assurer que le patient et vous êtes au courant de ce que chacun de vous fera avant votre prochaine rencontre, dont vous devriez déterminer la date. Cela se fait en général après avoir été informé qu’il vous reste trois minutes. N’oubliez pas qu’après la cloche indiquant les trois 29
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