Materialtheater Stuttgart, Theater pepperMIND & Theater des Lachens Berlin
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Materialtheater Stuttgart, Theater pepperMIND & Theater des Lachens Berlin présentent: une coproduction du FITS / Figurentheater Stuttgart (Théâtre de Marionnettes de Stuttgart) et du Puppentheater der Stadt Halle (Théâtre de Poupées de la Ville de Halle): d'avant et d'après Shakespeare Peu avant l'aurore ou l'horreur, la lande s'éveille. La calèche s'avance en cahotant tandis que le vieillard bégaye au vent des mots vidés de leur sens. La pluie commence à tomber. Des formes avides aux contours de sorcière serpentent l'Angleterre, aperçoivent Lear, et -- « Combien m'aimes-tu ? » --- A cette question, la réponse ne suffit jamais et engendre mensonge, trahison, soif de pouvoir, meurtre et folie. « Hein hein, la lumière est vie ! », ricane Heidelerche, sorcière affreuse qui ensuite enfonce profondément la fin dans le sable. Le monde, l'ordre se renversent. Le haut devient le bas, le bas se situe très loin. Lear brade ses terres, déshérite la bonté, ferme les yeux et danse avec Gloster l'aveugle un tango sur les écueils. Deux sorciers, Eggebrecht et Heidelerche, chantent à un roi une berceuse. Ils sautent dans l'histoire, s'égarent en des lieux secondaires et entre les mots, se perdent dans la tempête qui souffle sur la lande, sont tour à tour fou et folle, roi et coquin. Ils jouent avec des poupées et sur le piano et finissent toujours par atterrir là où une fille ne veut apporter de réponse à son père. Le destin funeste du roi est en marche... Edmond, le bâtard, rit de son rire sinistre. Le soleil levant enflamme la lande de ses rayons de sang. Edgar pose la couronne sur sa tête et se consume comme du papier. Tout semble n'être qu'un conte embrouillé, mais vu à la lumière… Avec: Annette Scheibler & Hartmut Liebsch Mise en scène: Astrid Griesbach Décor et costumes: Stefanie Oberhoff Première: 4 octobre 2001 au FITS / Figurentheater Stuttgart. Helmut Pogerth, Schellbergstrasse 61, D-70188 Stuttgart fon: 0049 - (0)711 - 907 126 40, fax: 0049 - (0)711 - 907 126 42 mail@theatercontact.de, www.theatercontact.de
& theater pepperMIND Textes de presse Stuttgarter Zeitung: « A ceux qui veulent savoir ce qu'est le théâtre nous recommandons expressément d'aller dès mainte- nant faire un tour au Théâtre de Marionnettes de Stuttgart. Hartmut Liebsch, du Materialtheater, Annette Scheibler (Theater pepperMIND) et la metteuse en scène Astrid Griesbach nous y révèlent actuellement bon nombre des qualités qui font le médium théâtre. (...) Que nous offrent Scheibler et Liebsch ? Un fes- tin pour les yeux. De la provocation. Beaucoup d'esprit. C'est en étant irrespectueux qu'ils abordent res- pectueusement un classique du théâtre. » Berliner Zeitung: « (...) Un terreau poétique dont le spectateur tire lui-même un effet heureux. C'est là tout l'art de Gries- bach: inviter le spectateur à entrer intellectuellement dans le jeu, le surprendre avec les outils de sa pro- pre imagination. » Süddeutsche Zeitung: « (...) En un peu plus d'une heure, la metteuse en scène Astrid Griesbach présente « Lear » en tant que miniature démonique, jeu de marionnettes et théâtre de poche autour de deux comédiens (Annette Scheibler et Hartmut Liebsch ) qui, du conte horrifiant de Shakespeare, ne nous livrent que quelques éclats vifs et pétillants et qui, lorsqu'ils font vivre les marionnettes, sont eux-mêmes comme des poupées géantes et menaçantes. (...) Une chose est claire, cependant: la petite marionnette de caoutchouc ven- true est un Roi Lear grandiose, l'un des meilleurs à ce jour. Les marionnettes constituent de toute façon d'excellents interprètes du théâtre de Shakespeare. Tout ça parce qu'elles ne se plaignent jamais ni ne jouent de faux jeu. Et aussi par ce que bien que têtues et monotones, elles sont en perpétuel change- ment. (...) » Mitteldeutsche Zeitung Halle/ Saalkreis: « (...) Les excellents comédiens Annette Scheibler et Hartmut Liebsch osent, sous la direction d'Astrid Griesbach, une intervention chirurgicale risquée à laquelle ils soumettent la célèbre pièce de Shakes- peare: renonçant presque entièrement au texte original, cette version de Lear n'en réunit pas moins de manière très heureuse tragique et modernité: un concentré épicé du drame auquel les allusions à notre époque donnent un piment particulier. Le maître aurait sans nul doute pris grand plaisir à la pièce. » Helmut Pogerth, Schellbergstrasse 61, D-70188 Stuttgart fon: 0049 - (0)711 - 907 126 40, fax: 0049 - (0)711 - 907 126 42 mail@theatercontact.de, www.theatercontact.de
& theater pepperMIND Textes de presse Stuttgarter Zeitung, 8 octobre 2001 Une couronne au menton Adaptation singulièrement inhabituelle de Lear au Théâtre de Marionnettes de Stuttgart A ceux qui veulent savoir ce qu'est le théâtre, nous recommandons expressément d'aller dès maintenant faire un tour au Théâtre de Marionnettes de Stuttgart. Hartmut Liebsch du Materialtheater, Annette Scheibler (Thea- ter pepperMIND) et la metteuse en scène Astrid Griesbach nous y révèlent actuellement bon nombre des quali- tés qui font le médium théâtre. Entre autres que le théâtre n'est pas là pour offrir un double de la réalité. Que tous les comédiens ne doivent pas, au théâtre, être nécessairement des êtres de chair et d'os. Que les comé- diens ne se contentent pas de dire un texte mais rendent également quelque chose visible. Et aussi que même si le théâtre est fait pour les soi-disant adultes, on y est parfois assis comme des enfants, bouche et yeux grand ouverts. Le vieux roi Lear porte un kilt lui montant, à la mode des vieux messieurs, presque aux aisselles. Il est déjà bien gaga, ce qu'Hartmut Liebsch montre très concrètement: ce sont cinq caleçons longs qu'il enfile par-dessus l'ha- bit folklorique à carreaux. Puis un tablier encore, à propos duquel sa chère fille (Annette Scheibler) braille qu'il est à la Maman. Et demande: « Depuis quand est-ce que tu ne prends plus tes cachets ? » Un couple déjanté, ces deux-là, qui se cramponnent l'un à l'autre, la fille et le père. La toilette de Cordélia est une caricature d'érotisme vestimentaire: les hanches d'Annette Scheibler sont rem- bourrées comme des ballons, sous la veste militaire brille un soutien-gorge bleu, sur la tête, un bonnet à pointe au crochet posé de façon lutine. Les costumes de Stefanie Oberhoff sont excellents, pleins d'humour et très parlants: Le roi porte une mignonne petite couronne. Au menton, retenue par un élastique. Dans tout cela, où est Shakespeare ? « Lear, d'avant et d'après Shakespeare », tel est le titre de la pièce. Le drame de Shakespeare, imposant à en donner le frisson, est réduit à des scènes-clé. Ce qui est montré, ce sont la rivalité impitoyable et l'amour men- dié. Le ton classique laisse la place à un parler rhénan agréablement lugubre. « Allez, dites donc au papa combien vous l'aimez », exige Lear sur un accent rhénan. Deux de ses filles, petites poupées tenues par la main, jactent à qui mieux mieux, la troisième, Cordélia, se refuse à toute réponse. Chez Shakespeare, elle est déshéritée, chez Liebsch et Scheibler également. « Papa » Lear lègue son royaume aux filles apparemment aimantes et passe dès lors tour à tour un mois chez l'une et un mois chez l'autre. Et c'est là que la version du FITS glisse dans l'époque actuelle. Les filles ne peuvent supporter les visites de ce père qui déjà ne sent plus très bon. C'est Shakespeare et c'est aussi quelque chose d'autre. Car à un moment donné (quelle désinvolture dans la transition !), le vieux Lear se met à parler comme une « personne du troisième âge » de la république fédérale dans sa maison de retraite. « Je veux rester dans ma chambre », geint le vieil homme tenu au doigt et à l'œil. Et on retrouve Shakespeare jusque dans le mode de représentation même, la poupée. On a là deux frères, le « bâtard », créature flasque aux jambes fragiles de cigogne et le « vrai » fils, un vantard imbu de sa personne. C'est avec une aisance extrême que Liebsch et Scheibler donnent vie à ces poupées. Les manières affectées de ces petits personnages de caoutchouc, dignes de Guignol, réduisent l'activité humaine à son essence ar- chaïque et risible. Que nous offrent Scheibler et Liebsch ? Un festin pour les yeux. De la provocation. Beaucoup d'humour. C'est en étant irrespectueux qu'ils abordent respectueusement un classique du théâtre. Cord Beintmann Helmut Pogerth, Schellbergstrasse 61, D-70188 Stuttgart fon: 0049 - (0)711 - 907 126 40, fax: 0049 - (0)711 - 907 126 42 mail@theatercontact.de, www.theatercontact.de
& theater pepperMIND Textes de presse Tagesspiegel Berlin, 31 octobre 2001 Jeu poupin jeu de vilains « Le Roi Lear » aux Sophiensælen Pas à pas, le carton de déménagement rampe jusqu'au public, glisse sur le sol de pierre, tâtonne le long du mur puis s'effondre, épuisé, dans un coin. L'homme étrange qui en sort porte un soutien-gorge rose, sur sa tête s'agite de la verdure, à la taille, un kilt négligemment enroulé. Entrée du Roi Lear. A ses côtés, Cordélia, la plus jeune de ses filles, un bonnet à pointe tricoté sur la tête, une veste de camouflage généreusement échancrée, des hanches imposantes qui tressautent, parées d'une jupette plissée. Force est d'admettre que la version d'Astrid Griesbach du Theater des Lachens (Théâtre du Rire) de Berlin, par le grotesque qu'elle renferme, ne semble pas au premier abord offrir grande ressemblance avec la pièce de Shakespeare. Et pourtant ici, comme chez le maître, tout s'avère en fin de compte différent de ce qu'on atten- dait. Ce qui, dans le jeu de Hartmut Liebsch et Annette Scheibler paraît au début désordonné et morcelé, révèle au cours de la pièce le caractère singulier de cette interprétation délibérément concentrée sur quelques scè- nes-clé du modèle classique. Ce qui est montré, c'est l'implacabilité des rivalités et l'amour mendié. Cette inter- prétation haute en couleurs renonce ainsi résolument au ton classique qu'elle traduit en différents dialectes issus de toute l'Allemagne. « Mes petites filles, dites-donc à votre Papa combien vous l'aimez. », voilà la ques- tion prédominante. Le vieux Lear veut répartir son royaume entre ses trois filles. Les deux plus âgées, Goneril et Régane, deux poupées dirigées sur la scène par la main des acteurs, rivalisent de flatteries. Leur récompense consiste non seulement en la moitié du royaume pour chacune d'entre elles, mais aussi en la visite mensuelle du père sénile. La petite Cordélia, la seule à aimer vraiment son père, est déshéritée pour son manque d'éloquence. Et c'est là qu'on retrouve le « Lear » classique. Et en maint autre lieu encore. Soudain, les deux comédiens revêtent les rôles du duc de Gloucester et de ses fils et les poupées nous livrent leur version de cette intrigue familiale marquée par le mensonge, la trahison, la soif de pouvoir, le meurtre et la folie. Les dialogues et le jeu remarquables d'esprit soutenus par l'énergique mise en scène et émaillés tout au long de la pièce de citations empruntées à la tragédie, enthousiasment et transposent le public en un monde libéré de toute pesanteur, qui s'étend quelque part entre les événements relatifs à l'histoire de Roi Lear et la folie mo- derne au quotidien. En un tour de main, nous voici aspirés dans l'univers des poupées. Liebsch et Scheibler se donnent sans retenue et éreintés, nous prouvent une fois de plus que depuis longtemps le théâtre de marion- nettes n'est plus tenu de raconter d'innocentes histoires de Guignol. Provocation dans la maison de poupées. Un potentiel énorme. Pamela Jahn Helmut Pogerth, Schellbergstrasse 61, D-70188 Stuttgart fon: 0049 - (0)711 - 907 126 40, fax: 0049 - (0)711 - 907 126 42 mail@theatercontact.de, www.theatercontact.de
& theater pepperMIND Fiche technique Helmut Pogerth, Schellbergstrasse 61, D-70188 Stuttgart fon: 0049 - (0)711 - 907 126 40, fax: 0049 - (0)711 - 907 126 42 mail@theatercontact.de, www.theatercontact.de
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