MONTPELLIER MÉDITERRANÉE MÉTROPOLE

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MONTPELLIER MÉDITERRANÉE MÉTROPOLE
Compte rendu d’évaluation de terrain :
                             MONTPELLIER MÉDITERRANÉE MÉTROPOLE

                    Evaluateurs : Laure CORMIER, École d’urbanisme de Paris, Université Paris
Est – Louis TISSIER, AITF – Gaëlle AGGERI, CNFPT INSET Montpellier – Gilles LECUIR,
Natureparif – Gwendoline GRANDIN, Élève ingénieure AgroParisTech
Date de la visite : Lundi 29 août 2016
Personnes rencontrées :
Stéphanie JANNIN – Vice-présidente Développement et aménagement durable du territoire
et de l'espace public, habitat, Montpellier Métropole
Christophe COUR - Adjoint au maire de Montpellier délégué à l’écologie urbaine
Jean-François AUDRIN - Président délégué de la commission biodiversité et de la culture
scientifique et technique de Montpellier Métropole, Maire de Saint-Georges-d’Orques
Nicole Plancke – adjointe au Maire de Lattes, déléguée à l'environnement
Fabien BLASCO – Directeur adjoint du foncier et de l’aménagement opérationnel, Service
aménagement, Montpellier Métropole
Michel BONNET - Responsable Patrimoine et Développement, Direction du Paysage et de la
Biodiversité, ville de Montpellier
Laurent GUILLAUME – Directeur adjoint Paysage et Biodiversité, ville de Montpellier
Anne-Sophie MUEPU – Chef de projets d'aménagement, Agriculture et Biodiversité,
Montpellier Métropole
Emilie SALLES - Chef de projet Energie, Climat, Environnement, Montpellier Métropole
Nicolas ZUMBIEHL - Chef du service Eau et Aménagement du territoire, Gestion intégrée de
l'eau / Direction de l'eau et de l'assainissement, Montpellier Métropole
Alan VERGNES - Attaché temporaire d'enseignement et de recherche (ATER) - Centre
d'Écologie Fonctionnelle et Évolutive (CEFE), CNRS.
Marie-Pierre DELTEIL – animatrice environnement, responsable du programme
ÉcoMétropole de l'Écolothèque
Dominique LUC – Chargé de mission du secteur agricole, technicien, animation pédagogique
de l’Écolothèque
Nicolas SCHREYECK – Animateur Nature et environnement à l'Écolothèque
Patricia REEB – Directrice de l'Écolothèque
Florence MOUSSET – Directrice adjointe de l'Écolothèque
Nicole PLANCKE – Adjointe à l’environnement, mairie de Lattes
Gwenaëlle FAUCON – Directrice de la Maison de la Nature, Lattes
Jérôme HIRIGOYEN – chargée de mission Conservatoire du Littoral

 Montpellier Méditerranée Métropole, Languedoc-Roussillon-Midi-
                           Pyrénées
              (430 000 habitants, 44 000 ha, catégorie des intercommunalités)

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MONTPELLIER MÉDITERRANÉE MÉTROPOLE
Déroulé de la journée de la journée de visite
10h : Réunion en salle : présentation de la politique de la Métropole en matière de
biodiversité, approfondissement du questionnaire et des éléments manquants
12h30 : visite de l’Écolothèque à Saint-Jean-de-Védas
14h - 17h : passage devant le Chenal de la Lironde et à la zone commerciale « ODE à la Mer »,
visite de la Maison de la Nature à Lattes

Éléments de contexte sur la collectivité
Montpellier Méditerranée Métropole (MMM) a été mise en place le 1er janvier 2015,
remplaçant l’ancienne intercommunalité Montpellier Agglomération. Elle regroupe
aujourd’hui 31 communes avec comme ville-centre Montpellier, et compte 430 000 habitants,
soit 40 % de la population départementale sur 7 % de la superficie du département. Avec
environ plus de 4 500 nouveaux hab/an, la Métropole connaît une importante dynamique
démographique. Le territoire se caractérise actuellement par une occupation du sol
relativement équilibrée : 32 % dédié à l’agriculture, 37 % d’espaces naturels et 31 % de sols
urbanisés.

Une des particularités du territoire est qu’il n’a pas connu de révolution industrielle. De ce fait,
il compte peu de friches industrielles, et les sols ne sont pas pollués autrement que par
l’utilisation de produits phytosanitaires. Les principales friches sont d’origine militaire ou
cléricale. À défaut d’avoir eu un passé industriel, le développement économique s’est axé sur
la santé, le numérique, le tourisme, la recherche, l’innovation. Le territoire de la Métropole a
donc conservé beaucoup de ses espaces naturels, ce qui participe de sa grande attractivité
actuelle.
Le territoire est irrigué par deux fleuves côtiers, la Mosson et le Lez, il est dominé au nord par
le Pic Saint-Loup, à l'ouest par les collines de la Moure, et se prolonge à l'est vers la Petite
Camargue. La paysage est façonné par un riche réseau hydrographique, et est caractérisé par :
      le littoral constitué de lagunes (ou étangs), et du lido (cordon dunaire) face à la
         Méditerranée au Sud ;
      les garrigues et les coteaux au Nord ;
      la vaste plaine centrale, cultivée et habitée.

Ces identités paysagères fragiles sont sources d’une grande biodiversité, et font partie d’un
des 35 « points chauds » de la biodiversité mondiale (le bassin méditerranéen). La Métropole
accueille aujourd’hui 10 sites Natura 2000 (dont un marin), sur une surface d’environ 6 830 ha
soit près de 16% du territoire.
Le climat est caractérisé par les épisodes climatiques « cévenols » exposant le territoire à un
très fort risque d’inondation rapide et violente ; le risque de submersion marine et le risque
incendie sont les deux autres menaces environnementales majeures sur le territoire.

Éléments relatifs à la politique globale de la collectivité en faveur de la biodiversité
Avant le passage en Métropole de janvier 2015, l’ensemble des documents d’urbanisme était
déjà en cours de révision. A leur arrivée en 2014, Philippe Saurel et son équipe ont mis en
place la démarche Montpellier Métropole Territoire (MMT) avec les maires du territoire pour
poser les bases de son aménagement : un document servant de socle à l’ensemble des
documents de planification qui sont tous à renouveler (SCoT, PLUi, PDU, PCET, PLH) à plus ou
moins long terme. Le projet MMT définit le sol et la biodiversité comme patrimoine du

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territoire, et veut répondre aux trois enjeux suivants : la croissance démographique
(désormais issue du solde naturel plus que du solde migratoire) et le besoin d’habitat,
d’infrastructures et d’activités économiques qui y sont liés, la vulnérabilité aux effets du
changement climatique et la préservation de la qualité de vie associée à la biodiversité et aux
espaces naturels. Ces enjeux ne sont pas hiérarchisés, et sont pris en compte à part égale dans
l’élaboration des futurs documents d’urbanisme.

Le SCOT de 2006 avait déjà généré une véritable inversion du regard, en donnant à penser la
ville sur l’armature des espaces naturels et agricoles, en imposant la conservation de 2/3 des
espaces naturels et agricoles, et en limitant l’extension urbaine sur 1/3 du territoire. Le projet
MMT prévoit de conforter cet objectif dans le nouveau SCOT.
Au-delà de sa politique de densification incluant une plus grande importance à la nature en
ville, la Métropole affirme vouloir faire cohabiter agriculture et biodiversité, inverser la
déprise agricole pour tendre vers l’autosuffisance alimentaire (cf. action 1). De plus, elle mène
dans le cadre de la lutte contre les inondations plusieurs projets de désimperméabilisation et
de création de zones de stockage des eaux pluviales et de restauration des zones d’expansion
des crues, autant d’actions qui peuvent participer à préserver la biodiversité du territoire.

Action 1 : Volet foncier de la Politique agroécologique et alimentaire
Extrait du dossier fourni par la collectivité :
        « Depuis 2014 Montpellier Méditerranée Métropole (MMM) co-construit avec ses 31
        communes et les acteurs de la profession agricole sa politique agroécologique et
        alimentaire, selon une démarche participative. L’un des enjeux prioritaires de cette
        action est la (re)mobilisation du foncier public et privé.
        L’objectif principal est de renforcer le tissu économique rural des exploitations
        agricoles en mobilisant du foncier dormant et en soutenant de nouvelles formes
        d’agriculture. L’augmentation des emplois et de la valeur ajoutée à l’hectare se
        conjugue alors avec des méthodes culturales favorables à la vie des sols, permettant
        ainsi de (re)conquérir des espaces agricoles estimés jusqu’à lors non rentables.

       Cette démarche se déploie en cohérence avec la révision du SCOT, qui vise à préserver
       les 2/3 des sols agricoles et naturels du territoire. Un diagnostic agricole a été réalisé
       en 2016 afin d'alimenter la révision du SCOT et le projet Montpellier Métropole
       Territoires, dont l'une des ambitions est notamment de préserver et valoriser le
       patrimoine environnemental (via par exemple un projet d'Observatoire
       d'Agroforesterie sous climat méditerranéen au Mas Nouguier).

       Ainsi, en 2016 les parcelles non cultivées à fort potentiel agroécologique et nourricier
       sont identifiées et caractérisées afin d’être remis en culture par des porteurs de projets
       selon les objectifs suivant :
           1. Mobilisation du foncier maîtrisé par les collectivités locales ou leur groupement
               (métropole, communes) ;
           2. Action conjointe avec la Chambre d’Agriculture sur la transmission des
               exploitations sans repreneur ;
           3. Action foncière spécifique sur les parcelles privées valorisables, via de
               l’animation active auprès des propriétaires pour dénouer les résistances et
               stimuler l’adhésion au projet.

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Dès septembre 2015 une première action de « Consolidation du tissu des fermes
       nourricières » a été lancée afin de remettre en culture 14 ha de parcelles publiques
       métropolitaines. Il s’agit pour les deux fermes du projet :
           d’optimiser la ressource foncière mobilisée en faveur des fermes en attribuant
              à chaque porteur de projet la surface minimale nécessaire et suffisante au
              démarrage et/ou à la consolidation de son activité;
           relocaliser la production alimentaire au bénéfice de la restauration collective
              en s'orientant vers la vente directe et les circuits courts. Les attentes minimales
              attendues des agriculteurs sont : la production labellisée en agriculture
              biologique, 50% des débouchés en circuits courts de proximité, et l’accueil à la
              ferme (scolaires, centres de loisirs, particuliers…).

       Cette démarche d'appel à projets expérimentale intègre au processus d'installation
       une phase de co-construction avec les candidats retenus en première phase (avril
       2016). Le dispositif prévoit de donner les meilleures garanties aux preneurs via un état
       des lieux initial complet afin qu'ils puissent investir dans leur outil de production et
       consolider progressivement leur activité.

       Une attention particulière est notamment portée à la restauration de sols vivants via
       les modes de production mis en œuvre, en adéquation avec les objectifs du SCOT et
       de la politique agroécologique et alimentaire.

       La vocation agricole à long terme de ces terres a d'ores et déjà permis le maintien des
       espèces présentes et le fonctionnement écologique des deux sites, ce qui facilitera les
       démarches de conversion AB. L’action a permis également le maintien des haies, des
       lisières, la « mise au repos » des sols et d’entrer dans une phase de transition favorable
       à la reconstitution de la vie du sol.
       Cependant, la reconstitution d'un écosystème à l'échelle de la ferme, participant à un
       système plus global (armature des espaces naturels et agricoles, trames verte et
       bleue...) reste à mettre en place.»

Entre 2000 et 2010, la déprise agricole a entrainé la perte de 17 % des surfaces consacrées à
l’agriculture. Aujourd’hui plus de 75 % des agriculteurs âgés de plus de 55 ans ne trouvent pas
de repreneurs, et arrêtent l’exploitation sans pouvoir transmettre leur activité. Nombre
d’entre eux, également propriétaires, souhaitent assurer leur retraite par la vente de leurs
terrains en espérant qu’ils soient classés en « constructible » d’ici là. Du fait de cette
spéculation foncière, les parcelles s’enfrichent ou font l’objet de cultures d’attente souvent
intensives. Partant du postulat que l’agriculture relève de l’économie et du constat que la
protection réglementaire (zonage A du PLU) n’est pas suffisante pour maintenir la vocation
agricole des terres, la métropole cherche à favoriser les conditions d’une activité agricole
pérenne à même de préserver la vocation agricole des terres tout en participant à la qualité
de l’environnement. La Métropole a élaboré une stratégie agro-écologique et alimentaire
selon les 5 finalités suivantes :
    - offrir une alimentation saine et locale au plus grand nombre ;
    - soutenir l’économie et l’emploi agricoles et agro-alimentaires ;
    - préserver le patrimoine paysager, et les ressources naturelles ;
    - limiter les émissions de GES et s’adapter au changement climatique ;

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-   favoriser la cohésion sociale, en soignant le lien avec la nature, les liens entre ville et
       campagne.

Les axes opérationnels de la stratégie agro-écologique et alimentaire sont :
    1. Consolider le tissu de fermes nourricières en vente directe.
    2. Favoriser l’approvisionnement local de la ville, en particulier de la restauration
       scolaire.
    3. Promouvoir la diversité des produits emblématiques du territoire, et développer
       l’agro/oenotourisme.
    4. Soutenir les entreprises innovantes dans le domaine de l’agroalimentaire et des
       services à l’agriculture.
    5. Mobiliser les citoyens autour de l’alimentation et du lien producteur/consommateur.
    6. Construire une démarche cohérente d’intégration de l’agriculture dans les projets
       intégrés.

Pour remobiliser une partie du foncier agricole dormant, la Métropole a diffusé des appels à
projet pour les terres à fort potentiel « agroécologique et nourricier », potentiel défini selon
le diagnostic agricole. Ce diagnostic ne donne pas une valeur agronomique de la parcelle. Il se
base sur une analyse géographique et sur la géologie du lieu pour déterminer la nature des
sols.
Après diffusion des appels à projets, 2 journées de visites ont été organisées sur les sites
d’intérêt, après quoi les candidats ont pu élaborer leur dossier de candidature.

                 Figure 1. Visite des terrains faisant l’objet d’appels à projet ©MMM

Les 17 dossiers reçus ont été analysés par deux experts en agroécologie et en droit rural
mandatés dans le cadre de missions d’assistance à maîtrise d’ouvrage, et par l’équipe-projet
qui rassemble des compétences en agronomie, géographie, développement agricole et
aménagement. L’expertise du paysan-maraicher, installé en agroécologie depuis 8 ans, a
apporté une véritable plus-value en ce qu’elle a permis de connaître à la fois la logique de
raisonnement et les principaux besoins des candidats potentiels.
Le comité de sélection des candidatures est constitué par le Président de Montpellier
Méditerranée Métropole et le Maire de la commune d’accueil du projet (ou leurs
représentants). Les porteurs de projets sélectionnés co-construisent avec le comité de
sélection leurs projets en définissant la part d’investissement de chacun et les conditions de
mise en œuvre.
L’objectif de la deuxième phase (actuellement en cours), est d’aboutir à un accord par la
signature de contrats de bail (18 ans) et de conventions de partenariat. Ces documents
établissent les conditions de mise à disposition de l’outil de production entre la Métropole, en

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sa qualité de propriétaire, et les preneurs. Un état des lieux sera annexé à chacune des
conventions. Celui-ci inclura un volet « sols » dont l’état initial est en cours de définition via
une analyse pédologique. Ces documents cadres, en phase d’élaboration, doivent permettre
de gérer les relations contractuelles entre la Métropole et les futurs preneurs. Ainsi, toute
reprise anticipée des terres donnera lieu à une indemnisation classiquement calculée à partir
de l’état des lieux initial et des investissements réalisés.

Le Domaine de Viviers
Un des appels à projet concernait une parcelle de 9 ha (répartie en deux lots de surface
équivalente) sur le Domaine de Viviers. Un seul candidat a été retenu lors de la première
vague d’appels à projets, les autres candidatures ne présentant pas les qualités requises. Il
s’agit de Sébastien Soufflet, un agriculteur en AB installé depuis 8 ans à Guzargues. Il
commercialise la totalité de sa production via une association pour le maintien d'une
agriculture paysanne (AMAP) dans le quartier des Beaux-Arts à Montpellier. Son bail arrivant
à échéance mi-2017, il cherchait activement des terres disponibles. Sur le terrain de 4,5 ha du
Domaine de Viviers, il prévoit de diversifier ses cultures (verger et petits fruits) et de
développer la permaculture. Il est prêt à partager son expérience avec d’autres producteurs,
des porteurs de projets en cours d’installation et, à moyen terme, les enfants (scolaires) et les
familles (grand public).

   Figure 2. Situation de la parcelle du Domaine de Viviers sur la commune de Jacou ©MMM

Le Domaine de La Condamine
Le projet « Champs libres », est porté par un collectif de 8 associés coopérateurs qui
cherchaient un site de production pour y mettre en œuvre une production biologique
(permaculture), d’accueil à la ferme à visée pédagogique et un espace de restauration.
Ce collectif appartient à un important réseau local alimentaire citoyen de l’économie sociale
et solidaire et de l’éducation populaire : Caravan’Olla (restauration libre), Ouvre-tête (AMAP
de la fac de sciences), la Cagette (supermarché coopératif et collaboratif de Montpellier), « Le
petit débrouillard » (association nationale d’éducation à la science).
6 des 8 membres expérimentent collectivement depuis un an la production agricole sur une
parcelle de 2 600 m² à Fabrègues, au sud-est de la métropole, les deux autres membres venant
en appui.

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Cette candidature à forte dimension coopérative possède un fort ancrage local en circuits
courts de proximité et animation. Malgré une expérience de production agricole non
professionnelle jusqu’à présent, ce projet peut aussi, au même titre que celui de Sébastien
Soufflet, devenir un élément clé du futur archipel des fermes-ressources, la fonction de
transmission des savoirs et du bien commun étant des objectifs explicites du projet.

   Figure 3. Le collectif à l’œuvre sur sa première parcelle expérimentale à Fabrègues ©MMM

Action 2 : ODE à la MER secteur Fenouillet - Résilience hydraulique et reconstitution d’un
corridor écologique
       Extrait du dossier fourni par la collectivité :
       « Dans le périmètre de l’Écocité, la zone commerciale « Ode à la mer », située dans le
       secteur Fenouillet de Pérols, est constituée de grands centres commerciaux structurés
       autour d’une voie rapide, et largement transformée par l’arrivée de la ligne 3 du
       tramway. Traversée par trois cours d’eau cette zone est soumise aux risques
       d’inondations et classée en zone rouge au PPRI communal. L’enjeu de renaturation de
       la zone est double : 1/ recomposer ce secteur autour du tramway et 2/ restaurer des
       zones humides et de réparer les négligences urbaines et hydrographiques passées.

       Le projet consiste à reconstituer des zones inondables et des milieux naturels tout en
       articulant l’aménagement par des déplacements doux. Cette transformation se fera
       par succession d’opérations tiroirs qui auront pour but de :
               - créer des espaces ayant une fonction récréative et paysagère permettant à la
               fois d’accueillir la biodiversité locale et de former une zone tampon en cas de
               crue ;
               - revaloriser le tissu commercial et dégager des capacités constructives
               supplémentaires pour la production de logements afin de restructurer le
               quartier en équilibrant les fonctions commerciales, de logement, de loisirs et
               de nature.
       L’action s’inscrit également dans le projet urbain défini par la communauté
       d’agglomération, et vise à répondre aux objectifs suivant :
               - construire la ville de la biodiversité en intégrant les espaces naturels et
               agricoles, avec pour enjeux le renforcement de la trame verte et bleue et sa
               restitution lorsque cela sera possible ;
               - intégrer les enjeux hydrauliques dans la conception de projet, et lorsque cela
               s’y prête d’assurer la « réparation » hydraulique des secteurs imperméabilisés ;

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- assurer un suivi faune/flore de la recolonisation du site (espèces indicatrices
              de l'état des milieux).

       Les étapes du projet se dérouleront comme suit :
           - Acquisition de la nue-propriété d’une partie du secteur : novembre 2015
              (pleine propriété 2020)
           - Début des délocalisations dans le projet ÉcoPôle d’une partie des commerces
              existants : année 2020
           - 1ere phase de démolition et d’aménagement : 2020
           - Fin des délocalisations et rachats des commerces existants : 2025
           - 2ème phase de démolition et d’aménagement : 2025

       Cette renaturation permettra d’augmenter les surfaces de zones humides par
       désimperméabilisation et renaturation d'environ 10 ha.
       Actuellement, le ruissellement des zones imperméabilisées existantes, notamment des
       zones commerciales et d’activités, s’écoule sans traitement vers le milieu récepteur et
       les étangs. Les différents bassins prévus au schéma directeur sur le bassin versant
       permettront d’intercepter et de traiter ces eaux de ruissellement avant rejet dans le
       milieu naturel. De plus, la gestion dynamique des principaux bassins permettra
       d’améliorer encore la dépollution en optimisant les temps de décantation des eaux
       pluviales. En effet, les volumes de rétention des bassins sont très largement supérieurs
       aux besoins nécessaires à la dépollution des eaux. Cette gestion dynamique permettra
       aussi de contenir les éventuelles pollutions accidentelles dans les bassins et ainsi de
       mieux protéger les sols. Les bassins prévus au schéma directeur diminueront donc de
       manière considérable la pollution diffuse rejetée dans le milieu naturel par rapport à
       la situation actuelle.»

Les commerces de centre-ville se sont délocalisés dans les années 60 autour des grands axes
routiers péri-urbains. La zone commerciale « ODE à la Mer » s’est alors installée sur un ancien
delta, composé de marais asséchés dès le Moyen-Âge. Il s’agit d’un espace où la ville n’a pas
été pensée, et où la fonctionnalité hydraulique du site a été oubliée. Aujourd’hui cette zone
d’activité vieillissante génère néanmoins 650 millions €/an de chiffre d’affaires, et emploie
plus de 3 500 salariés. Les enjeux du projet sont doubles :
- Renaturer le secteur du Fenouillet en créant des zones humides, et un bassin d’expansion
des crues. Le futur bassin servira également de lieu de décantation des eaux pluviales issues
de l’écoulement le long de la voirie. Il permettra de dépolluer les eaux, avant qu’elles ne se
jettent dans les bassins en aval à forte valeur patrimoniale et biologique.
- Délocaliser les commerces du secteur Fenouillet, dans le secteur haut de la zone
commerciale. Pour se faire, la Métropole anime depuis 10 ans les négociations avec les
propriétaires des magasins, et les acteurs commerciaux. Cette délocalisation permet de
densifier la zone commerciale déjà existante et de l’organiser autour de la voie de tramway.
Les aménageurs seront contraints par la Métropole à un cahier des charges doté d’un volet
environnement. Un des objectifs futurs étant de faire de cette zone commerciale une zone
mixte d’habitation, où les bâtiments accueilleront également bureaux et commerces.

Cette opération de grande ampleur qui s’inscrit dans le projet plus large d’Ecocité en est à ses
débuts. Si le programme de renaturation prévu promet des avancées majeures en matière

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d’application des principes et techniques de génie écologique à grande échelle en milieu
urbain, les modalités de mise en œuvre ne sont pas encore définies.

                 Figure 4. Ligne de tramway traversant ODE à la Mer ©GillesLecuir

Action 3 : L'Écolothèque : Centre de Ressources -Accueil de Loisirs-Centre d’Education à
l’Environnement et au Développement Durable
Extrait du dossier fourni par la collectivité :
        « À travers son Accueil de Loisirs et son Centre de Ressources, l'Écolothèque proposent
        aux enfants une découverte ludique et scientifique de l’environnement. Les actions
        pédagogiques menées par l'Écolothèque s'intègrent dans un dispositif d'éducation à
        l'environnement porté par la Métropole et la Ville de Montpellier. Installée sur la
        commune de Saint Jean de Védas, aux portes de Montpellier, ce centre permet de
        mieux connaître la nature sauvage et apprivoisée, la culture et l'élevage respectueux
        de l'environnement, l'écologie urbaine et les grands enjeux environnementaux.

       L’Écolothèque accueille des groupes constitués (centres de loisirs, scolaires, centres
       spécialisés, centres médico-sociaux et crèches situés sur le territoire de la Métropole),
       et fonctionne en accueil de loisirs les mercredis et pendant les vacances scolaires.

       Ce service de MMM met à la disposition des enfants un domaine agricole à vocation
       pédagogique de 4 ha (verger, serres, jardins et animaux de la ferme), une
       médiathèque, des salles équipées d'un matériel pédagogique scientifique (astronomie,
       géologie, météorologie, biologie...), des salles de restauration et d’hébergement.
       La pédagogie utilisée permet de privilégier l'expérience et l'action sur le terrain et est
       animée par une équipe pluridisciplinaire. Au cœur du domaine agricole, les enfants
       participent aux activités de la ferme pédagogique : du soin des différents animaux de
       la ferme (poules, canards, dindons, lapins, chevaux, ânes, cochons, chèvres,
       moutons...) à l'entretien du potager, des jardins et des serres et du verger, sans oublier
       la cuisine à partir de fruits et légumes fraîchement récoltés et cultivés dans des
       pratiques agro-écologiques.

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MONTPELLIER MÉDITERRANÉE MÉTROPOLE
De nombreuses activités peuvent être également proposées autour de la mare
       pédagogique, des ruches, du jardin des insectes, sentier d'interprétation, station
       météorologique, médiathèque spécialisée "Nature-Environnement", mallettes
       pédagogiques, boites jeux de découverte...
       Les animations menées sur les potagers et jardins permettent de sensibiliser le public
       à l'importance des sols et de leur préservation (vie du sol, méthodes de cultures
       favorables à la biodiversité...). »

Ferme pédagogique dans les années 80, l’Écolothèque devient un centre d’éducation à
l’environnent en 1992. Elle se compose aujourd’hui d’une équipe de 20 personnes engagées
à temps plein, et de 3 enseignants missionnés par l’Académie de Montpellier. L’Écolothèque
sensibilise plus de 23 000 enfants par an. Elle intervient de plus « hors ses murs » dans le cadre
du programme ÉcoMétropole qui sur la dernière année, a déjà accompagné et formé à l’EEDD,
52 agents de 13 communes et a ainsi bénéficié à plus de 1 500 enfants dans le cadre des
activités péri-scolaires.

Elle offre un parc aménagé pour réaliser de nombreuses activités avec les enfants :
plantations, compostage, capture et identification d’insectes…). L’Écolothèque est équipée de
panneaux éducatifs expliquant de nombreuses notions en lien avec l’agriculture,
l’environnement et la biodiversité. Les animateurs créent chaque année de nouveaux jeux,
kit animations ou mallettes pédagogiques à raison d’une dizaine par an. Près de 60 sont
téléchargeables gratuitement sur le site internet.

                   Figure 5. Les oies dans le verger de l’Écolothèque ©GillesLecuir

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Figure 6. Une des mares pédagogiques de l’Écolothèque ©GillesLecuir

L’Écolothèque constitue de plus un centre de ressources documentaires (ouvrages, fiches
d’animation, panneaux explicatifs, photothèque, pédagothèque, médiathèque…), ressources
qui sont disponibles en ligne.

     Figure 7. Documentation sols et biodiversité sélectionnée de la médiathèque de l’Écolothèque
                                            ©GillesLecuir

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Parmi les animations, et sujets proposés, en rapport
                                            avec les sols, par le centre d’éducation on peut citer :
                                            les aménagements refuges pour la faune ;
                                            l’agroécologie ; culture des vivaces et des plantes
                                            locales ; le pâturage extensif ; comment nourrir,
                                            protéger et régénérer le sol ; activités sur les
                                            arthropodes ; cycle de vie de la faune du sol ; la faune
                                            du sol ; activités sur les vers de terre ; composition
                                            des      sols ;   compostage ;       vermicompostage ;
                                            réalisation de buttes « sandwich » ; les fertilisants
                                            naturels ; le cycle de la matière ; planter au potager ;
                                            le paillage…

                                            Bien que le centre ne fasse pas l’objet d’un suivi
                                            faune/flore régulier, en 2010 une étudiante ingénieur
                                            agronome a notamment réalisé dans le cadre d’un
                                            stage une étude de la qualité des sols de
                                            L’Écolothèque dont les préconisations sont encore
 Figure 8. Outil pédagogique sur les sols   mises en œuvre pour le traitement des sols de
  créé par l’Écolothèque ©GillesLecuir
                                            l’Écolothèque

Depuis 2006, le magasin Botanic de Saint Jean de Védas fournit à l'Écolothèque les végétaux
retirés de la vente. Le magasin apporte aussi ses déchets verts au Centre où ils sont recyclés
sous forme de compost ou de paillage, il participe aux côtés de l’Écolothèque, de l’Accadémie,
du Département, à l’opération annuelle « petits jardins saugrenus ». Cette action a pour
objectif de favoriser la création de jardins au sein même des écoles et dans tout lieu à usage
collectif. Elle propose aux enseignants un accompagnement personnalisé de leur projet de
jardin, des formations à caractère technique, scientifique, historique et artistique, des mises
en réseau de pédagogues-jardiniers, des publications et des mallettes pédagogiques.

            Figure 9. Découverte de la faune du sol et du compost à l’Ecolothèque ©MMM

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Figure 10. Atelier composition du sol ©MMM

Autres actions en lien avec le thème « Sols et biodiversité »
Lombricompostage : La Métropole subventionne à hauteur de 150 € les lombricomposteurs,
et l’Écolothèque en assure le suivi pour tout foyer en faisant la demande.

Le chenal de la Lironde : Le chenal a été mis en place pour maitriser les crues du Lez. Le le
projet s’est décomposé en deux parties : le chenal dans la zone Natura 2000 donnant sur
l’étang lagunaire (500 m de largeur sans creusement) et le chenal hors zone sensible (200 m
de largeur pour 1,5 m de profondeur).
Dans la partie Natura 2000 les principales dispositions retenues sont les suivantes :
      Eviter de détruire les habitats et les stations botaniques sensibles en adaptant le projet
         (pas de terrassement du secteur naturel). A la suite des inventaires, un débroussaillage
         préventif a été mis en place pour empêcher l’installation d’oiseaux nicheurs avant les
         travaux. Les populations de reptiles et d’amphibien ont également été délocalisées sur
         les zones de travaux.
      Réduire les impacts des aménagements par le choix du tracé du chenal comme le
         moins pénalisant pour le milieu. Pour se faire un suivi environnemental a été mis en
         place pendant et après les travaux.
      Compenser les pertes du milieu par transfert de foncier au Conservatoire du Littoral,
         amélioration de la gestion hydraulique, contrôle des accès, suppression d’un parking,
         enfouissement de ligne électrique, reconstitution de zone humide…
Le chenal au Nord de la zone sensible a été quant à lui terrassé. La zone d’expansion des crues
s’étend sur 70 ha et est composée de prairies humides et de roselières. Avant d’être
aménagée, cette zone était occupée par des exploitants exerçant une agriculture intensive en
intrants. Maintenant, le site est géré par un autre exploitant agricole soumis à une convention
de fauche. Celle-ci impose une culture fourragère selon un mélange grainier adapté par un
écologue, un planning de fauche (évitant les périodes de nidification de l’avifaune),
l’interdiction de retourner le sol et de réensemencer les prairies, interdiction de fertiliser et
d’utiliser des produits phytosanitaires.

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Cet aménagement a été qualifié de meilleur exemple pour la conservation d’un site Natura
2000 en Languedoc-Roussillon.

           Figure 11. Chenal de la Lironde au Nord de la zone Natura 2000 ©GillesLecuir

            Figure 12. Risque de submersion près du chenal de la Lironde ©GillesLecuir

Forts partenariats scientifiques entre la MMT/ ville et les centres de recherche locaux
Thèse sur la séquence Eviter-Réduire-Compenser appliquée au territoire métropolitain
La Métropole accueille une thèse CIFRE de 3 ans avec le CEFE-CNRS sur la prise en compte de
la biodiversité dans l’aménagement du territoire via la séquence Éviter-Réduire-Compenser
appliquée au territoire métropolitain. Celle-ci a débuté en mai 2015 et comprend une
première phase d’identification et de collecte des données d’observation naturaliste à

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l’échelle de la métropole. L’objectif de la thèse est d’aider la métropole à élaborer sa stratégie
d’anticipation des impacts de l’aménagement sur la biodiversité (espèces, milieux et
fonctionnalité). Il s’agit notamment d’identifier d’une part les zones non-compensables à
préserver prioritairement en cohérence avec la trame verte et bleue (évitement), et d’autre
part les secteurs à fort potentiel de restauration pouvant accueillir des mesures de
compensation des opérations d’aménagement (compensation), afin de les prendre en compte
dans le futur SCOT.

Thèse sur la biodiversité des sols des espaces verts montpelliérains
La ville de Montpellier (et non la Métropole) accueille et accompagne des travaux de
recherche du centre d’Écologie fonctionnelle et Évolutive (CEFE-CNRS). Les sujets d’étude
sont :
    - Connaitre la qualité et la biodiversité des sols des parcs urbains montpelliérains à
        travers l’usage des collemboles comme bio-indicateurs.
    - Connaitre les effets de la gestion différenciée sur les vers de terre.
Ces deux études permettront d’acquérir des connaissances sur les propriétés physico-
chimique et biologique des sols des espaces verts de la ville. De plus, le couplage de ces deux
travaux améliorera la connaissance sur la relation entre gestion/environnement et
nature/qualité des sols. Au final, les résultats doivent permettre d’orienter les pratiques de
gestion.

Etudes trame verte et bleue métropolitaine
La révision du SCOT permet d’y intégrer la Trame Verte et Bleue, élaborée au 1/25000e, échelle
intermédiaire entre celle du Schéma Régional de Cohérence Ecologique et celle du Plan Local
d’Urbanisme Intercommunal, également en cours d’élaboration (nouvelle compétence depuis
le passage en Métropole). Il s’agit de définir un état initial de l’environnement qui expose
l’armature des espaces naturels et agricoles protégés. La TVB dessinée aujourd’hui va
maintenant faire l’objet d’un travail d’appropriation par les communes, notamment au travers
d’un atelier technique programmé à l’automne 2016 avec les partenaires locaux, qui doit
permettre de l’enrichir de préconisations.

Autres actions en lien avec la biodiversité mais sans lien direct avec le thème Sols
Maison de la Nature – Site naturel protégé du Méjean : L’étang du Méjean est situé au cœur
des étangs palavasiens classés Natura 2000 et Zone Humide selon la convention de Ramsar.
Autrefois, une ancienne station d’épuration, territoire menacé par un projet d’urbanisation,
le préfet du département interdit toutes constructions sur cette zone. Il est protégé depuis
1980 par acquisition des terrains par la commune de Lattes et par le Conservatoire du Littoral.
Le site du Méjean est essentiellement sous la gestion et la protection de la ville de Lattes. La
surface de protection concerne 193 ha, et est gérée par 6 agents de la ville à temps plein,
autour d’une Maison de la nature communale. La commune collabore étroitement avec le
Conservatoire du Littoral notamment pour la mise en place du plan de gestion du site.
L’objectif étant de protéger, restaurer l’espace naturel tout en l’ouvrant au public de manière
contrôlée.
Parmi les actions mises en œuvre, l’ancienne station d'épuration a été déconstruit avec l’aide
de la métropole en 2006, les anciens bassins de décantation sont aujourd’hui rendus à la
nature et abritent une roselière. Cette zone est actuellement traversée par un platelage, et
est devenue un des lieux préférés des promeneurs.

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Figure 13. Renaturation de la station d'épuration ©GillesLecuir

Le plan de gestion, en plus de définir les objectifs de conservation de chaque zone et les
mesures d’ouverture au public, permet la cohabitation des activités traditionnelles comme la
chasse, les promenades ou l’élevage de taureau. Enfin, le sentier de promenade est accessible
à toutes les personnes quel que soit leur handicap éventuel et est labélisé Tourisme et
Handicap.

La Métropole subventionne la commune de Lattes dans ses travaux de gestion et de
restauration, ou intervient lors de la mise en place de ses projets hydrauliques.

                      Figure 14. Maison de la Nature à Lattes ©GillesLecuir

Projets de renouvellement urbain
Le Parc Montcalm

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La Métropole a récemment acquis une caserne militaire désaffectée en cœur de ville de
Montpellier. Les futurs logements, équipements et activités seront construits à l’emplacement
des anciens bâtiments. Le parc de 20 ha anciennement dévolu aux entrainements sera
entièrement préservé mais transformé en bassins paysagés de rétention des eaux, accessible
au public. Ce projet est l’aboutissement d’un travail avec les association et les citoyens qui a
permis de faire évoluer le projet initial afin de mieux concilier enjeux de développement
urbain et prise en compte du capital naturel existant tout en améliorant fortement la
prévention du risque d’inondation voire résoudre une majeure partie des problèmes
hydrauliques du bassin versant. Les travaux essayeront de préserver au mieux la flore et la
faune existante, et les nouvelles essences plantées seront d’origine locale. Ce projet urbain de
2500 logements entre en phase opérationnelle, il arrivera à terme en 2020.

                           Figure 15. Projet du parc Montcalm ©MMM

Le parc René Dumont
La Métropole a acquis des friches ferroviaires de 15 ha pour accueillir 1 500 nouveaux
logements dans le cadre de la ZAC Saint-Roch, dont le cœur sera transformé en parc urbain.
Le parc sera composé d’une pelouse rase, de prairies et d’espaces arborés, permettant de
désimperméabiliser 1,2 ha d’anciens parkings. Les prairies sèches et humides en partie basse
feront aussi fonction de bassins de rétention des eaux de pluie. La création de ce parc
méditerranéen favorisera les espèces locales et une gestion raisonnée sera mise en place (zéro
phyto, fauche tardive, peu d’arrosage, pas d’engrais ni de désherbant…).
Les travaux s’étaleront de 2017 à 2025.

                              Figure 16. Projet du parc René Dumont

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