Nouvelle-Écosse Prévisions du marché du travail agricole jusqu'en 2025 - cahrc

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Nouvelle-Écosse Prévisions du marché du travail agricole jusqu'en 2025 - cahrc
Nouvelle-Écosse
Prévisions du marché du travail agricole
                         jusqu’en 2025

                         Financé par le Gouvernement du Canada par l’entremise
                         du Programme d’appui aux initiatives sectorielles
Nouvelle-Écosse Prévisions du marché du travail agricole jusqu'en 2025 - cahrc
Le secteur agricole du Canada fera face
    à des défis uniques relativement au
    marché du travail pour les années à venir.
    Le présent rapport examine l’incidence
    de ces difficultés sur la province de
    la Nouvelle-Écosse entre aujourd’hui
    et 2025.

2
    Prévisions du marché du travail agricole de la Nouvelle-Écosse jusqu’en 2025
Nouvelle-Écosse Prévisions du marché du travail agricole jusqu'en 2025 - cahrc
Aperçu à l’échelle provinciale
                                                                                   Coup d’œil sur l’industrie agricole de
En raison de sa grande dépendance à l’égard des                                    la Nouvelle-Écosse
travailleurs étrangers et d’une pénurie de                                         En 2014 :
main-d’œuvre qui s’intensifie rapidement, le secteur                               „„Emploie  9 200 personnes
agricole de la Nouvelle-Écosse sera aux prises avec
                                                                                   „„15 % de main-d’œuvre étrangère
des défis importants au cours de la prochaine
                                                                                   „„500 emplois non pourvus
décennie.
                                                                                   „„15 millions de dollars de pertes de ventes
La main-d’œuvre agricole de la Nouvelle-Écosse                                       attribuables aux pénuries de main-d’œuvre
a connu une saine croissance au cours des dix
                                                                                   En 2025 :
dernières années, avec une augmentation moyenne
                                                                                   „„11 300 travailleurs nécessaires
de 0,8 % par an. En 2014, l’industrie agricole de
la Nouvelle-Écosse employait 9 200 personnes,                                      „„29 % de la main-d’œuvre partie à la retraite

soit environ 2 % de la main-d’œuvre agricole                                       „„3 500 emplois qui risquent de demeurer non
canadienne. Bien qu’il s’agissait du quatrième                                       pourvus
plus petit employeur du secteur de l’agriculture
canadien, l’industrie détenait la plus grande part des
travailleurs agricoles des provinces de l’Atlantique.                           pourquoi l’industrie manque de main-d’œuvre,
                                                                                particulièrement à la haute saison.
L’industrie des fruits de verger et de la vigne* et
l’industrie laitière sont les principaux employeurs                             En 2014, l’industrie agricole de la province a connu
agricoles, regroupant un tiers de la main-d’œuvre                               une pénurie de main-d’œuvre modérée, 500 emplois
agricole de la province.                                                        étant restés non pourvus. D’ici 2025, le vieillissement
                                                                                de la main-d’œuvre et la baisse du nombre de
Le secteur agricole de la province compte fortement                             jeunes dans la province réduiront encore le nombre
sur les travailleurs étrangers. En 2014, il employait                           de travailleurs canadiens disponibles. Au cours de
1 400 travailleurs étrangers, soit un peu plus de                               la même période, la demande de main-d’œuvre
15 % de l’effectif total du secteur. Seuls l’Ontario et                         agricole de la province augmentera grâce aux
la Colombie-Britannique présentent un pourcentage                               perspectives de production positives de certaines
plus élevé en ce qui a trait à la dépendance à l’égard                          industries agricoles clés, notamment l’industrie des
de ces travailleurs.                                                            fruits de verger et de la vigne et l’industrie de la
                                                                                culture en serre et en pépinière et de la floriculture.
Les travailleurs étrangers de la province sont
concentrés dans trois industries agricoles. Trois sur                           Étant donné ces tendances démographiques et
cinq (60 %) sont employés dans l’industrie des fruits                           de production, le déficit de travailleurs agricoles
de verger et de la vigne, un peu plus d’un sur cinq                             de la Nouvelle-Écosse devrait augmenter à
(21 %) est employé dans l’industrie des fruits de                               3 500 travailleurs d’ici 2025, soit 31 % de la demande
champs et des légumes, et un peu moins d’un sur                                 totale de travailleurs.
cinq (19 %) est employé dans l’industrie des serres,
des pépinières et de la floriculture.

L’industrie des fruits de verger et de la vigne,
le plus gros employeur agricole de la province,
est également l’une des industries les plus
physiquement exigeantes, car de nombreux produits
doivent être cueillis et emballés à la main. C’est

* Dans les données tirées de l’information sur le marché du travail, le
   secteur agricole canadien est divisé en 11 domaines de production :
   1) apiculture; 2) aquaculture; 3) bœuf; 4) produits laitiers; 5) fruits de
   champs et légumes; 6) céréales et oléagineux; 7) culture en serre et
   en pépinière et floriculture; 8) volaille et œufs; 9) mouton et chèvre;
   10) porcs; 11) fruits de verger et vigne.

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                             Prévisions du marché du travail agricole de la Nouvelle-Écosse jusqu’en 2025
Nouvelle-Écosse Prévisions du marché du travail agricole jusqu'en 2025 - cahrc
Principales industries
agricoles
Le secteur agricole de la Nouvelle-Écosse est
relativement équilibré pour ce qui est de plusieurs
industries.

La gamme de produits de la Nouvelle-Écosse a
changé au cours de la dernière décennie. La
main-d’œuvre de l’industrie laitière et de l’industrie
des serres, des pépinières et de la floriculture a
diminué, alors que celle de l’industrie des fruits de
champs et des légumes a augmenté.

Le secteur agricole de la province n’est dominé par
aucune industrie en particulier. L’industrie des fruits
de verger et de la vigne est le principal employeur
et regroupe 19 % de la main-d’œuvre agricole de la
province. Parmi les autres employeurs importants,
mentionnons l’industrie laitière à 14 %, l’industrie                 La Nouvelle-Écosse ne représente une part
des fruits de champs et des légumes à 11 %, et                       importante de l’emploi dans aucune industrie
l’industrie de la culture en serre et en pépinière et de             agricole du Canada. L’industrie ovine et caprine y est
la floriculture à 11 %.                                              toutefois la plus fortement représentée, 7 % de sa
                                                                     main-d’œuvre étant située dans cette province.

Profil de l’emploi agricole en                                       Tendances de la production
Nouvelle-Écosse
                                                                     Bien que la demande de main-d’œuvre dans le
                                                                     secteur agricole de la Nouvelle-Écosse sera limitée
                                                                     par les perspectives de production stables de
                                                                     l’industrie laitière, d’autres industries agricoles de la
                                    Fruits de verger                 province présenteront vraisemblablement de bonnes
                                        et vigne                     perspectives de production, ce qui devrait mener à
                                          19 %                       une augmentation de la demande de main-d’œuvre
                                                                     globale.
         Autres industries
              38 %                                                   Au cours de la prochaine décennie, une solide
                                             Produits laitiers       croissance de la production de 2,3 % par an dans
                                                 14 %
                                                                     l’industrie des fruits de verger et de la vigne
                                                                     contribuera à l’augmentation de la demande de
                                                                     main-d’œuvre, même si la productivité accrue
                                            Fruits de
                                           champs et
                                                                     permettra à chaque travailleur de générer un
                                            légumes                  niveau de production supérieur. La croissance
                                              11 %                   solide de la production dans l’industrie des serres,
                                                                     des pépinières et de la floriculture devrait aussi
  Volaille                                                           contribuer à accroître les besoins en main-d’œuvre.
  et œufs
      7%
                                         Serre, pépinière            Entre 2014 et 2025, la demande de main-d’œuvre
                                         et floriculture             devrait s’accroître de 1,4 % par an pendant la période
                                         11 %                        de prévision, soit presque le triple du taux de 0,5 %
                                                                     par an pour l’ensemble du Canada.

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                             Prévisions du marché du travail agricole de la Nouvelle-Écosse jusqu’en 2025
Nouvelle-Écosse Prévisions du marché du travail agricole jusqu'en 2025 - cahrc
Prévisions du marché du                                     province contribueront à une baisse de 1,4 % par an
                                                            de l’offre de main-d’œuvre agricole dans la province.
travail
                                                            Par conséquent, on prévoit que l’écart entre le
Même si la demande de main-d’œuvre augmentera               nombre de travailleurs nécessaires dans le secteur
dans la province, le bassin de travailleurs suivra une      agricole de la Nouvelle-Écosse et le nombre de
tendance inverse, ce qui entraînera une pénurie de          travailleurs canadiens disponibles s’élargira de 1,7 %
main-d’œuvre croissante.                                    par an. D’ici 2025, on estime à 3 500 le nombre
                                                            d’emplois qui pourraient ne pas être pourvus en
Au cours de la dernière décennie, la demande                raison d’un manque de main-d’œuvre canadienne.
de main-d’œuvre dans le secteur agricole de
la Nouvelle-Écosse a présenté une croissance                La pénurie de main-d’œuvre frappera plus durement
supérieure à la moyenne de 0,8 % par an,                    certaines industries. L’industrie des fruits de verger
comparativement à la moyenne nationale de 0,1 %             et de la vigne et l’industrie des fruits de champs et
par an. D’ici 2025, la demande de main-d’œuvre              des légumes seront les plus touchées par la pénurie
devrait progresser encore plus rapidement.                  de main-d’œuvre agricole : environ 840 emplois et
                                                            800 emplois, respectivement, pourraient ne pas être
L’augmentation de la production dans certaines              pourvus d’ici 2025. Même si le nombre d’emplois
des principales industries agricoles de la                  risquant de ne pas être pourvus dans l’industrie
Nouvelle-Écosse fera grimper la demande de                  des serres, des pépinières et de la floriculture sera
main-d’œuvre de 1,4 % par an en moyenne d’ici 2025.         inférieur, celle-ci présentera l’accroissement du
En 2014, 9 700 travailleurs étaient requis dans le          besoin de main-d’œuvre le plus élevé. Entre 2014
secteur; d’ici 2025, ce nombre atteindra 11 300.            et 2025, le pourcentage d’emplois qui risquent de
                                                            demeurer non pourvus passera de 4 % à 15 %, et
Toutefois, le bassin de main-d’œuvre diminuera tout
                                                            atteindra environ 520 emplois d’ici 2025.
aussi rapidement pendant cette période. Les départs
à la retraite et la baisse du nombre de jeunes dans la

2000 à 2025 : La pénurie de main-d’œuvre s’accroît dans l’industrie agricole de la
Nouvelle-Écosse
                                                     Demande de main-d'œuvre           Travailleurs canadiens
    12 000

    10 000

     8 000

     6 000

     4 000

     2 000

         0
               2000-2004             2005-2009           2010-2014           2015-2019              2020-2025

                                                                                                                5
                     Prévisions du marché du travail agricole de la Nouvelle-Écosse jusqu’en 2025
Nouvelle-Écosse Prévisions du marché du travail agricole jusqu'en 2025 - cahrc
Travailleurs étrangers                                       Tendances démographiques
Le secteur agricole de la Nouvelle-Écosse présente           Les départs à la retraite et la baisse du nombre de
une forte dépendance à l’égard des travailleurs              jeunes dans la province contribueront de façon
étrangers.                                                   importante à la baisse de l’offre de main-d’œuvre
                                                             agricole.
Comme 15 % de sa main-d’œuvre totale se
compose de travailleurs étrangers, la                        La baisse rapide de 1,4 % par an de l’offre de
Nouvelle-Écosse occupe la troisième place au pays            main-d’œuvre agricole de la Nouvelle-Écosse sera
quant à la dépendance envers ces travailleurs. Seuls         principalement due aux départs à la retraite et à la
l’Ontario et la Colombie-Britannique, avec 23 % et           baisse du nombre de jeunes dans la province.
17 % respectivement, présentent une plus forte
dépendance à l’égard de ces travailleurs.                    Répartition de la main-d’œuvre selon
Le secteur agricole de la province employait environ         l’âge en 2011
1 400 travailleurs étrangers en 2014, lesquels
                                                                    Canada – Toutes les industries      Canada – Agriculture
travaillaient tous dans l’une des trois industries
agricoles nécessitant un grand travail de cueillette                Nouvelle-Écosse – Agriculture
et d’emballage à la main, particulièrement à la haute
                                                             50 %
saison. L’industrie des fruits de verger et de la vigne
employait environ 840 (60 %) travailleurs étrangers,
                                                             40 %
l’industrie des fruits de champs et des légumes
en employait environ 290 (21 %), et l’industrie
                                                             30 %
des serres, des pépinières et de la floriculture en
employait environ 270 (19 %).                                20 %

                                                             10 %

                                                              0%
                                                                      15-24           25-44          45-64         65+

                                                             En 2011, 59 % de la main-d’œuvre agricole de la
                                                             Nouvelle-Écosse était âgée d’au moins 45 ans, ce qui
                                                             se compare à la moyenne canadienne de 60 % pour
                                                             le secteur agricole, mais est supérieur à la moyenne
                                                             de 44 % pour l’ensemble des industries canadiennes.
                                                             D’ici 2025, 29 % de la main-d’œuvre agricole actuelle
                                                             de la Nouvelle-Écosse devrait prendre sa retraite,
                                                             ce qui la place au troisième rang de l’ensemble
                                                             des provinces. Au total, 50 % des employeurs
                                                             agricoles ont indiqué que la nécessité de remplacer
                                                             les travailleurs partant à la retraite nuisait à leurs
                                                             activités.

                                                             Simultanément, la province est confrontée à
                                                             un nombre de jeunes décroissant. Au cours de
                                                             la prochaine décennie, le nombre de jeunes se
                                                             joignant à la population active agricole de la province
                                                             diminuera de 17 %, ce qui représente la baisse la
                                                             plus marquée de toutes les provinces.

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                     Prévisions du marché du travail agricole de la Nouvelle-Écosse jusqu’en 2025
Nouvelle-Écosse Prévisions du marché du travail agricole jusqu'en 2025 - cahrc
Répercussions financières                                     Pourcentage des producteurs de la
                                                              Nouvelle-Écosse touchés par des pénuries
Les pénuries grandissantes de main-d’œuvre agricole
                                                              de main-d’œuvre
dans la province risquent d’entraîner des pertes
financières dans le secteur et de limiter le potentiel
de croissance.                                                                  Canada           Nouvelle-Écosse*

Il est resté 500 emplois non pourvus dans le
secteur agricole de la Nouvelle-Écosse en 2014, soit                     Pertes de     21 %

l’équivalent de 5 % de l’effectif total du secteur. Bien               production      30 %

que ce taux soit inférieur à la moyenne sectorielle
                                                                       Retards de      22 %
nationale de 7 %, ces problèmes de main-d’œuvre
ont coûté à la province 15 millions de dollars, soit                   production      22 %

2,6 % des ventes.
                                                                         Pertes de     18 %

En outre, l’incapacité à trouver suffisamment                              ventes      22 %

de travailleurs a eu des répercussions sur les
employeurs agricoles de la Nouvelle-Écosse à                           Reports de      16 %

d’autres égards. Davantage d’employeurs de la                 projets d’expansion      15 %

province ont connu des pertes de production liées                      Coûts liés      12 %
à la pénurie de main-d’œuvre, 30 % ayant cité ce                      aux heures
facteur comme étant un problème, comparativement                 supplémentaires         4%

à 21 % à l’échelle du Canada. Les employeurs de la
province ont également été légèrement plus touchés            * Selon les réponses de 10 producteurs de la Nouvelle-Écosse
par les retards de production et les pertes de ventes
que la moyenne nationale. En outre, les pénuries
de main-d’œuvre ont nui au potentiel de croissance,          coûts des heures supplémentaires comme étant un
15 % des personnes interrogées ayant indiqué avoir           problème, comparativement à 12 % des employeurs
reporté ou annulé des projets d’expansion.                   agricoles du Canada.
Sur une note positive, seuls 4 % des employeurs
agricoles de la Nouvelle-Écosse ont signalé les              Défis liés à la main-d’œuvre
                                                             L’industrie agricole de la Nouvelle-Écosse est
                                                             confrontée à certaines difficultés pour ce qui est
                                                             d’attirer et de retenir suffisamment de travailleurs.
                                                             La capacité du secteur à attirer et à maintenir en
                                                             poste suffisamment de travailleurs agricoles est
                                                             entravée par l’emplacement rural, l’incapacité à
                                                             trouver des travailleurs possédant l’expérience ou
                                                             les compétences appropriées et la rémunération
                                                             insuffisante.

                                                             Recrutement des travailleurs
                                                             En matière de recrutement de travailleurs
                                                             agricoles, la Nouvelle-Écosse est confrontée aux
                                                             mêmes défis que le reste du Canada. Toutefois,
                                                             les employeurs agricoles de la province sont bien
                                                             plus susceptibles d’éprouver des difficultés liées à

                                                                                                                   7
                      Prévisions du marché du travail agricole de la Nouvelle-Écosse jusqu’en 2025
Nouvelle-Écosse Prévisions du marché du travail agricole jusqu'en 2025 - cahrc
l’emplacement rural de leur exploitation. Seuls 10 %         Défis liés au recrutement de la
des répondants ont déclaré être situés près d’une            main-d’œuvre
agglomération comptant plus de 10 000 personnes,
comparativement à 35 % pour l’ensemble du                                    Canada             Nouvelle-Écosse*
secteur agricole du Canada. Voilà pourquoi un
plus grand nombre d’employeurs sont préoccupés                  Emplacement
                                                                                   31 %
par leur emplacement rural et l’exode rural. Plus                      rural       37 %
d’un employeur sur trois (37 %) a souligné que
l’emplacement rural constituait un obstacle au                 Compétences/        37 %
recrutement, et 19 % ont mentionné que le déclin                   expérience
des populations rurales était problématique, ce                  insuffisantes     30 %
qui représente la part la plus élevée de toutes les
provinces en ce domaine.                                           Perceptions     12 %

Sur une note positive, moins d’un employeur agricole                 négatives
                                                                                    9%
sur dix (9 %) a indiqué que la perception négative
du secteur d’activité constituait un obstacle au                                   20 %
recrutement, ce qui les place à l’avant-dernier rang                     Autre
de l’ensemble des provinces.                                                       24 %

Maintien en poste des travailleurs                           * Selon les réponses de 31 producteurs de la Nouvelle-Écosse

Le secteur agricole de la Nouvelle-Écosse présente
un taux de roulement involontaire près de deux               Postes les plus difficiles à pourvoir
fois supérieur à la moyenne nationale (13 %                  Au cours de la période de prévision, l’industrie
comparativement à 7 %). Toutefois, son taux de               agricole de la Nouvelle-Écosse aura le plus de
roulement volontaire de 6 % est le plus bas au               difficultés à pourvoir les postes de gestionnaire
Canada et représente moins de la moitié de la                dans le domaine de l’agriculture, qui comprennent
moyenne nationale du secteur, qui s’élève à 18 %.            les propriétaires exploitants et les gestionnaires
La province profite également de très faibles taux           embauchés, ainsi que les postes d’ouvrier agricole
de roulement saisonnier.                                     polyvalent. Ensemble, ces professions représentaient
Les employeurs agricoles de la province se heurtent          un peu plus des deux tiers de la main-d’œuvre
à des défis similaires aux autres provinces pour ce          agricole de la province en 2014. D’ici 2025, elles
qui est de retenir les travailleurs. La variabilité des      continueront de compter pour la plus grande partie
heures se révèle problématique pour un employeur             de la pénurie de main-d’œuvre de la province,
sur trois (33 %) comparativement à 36 % des                  environ 700 postes d’ouvrier agricole polyvalent et
employeurs agricoles à l’échelle nationale, et 3 %           1 800 postes de gestionnaire dans le domaine de
des employeurs de la Nouvelle-Écosse notent que              l’agriculture étant à risque de demeurer non pourvus
les trop nombreuses heures de travail constituent            en raison d’un manque de travailleurs.
un obstacle au maintien en poste des travailleurs,           Les postes de préposé à la récolte et d’ouvrier de
comparativement à 10 % à l’échelle du Canada.                pépinières et de serres seront eux aussi difficiles
La rémunération insuffisante a une incidence                 à pourvoir, 300 et 100 emplois, respectivement,
légèrement plus marquée sur les employeurs                   risquant de demeurer non pourvus.
agricoles de la province, 22 % l’ayant citée comme
étant une difficulté, comparativement à 18 % pour
l’ensemble du pays.
La troisième difficulté la plus courante, signalée par
19 % des employeurs agricoles de la province, est la
nature physique du travail.

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                     Prévisions du marché du travail agricole de la Nouvelle-Écosse jusqu’en 2025
Conclusion
En raison de la grande dépendance à l’égard
des travailleurs étrangers et d’une pénurie de
main-d’œuvre qui s’intensifie rapidement, le secteur
agricole de la Nouvelle-Écosse sera aux prises avec
des défis au cours des prochaines années.
La Nouvelle-Écosse présente un grand nombre
d’emplois ne pouvant être pourvus par la
main-d’œuvre canadienne, ainsi qu’une grande
dépendance à l’égard des travailleurs étrangers. C’est       Toutefois, l’industrie agricole de la province possède
pourquoi la province se plaçait au troisième rang des        aussi des points forts dont elle pourrait tirer parti :
provinces quant au déficit de travailleurs par rapport            ÎÎLe secteur agricole de la Nouvelle-Écosse
à la demande en 2014.                                                 présente le taux de roulement volontaire
Au cours des prochaines années, l’incidence du taux                   le plus faible au pays. Il ne s’élève qu’à 6 %,
élevé de départs à la retraite et la baisse de l’offre de             comparativement à 18 % pour l’ensemble du
jeunes travailleurs accroîtront considérablement la                   Canada.
pénurie de main-d’œuvre de la province. D’ici 2025,
il n’y aura plus assez de travailleurs canadiens pour             ÎÎLe secteur a la possibilité de faire appel à
pourvoir près d’un emploi sur trois (31 %) requis par                 des programmes de formation, au mentorat
le secteur agricole pour réaliser son potentiel de                    et à l’encadrement pour accroître les
production.                                                           compétences de la main-d’œuvre.
Pour résoudre ses problèmes de main-d’œuvre, la              Au cours de la période de prévision, la
province devra surmonter un certain nombre de                Nouvelle-Écosse devra trouver des moyens de
difficultés majeures :                                       renforcer le bassin de main-d’œuvre canadienne
    ÎÎLe déclin des populations rurales complique            afin de résoudre sa pénurie de main-d’œuvre
        la tâche des employeurs en milieu rural              qui augmente rapidement, d’éviter des pertes
        qui tentent d’attirer des travailleurs. Plus         financières et de réaliser son potentiel de croissance.
        d’un employeur sur trois (37 %) a signalé
        ce facteur comme étant une difficulté,
        comparativement à la moyenne de 31 % à
        l’échelle du Canada.

    ÎÎPlus d’un employeur sur cinq (22 %) a cité
        l’insuffisance des salaires comme étant un
        obstacle au maintien en poste, soit l’une des
        proportions les plus élevées de toutes les
        provinces.

    ÎÎLa main-d’œuvre agricole de la
        Nouvelle-Écosse est plus âgée que la
        moyenne, ce qui entraînera un taux élevé
        de départs à la retraite et la perte de
        travailleurs expérimentés.

    ÎÎLe taux de roulement involontaire des
        travailleurs agricoles de la province (13 %)
        atteint presque le double de la moyenne
        nationale (7 %).

                                                                                                            9
                      Prévisions du marché du travail agricole de la Nouvelle-Écosse jusqu’en 2025
À propos de ce rapport
Le présent rapport présente des données recueillies au cours d’un projet de recherche de trois ans ayant
permis d’étudier l’état du marché du travail pour les entreprises agricoles de production primaire au Canada.
Le projet a été mené par le Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture (CCRHA), en
réponse aux défis uniques que doit relever le secteur agricole en matière de main-d’œuvre.
La recherche visait à évaluer l’état actuel du marché du travail, à réaliser des projections de l’offre et de la
demande de travailleurs agricoles entre 2015 et 2025, et à recommander des solutions potentielles aux
problèmes de main-d’œuvre.
Le Conference Board du Canada, mandaté par le CCRHA, a élaboré un modèle économique qui prévoit
l’offre et la demande de main-d’œuvre agricole dans chaque province, pour 11 groupes de production et
25 groupes professionnels.
Le modèle économique a été validé grâce à un certain nombre d’activités de consultation de l’industrie
menées dans tout le Canada, notamment :
„„   Un sondage de grande ampleur ayant touché 813 employeurs, 132 travailleurs et 89 intervenants de
     l’industrie
„„   Des entrevues téléphoniques avec 80 intervenants de l’industrie
„„   Six groupes de discussion ayant rassemblé 100 participants, dont des employeurs, des travailleurs et
     d’autres intervenants
„„   Sept webinaires centrés sur des groupes de production particuliers, ayant rassemblé un total de
     100 participants

Ces données ont été utilisées pour produire les rapports suivants :

Rapports et fiches d’information portant sur des produits précis
Apiculture n Aquaculture n Bœuf n Produits laitiers n Fruits de champs et légumes n Céréales et oléagineux
n Culture en serre et en pépinière et floriculture n Volaille et œufs n Mouton et chèvre n Porc
n Fruits de verger et de vigne

Rapports et fiches d’information régionaux
National n Colombie-Britannique n Alberta n Saskatchewan n Manitoba n Ontario n Québec
n Nouveau-Brunswick n Île-du-Prince-Édouard n Nouvelle-Écosse n Terre-Neuve-et-Labrador

Pour obtenir de plus amples renseignements concernant la recherche ou pour accéder à des rapports
supplémentaires portant sur des produits précis, des rapports nationaux ou des rapports provinciaux, veuillez
consulter le site Web du CCRHA à l’adresse suivante : www.AgriLMI.ca.

À propos de nous
Le Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture (CCRHA) est un organisme national sans but
lucratif qui se préoccupe de problèmes relatifs aux ressources humaines au sein des entreprises agricoles
partout au Canada. Le CCRHA mène des recherches sur l’industrie et élabore des produits et des services
conçus dans le but d’aider les employeurs agricoles à attirer, conserver et perfectionner la main-d’œuvre dont
ils ont besoin pour réussir.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le Conseil et ses produits et services destinés au secteur
agricole canadien, veuillez vous rendre à l’adresse www.cahrc-ccrha.ca.

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                     Prévisions du marché du travail agricole de la Nouvelle-Écosse jusqu’en 2025
Remerciements :
Le Conseil canadien des ressources humaines en agriculture (CCRHA) tient à remercier les bénévoles,
le groupe consultatif, le groupe de spécialistes provinciaux de l’information sur le marché du travail et le Comité directeur
stratégique pour leurs conseils et leur appui.
Groupe consultatif sur le projet d’information sur le marché du travail
Président : Merv Wiseman, Fédération de l’agriculture de Terre-Neuve-et-Labrador
AGRIcarrières : Robert Ouellet
Alliance agricole du Nouveau-Brunswick : Marc Ouellet
Ministère de l’Agriculture et des Forêts de l’Alberta : Alan Dooley
Conseil agricole de la Colombie-Britannique : David Geen et Ken Denbok
Association des programmes de diplômes en agriculture du Canada : Peter Enright
Alliance de l’industrie canadienne de l’aquaculture : Marilyn Hutchinson
Canadian Herb Spice and Natural Health Products Coalition : Connie Kehler
Fédération canadienne de l’agriculture : Jack Greydanus
Table pancanadienne de la relève agricole : Pierre-Luc Lacoste
Financement agricole Canada : Jean-Philippe (JP) Gervais
Gestion agricole du Canada : Heather (Ferrier) Oakley et Heather Watson
Flowers Canada Growers : Ken Linington
Association canadienne des pépiniéristes et des paysagistes : Sally Harvey
Ministère de l’Agriculture du Manitoba : Stephanie Cruickshanks
Fédération de l’agriculture de la Nouvelle-Écosse : Lloyd Dyck
Fédération de l’agriculture de l’Ontario : Peter Sykanda
Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario : Barb Alves, Gail Gimpelj, Michael Weber,
Rob Gamble et Nathan Stevens
Prince Edward Island Agriculture Sector Council : Basil Attwood
Ministère de l’Agriculture de la Saskatchewan : Bob Wiens
Sunterra Farms : Mark Chambers

Groupe de spécialistes provinciaux de l’information sur le marché du travail
Président : Merv Wiseman, Fédération de l’agriculture de Terre-Neuve-et-Labrador
Colombie-Britannique : ministère de l’Agriculture de la C.-B. : Heather Anderson, ministère de l’Emploi, du Tourisme et de la Formation
professionnelle de la C.-B. : Yu Li
Alberta : ministère de l’Agriculture et des Forêts de l’Alberta : Gerard Bos
Saskatchewan : ministère de l’Agriculture de la Saskatchewan : Bob Wiens, ministère de l’Économie : Leah Goodwin
Manitoba : ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et du Développement rural du Manitoba : Stephanie Cruickshanks, ministère de
l’Emploi et de l’Économie du Manitoba : Mona Pandey, Stacy Quinn et Matthias Rust
Ontario : ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario : Barb Alves, Gail Gimpelj, Michael Weber,
Rob Gamble et Nathan Stevens
Nouvelle-Écosse : ministère de l’Agriculture de la Nouvelle-Écosse : Bettina Brown
Québec : AGRIcarrières : Robert Ouellet
Nouveau-Brunswick : ministère de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail du Nouveau-Brunswick : Meghann Douglas
Île-du-Prince-Édouard : ministère de l’Agriculture et des Forêts de l’Île-du-Prince-Édouard : Colleen Younie et Chris Jordan
Terre-Neuve-et-Labrador : Ministère de l’Enseignement postsecondaire, des Compétences et du Travail, Gouvernement de
Terre-Neuve-et-Labrador, Derrick Barrett, Agriculture et Agriculture et Agroalimentaire Canada : Li Xue

Il est interdit de reproduire ou de transmettre l’information (ou le contenu de la publication ou du produit), sous quelque forme ou
par quelque moyen que ce soit (reproduction électronique, mécanique, photographique ou par photocopie ou enregistrement), ou de
l’emmagasiner dans un système de recouvrement, sans l’autorisation du CCRHA.
Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture
Date de publication : Mai 2016
Tél. : 613-745-7457
Courriel : info@cahrc-ccrha.ca
Ce document peut être téléchargé à l’adresse www.cahrc-ccrha.ca
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Références photographiques : Alberta Milk, Fédération canadienne du mouton, MOPANI, Fédération de l’agriculture de la Nouvelle-Écosse,
Murray Porteous, Lydia Schouten
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