LesLes OISEAUX - CPIE Flandre Maritime

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LesLes OISEAUX - CPIE Flandre Maritime
Les
                              OISEAUX

                     CPIE Flandre Maritime / ADEELI / Rue Jean Delvallez / 59123 Zuydcoote
Tél : 03.28.26.86.76 / Fax : 03 28 26 60 87 / cpie-flandremaritime@nordnet.fr / www.cpieflandremaritime.fr
LesLes OISEAUX - CPIE Flandre Maritime
Les Oiseaux:
         Document pédagogique

       Pour vous permettre d’approfondir le travail en classe, nous vous proposons ce
dossier pédagogique qui contient le résumé des notions apportées sur le terrain, ainsi
que quelques exercices pour « évaluer vos élèves ».
       Ce dossier se compose de trois grandes parties reprenant les caractéristiques
physiques et comportementales des oiseaux ainsi que leur relation avec l'homme.

      Nous espérons que cela pourra vous servir et vous aider dans votre travail. Nous
vous rappelons que si vous avez besoin d’informations complémentaires, nous restons à
votre entière disposition. Nous rappelons aussi que notre centre de documentation vous
est ouvert sur rendez-vous.

                                L’équipe du CPIE Flandre Maritime.

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LesLes OISEAUX - CPIE Flandre Maritime
SOMMAIRE

1ère partie: Caractéristiques physiques et classification des oiseaux :

 1/ COMMENT RECONNAITRE UN OISEAU ?
      1- Présentation générale
      2- Comment peut-on dire qu'un oiseau EST un oiseau ?

 2/ LES PLUMES DE L'OISEAU
       1- Présentation des différentes plumes de l'oiseau
              a- Rôles des plumes
              b- Les types de plumes
       2- La mue
       3- L'entretien des plumes

 3/ LES BECS
       1- Les insectivores
       2- Les granivores
       3- Les carnivores
       4- Quelques exemples

 4/ LES GRANDES FAMILLES D'OISEAUX
       1- Les rapaces
       2- Les échassiers
       3- Les passereaux
       4- Les palmipèdes

 5/ EXERCICES

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2ème partie: Les différents comportements des oiseaux

1/ LA MIGRATION
      1- Il y a ceux qui partent...
      2- ...et ceux qui arrivent !!
      3- Les déplacements des visiteurs de l'été

2/ LE CHANT ET LA PERIODE DES ZZZzamours
      1- Pourquoi les oiseaux chantent-ils ?
      2- Les différents types de sons

3/ LA NIDIFICATION ET LA VENUE DES JEUNES
      1- Le nid
             a- Exemples de nids
             b- Quelques matériaux utilisés
      2- Les œufs
      3- L'éclosion
             a- Les petits « nidifuges »
             b- Les petits « nidicoles »

4/ EXERCICES

                            3ème partie: L'homme et l'oiseau

1/ UNE RELATION AMBIGUE
      1- Une menace...
      2- ...mais aussi une protection

2/ LES OISEAUX ET LES HYDROCARBURES
      1- Conséquences sur les oiseaux
      2- Que faire si vous trouvez un oiseau mazouté ?
      3- Article de presse: la marée noire de l'Erika

3/ LA CHARTE DE L'ORNITHOLOGUE

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1       ère
                                         partie:

 Caractéristiques
  physiques et
classification des
     Oiseaux

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1/ COMMENT RECONNAITRE UN OISEAU ?
       De nos jours on compte plus de 9900 espèces d'oiseaux, et on découvre encore
chaque année quelques espèces inconnues, principalement dans les forêts tropicales.
Les oiseaux habitent tous les milieux, des déserts de glace de l'Antarctique jusqu'aux
sommets les plus élevés, en passant par les déserts torrides. Chaque espèce est adaptée
à son milieu, d'où une merveilleuse diversité de tailles, de couleurs et de formes.
       Mais avant d'aborder cette diversité, il est utile de connaître quelques notions
générales sur les oiseaux, qu'elles soient physiques ou comportementales.

      1-Présentation générale de l'oiseau:

      Ce schéma présente la morphologie de l'oiseau type, avec ses principales
caractéristiques physiques que sont les yeux, le bec, les pattes, la queue et les ailes.

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2- Comment peut-on dire qu'un oiseau EST un oiseau?

                                    ✗ parce qu'il vole?
       Les enfants répondront certainement que la caractéristique principale de l'oiseau
est le vol. Ce qui n'est pas faux...mais pas vrai non plus!! En effet, les oiseaux ne sont
pas les seuls êtres vivants capables de voler, les insectes sont là pour leur faire
concurrence! N'oublions pas non plus certains mammifères tels les chauve-souris. Sans
oublier les animaux qui "volent" plus ou moins tels les écureuils volants ou les poissons
volants... Plus étrange encore, on peut mentionner l'existence de serpents volants
(Asie). Ces derniers cependant planent plus qu'ils ne volent.
       De plus les oiseaux ne volent pas tous ! En effet, certains se sont plus adaptés à la
marche et la course, tels les autruches, émeus ou kiwis et on perdu leur faculté de
voler.
                                  ✗ parce qu'il a un bec?
         Hé non!! D'autres animaux en possèdent. Le calmar (ou calamar) géant par
exemple, le plus grand invertébré du monde qui vit dans les profondeurs des océans, a
un bec lui servant à déchiqueter ses proies.

                               ✗ parce qu'il pond des œufs?
       Le règne animal regroupe de nombreuses espèces pondeuses, ce sont les ovipares.
Les oiseaux ne sont donc pas les seuls êtres vivants qui pondent, pensons par exemple
aux reptiles tels les crocodiles et tortues...
                                               ✗    parce qu'il chante?
       Bingo! Au cours de l'évolution, ce sont les insectes qui, les premiers, ont occupé
l'univers sonore des continents. Les amphibiens, par la suite, ont développé les premiers
modes de vocalisations. Avec l'apparition des reptiles, on assistes en quelque sorte à un
retour en arrière; par contre, les oiseaux sont les maîtres! Ils apportent une grande
nouveauté aux sons produits par le règne animal: la variation rythmique et mélodique.
Parmi les vertébrés, ils possèdent sans aucun doute l'appareil vocal le plus performant,
et ils disposent du répertoire sonore le plus riche et le plus développé! Cette façon de
chanter est unique dans le règne animal et est donc une bonne caractéristique
d'identification.

      Il existe cependant un autre critère spécifique à l'oiseau, c'est :                                   LA PLUME !!

       En effet, les plumes sont propres à la famille des oiseaux, aucun autre être vivant
n'est doté de plumes. Celles-ci sont de différentes tailles, structures et ont des rôles
différents.

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2/ LES PLUMES DE L'OISEAU

      1- Présentation des différentes plumes:

       L'oiseau est couvert de plumes. Les plumes sont des formations analogues aux
poils, aux piquants et aux écailles des Mammifères. Elles diffèrent beaucoup d'un oiseau
à l'autre et selon les diverses parties du corps. Elles assurent différentes fonctions
vitales, comme le vol, le camouflage, la régulation thermique ou l'imperméabilité. Elles
lui servent à parader, au temps des amours, à se dissimuler des prédateurs et à couver
ses œufs.

      a- Rôle des plumes:

       - elles constituent un excellent isolant. Disposées en plusieurs couches et /ou
très densément implantées, elles renferment de nombreuses « bulles » d'air. En gonflant
et en ébouriffant leur plumage ou, au contraire, en le plaquant contre leur corps, les
oiseaux peuvent varier son effet d'isolation. C'est pourquoi, paradoxalement, ils
paraissent souvent plus dodus en hiver qu'en été où pourtant ils peuvent bien mieux
s'alimenter.

       - elles sont essentielles au vol des oiseaux. Garnissant les ailes, elles permettent
la sustentation et la propulsion aérienne. Elles forment aussi la queue qui sert de
gouvernail et de frein.

       - enfin, par leur coloration et leur dessin, les plumes forment l'aspect du
plumage spécifique à chaque espèce, au même titre que le chant. Les couleurs sont des
signaux intra-sociaux très importants tant du point de vue de la reconnaissance et du
contact que de la séduction des femelles par les mâles dont les plus colorés l'emportent
sur les rivaux.

      b - Les types de plumes:

      Il existe 2 grandes catégories de plumes, celles dites « de contour » qui
permettent l'isolation et celles permettant le vol: les pennes qui se divisent en deux
catégories suivant leur fonction et disposition: les rémiges et les rectrices.

                                                        – le duvet: ces plumes sont douces et situées
                                                          contre la peau de l'oiseau, ce sont elles qui le
                                                          réchauffent en se gonflant quand il fait froid.

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- les rémiges : ce sont les plumes du vol, qui
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                                                   repoussent l'air vers le bas et vers l'arrière.

                                              - les rectrices: ce sont les plumes de la queue; elles
                                              sont longues et servent de gouvernail à l'oiseau. Grâce
                                              aux rectrices, les oiseaux peuvent changer de direction
                                              en l'air, mais aussi piquer, monter en flèche et freiner.
                                              Mais elles servent aussi à attirer les femelles lors de la
                                              parade nuptiale...

       structure d'une penne
      2- La mue:
       Les plumes s’usent beaucoup, ce qui finit par réduire la qualité du vol. Chaque
année se produit une mue qui permet de renouveler le plumage. Chez la plupart des
espèces, la mue s’effectue progressivement : les nouvelles plumes remplacent les
anciennes dans un ordre déterminé, généralement de l’extérieur de l’aile vers le centre.
Ces oiseaux ont donc des « trous » dans les ailes mais parviennent tout de même à voler,
au prix d’un effort supplémentaire. D’autres perdent toute possibilité de vol pendant
quelques semaines (c’est le cas des canards et des oies, notamment), ce qui les expose
plus aux prédateurs ; mais même pour eux, la possibilité de muer est un avantage, car
pendant toute leur vie, une plume arrachée ou abîmée peut être remplacée, alors que
chez une chauve-souris ou un insecte tout dommage à l’aile est irrémédiable.

      3- L'entretien des plumes:
       Les oiseaux entretiennent soigneusement
leur plumage. Ils lissent longuement leurs plumes
pour en retirer les poussières et les particules, et
pour les remettre en ordre de vol. Les plumes
sont également entretenues à l’aide d’un liquide
spécial sécrété par la glande uropygienne, située
juste sous la queue. Cette sécrétion grasse – que
l’oiseau étale sur son corps lors de sa toilette –
imperméabilise les plumes et les protège contre
l’usure et la cassure. Chez la plupart des
poussins, cette glande ne devient fonctionnelle
que tard ; c’est le cas des canetons, par exemple,
qui s’imperméabilisent au contact de la glande de leur mère : durant les premiers jours
de leur vie ils ne sont donc pas « étanches » .

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3/ LES BECS:
      On peut classer les oiseaux selon leur régime alimentaire. Il est alors intéressant
pour cela d'observer la forme du bec.

      1- Les insectivores:
       Ils sont spécialisés dans la chasse aux insectes. Il y a plusieurs tactiques pour
attraper ces insectes, certains oiseaux chassent en vol alors que d'autres les attrapent
au sol ou sur un arbre. Un insecte n'étant pas difficile à tuer (exosquelette fragile), le
bec n'a pas besoin d'être robuste. Les insectivores présentent souvent un bec fin et
pointu. Les plus connus sont: le rouge-gorge, l'hirondelle et le troglodyte.
       En général, les insectivores sont des oiseaux migrateurs car ils ne trouvent plus de
nourriture quand l'hiver arrive. Cependant, une deuxième tactique existe chez les
oiseaux qui ne migrent pas: celle de changer de régime alimentaire. Ainsi certains
insectivores deviennent granivores en hiver.

      2- Les granivores:
      Ceux-ci ont un bec fort au contraire des insectivores. En effet, pour briser les
épaisses graines dont ils se nourrissent, leur bec doit être trapu et épais. Citons comme
granivores connus le pinson, le chardonneret, le verdier ou le moineau.

      3- Les carnivores:
       Ce sont les mangeurs de viande (carnis= chair). Ces derniers sont classés en deux
catégories: les charognards (vautours...) et les oiseaux de proie (faucons, aigles...). Bien
qu'ayant des techniques d'alimentation différentes, leurs becs se ressemblent: ils sont
robustes.
       Les prédateurs doivent tuer leurs proies, ils possèdent donc une mandibule
supérieure crochue, se terminant en une pointe effilée. Grâce à cette pointe, ils
peuvent infliger des blessures mortelles à leurs proies. Après la mise à mort, il faut
pouvoir déchirer les morceaux de viande pour les ingurgiter d'où l'utilité d'une pointe qui
s'enfonce dans la chair et d'un bec aux bords acérés pour couper ou déchiqueter la
viande.
       Les charognards eux, ne tuent pas leurs proies, ces nettoyeurs de la nature ont
juste besoin d'un outil pour couper la viande. Ainsi, leur mandibule supérieure se
termine en une pointe plus courte.

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4- Quelques exemples:

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Certains oiseaux du bord de mer profitent de la marée basse pour rechercher des
vers, des crabes et des coquillages. Ils ont un bec pointu pour mieux fouiller dans le
sable. Les oiseaux représentés ci-contre peuvent être observés dans notre région.
Chaque espèce a un bec adapté au type d'alimentation dont il se nourrit.

       Le courlis a un long bec recourbé qui lui permet d'attraper les vers et les
coquillages profondément réfugiés dans le sable.
       L'huîtrier -pie se nourrit principalement de mollusques bivalves (moules, coques).
Il se révèle particulièrement habile pour ouvrir les coquillages en les martelant ou en
écartant les valves et en sectionnant avec son bec rouge-orangé le muscle qui les relie.
Son menu est complété par des gastéropodes (littorines), des crabes et des vers marins.
Lorsqu'il est à l'intérieur des terres, son repas se compose essentiellement de lombrics et
d'insectes.
       Le bec court du gravelot lui permet de consommer des petits invertébrés qu'il
collecte en fréquentant assidument les vasières.
      Le bécasseau est friand de petits insectes, des moustiques et leurs larves.
Lors des migrations, il consomme aussi des petits mollusques et des crustacés.
      En somme, les oiseaux ont des becs adaptés à leurs goûts: ceux qui ont des longs
becs mangent surtout des vers tandis que ceux qui ont des becs courts mangent
essentiellement des coquillages ou des crabes.

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4/ LES GRANDES FAMILLES D'OISEAUX:
      Les oiseaux étant nombreux et variés, il est plus simple de les classer en famille
pour les étudier. Ici, nous avons choisi d'en étudier 4: les rapaces, les échassiers, les
passereaux et les palmipèdes. Cette classification, bien que très simpliste, est
cependant suffisante pour aborder la diversité des oiseaux avec les enfants. Pour
pouvoir les classer, on utilise généralement leurs caractéristiques morphologiques.
      1- Les rapaces:
        Les rapaces sont des oiseaux carnivores, ayant un bec crochu et puissant pour
pouvoir déchiqueter leurs proies. L'oiseau de proie a une excellente vue, le jour comme
l'aigle, ou la nuit comme le hibou. Leur aptitude à détecter les mouvements en font des
prédateurs efficaces. Ils sont armés de redoutables serres.
      2- Les échassiers:
       Leur caractéristique principale est d'avoir de longues pattes (d'où leur nom).
L'oiseau échassier tire avantage de ses longues pattes car il vit habituellement de la
chasse dans l'eau. Le héron se poste dans l'eau et attend qu'une proie passe pour la
capturer. Leur aptitude à avancer plus loin dans l'eau pour attendre une proie les aide à
survivre. Ils peuvent rester debout sans être détectés, les longues pattes ressemblant à
la tige d'une plante pour un poisson ou une grenouille. Les doigts des oiseaux échassiers
sont habituellement faits pour marcher sur les fonds boueux et sur les roches couvertes
de mousse. Les doigts sont longs et aplatis pour les aider à avoir une bonne stabilité. Les
pattes ne sont habituellement pas palmées, car un oiseau échassier ne nage pas dans
l'eau, ils marchent. La possibilité de pouvoir marcher dans une mare ou sur une plage
sans se mouiller les plumes est bien utile. Le cou d'un échassier est souvent long lui
aussi, pour permettre de capturer une proie qui passe près de ses pieds.

      3- Les passereaux:
       Les passereaux sont en général des oiseaux de petite taille. La principale
particularité des passereaux réside dans la forme de leurs pattes : avec trois doigts vers
l’avant et un vers l’arrière, celles-ci peuvent en effet se refermer de façon à enserrer
les branches des arbres, permettant à l’oiseau de se percher. De nombreux passereaux
sont des oiseaux chanteurs, aux organes vocaux (ou syrinx) très développés. Le chant
permet aux mâles de délimiter leur territoire et de séduire les femelles.

      4- Les palmipèdes:
       Un palmipède est un oiseau aux pieds palmés, le plus généralement ce terme
désigne les cygnes, oies et canards. La palme est une peau élastique entre les doigts qui
les aide à nager. Un oiseau palmipède est habituellement un oiseau aquatique plus que
terrestre, car les pattes palmées ne sont pas aussi efficaces pour la marche et les
déplacements sur le sol.

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5/ EXERCICES:

   1- Le corps de l'oiseau:

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2- Les plumes:

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3- Les becs:

Relie chaque oiseau à la nourriture qu'il peut manger

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4- Les familles:

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2        ème
                                          partie:

  Les différents
comportements des
     Oiseaux

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1/ LA MIGRATION:
      1- Il y a ceux qui partent...
       Beaucoup d'espèces quittent nos régions pour passer l'hiver sous les tropiques. Il
s'agit surtout d'oiseaux qui se nourrissent d'insectes: des passereaux (hirondelles,
fauvettes..), certains rapaces (bondrée, milan noir) et de petits échassiers partent pour
se mettre à l'abri de la faim. Dans les régions tropicales, ils trouveront de la nourriture
en abondance, alors que chez nous les insectes se font rares en hiver.
       Les migrateurs traversent des montagnes, des mers et des déserts. Ils affrontent
bien des dangers, dont celui de l'épuisement: environ la moitié des hirondelles risque de
périr lors des deux parcours annuels.
       Pour voyager, les oiseaux s'orientent grâce à la Lune, au Soleil, aux étoiles, aux
reliefs, mais aussi sans doute grâce aux odeurs et aux courants aériens. Ils migrent le
plus souvent en groupe. Chaque population suit une route bien précise. Après l'hiver, ces
oiseaux reviendront nicher dans nos régions.

      2-...et ceux qui arrivent!!!
       Au cœur de la mauvaise saison, les régions tempérées, comme l'Europe de l'Ouest,
désertées par les oiseaux migrateurs partis vers l'Afrique, accueillent des cygnes ou des
oies venus de l'Arctique et bien d'autres oiseaux du froid: ce sont nos visiteurs d'hiver.
        Ces oiseaux vivent dans des régions nordiques, comme la toundra des régions
arctiques, qui l'été est couverte de fleurs et animée de jeunes oiseaux. Là-bas, dès
l'automne, le gel et la glace rendent la recherche de nourriture particulièrement
difficile.
       Ces oiseaux remontent vers le nord à partir de février, dès que la température se
radoucit un peu. Ils voyagent par étapes, et la plupart n'arriveront dans la toundra qu'à
la fin mai, quand la neige a pratiquement disparu. Ensuite, il faut faire vite pour
l'élevage des jeunes, car la belle saison nordique ne dure guerre plus de trois mois!

                                                                           Les oies volent en formation V ou W.
                                                                     Ainsi, les oiseaux situés en arrière sont
                                                                     protégés par ceux qui sont en tête.

  Formation en "V" observée lors de la migration

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2/ LES DEPLACEMENTS DES VISITEURS DE L'ETE:

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3/ LES CHANTS ET LA PERIODE DES ZZZzamours:

             1- Pourquoi les oiseaux chantent-ils?
       Pour la plupart d'entre nous, le chant des oiseaux est une mélodie agréable
associée au retour du printemps; on dit souvent que les oiseaux chantent lorsqu'ils sont
contents. L'expression « gai comme un pinson » reflète bien cette idée.
       Si, du point de vue scientifique, sa relation avec le printemps est souvent exacte (
bien que la période nuptiale ne coïncide pas toujours avec le printemps), sa signification
réelle est différente.

       En effet, une belle voix est souvent signe d'un fort caractère! Les petits oiseaux
ne sont pas les moins ambitieux ni les moins irascibles: le Rouge gorge par exemple,
défend farouchement son territoire; gare à l'intrus qui osera en violer la frontière. Le
Rossignol n'est pas plus tolérant! Ainsi, l'explosion des chants au premier printemps, qui
voit se mêler les mélodies les plus variées, n'a rien d'un « bœuf» organisé entre copains!
Au contraire, c'est le résultat des multiples prises de bec entre mâles! Il s'agit là de
chanter pour conquérir, défendre un territoire et attirer les femelles!

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Grâce au chant, il est rare que les oiseaux en viennent à l'affrontement physique
(coups de bec...). En effet, le chant a un pouvoir dissuasif suffisant pour éviter que la
bataille ait lieu. Il faut dire aussi qu'il est accompagné d'attitudes de menaces destinées
à intimider l'adversaire!

      2/ Les différents types de sons:

       D'une manière générale, le répertoire sonore de chaque espèce comprend le
chant et un certain nombre de cris. Contrairement au chant, seulement associé à la
reproduction de l'espèce, les cris interviennent surtout dans les autres aspects de la
biologie des oiseaux. Ils sont très nombreux et d'une extrême variété, non seulement
chez les passereaux, mais aussi chez les espèces n'appartenant pas à la catégorie des
oiseaux chanteurs.

      On peut les grouper en trois catégories:

   ✔ des cris de contact pour se localiser et coordonner les activités du groupe:
     c'est le cas de tous les oiseaux ayant des activités en groupe. Au cours des
     migrations, certains cris permettent d'éviter la dispersion de la bande, surtout
     pendant la nuit.
   ✔ des cris pour informer sur l'environnement extérieur : ce sont principalement
     les cris d'alarme, qui sont les plus importants dans la vie d'un oiseau. Il en existe
     une grande variété au sein d'une même espèce.
   ✔ des cris pour accompagner des comportements alimentaires : ils signalent la
     découverte d'une source d'aliments où peuvent venir des petits qui demandent de
     la nourriture aux parents.

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4/ LA NIDIFICATION ET LA VENUE DES JEUNES:
       Après avoir trouvé un territoire, le mâle et la femelle s'unissent. L'union avec le
partenaire peut durer toute la vie comme chez le Cygne muet mais il ne s'agit pas là
d'une généralité. D'autres oiseaux eux ont des tendances polygames.
       Une fois l'accouplement effectué, c'est le moment de construire un nid pour
accueillir les œufs.

      1- Le nid:

       La construction du nid s'effectue en deux étapes: la collecte des matériaux
nécessaires et leur assemblage en nid. Le temps passé à la collecte est plus ou moins
long suivant que les éléments se trouvent à proximité: la rousserolle effarvatte n'a guère
à se déplacer pour trouver des roseaux secs mais l'hirondelle doit aller repérer les mares
qui lui fourniront la boue fine dont elle a besoin. Les oiseaux accomplissent toute une
série de mouvements spécifiques pour bâtir leur nid. Après avoir choisi un emplacement,
ils apportent les matériaux qu'ils disposent au fur et à mesure. L'emplacement du nid et
la forme n'est pas le même selon les différentes espèces:
    ✗ la fauvette et le rossignol nichent dans les buissons,
    ✗ l'hirondelle de cheminée et le moineau placent leurs nids sous les toits,
    ✗ le nid du grèbe huppée flotte sur l'eau du lac,
    ✗ les pics creusent des loges dans les arbres morts...

      a - Exemple de nids:

                                                                                             Nid de grive musicienne

        Nid de pinson

                                                   Nid de bruant des roseaux

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b- Quelques matériaux utilisés:

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2- Les œufs:
        L'œuf, lorsqu'il est fécondé contient le futur oisillon en développement, c'est l'embryon.
Celui-ci se nourrit grâce à une réserve de nourriture contenue dans l'œuf: le jaune.
        Pour qu'un œuf se développe normalement, il doit être exposé pendant une longue durée
à une température légèrement inférieure à 40 degrés, la température du corps des oiseaux. La
température idéale d'incubation pour les œufs de beaucoup d'oiseaux est proche de celle du
corps humain, soit environ 37°C. Les oiseaux couvent donc pour donner cette chaleur à l'œuf.
Bien que la plupart du temps c'est la femelle qui se charge de couver, ceci n'est pas une
généralité. En effet, chez certaines espèces, mère et père se partagent cette tâche. Lors de
cette période, des plaques incubatrices se développent sur la face ventrale du corps de la
plupart des oiseaux couveurs. Ce sont des zones de peau dénudée qui se gonflent à la suite d'un
afflux de sang, ce sont elles qui permettent de transmettre la chaleur à l'œuf.
        Les œufs sont en nombre, couleurs, poids et tailles variés en fonction des espèces. Les
petits oiseaux terrestres, comme les granivores et insectivores, pondent des œufs de petite
taille et en grand nombre, tandis que les oiseaux de mer (ceux qui ne viennent à terre que pour
se reproduire) pondent généralement un œuf unique, loin de leurs prédateurs, sur une corniche
rocheuse. Autre exemple, l'autruche (le plus grand oiseau vivant) pond un œuf 4500 fois plus
lourd que celui du colibri ( le plus petit)!
     Les images qui suivent illustrent la variété de couleur d'œufs que l'on peut trouver selon les
     espèces.

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3- L'éclosion:

       Malgré son extrême légèreté, la coquille de l'œuf est remarquablement solide.
C'est au terme de longues heures ou de longs jours d'un travail acharné que le poussin
parvient à briser cette barrière qui le sépare du monde extérieur. Les oiseaux sont
divisés en deux groupes selon le degré de leur développement à la naissance: les
nidifuges et les nidicoles. Les nidifuges, sont couverts de duvet à la naissance et suivent
leurs parents dès l'éclosion. Les nidicoles, dépourvus de plumes à l'éclosion, dépendent
entièrement des adultes pour se nourrir.

       Les images ci-dessous illustrent les différentes étapes de l'éclosion d'un jeune
faisandeau.

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a- Les petits « nidifuges »:

        Les oiseaux nidifuges sont ceux dont les
oisillons sont capables de quitter le nid
quelques minutes à quelques heures après leur
éclosion, en général aussitôt qu'ils ont séché
leur duvet.
        Les oisillons suivent alors leurs parents
qui les surveillent, les nourrissent, les éduquent
jusqu'à ce qu'ils soient autonomes, c'est-à-dire
au moins jusqu'à ce que les oisillons sachent
voler.
        Si les oisillons nidifuges peuvent donner
l'impression d'être plus vite ou plus tôt
autonomes parce qu'ils sont capables de courir
partout juste après l'éclosion, c'est très
trompeur. Il leur faut un mois et demi - deux
mois - de soins parentaux avant d'être capables
de s'assumer.
        Ce sont par exemple les canards et les gallinacés (poules).

      b- Les petits « nidicoles »:

       Par comparaison, les oiseaux nidicoles ne
passent guère plus d'une quinzaine de jours au
nid, pour les petites espèces, vingt à vingt-cinq
pour les plus grosses. Ces oisillons naissent nus ou
munis d'un très léger duvet et aveugles .
       Après leur départ, les oisillons nidicoles
restent dépendants des parents, pour quelques
ultimes nourrissages, pendant une huitaine de
jours, au maximum, semble-t-il, pour les petites
espèces jusqu'à un mois pour les plus grosses.
              Que les oiseaux soient nidifuges ou nidicoles, l'émancipation s'accompagne
toujours, pour les jeunes, de moments très difficiles, sinon violents. La prime étant
probablement détenue par les colombidés chez lesquels les jeunes sont violemment
chassés aussitôt qu'ils savent se nourrir seuls.

Même si les termes de nidicoles ou de nidifuges à propos des bébés de mammifères sont
peu usités, ils le pourraient puisqu'il y a des bébés mammifères qui sont autonomes
quelques minutes après la naissance, surtout les ongulés... et plus généralement chez
les espèces proies et d'autres qui sont beaucoup plus longtemps dépendants des soins
parentaux, particulièrement chez les espèces prédatrices et chez l'homme, bien
entendu.
       La majorité des passereaux sont nidicoles.

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4/ EXERCICES:
    1- L'éclosion:

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b- Les petits:

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3 partie:         ème

L'homme et l'oiseau

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1/ UNE RELATION AMBIGUE:
      1- Une menace...:

       L'homme entretien avec les oiseaux, comme avec la nature dans son ensemble,
des rapports étranges. Tantôt c'est un sentiment d'amour qui le porte à les protéger,
voire à les mettre en cage pour profiter de leur chant et de leur beauté. Tantôt c'est un
appétit de prédateur qu'il exerce non seulement pour se nourrir, mais malheureusement
aussi, pour se distraire.
       Certes, on ne cloue plus les chouettes aux portes des granges pour éloigner les
mauvais esprits et les rapaces nocturnes sont désormais protégés. Mais la circulation
automobile en tue chaque année des centaines, percutés par des voitures sur les routes.
La modification du milieu naturel a commencé à changer il y a fort longtemps quand
l'homme a remplacé les forêts et les marais par des champs. Mais le rythme de ces
bouleversements s'est considérablement accéléré après la révolution industrielle quand
la population humaine a augmenté de façon vertigineuse. Plus récemment,
l'industrialisation de l'agriculture a provoqué des changements considérables dans les
milieux naturels. Les modifications faites à l'environnement comme l'arrachage des
boqueteaux, le fauchage des prairies, l'assèchement des marais et des mares ont
énormément réduit le biotope des oiseaux. L'utilisation d'insecticides ou de désherbants
a laissé place à de vastes zones inhospitalières, d'où les oiseaux ont disparu. L'emploi
des produits chimiques dans les cultures et la destruction des prairies naturelles a fait
disparaître de nombreuses plantes qui offraient aux oiseaux leur nourriture.
       Aujourd'hui on estime que 12% des espèces connues sont menacées de
disparition si rien n'est fait pour les sauver. Pour certains oiseaux, il est déjà trop tard:
le dodo de la Réunion, le grand pingouin d'Islande, le pigeon migrateur ou la perruche
de Caroline d'Amérique du Nord sont de célèbres disparus. Mais combien s'éteignent
dans le plus grand anonymat? En France même, plus d'une centaine d'espèces est
menacée, dont l'aigle de Bonelli, dont il reste à peine quelques couples en Provence.
Même des espèces communes voient leurs effectifs tomber en chute libre, telles les
hirondelles de fenêtre qui trouvent de moins en moins de bâtiments où accrocher leur
nid.

      2- ...mais aussi une protection:

       Cependant, face à ce constat alarmant les hommes réagissent et réfléchissent à la
manière de protéger les oiseaux. C'est pourquoi en France il existe de nombreuses
associations de protection des oiseaux qui les étudient pour mieux les protéger. Citons
comme exemple dans notre département le GON, Groupe Ornithologique et Naturaliste
du Nord- Pas- de Calais qui mène depuis plus de 30 ans des actions en faveur de la
protection des oiseaux.

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2/ LES OISEAUX ET LES HYDROCARBURES:
      1- Conséquences sur les oiseaux:

      Les oiseaux et les hydrocarbures: un mariage sans espoir. Le super pétrolier
naufragé, crachant une marée noire d'hydrocarbures, est devenu un symbole très
évocateur de la pollution des océans et de la manière dont nous détruisons notre milieu
naturel. Les oiseaux de mer, trempés et noirs, que la mer entraîne sur la grève évoquent
le même drame.

       Le premier effet est la perte d'imperméabilité de leur plumage.
Si l'eau glisse sur les plumes d'un canard, c'est que ce dernier est
protégé par une couche de plumes, qui se chevauchent comme les
tuiles d'un toit. Leur imperméabilité tient à leur structure.
       Les brins ou barbes de chaque plume sont liés par des rangées
de minuscules crochets ou barbules en un tissu serré comme celui d'un
imperméable, que l'eau ne peut pas pénétrer.

        Les hydrocarbures détruisent cette imperméabilité en engluant les barbes et les
barbules. L'eau froide imprègne rapidement le duvet isolant et atteint la peau. Chez un
oiseau en bonne santé, la température du corps est de 41°C et s'y maintient grâce à
l'ingestion de nourriture, la graisse sous la peau jouant le rôle de réserves d'énergie et
d'une couche isolante en plus. Lorsque la perte de chaleur augmente, l'équilibre est
compromis. La quantité d'hydrocarbures est de peu d'importance, car même une petite
quantité suffit à détruire cet équilibre. Un canard imprégné d'eau brûle ses réserves
adipeuses, perdant ainsi sa dernière couche d'isolation thermique. Il ne peut se sauver
qu'en consacrant encore plus d'énergie à la recherche de nourriture, processus ralentit
et entravé par le poids supplémentaire de plumes mouillées. L'oiseau englué est pris
dans un cercle vicieux, qui lui laisse peu de chances de s'en sortir.
        La réaction immédiate de l'oiseau est de tenter de se laver et de lisser son
plumage, ce qu'il fait bien en vain. Il ne parvient pas en effet à restaurer le réseau
complexe de barbes et de barbules qui assuraient initialement l'étanchéité des plumes.
Ce faisant, il inhale ou avale des hydrocarbures toxiques qui s'attaquent à son foie, ses
poumons, ses reins, ses intestins....

      De plus, le mazout qui adhère aux plumes de l'oiseau couveur peut affecter la
reproduction : il traverse les pores, pénètre dans la coquille de l'œuf et provoque la
mort de l'embryon ou différentes anomalies.

      Les oiseaux les plus vulnérables sont les oiseaux plongeurs (Fous de Bassan,
Guillemots, Pingouins...), car ils passent le plus clair de leur temps à flotter sur l'eau.
Les autres oiseaux ne sont pas épargnés par les marées noires. Au large, les plaques
d'hydrocarbures donnent un aspect calme à la mer, les oiseaux auront donc plus
tendance à se poser là. Les nappes de pétrole intoxiquent aussi tous les maillons de la
chaîne alimentaire et atteignent peut-être déjà l'homme.

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2- Que faire si vous trouvez un oiseau mazouté?

      A cause des rejets d'hydrocarbures dans l'océan, il arrive que l'on trouve sur la
plage des oiseaux englués dans du pétrole. Incapables de voler et de nager, empoisonnés
par le mazout, ils ne tardent pas à mourir. Nettoyer un oiseau mazouté est une
opération délicate. Aussi, si vous en recueillez un, suivez ces quelques consignes qui
vous permettront de l'héberger quelques temps avant de le diriger vers une station
ornithologique où des personnes compétentes, après l'avoir nettoyé et nourri, lui
rendront la liberté qu'il n'aurait jamais dû perdre.

Avant de le saisir sans brutalité, protégez-vous les mains avec
des gants, les pingouins torda et les guillemots ont de
redoutables becs pointus et coupants. Une fois l'oiseau
recueilli, enveloppez-le dans un morceau de tissu blanc, à
l'exception de la tête et des pattes, afin qu'il n'avale pas de
mazoute en se nettoyant.

                                                               Déposez-le dans une
                                                               caisse en carton tapissée avec des
                                                               journaux et placée dans un endroit calme,
                                                               aéré et tempéré, puis contactez la station
                                                               ornithologique la plus proche.

Au bout de quelques heures, en
attendant     de    le    confier    aux
ornithologues, vous pouvez essayer de
le nourrir. Pendant qu'une personne
l'immobilise, une autre lui ouvre le bec
et enfonce profondément dans le
gosier des petits poissons.

C'est seulement quand l'oiseau aura retrouvé un peu de force, que les ornithologues
commenceront son nettoyage. Avec un équipement spécial, de l'eau tiède et un peu de
détergent doux, ils vont le laver plusieurs fois jusqu'à ce que son plumage retrouve ses
couleurs, son « gonflant » et son imperméabilité naturelle. Un peu plus tard encore,
quand il aura démontré par ses battements d'ailes qu'il peut voler, ils le relâcheront.

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3- Article de presse: la marée noire de l'Erika

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3/ LA CHARTE DE L'ORNITHOLOGUE:

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BIBLIOGRAPHIE
Ce livret pédagogique a été réalisé à partir de plusieurs documents, tous disponibles
pour consultation au centre de ressource du CPIE Flandre Maritime.

Les livres:
« Le chant des oiseaux » , A. BOSSU et F. CHARRON, 206 p, 1998
« Le nid, l'œuf et l'oiseau » , DAVID BURNIE, 64 p,1999
« Les Oiseaux racontés aux enfants » , GILLES MARTIN, 75p, 2004
« Guide des oiseaux de France et d'Europe » R. PETERSON et al. 534p, 1994

                           Les exercices sont issus du livret
                           pédagogique "Les oiseaux de chez
                           nous", réalisé par le CPIE, dans le cadre
                           du projet transfrontalier franco-belge
                           TJIF-TJAF, en vente au CPIE Flandre
                           Maritime (et disponible aussi en
                           Néerlandais)

Les sites internet:
http://www.ornithomedia.com/
http://www.oiseaux.net/
http://oiseauxdeurope.free.fr/
http://www.ecosociosystemes.fr/
http://www.oiseau-libre.net/

                                 CPIE Flandre Maritime / ADEELI / Rue Jean Delvallez / 59123 Zuydcoote
            Tél : 03.28.26.86.76 / Fax : 03 28 26 60 87 / cpie-flandremaritime@nordnet.fr / www.cpieflandremaritime.fr
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