ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE JEUDI 6 DÉCEMBRE 2018 20H - EMMANUEL PAHUD fl ûte SOLREY direction artistique ALEXANDRE DESPLAT direction - Maison de ...
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EMMANUEL PAHUD flûte SOLREY direction artistique ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE ALEXANDRE DESPLAT direction JEUDI 6 DÉCEMBRE 2018 20H
ALEXANDRE DESPLAT Valerian et la cité des mille planètes Film de Luc Besson (2017) (12 minutes environ) Pelléas et Mélisande* Symphonie concertante pour flûte et orchestre (2013) 1. « Comme un oiseau pourchassé » 2. « Ils regardent la lumière » 3. « Rosée de plomb, inexorables ténèbres » (22 minutes environ) EMMANUEL PAHUD* flûte Airlines pour flûte solo* (2018), création mondiale SOLREY direction artistique (4 minutes environ) - Entracte - ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE Suites des musiques de : LUC HÉRY violon solo The King’s Speech (Le Discours d’un roi) Film de Tom Hooper (2011) ALEXANDRE DESPLAT direction (4 minutes environ) Girl with a Pearl Earring* (La Jeune Fille à la perle) Film de Peter Webber (2003) (9 minutes environ) The Shape of Water* (La Forme de l’eau) 2 3 Film de Guillermo del Toro (2017) (12 minutes environ) Birth Ce concert est diffusé en direct sur France Musique et en vidéo sur la rubrique concerts francemusique.fr/concerts. Ce concert fait l'objet d'une captation vidéo par Arte Concert disponible sur arte.tv/fr/videos/arte-concert Film de Jonathan Glazer (2004) (8 minutes environ) Alexandre Desplat est l’invité de l'émission Les Grands Entretiens de Jean-Baptiste Urbain sur France Musique du lundi 3 au vendredi 7 décembre de 13h à 13h30. The Ghost Writer Cette série est disponible en podcast sur francemusique.fr. Film de Roman Polanski (2010) (10 minutes environ) Alexandre Desplat recevra un Prix d'honneur à Radio France le vendredi 11 janvier prochain, lors de la soirée France Musique/Sacem de la musique de film ; cette soirée sera diffusée en direct sur France Musique. Harry Potter and the Deathly Hallows (Harry Potter et les Reliques de la Mort) Film en deux parties de David Yates (2010 - 2011) (10 minutes environ)
Alexandre Desplat, couronné en 2018 d’un deuxième Oscar de la musique de Rien de plus inouï que cette plongée sous-marine à la recherche d’une méduse film pour Shape of Water (La Forme de l’eau), est aussi l’auteur de la partition qui vit de l’eau pure expulsée des bronmosaures mâles. Un papillon lumineux de Valérian, qu’il a enregistrée à Radio France avec l’Orchestre National. Voici posé sur sa main, voici Laureline hameçonnée par d’ignobles pêcheurs aux l’orchestre et le compositeur de nouveau réunis à l’occasion d’une soirée tout yeux jaunes. Suit un défilé de plats improbables soumis à l’empereur Boulan, entière consacrée à un compositeur qui s’écoute aussi pour lui-même, indépen- et la terrienne destinée à servir de mets de choix. À propos de Valérian, Luc damment de toute image. Besson explique que l’adaptation cinématographique d’une bande dessinée impose de « sortir des cases », afin de passer d’un ouvrage qu’on lit en une vingtaine de minutes à un film durant deux heures. Il faut lier les fragments, Valérian et la Cité des mille planètes créer la continuité jusqu’alors limitée par les blancs du papier et les tournes (Luc Besson, 2017). Nomenclature générale pour l’ensemble de la soirée : 4 flûtes dont 1 piccolo, 1 flûte alto et 1 de page. À la musique de faire disparaître les lignes noires qui découpent flûte basse, 3 hautbois dont 1 cor anglais, 4 clarinettes dont 1 clarinette basse et 1 clarinette contrebasse, 3 bassons l’album. Alexandre Desplat composant presque toujours sur les images finies, dont 1 contrebasson ; 6 cors, 4 trompettes, 4 trombones dont 1 trombone basse, 1 tuba ; timbales et percussion parce que « ce sont les images qui bougent qui déclenchent [son] émotion », (cloches, glockenspiel, vibraphone, marimba, gongs, tam tam, caisse claire, grosse caisse, cymbales, toms, triangles…) ; synthétiseur, célesta, piano, accordéon ; 1 harpe ; les cordes. il n’hésite pas à jouer des contrastes de nuance ou de densité orchestrale pour signaler crescendo ou de crescendo, subito parfois, un moment particulier ou un changement de scène. Omettons alors les chansons empruntées au répertoire Un budget à neuf chiffres, le plus ambitieux de l’histoire du cinéma français, (Space Oddity de David Bowie, Jamming de Bob Marley & the Wailers…) et six mille dessins pour le storyboard, des milliers d’intervenants sur le tournage gardons de la partition les extraits, réunis par Alexandre Desplat sous forme de et la postproduction, plusieurs centaines de costumes, cent quinze acteurs et suite avec tambour japonais au sein de l’orchestre. Si la critique a été mitigée à presque cinq fois plus de figurants durant cent jours de tournage : moyens ex- l’égard de Valérian, regrettant notamment certaines ficelles, des héros plus can- ceptionnels que ceux mis en œuvre pour Valérian ! Pour point de départ, une dides que juvéniles et un scénario « simpliste », on ne peut retirer au film de Luc bande dessinée publiée dans Pilote : « Valérian et Laureline », de Pierre Christin Besson une réelle beauté esthétique. Et c’est bien à ce spectacle que participe et Jean-Claude Mézières. Luc Besson se souvient : « À l’âge de dix ans, je me la musique ; il y a dans la palette d’Alexandre Desplat autant de couleurs que rendais chez le marchand de journaux tous les mercredis. Un jour, je me suis dans la « beauté élancée et nacrée » des Pearls, et des effets de transparence dit : " Mais qu’est-ce que c’est ? " Ce jour-là, je suis tombé amoureux de Laure- dignes des extraordinaires métamorphoses de Bubble. line et j’ai aspiré à devenir Valérian. C’était les années soixante-dix, et c’était la première fois qu’on voyait un personnage féminin moderne aussi dur à cuire. » Dans la même décennie, Alexandre Desplat découvre Star Wars et la musique Pelléas et Mélisande Symphonie concertante d’après la pièce de Maeterlinck. Commande de l’Orchestre national des Pays de Loire. Créé de John Williams, et décide de se consacrer à la musique de film ; quarante en juin 2013 au Centre de congrès à Angers et à La Cité à Nantes par Jean Ferrandis sous la direction de John Axelrod. ans plus tard, des changements de calendrier le forceront à renoncer à travailler sur Rogue One, et, le détournant de l’Étoile noire, l’inviteront à s’envoler vers d’autres galaxies grâce aux deux jeunes héros. Sans doute n’est-il guère possible de s’approprier aujourd’hui Pelléas et Méli- sande sans se confronter aux œuvres qui en ont repris l’histoire au fil du XXe De la musique, il y en a beaucoup dans le film de Luc Besson. Peut-être les dia- siècle ; Alexandre Desplat a toutefois évité de réécouter l’opéra de Debussy, logues comptent-ils moins que les effets spéciaux, et la musique dès lors prend le la musique de scène de Fauré, la suite orchestrale de Sibelius et le poème pas sur les mots, qui se contentent quant à eux d’expliciter ce que dit l’image. La symphonique de Schoenberg. Pour sa propre symphonie concertante, le com- musique se fait donc décor, quasi poème symphonique au début du film, tantôt positeur est revenu au drame originel, qui parle « d’un amour tragique, de simple fond sonore pour installer une ambiance particulière, tantôt au premier personnages très forts, d’un environnement angoissant et brutal. Comme au ci- plan pour instaurer le suspense ou dynamiser l’action, d’une redoutable efficaci- néma, j’ai imaginé des scènes et des mouvements de caméra. » Une symphonie té lorsque les chœurs se joignent à l’orchestre. Au XXVIIIe siècle, Valérian et Lau- concertante plutôt qu’un concerto, car la partie de soliste est clairement intégrée reline ont pour seule mission de sauver l’univers. De la musique dépend la crédi- à l’orchestration. Un genre singulier dont l’instrument principal paraît rappeler bilité des scènes et des personnages. Quoi de plus incroyable que cette actrice au public qu’Alexandre Desplat lui-même, après avoir abordé la musique par tentaculaire – et très bleue –, Bubble, capable d’incarner n’importe quel alien ?
le piano et la trompette, a été flûtiste : « Ce n’était pas exactement ce qui était prévu, mais je crois que cela m’a donné la confiance qui aurait pu me faire Alexandre Desplat, de l’écran au concert défaut face à ce type de défi. » L’ouvrage représente donc « l’aboutissement Impossible de rendre compte en un unique concert de l’extraordinaire carrière de plus de vingt ans de travail ». Non pas de travail sur la pièce elle-même, d’Alexandre Desplat, en France comme à Hollywood ; parmi les réalisateurs mais de réflexion sur la dramaturgie et le rapport du son à l’image. Son expres- qui ont fait appel à lui : Jacques Audiard bien sûr, mais aussi Wes Anderson, sion témoigne d’une « lecture plus tendue, plus brutale » de Maeterlinck, pour Roman Polanski, Stephen Frears ou Guillermo del Toro… Film après film, il s’assurer que la passion entre les jeunes amants ne paraisse pas « trop douce, reçoit les plus grandes récompenses, trois fois césarisé pour De battre mon trop mièvre ou trop évanescente ». Il y a en elle quelque chose d’émouvant et cœur s’est arrêté, The Ghost Writer et De rouille et d’os, primé par les jurys de très personnel, que soulignent non seulement la dédicace « à Solrey, ma des BAFTA Awards, Golden Globes et autres Grammy Awards, par deux fois voûte étoilée, éperdument », mais aussi le fait que celle-ci ait profondément oscarisé pour The Grand Budapest Hôtel et pour La Forme de l’eau. Difficile inspiré la partition. Solrey et Alexandre se sont rencontrés durant l’enregistre- il est vrai de résister à Monsieur Moustafa, mystérieux milliardaire du Grand ment d’une première bande originale pour un long métrage ; violoniste, elle est Budapest Hôtel, qui introduit la suite d’orchestre avec son mélange de guitare, devenue muse, directrice artistique et membre du Traffic Quintet, et participe de mandoline et de harpes. On goûte une modalité discrète pour conférer régulièrement à la diffusion de la musique de film en en reprenant les plus au mouvement un léger orientalisme, ou plus simplement donner l’impression célèbres mélodies au concert. Très visuelle alors est l’introduction « féroce » de d’un ailleurs, et surtout un thème réduit à quelques notes et rythmes, repris et la partition, avec ses empilements de triolets à vitesses différentes, qui produit de varié tout du long du film, lors de la prière pour Madame D., ou tristement dé- beaux effets de mesure et de métrique. Aux hautbois sont confiées des vagues céléré pour évoquer les affres de la guerre et incarner le personnage de Zéro. obsédantes évoquant peut-être le retour de Mélisande et de son époux vers leur Plus il compose pour le cinéma, plus Alexandre Desplat essaie de rentrer île, alors que la mer peu à peu enfle et se creuse sur deux octaves à la harpe et dans le film, d’en devenir un élément vraiment organique, un acteur sur le au célesta, ou plus largement l’élément ondin qui accueillera l’anneau nuptial plateau, un objet du décor, de se glisser dans le mouvement de la caméra. et précipitera le déchirement du plus célèbre couple de la littérature symboliste. Difficile aussi de ne pas succomber aux tentations aquatiques de La Forme de l’eau, à cette impression de flotter sur cette mélodie de vagues arpégées, et dans le film à cette délicate instrumentation avec douze flûtes, aspirant à Airlines, pour flûte seule se rapprocher de la texture de l’eau. Un thème de valse, un accordéon au Composé en 2018. Création mondiale. Dédié à Emmanuel Pahud. registre très pur, proche du bandonéon et rappelant un personnage venu d’Argentine, le sifflement de Sally Hawkins attendant un bus : tout ici est intimement lié à l’image. Pour Alexandre Desplat enfin, la satisfaction d’écrire Maniant par son titre le double sens, Airlines évoque aussi bien le réseau aérien enfin sur une histoire d’amour, alors que le cinéma le convoque plutôt pour ses sur lequel se promène son dédicataire Emmanuel Pahud, « le flûtiste globe- films d’action ou de science-fiction. 7 trotter » qui passe d’un continent à l’autre au fil des concerts, que les lignes Car il y a une patte Desplat. Un style reconnaissable dans ces mélodies au re- mélodico-rythmiques dessinées par le souffle de l’instrumentiste. Tantôt bref, gistre grave, souvent posées sur des tapis mouvants de l’orchestre. On pense tantôt long, le trait se fait plus ou moins rapide, alterne l’inflexion chromatique alors au thème d’amour « New moon » (Twilight), très pianistique et d’une avec des effets de crescendo ou de decrescendo sur des notes tenues, puis des simplicité extrême, qu’on peut utiliser à l’envi, parfois en ne reprenant que glissements et des jeux de vibrato de plus en plus larges et accélérés. Alors que quelques mesures. Orchestré, il révèle de nouvelles richesses, presque des les courbes s’arrondissent, un ré bémol est accentué dans les aigus. Le dévelop- voix secrètes. On pense aussi aux thèmes principaux de The Ghostwriter, et pement et la déformation progressive des motifs se font envoûtants, et après de à la si belle page d’« Obliviate » dans Harry Potter et les reliques de la mort soudaines montées chromatiques arrive un point culminant où le souffle doit se dans la suite d’orchestre tirée du dernier opus poudlardien. Il y a aussi la « Ba- faire le plus régulier, pianissimo dans les aigus, senza vibrato, à nu et « aussi taille dans le ciel », où cuivres et percussions sont de la partie pour faire beau- longtemps que possible ». Pour la bande originale d’Argo, Alexandre Desplat coup de bruit, mais où le combat est régulièrement entrecoupé de fragments avait accompagné un trajet vers l’aéroport : cette fois-ci, le décollage a eu lieu plus sombres. Fuite, détonateurs, destruction (du médaillon), apocalypse, tun- et c’est dans les airs que tout se passe, avec les possibles perturbations qu’on nel : les épisodes de la suite stimulent l’imaginaire. Même dans le Discours rencontre parfois en vol. d’un roi, le thème principal possède ce mouvement particulier, souvent fait d’arpèges, duquel émerge ou sur lequel se pose une mélodie très simple.
Une méthode Desplat ? Oui mais qui s’adapterait à chaque film, comme le deviennent mes guides au même titre que le réalisateur. Ainsi George VI dans seraient les thérapies pour le patient royal. De la « haute couture » en quelque Le Discours d’un roi, qui ma touché par sa fragilité et sa mélancolie, ainsi que sorte, jusqu’à nous ouvrir les portes d’un monde inconnu dès le prologue de par son incapacité à communiquer avec les mots. La musique est devenue sa Birth, au fantastique si éprouvant, grâce à une simple combinaison de bois et voix intérieure, sa manière de nous transmettre ses émotions. Je lui ai attribué de percussions cristallines, puis une valse atemporelle. Et Alexandre Desplat une formule sur une seule note, traduisant parfaitement sa difficulté à dire les de réaffirmer : « La musique de film est là pour servir le propos, mais doit aussi choses. Dans La Forme de l’eau au contraire, le mutisme de Lisa m’a inspiré apporter un imaginaire. » un thème plus lyrique, parce que la jeune fille déborde d’envie de vivre, et que sa mélodie était appelée à fusionner avec le thème d’amour, dont les arpèges François-Gildas Tual sont comparables à de grandes vagues. » « DES ARPÈGES COMME DE GRANDES VAGUES » Pour les atmosphères fantastiques du Conte des contes ainsi que celles du Un entretien avec Alexandre Desplat « Merveilleux magasin de Mr. Magorium », mais aussi pour les danses un peu folles qui rythment la fuite délirante des deux héros du Grand Buda- À Paris ou à Hollywood, réclamée par les plus prestigieux studios du septième pest Hotel : art, la musique d’Alexandre Desplat est une merveilleuse invitation au voyage, prête à guider le spectateur jusqu’aux confins écossais de Poudlard ou dans AD « Pour La Forme de l’eau, j’ai opté pour un ensemble de flûtes de diffé- les méandres de la république imaginaire de Zubrowka. Avec des mélodies rentes tailles ; il me semblait pouvoir évoquer les profondeurs et la liquidité de aussi envoûtantes que l’idylle impossible entre Bella et Edward dans Twilight, la matière. Pour The Grand Budapest Hotel, c’est d’autre chose que j’avais be- un orchestre capable de rivaliser de puissance avec l’ultime combat de Harry soin afin de faire entrer le spectateur dans ce petit pays qu’on situe en Europe Potter contre Voldemort, elle nous étonne surtout par des instrumentations centrale. Je ne voulais pas plus d’un orchestre à cordes classique que d’une inouïes, dignes du décor improbable d’un Hôtel hors du temps, souvenir d’un musique permettant une identification géographique plus précise. Je préférais Monde d’hier qui n’a probablement jamais existé que dans l’esprit de son des parfums et des couleurs exotiques loin de toute musique traditionnelle bâtisseur. Il faut dire que nous avons le choix des destinations tant la filmogra- authentique, et je crois les avoir trouvés avec ces balalaïkas et ces timbres de phie d’Alexandre Desplat est abondante, par deux fois primée aux Oscars cithare, de cymbalum ou de cor des Alpes. Quand j’ai réorchestré la partition (The Grand Budapest Hotel en 2015, La Forme de l’eau en 2018), et s’enri- pour ses reprises symphoniques, j’en ai préservé le caractère en enrichissant chit chaque année de plusieurs partitions nouvelles. l’effectif classique par l’intervention de la guitare et de la mandoline. » Aux collaborations avec Guédiguian, Audiard, Leconte, de Broca, Girod, Weber, Auteuil ou Besson, s’ajoutent les rencontres plus internationales : 8 9 Frears, Fincher, Ephron, Anderson, Polanski, Hooper, Malick, Clooney, Af- Et parce que le compositeur fait aussi du cinéma une invitation à la découverte fleck, Del Toro et Garrone, liste assurément non exhaustive, et qui ne prendrait de la musique classique : sens qu’à la lecture des titres. Citez seulement les « Reliques de la Mort » d’Harry Potter, les vampires de Twilight ou les énigmes de Largo Winch, et AD « Enfant, j’ai étudié la trompette et le piano avant d’opter pour la flûte vous verrez les yeux de vos enfants et de vos adolescents briller, car eux- traversière. J’ai alors eu un professeur formidable qui me transmettait son mêmes en connaissent probablement les moindres détails comme la musique, savoir avec beaucoup de douceur, de façon beaucoup moins sévère que autant que vous-mêmes peut-être du Discours d’un roi. Pourquoi aime-t-on la mon précédent professeur. La naissance d’un musicien dépend souvent d’une musique d’Alexandre Desplat ? Pour ses personnages peut-être… rencontre, du partage avec un maître qui vous rend la musique indispensable, fait en sorte que vous ne pouvez plus vous défaire de votre instrument. Ado- AD « Quand j’écris la musique, je tente de me rapprocher de chaque person- lescent, j’aimais particulièrement les bandes originales de Star Wars de John nage afin de mieux entrer dans l’histoire. Je m’inspire autant de la dimension Williams car il s’y mêlait tout ce que j’aimais de Wagner, Debussy et Ravel, narrative du film que de la façon dont cette narration est mise en scène. de Chostakovitch et Prokofiev. Je trouvais extraordinaire que le cinéma pût Parce qu’on ne peut dissocier un scénario de sa réalisation, les personnages faire entendre tout ça à mes camarades qui ne connaissaient pas la musique
classique. Quand j’ai écrit la musique du deuxième épisode de la saga Twi- light, je n’ai donc pas voulu m’installer dans les sonorités les plus familières aux adolescents, mais j’ai cherché un thème très simple et séduisant, qu’ils se Emmanuel Pahud Dominique « Solrey » sont empressés de reprendre chez eux, en s’enregistrant sur leur clavier et en diffusant la vidéo de leurs exploits sur internet. Ce thème, tout du long du film, FLÛTE Lemonnier se complique progressivement tout en préservant sa mélodie principale, et DIRECTION ARTISTIQUE Né à Genève où il commence l'ap- accompagne les jeunes auditeurs dans leur plongée dans l’orchestre. » prentissage de la musique à l’âge de six ans, Emmanuel Pahud termine en Dominique « Solrey » Lemonnier 1990 ses études de flûte au CNSMD donne ses premiers concerts à onze Si la musique d’Alexandre Desplat survit à la disparition de l’image, sans ans et se produit avec orchestre en de Paris, puis suit l’enseignement d’Au- doute est-ce parce qu’elle ne cherche pas, dans les films déjà, à se mettre en soliste dès l’âge de quatorze ans. rèle Nicolet. Il remporte plusieurs pre- avant. Elle sait même se faire suffisamment discrète quand elle veut seulement Après un bref passage à Paris, elle miers prix internationaux et est lauréat jouer le rôle d’un paysage en arrière-plan, rendre perceptible, sans qu’on s’en étudie auprès du maître de l’école de la Fondation Yehudi Menuhin ; à rende compte, la dimension psychologique que le visuel ne peut pleinement franco-belge Gabriel Bouillon et de vingt-deux ans, il est nommé première traduire. son disciple Pierre Doukan, avant flûte des Berliner Philharmoniker, diri- gés alors par Claudio Abbado, posi- de partir pour les États-Unis à l’invi- AD « Certains films, ceux d’Audiard par exemple, me semblent craindre la tation d’Henri Temianka. De retour tion qu’il occupe encore aujourd’hui. mélodie, car celle-ci irait à l’encontre du discours, et risquerait d’imposer une en Europe, elle explore le violon ba- Depuis lors, il donne des récitals et esthétique incompatible avec le sujet ou la façon dont celui-ci est traité. Il ne roque à Bâle avec Jaap Schroeder, concerts dans le monde entier, avec faut pas oublier que la musique de film n’a pas non plus vocation à doubler et participe à de nombreux concerts les plus grands orchestres et sous la di- l’image. » en Suisse avec le chef d’orchestre rection des chefs les plus prestigieux. En 1993, aux côtés d’Éric Le Sage et Michel Corboz, et en France avec Propos recueillis par François-Gildas Tual le violoncelliste Christophe Coin. de Paul Meyer, il fonde le festival Mu- sique à l’Empéri à Salon-de-Provence, Elle s’initie également au jazz avec et donne régulièrement, aujourd’hui, Nana Vasconcelos, Vincent Segal, des concerts de musique de chambre Jean-Louis Machado, au tango avec Éric Le Sage, Yefim Bronfman avec le Quartetto Cedron, et à la et Hélène Grimaud ainsi qu’avec le scène théâtrale avec André Engel, 10 pianiste de jazz Jacky Terrasson. En Georges Lavaudant, Jean de la Cor- 11 1996, il signe avec EMI Classics un nerie et Nicolas Frize. Elle participe contrat d’exclusivité qui a donné lieu au Festival des Arcs avec Bernard à plus de vingt enregistrements. Parmi Yanotta et à de nombreux enre- les plus récents : l’intégrale de l’œuvre gistrements pour le cinéma tout en pour flûte de Frank Martin (Musiques continuant son activité de violoniste Suisses/Migros), un récital « Around classique au sein de formations telles the World » avec le guitariste Chris- que l’Orchestre Philharmonique de tian Rivet (Warner Classics-Erato), un Radio France, du California Cham- disque consacré à la musique pour ber Orchestra, de l’Ensemble instru- flûte à la cour de Frédéric le Grand di- mental de Lausanne, de l’ensemble rigé par Trevor Pinnock (EMI Classics). 2E2M, de l’Ensemble Mosaïques Il est ambassadeur de l’Unicef. et plus récemment de l’European Camerata. Elle est éalement la di-
rectrice artistique du compositeur Philippe de Broca ou Francis Girod, Alexandre Desplat, son mari, pour mais avec La Jeune Fille à la perle de toutes les bandes originales en- Peter Webber, sa 50e partition pour registrées à Paris, Londres, New le cinéma, il obtient une première no- York, Los Angeles, etc. Dominique mination aux Golden Globes et aux Lemonnier devenue Solrey, crée le BAFTAs, et commence son ascension Traffic Quintet en 2005, qui associe à Hollywood. Tout en menant de front vidéos, arts plastiques textes et mu- carrière américaine et collaborations siques. Elle réalise en 2016 le film européennes et en restant fidèle à ses Alain Planès, l’infini turbulent, por- metteurs en scène, il compose entre trait du pianiste Alain Planès, collec- autres les partitions de Syriana de tionneur et grand amateur d’art, de Stephen Gaghan, Birth de Jonathan littérature et de poésie. Glazer, Coco avant Chanel d’Anne Fontaine, L’Armée du crime de Robert Guédiguian, Largo Winch de Jérôme Alexandre Desplat Salle, L’Ennemi intime de Florent Siri. En 2007, il reçoit sa première no- COMPOSITEUR ET CHEF D’ORCHESTRE mination aux Oscars pour le film de Stephen Frears, The Queen. La même Alexandre Desplat a composé les mu- année, il remporte le Golden Globe, siques des films de réalisateurs aussi le Los Angeles Film Critics Associa- divers que Stephen Frears, Terrence tion Award, et le World Soundtrack Malick, David Fincher, Kathryn Bige- Award pour la partition du film de low, Jacques Audiard, Wes Ander- John Curran, The Painted Veil, inter- son, Roman Polanski, George Cloo- prété par le pianiste Lang Lang. Avec ney ou Matteo Garrone. Il s’est formé sa partition pour The Ghost Writer de à la musique en écoutant les sympho- Roman Polanski, il remporte en 2010 nistes français, Ravel et Debussy, les un deuxième César et un deuxième musiques du monde et le jazz, mais European Film Award. En 2010-2011 12 a étudié plus tard, entre autres, les 13 il écrit la musique de Harry Potter and musiques brésiliennes ou africaines. the Deathly Hallows. Membre du jury Cinéphile passionné, inspiré par les du Festival de Cannes en 2012, il de- partitions de Maurice Jarre, Bernard vient en 2014 le premier compositeur Herrmann, Nino Rota ou Georges à présider le jury de la Mostra de Ve- Delerue, c’est après avoir entendu nise. Il a dirigé en 2014 le London la partition de John Williams pour Symphony Orchestra pour un concert Star Wars qu’il décide de composer de ses œuvres au Barbican Centre pour le grand écran. Collaborateur de Londres. En 2018, Alexandre de Jacques Audiard depuis son pre- Desplat a reçu un deuxième Oscar, mier film, il remporte en 2005 l’Ours un Golden Globe et un BAFTA pour d’argent de la Berlinale pour De battre La Forme de l’eau de Guillermo del mon cœur s’est arrêté et son premier Toro. César. Il collabore en France avec + LE CD DES INDISPENSABLES TERESA BERGANZA + LE CD DIAPASON D’OR EN VENTE CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX
Élodie Laurent CONTREBASSON générations.L’Orchestre National a ORCHESTRE Ingrid Lormand Michel Douvrain RESPONSABLE DE LA NATIONAL Noémie Prouille-Guézénec créé de nombreux chefs d’œuvre CORS COORDINATION ARTISTIQUE Orchestre National DE FRANCE Paul Radais Hervé Joulain, premier solo Isabelle Derex du XXe siècle, comme Le Soleil des VIOLONCELLES Vincent Léonard, premier solo RESPONSABLE de France eaux de Boulez, Déserts de Varese EMMANUEL Jean-Luc Bourré, premier solo François Christin ADMINISTRATIVE Jocelyn Willem ET BUDGÉTAIRE et la plupart des grandes œuvres de KRIVINE Raphaël Perraud, premier solo Alexandre Giordan Jean Pincemin Solène Grégoire DIRECTEUR EMMANUEL KRIVINE, Dutilleux. Tous ses concerts sont dif- MUSICAL Florent Carrière Jean-Paul Quennesson RÉGISSEUR PRINCIPAL DIRECTEUR MUSICAL fusés sur France Musique et fréquem- Oana Unc TROMPETTES Nathalie Mahé Carlos Dourthé Marc Bauer, premier solo ment retransmis sur les radios inter- Muriel Gallien Andreï Kavalinski, premier solo RÉGISSEUR PRINCIPAL ADJOINTE ET RESPONSABLE VIOLONS SOLOS Formation de Radio France, l’Or- nationales. L’orchestre enregistre Luc Héry, premier solo Emmanuel Petit Raphaël Dechoux DES TOURNÉES Marlène Rivière Valérie Robert chestre National de France est le également avec France Culture des Sarah Nemtanu, premier solo Emma Savouret Dominique Brunet Grégoire Méa RESPONSABLE DE RELATIONS premier orchestre symphonique per- concerts-fictions. Autant de projets PREMIERS VIOLONS Laure Vavasseur TROMBONES MÉDIAS Elisabeth Glab manent créé en France. Fondé en inédits qui marquent la synergie entre Bertrand Cervera Pierre Vavasseur NN, premier solo N.N 1934, il a vu le jour par la volonté l’orchestre et l’univers de la radio. De Lyodoh Kaneko CONTREBASSES Maria Chirokoliyska, Julien Dugers RÉGISSEURS Sébastien Larrère Nicolas Jehle de forger un outil au service du réper- nombreux concerts sont disponibles Hélène Bouflet-Cantin premier solo Olivier Devaure François-Pierre Kuess Catherine Bourgeat toire symphonique. Cette ambition, en vidéo sur la plateforme francemu- Nathalie Chabot Jean-Edmond Bacquet TUBA RESPONSABLE Thomas Garoche ajoutée à la diffusion des concerts sique.fr, et les diffusions télévisées se Marc-Olivier de Nattes Grégoire Blin Bernard Neuranter DE LA PROGRAMMATION ÉDUCATIVE ET ARTISTIQUE Xavier Guilloteau sur les ondes radiophoniques, a fait multiplient (le Concert de Paris, re- Stephane Henoch Jean-Olivier Bacquet TIMBALES Marie Faucher / Emmanuelle Didier Bogino Didier Benetti, premier solo de l’Orchestre National une forma- transmis en direct depuis le Champ- Jérôme Marchand Dominique Desjardins François Desforges Chupin (saison 18/19) tion de prestige. De Désiré-Émile de-Mars le soir du 14 juillet, est suivi Khoi Nam Nguyen Huu Agnès Quennesson Stéphane Logerot PERCUSSIONS MUSICIEN ATTACHÉ AU PROGRAMME PÉDAGOGIQUE Inghelbrecht, qui a inauguré la tra- par plusieurs millions de téléspecta- Caroline Ritchot Françoise Verhaeghe Emmanuel Curt, premier solo Marc-Olivier de Nattes Florent Jodelet dition de l’orchestre, à Emmanuel teurs). De nombreux enregistrements David Rivière FLÛTES Philippe Pierlot, premier solo Gilles Rancitelli ASSISTANTE AUPRÈS Véronique Rougelot DU DIRECTEUR MUSICAL Krivine, directeur musical depuis sont à la disposition des mélomanes, Nicolas Vaslier Michel Moraguès HARPES Véronique Pleintel septembre 2017, les plus grands notamment un coffret de 8 CD, qui Hélène Zulke Adriana Ferreira Émilie Gastaud, premier solo RESPONSABLE DE Patrice Kirchhoff chefs se sont succédé à la tête de rassemble des enregistrements radio- SECONDS VIOLONS CLAVIERS LA BIBLIOTHÈQUE D'ORCHESTRES Florence Binder, chef d’attaque PICCOLO Franz Michel l’orchestre, lequel a également in- phoniques inédits au disque et retrace Laurent Manaud-Pallas, Hubert de Villèle Maud Rolland CHEFS ASSISTANTS vité les solistes les plus prestigieux. l’histoire de l’Orchestre National. Ré- chef d’attaque HAUTBOIS Felix Mildenberger BIBLIOTHÉCAIRES Cécile Goudal L’Orchestre National de France cemment, dans le mythique Studio Constantin Bobesco Nora Cismondi, premier solo Jesko Sirvend Susie Martin Nguyen Nguyen Huu Mathilde Lebert, premier solo donne en moyenne 70 concerts par 104, l’orchestre a enregistré la mu- Gaétan Biron Nancy Andelfinger DÉLÉGUÉE À LA PRODUCTION an à Paris, à l’Auditorium de Radio sique du film de Luc Besson, Valérian. Laurence del Vescovo Pascal Saumon MUSICALE ET À LA PLANIFICATION 14 You-Jung Han Jeanne Pariente 15 COR ANGLAIS France, sa résidence principale de- Young-Eun Koo Laurent Decker RESPONSABLE DES puis novembre 2014, et au cours de Benjamin Estienne Claudine Garçon CLARINETTES DISPOSITIFS MUSICAUX Margaux François tournées en France et à l’étranger. Le Claire Hazera-Morand Patrick Messina, premier solo Christelle Pochet ADMINISTRATION DU PARC National conserve un lien d’affinité Ji-Hwan Park Song INSTRUMENTAL Anne Porquet PETITE CLARINETTE avec le Théâtre des Champs-Élysées Philippe Pouvereau Jessica Bessac Élisabeth Fouquet où il se produit néanmoins chaque Bertrand Walter CLARINETTE BASSE RESPONSABLE DU PARC INSTRUMENTAL Rieho Yu année. Il propose par ailleurs, de- Renaud Guy-Rousseau Patrice Thomas puis quinze ans, un projet pédago- ALTOS Nicolas Bône, premier solo BASSONS Philippe Hanon, premier solo gique qui s’adresse à la fois aux Allan Swieton, premier solo Frédéric Durand musiciens amateurs, aux familles Teodor Coman Elisabeth Kissel Corentin Bordelot et aux scolaires en sillonnant les Cyril Bouffyesse écoles, de la maternelle à l’universi- Julien Barbe Emmanuel Blanc té, pour éclairer et toucher les jeunes Adeliya Chamrina Christine Jaboulay
L'ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE EMMANUEL KRIVINE, DIRECTEUR MUSICAL © RADIO FRANCE / C. ABRA MOWITZ 16 17
C’EST BIENTÔT NOËL ! LA BOITE À QUIZ MUSIQUE CL ASSIQUE DE FR ANCE MUSIQUE 18 19 PRÉSIDENTE-DIRECTRICE GÉNÉRALE DE RADIO FRANCE SIBYLE VEIL DIRECTION DE LA MUSIQUE ET DE LA CRÉATION DIRECTEUR MICHEL ORIER DIRECTRICE ADJOINTE FRANÇOISE DEMARIA SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DENIS BRETIN + de 700 questions… pour apprendre PROGRAMME DE SALLE en s’amusant ! COORDINATION ÉDITORIALE CAMILLE GRABOWSKI SECRÉTAIRE DE RÉDACTION CHRISTIAN WASSELIN Disponible en magasin au prix de 20,90 euros GRAPHISME HIND MEZIANE-MAVOUNGOU ISBN : 978-2-501-08677-6 RÉALISATION PHILIPPE PAUL LOUMIET PHOTO COUVERTURE : ALEXANDRE DESPLAT ©BRIGITTE LACOMBE Commandez-la dès maintenant sur editions.radiofrance.fr DESSIN : © FRANÇOIS OLISLAEGER IMPRESSION REPROGRAPHIE RADIO FRANCE + 7 webradios sur francemusique.fr
PROCHAINS CONCERTS saison 2018/2019 SAMEDI 8 DÉCEMBRE 17H (à partir de 7 ans) MERCREDI 12 DÉCEMBRE 20H AUDITORIUM DE RADIO FRANCE STUDIO 104 MUSIQUES DES FILMS WOLFGANG AMADEUS MOZART Valérian et la cité des mille planètes Quatuor à cordes K458 "La Chasse" Twilight 2 : la Tentation DIMITRI CHOSTAKOVITCH Girl with a Pearl Herring Quatuor à cordes no2 opus 68 The King's Speech The Grand Budapest Hotel MAURICE RAVEL Shape of Water Quatuor à cordes Harry Potter et les reliques de la mort QUATUOR JERUSALEM ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE ALEXANDRE DESPLAT présentation et direction VENDREDI 14 DÉCEMBRE 20H THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES MARDI 11 DÉCEMBRE 20H HECTOR BERLIOZ STUDIO 104 L'Enfance du Christ JOSEPH HAYDN Quatuor à cordes op. 76 no1 STÉPHANIE D'OUSTRAC mezzo-soprano (Marie) CLAUDE DEBUSSY BERNARD RICHTER Quatuor à cordes ténor (Un Centurion, Le Narrateur) LUDWIG VAN BEETHOVEN EDWIN CROSSLEY-MERCER Quatuor à cordes no10 « Les harpes » baryton (Joseph, Polydorus) NICOLAS TESTÉ QUATUOR JERUSALEM baryton-basse (Hérode, Le Père de famille) CHŒUR DE RADIO FRANCE MARIA FÖRSTRÖM chef de chœur ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE EMMANUEL KRIVINE direction Coproduction Radio France / Théâtre des Champs-Élysées 01 56 40 15 16 MAISONDELARADIO.FR
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