Pakistan: Lashkar-e-Islam - Recherche rapide de l'analyse-pays - Berne, 22 janvier 2018 - Organisation suisse d'aide aux ...

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Pakistan: Lashkar-e-Islam
Recherche rapide de l’analyse-pays

Berne, 22 janvier 2018
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Organisation suisse d’aide aux réfugiés OSAR
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© 2018 Organisation suisse d’aide aux réfugiés OSAR, Berne
Copies et impressions autorisées sous réserve de la mention de la source.
1        Introduction
Le présent document a été rédigé par l’analyse-pays de l’Organisation suisse d’aide aux ré-
fugiés (OSAR) à la suite d’une demande qui lui a été adressée. Il se penche sur les questions
suivantes:

    1. Le groupe armé Laskhar-e-Islam est-il actif en dehors de l’Agence de Khyber (Fede-
       rally Administered Tribal Areas (FATA), nord-ouest du Pakistan)?

    2. Dans quelle mesure le groupe Laskhar-e-Islam exerce-t-il son influence dans les ré-
       gions du pays en dehors de l’Agence de Khyber?

    3. Dans quelle mesure l’État pakistanais lutte-t-il contre le groupe Lashkar-e-Islam?

Pour répondre à ces questions, l’analyse-pays de l’OSAR s’est fondée sur des sources ac-
cessibles publiquement et disponibles dans les délais impartis (recherche rapide) ainsi que
sur des renseignements d’une personne experte.

2        Lashkar-e-Islam et les talibans pakistanais
         (TTP)
En mars 2015, fusion de Lashkar-e-Islam avec les talibans pakistanais (TTP). Selon le
Long War Journal (12 mars 2015) et l'EASO (août 2017), en mars 2015, Lashkar-e-Islam (LeI)
ainsi que d'autres groupes armés ont fusionné avec le groupe Tehrik-e-Taliban Pakistan (ta-
libans pakistanais - TTP). Le Long War Journal (12 mars 2015) indique que LeI avait déjà
coopéré avec TTP avant la fusion.

Contexte I: talibans pakistanais (TTP). Selon l'EASO (août 2017), TTP est le plus grand
groupe armé interdit qui soit actif au Pakistan. En janvier 2016, il se composait, selon cette
même source, de 35 000 volontaires et recru-e-s, la plupart des Pachtounes de la région
frontalière entre le Pakistan et l'Afghanistan. Le groupe est étroitement associé aux groupes
sectaires deobandi tels que Lashkar-e-Jhangvi et Ah-le Sunnat Wal Jama'at.

Contexte II: Fragmentation et affaiblissement des talibans pakistanais (TTP) depuis
2014, en partie à cause de l'opération militaire au Waziristan du Nord; regroupement
par fusion avec LeI et d'autres groupes depuis 2015; base en Af ghanistan. Après s’être
fragmenté, selon l'EASO (août 2017), en plusieurs groupes dissidents depuis 2014, notam-
ment sous la pression de l'opération militaire pakistanaise dans le W aziristan du Nord (FATA),
TTP s'est reconstitué depuis mars 2015 en fusionna nt avec LeI et d'autres groupes.

Attentats commis par TTP, Lel et d'autres groupes en 2016 et 2017 . Selon le Pakistan
Institute for Peace Studies (PIPS) (6 janvier 2018), TTP, ses groupes dissidents, Lashkar-e-
Islam et les groupes et sympathisants associés à «l'État islamique» auto-proclamé/Daesh
sont responsables de 58 pourcents des 370 attentats commis dans tout le pays en 2017. 604

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personnes ont été tuées et 1347 blessées lors de ces attaqu es. Les sources dont dispose
l’OSAR ne permettent pas de conclure quelles attaques et activités en 2017 relèvent de la
responsabilité de TTP dans son ensemble, de LeI ou d'autres sous -groupes de TTP. Selon
PIPS (10 janvier 2017), ces mêmes groupes ont commis 62 pourcents de tous les attentats à
l'échelle nationale en 2016. Au moins 640 personnes ont été tuées et 1216 blessées. 18 des
attaques commises dans l'Agence de Khyber et dans la région autour de Peshawar, la capi-
tale de la province de Khyber Pakhtunkhwa (KP), ont été perpétrées par LeI.

Lashkar-e-Islam est principalement actif dans l'Agence de Khyber. Le groupe armé
Lashkar-e-Islam (LeI) est actif dans l'Agence de Khyber (Federally Administered Tribal Agen-
cies – FATA) dans le nord-ouest du Pakistan, selon l'EASO (août 2017). Il a été dé claré illégal
par le gouvernement pakistanais en 2008. Selon les informations fournies par e -mail le 18
janvier 2018 à l'OSAR par une personne de contact au bénéfice d’une expertise sur les
groupes armés pakistanais, LeI continue d'être présent dans la par tie centrale des FATA et
dans la province afghane de Nangarhar et y représente une menace pour les chiites et les
Barelvis.

3        Portée
Large portée de TTP, de Lashkar-e-Islam et d'autres groupes associés; attentats pos-
sibles dans d'autres parties du pays. Selon Irfanudin, Senior Security Analyst au FATA
Research Centre (cité par le Daily Times, 16 janvier 2018), l'augmentation des attentats com-
mis par des groupes armés dans les FATA en 2017 par rapport à 2016 illustre la menace
croissante que représente l'alliance de TTP, de Lashkar -e-Islam et d'autres groupes associés
depuis que ceux-ci ont restauré leurs réseaux en Afghanistan. Ils seraient en mesure de
déclencher une vague de violence massive dans les FATA et dans d'autres régions du Pakis-
tan.

Attentats commis par le TTP en 2016 dans les FATA, le KP et à Karachi. Depuis les
provinces afghanes de Kunar, Nuristan, Paktika, Gardaiz, Nangarhar et Paktia, TTP mène
des attaques transfrontalières contre des cibles au Pakistan, selon l'EASO (août 2017). En
2016, le groupe a visé des cibles dans les FATA, le PK et à Karachi, la capitale de la province
du Sindh.

Le réseau d'informateurs et d'engagés de TTP va bien au -delà des FATA. Selon les indi-
cations fournies par e-mail à l'OSAR le 18 janvier 2018 par la personne de contact au bénéfice
d’une expertise sur les groupes armés pakistanais , le réseau d'informateurs et de personnes
engagées pour TTP va bien au-delà des FATA. Ainsi, depuis longtemps déjà, des crimes de
représailles ont été commis en dehors des FATA, y compris à Karachi.

Le Cachemire et l'Inde, un nouveau centre d'intérêt de TTP; possibles lie ns entre TTP
et l'armée pakistanaise. Selon Arif Jamal, un scientifique travaillant aux Etats -Unis qui s'est
spécialisé sur les groupes islamistes extrémistes, cité par l'EASO (août 2017), la récente
décision de TTP de se concentrer sur le Jammu-et-Cachemire confirme qu'il existe des liens
entre TTP et l'armée pakistanaise. La décision montre que l'armée pakistanaise est en train
de réactiver TTP et d'autres groupes deobandi pour le Jihad au Cachemire et en Inde.

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Liens étroits entre TTP et les talibans du Pendjab. Selon l'EASO (août 2017), les talibans
du Pendjab, un réseau informel de membres de groupes armés interdits, principalement des
groupes sectaires de la province du Pendjab qui s'étaient auparavant concentrés sur le sou-
lèvement au Cachemire, ont développé des liens étroits avec TTP. Les talibans du Penjab
comprennent principalement des membres de Lashkar-e-Jhangvi, de Sipah-e-Sahaba Pakis-
tan et de Jayesh-e-Muhammad ainsi que de leurs groupes dissidents.

Karachi, zone de repli et source de fonds pour les groupes armés. Comme l'explique
l'OSAR dans un reseignement datant du 2 mai 2016, Karachi représente une zone de repli et
une source de fonds pour les groupes armés, y compris pour TTP, Lashkar-e-Jhangvi, Sipah-
e-Sahaba Pakistan, Jundullah, Jaish-e-Mohammad, Sunni Tehreek et Sipah-e-Muhammad
Pakistan. Certains d’entre eux contrôlent même des parties de la ville. L e reseignement de
l'OSAR cite des rapports faisant état de recrutements et d'attaques en 2016 à Karachi de la
part de ces groupes.

4        Lutte menée par l’État pakistanais
LeI et TTP dans la ligne de mire des forces de sécurité pakistanaises . Selon les indica-
tions fournies par e-mail à l'OSAR le 18 janvier 2018 par la personne de contact au bénéfice
d’une expertise sur les groupes armés pakistana is, LeI est dans la ligne de mire des forces
de sécurité pakistanaises en raison de ses liens avec TTP et de leur fusion. Lel est d'ailleurs
combattu militairement par les forces de sécurité pakistanaises.

L'État combat à peine les «bons» djihadistes et les «mauvais» djihadistes qu'à moitié.
Selon l'ICG (30 mai 2016), le national action plan adopté après l'attaque perpétrée contre
une école de l'armée à Peshawar en décembre 2014 vise à rendre tous les groupes dji-
hadistes inoffensifs par la mise en œuvre de mesures légales. Cependant, l'État pakistanais
continue de faire la distinction entre les «bons» djihadistes, qui, à ses yeux, poursuivent des
objectifs stratégiques en Inde et en Afghanistan, et les «mauvais» djihadistes, qui ciblent les
forces de sécurité pakistanaises et les citoyen-ne-s pakistanais-es. Les premiers ne seraient
pas persécutés par les forces de sécurité de l' État, mais au contraire soutenus. Par ailleurs,
l'État traiterait également les «mauvais» djihadistes comme des alliés lorsque ce soutien ser-
virait un but stratégique ou tactique.

La lutte purement militaire contre les «mauvais» djihadistes renforce les conditions
propices à la progression des groupes extrémistes. Selon l’ICG (30 mai 2016), la lutte
purement militaire contre les «mauvais» djihadistes sape l'État de droit et la gestion de l'État
et renforce ainsi les conditions propices à la progression des groupes extrémistes.

5        Sources
Daily Times, 16 janvier 2018:

        «KHYBER AGENCY: Terror incidents in Federally Administered Tribal Areas (FATA)
        surged by 16 percent in 2017 as compared to 2016, said an annual security report report

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issued by the FATA Research Centre. A total of 324 violent incidents – including 153 terror-
        ism and 171 counter- terrorism actions – were recorded during 2017, which marked a 16 per-
        cent increase in terrorism incidents, compared to the last year. (…)

        According to Irfanudin, senior security analyst at FATA Research Centre, Islamabad, the
        recent surge in terrorist attacks in FATA illustrates the growing threat of terrorists after
        re-establishing their networks inside Afghanistan. “IS-K has already established new bases
        in Jawzjan, Faryab, Balkh, Kunduz, Takar, Badkhshan, Nuristan, Kunar, Nangarhar, Paktia,
        Khosht and Paktika provinces of Afghanistan. To further entrench its network, IS -K is offering
        $1,000 for fresh recruits and disgruntled Taliban fighters, particularly in areas close to the
        North Waziristan, Kurram and Khyber Agencies of FATA which has created ne w threats for
        FATA region.” says Irfan. “The new alliance of IS-K with Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP),
        Lashkar-e-Islam (LI), and Jamat-ul-Ahrar (TTP-JuA), currently stationed inside Afghani-
        stan has further compounded these threats and may trigger a massi ve wave violence not
        only FATA but also in other parts of Pakistan,” said Irfan. » Source: Daily Times, Pakistan:
        FATA witnesses 16pc surge in terror incidents: report, 16 janvier 2018: https://dai-
        lytimes.com.pk/181788/fata-witnesses-16pc-surge-terror-incidents-report/.

EASO, août 2017:

        «Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP)

        The TTP, also known as the Pakistani Taliban, is the largest banned militant group active
        in Pakistan. It was founded in 2007 as a loose formation of Deobandi groupings chiefly oper-
        ating in the Pakistani border area with Afghanistan. The initial objectives of the organisation
        were the implementation of sharia law and the ousting of coalition forc es from Afghanistan.
        The group is banned by the Pakistan Government. It was published in January 2016 that the
        TTP consist of 35 000 core volunteer and conscript fighters. These militants are mostly
        Pashtun originating from the border zone between Pakistan and Afghanistan. The TTP
        mostly operates from provinces of Kunar, Nuristan, Paktika, Gardaiz, Nangarhar and Pak-
        tia in Afghanistan to launch cross-border attacks inside Pakistan. The TTP finances its
        activities through extortion and smuggling. The TTP has strong ties with sectarian Deobandi
        organisations such as LeJ and Ah-le Sunnat Wal Jama’at. Arif Jamal, a US-based scholar
        on Islamic extremist groups states that links between the TTP and the Pakistan Army are
        confirmed through the TTP’s recent decision to focus on Kashmir and Jammu, which
        ‘shows that the Pakistan Army is again activating the TTP and other Deobandi groups in
        Kashmir and India for jihad’. On 1 November 2013, the official TTP leader Hakimullah
        Mehsud was killed by a drone-attack in North Waziristan. The nomination of hardliner Mullah
        Fazlullah as his successor was considered a rejection of possible peace talks with the Pakistani
        authorities. Under the strain of military operations in North Waziristan in 2014, the rise of
        the Islamic State (IS) and tensions within the group over the leadership of Fazlullah, the
        TTP split into different factions. Bill Roggio, Managing Editor of The Long War Journal,
        reported that the TTP has attempted to reunite the various factions. In March 2015, JuA
        rejoined the TTP but operates with a degree of autonomy. In the same month Lashkar -e-
        Islam (LI) merged with the TTP. In May 2015, three groups under the leadership of al -
        Qaeda leader Matiur Rehman merged with the TTP. In February 2017, the Mehsud division
        rejoined the TTP, after it split from it in 2014.

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In December 2014, the TTP claimed responsibility for the Peshawar school attack which
        killed 145 people. A spokesman said it was in retaliation for the ongoing army campaign
        in North Waziristan. In 2016, according to the Pakistani Institute for Peace Studies (PIPS),
        the TTP was responsible for 106 terrorist attacks, compared to 2012 in 2015. The terrorist
        attacks remained concentrated in the FATA, KP and Karachi in 2016. In comparison, the
        Pakistani Institute for Conflict and Security Studies (PICSS) reported that the group:

        ‘claimed that during the year it has conducted 117 attacks against Pakistani security forces,
        which include five suicide bombings, 24 IED attacks 39 targeted attacks and 12 am bushes.
        However, when PICSS counter checked its claims, many were disputed and claimed by other
        militant groups as well. (…) If one believes TTP’s own annual ‘progress report’, the group
        failed to carry out even a single attack in Punjab, Federal Capital, Azad Kashmir or Gilgit-
        Baltistan. It remained mainly focused on KPK with some attacks in Balochistan and few
        in Sindh. About half of its ‘claimed’ attacks took place in KPK’. The same report concluded
        that ‘[d]espite its weakness and depleted operational c apabilities, the group still poses
        significant threat to Pakistan’. (…)

        The Punjabi Taliban

        The Punjabi Taliban is a network consisting of a loose conglomeration of members of
        banned militant outfits of Punjabi origin, mostly sectarian and previously Kashm ir insur-
        gency focused, who have developed strong links with the TTP. The major factions of this
        network include operatives from Lashkar-e-Jhangvi (LeJ), Sipahe Sahaba Pakistan (SSP)
        and Jayesh-e-Muhammad (JeM) and their splinter groups. (…)

        Lashkar-e-Islam (LI)

        LI is a small outfit active in the Khyber Agency of the FATA. LI was banned in June 2008
        by the Pakistan Government. Pakistani military operations in 2014 seem to have crippled
        the group’s operational capabilities in Khyber Agency. As a result, membe rs of LI relo-
        cated to Afghanistan. Many LI commanders have been killed by US drone strikes in the tribal
        areas. In 2015, LI announced its merger into the TTP. It has been reported that the leader
        of LI, Mangal Bagh, was killed by a drone attack in Afghanis tan in the summer of 2016. But
        according to Abdullah Khan, Managing Director of PICSS, it is not clear whether Mangal Bagh
        was killed in that drone attack. He mentioned that many militants of LI fled to Afghanistan. In
        2016, LI carried out 18 terrorist attacks in Khyber Agency and the areas surrounding
        Peshawar.» Source: EASO, Pakistan Security Situation, août 2017, p. 21-22, 24, 28-29:
        www.ecoi.net/en/file/local/1405422/90_1502086047_201708 -easo-pakistansecuritysitua-
        tion2017.pdf.

International Crisis Group, 30 mai 2016:

        «After the December 2014 attack on the Peshawar Army Public School by a Pakistani Taliban
        faction that killed over 150, mostly children, the civilian and military leadership vowed to elim-
        inate all extremist groups. Yet, the core goal of the counterterrorism N ational Action Plan (NAP)
        it developed – to end distinctions between “good” jihadists, those perceived to promote
        strategic objectives in India and Afghanistan, and “ bad” jihadists, those that target the
        security forces and other Pakistanis – appears to have fallen by the wayside. (…)

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The twenty-point NAP for countering terrorism, devised after the 2014 Peshawar attack,
        called for implementing existing laws and constitutional bars, including preventing
        banned organisations from operating and/or regrouping under new names; preventing
        terrorist funding; dismantling terrorist communication networks; prohibiting private mi-
        litias; acting against sectarian organisations; countering hate speech and the dissemi-
        nation of hate literature; and regulating the madrasa s ector. At its core, it was meant to
        end distinctions between “good” jihadists, who promote the state’s interests, and “bad”
        jihadists, who attack the state. Southern Punjab embodies the objective’s failure. (…)

        The federal and Punjab governments have taken action against “bad” jihadists, those
        who attack state institutions and personnel, including through raids, arrests and even
        extrajudicial killings. Yet, when they serve a strategic or tactical purpose, they ca n be
        treated as allies. For instance, a prominent LeJ operative, Muawiya Asmatullah, was released
        after he reportedly pledged to abandon violence in Pakistan, while confining “our (LeJ’s) prac-
        tical jihadi role to Afghanistan”. A resident of Vehari in southern Punjab, he is believed to have
        been the mastermind of some of the most high -profile terrorist attacks in Islamabad, Rawal-
        pindi, Lahore and Peshawar since 2008. (…)

        The arrests of LeJ operatives in Punjab have, moreover, been “sporadic” and “in patches”,
        which gives “the appearance of doing something”, according to a retired senior counter -terror-
        ism official. The identities of those arrested are seldom known, and there is little information
        about criminal proceedings, provoking speculation that many may have been or will eventually
        be released, due in large part to a failing criminal justice system with a woefully low conviction
        rate that undermines efforts, even if sincere, to bring jihadists to justice. An overly militarised
        response, including extrajudicial killings (see below), moreover, undermines rule -of-law and
        provides grist for the jihadists’ propaganda mill. (…)

        Post-NAP security efforts to counter southern Punjab’s violent sectarian groups are still more
        of a “pruning” exercise than a comprehensive crackdown. Continued state sponsorship remains
        a source of empowerment for groups that fall under the category of “good” jihadists, such as
        the Jaish, which has extensive networks across the province. A prominent expert on Pakistan’s
        sectarian extremism rightly noted: “Once you decide to support jihadis you have to roll back
        the writ of the state in order to allow them space to operate”. Selective counter-terrorism can
        have limited results at best, while a militarised approach, based on lethal force, to tackle
        the “bad” jihadists such as LeJ will further undermine rule -of-law and governance, ag-
        gravating the conditions in which extremism thrives. » Source: International Crisis Group,
        Pakistan’s Jihadist Heartland: Southern Punjab , 30 mai 2016, p. i, 16-18, 23: www.crisis-
        group.org/asia/south-asia/pakistan/pakistan-s-jihadist-heartland-southern-punjab.

Long W ar Journal, 12 mars 2015:

        «Two Taliban groups that had split last year over a leadership dispute, and the Lashkar -
        e-Islam, another jihadist group that operates in the tribal areas, have united and re -
        formed the Movement of the Taliban in Pakistan. The announcement of the re-unification of
        the two large factions of the jihadist group, one led by Omar Khalid Khorasani and the other
        by Mullah Fazlullah, and the merger with Lashkar-e-Islam was announced today by Ihsanul-
        lah Ihsan, the spokesman for one of the factions, which is known as Jamaat -ul-Ahrar. “We
        congratulate the Ummat-e-Muslima [the Muslim community] in common and especially the Mu-
        jahideen of Pakistan for the coalition of strong Jihadi groups, Tehreek -e-Taliban [Movement of

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the Taliban] Pakistan Jamaat ul Ahrar, Tehreek-e-Lashkar-e-Islam and Tehreek-e-Taliban on
        one name Tehreek-e-Taliban Pakistan against the Taghooti [satanic], Infidel, De mocratic,
        unIslamic system and the Na-Pak Murtad [a Muslim who rejects Islam] Army,” Ihsan said. (…)

        Lashkar-e-Islam’s merger with the Movement of the Taliban in Pakistan is unsurprising,
        as the Khyber-based group which also fights in Afghanistan has alli ed with the Taliban
        in the past.» Source: Long War Journal, Pakistani jihadist groups, Lashkar -i-Islam merge into
        the Movement of the Taliban in Pakistan, 12 mars 2015:
        www.longwarjournal.org/archives/2015/03/pakistani -jihadist-groups-lashkar-i-islam-merge-
        into-the-movement-of-the-taliban-in-pakistan.php.

OSAR, 2 mai 2016:

        «Karachi comme zone de repli des groupes d’opposition armés . La ville de Karachi est,
        en raison de l’absence de légalité, une importante zone de repli et une source de revenus
        pour les groupes d’opposition armés (…). Les plus importants d’entre eux qui sont présents
        à Karachi sont les Talibans pakistanais, Lashkar-e-Jhangvi, Sipah-e-Sahaba Pakistan,
        Jundullah, Jaish-e-Mohammad, Sunni Tehreek et Sipah-e-Muhammad Pakistan. Certains
        de ces groupes ont même réussi à prendre le contrôle sur des parties de la ville . Depuis
        2007 et le début de l’intensification des opérations de l’armée pakistanaise dans les zones
        tribales, de grands groupes d’IDPs pachtounes se sont installés à Karachi. Des combattants
        talibans sont venus avec eux et se sont installés durablement à Karachi. Là, ils sont à l’abri
        des attaques de drones et peuvent se procurer les fonds nécessaires pour financer leurs
        opérations. Comme déjà mentionné dans la section 2.1, des dirigeants et membres des
        «bons» Talibans ont entre autres pu s’installer à Karachi notamment peu avant le début de
        l’opération Zarb-e-Azb en 2014.

        Recrutement de combattants parmi les Pachtounes par les groupes d’opposition armés
        à Karachi. Une étude du chercheur sur l’Asie du Sud Laur ent Gayer publiée en 2014
        mentionne deux cas exemplaires de Pachtounes de Karachi, lesquels ont été recrutés
        par des groupes d’opposition armés pour le «jihad» dans les FATA et en Afghanistan.
        (…) Des groupes d’opposition armés, y compris les Talibans paki stanais, demeurent pré-
        sents et actifs à Karachi. (…) En mai et septembre 2015, les médias ont rapporté l’exis-
        tence actuelle de cellules dormantes de groupes d’opposition armés à Karachi. Le 20
        avril 2016, huit membres du groupe Jamaat-ul-Ahrar appartenant aux Talibans pakista-
        nais ont abattu depuis des motos sept policiers qui protégeaient une équipe de vaccina-
        tion contre la polio dans le quartier d’Orangi Town. Le 10 avril 2016, les autorités avaient
        déjà émis une alerte terroriste pour Karachi .» Source: OSAR, Pakistan: situation au Wazi-
        ristan du Nord et à Karachi, Renseignement, 2 mai 2016, p. 9-11: www.osar.ch/assets/herkun-
        ftslaender/mittlerer-osten-zentralasien/pakistan/160502-pak-nordwasiristan-und-karachi-f.pdf.

PIPS, 6 janvier 2018:

        «As many as 213 of the total 370 reported attacks, or about 58 percent, were perpetrated
        by the Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), its splinter groups mainly Jamaatul Ahrar and
        other militant groups with similar objectives such as local Taliban groups in FATA and
        Khyber Pakhtunkhwa (KP), Lashkar-e-Islam, and ISIS-affiliates and supporters. These
        attacks killed 604 people and injured 1,374 others. » Source: Pakistan Institute for Peace
        Studies (PIPS), Pakistan Security Report 2017, Overview, 6 janvier 2018, p. 19:

Pakistan: Lashkar-e-Islam – 22 janvier 2018                                               Page 9 de 10
www.pakpips.com/web/wp-content/uploads/2018/01/sr2017-overview.pdf.

PIPS, 10 janvier 2017:

        «The Pakistani Taliban, mainly the Tehreek -e-Taliban Pakistan (TTP) and affiliated local
        Taliban groups, or other groups with similar objectives such as Jamaatul Ahrar , Khyber-
        Agency based Lashkar-e-Islam, Said Sajna group, and ISIS affiliates/supporters, etc.,
        carried out more than 62 percent (276) of all the 441 reported terrorist attacks in 2016.
        At least, 640 people were killed and another 1,216 injured in these att acks. (…)

        Lashkar-e-Islam

        The network of outlawed Lashkar-e-Islam (LI) has been badly damaged during military opera-
        tions in Khyber Agency and many of its members have flown into Afghanistan, where report-
        edly, they have joined Islamic State Khorasan chapter . Its head Mangal Bagh was killed in a
        drone attack in Afghanistan, but its terrorist operations are still continuing in Khyber
        Agency and adjoining settled areas of KP. In 2016, it has launched 18 attacks in Khyber
        Agency and suburbs of Peshawar. (…)

        As many 24 incidences of military operation in FATA claimed in all 222 lives – 218 militants, 4
        civilians – and wounded 22 others. Most of these strikes (12) in FATA targeted the TTP and
        Lashkar-e- Islam militants in Khyber Agency killing 106 militants. » Source: Pakistan Insti-
        tute for Peace Studies (PIPS), Pakistan Security Report 2016, 10 janvier 2017, p. 12, 68, 80:
        https://pakpips.com/web/wp-content/uploads/2017/11/sr2016.pdf.

Pakistan: Lashkar-e-Islam – 22 janvier 2018                                              Page 10 de 10
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