Plan communal des énergies de Domdidier - complément - Commune de Belmont-Broye
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Commune de Belmont-Broye
Plan communal des énergies de Domdidier
- complément -
Vincent Murith / La Liberté
avril 2018
Mandataire :
André Lehmann
Effiteam, Rue Jean Prouvé 14, 1762 Givisiez
Tél : 026 470 1400 Fax : 026 470 1404
andre.lehmann@effiteam.ch
Plan communal des énergies du secteur de Domdidier - complément
Table des matières
1 Introduction .................................................................................................................... 3
2 Profil énergétique ........................................................................................................... 4
Ressources ............................................................................................................. 4
2.1.1 Bois.................................................................................................................. 4
2.1.2 Eolien ............................................................................................................... 5
2.1.3 Gaz .................................................................................................................. 5
2.1.4 Biogaz .............................................................................................................. 6
2.1.5 Solaire .............................................................................................................. 7
2.1.6 Hydraulique .....................................................................................................10
2.1.7 Géothermie .....................................................................................................10
2.1.8 Valorisation des déchets .................................................................................11
2.1.9 Eaux usées......................................................................................................11
Consommation.......................................................................................................12
2.2.1 Infrastructures communales ............................................................................12
2.2.2 Ensemble du territoire communal ...................................................................14
3 Bilan ..............................................................................................................................20
Chaleur ..................................................................................................................20
Electricité ...............................................................................................................21
Flux énergétiques ...................................................................................................22
4 Plan d’actions ...............................................................................................................24
5 Conclusion ....................................................................................................................26
6 Approbation ..................................................................................................................26
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Plan communal des énergies du secteur de Domdidier - complément 1 Introduction Un plan communal des énergies (PCEn) a été établi pour l’ancienne commune de Domdidier en 2009. Dans le but de renforcer son utilité, ce document complète l’original avec quelques éléments supplémentaires : • Identification de l’utilisation et du potentiel d’énergie renouvelable ; • Analyse de la consommation d’énergie sur le territoire. Ces éléments permettront de mieux poser les objectifs énergétiques de Belmont-Broye pour ce secteur, avec en particulier un plan d’actions spécifique au secteur détaillé au chapitre 4. Version 2018-04-19 Page 3/26
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2 Profil énergétique
Ressources
2.1.1 Bois
Sur les 117 ha de surfaces boisées, composées à 45% de résineux1, 25% sont en mains
privées. L’accroissement moyen est d’environ 6m3/ha/an.
Les résineux peuvent être exploités en moyenne à 70% comme bois de service, part qui
tombe à 10% dans le cas des feuillus2.
Les privés valorisent environ 20% de leur potentiel, soit 22 m3/an comme bois de chauffage.
La commune valorise tout son potentiel, soit 330 m3/an.
Figure 1 : Forêts sur le territoire du secteur de Domdidier. Source: map.geo.admin.ch
Globalement, la part énergétique exploitée représente environ 900 MWh/an. Une pleine
valorisation permettrait d’augmenter un peu cette valeur, à environ 1100 MWh/an.
1
Valeur moyenne pour la nouvelle commune de Belmont-Broye
2
Source : Pierre-Alain Crausaz, Forestier de Triage
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2.1.2 Eolien
Le potentiel éolien est nul dans le secteur, vu qu’il n’y a aucune éolienne construite et que le
secteur n’y a pas été retenu dans le plan directeur cantonal actuellement en consultation. Le
secteur le plus proche envisagé est celui des collines de la Sonnaz (entre Courtepin et
Belfaux).
2.1.3 Gaz
Le gaz est distribué à Domdidier par Celsius Groupe E, dans la zone industrielle et au centre
du village.
: CAD
: Gaz
Figure 2 : Réseaux de gaz et CAD, état janvier 2018. Source: https://map.celsius.ch/map/address
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2.1.4 Biogaz
Il n’y a pour l’instant aucune installation sur le territoire communal.
Le potentiel biogaz sur le territoire de Domdidier est moyen, avec environ 430 UGB3 réparti
sur 23 exploitations. Sans les cosubstrats, cela représente environ 360 MWh, ou les besoins
en chauffage pour 140 personnes habitant dans des bâtiments de performance moyenne.
Les conditions pour mettre en œuvre une installation de production de biogaz sont multiples.
La plus importante est un agriculteur responsable motivé.
2.1.4.1 Cosubstrats
Selon un premier survol, les cosubstrats locaux apparaissent intéressants :
• 3 restaurants
• Déchets verts : potentiel de 290 Tonnes/an chez les particuliers4
• 3 magasins (alimentation, boulangerie, …), intéressants pour leurs invendus
alimentaires.
Il n’est pas exclu que d’autres cosubstrats existent, mais cela demande une enquête plus
approfondie.
2.1.4.2 Secteurs favorables
On considère qu’une installation biogaz doit valoriser au moins 150 UGB5 pour être rentable.
La figure ci-dessous donne un premier aperçu des potentialités. Il n’y a qu’une zone avec du
potentiel, incluant 11 lieux de production de lisier totalisant 184 UGB dont les deux tiers sont
à l’Ouest du village. L’avantage serait de pouvoir valoriser au maximum la chaleur du
couplage-chaleur-force (en plus de l’électricité produite) avec le chauffage à distance
existant. La difficulté est dans la mise en œuvre : lieu, logistique de collecte, entreposage de
cosubstrats. Les conditions apparaissent moyennement favorables. Une étude de faisabilité
plus approfondie serait nécessaire, envisageant par exemple un raccordement sur le CAD à
l’Ouest du village.
3
Recensement 2017. Source : Service de l’agriculture cantonal.
4
Estimation de 100 kg/habitant/an
5
Source : Cours sur le biogaz agricole, Grangeneuve, novembre 2014.
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Plan communal des énergies du secteur de Domdidier - complément
CADOM
Figure 3 : Zones à potentiel de mise en oeuvre d'une installation biogaz. Le rectangle indique un territoire avec au
moins 150 UGB. Plus la zone est foncée, plus l'opportunité apparaît bonne (haute densité d'UGB). L’emplacement
de la centrale de chauffage à distance est précisée.
2.1.5 Solaire
La commune reçoit un rayonnement solaire d’environ 1300 kWh/m2/an6 sur une surface plane
bien exposée.
6
Source : http://re.jrc.ec.europa.eu/pvgis/apps4/pvest.php?lang=fr&map=europe.
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Plan communal des énergies du secteur de Domdidier - complément Figure 4 : Profil de l'horizon depuis le centre de Domdidier. L’obstacle le plus élevé ne dépasse pas 5° d’élévation. Source : http://re.jrc.ec.europa.eu/pvgis/apps4/PVcalc.php. La majorité des toits inclinés sont avec des pans principaux orientés Nord-Ouest / Sud-Est, ce qui implique une perte respective par rapport à une orientation Sud de 37%, resp. 7% (Sud-Est est clairement le meilleur pan de toiture). Il y a sinon des grandes surfaces de toitures planes à potentiel intéressant, surtout dans la zone industrielle. Version 2018-04-19 Page 8/26
Plan communal des énergies du secteur de Domdidier - complément Aptitude des toitures : Figure 5 : Estimation du potentiel solaire des toitures. Source: www.toitsolaire.ch Version 2018-04-19 Page 9/26
Plan communal des énergies du secteur de Domdidier - complément Environ 15000 m2 de solaire photovoltaïque (28 installations, état 20177) et 4 installations avec solaire thermique ont déjà été réalisées. L’opportunité d’une installation thermique ou photovoltaïque doit être décidée au cas par cas, mais le potentiel est important. Dans la zone industrielle en particulier, plusieurs toits de taille importante offrent un potentiel important de production photovoltaïque8. 2.1.6 Hydraulique Tous les cours d’eau passant dans le secteur (La Broye, l’Arbogne, le Ruisseau de l’Hôpital) n’ont pratiquement pas de déclivité, le potentiel de turbinage est donc nul. 2.1.7 Géothermie L’utilisation de sondes géothermiques est déjà bien développée à Domdidier, mais une bonne partie du centre est interdite aux forages (quoique plusieurs forages aient déjà été réalisés malgré l’interdiction récente dans ce secteur, voir Figure 6). Le potentiel de développement est donc limité. 7 Source : Analyse des photos aériennes du guichet cartographique cantonal http://map.geo.fr.ch 8 Le plus grand toit permettrait à lui tout seul une production d’environ 7.5 GWh/an, soit environ 30% des besoins de tout le secteur Domdidier. Version 2018-04-19 Page 10/26
Plan communal des énergies du secteur de Domdidier - complément Figure 6 : Valorisation géothermique et zones d'exclusion, secteur Domdidier. Source: guichet cartographique cantonal http://map.geo.fr.ch/ 2.1.8 Valorisation des déchets Les déchets recyclables sont collectés à la déchetterie communale de Domdidier. Les déchets ménagers sont collectés avec une benne compacteuse au même endroit, avec une taxe au poids (30 cts/kg). 2.1.9 Eaux usées Les eaux usées sont traitées à la STEP de Domdidier. Cette STEP de petite taille (construite pour traiter 11'000 EH, avec actuellement 7000 EH raccordés) génère du biogaz, entièrement converti en chaleur pour ses propres besoins. Version 2018-04-19 Page 11/26
Plan communal des énergies du secteur de Domdidier – complément
Consommation
2.2.1 Infrastructures communales
2.2.1.1 Eclairage communal
Les routes communales sont éclairées sur 14.7 km de route, selon la Figure 7.
La consommation de 2015 (85 MWh) correspond à une performance d’environ 5.8
MWh/km/an, ce qui est presque 30% de moins que la valeur cible : la situation de l’éclairage
public est excellente.
Figure 7 : Routes avec éclairage public ( : état 2017). Source : Groupe E.
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2.2.1.2 Bâtiments communaux
Les valeurs disponibles dans Enercoach ne permettent pas pour l’instant de donner une
appréciation fiable des deux objets chauffés, soit l’école et l’abri PC.
2.2.1.3 Synthèse
La consommation électrique des objets communaux se monte à 673 MWh en 2015 (2.7% de
la consommation du secteur).
Répartition de la consommation électrique communale en
2015
Abri protection
civile
2%
Abri de protection
civile
2%
Nouvelle école
primaire Station d'épuration
3% Domdidier
Bâtiment, 4 nouv. 30%
classes + communs Réservoir
3% 3%
BEP 2 Domdidier
4% Vestiaires Football- Eclairage
public Halle des sports
Club Domdidier
13%
5% 13%
Station de pompage
6%
Figure 8 : Répartition de la consommation électrique des infrastructures communales sur Domdidier. Source:
Groupe E.
Evolution des plus gros consommateurs communaux
300000 750000
Total communal [kWh/an]
Consommation [kWh/an]
250000 700000
200000 650000
150000 600000
100000 550000
50000 500000
0 450000
2013 2014 2015
Année
Station d'épuration Domdidier Halle des sports Domdidier Eclairage public
Station de pompage Vestiaires Football-Club TOTAL
Figure 9 : Evolution de la consommation électrique des objets communaux principaux. Source: Groupe E
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Si la station d’épuration est le plus gros consommateur, il faut toutefois noter la réduction de
20% de sa consommation en 3 ans. L’éclairage public est on l’a vu très performant. La halle
de sport et les vestiaires du Football-Club seront par contre à analyser.
2.2.2 Ensemble du territoire communal
2.2.2.1 Evolution de la construction
Il y a environ 755 bâtiments utilisés pour l’habitat. La figure suivante illustre l’évolution de la
construction sur le territoire de la commune.
Villa Immeuble Maison avec usage annexe Usage mixte
500
450
400
Nombre de bâtiments
350
300
250
200
150
100
50
0
1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020
Année
Figure 10 : Evolution de la construction sur le secteur Domdidier. Source: RegBL
On remarque une part très importante du nombre de villas, ce qui induit une faiblesse
énergétique structurelle (mauvais rapport de forme des villas par rapport à des entités plus
grandes comme des immeubles). La part d’immeubles augmente légèrement depuis 2005,
mais reste proportionnellement beaucoup trop modeste.
2.2.2.2 Energies de chauffage
Les énergies utilisées dans les locaux dévolus au moins partiellement à l’habitation sont
estimées à un total de 21.2 GWh/an, dont 1.9 GWh pour l’eau chaude sanitaire. La répartition
par agent énergétique9 est la suivante (état 2016) :
9
La répartition indiquée est imprécise – plusieurs erreurs probables d’agent énergétique ont été
détectées dans le RegBL.
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Répartition des énergies de chauffage Répartition des
énergies d'ECS
1%
4%
7% Bois
4%
22% Capteur solaire 4%
13% 6%
11% Chaleur à distance
3% Électricité
Gaz 28%
43%
Mazout
52%
Pompe à chaleur
2%
Figure 11 : Répartition des énergies de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire (ECS) pour les locaux
à fonction d’habitation. Source: RegBL
La part fossile représente encore 55% des besoins en chauffage, et environ 45% des besoins
d’ECS. Ces parts peuvent toutefois être plus élevées selon l’origine de l’électricité.
Un autre élément important est de considérer cette information selon l’état de vétusté des
bâtiments, en particulier pour les bâtiments anciens :
Surface habitée selon l'année de Répartition des agents de
rénovation chauffage avant 1990
Bois
6% 1%
26% 7% Chaleur à
distance
avant 1990 19% Électricité
1990 - 2007 41% 1%
Gaz
depuis 2008
33% 66%
Mazout
Pompe à chaleur
Figure 12 : Surface habitée selon l'âge de construction ou dernière rénovation, avec répartition des agents de
chauffage pour la tranche la plus ancienne. La différentiation d’âge est selon l’apparition des normes d’isolation :
1988 est l’année de la première norme d’isolation, dès 2007 la norme SIA 380/1 ne justifie pas une rénovation
lourde tant pour l’enveloppe que pour les ouvrants (portes, fenêtres). Source : RegBL
L’âge du parc immobilier est dans la moyenne, avec 26% de surface habitée construite ou
rénovée depuis la norme de 2007. En termes de rénovation, l’accent devra être mis sur les
41% de surface qui n’ont pas été rénovés depuis 1990 :
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• Leur mise aux normes actuelles10 permettrait une réduction des besoins de chauffage
dans l’habitat de plus de 16% (2800 MWh/an) ;
• La rénovation de ces objets peut inclure le changement de l’agent énergétique
(actuellement à 66% mazout) ;
• Si on y rajoute 10% d’optimisation de fonctionnement de tous les bâtiments
existants11, soit 1144 MWh/an, on arrive à un total de 3.95 GWh/an à économiser.
La spatialisation de la consommation de chaleur permet de déterminer la densité des besoins
énergétiques des habitations ; les industries ont également été prises en compte sur la base
du registre des chaudières, donc que partiellement et de façon très approximative12. La
combinaison donne le résultat suivant :
: CAD
Figure 13 : Densité énergétique sur le territoire communal dans la zone de Domdidier, ne prenant en compte que
les habitations . Les zones en noir sont inférieures à 36 MWh/ha/an, celles dans les tons rouges sont entre 500 et
13
650 MWh/ha/an ; le minimum admis pour une énergie de réseau est de 350 MWh/ha/an. Sources : RegBL &
Celsius Groupe E pour le réseau CAD
10
Estimation d’une performance moyenne de 110 kWh/m2/an pour les bâtiments rénovés
énergétiquement, ce qui est très conservateur. Une stricte application de la norme (80 kWh/m 2/an)
conduirait à 23% de réduction des besoins (-4.1 GWh/an)
11
Estimation basée sur les résultats obtenus avec le programme energo.
12
Estimation avec l’hypothèse d’une consommation équivalente à 1500h/an à pleine charge. Les
pompes à chaleur ne font pas partie du registre des chaudières, ni les chaudières à bois de moins de
70 kW.
13
Un affinage par agent énergétique est possible, mais n’est pas produit ici pour cause de protection
de données.
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L’analyse de la figure précédente montre que Domdidier a des zones d’habitation
suffisamment denses pour justifier un chauffage à distance, et qui correspondent bien avec
l’implantation actuelle du réseau. Du point de vue énergétique, il serait cependant intéressant
de développer davantage encore les raccordements dans le secteur des Fontannettes
(secteur Est, à droite sur la Figure 13), et donc remplacer à terme une partie des
raccordements au gaz en particulier.
Il y a enfin encore un potentiel à étudier près de la STEP, qui pourrait éventuellement valoriser
les rejets de chaleur de cette dernière – mais une analyse plus poussée est requise pour
déterminer la faisabilité économique d’un CAD dans ce secteur14.
Pour ce qui est de l’industrie et des services, il n’est possible de fournir qu’une estimation
des besoins sur la base des équivalents plein temps par type d’industrie (code NOGA), sans
indication des agents énergétiques utilisés : environ 10 GWh/an.15
2.2.2.3 Electricité
Un relevé global mais précis de la consommation électrique est disponible. Totalisant 25.4
GWh/an en 2016 (valeur assez stable depuis 2010), il se répartit comme suit :
1%
8%
30% Ménages
Agriculture et horticulture
Industrie, arts et métiers
Services
2% Transports
59%
Figure 14 : Consommation électrique par secteur d'activité (2016). La consommation des ménages a augmenté
de 11% en 7 ans – mais a baissé dans le même temps de 10% par habitant, alors que les autres postes sont
restés stables. Source: groupe E
La prépondérance de la part industrielle est clairement mise en évidence.
14
De type industriel, donc davantage susceptible de voir ses besoins thermiques évoluer au cours du
temps.
15 Source : Statistique NOGA par commune à 4 digits, 2014 ;
„Energieverbrauch in der Industrie und im Dienstleistungssektor“, Bundesamt für Energie BFE, Août
2014; selon méthodologie développée et normalisée sur le canton de Fribourg ( Outils d’analyse de la
consommation énergétique communale, Étude conceptuelle , 2016, p. 7) & corrections manuelles.
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Evolution de la consommation par secteur
18000 116%
Consommation par secteur [MWh/an]
16000 114%
Consomation normalisée
14000 112%
[2009=100%]
12000 110%
10000 108%
8000 106%
6000 104%
4000 102%
2000 100%
0 98%
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Année
Habitants Agriculture Industrie Services Transports
Figure 15 : Evolution de la consommation électrique globale sur le territoire communal. Les pointes de 2010 et
2014 sont principalement dues à l’industrie. Source : Groupe E
Ici aussi on voit le rôle prépondérant de l’industrie. La baisse de consommation dans le
secteur des services passe presque inaperçu.
Evolution de la consommation par habitant (secteur ménages)
2750
2700
Consommation [kWh/an]
2650
2600
2550
2500
2450
2400
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Année
Figure 16 : Evolution de la consommation par habitant. La baisse de 220 kWh/hab/an en 7 ans est réjouissante.
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Evolution de la part renouvelable par secteur d'activité
90%
78.6% 81.1%
80% 71.3%
70%
60%
50% 45.9%
40% 35.6% 35.7%
30%
20% 11.8%
1.2% 1.0% 1.1% 2.2%
10%
0.4% 0.3% 0.1% 0.7% 1.0%
0%
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Habitants Agriculture Industrie Services Transports
Figure 17 : Part renouvelable par secteur d'activité. L'effort de l'industrie et dans une moindre mesure des services
(dont environ un tiers correspond à la Commune) depuis 2013-2014 est remarquable par rapport aux ménages.
Les transports n’ont aucune part renouvelable, mais ne représentent qu’une très faible part de la consommation.
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3 Bilan
Il est intéressant de faire le bilan production / consommation par type d’énergie.
Toutes les quantités sont en MWh/an, sauf si précisé autrement. Pour le justificatif des
chiffres, voir le chapitre concerné ci-dessus.
Chaleur
Tableau 1: Bilan Chaleur du secteur Domdidier [MWh/an]
Besoins estimés 21200
Ressources Actuelles Potentielles
Bois 90016 1100
Biogaz 0 240
Solaire 200 123517
PAC 558018 598019
Total 6680 8555
Part des besoins 32% 46% si meilleure efficience
Bilan chaleur du secteur Domdidier
60000
50000
Chaleur [MWh/an]
40000
Biogaz
30000 Bois
PAC
20000
Solaire
Manque 68% Manque 53%
10000
0
Besoins Estimés Ressources actuelles Ressources potentielles
Figure 18 : Bilan chaleur communal, avec une comparaison entre les besoins actuels (estimés) et les ressources
locales. Le traitillé horizontal inférieur indique la réduction des besoins en rénovant les objets d’avant 1990.
L’autonomie thermique sera très difficile à atteindre, pour une bonne part à cause des besoins de la zone
industrielle.
Pour augmenter la part renouvelable, les stratégies suivantes apparaissent comme les plus
appropriées :
1. Dans le cas de chauffage au mazout, le raccordement au CAD si possible, ou sinon le
remplacement par une PAC sol/eau, le bois (plaquettes ou pellets) ou éventuellement
16
La valorisation locale est d’environ 1270 MWh/an ; le bilan est quasi-équilibré
17
Hypothèses: 50% de l’ECS de tous les habitants, réalisable à 60%
18
Source : analyse du RegBL. Hypothèse de 66% de l’énergie venant de l’environnement (COP de
PAC air-eau :3 ; PAC sol-eau : 3.9 ; COP ECS : 2) et le solde d’électricité renouvelable à 100% (offre
Groupe E par défaut depuis 1.1.2017)
19
Hypothèse de progression : +10%. Une PAC ne convient qu’à un chauffage basse température.
Version 2018-04-19 Page 20/26Plan communal des énergies du secteur de Domdidier – complément
une PAC air/eau est le plus indiqué ; et si possible, quand les bâtiments sont proches,
avec un mini chauffage à distance.
2. Dans le cas de chauffage électrique, deux cas se présentent :
a. Il existe une distribution à eau. Le raccordement au CAD si possible ou une
PAC est alors la solution la plus simple, ou alors le bois si la situation le permet
(si stock de bois réalisable, plus onéreux).
b. Il n’y a pas de distribution à eau. Mettre alors l’accent sur l’isolation, puis si
possible un poêle à bois.
3. L’efficience a toujours un rôle non-négligeable à jouer dans la recherche d’un équilibre
énergétique entre production et consommation.
Electricité
Tableau 2 : Bilan électricité du secteur Domdidier [MWh/an]
Besoins actuels 25400
Ressources Actuelles Potentielles
Eolien 0 0
Biogaz 0 120
Photovoltaïque 2500 5000020
Hydraulique 0 0
STEP 0 0
Total 2500 50120
Part des besoins 10% 197%
Bilan électrique du secteur Domdidier
60000
50000
Electricité [MWh/an]
Excédent 7%
40000 STEP
Biogaz
30000 Manque 90%
Eolien
20000 PV
Hydro
10000
0
Besoins Estimés Ressources actuelles Ressources potentielles
Figure 19 : Bilan électrique sectoriel, avec une comparaison entre les besoins actuels et les ressources locales.
La ligne traitillée correspond à la production PV à installer pour couvrir les besoins thermiques restants, même en
hiver, avec des pompes à chaleur, sous réserve que les bâtiments anciens (avant 1990) aient été assainis.
Le potentiel photovoltaïque est très théorique, et poserait des problèmes de stabilité au
réseau électrique en cas d’injection de grande puissance. Le seul complément possible de
production électrique locale (infime) réside dans une installation biogaz.
20
Hypothèse : 30% des surfaces de toiture des bâtiments (90 ha en 2004) couvertes par des panneaux
Version 2018-04-19 Page 21/26Plan communal des énergies du secteur de Domdidier – complément
Mais cette analyse montre qu’il est possible d’aller beaucoup plus loin dans l’autonomie,
d’autant plus si la part d’autoconsommation est augmentée par une meilleure synchronisation
entre production et consommation d’électricité. A titre indicatif, la Figure 19 montre la
production électrique requise pour couvrir les besoins thermiques restants avec des pompes
à chaleur en bilan mensuel hivernal (pas annuel). Cela correspond bien sûr à un large excédent
en période estivale.
Flux énergétiques
Le diagramme des flux énergétiques ci-dessous donne enfin une vision synthétique des
énergies utilisées, et de leurs importances relatives.
On y voit en particulier la difficulté de remplacer le mazout par du renouvelable. En pratique,
les solutions les plus adéquates seront le CAD ou une PAC.
C’est aussi l’occasion de rappeler la part importante que prend la mobilité individuelle dans
les flux énergétiques, et l’intérêt d’une mobilité électrique alimentée avec des ressources
renouvelables, dont les pertes en exploitation sont de l’ordre de 10% au lieu des 75% des
moteurs thermiques (essence, diesel) actuellement majoritaires.
Enfin, il est intéressant de relever le quasi-équilibre entre ressources et consommation locales
– en bilan annuel. Cela montre qu’une perspective d’autonomie énergétique n’est pas si
impossible que le laisse entendre la Figure 18, mais évidemment au prix d’une mobilité
électrique, d’un développement important de la production photovoltaïque et d’un
renforcement important de l’efficience énergétique. Et il y a en plus le problème du stockage
saisonnier qui n’est pas résolu en s’appuyant majoritairement sur la production
photovoltaïque.
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Apports extérieurs :
89316 MWh/an
Consommation locale :
62640 MWh/an
Ressources locales :
56784 MWh/an
Figure 20 : Diagramme des flux énergétiques (en MWh/an) Potentiel Pertes :
dans le secteur de Domdidier. non-exploité : 33996 MWh/an
49464 MWh/an
Version 2018-04-19 Page 23/26Plan communal des énergies du secteur de Domdidier - complément 4 Plan d’actions Sur la base des éléments précédents principalement, des mesures spécifiques au secteur Domdidier ont été agendées par la commission énergie. Elles seront complétées par les mesures prises pour l’ensemble de la commune de Belmont-Broye. Version 2018-04-19 Page 24/26
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5 Conclusion
L’analyse combinée des ressources locales en parallèle avec la consommation d’énergie
montre que la transition vers l’autonomie thermique du secteur Domdidier sera difficile :
• Le développement du bois, du biogaz, et du solaire thermique ne pourra remplacer
qu’une petite partie du chauffage à mazout ;
• Les besoins thermiques devront être en priorité réduits avec des mesures d’efficacité ;
un remplacement en parallèle des chaudières à mazout par des PACs ou un
raccordement au CAD est la meilleure approche. Mais attention, le potentiel
d’expansion du CAD bois est limité.
Les besoins en électricité sont pour l’instant couverts à 10% par du photovoltaïque. C’est
malheureusement presque la seule source locale d’électricité, mais elle a largement le
potentiel de couvrir tous les besoins, au moins en bilan annuel. C’est une ressource qui serait
particulièrement adaptée pour la zone industrielle, dont les besoins sont majoritairement
diurnes.
6 Approbation
Par le plan d’actions du présent document, le Conseil communal de Belmont-Broye affirme
son engagement dans une politique énergétique active et durable. Cette démarche permettra
au secteur Domdidier de la Commune de diminuer sa consommation d’énergie fossile et
d’augmenter conjointement sa production et la part de sa consommation finale en énergie
renouvelable. La Commune sera ainsi conforme aux objectifs de la Confédération en ce qui
concerne la réduction des émissions de CO2. Par ce biais, la Commune de Belmont-Broye
souhaite également encourager ses habitants à s’engager activement et à participer aux
actions qu’elle entreprend.
Adopté par le Conseil communal de Belmont-Broye
le : ………………………………………………………………………………..
Le Syndic L’administrateur
Albert Pauchard Eric Ballaman
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