PLAN D'ACTIONS EN FAVEUR DE L'ENERGIE DURABLE (PAED) SUR LE TERRITOIRE DE GEMBLOUX - Gembloux fait sa politique locale Energie-Climat - My Covenant
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Gembloux fait sa politique locale Energie–Climat PLAN D’ACTIONS EN FAVEUR DE L’ENERGIE DURABLE (PAED) SUR LE TERRITOIRE DE GEMBLOUX Ville de Gembloux Novembre 2014 Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 1
SOMMAIRE 1. Introduction p. 3. 1.1 Le plan Energie – Climat de Gembloux, solution locale face à des enjeux planétaires p. 3. 1.2 L’énergie dans l’ADN de la Ville de Gembloux ! p. 4. 1.3 La signature de la Convention des Maires, l’engagement politique p. 4. 1.4 Les étapes de la démarche ? p. 5. 2. Gembloux et son territoire p. 6. 2.1 Superficie communale p. 6. 2.2 Population p. 6. 2.3 Etat du logement : un habitat vétuste dominé par la maison 4 façades p. 7. 2.4 Gembloux, pôle économique p. 9. 2.5 La mobilité à Gembloux p. 11. 3. Inventaire des consommations et des émissions de gaz à effet de serre p. 13. 3.1 Méthodologie p. 13. 3.2 Année de référence p. 14. 3.3 Les unités p. 14. 3.4 Volet territorial p. 15. 3.5 Volet communal p. 17. 3.6 Evolution 2006-2012 p. 18. 4. Potentiel des économies d’énergie et potentiel en énergies renouvelables sur le territoire p. 21. 4.1 Les hypothèses de travail p. 21. 4.2 Les résultats p. 22. 5. Les objectifs de réduction de la Ville de Gembloux p. 25. 6. Le Plan d’actions Energie-Climat de Gembloux p. 27. 6.1 Le plan Energie-Climat, fruit d’une concertation avec les acteurs de terrain p. 27. 6.2 Le plan d’actions p. 28. 6.3 Les 84 propositions d’actions (22 pages) p. 32. Annexes Annexe 1 : Inventaire Inventaire des consommations et des émissions de gaz à effet de serre (47 pages) Annexe 2 : Potentiel d’économies d’économies d’énergie (28 pages) Annexe 3 : Potentiel de production des énergies renouvelables (23 pages) Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 2
1 Introduction 1.1 Le plan Energie – Climat de Gembloux, solution locale face à des enjeux planétaires Devant le constat mondial des changements climatiques, et leurs effets désormais visibles à l’échelle locale, la Ville de Gembloux s’est lancée en 2013 dans la réalisation d’un plan énergie-climat. Ce plan vise d’une part un engagement politique à moyen terme dans la mise en œuvre et le suivi d’une politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) du territoire de 20% d’ici l’horizon 2020 et d’autre part à être un outil de sensibilisation des différents acteurs du territoire en vue de les mobiliser à participer à cet effort. La démarche entreprise par la Ville de Gembloux s’inscrit dans un effort collectif mondial, dans la lignée du Protocole de Kyoto et de l’objectif européen « 3 x 20 » (2008) qui vise d’ici 2020 à : Diminuer les émissions de GES de 20% Améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments de 20% Porter à 20% la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique européen Au niveau national, le Plan National Climat définit les axes stratégiques d’intervention que la Belgique doit mettre en œuvre pour relever le défi climatique. Le caractère fédéral de la Belgique implique une répartition des compétences entre les différentes autorités fédérées. Ainsi la Région wallonne a adopté en janvier 2014 le « Décret Climat » qui vise à respecter ses engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 30% d’ici 2020 et de 80 à 95% d’ici 2050 par rapport au niveau d’émission de 1990. Travaux du GIEC, Protocole de Kyoto • Mondial Paquet Energie Climat " 3 x 20" en 2020 • Européen Plan National Climat • National Décret Climat • Régional Plan Energie- Climat • Local Gembloux Figure 1 Le Plan Energie Climat: un outil de déclinaison des objectifs internationaux Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 3
1.2 L’énergie dans l’ADN de la Ville de Gembloux ! Depuis plusieurs années, la Ville de Gembloux a engagé une politique énergétique dynamique au sein de son territoire. Elle a pour cela mis en œuvre de nombreuses actions exemplaires en la matière : le projet PALME initié dès 2004 visait notamment à instaurer un cadastre et une comptabilité énergétique au sein des bâtiments communaux. Ce projet a finalement donné naissance en 2007 à la cellule énergie au sein de l’administration. Gembloux a ainsi pris part à l’action Commune Energ’Ethique en 2007 initiée par le Gouvernement wallon. Celle-ci avait pour objectif notamment d’encourager les investissements énergétiques dans les bâtiments communaux et de sensibiliser les agents communaux et les citoyens aux économies d’énergie. La Ville, au travers de son service énergie, a aussi organisé divers achats groupés à l’attention des citoyens et des entreprises pour les encourager à investir dans les énergies renouvelables, etc. Souhaitant poursuivre sur sa lancée, la Ville de Gembloux a considéré la Convention des Maires comme l’opportunité d’engager une politique globale de lutte contre le changement climatique sur son territoire. 1.3 La signature de la Convention des Maires, l’engagement politique La Convention des Maires, initiée par la Commission européenne, est un mouvement européen qui accompagne les autorités locales dans un engagement volontaire pour l’amélioration de l’efficacité énergétique du bâti et l’augmentation de l’usage des sources d’énergie renouvelable sur leur territoire. Les autorités locales sont considérées comme un acteur- acteur-clé en matière de lutte contre le réchauffement climatique puisqu’elles disposent de nombreux leviers d’action pour encourager des changements auprès des acteurs de leur territoire (citoyens, entreprises, commerces, agriculteurs, etc.) au travers de leurs compétences en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme, de développement économique, de gestion de patrimoine, etc. Le Conseil Communal de la Ville de Gembloux a adhéré à la Convention de Maires le 17 avril 2013. Par cette adhésion, la Ville de Gembloux s’engage à réduire de 20% les émissions de CO2 au sein de son territoire et à adopter dans l’année suivante un plan d’actions énergie-climat. Ce plan d’actions détaille les mesures qui seront mises en œuvre par la Ville de Gembloux et son réseau d’acteurs territoriaux en vue d’atteindre les objectifs de réduction. Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 4
1.4 Les étapes de la démarche ? Les signataires de la Convention des Maires s’engagent à suivre les étapes suivantes : Figure 2 Les étapes de la Convention des Maires La première étape consiste à élaborer un inventaire de référence référence (IRE). Ce diagnostic permet de quantifier les émissions de gaz à effet de serre imputables à la consommation d’énergie sur le territoire de la Ville durant une année de référence. Le plan d’action énergie- énergie-climat est ensuite élaboré sur la base de ce diagnostic qui permet d’identifier les principales sources d’émissions et de fixer des objectifs de réduction à l’échelle du territoire. La Convention des Maires encourage que le plan énergie-climat soit développé en étroite collaboration avec les acteurs du territoire de manière à ce qu’il s’approprie la démarche dès son commencement. Après avoir été approuvé par le Conseil communal, communal le plan est introduit auprès du bureau de la Convention des Maires pour validation. Les signataires s’engagent également à suivre et rendre des comptes de la mise en œuvre du plan tous les deux ans suivant la remise du plan. Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 5
2 Gembloux et son territoire 2.1 Superficie communale La commune de Gembloux occupe une surface de 95,35 km². km² La répartition de la surface en fonction des zones inscrites au plan de secteur est reprise dans le graphe ci-après. On peut observer que le territoire est majoritairement majoritairement couvert de zones agricoles puisqu’elles occupent 59% de la superficie communale. Les zones d’habitats utilisent 12% du territoire. 3% de la surface communale sont affectées aux activités économiques. Globalement, les surfaces artificialisées occupent 29% du territoire contre 71% de surfaces non artificialisées. Figure 3 Répartition de l’utilisation des sols selon le plan de secteur – Gembloux 2012 4,0% Zonesd'Habitat 7,9% 12,1% 3,0% Zones activités économiques Autres zones 14,2% artificialisées Zones agricoles Zones forestières 58,6% Autres zones non artificialisées Source : Fiche d’utilisation des sols – CPDT (adapté) 2.2 Population L’étude « Impacts du développement de Gembloux » réalisée par le CREAT1 en 2009 indique que le territoire de la Ville de Gembloux présente une attractivité résidentielle forte. forte En effet, le territoire connait une évolution significative du nombre d’habitants cumulée à un fort développement résidentiel au cours de ces dernières années. Cela s’explique par la localisation centrale de la commune à l’échelle de la Wallonie, par sa proximité de pôles d’attraction importants (Bruxelles, Namur et Louvain-la-Neuve) et de par la proximité de la gare. Le tableau ci-dessous reprend l’évolution du nombre d’habitants entre 2000 et 2014. 1 Centre d’Etudes en Aménagement du territoire - UCL Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 6
Tableau 1 Evolution de la population sur la commune de Gembloux Année Nombre d’habitants 2000 20.484 2006 21.964 2009 22.779 2012 24.153 2014 24.996 er Source : Statistics Belgium – Population de droit par commune au 1 janvier En 14 ans, la population gembloutoise a augmenté de 22%. 2.3 Etat du logement : un habitat vétuste dominé par la maison 4 façades En 2012, Gembloux compte 10.214 logements. logements Ces derniers sont essentiellement constitués de maisons d’habitation qui représentent 82% du parc de logement. Les immeubles à appartements composent 18% du logement sur le territoire communal. L’on constate que le logement à Gembloux ne déroge pas du standard wallon. La maison 4 façades domine l’habitat gembloutois puisqu’elle représente 36% du logement (3.717). Elle est suivie par les maisons 3 façades (28%) et les maisons 2 façades (14%). Les immeubles à appartements regroupent 18% du logement à Gembloux (1.807). Figure 4 Evolution du logement à Gembloux (2001 à 2012) 4000 3500 Maisons mitoyennes de 3000 type fermé (mitoyennes) Nombre de logements 2500 Maisons de type demi- fermé (3 façades) 2000 Maisons de type ouvert et 1500 fermes et châteaux (4 façades) 1000 Buildings et immeubles à appartements 500 Maisons de commerce 0 Source : Cadastre, DGSIE Comme on le constate sur le graphique ci-dessus, le nombre de logements gembloutois enregistre une augmentation sur les dernières années puisqu’il est passé de 8.373 en 2001 à 10.214 en 2012. Ainsi, il évolue de manière parallèle à l’accroissement de la population puisqu’il augmente de 22% entre 2001 et 2013. L’augmentation la plus forte se situe dans les immeubles à appartements où le nombre de logements a été multiplié par 2,3 en 11 ans. ans Le nombre de logements dans les maisons 3 et 4 façades évoluent respectivement de 12% et 13%. Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 7
Figure 5 Ancienneté des bâtiments répartis par type de construction – Gembloux 2012 1600 1400 Nombre de bâtiments 1200 1000 Avant 1900 800 De 1900 à 1918 600 De 1919 à 1945 400 De 1946 à 1961 200 De 1962 à 1970 0 De 1971 à 1981 Maisons Maisons de Maisons de Buildings et Après 1981 mitoyennes de type demi- type ouvert et immeubles à type fermé fermé (3 fermes et appartements (mitoyennes) façades) châteaux (4 façades) Source : Cadastre, DGSIE Le tableau ci-dessus présente le nombre de bâtiments en fonction de leur année de construction. Le territoire compte 9.747 bâtiments sur son territoire en 2012. Il met en lumière que le choix des constructions sur Gembloux a varié au cours des différentes périodes représentées. Ainsi, l’on remarque un grand intérêt pour les maisons 2 et 3 façades au début du 20ème siècle qui va ensuite 70. diminuer à la faveur des maisons 4 façades à partir des années 70 Globalement, le bâti gembloutois est relativement vétuste et il est supposé que celui-ci présente d’origine un faible niveau de performance énergétique puisque 75% du bâti a été construit avant les années 80. Or la première règlementation thermique en Wallonie date de 1985. Le graphe ci-dessous répartit les bâtiments gembloutois en fonction de leur année de construction. Figure 6 Répartition du bâti en fonction de l'année de construction 25% Avant 1945 47% De 1946 à 1981 Après 1981 28% Source : Cadastre, DGSIE Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 8
2.4 Gembloux, pôle économique Un emploi local dominé par les activités tertiaires Bien que la surface agricole occupe une place prédominante sur le territoire, Gembloux est une commune clairement tertiaire, en termes d’emploi. En 2011, la commune de Gembloux compte 710 entreprises et 1.401 entreprises indépendantes indépendantes. Ce chiffre reprend à la fois les entreprises inscrites à l’ONSS et les indépendants. Cela représente 7.228 emplois salariés au sein de la commune dont la majorité est occupée par le secteur du tertiaire (89%). Le graphe ci-après indique la proportion d’emploi par type de secteur d’activité en 2011. Figure 7 Répartition de l'emploi salarié par secteur d’activité - Gembloux 2011 1% 3% 7% Agriculture, sylviculture et pêche Industrie Construction Services 89% ème Source : Statistiques décentralisées de l’ONSS 4 trimestre 2011 – Calculs : IWEPS Le tableau ci-dessous reprend de manière détaillée la répartition de l’emploi salarié par secteur d’activité. Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 9
Figure 8 Emplois salariés répartis par secteur d'activité - Gembloux 2011 Autres services Administration Culture et sport Activité Soins, santé Tertiaire Enseignement Banques assur. Et serv. Aux entr. Transport et communication Commerce Autres industries Fabrications métalliques Papier Activité Alimentation Secondaire Minéraux non métalliques Chimie Activité Construction Primaire Agriculture, sylviculture et pêche 0 500 1000 1500 2000 2500 ème Source : Statistiques décentralisées de l’ONSS 4 trimestre 2011 – Calculs : IWEPS On observe que les fonctions tertiaires sont prédominantes sur le territoire gembloutois puisqu’elles occupent 6.453 travailleurs salariés dans 566 entreprises. Les activités de banques et assurances, services aux entreprises (dont les activités de recherche) et le commerce regroupent 57% de l’emploi local. Notons que l’enseignement occupe 971 personnes (12% de l’emploi local) dans les 31 établissements référencés. Enfin, on souligne également que 2.171 emplois relèvent de la fonction publique, soit 30% de l’emploi local. Cela s’explique par la présence de nombreux établissements administratifs, scolaires et de recherche sur le territoire. L’activité secondaire (industrie et construction) occupe 742 travailleurs répartis dans 123 établissements. Enfin, l’agriculture emploie 33 travailleurs dans 18 installations. L’information présentée ci-dessous nous intéresse dans le sens où l’intensité énergétique des activités économiques est fonction du nombre de travailleurs, du type d’activité, de l’intensité de la production. Ainsi, une activité de bureau consomme généralement moins qu’une activité de type industrielle par tête d’emploi. Les parcs d’activités économiques Le territoire de Gembloux compte la présence de 2 parcs d’activités économiques : Sauvenière et Créalys. Le parc de Sauvenière a été créé en 1964 et occupe une superficie de 104ha. Selon les données du BEP2, 105 entreprises à tendance industrielle sont implantées dans le parc et emploient 1.176 2 Bureau économique de la Province de Namur Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 10
travailleurs. Le parc est relativement bien desservi par les transports en commun : situé à 2 km de la gare de Gembloux, 2 lignes TEC le relie (ligne 32 Namur – Gembloux et ligne 148A Gembloux – Landen). D’après l’étude « Impacts du développement de Gembloux » réalisée en 2009 par le CREAT, transportss en commun pour se rendre au travail. 20% des travailleurs du parc utilisent les transport travail Le parc des Isnes (Créalys) (Créalys) a été créé en 1967 et occupe une superficie de 110ha. Selon les données du BEP, 116 entreprises sont implantées dans le parc et emploient 1.789 travailleurs. Reconnu comme parc scientifique, Créalys regroupe des entreprises particulièrement spécialisées dans les sciences du vivant, les technologies de l’information et de la communication et la gestion de la qualité. En matière d’image et d’innovation, Créalys est le premier parc wallon à bénéficier d’un certificat environnemental (ISO 14.001), 14.001) reconnaissant les efforts en matière de réduction de la consommation d’énergie, de respect de l’environnement et de qualité du cadre de travail. En termes de mobilité, mobilité d’après l’étude « Impacts du développement de Gembloux » réalisée en 2009 par le CREAT, 90% des travailleurs se rendent sur leur lieu de travail en voiture. Cette situation trouve son origine dans le fait que le parc présente une faible desserte en transport en commun. En effet les gares de Gembloux et Namur sont situées à 13km. C’est pourquoi, à l’initiative du club d’entreprise Idealys, une navette permettant d’accueillir 8 navetteurs a été mise en place depuis et vers la gare de Namur. Aujourd’hui, celle-ci est intégrée dans le réseau de la TEC. Gembloux, une ville estudiantine Par la présence de la faculté agronomique de Gembloux et de nombreuses écoles, la Ville de Gembloux représente un pôle estudiantin important. En 2009, l’étude « Impacts du développement de Gembloux » réalisée en 2009 par le CREAT dénombrait 7.230 étudiants répartis dans les 31 établissements scolaires que compte la commune depuis l’enseignement fondamental jusqu’à l’universitaire. Plus de 1.000 étudiants kottent en centre-ville ou à proximité, d’où une concentration de petits logements dans le centre. 2.5. La mobilité à Gembloux Le train Le territoire gembloutois compte 6 gares dont la principale est située dans le centre de Gembloux. Selon l’atlas des gares de la CPDT réalisé en 2005, la gare de Gembloux est la 6ème gare wallonne avec un débit d’environ 6.067 voyageurs par par jour. jour Deux lignes ferroviaires (Bruxelles – Namur – Luxembourg et Gembloux – Jemeppe-s/-Sambre) desservent la commune de Gembloux. La gare de Gembloux est davantage caractérisée comme une gare de type « origine », c’est-à-dire une gare qui est plus un lieu de départ (vers Bruxelles, Namur, Louvain-la-Neuve) qu’une destination. Toujours sur base de cette même étude, 18% des abonnés à l’arrivée sont des étudiants fréquentant les établissements scolaires aux alentours de la gare. 9,9% des abonnés à l’arrivée travaillent sur Gembloux. Le réseau TEC Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 11
La commune de Gembloux est desservie par de nombreuses lignes de bus TEC qui la relie notamment à Namur, Landen, Jodoigne, Eghezée, Sombreffe. Les voies piétonnes et cyclables Gembloux est également pourvue d’un réseau de voies lentes (réseau PICVerts et RAVel) traversant le territoire depuis Corroy-le-Château jusque Grand-Leez. Des comptages réguliers dans les parkings vélos de la gare de Gembloux dénombrent la présence journalière de 50 à 100 vélos suivant la période de l’année. Il ressort d’une enquête effectuée en 2010 dans le cadre du Plan Intercommunal de Mobilité qu’en moyenne le vélo occupe une part modale de 2% pour les trajets domicile- domicile-travail3. D’après le Plan communal cyclable de Gembloux, une amélioration des infrastructures entre les pôles économiques de Gembloux (le parc d’activités économiques Sauvenière, la faculté universitaire de Gembloux et l’administration communale) permettrait de doubler, voire tripler la part modale vélo dans le cadre des déplacements domicile-travail. Selon la même étude, la part modale du vélo pour les trajets domicile- domicile-école est variable en fonction du niveau d’enseignement : 5% des trajets domicile-université sont effectués à vélo (environ 50 étudiants) Dans les écoles gembloutoises, le chiffre de cyclistes varie de 0 à 20 suivant l’implantation. Le réseau routier À côté d’un réseau de communication local assez dense reliant principalement Gembloux et ses villages ainsi que les villages entre eux, le réseau routier et autoroutier est assez développé avec les autoroutes de Luxembourg (E411) et de Wallonie (E42) ainsi qu’avec les nationales N4, N29, N93 et N912. La commune est traversée par 283 km de voiries formées en majorité de routes communales. communales Le graphe ci-après présente la répartition du réseau routier gembloutois en 2005. Figure 9 Répartition du réseau routier par type de voirie – Gembloux 2005 0% 12% Autoroute Routes régionales Routes communales 88% Source : SPF MT - Direction Mobilité - Recensement générale de la Circulation 2005 et recensement quinquennaux 3 Plan communal cyclable de Gembloux Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 12
3 Inventaire des consommations et des émissions de gaz à effet de serre (IGES) Note préliminaire : Ce chapitre reprend une synthèse des résultats des inventaires réalisés. Pour obtenir davantage d’information quant à la méthodologie, aux sources utilisées et accéder aux résultats détaillés de l’étude, nous vous renvoyons à l’annexe 1 du présent document. L’inventaire de références des émissions (IGES) consiste en un diagnostic des émissions de gaz à effet de serre sur le territoire communal de Gembloux. Il comporte 2 volets : Le volet communal qui comprend le patrimoine immobilier détenu par la Ville de Gembloux (les bâtiments communaux et du CPAS), l’éclairage public et la mobilité communale. Il s’agit d’identifier les émissions de GES liées aux activités propres de l’Administration de Gembloux. En tant que moteur de la démarche bas carbone initiée sur le territoire, la Ville de Gembloux et ses activités communales représentent un fort enjeu d’exemplarité ; Le volet territorial qui inclut toutes les activités des acteurs du territoire (citoyens, entreprises, commerces, écoles, agriculteurs) que la commune souhaite sensibiliser à la démarche et surtout inciter à l’action en élaborant des partenariats pour atteindre les objectifs de réduction. Cet état des lieux sert de « point de départ » pour suivre les politiques de lutte contre le changement climatique sur le territoire et reprises dans ce plan. 3.1 Méthodologie Deux méthodes ont été retenues pour réaliser le diagnostic des émissions : La méthode cadastrale pour les émissions relevant du volet territorial. Il s’agit des émissions liées à la consommation finale d’énergie dans les différents postes repris dans le bilan. Le tableau ci-dessous reprend pour chaque poste du bilan les émissions prises en compte. Tableau 2. Postes intégrés dans l’inventaire des consommations énergétiques et des émissions de GES Catégories Remarques Consommation finale d’énergie dans les bâtiments, équipements/installations et industries industries *Bâtiments, équipements/installations Ces catégories comprennent tous les bâtiments, communaux équipements et installations consommant de *Bâtiments, équipements/installations tertiaires l’énergie sur le territoire de la Ville de Gembloux. *Bâtiments résidentiels *Eclairage public communal *Industries ne relevant pas du système de quotas d’émissions de l’UE Consommation finale d’énergie dans le secteur du transport *Parc automobile municipal *Transports publics *Transport privés et commerciaux Hors autoroutes et routes nationales Autres sources d’émission *Agriculture Consommation finale d’énergie pour la traction, le chauffage des serres et des animaux + émissions indirectes liées à l’élevage et la culture (N2O, CH4) Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 13
Les données utilisées pour élaborer le diagnostic proviennent du bilan énergétique communal réalisé par l’ICEDD4 pour le compte de la Région wallonne (DGO45) sur base d’une méthodologie validée par l’administration. Celui-ci est obtenu par modélisation à partir des consommations régionales. Les émissions relevant du volet communal ont été calculées sur base des consommations réelles d’énergie. d’énergie La Ville de Gembloux réalise un suivi précis de ses consommations énergétiques. Un document est édité chaque année pour présenter les données par usage, par bâtiment, par type d’énergie. 3.2 Année de référence L’année de référence de l’inventaire est 2006. Il s’agit de l’année par rapport à laquelle seront comparées les réductions d’émission réalisées en 2020. Cette année de référence correspond à l’année où la Région wallonne dispose d’informations représentatives concernant les consommations d’énergie des différents acteurs à l’échelle des communes wallonnes. 3.3 Les unités Deux unités de mesure reviendront régulièrement au sein de ce rapport : le mégawattheure (MWh) et le tonne CO2 équivalent (teqCO2). Un mégawattheure est une unité de mesure d’énergie (consommation et production). Cela égale à une puissance d’un mégawatt agissant pendant une heure. Un mégawattheure équivaut à 1.000 kWh. Afin de donner un ordre de grandeur, un ménage wallon consomme en moyenne sur une année 3.600 kWh d’électricité, soit 3,6 MWh. Une tonne de CO2 équivalent est une unité de mesure qui permet de quantifier les émissions de CO2 (dioxyde de carbone) dans l’atmosphère. Le terme équivalent englobe en plus du CO2 les autres gaz à effet de serre (méthane, protoxyde d’azote, etc.) qui sont rapportés en CO2 en comparant leur pouvoir de réchauffement global respectif. Ainsi, le méthane et le protoxyde d’azote sont des gaz à effet de serre respectivement 21 fois et 296 plus puissants que le CO2. Pour donner un ordre de grandeur, 3,6 MWh correspondent à 1 teqCO2. Afin d’estimer les émissions de GES, le calcul suivant est effectué : GES = DA x FE Emissions de GES = Données d’activités (MWh consommés) x facteur d’émission Le facteur d’émission quantifie la quantité de gaz émis d’une donnée d’activités. 4 Institut de Conseil et d’Etudes en Développement Durable 5 Direction générale opérationnelle – Aménagement du territoire, Logement, Patrimoine et Energie Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 14
3.4 Volet territorial 3.4.1 Bilan énergétique La consommation finale d’énergie du territoire s’élève à 421.881 MWh en 2006. Tableau 3 Consommations énergétiques sur Gembloux - 2006 Poste du bilan Consommations (en MWh) % de la consommation totale Résidentiel 197.850 47% Transport 58.911 14% Tertiaire 69.114 16% Activités communales 10.361 2% Agriculture 12.804 3% Industrie 72.841 17% La figure suivante reprend les consommations énergétiques par poste réparties par vecteur énergétique. Figure 10 Répartition des consommations énergétiques par poste et par vecteur énergétique – Gembloux 2006 Répartition des consommations d'énergie (MWh) 250.000 200.000 150.000 100.000 Autres Produits pétroliers 50.000 Gaz naturel 0 Electricité Le secteur résidentiel est le plus gros consommateur d’énergie (47%), devant les transports (14%), les activités tertiaires (16%) et industrielle (17%). Les consommations énergétiques liées aux activités communales représentent 2% des consommations sur le territoire. Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 15
En termes de vecteurs énergétiques, 46% des consommations du territoire sont des consommations de produits pétroliers, 30% de gaz naturel, 21% d’électricité, 4% autres (charbons, bois, pompes à chaleur, etc.). 3.4.2 Bilan CO2 En 2006, le territoire a émis 122.581 teqCO2, réparties par secteur de la manière suivante : Figure 11 Répartition des émissions de CO2 par porte – Gembloux 2006 Répartition des émissions par poste Gembloux 2006 Industrie 13% Agriculture Résidentiel 20% 38% Transport Activités Tertiaire 13% communales 2% 14% Suivant ses consommations énergétiques, le secteur résidentiel est le principal émetteur de CO2 sur le territoire gembloutois, avec 38% des émissions. Il est suivi par le secteur agricole qui occupe 20% du bilan. Comparativement à ses consommations énergétiques, le secteur agricole occupe une place plus importante dans le bilan CO2. Cela s’explique par le fait que les émissions indirectes liées à l’agriculture et l’élevage (fortement émettrices de méthane et protoxyde d’azote qui sont de puissants gaz à effet de serre) ont été prises en compte dans le bilan CO2. Les activités communales représentent 2% des émissions territoriales. Le transport, le tertiaire et l’industrie se partage de manière équivalente le solde des émissions (40%). Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 16
3.5 Volet communal 3.5.1 Bilan énergétique La consommation finale d’énergie relative aux activités communales s’élève à 10. 10.361 MWh en 2006. Tableau 4 Consommations énergétiques des activités communales - Gembloux - 2006 Poste du bilan Consommations (en MWh) % de la consommation totale Bâtiments communaux communaux 6.095 59% Eclairage public 1.180 11% Bâtiments CPAS 2.286 22% Mobilité communale 800 8% La figure suivante reprend les consommations énergétiques par poste réparties par vecteur énergétique. Figure 12 Consommations énergétiques des activités communales réparties par poste et par vecteur énergétique Gembloux 2006 Répartition des consommations d'énergie (MWh) 7.000 6.000 5.000 4.000 Produits pétroliers 3.000 Gaz naturel 2.000 Electricité 1.000 0 Bâtiments Eclairage Bâtiments Mobilité communaux public CPAS communale Les bâtiments communaux sont le plus gros consommateur d’énergie (59%) du bilan énergétique des activités communales, devant les bâtiments du CPAS (22%), l’éclairage public (11%) et la mobilité communale (8%). En termes de vecteurs énergétiques, 36% des consommations des activités de la Ville de Gembloux sont des consommations de produits pétroliers, 30% de gaz naturel et 34% d’électricité. Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 17
3.5.2 Bilan CO2 En 2006, les activités de la commune de Gembloux ont émis 2.583 teqCO2, réparties de la manière suivante : Figure 13 Répartition des émissions de CO2 par porte – Gembloux 2006 Répartition des émissions de CO2 par poste 8% Bâtiments communaux 22% Eclairage public Bâtiments CPAS 58% Mobilité communale 12% Suivant leurs consommations énergétiques, les bâtiments communaux sont le principal émetteur de CO2 du bilan communal, avec 58% des émissions. Ils sont suivis par les émissions des bâtiments du CPAS qui occupent 22% du bilan. L’éclairage communal représente 12% des émissions. Enfin la mobilité communale occupe la dernière place du bilan communal avec 8% des émissions. 3.6 Evolution 2006 – 2012 La comptabilité énergétique mise en place par la commune de Gembloux au sein de ses bâtiments permet de suivre l’évolution des consommations entre les années 2006 et 2012. Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 18
Figure 14 Evolution des consommations énergétiques des activités communale – Gembloux 2006 -2012 Evolution des consommations communales 2006 - 2012 12000 10000 Bâtiments CPAS : - 9% 8000 Bâtiments CPAS 6000 Eclairage public Eclairage 4000 public : + 5% Bâtiments communaux Bâtiments 2000 communaux : - 16 % 0 2006 1 2012 2 Le graphique ci-dessus reprend l’évolution des consommations d’énergie pour les 3 postes clés du bilan communal entre 2006 et 2012. On remarque que les consommations d’énergie au sein des bâtiments communaux et du CPAS diminuent respectivement de 16% et 9% alors que les consommations pour l’éclairage public augmentent de 5% sur la période 2006-2012. Globalement, les consommations énergétiques relatives aux activités communales ont diminué de 12% sur la période 2006-2012. Cette réduction s’explique par la politique dynamique de la Ville de Gembloux menée au sein de ses bâtiments. De nombreux investissements économiseurs d’énergie ont été réalisés : isolations des toitures, placements de systèmes de télégestion, remplacements des chaudières vétustes, placements de panneaux photovoltaïques. En termes d’émissions de CO2, on note également une amélioration notable sur la période 2006- 2012. Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 19
Figure 15 Evolution des émissions de CO2 communales – 2006-2012 Evolution des émissions de CO2 communales 2006 - 2012 2500 2000 Bâtiments CPAS : - 43% 1500 Bâtiments CPAS Eclairage public 1000 Eclairage Bâtiments communaux public : - 100% 500 Bâtiments communaux: - 42% 0 2006 1 22012 Globalement, les émissions sont réduites de 50% sur la période. Ainsi, les bâtiments communaux et les bâtiments du CPAS voient leurs émissions se réduire de respectivement 42% et 43%. L’éclairage public rencontre la diminution la plus forte puisque les émissions sont réduites de 100%. Cette importante diminution trouve son origine dans 2 différents facteurs : les travaux d’amélioration d’efficience énergétique réalisés dans les bâtiments communaux et du CPAS et le passage à l’électricité verte qui n’émet aucune émission de CO2 dans sa consommation6. 6 Si on aborde la production d’électricité verte dans l’ensemble de son cycle de vie, celle-ci n’est pas neutre en CO2. En effet, si l’on prend en compte l’énergie grise, c’est-à-dire l’énergie qui est nécessaire pour produire l’énergie verte (construction des éoliennes, des panneaux photovoltaïques, etc.) et assurer son démantèlement, l’électricité verte émet des GES, même si c’est en faible quantité (exemple : l’énergie nécessaire à la construction d’une éolienne correspond à 2% de l’énergie produite durant sa durée de vie). Dans la présente étude, il a été fait le choix d’utiliser les facteurs d’émission « standard » conformes aux principes du GIEC (et non les facteurs d’émission Analyse du cycle de vie). Ceux-ci sont basés sur la teneur en carbone de chaque combustible. Dès lors, selon ce principe, les émissions de CO2 provenant de la production d’électricité verte certifiée sont égales à zéro. Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 20
4 Potentiel en économies d’énergie et potentiel en énergies renouvelables (ENR) sur le territoire Note préliminaire : Ce chapitre reprend une synthèse des résultats des inventaires réalisés. Pour obtenir davantage d’information quant à la méthodologie, aux sources utilisées et accéder aux résultats détaillés de l’étude, nous vous renvoyons aux annexes 2 et 3 du présent document. Le potentiel en économies d’énergie au sein du territoire consiste à définir des objectifs réalistes en matière d’économies d’énergie et de production d’énergies renouvelables qui seront opérées par les différents acteurs du territoire d’ici 2020 pour atteindre l’objectif de réduction des émissions que s’est fixé la Ville de Gembloux. Il est établi sur base d’actions concrètes portant sur : L’amélioration de la performance énergétique dans les bâtiments des différents acteurs du territoire (résidentiel, tertiaire, industrie et commune de Gembloux) ; Le report modal vers une mobilité alternative dans les déplacements domicile-travail et scolaires ; L’augmentation de la production d’énergies renouvelables sur le territoire. 4.1 Les hypothèses de travail Les hypothèses utilisées se veulent réalistes et se basent sur des tendances observées par des experts de terrain reconnus : - les facilitateurs7 URE et Industrie en matière d’efficience énergétique pour les secteurs tertiaire et industrie ; - le conseiller énergie qui est en charge du suivi des consommations énergétiques et de la planification des investissements pour les bâtiments communaux ; - le conseiller mobilité pour le secteur du transport ; - les facilitateurs en énergies renouvelables et le conseiller énergie qui dispose d’une expertise dans ce domaine pour le secteur des énergies renouvelables. Le tableau suivant reprend les hypothèses retenues pour les différents secteurs. Il convient de noter que les économies à réaliser d’ici 2020 le sont à partir de l’année de référence 2006 ; ceci signifie que les efforts déjà entrepris entre 2006 et 2014 viendront en déduction des économies restant à réaliser. 7 La Région wallonne met à disposition de l’ensemble des acteurs de son territoire un réseau d’experts, les Facilitateurs, qui sont des opérateurs privés ou associatifs et qui ont pour objectif d’être un support dans les matières énergétiques qui les concerne. Pour en savoir plus : http://energie.wallonie.be/nl/un-reseau-de-facilitateurs-a-votre-service.html?IDC=6062 Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 21
Tableau 5 Hypothèses retenues pour le calcul du potentiel atteignable en économie d’énergie et en production d’énergie renouvelable Secteur Hypothèses Economies de CO2 réalisées dans le secteur à Gembloux Résidentiel *Dans 50% des logements : conversion chaudière vétuste au mazout en une chaudière plus performante *Dans 27% des logements : conversion chaudière vétuste au gaz en une chaudière plus performante 28,5% *Dans 80% des logements : amélioration éclairage (ampoules économiques ou LED) *Dans 20% des logements : travaux d’amélioration de l’efficience énergétique Tertiaire *Dans 50% des bâtiments tertiaires : - Instauration de gestes URE8 - Installation d’un système de télégestion de la chaudière 15,8% - Installation d’une chaudière plus performante *Dans 20% des bâtiments tertiaires : - Travaux d’amélioration de la performance énergétique Industriel *Dans 20% des bâtiments industriels : - Travaux d’amélioration de la performance 15% énergétique des bâtiments et/ou process Transport *Déplacements scolaires : - +18% modes de déplacement doux (marche ou vélo) 3,2% - +10% transports en commun (bus, train) Agriculture *Les objectifs pour le secteur agricole de réduction sont intégrés dans les énergies renouvelables (biométhanisation, / développement de cultures énergétiques pour développer de la biomasse-combustible à utiliser dans le chauffage bois) Activités *Travaux d’amélioration de la performance énergétique des communale bâtiments 50,2% 50,2% *Investissement dans des énergies renouvelables (panneaux solaires thermiques et photovoltaïques) *Choix d’un fournisseur d’électricité verte Energies *Exploitation de 2 petits sites hydrauliques renouvelables *Installation de 6 nouvelles éoliennes *Placement de 5.000 kW de panneaux solaires photovoltaïques, soit 600 nouvelles installations (1.200 / existent) *500 nouvelles installations de panneaux solaires thermiques *Exploitation du solaire passif dans 1.000 logements *Installation d’une unité de biométhanisation 4.2 Les résultats Le potentiel en économies d’énergie et en énergies renouvelables à l’horizon 2020 s’élève à 126.783 MWh, soit 34.996 TeqCO2. 8 Utilisation rationnelle de l’énergie Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 22
Le tableau ci-dessous reprend la synthèse des résultats du potentiel en économie d’énergie. d’énergie Ils sont exprimés en MWh et en TeqCO2. Les résultats détaillés sont repris à l’annexe 2.de ce document. Tableau 6 Potentiel en économie d’énergie Postes Consommations Consommations Economies Economies % territoire en 2006 en 2006 réalistes réalistes (CO2) à (MWh) (TeqCO2) (en MWh) MWh) (en TeqCO2) TeqCO2) Gembloux Résidentiel 197.850 46.498 46.440 13.395 - 10,9% Tertiaire 69.114 17.095 12.298 2.981 - 2.4% Industrie 72.841 16.064 10.605 2.403 - 2% Transport 58.911 15.414 3.080 798 - 0,7% Activités 10.361 2.583 1.450 1.192 - 1% communales TOTAL 73.873 20.768 16,9% Le tableau ci-après reprend en synthèse les résultats du potentiel en énergie renouvelable (ENR). (ENR) Ils sont exprimés en MWh et en TeqCO2. Les résultats détaillés sont repris à l’annexe 3 de ce document. Tableau 7 Potentiel en énergies renouvelables Objectif de production Emissions de CO2 % territoire à l’horizon 2020 (MWh) évitées (TeqCO2) (CO2) Energies renouvelables 52.910 14.228 - 11,6 % • Hydraulique 20 5 • Eolien 39.600 10.850 • Solaire 4.700 1.288 photovoltaïque • Solaire thermique 2.270 551 • Solaire passif 1.870 454 • Biométhanisation 4.450 1.080 • Biomasse (6.590) (1.563) Déjà compté dans le résidentiel • Géothermie (9.600) (2.187) Déjà compté dans le résidentiel Cette projection permet de constater qu’à l’horizon 2020, le territoire de Gembloux pourrait réduire de 28,5% ses émissions de gaz à effet de serre sur son territoire. Cette réduction des émissions provient d’une part des économies d’énergie réalisées par les différents acteurs du territoire par l’amélioration de l’efficience énergétique pour 16,9% et d’autre part, de la production en énergies renouvelables pour 11,6%9. 9 Au sens strict, ce pourcentage doit être augmenté des installations biomasse et géothermie comptabilisées dans la partie économies d’énergie du secteur résidentiel (poste conversion en une chaudière plus performante). Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 23
Au niveau des économies d’énergie sur le territoire, on constate que le secteur résidentiel dispose du plus haut potentiel de réduction des consommations d’énergie au sein du territoire. Cette performance s’explique par 2 éléments : - D’une part, la vétusté des chaudières. En 2006, dans 78% des logements, 45,5% des chaudières ont plus de 30 ans. D’ici 2020, ce pourcentage atteindra les 100%. Il a dès lors été considéré que l’ensemble de ces chaudières sera remplacé d’ici 2020 « de manière naturelle ». - D’autre part, comme cela a été souligné auparavant, l’habitat gembloutois présente des caractéristiques thermiques assez faibles puisque la majeure partie des bâtiments a été érigée avant l’instauration des premières normes thermiques. Les travaux d’isolation du bâti procurent dès lors d’importantes économies d’énergie. Le potentiel de réduction des consommations d’énergie a mis en avant une économie théorique de 50% de l’ensemble du bâti gembloutois. De ce potentiel, nous avons considéré que 20% était atteignable d’ici l’horizon 2020. Au niveau du potentiel de production en énergies renouvelables, on constate que les énergies renouvelables permettent de réaliser des économies de CO2 conséquentes puisqu’elles permettraient de produire un total de 52.910 MWh (en incluant la biomasse et la géothermie, on atteint 69.100 MWh) répartis en 72% électrique et 28% thermique et dès lors couvrir 16,4% des besoins électrique et thermique du territoire (2006). Cette production permettrait d’éviter l’émission de 17.978 TeqCO2 sur le territoire (14,7% des émissions de 2006). L’énergie éolienne dispose du plus haut potentiel de production puisque l’installation de 6 nouvelles machines génèrerait la production de 39.600 MWh électrique. Notons que 5 machines sont déjà concernées par deux projets éoliens à l’étude actuellement. Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 24
5 Les objectifs de réduction de la Ville de Gembloux En signant la Convention des Maires, la Ville de Gembloux s’est engagée à dépasser les objectifs fixés par l’Union européenne pour 2020 en réduisant d’au moins 20% les émissions de gaz à effet de serre (GES) sur son territoire sur la base des consommations énergétiques et émissions de GES de l’année 2006. Pour déterminer le niveau de réduction des émissions sur le territoire, la Ville de Gembloux a opté pour une réduction par habitant afin de tenir compte de l’évolution de son territoire d’ici l’horizon 2020. En 2006, les émissions de CO2 par habitant s’élevaient à 5,54 TeqCO2. D’ici l’horizon 2020, les émissions par habitant devront atteindre 4,43 TeqCO2 par habitant pour atteindre l’objectif de réduction de 20%. En multipliant les émissions par habitant par la population totale estimée10 en 2020 à 27.250 habitants, l’objectif de réduction global s’élève à 30.209 TeqCO2. En termes énergétiques, cette réduction implique une économie d’énergie de 103.968 MWh à réaliser par les différents acteurs du territoire. Toutefois, la mise en œuvre du plan Energie-Climat de la Ville de Gembloux qui suit les résultats des potentiels en économies d’énergie et en production d’ENR calculés ci-avant devrait permettre de dépasser les objectifs et générer une réduction des émissions de GES de 28,5%, soit 34.996 TeqCO2. TeqCO2 En termes énergétiques, cette réduction implique une économie d’énergie de 126.783 MWh à réaliser par les différents acteurs du territoire. Le tableau suivant reprend l’objectif de réduction global réparti en plusieurs objectifs spécifiques à chaque secteur. Tableau 8 Répartition de l’objectif de réduction dans les différents secteurs Consommations Consommations Economies Economies Réduction du % territoire Postes en 2006 en 2006 réalistes réalistes secteur Gembloux (MWh) (TeqCO2) (en MWh) (en TeqCO2) (%CO2) (%CO2) Résidentiel 197.850 46.498 46.440 13.395 -28,8% -10,9% Tertiaire 69.114 17.095 12.298 2.981 -17,4% -2,4% Industrie 72.841 16.064 10.605 2.403 -15,0% -2,0% Transport 58.911 15.414 3.080 798 -3,2% -0,7% Agriculture 12.804 24.927 Inclus dans les énergies renouvelables Activités communales 10.361 2.583 1.450 1.192 -50,2% -1,0% Energies renouvelables 52.910 34.996 -11,6% TOTAL 421.881 122.581 126.783 55.765 -28,6% 10 Sur base de l’étude « Quel développement pour Gembloux ? » réalisée en 2011 par le CREAT Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable – Ville de Gembloux – Novembre 2014 25
Vous pouvez aussi lire