Plan of ciel Nouveau Résistance et adaptation aux changements climatiques - Documents
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CAHIER DE DISCUSSION Nouveau Plan officiel Résistance et adaptation aux changements climatiques Ville d’Ottawa Direction générale de la planification, de l’infrastructure et du dévelopment économique Mars 2019
Adaptation et résilience au changement climatique Document de discussion du Plan officiel Table des matières 1 Présentation du thème – Qu’est-ce que la résilience au changement climatique? .. 2 2 Contexte mondial ..................................................................................................... 3 2.1 Le changement climatique à Ottawa .................................................................. 3 2.2 Les conséquences du changement climatique et des phénomènes météorologiques extrêmes .......................................................................................... 4 2.3 Les coûts du changement climatique ................................................................. 5 2.4 Initiatives actuelles en matière d’adaptation au changement climatique à la Ville d’Ottawa ...................................................................................................................... 6 2.5 Possibilités et moteurs provinciaux et fédéraux ................................................. 7 3 Défis et possibilités précis pour Ottawa ................................................................... 8 3.1.1 Inondations .................................................................................................. 8 3.1.2 Variations des températures et chaleur extrême ......................................... 9 3.1.3 Infrastructure ............................................................................................. 10 3.1.4 L’environnement naturel ............................................................................ 11 4 L’avenir – renforcer la résilience au changement climatique à Ottawa .................. 11 4.1 Orientations stratégiques possibles ................................................................. 12 4.1.1 Réduction des risques d’inondation ........................................................... 12 4.1.2 Mesures d’atténuation de la chaleur extrême ............................................ 13 4.1.3 Résilience des infrastructures.................................................................... 14 4.1.4 Résilience naturelle ................................................................................... 15 4.2 Liens avec d’autres thèmes ............................................................................. 16 4.3 Renforcer la résilience au changement climatique au-delà du Plan officiel...... 18 Annexes ........................................................................................................................ 20 Annexe 1 – L’Ottawa de demain, après 2036 : Facteurs et considérations en matière d’aménagement ......................................................................................................... 20 Annexe 2 – Prévisions climatiques pour Ottawa ........................................................ 21 Annexe 3 — Exemples de pratiques résilientes au changement climatique .............. 23
Établir la résilience au changement climatique à Ottawa 1 Présentation du thème – Qu’est-ce que la résilience au changement climatique? Les changements climatiques constituent un facteur de changement majeur et sont recensés dans le rapport L’Ottawa de demain : après 2036. La réponse au changement climatique nécessite deux séries d’actions complémentaires : l’atténuation et l’adaptation. L’atténuation consiste à réduire notre contribution au changement climatique en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre. Le Document de travail sur l’énergie présente une discussion sur les moyens à la disposition d’Ottawa pour changer sa consommation d’énergie et réduire ses émissions. L’adaptation, c’est la façon dont nous gérons les risques liés aux conséquences du changement climatique et renforçons la résilience face aux changements futurs. Le présent document se penche sur ces questions. La réalité du changement climatique nous a rattrapés. Les régimes climatiques fluctuants et les conditions météorologiques extrêmes ont déjà une incidence sur notre santé et notre sécurité, l’infrastructure, l’économie et l’environnement. Ils ont une incidence sur notre vie quotidienne ainsi que sur les environnements naturels et bâtis qui contribuent à la qualité de vie et à la prospérité d’Ottawa. Bien que la Ville doive déployer des efforts en parallèle pour réduire sa contribution au changement climatique, en diminuant notamment ses émissions de gaz à effet de serre 1, elle doit aussi s’adapter aux changements que nous connaissons déjà et se préparer aux changements à venir. La résilience est la capacité des personnes, des communautés, des institutions, des entreprises et des systèmes d’une ville à survivre, à s’adapter et à croître, peu importe les stress chroniques et les traumatismes aigus qu’ils subissent. [Source : 100 Resilient Cities] La résilience au changement climatique est la capacité de s’adapter et de prospérer dans le contexte de conditions climatiques changeantes, y compris des conditions météorologiques extrêmes comme des pluies abondantes ou des tempêtes de vent et des changements graduels de température et des précipitations. Afin de renforcer sa résilience au changement climatique, il faut prendre des décisions résolument axées sur l’avenir qui rendent nos collectivités, notre infrastructure et notre environnement moins vulnérables aux changements prévus et plus aptes à se rétablir après des événements extrêmes. Bien qu’une action collective soit nécessaire à tous les niveaux ― personnes, organismes et entreprises ― les administrations locales ont un rôle fondamental à jouer pour améliorer la viabilité des villes, en assumant adéquatement leurs responsabilités en matière de planification de l’architecture communautaire et de l’utilisation de terrains, d’évaluations environnementales, de gestion de l’infrastructure et de prestation des services communautaires. Le Plan officiel est le plan principal qui oriente la croissance et le développement d’Ofttawa et, à ce titre, exerce une influence sur la santé et le bien-être de nos communautés pour plusieurs générations à venir. Le présent document donne un aperçu des conséquences possibles du changement climatique à Ottawa et décrit un Le 7 février 2019 Page 2 de 29
Établir la résilience au changement climatique à Ottawa ensemble de considérations dont il faudra tenir compte pour renforcer notre résilience au changement climatique. 2 Contexte mondial L’Ottawa de demain, après 2036 a recensé plusieurs forces environnementales qui pourraient influer sur Ottawa au cours du prochain siècle, notamment la hausse des températures, l’augmentation des tempêtes et des pressions plus fortes sur la santé publique et les mesures d’urgence. De plus, le changement climatique exacerbe plusieurs autres facteurs, comme des pressions plus marquées sur l’environnement naturel d’Ottawa et l’agriculture, ainsi que l’augmentation des coûts liés à l’eau potable et à la gestion des eaux usées et des déchets solides (annexe 1). Cette section donne un aperçu du changement climatique à Ottawa, de ses conséquences et de ses coûts ainsi que du contexte stratégique actuel. 2.1 Le changement climatique à Ottawa Déjà, à Ottawa, on constate une hausse des températures et des précipitations et des conditions météorologiques imprévisibles. En moyenne, les étés sont plus chauds et les hivers plus froids. Certes, les précipitations annuelles moyennes ont augmenté 2, mais les précipitations varient énormément quant à l’endroit ou au moment où elles surviennent 3. En général, les conditions météorologiques à Ottawa sont plus variables et imprévisibles, et nous avons connu au cours des dernières années des épisodes de chaleur, de vent, de pluie et de neige extrêmes. En juillet 2018, par exemple, six journées consécutives de chaleur extrême et de conditions de basses eaux ont été suivies par quatre jours de précipitations records qui ont causé des inondations dans plusieurs secteurs de la ville. Au printemps 2017, les pluies persistantes combinées à la fonte des neiges ont entraîné de graves inondations le long de la rivière des Outaouais. Bien que la chute de neige totale ait diminué, en février 2016, ce sont 51 cm de neige qui sont tombés dans une seule journée, un record. Ottawa a également connu des conditions de basses eaux prolongées, comme la sécheresse de l’été 2016, et a aussi ressenti les forces destructrices des vents violents. Des vents soufflant à 265 km/h durant la tornade de septembre 2018 ont causé des dommages considérables et des pannes d’électricité. Par ailleurs, à l’automne 2017 et au printemps 2018, les rafales ont atteint les 100 km/h et les vents qui ont soufflé pendant le mois d’avril 2018, accompagnés de pluie verglaçante, ont été particulièrement éprouvants. Les climatologues prévoient que les températures vont continuer à grimper à Ottawa, avec une augmentation significative des épisodes de chaleur extrême et des précipitations plus variables et imprévisibles (sécheresses et fortes pluies) et autres phénomènes météorologiques extrêmes (figure 1 et annexe 2)4. Le 7 février 2019 Page 3 de 29
Établir la résilience au changement climatique à Ottawa Figure 1 : Projections sur le climat à Ottawa tirées de www.atlasclimatique.ca/5 2.2 Les conséquences du changement climatique et des phénomènes météorologiques extrêmes Le changement climatique a des répercussions sur notre santé et notre bien-être, ainsi que sur l’économie et l’environnement. Les vagues de chaleur, les inondations et les tempêtes constituent une menace pour les collectivités. Le nombre de maladies et de décès liés à la chaleur augmente avec la hausse des températures, en particulier chez les personnes âgées, les jeunes enfants, les personnes atteintes de maladies chroniques et celles qui ne sont pas climatisées 6. Le changement climatique aggrave bon nombre des stress environnementaux qui affectent déjà les zones urbaines. Par exemple, les réseaux de collecte des eaux pluviales n’ont pas été conçus pour faire face aux volumes d’eau plus élevés observés lors de pluies intenses ou prolongées, en particulier en raison de l’étendue des surfaces durcies et de la perte d’arbres et d’espaces verts. Les inondations sont maintenant le type de catastrophe naturelle le plus coûteux au Canada. Elles endommagent les biens, menacent les infrastructures et érodent les Le 7 février 2019 Page 4 de 29
Établir la résilience au changement climatique à Ottawa rives. Les tempêtes de vent et de verglas endommagent les lignes de communication et les lignes électriques, perturbent la vie des gens, mettent à rude épreuve les services d’intervention d’urgence et nuisent aux entreprises locales. Les bâtiments et l’infrastructure sont menacés par la chaleur extrême, l’eau et les vents pour lesquels ils n’ont pas été conçus. Les phénomènes météorologiques extrêmes ne sont pas les seuls facteurs qui entraînent des répercussions climatiques. La hausse des températures et de la fréquence des cycles gel-dégel exerce un stress considérable sur nos routes et d’autres éléments de notre infrastructure. Le réchauffement graduel et l’évolution des régimes de précipitations ont également une incidence sur l’environnement naturel, notamment sur la survie et sur la croissance des plantes et des animaux7. L’évolution des espèces augmente le risque de maladies à transmission vectorielle, comme le virus du Nil occidental et la maladie de Lyme 8, ainsi que les espèces envahissantes qui peuvent altérer les écosystèmes locaux, comme l’agrile du frêne, qui a considérablement affecté notre couvert forestier. La variabilité climatique est aussi importante que les tendances générales. Les fluctuations de température influent sur les activités touristiques saisonnières, comme le patinage extérieur et les festivals hivernaux. Les agriculteurs doivent face à des régimes de précipitations variables qui peuvent inonder leurs champs ou causer des sécheresses. Les quantités de chutes de neige totales sont peut-être en déclin, mais d’importantes chutes de neige sont toujours à prévoir, tout comme les inondations hivernales, qui se forment lorsque la pluie tombe sur un sol gelé. Tout cela a une incidence sur les opérations, ainsi que les méthodes et les coûts d’entretien, qu’il s’agisse des rues et des trottoirs, en passant par les actifs forestiers et l’infrastructure de gestion des eaux pluviales. 2.3 Les coûts du changement climatique Comme on peut s’y attendre, toutes ces répercussions ont un coût. Les coûts se mesurent sous forme de réclamations d’assurance, de secours en cas de catastrophe, de perte de productivité, d’atteinte à la santé, d’entretien et de réparation des infrastructures. Les coûts des secours en cas de catastrophe liée aux inondations ont considérablement augmenté au Canada, tout comme les réclamations d’assurance 9. Les demandes d’indemnisation pour les risques climatiques dépassent 1 milliard de dollars par année depuis 2008, comparativement à des coûts annuels moyens de 400 millions de dollars au cours des 30 années précédentes. En 2013 à Toronto, une seule tempête a coûté plus de 1 milliard de dollars en pertes assurées liées aux inondations 10. Les inondations du printemps 2017 en Ontario et au Québec ont entraîné des dommages assurés de 223 millions de dollars. Les tornades de septembre 2018 ont coûté 295 millions de dollars en réclamations d’assurance 11. De plus, les gouvernements, les particuliers et les entreprises doivent assumer d’autres frais non assurés. Le 7 février 2019 Page 5 de 29
Établir la résilience au changement climatique à Ottawa Les coûts de l’adaptation au climat sont peut-être élevés, mais, selon les estimations, il en coûterait beaucoup plus de ne pas être préparé. D’ici 2050, le changement climatique au Canada pourrait coûter de 21 à 43 milliards de dollars par année 12. Une étude américaine estime que chaque dollar investi dans la construction d’une infrastructure résiliente permet d’économiser 6 $ en coûts futurs, y compris les perturbations économiques, les dommages matériels, les crises de santé publique et les décès causés par des catastrophes météorologiques extrêmes 13. 2.4 Initiatives actuelles en matière d’adaptation au changement climatique à la Ville d’Ottawa Le Plan officiel actuel d’Ottawa prend en compte les répercussions possibles du changement climatique et comporte des stratégies afin d’élaborer un plan d’adaptation, d’intégrer le climat aux plans de gestion environnementale et de gestion des sous-bassins hydrographiques, de veiller à ce que les aménagements soient à l’abri des dangers naturels potentiels résultant de conditions météorologiques extrêmes et de réduire l’effet d’îlot thermique urbain grâce à l’aménagement paysager et à des bâtiments verts 14. Le Plan de gestion de la qualité de l’air et des changements climatiques de la Ville d’Ottawa (2014) définit les buts et objectifs à long terme de la Ville afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de s’adapter au changement climatique. Le plan comprend quatre objectifs liés à l’adaptation : • Réduire les risques pour la santé publique, comme les maladies à transmission vectorielle et le stress thermique. • Améliorer la résilience des infrastructures, p. ex., système d’alimentation de secours et protection contre les inondations. • Réduire les risques imposés aux structures par le vent, les inondations ou d’autres forces naturelles. • Veiller à la gestion efficace des urgences. Les directions générales de la Ville travaillent de concert pour comprendre et réduire les répercussions du changement climatique. Les initiatives actuelles en matière de résilience climatique comprennent la préparation aux situations d’urgence et les interventions d’urgence, les programmes d’alerte et d’intervention en cas de température extrême, la mise à jour des analyses des risques d’inondation pour les milieux urbain et riverain, la conception d’une infrastructure de gestion des eaux pluviales qui peut faire face à l’augmentation des débits et la protection et l’amélioration du couvert forestier urbain. La Ville intègre de plus en plus l’aspect climatique dans la planification et la conception de projet, par exemple dans le cadre des évaluations environnementales ou des évaluations des risques de l’infrastructure. En 2016, la Ville s’est jointe à l’alliance des villes et administrations municipales Global Covenant of Mayors for Climate and Energy. Ainsi, elle s’engageait à élaborer des cibles et des plans d’action pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre et réduire les impacts du changement climatique. Dans le cadre de cette initiative, la Ville devait réaliser une évaluation de la vulnérabilité au climat et élaborer un plan d’adaptation et de résilience au changement climatique. Comme première étape, il Le 7 février 2019 Page 6 de 29
Établir la résilience au changement climatique à Ottawa fallait regrouper l’information sur les projections climatiques passées et futures. Le document Caractérisation des bassins hydrographiques d’Ottawa comprend une analyse historique des données climatiques. Des projections sont en préparation, en collaboration avec la Commission de la capitale nationale, Services publics et Approvisionnement Canada et la Ville de Gatineau. Ce projet a pour but d’élaborer l’information climatique pour la région de la capitale nationale qui sera utilisée pour les évaluations du risque et la planification, la communication et la prise de mesures liées à la résilience au changement climatique. 2.5 Possibilités et moteurs provinciaux et fédéraux La Déclaration de politiques provinciale de 2014 a renforcé les exigences selon lesquelles les municipalités doivent tenir compte des impacts potentiels du changement climatique et réduire les risques liés aux événements climatiques, comme les inondations ou les sécheresses. Plusieurs stratégies de la Déclaration de politiques provinciale ont pour but de renforcer la résilience au changement climatique, notamment renforcer la gestion des eaux pluviales et encourager l’infrastructure verte, mettre en œuvre des mesures d’adaptation au changement climatique, comme planter des arbres pour l’ombre, ainsi que gérer les risques accrus liés associés à des menaces naturelles comme les inondations. Le gouvernement provincial élabore des outils pour orienter la façon de prendre en considération le changement climatique et a publié le Règlement sur la Planification de la gestion des biens ainsi que des lignes directrices pour guider le processus d’évaluation environnementale. De plus, divers intervenants gouvernementaux élaborent actuellement des lignes directrices pour déterminer la manière d’intégrer le changement climatique aux plans des bassins hydrographiques et à la planification de la gestion des égouts pluviaux. Les modifications apportées à la législation municipale ontarienne en 2017 (projet de loi 68) ont renforcé le pouvoir des municipalités d’adopter des règlements relatifs au bien-être économique, social et environnemental de la municipalité. Ces règlements peuvent comprendre des mesures pour faire face au changement climatique, notamment en exigeant, par exemple, la construction de toitures vertes, ou d’autres surfaces de toiture. Le Code du bâtiment est un autre outil important pour les municipalités. Le gouvernement provincial a amorcé des consultations en 2017 afin d’examiner les changements potentiels, y compris des mesures pour renforcer la résilience des maisons neuves aux phénomènes météorologiques extrêmes. On parle ici d’installer des courroies de protection contre les ouragans pour protéger les bâtiments contre les vents extrêmes, et des clapets antiretour pour empêcher les inondations dans les sous- sols causées par le trop-plein des égouts pluviaux lorsque surviennent des pluies abondantes. Au niveau fédéral, le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques comprend des mesures pour appuyer l’adaptation et la résilience au changement climatique dans l’ensemble du Canada, et prévoit notamment la mise à Le 7 février 2019 Page 7 de 29
Établir la résilience au changement climatique à Ottawa jour des codes du bâtiment et des normes de conception ainsi que des investissements dans des projets d’infrastructures résistantes au climat. Les municipalités doivent appliquer l’Optique des changements climatiques aux demandes de financement au fédéral et démontrer que des mesures d’atténuation et d’adaptation sont intégrées. 3 Défis et possibilités précis pour Ottawa Comme il est expliqué ci-dessus, Ottawa doit se préparer à faire face aux risques principaux liés au climat, soit inondations, hausse des températures et autres phénomènes météorologiques extrêmes, et à leur incidence sur les collectivités, l’infrastructure et l’environnement naturel. Les sections suivantes décrivent les principaux enjeux et possibilités associées à chacun de ces risques. 3.1.1 Inondations Les inondations sont la principale cause des dommages infligés aux maisons au Canada. Les dommages causés par les refoulements d’égouts et les inondations dans les sous-sols ont régulièrement augmenté et dépassent maintenant les 2 milliards de dollars par année 15. Nombre de propriétaires ne savent pas que l’assurance contre les refoulements d’égout et les inondations ne sont pas des garanties incluses normalement dans un contrat d’assurance. De plus, les propriétaires de bien-fonds situés dans les plaines inondables réglementaires font face à des risques supplémentaires, car ils pourraient ne pas être admissibles à l’assurance contre les inondations. Les collectivités sont protégées des inondations de deux manières principales : • Les offices de protection de la nature réglementent l’utilisation et l’aménagement des terrains dans les secteurs à risque d’inondation le long des cours d’eau à l’aide de la cartographie des plaines inondable 16. Les municipalités utilisent cette cartographie lorsqu’elles examinent les demandes d’aménagement et se dotent de politiques qui restreignent l’aménagement dans ces secteurs. • Les municipalités utilisent les plans de gestion des eaux pluviales et de drainage pour gérer les eaux de ruissellement grâce à une combinaison d’éléments d’infrastructure, comme les égouts pluviaux, des rigoles et des fossés et des circuits d’écoulement en surface, notamment le long des rues et dans les parcs. L’évolution des régimes de précipitations et de la fonte des neiges influe sur les risques d’inondation urbaine et riveraine (au sous-sol ou en surface). Bien qu’elles soient essentielles à la compréhension des risques d’inondation, les précipitations sont l’un des paramètres climatiques les plus difficiles à mesurer et à prévoir. Et alors que les précipitations annuelles totales devraient augmenter, surtout au printemps et en hiver 17, il est beaucoup plus difficile de comprendre la probabilité et l’emplacement des épisodes de pluie extrême. La plupart des événements pluvieux se produisent dans des zones localisées et l’absence de stations de surveillance complètes rend difficiles l’analyse et la modélisation à long terme des régimes pluviométriques. Cela dit, on prévoit que l’intensité des extrêmes humides et secs augmentera en raison des températures plus élevées et des changements dans les cycles hydrologiques 18. Bien Le 7 février 2019 Page 8 de 29
Établir la résilience au changement climatique à Ottawa qu’il soit impossible de prédire quand et où surviendront de fortes pluies, nous devons nous préparer à ces épisodes. Ottawa a été classée la ville la plus apte à limiter les dommages dus aux inondations au Canada en 2015 19. Dans le cadre de son Plan de gestion des infrastructures en période de précipitation, la Ville a mis en œuvre des mesures d’atténuation en réponse aux graves inondations survenues au cours des 10 dernières années, et a réussi à réduire le risque d’inondations dans les sous-sols dans un grand nombre de quartiers. Dans les nouvelles communautés, le réseau de collecte des eaux pluviales est conçu pour pouvoir traiter une hausse potentielle de 20 % des précipitations. Des clapets antiretour sont maintenant exigés dans toutes les nouvelles propriétés résidentielles ou commerciales, à titre de protection secondaire, et des remises sont offertes aux propriétés existantes par l’intermédiaire du Programme d’installation de dispositifs protecteurs sanitaires résidentiels. Des remises sont également offertes pour la mise en place de dispositifs d’alimentation de secours pour les pompes de puisard afin de protéger les maisons des inondations pendant les pannes d’électricité. D’autres analyses des risques d’inondations se sont penchées sur les répercussions de pluies plus intenses ou prolongées sur les plaines inondables et les débits de temps humide. Tandis que les risques d’inondation en milieu urbain seront exacerbés par les précipitations plus variables et extrêmes prévues en raison du changement climatique, le volume de ruissellement des eaux pluviales créé par l’augmentation des nouveaux projets d’aménagement et l’ajout de surfaces imperméables ou dures connexe constitue un défi de taille. Des mesures d’aménagement à faible impact, comme les jardins pluviaux, la biorétention et les rigoles végétalisées, sont efficaces pour réduire et traiter le ruissellement causé par des précipitations fréquentes et moins importantes lorsqu’elles sont mises en œuvre à grande échelle, mais une infrastructure de gestion des eaux pluviales supplémentaire est nécessaire pour traiter le ruissellement des grandes tempêtes moins fréquentes20. L’infrastructure naturelle comme les milieux humides, les forêts et les cours d’eau végétalisés fournissent également des services écologiques importants, y compris l’atténuation des inondations et la protection de la qualité de l’eau. 3.1.2 Variations des températures et chaleur extrême À Ottawa, la température moyenne a augmenté de 1,3 C ̊ entre les années 1940 et le milieu de la décennie 2010 . La température annuelle moyenne à Ottawa devrait encore 21 augmenter de 4 ̊C d’ici les années 2050, avec des augmentations importantes du nombre de jours de chaleur extrême (annexe 2). L’incidence des températures plus élevées est exacerbée par les îlots de chaleur urbains, qui sont des zones où les températures sont beaucoup plus élevées que celles de leur entourage 22. Les îlots de chaleur sont généralement le résultat du développement urbain, car les routes, les bâtiments et les parcs de stationnement absorbent et retiennent la chaleur. L’absence d’arbres matures et d’autres formes de végétation signifie que les charges de refroidissement que peuvent procurer l’ombre et l’évapotranspiration sont moindres 23. Les îlots de chaleur ont une incidence négative sur la santé, la société, l’économie et l’environnement. Les populations vulnérables, y Le 7 février 2019 Page 9 de 29
Établir la résilience au changement climatique à Ottawa compris les aînés, les jeunes, les personnes malades et celles qui n’ont pas de climatisation sont particulièrement à risque. La chaleur élevée augmente également la demande d’énergie de pointe, ce qui risque de surcharger les réseaux électriques et d’accroître les émissions de gaz à effet de serre 24. Les risques sont plus grands pendant les vagues de chaleur, lorsque les températures élevées se prolongent pendant de nombreux jours et qu’il y a peu de refroidissement la nuit. 3.1.3 Infrastructure La Ville d’Ottawa gère des infrastructures publiques d’une valeur de 42 milliards de dollars, notamment des routes, des ponts et des sentiers, des bâtiments et des installations, des autobus, des trains et d’autres véhicules, des réseaux d’aqueduc, d’égouts et d’eaux pluviales, des infrastructures de gestion des déchets, des arbres, des forêts et des zones naturelles 25. Le document de travail sur l’infrastructure comprend une discussion des défis et des possibilités liés à l’infrastructure. Cette section examine les défis liés au changement climatique. La majorité des éléments d’infrastructure actuels n’ont pas été construits pour résister aux conditions climatiques et aux phénomènes extrêmes futurs. Par exemple, les anciens systèmes de gestion des eaux pluviales n’ont pas été construits pour traiter le volume des eaux de ruissellement provenant des pluies fortes, compte tenu surtout de l’imperméabilité du développement urbain et de l’absence de circuits d’écoulement en surface conçus pour des débits supérieurs à la capacité des égouts. Les bâtiments, les ponts et les infrastructures de transport en commun doivent résister à la hausse des températures, à des pluies plus fréquentes et plus intenses et à des charges de vent, de neige ou de glace plus élevées. Les rues et les canalisations sont affaiblies par la chaleur élevée et les cycles gel-dégel plus fréquents. L’infrastructure des services d’approvisionnement en eau et de gestion des eaux usées doit pouvoir résister aux pannes d’électricité 26. La gestion intégrale des actifs est l’approche adoptée par la Ville d’Ottawa pour planifier et gérer les actifs d’infrastructure de la Ville afin d’assurer la prestation rentable de services sécuritaires et viables à nos communautés. Un des aspects les plus importants de la gestion du risque est la compréhension de la probabilité et des conséquences des risques climatiques, qu’il s’agisse de changements progressifs ou de phénomènes météorologiques extrêmes. La planification de la gestion des actifs privilégie l’utilisation des ressources municipales pour construire, exploiter, entretenir et remplacer l’infrastructure. Comme beaucoup d’autres villes, Ottawa doit composer avec un déficit important dans la réparation et le remplacement des infrastructures existantes. Nos routes, canalisations, bâtiments et autres éléments d’infrastructure sont conçus pour durer jusqu’à 100 ans. Les investissements en infrastructure actuels doivent tenir compte des conditions climatiques afin de s’assurer qu’ils fonctionnent dans ces nouvelles conditions et qu’ils fournissent les services dont notre collectivité a besoin. L’autre défi est de trouver les fonds nécessaires pour assumer les coûts de la modernisation de l’infrastructure requise pour servir nos collectivités au fur et à mesure qu’elles grandissent et s’intensifient. Le 7 février 2019 Page 10 de 29
Établir la résilience au changement climatique à Ottawa 3.1.4 L’environnement naturel Nos arbres, forêts, milieux humides et cours d’eau nous fournissent qualité de vie et biodiversité, mais ils servent également de tampon contre les répercussions du changement climatique. Les arbres et la végétation fournissent de l’ombre, retiennent et filtrent les eaux pluviales et offrent un habitat aux oiseaux et aux pollinisateurs. Les milieux humides absorbent et libèrent de l’eau pour recharger les cours d’eau ou les eaux souterraines. Les forêts stockent naturellement le carbone et réduisent nos émissions de gaz à effet de serre 27. La protection de l’environnement naturel est considérée comme une première réponse pour sauvegarder les services qui sous-tendent des communautés saines et résilientes. Même si le Plan officiel inclut des mesures pour protéger le patrimoine naturel, les actifs naturels de la Ville subiront des pressions considérables au fur et à mesure de la croissance d’Ottawa. Les zones naturelles et agricoles sont vulnérables à l’expansion du développement urbain et les arbres n’ont plus assez d’espace pour grandir. L’urbanisation laisse peu de place à l’infiltration naturelle de l’eau. Se reporter à ce sujet au document Ottawa naturel qui présente un examen complet des pressions qui sont exercées sur les actifs naturels d’Ottawa. Ces pressions ne peuvent que s’intensifier avec les conditions climatiques futures. Les arbres sont vulnérables aux forts vents et à la pluie verglaçante. Les variations de température et des régimes de précipitations influent sur la composition et l’éventail de plantes et d’animaux et créent des possibilités de propagations des espèces envahissantes et des maladies à transmission vectorielles. Les liens entre les zones naturelles sont essentiels pour permettre aux espèces de s’adapter aux conditions changeantes. 4 L’avenir – renforcer la résilience au changement climatique à Ottawa Comment pouvons-nous nous préparer en tant que ville afin de nous adapter aux conditions climatiques futures et de continuer à prospérer? Quelles politiques et pratiques pourraient nous aider à atténuer les conséquences des changements graduels comme la hausse des températures et la variabilité accrue du régime des précipitations, ainsi que des phénomènes météorologiques extrêmes comme les vagues de chaleur, les fortes pluies, les forts vents et la pluie verglaçante? Le prochain Plan officiel d’Ottawa constitue une occasion de se conformer aux directives plus strictes énoncées dans la Déclaration de politiques provinciale et d’établir des lignes directrices claires pour orienter la croissance et le développement d’Ottawa dans le cadre des conditions climatiques futures. La manière dont nous concevrons nos environnements naturels et bâtis est un outil puissant pour bâtir des communautés résilientes où les gens peuvent vivre, travailler et jouer dans toutes les conditions climatiques. La résilience est renforcée par une conception robuste, qui permet de créer une redondance et qui encourage l’ingéniosité 28. Plusieurs questions primordiales sont à garder à l’esprit tandis que nous examinons les diverses stratégies possibles pour renforcer la résilience de la ville d’Ottawa : Le 7 février 2019 Page 11 de 29
Établir la résilience au changement climatique à Ottawa • Comment pouvons-nous atteindre nos objectifs relatifs à l’aménagement de collectivités compactes et complètes qui contribuent à limiter l’empreinte urbaine tout en renforçant la résilience au changement climatique? Que faut-il faire pour éviter que les initiatives de densification aggravent les risques de chaleur urbaine et d’inondation? • Comment réduire les risques liés au changement climatique dans un contexte marqué par l’incertitude? Nous savons que le passé n’est plus garant de l’avenir, et que les prédictions évolutives sont une science bien inexacte. Quelles sont les solutions « sans regret » qui nous préparent à des changements climatiques progressifs et à des extrêmes plus variables? • Comment évaluer les avantages d’investir dans la préparation au changement climatique tout en faisant face aux coûts importants du vieillissement des infrastructures et de la prestation de services communautaires de qualité? • Quels mécanismes faut-il mettre en place pour protéger les populations vulnérables comme les aînés, les jeunes, les personnes malades, isolées et à faibles revenus? • Quelles mesures doit prendre Ottawa pour gérer les risques et renforcer la résilience avant même la publication des orientations provinciale ou fédérale? Le Plan officiel d’Ottawa doit prendre en considération les principaux risques liés au climat, soit inondations, hausse de la température et autres phénomènes météorologiques extrêmes, et leur incidence sur les collectivités, l’infrastructure et l’environnement naturel. Les sections suivantes décrivent une série de considérations en matière d’aménagement et s’inspirent des politiques et pratiques axées sur la résilience au changement climatique qui sont en vigueur dans l’ensemble du Canada (voir annexe 3 pour plus de détails). 4.1 Orientations stratégiques possibles 4.1.1 Réduction des risques d’inondation Le Plan directeur de l’infrastructure d’Ottawa et le Plan de gestion des infrastructures en période de précipitation constituent une base solide pour orienter la gestion des eaux de ruissellement et atténuer les effets des inondations. Compte tenu de la complexité associée à la compréhension des précipitations futures, de nombreuses municipalités et de nombreux groupes de recherche examinent les meilleures pratiques pour gérer les précipitations supplémentaires et réduire les risques d’inondation (annexe 3). Comment nous assurer que les collectivités d’Ottawa — nouvelles et existantes — pourront résister à des inondations plus fréquentes ou plus importantes? Plusieurs considérations en matière d’aménagement devront être envisagées, notamment : • De quelle façon les zones sujettes aux inondations peuvent-elles évoluer dans les conditions climatiques futures et quelles seraient les possibles répercussions sur les biens, l’infrastructure et les services, y compris l’accès aux services d’urgence? Quelles stratégies peuvent nous protéger contre les inondations importantes? Comment pouvons-nous collaborer avec d’autres organismes de réglementation, comme les offices de protection de la nature et les organismes Le 7 février 2019 Page 12 de 29
Établir la résilience au changement climatique à Ottawa provinciaux, pour assurer la mise en œuvre d’une approche uniforme en ce qui a trait à l’analyse des risques d’inondation et à la réglementation connexe? • Les normes régissant la conception du système de gestion des eaux pluviales assureraient-elles une protection adéquate contre les inondations si les prévisions relatives aux précipitations se réalisaient? Si ce n’est pas le cas, comment est-il possible de les renforcer? • Comment Ottawa peut-elle encourager la construction de maisons et de collectivités capables de résister à des inondations plus fréquentes ou plus importantes? • Comment encourager les techniques d’aménagement à faible impact, y compris les jardins pluviaux, la biorétention et d’autres surfaces perméables, afin d’accroître l’infiltration, de réduire le ruissellement nocif et de réduire la pression exercée sur les installations de gestion des eaux pluviales? • Comment pouvons-nous nous assurer que nos arbres, nos terres humides et nos cours d’eau végétalisés, c’est-à-dire notre infrastructure verte naturelle, continuent de fournir des services écologiques essentiels pour atténuer les inondations et protéger la qualité de l’eau? 4.1.2 Mesures d’atténuation de la chaleur extrême Les répercussions de la chaleur extrême sur la santé peuvent être atténuées de deux principales façons, soit par des mesures d’intervention et de prévention. Les alertes dues à la chaleur et les systèmes d’intervention connexes incluent l’émission d’avertissements ciblés, l’ouverture de refuges climatisés, l’accès à de l’eau pour se rafraîchir dans les piscines publiques, les aires de jeux d’eau ou les plages et la distribution d’eau durant les événements de chaleur extrême 29. Certaines municipalités ont mis en place des normes de température maximale pour les unités résidentielles, en complément aux normes de température minimale. Santé publique Ottawa a un plan bien établi d’alerte et d’intervention en cas de chaleur et prévoit procéder à une évaluation plus détaillée des risques pour la santé associés au changement climatique ainsi que des populations vulnérables. Les mesures préventives comprennent la conservation et la plantation d’arbres et d’autres végétaux, l’installation de toits verts ou blancs et l’utilisation de matériaux de revêtement réfléchissants sur les trottoirs, les stationnements et les rues pour réfléchir la chaleur, de même que le renforcement des réseaux sociaux locaux, en particulier au sein des populations vulnérables 30. Il a été prouvé que de petits espaces verts reliés entre eux et parsemés d’espèces d’arbres diverses améliorent le confort thermique et réduisent le stress thermique au niveau de la rue et à l’échelle des quartiers 31. Bon nombre de mesures qui réduisent la chaleur augmentent également le confort des bâtiments et réduisent la demande en énergie. La stratégie de réduction de la chaleur de la région de Durham, la norme verte de Toronto et le règlement municipal de Rosemont-La Petite-Patrie sont des exemples concrets de mesures prises au niveau municipal pour réduire les répercussions de la chaleur (annexe 3). Le 7 février 2019 Page 13 de 29
Établir la résilience au changement climatique à Ottawa Comment pouvons-nous nous assurer que les collectivités actuelles et futures d’Ottawa demeurent saines et agréables à vivre face à des températures plus chaudes et à des conditions de chaleur extrême? Plusieurs considérations en matière d’aménagement devront être envisagées, notamment : • Où se situent les îlots de chaleur à Ottawa? Quels membres de la collectivité sont les plus vulnérables au stress thermique? Quelle combinaison de mesures préventives et réactives atténuera le mieux les effets de la chaleur dans les zones stratégiques? • Quelles sont les meilleures stratégies à mettre de l’avant pour faire en sorte que les nouvelles collectivités soient adaptées à des températures plus chaudes? Comment pouvons-nous veiller à intégrer des aires ombragées et des surfaces plus fraîches dans les aménagements pour encourager la marche, le vélo et les loisirs en plein air en présence de températures plus élevées? • Alors que la densification et le réaménagement de la Ville se poursuivent, particulièrement autour des carrefours de transport en commun, comment pouvons-nous éviter d’empirer les îlots de chaleur urbains? Comment pouvons- nous atténuer la chaleur extrême dans les secteurs où on accorde la priorité à la marche, au vélo et au transport en commun? • Étant donné les multiples avantages des arbres et de la végétation, comment pouvons-nous protéger et améliorer les arbres et les petits réseaux d’espaces verts urbains le long des rues et sur les propriétés publiques et privées dans le cadre du réseau croissant des infrastructures vertes d’Ottawa? • Comment pouvons-nous arrimer nos efforts visant à réduire les répercussions de la chaleur aux autres stratégies de renforcement de la résilience, comme la gestion de précipitations plus abondantes et la réduction des gaz à effet de serre? 4.1.3 Résilience des infrastructures De nombreuses municipalités cherchent des moyens d’accroître la résilience de leurs infrastructures actuelles et futures. Le Plan directeur des transports et le Plan directeur de l’infrastructure guident les investissements d’Ottawa dans les transports et les services de gestion de l’eau potable, des eaux usées et des eaux pluviales. Bien que le Code du bâtiment ne relève pas de la compétence d’Ottawa, le gouvernement fédéral s’est engagé à réviser les codes du bâtiment et les normes de conception des infrastructures d’ici 2020. Des villes comme New York ont élaboré des lignes directrices sur la façon d’accroître la résilience dans les projets d’immobilisations face à la hausse des températures, des précipitations et du niveau de la mer. La norme verte de Toronto comprend des directives sur les aménagements municipaux et privés. Des outils comme le protocole du Comité sur la vulnérabilité de l’ingénierie des infrastructures publiques (CVIIP) permettent d’évaluer les risques pour les infrastructures associés aux changements Le 7 février 2019 Page 14 de 29
Établir la résilience au changement climatique à Ottawa progressifs et aux événements extrêmes, et de définir des options pour améliorer la résilience et les systèmes de redondance (annexe 3). Comment est-il possible d’accroître la résilience aux conditions climatiques futures des bâtiments, des routes, des ponts, des sentiers, du parc de véhicules et de l’infrastructure pour l’eau potable, les eaux usées, les eaux pluviales et les déchets d’Ottawa? Parmi les considérations en matière d’aménagement se rapportant au renforcement de la résilience des infrastructures, mentionnons les suivantes : • De quelle manière nos infrastructures essentielles, notamment pour l’eau potable et les eaux usées, sont-elles vulnérables aux conditions climatiques changeantes, aux phénomènes météorologiques extrêmes et aux pannes d’électricité? Quelles sont les priorités au chapitre du renforcement de la résilience et de la redondance dans les infrastructures en place? • Les normes de conception de l’infrastructure doivent-elles être révisées pour accroître la résilience aux conditions futures prévues, notamment la hausse des températures, les vents forts, les cycles de gel-dégel et l’augmentation des précipitations? • De quelle façon peut-on inclure l’optique de la résilience au changement climatique dans la planification de la gestion des actifs, afin de veiller à ce que la planification à long terme, l’exploitation et la réfection des infrastructures prennent en considération les scénarios de l’évolution future du climat? • L’aménagement de collectivités plus denses autour de notre réseau de transport en commun contribue à réduire l’empreinte urbaine et à protéger les espaces verts et les terres agricoles. Toutefois, comment pouvons-nous nous assurer que nos réseaux d’aqueduc et d’égout ont la capacité de soutenir des collectivités plus denses? Et comment couvrirons-nous les coûts de ces modernisations? • De quelle façon la Ville peut-elle encourager la mise en place d’infrastructures vertes sur les terrains publics et privés, comme des jardins de pluie, des toits verts, des rigoles et des surfaces perméables, afin de réduire la pression exercée sur les installations de gestion des eaux pluviales en gérant les eaux de pluie là où elles tombent? • Comment pouvons-nous nous assurer que notre infrastructure de transport actif — trottoirs, pistes cyclables et transport en commun — pourra être utilisée quelle que soit la température et pendant les fortes pluies ou de tempêtes? • De quelle façon Ottawa peut-elle inciter les codes du bâtiment provinciaux et nationaux à prendre en considération la hausse des températures et les événements météorologiques extrêmes à venir? 4.1.4 Résilience naturelle Les arbres, les terres humides, les forêts, les cours d’eau et les plaines inondables d’Ottawa sont un élément essentiel de l’infrastructure verte de la Ville. Le Plan de Le 7 février 2019 Page 15 de 29
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