PLATEFORME DE REVENDICATIONS - Élections fédérales 2021
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CAUCUS031-10 Plateforme de revendications – Élections fédérales 2021 RÉDACTION : William-Antoine Blaney, coordination aux affaires sociopolitiques 2020-2021 Charles-Étienne Joseph, coordination à la mobilisation et aux affaires associatives 2020-2021 RÉVISION : Jonathan Desroches, coordination aux cycles supérieurs et à la recherche et président du conseil national des cycles supérieurs et de la recherche 2021-2022 Ce document a été présenté le 14 août 2021 L’Union étudiante du Québec (UEQ) a pour mission de défendre les droits et intérêts de la communauté étudiante, de ses associations membres et de leurs membres, en promouvant, protégeant et améliorant la condition étudiante et la condition des communautés locales et internationales. L’UEQ représente plus de 91 000 membres de plusieurs campus universitaires à travers le Québec. Elle se veut être l’interlocutrice principale des dossiers de l’accessibilité aux études supérieures et de la condition de vie des étudiants et des étudiantes auprès des différents gouvernements et groupes sociaux. 2 14 août 2021
CAUCUS031-10 Plateforme de revendications – Élections fédérales 2021 TABLE DES MATIERES RAPPEL DES REVENDICATIONS 3 INTRODUCTION 4 1. ORGANISMES SUBVENTIONNAIRES FEDERAUX 5 1.1 ACCESSIBILITE DES BOURSES ETUDIANTES 6 1.2 DUREE DU FINANCEMENT ETUDIANT 7 1.3 PRESENCE ETUDIANTE AU SEIN DES CONSEILS D'ADMINISTRATION 8 2. LOGEMENT ETUDIANT 10 3. POPULATION ETUDIANTE AUTOCHTONE 12 4. POPULATION ETUDIANTE INTERNATIONALE 13 6. ENVIRONNEMENT 14 7. ARMES A FEU 15 3 14 août 2021
CAUCUS031-10 Plateforme de revendications – Élections fédérales 2021 RAPPEL DES REVENDICATIONS Revendication 1 Que le gouvernement du Canada s’engage à augmenter le budget des programmes de bourses étudiantes en recherche afin de rattraper le retard causé par les coupures de 2011 à 2015. Revendication 2 Que le gouvernement du Canada s’engage à augmenter la durée du financement de leurs programmes de bourses étudiantes en recherche pour refléter la durée réelle des études sans diminuer le montant annuel des bourses. Revendication 3 Que les trois organismes subventionnaires fédéraux réservent au moins une place au sein de leur conseil d’administration respectif pour une représentante ou un représentant de la communauté étudiante aux cycles supérieurs à la suite de a recommandation de ses pairs. Revendication 4 Que le gouvernement du Canada ajoute la population étudiante aux populations prioritaires de la Stratégie nationale sur le logement. Revendication 5 Que le gouvernement du Canada pérennise le financement qui a été alloué pour appuyer l’éducation postsecondaire des communautés autochtones dans le cadre de la crise de la COVID- 19. Revendication 6 Que le gouvernement du Canada permette aux étudiantes et aux étudiants internationaux de suivre un stage ou un programme coop dans le cadre de leur permis d’études, plutôt que de les obliger à obtenir un permis de travail distinct. Revendication 7 Que le gouvernement du Canada s’engage à réduire ses émissions de CO2 de 45% d’ici 2030 et d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Revendication 8 Que le gouvernement du Canada crée un programme obligatoire de rachat des armes d’assaut. 4 14 août 2021
CAUCUS031-10 Plateforme de revendications – Élections fédérales 2021 INTRODUCTION Dans la mesure où les jeunes de 18 à 25 ans représentent un des plus importants blocs de l’électorat canadien, les prochaines élections fédérales représentent un moyen optimal de présenter les revendications de la communauté étudiante québécoise auprès des candidatures des partis politiques fédéraux. Cette plateforme identifie huit demandes qui s’insèrent dans six thèmes qui seront soumis aux représentants et aux représentantes des différents partis politiques fédéraux. Les thèmes qui ont été identifiés par l’Union étudiante du Québec concernent les organismes subventionnaires fédéraux, le logement étudiant, les populations étudiantes autochtone et internationale, la protection de l’environnement, ainsi que le contrôle des armes à feu. 5 14 août 2021
CAUCUS031-10 Plateforme de revendications – Élections fédérales 2021 1. ORGANISMES SUBVENTIONNAIRES FEDERAUX Les organismes subventionnaires fédéraux (OSF) financent une importante partie de la recherche au Canada. D’ailleurs, par l’entremise des programmes de bourses du Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH), du Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et des Instituts de recherche en santé (IRSC), le gouvernement finance la recherche de plusieurs étudiantes et étudiants. Toutefois, le financement des OSF a été mis à mal dans les dernières années, principalement en ce qui a trait au financement des bourses étudiantes. La recherche devra jouer un rôle de premier plan dans la relance économique du Canada. Pour cela, il faudra se donner les bons outils et financer adéquatement la recherche au sein des OSF. Les prochaines revendications sont des pistes de solution en ce sens. 1.1 ACCESSIBILITE DES BOURSES ETUDIANTES Entre 2011 et 2015, le gouvernement du Canada a effectué d’importantes compressions dans les budgets des organismes subventionnaires fédéraux. Ceci a eu pour impact de réduire les dépenses allouées aux programmes de bourses étudiantes et ainsi diminuer le nombre de bourses de recherche disponibles.1 Depuis 2015, le gouvernement a effectué d’importants réinvestissements dans les budgets des OSF, permettant ainsi au financement général de rattraper, voire de dépasser, l’inflation par rapport à 2010.2 Cependant, les programmes de bourses étudiantes n’ont pas pu bénéficier de ces réinvestissements alors qu’ils ont souffert des coupures décrites préalablement.3 Le gouvernement du Canada a tenté de redresser la situation dans son budget 2019-2020 en annonçant un réinvestissement graduel dans le budget des OSF pour les bourses de 2 e et 3e cycles.4 Celui-ci augmente graduellement sur une période de trois années pour atteindre un réinvestissement pérenne de 26,5 M$ annuellement par la suite. 5 Cependant, bien que le réinvestissement de 2019 soit bienvenu, le montant qu’il représente n’est pas suffisant pour rattraper les coupes budgétaires de 2011 à 2015. En effet, à la suite des 1 Union étudiante du Québec, « La juste part pour la recherche étudiante », s.d., consulté le 2020-10-09, https://unionetudiante.ca/juste-part/ 2 Ibid. 3 Ibid. 4 Ibid. 5 Gouvernement du Canada. Investir dans la classe moyenne – Le budget 2019. (Ottawa, ministère des Finances du Canada). 6 14 août 2021
CAUCUS031-10 Plateforme de revendications – Élections fédérales 2021 concours 2011-2012, soit avant les coupures, le pourcentage du budget des OSF qui était alloué aux programmes de bourses était de 16,9 % pour le CRSH, 6,3 % pour les IRSC et 13,3 % pour le CRSNG. Après les concours 2019-2020, le financement étudiant avait chuté à 13,0 % du budget du CRSH, 5,5 % du budget des IRSC et 8,3 % du budget du CRSNG. L’UEQ estime que le retard accumulé depuis 2011 dans le financement des bourses étudiantes totalise 120 M$. Revendication 1 Que le gouvernement du Canada s’engage à augmenter le budget des programmes de bourses étudiantes en recherche afin de rattraper le retard causé par les coupures de 2011 à 2015. 1.2 DUREE DU FINANCEMENT ETUDIANT6 Publié en 2017, le rapport Naylor7 dresse le portrait de l’état du financement de la science au pays. Concernant le financement étudiant, le document dénonce que la durée des bourses de recherche fournies par le gouvernement fédéral, par l’intermédiaire des OSF, est de moins longue durée que le temps réel des études. En effet, les bourses de maîtrise ne sont valides que pour un an alors que la plupart des maîtrises de recherche prennent au moins deux ans. Le rapport Naylor a chiffré que d’ajouter une année supplémentaire de financement à la maîtrise coûterait environ 44 millions au programme. Les bourses doctorales, quant à elles, financent une étudiante ou un étudiant pendant trois ans alors qu’il est tout à fait commun que la durée des doctorats soient de plus de trois ans, et ce, toutes disciplines confondues. Des études ont même démontré que la durée des études doctorales est en moyenne de plus de cinq ans 8. Le coût exact de l’augmentation de la durée du financement au doctorat n’a pas été chiffré par le rapport Naylor, mais celui-ci explore tout de même l’idée d’augmenter la durée du financement de trois à quatre ans. Pour favoriser la diplomation des étudiantes et des étudiants, il est en effet important de ne pas abandonner le soutien financier à quelques mois de la fin de leur parcours. 6 Section tirée de : Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal, 2021. Plateforme de revendications, élections fédérales 2021, p. 9. 7 David Naylor, « Investing in Canada’s Future: Strengthening the Foundations of Canadian Research, Canada’s Fundamental Science Review », 2017, http://www.sciencereview.ca/eic/site/059.nsf/vwapj/ScienceReview_April2017- rv.pdf/$file/ScienceReview_April2017-rv.pdf 8 Rosanna Tamburri. « Une réforme du doctorat s’impose », Affaires universitaires, 6 février 2013. http://www.affairesuniversitaires.ca/une-reforme-du-doctorat-simpose.aspx 7 14 août 2021
CAUCUS031-10 Plateforme de revendications – Élections fédérales 2021 Revendication 2 Que le gouvernement du Canada s’engage à augmenter la durée du financement de leurs programmes de bourses étudiantes en recherche pour refléter la durée réelle des études sans diminuer le montant annuel des bourses. 1.3 PRESENCE ETUDIANTE AU SEIN DES CONSEILS D’ADMINISTRATION Le CRSH, CRSNG et les IRSC ont chacun un conseil d’administration, composé respectivement de 15, 19 et 18 membres nommés par le gouvernement canadien 91011. Ces nominations incluent des membres du secteur privé ou encore du milieu universitaire. Ces conseils d’administration sont responsables de l’attribution des crédits budgétaires octroyés aux OSF par le gouvernement fédéral, notamment pour les programmes étudiants. Obtenir une représentation étudiante au sein de ces instances décisionnelles est essentiel afin que la communauté étudiante obtienne sa juste part du financement de la recherche fédérale. Le mouvement étudiant a présenté cette demande plusieurs fois au gouvernement, notamment à l’occasion de l’« Advocacy week » de l’Alliance canadienne des associations étudiantes (CASA- ACAÉ) de février 2020. Malgré les demandes répétées, cette revendication n’a jamais pu obtenir de soutien suffisant de la part du gouvernement conservateur ni du gouvernement libéral depuis sa première élection en 2015. L’UEQ demande donc qu’un siège soit réservé pour un membre de la communauté étudiante sur chacun des conseils d’administration des organismes subventionnaires fédéraux. Revendication 3 9 Gouvernement du Canada, « Conseil de recherche en sciences humaines : Conseil d’administration », 25 mai 2021. http://www.sshrc-crsh.gc.ca/about-au_sujet/governance-gouvernance/committees-comites/council-conseil-fra.aspx 10 Gouvernement du Canada, « Site web de la législation (Justice) : Loi sur le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie », 26 mars 2019. https://laws.justice.gc.ca/fra/lois/N-21/page-1.html#h-3 11 Gouvernement du Canada, « Instituts de recherche en santé du Canada : Composition du conseil d’administration », 5 février 2019. http://www.cihr-irsc.gc.ca/f/6953.html 8 14 août 2021
CAUCUS031-10 Plateforme de revendications – Élections fédérales 2021 Que les trois organismes subventionnaires fédéraux réservent au moins une place au sein de leur conseil d’administration respectif pour une représentante ou un représentant de la communauté étudiante aux cycles supérieurs à la suite de la recommandation de ses pairs. 9 14 août 2021
CAUCUS031-10 Plateforme de revendications – Élections fédérales 2021 2. LOGEMENT ETUDIANT Pour une majorité d’étudiantes et d’étudiants, le loyer est l’une des dépenses principales. En effet, une enquête réalisée par l’Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant (UTILE) indique que, dans la population étudiante québécoise, 7 personnes sur 10 avaient un taux d’effort de plus de 30%. Le taux d’effort représente la proportion de revenus mensuels qu’une personne doit accorder aux paiements de son loyer. Un loyer qui représente moins de 30% de taux d’effort est considéré comme abordable. La recherche de l’UTILE permet donc de conclure que la majorité de la population étudiante paye des loyers qui sont inabordables. De plus, la recherche de l’UTILE nous permet également de voir qu’un tiers de la population étudiante a un taux d’effort supérieur à 50%12. La situation locative de la population étudiante est critique et des actions doivent être prises afin de soutenir les étudiantes et les étudiants dans ce dossier, afin de ne pas les forcer à entrer dans une situation financière encore plus précaire simplement pour pouvoir se loger. Une action à envisager serait la construction de logement étudiant abordable à perpétuité. Certains projets pilotes de ce genre existent déjà au Québec, notamment le projet de La Note des bois, qui a été créé par l’Association étudiante de Concordia (CSU) et l’UTILE13. Le gouvernement canadien s’est doté en 2017 d’un plan pour faire face à la crise du logement: la Stratégie nationale sur le logement (SNL) de la Société canadienne d’habitation et de logement (SCHL)14. Dans le cadre de cette stratégie, le gouvernement rend disponibles environ 50 milliards de dollars pour la construction de logement abordable pour les populations prioritaires. Parmi les populations prioritaires, on retrouve notamment les familles monoparentales et les personnes autochtones. Toutefois, malgré sa situation locative précaire la population étudiante n’est pas considérée comme prioritaire et n’a donc pas accès à la majeure partie du financement de cette stratégie. Reconnaitre la population étudiante comme étant une population prioritaire lui permettrait d’accéder à du financement pour la construction de logement étudiant abordable. 12 Union étudiante du Québec. 2020. Avis sur le logement étudiant 13 Concordia Students Union. 2021. La note des bois. http://notedesbois.coop/ 14 Société québécoise d’habitation et de logement. 2021. Stratégie nationale sur le logement. https://www.cmhc- schl.gc.ca/fr/nhs 10 14 août 2021
CAUCUS031-10 Plateforme de revendications – Élections fédérales 2021 Revendication 4 Que le gouvernement du Canada ajoute la population étudiante aux populations prioritaires de la Stratégie nationale sur le logement. 11 14 août 2021
CAUCUS031-10 Plateforme de revendications – Élections fédérales 2021 3. POPULATION ETUDIANTE AUTOCHTONE Lorsqu’il est question d’accessibilité à l’enseignement supérieur, certaines populations font face à plus de barrières que d’autres. C’est notamment le cas de la population étudiante autochtone qui est sous-représentée en enseignement supérieur. À titre indicatif, selon l’Assemblée des Premières Nations, 70% des jeunes des Premières Nations voulaient suivre une formation postsecondaire, mais seulement 48,4% de la population autochtone détenait un diplôme d’études postsecondaires alors que ce chiffre s’élevait à 64,7% chez les non-autochtones15. Cette sous- représentation des peuples autochtones en enseignement supérieur est une conséquence d’un problème beaucoup plus grave qui dure depuis des générations. Il devient évident que des changements profonds sont nécessaires pour initier une réconciliation. Dans le budget 202116, le gouvernement du Canada a mis en place un financement de 150,6 M$ sur deux ans pour venir en aide à la population étudiante autochtone. Ce financement a été annoncé afin de répondre aux difficultés financières nuisant à l’accessibilité aux études postsecondaires de cette communauté. Ce financement était nécessaire afin d’aider les populations autochtones à faire face à la crise, mais le gouvernement du Canada doit s’assurer de maintenir ce soutien même hors des périodes de crise. Pour cette raison, il est essentiel de pérenniser le financement de 150,6 M$ sur deux ans, destiné à appuyer l’éducation postsecondaire des communautés autochtones. Revendication 5 Que le gouvernement du Canada pérennise le financement qui a été alloué pour appuyer l’éducation postsecondaire des communautés autochtones dans le cadre de la crise de la COVID-19. 15 Alliance canadienne des associations étudiantes. 2020. Bâtir la résilience. 16 Gouvernement du Canada. 2021. Budget 2021 – Une relance axée sur les emplois, la croissance et la résilience, p.292. https://www.budget.gc.ca/2021/home-accueil-fr.html 12 14 août 2021
CAUCUS031-10 Plateforme de revendications – Élections fédérales 2021 4. POPULATION ETUDIANTE INTERNATIONALE La communauté étudiante internationale est une richesse sociale, culturelle et économique inestimable pour le Canada. En 2018, cette population contribuait au produit intérieur brut (PIB) à hauteur de 21,6 milliards de dollars et soutenait 170 000 emplois17. De plus, 60% de la population étudiante internationale indique vouloir rester au Canada après ses études et ainsi contribuer à l’économie canadienne18. Toutefois, malgré l’apport indéniable de cette communauté à la société canadienne, elle fait souvent face à plusieurs barrières lors de son parcours, notamment en ce qui concerne les frais de scolarité ou encore les restrictions entourant les permis d’études. Par exemple, les programmes qui contiennent un volet d’apprentissage pratique en milieu de travail, que ce soit un stage ou un programme coop, leur sont souvent inaccessibles. En effet, pour prendre part à ces activités qui sont incluses dans le cadre normal de leur programme d’étude, les étudiantes et les étudiants internationaux doivent obtenir un second permis, un permis de travail, en plus du permis d’études qu’ils et elles détiennent déjà. Considérant les délais que peut inclure une telle demande et le fait que ces permis de travail ne sont valides qu’un an, forçant certains et certaines à répéter ce long et couteux processus année après année, des changements doivent être apportés au fonctionnement. L’UEQ croit que le permis d’études devrait permettre aux étudiantes et aux étudiants d’effectuer un stage ou un programme coop qui s’inscrit dans le cadre de leur programme d’étude. Le Canada aura besoin d’une main-d’œuvre qualifiée afin de relancer son économie à la suite de la pandémie de la COVID-19 et la population étudiante internationale peut faire partie de cette main-d’œuvre. Ce simple changement pourrait avoir des impacts considérables. Revendication 6 Que le gouvernement du Canada permette aux étudiantes et aux étudiants internationaux de suivre un stage ou un programme coop dans le cadre de leur permis d’études, plutôt que de les obliger à obtenir un permis de travail distinct. 17 Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. 2020. Assouplissement des règles sur les permis de travail postdiplôme pour aider les étudiants internationaux et les établissements postsecondaires canadiens. https://www.canada.ca/fr/immigration-refugies-citoyennete/nouvelles/avis/ pptpd-regles-covid19.html 18 Canadian Bureau for International Education. 2020. Facts & Figures. https://cbie.ca/media/facts-and-figures/ 13 14 août 2021
CAUCUS031-10 Plateforme de revendications – Élections fédérales 2021 5. ENVIRONNEMENT Selon les estimations du Groupe d’experts [et expertes] intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), l’activité humaine a engendré environ 1,0 °C de réchauffement planétaire au- dessus du niveau précédant l’industrialisation avec une estimation entre 0,8 °C et 1,2 °C. Le réchauffement planétaire devrait atteindre 1,5 °C entre 2030 et 2052 si le réchauffement actuel maintient la même progression19. L’Organisation des Nations unies (ONU) a publié ses prévisions et elle affirme, en outre, qu’un réchauffement de la température globale entre 1,5°C et 2°C engendrerait de sévères conséquences pour la faune, la flore et les océans. Selon le rapport du GIEC, plusieurs mesures économiques et technologiques peuvent être mises en place afin de limiter le réchauffement climatique à un niveau convenable. Pour ce faire, le GIEC identifie une réduction de 45 % des émissions de CO2 d’ici 2030 pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050. La population étudiante est grandement préoccupée par la crise climatique. En effet, considérant que cette population est majoritairement composée de jeunes, elle sera l’une des victimes principales des changements climatiques au cours des prochaines années. Des actions doivent être posées dès maintenant afin de freiner les changements climatiques. En ce sens, le GIEC est clair : le Canada doit s’engager à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 45% d’ici 2030, tout en visant la carboneutralité dès 2050. Revendication 7 Que le gouvernement du Canada s’engage à réduire ses émissions de CO2 de 45% d’ici 2030 et d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050. 19 Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Réchauffement climatique de 1,5 ° C : Un rapport spécial du GIEC sur les impacts du réchauffement planétaire de 1,5 ° C au-dessus des niveaux préindustriels et des circuits mondiaux d’émission de gaz à effet de serre associés, dans le contexte du renforcement de la réponse mondiale à la menace du changement climatique, développement durable et lutte contre la pauvreté. Octobre 2018. https://report.ipcc.ch/sr15/pdf/sr15_spm_final.pdf 14 14 août 2021
CAUCUS031-10 Plateforme de revendications – Élections fédérales 2021 6. ARMES A FEU Avant sa réélection en 2019, le Parti libéral du Canada s’était engagé à bannir les armes d’assaut de type militaire.20 C’est ainsi qu’en mai 2020, Justin Trudeau a annoncé, en vertu d’une révision du règlement fédéral, que 1500 modèles et variants d’armes d’assaut de type militaire étaient désormais prohibés.21 Parmi ces modèles, on retrouve, entre autres, la carabine Ruger mini-14, soit l’arme ayant servi à perpétrer le féminicide du 6 décembre 1989 à Polytechnique. Du même coup, le premier ministre avait annoncé qu’un programme de rachat de ces armes serait mis en place sans en dévoiler les détails. Un tel programme de rachat avait été mis en place en Nouvelle-Zélande lorsque le pays avait annoncé le bannissement d’armes semi-automatique en réponse à la tuerie de Christchurch où un suprémaciste blanc avait tué 51 personnes dans deux mosquées.22 Le programme avait permis de retirer de la circulation plus de 56 000 armes moyennant 100 millions de dollars néo-zélandais, soit 87 millions de dollars canadiens. Les propriétaires d’armes interdites ne s’étant prévalus du programme pourront perdre leur permis d’armes et pourraient être condamnés à une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans. La mise en place d’un programme de rachat semblable au Canada pourrait viser entre 150 000 et 200 000 armes d’assaut et coûter entre 300 et 400 millions de dollars selon les dires de Bill Blair, Ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile.23 Malheureusement, en février 2021, il a été confirmé que le programme de rachat qui devrait finalement être mis en place grâce au projet de loi C-21 ne serait pas obligatoire.24 Il serait donc 20 Simon-Olivier Lorange. 2019. Les libéraux promettent de bannir les armes d’assaut. https://www.lapresse.ca/elections- federales/2019-09-20/les-liberaux-promettent-de-bannir-les-armes-d-assaut 21 François Messier. 2020. Ottawa interdit 1500 modèles d’armes à feu. https://ici.radio- canada.ca/nouvelle/1699154/coronavirus-trudeau-point-presse-armes 22 Radio-Canada. 2019. 56 000 armes semi-automatiques retirées de la circulation en Nouvelle-Zélande. https://ici.radio- canada.ca/nouvelle/1443481/nouvelle-zelande-interdiction-armes-semi-automatiques-rachat-amnistie-canada 23 Marie Vastel. 2021. Ottawa resserre ses lois sur les armes à feu, mais déçoit. https://www.ledevoir.com/politique/canada/595319/les-nouvelles-mesures-de-controle-des-armes-a-feu-d-ottawa-ne-font- pas-l-unanimite 24 Ibid. 15 14 août 2021
CAUCUS031-10 Plateforme de revendications – Élections fédérales 2021 possible, pour les propriétaires d’armes prohibées, de les conserver selon certains critères stricts, dont celui de ne pas les utiliser. Cette annonce a été accueillie négativement par l’UEQ et par PolySeSouvient, un groupe de personnes étudiantes ou diplômées de Polytechnique Montréal pour le contrôle des armes à feu. PolySeSouvient a même qualifié le projet de loi C-21 de trahison pour les familles des victimes.25 Afin d’être efficace et de retirer de la circulation les armes interdites, le programme de rachat qui serait mis en place par le projet de loi C-21 doit absolument être obligatoire selon l'UEQ. Selon Philip Alpers, professeur associé à l’école de Santé publique de l’Université de Sydney et fondateur de l’organisme GunPolicy.org26, les études démontrent que les programmes volontaires, par opposition aux programmes obligatoires, sont plus susceptibles de rater leurs cibles.27 Il est nécessaire d’interdire réellement la possession privée d’armes à feu conçues pour tuer des humains rapidement et efficacement. Revendication 8 Que le gouvernement du Canada crée un programme obligatoire de rachat des armes d’assaut. 25 PolySeSouvient. 2021. Pas de rachat obligatoire des armes d’assaut : « Une trahison » pour les familles de victimes qui luttent depuis 30 ans pour une interdiction. https://polysesouvient.ca/Documents/PRSS_21_02_16_Victims_Reaction_GunControlBill_BILINGUE.pdf 26 Philip Alpers. 2021. À propos de GunPolicy.org. https://www.gunpolicy.org/fr/about 27 La Presse canadienne. 2021. Un expert estime que le rachat volontaire des armes à feu serait voué à l’échec. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1771039/gouvernement-federal-projet-loi-expert-rachat-volontaire-armes-a-feu-echec 16 14 août 2021
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