Priorités en matière de bovins de boucherie - ÉLECTION FÉDÉRALE 2021 L'ASSOCIATION CANADIENNE DES ÉLEVEURS DE BOVINS
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L'ASSOCIATION CANADIENNE DES ÉLEVEURS DE BOVINS ÉLECTION FÉDÉRALE 2021 Priorités en matière de bovins de boucherie
À propos des producteurs de bœuf canadiens EN BREF L'Association canadienne des éleveurs de bovins (ACEB) représente environ 60 000 éleveurs de bovins et de ranchs à travers le Canada. Le secteur canadien du bœuf contribue à raison de 21,8 milliards de dollars au produit intérieur brut aux prix du marché et soutient 347 672 emplois équivalents temps plein. Environ 98 % des fermes et ranchs canadiens sont détenus et exploités par des familles et sont situés dans toutes les provinces canadiennes ; la taille moyenne des troupeaux est de 69 têtes de bétail. Les producteurs canadiens de boeuf sont les gardiens de plus de 44 millions d'acres de prairies indigènes et cultivées qui stockent au moins 1,5 milliard de tonnes de carbone et séquestrent chaque année une quantité supplémentaire d'émissions de carbone équivalente à celle de 3,6 millions de voitures. Bien qu'elle contribue de manière substantielle à l'économie canadienne, l'industrie du bœuf ne représente que 2,4 % de l'empreinte totale des gaz à effet de serre (GES) du pays. Le boeuf canadien a l'une des plus faibles empreintes de GES par unité de production au monde, soit environ la moitié de la moyenne mondiale. Grâce à une gestion responsable des ressources naturelles du Canada, l'Industrie canadienne du bœuf continuera de contribuer à la croissance de l'économie verte du Canada. L'industrie canadienne du bœuf a la capacité unique d'offrir des avantages environnementaux importants, notamment le stockage et la séquestration du carbone, la préservation de l'habitat faunique, la prévention des pertes et des déchets alimentaires et la résilience aux inondations. Bien qu'elle soit largement méconnue, l'Industrie canadienne du boeuf est le plus grand protecteur de l'écosystème des prairies, qui disparaît rapidement. L'initiative de fixation d'objectifs du secteur du boeuf [voir annexe A] encourage des améliorations encore plus importantes et sera abordée à la page 4. Le bœuf canadien est une source nutritive de protéines animales, une source de haute qualité de fer et d'autres nutriments énergisants. En raison de son prix abordable et du fait qu'il convient au paysage canadien, le bœuf est un aliment de base dans de nombreux foyers du pays. Maintenant plus que jamais, le rôle du bœuf dans la sécurité alimentaire, la conservation de l'environnement et la croissance de l'économie canadienne est essentiel. 01
Priorités de la plateforme Alors que les partis politiques déterminent leurs plateformes électorales, l'ACEB invite tous les partis à considérer les priorités politiques du secteur bovin à la fois pour les documents de plateforme et, s'ils sont élus, pour les inclure dans leurs lettres de mandat ministériel. Politique climatique et solutions basées sur la nature. Faire reconnaître le secteur bovin comme un élément clé de la solution pour lutter contre les changements climatiques et préserver la biodiversité. Accroître la capacité des agriculteurs et des éleveurs à participer aux investissements dans les solutions climatiques naturelles et à en bénéficier. Continuer à s'opposer aux politiques climatiques malavisées tout en faisant valoir l'excellent bilan environnemental de l'industrie bovine canadienne. Commerce et accès aux marchés. Accroître la capacité et l'efficacité du potentiel commercial du bœuf. Continuer à accroître et à améliorer l'accès du bœuf canadien aux marchés clés (Chine, Union européenne, Royaume-Uni). Supprimer les limites restantes de l'ère de l'ESB pour regagner l'accès au marché. Résilience économique. Renforcer la résilience économique et la compétitivité de l'industrie bovine canadienne. S'assurer que les défis à long terme de la pénurie de main-d'œuvre sont abordés. Innovation et recherche. Investir dans la recherche stratégique et l'adoption d'innovations et maintenir l'industrie bovine canadienne comme modèle mondial de production durable de boeuf. Santé animale. Renforcer la capacité du Canada à réagir et à prendre des mesures proactives en matière de santé et de soins des animaux et mettre en place un financement stable pour la surveillance nationale de la santé animale. Communautés rurales. Bâtir des communautés rurales fortes en investissant dans l'accès à l'Internet à large bande, dans les programmes de santé mentale en milieu rural et dans les infrastructures et services qui font du Canada rural un endroit attrayant pour vivre et travailler. La reprise postpandémie COVID-19 Pendant la pandémie de COVID-19, la nécessité d'une chaîne d'approvisionnement alimentaire stable a été soulignée, les consommateurs notant des pénuries dans les épiceries et les gouvernements considérant l'agriculture et l'agroalimentaire comme un service essentiel. L'industrie bovine canadienne a continué à fournir un approvisionnement stable en boeuf aux Canadiens et à nos partenaires commerciaux mondiaux tout au long de la pandémie. L'agriculture, et plus particulièrement le secteur du bœuf, est bien placée pour mener la reprise économique du Canada après la pandémie de COVID-19. Selon Exportation et développement Canada, de 2008 à 2017, les exportations agricoles du Canada ont augmenté trois fois plus vite que la moyenne canadienne, ce qui confirme que les produits agricoles sont une source nette de revenus pour l’économie canadienne et un secteur propice à la croissance continue. 02
Recommandations Selon les priorités de notre plateforme pour le gouvernement fédéral, L'ACEB recommande les actions spécifiques suivantes: 1. Reconnaître le secteur de la viande bovine comme un élément clé de la solution dans la lutte contre les changements climatiques et le maintien de la biodiversité et considérer les objectifs de l'industrie du boeuf (voir l'annexe A) pour les futures politiques environnementales du gouvernement, y compris la conservation des prairies. 2. Soutenir l'expansion du PTPGP et étendre l'accès au marché des bovins canadiens de plus de trente mois et des abats sur de nombreux marchés asiatiques. 3. Soutenir un accord de libre-échange complet avec le Royaume-Uni, basé sur les fondements du PTPGP, qui conduirait à son adhésion naturelle à l'accord. 4. Fournir des ressources gouvernementales suffisantes pour permettre l'optimisation opportune des accords commerciaux actuels, à l'instar de ce que font les concurrents. 5. Assurer la compétitivité du secteur canadien de la transformation en alignant notre environnement réglementaire sur celui des États-Unis. Veiller à ce que le Canada dispose d'un secteur de la transformation résilient, capable de faire face aux pics saisonniers ou à toute interruption potentielle de la transformation. 6. Faire de l'assurance du prix du bétail un programme permanent de gestion des risques et l'étendre aux éleveurs de bovins des provinces maritimes. 7. Apporter des modifications à la disposition relative aux dispositions de report des impôts sur le bétail afin de permettre aux producteurs de choisir eux-mêmes le moment où ils peuvent utiliser cet outil et de s'assurer que tous les bovins sont admissibles à la disposition de report. 8. Améliorer Agri-stabilité en faisant passer le taux d'indemnisation de 70 % à 80 %, en supprimant ou en augmentant considérablement le plafond actuel des paiements de 3 millions de dollars et en faisant passer le seuil de déclenchement de paiement de 70 % à 85 %. 9. Augmenter les investissements dans le financement de la recherche appliquée en agriculture par le biais de programmes tels que les grappes scientifiques qui soutiennent la productivité de l'industrie et la durabilité économique tout en faisant progresser les objectifs environnementaux clés qui profitent à l'industrie et au Canada dans son ensemble. 10. Assurer l'élaboration d'un cadre de financement stable et à long terme pour la surveillance nationale de la santé animale, des maladies et des antimicrobiens. 11. Créer une banque canadienne de vaccins contre la fièvre aphteuse. 12. Engager des investissements financiers essentiels dans les infrastructures rurales, notamment l'irrigation, les écoles, les soins de santé, les routes, les ponts, l'élargissement de l'accès à l'internet à large bande en milieu rural et l'atténuation des inondations. 03
Environnement et changements climatiques L’ACEB est bien outillée pour agir à titre d’intervenant environnemental apprécié du gouvernement fédéral, afin de s’assurer que les programmes ne nuisent pas involontairement à l’environnement tout en continuant de contribuer à la reprise économique du Canada. Le Canada est un chef de file en matière de production durable de bœuf. La Table ronde canadienne sur le bœuf durable (TRCBD) a été créée pour faire progresser la durabilité au sein de l'industrie du bœuf et comprend une communauté collaborative d'intervenants. Par l'intermédiaire de la TRCBD, le Canada a été le premier à créer un cadre de certification du bœuf durable qui est utilisé aujourd'hui par les petits distributeurs directs ainsi que par McDonald's et Chop Steakhouse. Depuis le leadership du Canada, d'autres juridictions ont reproduit le modèle de la TRCBD, démontrant la nécessité de la durabilité du bœuf mais aussi les avantages environnementaux de la production de bœuf. Au Canada, les éleveurs de bovins protègent 35 millions d'acres de prairies indigènes tempérées. Et bien que cela ne fasse pas souvent les manchettes, cet écosystème de prairie disparaît plus rapidement que les forêts tropicales amazoniennes. Depuis les années 1970, nous avons assisté à une perte stupéfiante de près de 75 % des prairies indigènes en raison de la conversion des terres. Lorsque les prairies disparaissent, les espèces qui en dépendent pour leur habitat disparaissent également. Il y a actuellement plus de 60 espèces en péril dans les prairies indigènes du Canada - des espèces qui n'existent que grâce à la production continue de viande bovine dans les prairies indigènes. Les éleveurs de bovins travaillent en étroite collaboration avec les partenaires de la conservation sur le maintien et l'amélioration de l'habitat et de la biodiversité des prairies, afin de protéger l'écosystème des prairies. Le pâturage du bétail et la présence continue du bétail dans ces paysages fonctionnels favorisent la conservation des espèces qui dépendent des prairies indigènes, comme le tétras des armoises, la chouette des terriers et de nombreux oiseaux chanteurs. Sans la production de boeuf, ces prairies indigènes menacées risquent d'être converties et les espèces en péril en subissent les conséquences. 04
Les priorités environnementales de l'ACEB découlent en grande partie de l'initiative d'établissement des objectifs de l'industrie du boeuf [voir l'annexe A]. L'ACEB recommande que ces objectifs soient pris en considération dans les futures politiques environnementales du gouvernement, y compris la conservation des prairies. Avec nos partenaires nationaux, l'industrie du boeuf s'est engagée à préserver les 1,5 milliard de tonnes de carbone stockées sur les terres dont s'occupent les éleveurs et les agriculteurs. Nous allons également séquestrer 3,4 millions de tonnes de carbone supplémentaires chaque année et réduire de 33% l'intensité des émissions de GES de la production primaire d'ici 2030. Dans le cadre de la politique climatique et des solutions basées sur la nature, l'ACEB recommande de : Reconnaître l'industrie du boeuf comme un élément clé de la solution pour lutter contre les changements climatiques et préserver la biodiversité. Renforcer la capacité des agriculteurs et des éleveurs à participer aux investissements dans les solutions climatiques naturelles et à en tirer profit. Éviter les taxes qui poussent la production alimentaire vers d'autres juridictions et investir plutôt dans la recherche stratégique et l'adoption de l'innovation. 05
Commerce Le Canada est un leader mondial dans la production de boeuf de haute qualité avec 50 % du boeuf canadien exporté dans plus de 58 pays. L'ACEB se réjouit de la meilleure accessibilité aux marchés obtenue au cours des dernières années par le biais de l'ACEUM, de l'ALECC et du PTPGP. L'ACEB appuie pleinement l'expansion continue du libre- échange ainsi que tous les efforts visant à maintenir et à renforcer l'Organisation mondiale du commerce. L'Asie reste une priorité pour la croissance économique potentielle des producteurs de boeuf. L'ACEB encourage l'expansion du PTPGP et un plus grand accès au marché pour les abats de boeuf canadien et le boeuf de plus de trente mois dans de nombreux marchés asiatiques. Le taux tarifaire plus élevé du Canada sur le marché sud- coréen par rapport à ses concurrents et les limitations actuelles des exportations sur ce marché rendent les négociations entre le Canada et la Corée du Sud hautement prioritaires pour les producteurs de bœuf. L'ACEB prévoit également que le Royaume-Uni, notre plus grand partenaire commercial en vertu de l'AECG, sera un marché essentiel pour le bœuf canadien et recommande d'aller de l'avant avec un accord de libre-échange complet reposant sur les bases du PTPGP, ce qui conduirait à leur adhésion naturelle à l'accord. Bien qu'il existe des possibilités, les défis commerciaux actuels doivent également être abordés. Par exemple, le déficit commercial total du bœuf entre le Canada et l'UE (qui comprend le Royaume-Uni) était de 0,5 million de dollars en 2018, de 17,3 millions de dollars en 2019 et d'un montant stupéfiant de 96,8 millions de dollars pour 2020. L'ACEB est très préoccupée par la façon dont le commerce du bœuf avec l'UE et le Royaume-Uni a évolué et a récemment demandé une compensation pour remédier au déséquilibre préoccupant causé par un certain nombre de facteurs limitant le commerce. Le Canada doit disposer de ressources suffisantes pour permettre l'optimisation opportune des accords commerciaux actuels, à l'instar de ce que font ses concurrents. En ce qui concerne la capacité de transformation, l'ACEB recommande au gouvernement du Canada d'assurer la compétitivité du secteur canadien de la transformation en alignant notre environnement réglementaire sur celui des États- Unis et en veillant à ce que le Canada dispose d'un secteur de la transformation résilient qui puisse faire face aux pics saisonniers ou à toute interruption potentielle de la transformation. 06
Résilience économique Le secteur canadien du bœuf a prouvé à maintes reprises qu'il était résilient sur le plan économique. La main-d'œuvre représente un défi important à long terme pour la résilience économique du secteur agricole. L'ACEB recommande que le nouveau projet pilote d'immigration agroalimentaire devienne permanent afin d'atteindre son objectif de combler les pénuries de main-d'œuvre et d'accorder la priorité à l'amélioration des compétences et de l'offre de main- d'œuvre dans l'agriculture primaire et la transformation agroalimentaire. Les programmes de gestion des risques de l'entreprise (GRE) sont essentiels pour gérer les risques et soutenir la résilience économique continue du secteur bovin. Les programmes de GRE doivent continuer à être financés, en particulier lorsque la volatilité des marchés et les conditions météorologiques extrêmes continuent à affecter notre environnement agricole. Certains aspects des programmes de GRE, qu'il s'agisse des dépenses, de la conception ou de la disponibilité des programmes, offrent une couverture inéquitable entre les secteurs et les régions agricoles. Afin d'améliorer les programmes de GRE, la CCA recommande de faire de l'Assurance des prix du bétail (IPB), le programme de type assurance, axé sur l'avenir et basé sur le marché, qui permet aux producteurs de gérer le risque de prix, un programme de GRE permanent et d'élargir l'IPB pour permettre la participation des éleveurs de bovins des provinces maritimes. Ces changements profiteront grandement aux jeunes de l'industrie bovine, qui n'ont souvent pas de liquidités sur lesquelles s'appuyer, et permettront aux producteurs de bovins de tout le Canada d'avoir accès à un programme d'assurance-prix et de faire croître l'industrie. L'ACEB recommande que des modifications soient apportées aux dispositions de report des impôts sur le bétail afin de permettre aux producteurs de choisir eux-mêmes le moment où ils peuvent utiliser cet outil et de s'assurer que tous les bovins soient admissibles aux dispositions de report. Cela permettra aux producteurs de mieux s'adapter financièrement en cas de sécheresse, d'inondation ou d'incendie, car ces événements obligent souvent les producteurs à vendre des animaux tels que des veaux et des animaux reproducteurs plus tôt que prévu. Comme recommandation finale de la GRE, l'ACEB recommande d'améliorer le programme Agri- stabilité en instaurant les changements suivants : Augmenter le taux de compensation de 70% à 80%. Supprimer ou augmenter considérablement le plafond de paiement actuel de 3 millions de dollars, qui est discriminatoire à l'égard des grandes exploitations. Ces exploitations, dans la plupart des cas, se sont développées grâce à des pratiques d'exploitation concurrentielles. Ces grandes exploitations contribuent de manière significative à l'emploi et à la prospérité en milieu rural. Les plafonds devraient être supprimés afin que toutes les structures d'entreprise agricole soient traitées de la même manière et soient sur un pied d'égalité. Augmenter le seuil de déclenchement des paiements de 70 % à 85 %. En raison des baisses pluriannuelles des marges de production pendant le cadre de la PAC, les marges de référence de nombreux producteurs se sont considérablement érodées et risquent déjà de voir la couverture du programme réduite pour une période prolongée à l'avenir. 07
Innovation et recherche La recherche et le transfert de technologie font partie intégrante de l'augmentation durable de la production de boeuf pour répondre à la demande mondiale croissante, tout en atteignant les objectifs de l'industrie pour 2030. L'industrie canadienne du bœuf a la possibilité, et la capacité démontrée, d'améliorer continuellement sa productivité et sa performance environnementale, y compris la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de l'utilisation de l'eau, tout en maintenant une bonne gestion des ressources en air, en eau et en terres. L'innovation continue au sein de l'industrie canadienne du bœuf ne profite pas seulement aux producteurs et à l'économie, mais assure le maintien de prairies cruciales qui contribuent à la séquestration du carbone, à la biodiversité et à l'habitat faunique. Afin d'assurer la prospérité et la durabilité de l'industrie agricole, l'ACEB recommande au gouvernement d'augmenter les investissements dans le financement de la recherche appliquée en agriculture par le biais de programmes tels que les grappes scientifiques qui soutiennent la productivité de l'industrie et la durabilité économique tout en faisant progresser les objectifs environnementaux clés qui profitent à l'industrie et au Canada dans son ensemble. Il est également essentiel d'assurer le financement de la recherche à long terme et à haut risque dans des domaines comme la sélection végétale et le développement de variétés, l'amélioration génétique et d'autres domaines afin de tirer profit des nouvelles possibilités offertes par les technologies émergentes. Le renforcement de l'infrastructure de recherche d'AAC, y compris l'abattoir de recherche d'AAC inspecté par le gouvernement fédéral à Lacombe, en Alberta, pour soutenir la recherche de précommercialisation liée à la productivité, à l'automatisation, à la qualité et à la salubrité des aliments, est primordial pour soutenir les objectifs de production à valeur ajoutée et d'exportation. La capacité de l'agriculture canadienne à faire face aux menaces posées par les agents pathogènes animaux et par l'émergence de la résistance aux antimicrobiens entraînera des répercussions majeures sur la santé à court et à long terme de l'agriculture canadienne, tant à l'échelle nationale qu'internationale. L'ACEB recommande au gouvernement de veiller à l'élaboration d'un cadre de financement stable et à long terme pour la surveillance nationale de la santé animale, des maladies et des antimicrobiens. 08
Santé animale L'ACEB appuie pleinement l'initiative de Santé animale Canada visant à s'attaquer de façon proactive à la menace réelle d'une épidémie de maladie animale étrangère qui serait catastrophique pour l'industrie canadienne du bœuf. La modélisation du Canada a montré qu'une épidémie de fièvre aphteuse dans des régions d'élevage très peuplées nécessiterait entre 1,9 million et 2,7 millions de doses de vaccin contre la fièvre aphteuse. À l'heure actuelle, il y a une pénurie importante de vaccins d'urgence disponibles, et le délai de 14 semaines pour produire un vaccin représente un risque important pour notre industrie et un impact financier estimé à 65 milliards de dollars pour l'économie canadienne. Compte tenu de l'établissement de la banque américaine de vaccins contre la fièvre aphteuse et du risque connu de dévastation catastrophique d'une épidémie de fièvre aphteuse au Canada, l'ACEB exhorte AAC et l'ACIA à établir une banque canadienne de vaccins contre la fièvre aphteuse de 30 millions de doses, soit 2,5 millions de doses de chacun des 12 différents concentrés de vaccins contre la fièvre aphteuse. Le coût annuel prévu est de 3,5 millions de dollars, y compris les tests d'activité et d'homologation. Des communautés rurales fortes Pour avoir accès aux éléments constitutifs d'une partie importante de notre économie nationale, les gens doivent être disposés et désireux de vivre et de travailler dans les communautés rurales du Canada. Les communautés rurales luttent pour maintenir les services et l'infrastructure rurale intégrale en raison de leur petite assiette fiscale. L'ACEB encourage les gouvernements à travailler ensemble pour mettre rapidement en œuvre la large bande en milieu rural dans le cadre d'un ensemble plus vaste de mesures de soutien aux régions rurales. L'ACEB recommande d'engager des investissements financiers essentiels dans l'infrastructure rurale qui comprend : l'irrigation, les écoles, les soins de santé, les routes, les ponts, l'expansion de l'accès à l'Internet à large bande en milieu rural et l'atténuation des inondations. Par le biais de moyens tels que la Banque canadienne d'infrastructure, ces investissements feront en sorte que le Canada rural demeure un endroit attrayant pour vivre et travailler. Un exemple spécifique est celui du Manitoba. Les inondations qui se sont produites autour du lac Manitoba ont causé des centaines de millions de dollars de dommages et ont entraîné d'importants dégâts socio- économiques et environnementaux. Les producteurs de boeuf figurent parmi les personnes touchées. Dans le cas des inondations de 2011 et 2014, le gouvernement du Manitoba a pris des décisions stratégiques pour détourner de grands volumes d'eau par le lac Manitoba afin de réduire le risque d'inondations catastrophiques à Winnipeg et dans la région, aggravant les inondations sur le lac Manitoba. Le 29 mai 2013, le gouvernement du Manitoba a annoncé des plans pour construire un canal permanent pour prendre l'eau du lac St. Martin. Le projet permettra également de réduire la probabilité d'inondation sur les deux lacs. L'ACEB demande aux gouvernements fédéral et provincial de continuer à collaborer pour résoudre les problèmes en suspens en temps opportun afin que le projet de canaux de décharge du lac Manitoba et du lac Saint-Martin puisse aller de l'avant. Les investissements dans les infrastructures liées à l'eau (construites et naturelles) offrent de nombreux avantages. Avec une infrastructure de gestion de l'eau efficace en place, la confiance des producteurs de bœuf sera renforcée, ce qui encouragera la croissance et les investissements. 09
Contact L'ACEB se réjouit à l'idée de faire progresser l'économie du Canada, en travaillant avec les intervenants de notre industrie, nos partenaires environnementaux, le gouvernement fédéral et d'autres intervenants. Ensemble, nous pouvons offrir un avantage à la fois environnemental et économique au Canada en prenant soin des bovins de boucherie dans les paysages et en produisant une protéine nutritive pour les Canadiens et les autres personnes dans le monde. P o u r c o n n a î t r e l e s m e s u r e s q u e p r e n d ront les partis politiques pour faire avancer les priorités du b o e u f c a n a d i e n , l ' A C E B e n v e r r a u n s o n dage et recueillera les réponses des différents partis politiques. P o u r p l u s d ' i n f o r m a t i o n o u p o u r o r g a n i ser une réunion afin de discuter des priorités politiques de l'ACEB, veuillez contacter: Jennifer Babcock Fawn Jackson Directrice principale, Relations Directrice de la politique et des affaires Dennis Laycraft gouvernementales internationales Vice-président exécutif babcockj@cattle.ca jacksonf@cattle.ca laycraftd@cattle.ca WWW.CATTLE.CA 20 JUILLET 2021 10
Annexe A : objectifs de l'industrie du boeuf 11
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