Processus menant à la prescription sylvicole - Luc Gagnon, ing. f. Direction de la gestion des forêts du Bas-Saint-Laurent
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Processus menant à
la prescription
sylvicole
Luc Gagnon, ing. f.
Direction de la gestion des forêts du
Bas-Saint-Laurent
Plan de présentation 1. Mise en contexte 2. L’arrivée de l’aménagement écosystémique 3. Plan d’aménagement forestier intégré 4. Prescription sylvicole 5. Conclusion
1. Mise en contexte
1. Mise en contexte
Historique et contexte forestier au Bas-Saint-Laurent
! La région possède 1,7 million ha de forêt
51 % en forêt publique et 49 % en forêt privée.
! La forêt a été façonnée à la suite de la dernière épidémie de
la tordeuse des bourgeons de l’épinette (1970 à 1980)
Reboisement massif en forêt privée et publique
(≈ 346 M de plants 1986-2003 au BSL);
↑ éclaircie précommerciale;
Investissement dans les jeunes forêts sur 26 % du territoire
public;
Inversion de la matrice au niveau de l'âge des forêts par rapport
à la forêt naturelle (plus 50 % de forêt ≤ 50 ans).
2. L’arrivée de l’aménagement écosystémique
2. L’arrivée de l’aménagement écosystémique
! La Loi sur l’aménagement durable du territoire
forestier (LADTF) accorde une place importante à
l’aménagement écosystémique comme outil pour
mettre en œuvre un aménagement durable;
Article 1 de la LADTF :
O La présente loi institue un régime forestier visant à - 1° Implanter un
aménagement durable des forêts, notamment par un aménagement
écosystémique.
2. L’arrivée de l’aménagement écosystémique
! Nouvelle stratégie d’aménagement durable des forêts
(SADF).
! Un des objectifs de la SADF :
Réduire l’écart entre la forêt naturelle et aménagée en
fonction des enjeux écologiques :
O Structure d’âge de la forêt;
O Composition végétale;
O Structure interne des peuplements;
O Bois mort et mourant;
O Organisation spatiale de la forêt;
O Milieux humides et riverains.
2. L’arrivée de l’aménagement écosystémique
! Pour la région du Bas-Saint-Laurent, l’analyse des
enjeux écologiques démontre :
Raréfaction des vieilles forêts au niveau de la région (degré
d’altération élevé par rapport à la forêt naturelle);
Simplification de la structure interne des peuplements;
Raréfaction de certaines formes de bois mort en forêt
aménagée (↑ dimension);
Enfeuillement par les feuillus intolérants et raréfaction de
l’EPB, EPR, THO et PIB.
3. Plan d’aménagement forestier intégré
3. Plan d’aménagement forestier intégré
PAFI tactique
! À la suite de ces constats, on se doit d’élaborer une
stratégie qui va adresser ces problèmes à l’intérieur du
plan d’aménagement forestier intégré tactique (PAFIT).
! On doit également prendre en considération les autres
enjeux identifiés pour la région par les tables de gestion
intégrée des ressources et du territoire (TGIRT).
17 enjeux retenus pour la région (incluant les 6 enjeux
écosystémiques).
! La rentabilité économique des investissements
sylvicoles doit être au rendez-vous.3. Plan d’aménagement forestier intégré
PAFI tactique
! L’aménagement des jeunes peuplements pour répondre
à différents enjeux est donc une solution à prioriser
Opportunité pour intégrer
des nouvelles modalités
EC comme outil de
restauration3. Plan d’aménagement forestier intégré
PAFI tactique
! L’aménagement des plantations pour répondre à
différents enjeux est donc une solution à prioriser
Est-ce que tous les
scénarios de
plantations sont
rentables pour la
société?
Que fait-on avec les
scénarios non 87 %
rentables?3. Plan d’aménagement forestier intégré
PAFI tactique
! La stratégie au niveau des plantations se résume à deux
scénarios sylvicoles :
Scénario intensif qui va maintenir une structure régulière
87 % pour les plantations sur les types écologiques
MS1-MS2-MS6
O SCA - PL - DEG - EPC - EC (bas)- EC (bas) - CPRS
Scénario de base qui va convertir le peuplement en structure
13 % irrégulière pour les plantations sur les types écologiques
FE3-RS1-RS2-RS5
O EC (neutre) - CPI - SCA3. Plan d’aménagement forestier intégré PAFI tactique ! La stratégie mise en place au niveau des peuplements naturels éduqués (similaires aux plantations) est présentement compromise en raison de la tordeuse des bourgeons de l’épinette. ! La forte proportion de sapin dans ces peuplements ne nous permet pas de réaliser les travaux d’éclaircies commerciales (interdiction EC lorsque plus de 30 % de SAB).
3. Plan d’aménagement forestier intégré PAFI opérationnel ! Planification des secteurs d’intervention pour la récolte de bois et la réalisation des autres activités d’aménagement conformément au plan tactique. ! Les superficies à réaliser annuellement au niveau de l’EC représentent 2150 ha (86 000 m3 SEPM). ! Pour faciliter la planification des traitements d’éclaircies commerciales, nous avons mis au point des logigrammes décisionnels qui permettent de cibler les zones d’intervention potentielle (ZIP) et les secteurs d’intervention potentielle (SIP).
4. Prescription sylvicole
4. Prescription sylvicole ! La prescription sylvicole décrit ce qu’il convient de faire pour traiter un peuplement. ! Pour y arriver, on doit mettre en place un processus structuré, rationnel et logique dans le but de déterminer le ou les traitements sylvicoles à appliquer.
4. Prescription sylvicole
! Processus menant à la prescription sylvicole d’EC pour
la région du Bas-Saint-Laurent
Grille
décisionnelle
tac/que
Zone
d’interven/on
poten/elle
(ZIP)
Photo-‐fine
(sta/on
3D)
Secteur
d’interven/on
poten/elle
(SIP)
Visite
terrain
1
PE/3
ha
(11,28
m
rayon)
Inventaire
d’interven/on
(avant
2015
-‐
1
PE/2
ha
(5,64
m
rayon))
Grille
décisionnelle
opéra/onnelle
Prescrip/on
4. Prescription sylvicole ! Exemple du logigramme
4. Prescription sylvicole
! Critères d’admissibilité à l’EC :
Surface terrière : ≥ 28 m2/ha et < 40 m2/ha;
DHP moyen: ≥ 13,1 cm;
Densité de tige : 1000 à 3000 tiges/ha;
Pente : < 30%;
Proportion de houppiers : > 50%.
! La variante de l’EC qui a été retenue pour la région est l’EC
mixte.4. Prescription sylvicole
! Trois modalités d’intervention retenues pour l’EC mixte :
EC mixte par le bas sans martelage – avec espacement
(prélèvement 1 tige sur 3 au moyen de directives
opérationnelles – environ 80 % des superficies);
EC mixte par le bas avec martelage négatif (amélioration de
la qualité du peuplement lorsque > 10 % de la surface
terrière (ST) M et S – environ 10 % des superficies);
EC mixte neutre avec martelage positif – dégagement
d’arbres élites (conversion en structure irrégulière - environ
10 % des superficies).4. Prescription sylvicole
! Critères à respecter au niveau de la prescription :
1. Prélèvement;
2. Choix des tiges récoltées;
3. Blessures;
4. Sentiers de débardage;
5. Diamètre des tiges après traitement.4. Prescription sylvicole
! Critères à respecter au niveau de la prescription :
1. Prélèvement : la cible est de 33 % de la ST (30 % à 37 %)4. Prescription sylvicole
! Critères à respecter au niveau de la prescription :
2. Choix des tiges récoltées :
Ø Diminution de la surface terrière (ST) des essences inadéquates
après traitement (< 50 % de la proportion initiale de la ST);
Ø Augmentation de la surface terrière (ST) des épinettes (EPx) après
traitement (> proportion initiale de la ST occupée par les Epx).
Ø Espacement entre les tiges récoltées (éviter de créer des trouées)
Ordre prélèvement sans martelage
- Récolter 1 tige sur 3 selon l’ordre
suivant :
PEU-ERR-BOP-SAB-EPX
- Lorsque 3 tiges de d’une même ess.,
récolter la tige défectueuse ou peu
vigoureuse
- Lorsque 3 tiges de d’une même ess. et
d’une même qualité, récolter la plus
petite qui va dégager les deux autres4. Prescription sylvicole
! Critères à respecter au niveau de la prescription :
3. Blessures : < 5 % aux tiges résiduelles
Blessures
4. Prescription sylvicole
! Critères à respecter au niveau de la prescription :
4. Sentiers de débardage
Ø Tiges récoltées dans les sentiers < 15 % de la ST;
Ø Largeur maximale des sentiers < 4 m (tangentes < 4,5 m);
Ø Espacement de 22 mètres entre les sentiers de débardage.
Maximum
4,5
m
de
largeur
La récolte dans le
sentier est une
coupe totale.
Distance
entre
les
sen6ers
de
22
m
Maximum
4
m
de
largeur
4. Prescription sylvicole
! Critères à respecter au niveau de la prescription :
5. Diamètre des tiges après traitement ≥ 1,01 (↑ de plus de
1 %)5. Conclusion
5. Conclusion L’expérience des 10 dernières années nous a appris… Ø Réaliser l’intervention au moment opportun; Ø Utiliser des équipements appropriés; Ø Donner la formation aux opérateurs; Ø Faire le suivi des opérations sur le terrain.
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