HQE AMÉNAGEMENT POUR LA RÉALISATION DE QUARTIERS DURABLES - PARTIE 1 : CADRE DE RÉFÉRENCE - ALLIANCE HQE-GBC
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Sommaire Introduction 3 Les principes de la démarche HQE Aménagement 4 Le Système de Management de l’Opération (SMO) 6 • Structuration et Objectifs 7 • Les fiches SMO 10 L’approche thématique 22 • Structuration et Objectifs 24 • Les fiches thématiques 26 Annexe 42 • Du cadre de référence aux certifications 43 territoires délivrées par Certivea •D es outils à associer 44 Remerciements 47 © Matt Donders on Unsplash Nous contacter : Alliance HQE-GBC www.hqegbc.org 4 avenue du Recteur Poincaré @hqegbc 75016 PARIS Tél : 01 40 47 02 82 2 alliance hqe-gbc
INTRODUCTION Depuis les années 2000, l’émergence du concept Paru en 2010, le guide de la Démarche HQE Aménage- d’éco-quartier illustre bien la volonté des acteurs de l’amé- ment proposait déjà de les y aider avec une approche opé- nagement à favoriser de nouvelles façons de concevoir, de rationnelle reposant sur un système qualité dont le couple construire et de gérer la ville durablement. La Démarche « aménageur + collectivité » est au cœur. Méthode gé- HQE -Aménagement comme la Démarche EcoQuartier, nérique pouvant s’adapter à tout type d’opération et être fondée sur la Loi Grenelle II dans la cadre du Plan Ville appropriée par tout type d’acteur, elle propose un langage durable, ont contribué à conforter le principe d’un dévelop- commun, une structure de conduite d’opération, et une pement de nouveaux modes de faire et à identifier l’urba- évaluation permanente. nisme comme un véritable levier pour tendre vers des mo- des de vie plus « soutenables ». Cette nouvelle édition du cadre de référence propose de (re)découvrir une approche structurante pour accompagner La réalisation de quartiers durables requiert l’émergence les porteurs de projet dans leur volonté de conduire des d’une culture commune et la mobilisation de tous les ac- opérations d’aménagement durable. teurs de l’aménagement : élus, décideurs, techniciens, concepteurs ou habitants. Approche Environnementale de l’urbanisme et démarche ÉcoQuartier : des outils à associer Depuis 2010, différentes démarches, de manage- • Et enfin plusieurs années après la livraison pour éva- ment, d’aide à la décision et à la conception, ou de luer la manière dont le projet est effectivement vécu labellisation, chacune avec ses spécificités se sont et l’ajuster si nécessaire pour répondre au mieux aux développées au niveau national, pour accompagner besoins des habitants et s’adapter aux contraintes nou- les maîtres d’ouvrage et leurs opérateurs dans la ré- velles éventuelles. alisation de quartiers durables. Sur une même opé- ration et pour différentes finalités, il est possible de Proposant des outils d’aide à la décision et à la mise faire coexister ces différents outils dans une logique en œuvre des principes de développement durable de complémentarité. en apportant un éclairage en termes de contenu et d’ex- pertises sectorielles, l’ADEME a développé l’AEU2 (Ap- La démarche ÉcoQuartier portée par le ministère en proche environnementale de l’urbanisme) qui offre un charge de l’aménagement et du logement favorise l’émer- dispositif complet (méthode, cahiers techniques, référen- gence d’une nouvelle façon de concevoir, construire et tiels d’évaluation…). Généralement mise en œuvre dans gérer la ville. Fondée sur une approche contextualisée, le cadre d’une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage cette démarche guide les porteurs de projets à travers l’AEU2 s’adapte à tous projets d’aménagement opéra- des questionnements structurés dans le Référentiel Éco- tionnels, en conception ou en rénovation et peut égale- Quartier, et offre un processus de valorisation et de label- ment s’appliquer à l’élaboration de documents de planifi- lisation en 4 étapes, des formations gratuites, différents cation (SCoT, PLU(i)). groupes de travail et rencontres thématiques, un réseau de partenaires et experts de la Ville durable, ainsi qu’un Les démarches de gestion de projet parmi lesquelles appui local des services déconcentrés de l’État. www. se situe la démarche HQE Aménagement constituent ecoquartiers.logement.gouv.fr des outils de management de projet destinés aux amé- La démarche se décline à toutes les phases d’une opéra- nageurs et collectivités. A la fois un outil de conduite de tion d’aménagement : projet mais aussi une certification permettant une recon- • En amont pour identifier et prioriser les ressources lo- naissance tierce partie du respect de ses exigences. Pro- cales à valoriser dans le projet (ressources paysagères, longement naturel de l’AEU2 avec qui elles constituent urbaines, architecturales, patrimoniales, culturelles, des passerelles permettant d’enclencher une certifica- économiques, sociales …), tion. • Au moment de la conception et réalisation pour intégrer les enjeux d’adaptation au changement climatique, de Retrouvez en annexe 2 une proposition de clarification de la chronologie d’un projet d’aménagement et des différentes temporalités des outils du 3en1. qualité de cadre de vie, de cohésion sociale et de bio- diversité, HQE™ - Aménagement : Pour la réalisation DE QUARTIERS durableS 3
Les principes de la démarche HQE-Aménagement La démarche HQE–Aménagement vise la réalisation ne démarche qualité et multicritère U d’opérations intégrées à leurs territoires, dont les impacts HQE-Aménagement est une démarche qualité qui s’appuie sur l’environnement, évalués sur l’ensemble du cycle de sur les normes de management ISO 14001 et ISO 9001. vie, sont les plus maîtrisés possibles et favorisent le déve- Approche multicritère dans une perspective de dévelop- loppement économique, social et la qualité de vie. pement durable, elle nécessite un travail systémique et Elle est composée de deux éléments indissociables : pluridisciplinaire adapté au contexte. La singularité des situations rend donc nécessaire la recherche de solutions • un système de management de l’opération (SMO) qui personnalisées et exclut de fait la transposition de mo- prévoit notamment l’organisation du pilotage, de la parti- dèles ou de « recettes ». cipation et de l’évaluation tout au long du projet ; Construite en complémentarité, la démarche HQE–Amé- • une approche thématique pour analyser le site et définir nagement s’appuie sur l’AEU2® développée par l’ADEME. les objectifs du projet d’aménagement durable. L’AEU2®, en tant que mission d’assistance à maîtrise d’ou- vrage apportant expertise et animation, intervient dans les phases amont des opérations depuis l’analyse initiale et jusqu’à l’élaboration des actions. Les préoccupations La démarche HQE-Aménagement cherche à conju- guer les piliers du développement durable : écono- mique, social et environnemental, dans la limite des attributions et des compétences propres à chaque type d’acteurs, tout en ayant cependant une capaci- té de remise en cause. Elle propose une grille thé- matique à travers 19 thématiques d’aménagement durable pour aider à la définition du projet selon une approche globale et transversale. En cohérence avec le cadre de référence du Bâtiment Durable pour tous paru en 2015, elles sont regrou- pées au sein de quatre grands engagements que sont : La qualité La performance de vie économique Le respect Et le management Figure 1 : de l’environnement responsable. Système de management d’une opération HQE-Aménagement 4 alliance hqe-gbc
ne démarche volontaire U • le territoire dans lequel l’opération doit s’intégrer en co- pour tous types d’opérations hérence avec les politiques locales, notamment en te- Cette démarche peut s’appliquer à toute opération d’amé- nant compte des règles d’urbanisme. En instaurant un nagement sans distinction de taille, de procédure, de dialogue privilégié, la méthodologie donne néanmoins la contexte territorial ou de destination : renouvellement ou possibilité au maître d’ouvrage d’alerter la collectivité sur extension, urbain ou rural, habitat ou activités. La dé- l’incompatibilité de son document avec les visées du dé- marche HQE–Aménagement s’adresse donc à tous les veloppement durable (ex. recherche de mixité, gestion acteurs de l’aménagement qu’ils soient publics ou privés. économe de l’espace, réduction de l’imperméabilisa- Son caractère générique permet de la mettre en œuvre tion…). De plus, la réalisation d’opérations d’aménage- aussi bien en ZAC qu’en permis d’aménager, sur une opé- ment durable doit faire levier sur le territoire en contri- ration d’envergure ou de petite taille. buant à un urbanisme durable ; • le bâtiment, facilitant la démarche HQE-Bâtiment sous HQE-Aménagement s’adresse aux maîtres d’ouvrage forme de préconisations. En aval, la méthodologie porte d’opérations d’aménagement : collectivités et aménageurs aussi sur la sensibilisation des maîtres d’ouvrage et des publics ou privés. Elle est d’application volontaire mais futurs constructeurs, et met en évidence la nécessité de nécessite, outre l’engagement du maître d’ouvrage, une mieux articuler le travail entre l’aménageur et ceux-ci. volonté partagée par l’aménageur et la collectivité. Leur implication est en effet essentielle. La démarche HQE-Aménagement est projetée à partir du déroulement classique d’une opération. Elle accompagne ne démarche opérationnelle U ainsi le maître d’ouvrage et la collectivité tout au long du et spatialement intégrée projet depuis l’engagement jusqu’à son achèvement, en Toute opération d’aménagement s’inscrit dans un territoire insistant sur certains points, notamment : plus large qui est déjà : • la réflexion et les choix « amont », dans une logique de • support de politiques économiques, sociales, environne- cohérence mentales ou de développement durable (PCAET, Agen- • le temps d’interrogation pour le choix du site et l’oppor- da 21 locaux…) tunité de l’opération • couvert par des documents de planification à portée ré- • le maintien de la dynamique tout au long du projet pour glementaire (SCOT, PLUi, PADD, PLH, PDU …). ne pas perdre en ambition et en performance • enfin, la phase d’exploitation en aval (entretien, gestion La démarche HQE-Aménagement doit donc se bâtir à l’in- et usages) pour l’atteinte des performances. terface des deux échelles amont et aval (cf. figure 2) que Par rapport à une opération « classique », cette démarche sont : demande en particulier de travailler davantage sur les phases amont du projet en veillant à garder la maîtrise des délais propres à l’opération. TERRITOIRE OPÉRATION D’AMÉNAGEMENT Passage de l’échelle Planification territoriale territoriale à celle de l’aménagement Politiques globales ➜ Analyse détaillée Conception BATIMENT Passage de l’échelle Procédure A mener par de l’aménagement à ➜ Approche possible d’urbanisme le constructeur celle de la construction Études techniques Prescriptions DCE/AO architecturale ou environnementale Chantier Démarche HQE Entretien Bâtiment Figure 2 : Déroulement-type d’une opération d’aménagement à l’interface de l’échelle du territoire et de l’échelle des constructions HQE™ - Aménagement : Pour la réalisation DE QUARTIERS durableS 5
Système de Management de l’Opération (SMO) tructuration S bjectifs O © HIVAN ARVIZU @soyhivan on Unsplash © Rajiv Perera on Unsplash 6 alliance hqe-gbc
Le SMO constitue la colonne vertébrale de la démarche ptimisation, transparence et traçabilité pour la O qui structure la conduite efficace d’une opération. Il se pré- conduite efficace d’une opération sente comme un système d’organisation et de décisions La mise en place d’une approche de développement du- composé de : rable sur une opération d’aménagement est autant une • dispositifs organisationnels pour le pilotage, la partici- question d’organisation qu’une question urbanistique, ar- pation et l’évaluation à mettre en œuvre tout au long de chitecturale, économique, sociale, environnementale, … l’opération Une opération d’aménagement durable se définit comme • six phases-clés qui jalonnent le déroulement du projet une opération intégrée à son contexte et dont la maîtrise • une phase post-opérationnelle de suivi, hors champ de d’ouvrage assure dans le temps une bonne gouvernance, la méthodologie la faisabilité du programme et la durabilité du projet. En tant qu’outil de gouvernance, le SMO contribue à or- ganiser la conduite de l’opération, en maîtrisant les pro- cessus de programmation, conception, réalisation et ré- trocession, afin d’optimiser l’effort des acteurs en vue d’un aménagement durable. En permettant de se poser les bonnes questions aux bons moments, et avec les bons interlocuteurs, le SMO vise : • l’optimisation de l’opération d’aménagement durable et l’anticipation du suivi des performances • la transparence et la traçabilité • l’organisation et le dialogue entre les parties prenantes. Par rapport à une opération classique, cette démarche de- mande : • une réflexion partagée entre aménageur et collectivité dès l’engagement • un travail important sur les phases « amont » du projet, notamment lors de l’analyse initiale • des réflexions poussées pour nourrir le projet et des es- quisses, produites à l’issue de ces réflexions. • une implication de toutes les parties prenantes (citoyen compris) pour se centrer également sur l’Humain - habi- tant d’un quartier durable... Une autre spécificité de cette méthode est de proposer un temps de « remise en question » du projet, à l’issue de l’analyse initiale. SUIVI DES PERFORMANCES Il s’agit dès lors de juger de la pertinence de l’opération au Figure 3 : regard du développement durable notamment vis-à-vis du Structuration du SMO pour la conduite d’une opération HQE-Aménagement cadre réglementaire, du contexte et de la localisation du site (ex. son impact sur des espaces naturels à proximité, son accessibilité …), ou de la non-adhésion de l’un des acteurs. Comme l’indique la figure, si le résultat de ce questionne- ment conduit à une réponse négative, il est conseillé de stopper le processus opérationnel et en fonction de la si- tuation, soit : • d’engager des études complémentaires • de modifier les objectifs initiaux et/ou les orientations pré- définies • de revoir les volontés de l’aménageur et/ou de la collec- tivité • d’engager la modification des documents d’urbanisme • de revoir les modalités de la participation • de réfléchir à un autre site pour l’opération. HQE™ - Aménagement : Pour la réalisation DE QUARTIERS durableS 7
Système de Management de l’Opération (SMO) LES TEMPS FORTS LES PHASES CLÉS LES LIVRABLES Juger la pertinence de l’opération • Mise en place de la structure de portage au regard du développement durable, • Formalisation du co-engagement notamment par rapport : au cadre ➊ Lancement • Calendrier prévisionnel réglementaire, au contexte du site • Cahier des charges de la participation et de sa localisation et à l’adhésion des acteurs. ➋ Analyse initiale • Mise en place de l’équipe pluridisciplinaire • Rapports de l’analyse initiale • Bilan de la participation préalable NON OUI ➌Choix et contractualisation •M otivation conjointe de la pertinence de l’opération des objectifs • Charte d’objectifs Arrêt du processus opérationnel ➍ Conception du projet • Programme d’actions (avec des indicateurs et choix des actions pour l’évaluation) • Fiches action ou tableau de bord • Résumé de l’étude d’impacts et justification ➎ Mise en oeuvre des choix de conception • Plan de gestion de chantier ➏ Bilan - Capitalisation • Dossier administratif • Transmission des prescriptions et des consignes : pièces réglementaires, contractuelles ou informatives Figure 4 : • Fiche opération Les temps forts et les livrables dans les phases clés du SMO • Bilan • Mesure des performances Un second aspect assure l’optimisation du projet ; il s’agit de Le SMO garantit la transparence et la traçabilité dans le l’évaluation* (développée en partie III), qui doit être conduite suivi de l’opération. Pour chaque phase-clé, des livrables dans toutes les phases du SMO. Elle est essentielle car : doivent être produits ; il s’agit de pièces à formaliser pour • elle est inhérente à la notion de développement durable ; valider chaque étape. Les livrables retenus correspondent • elle constitue une aide à la décision en objectivant les choix ; au juste nécessaire. Cette formalisation est d’autant plus • elle permet de corriger et de recadrer au fil de l’eau ; utile dans les échanges entres des acteurs multiples et sur • elle doit limiter les impacts négatifs sur l’environnement ; des temps qui peuvent être longs comme c’est le cas dans • elle est menée en vue de s’améliorer et de progresser. les opérations d’aménagement. Dialogue et implication pour L’organisation de système d’acteurs complexe Le développement durable requiert l’implication de parties naires, diversité des opérateurs, participation citoyenne…) prenantes plus nombreuses, et l’on observe une complexi- qui fait apparaître le besoin de fonctions et de modes d’in- fication du système d’acteurs (intervenants pluridiscipli- tervention nouveaux (cf. figure). Collectivité Aménageur Elus Service foncier Urbanisme, Paysage, Services techniques Service commercial Architecture, Environnement Acteurs Autres services Autres services Sociologie, Ingénierie Travail (opérationnel, entretien,…) Co-portage Topographie, Foncier… d’équipe Concertation Structure Partenariat de portage Participation Dialogue Parties prenantes Le Public Les partenaires Les professionnels de l’acte de bâtir Usagers Opérateurs des services Riverains Promoteurs (eau, énergie, déchets, TIC) Acquéreurs Constructeurs Institutionnels Région Citoyens Investisseurs Département Délégations Associations Organismes HLM ADEME Figure 5 : Les acteurs et les parties prenantes d’une opération HQE-Aménagement 8 alliance hqe-gbc
Par conséquent, le cercle des acteurs d’une opération tion à faire travailler l’ensemble des acteurs et des parties HQE–Aménagement est élargi à l’ensemble des parties prenantes. Leur implication garantit à la fois : l’exhaustivité prenantes. Les relations à gérer par l’aménageur de- du diagnostic, la cohérence des choix ou encore la meil- viennent ainsi plus nombreuses et diversifiées. Cette parti- leure acceptation du projet. En fonction de l’avancement de cipation est un volet essentiel qui doit être réfléchi selon le l’opération, leur investissement n’est pas le même et peut contexte et avoir une dimension pédagogique. La structure être de natures différentes. de portage, mise en place dès le lancement de l’opération, est au cœur de cette organisation. Le SMO doit aider la mise en œuvre d’une gouvernance partagée dans une vision systémique, tout en veillant à Dans la mesure où le système se trouve complexifié, le garder la maîtrise des délais. S’il faut veiller à ce que le SMO apporte une réponse à la bonne organisation des dif- temps ne nuise pas à la mobilisation, les étapes d’analyse férents acteurs et des parties prenantes. Le projet est ici et de conception ne doivent pas être sous-évaluées car les appréhendé comme une forme d’action collective et partici- phases amont requièrent ici une attention particulière. pative, dont la réussite dépend de la capacité de l’organisa- Le dialogue entre aménageur et collectivité Les termes « Aménageur » et « Collectivité » sont ici Par conséquent : utilisés comme des termes génériques qui définissent •d ans le cas d’une ZAC en concession, par exemple, davantage les missions que le statut réel ; les termes c’est la collectivité qui est l’aménageur (c’est-à-dire sont ainsi attachés à des fonctions. que c’est elle qui assure les prérogatives et attribu- Aussi, la définition de l’aménageur doit être entendue tions de l’aménageur) tant que celui-ci n’a pas été comme suit : « personne ou organisme qui a acquis désigné. Le SMO, tel qu’il a été construit, s’adapte une légitimité par consultation ou propriété foncière. » aux procédures de mise en concurrence. •d ans les cas où la collectivité assure aussi le rôle de l’aménageur, les différentes fonctions identifiées au sein d’une collectivité (politiques, techniques et opé- rationnelles) peuvent être clairement dissociées par la représentation de différents services. Le tableau expose les différents cas dans les contextes opérationnels les plus courants, ceux du lotissement et de la ZAC. Procédure Cadre Portage Impacts Acteurs opérationnelle juridique de l’opération dans le SMO Permis L’aménageur = l’opérateur. Initiative Couple aménageur / d’aménager ou Il peut être public ou privé publique collectivité au sein projet urbain ou privée de la structure de partenarial portage ZAC en régie L’aménageur = la collectivité Initiative Maîtrise d’ouvrage Dans la structure de portage, on publique par la collectivité peut distinguer la repésentation (politique et opéra- à la fois politique et opération- tionnel) nelle issue de la collectivité ZAC en L’aménageur = Initiative publique Couple aménageur / Consultation à concession le concessionnaire Consultation collectivité au sein lancer à la fin de public ou privé obligatoire pour de la structure de la phase 3 (charte En amont de sa désignation : le choix de portage d’objectifs) l’aménageur = la collectivité l’aménageur Figure 8 : Les acteurs de la démarche HQE-Aménagement en fonction des procédures. (NB : Tableau non exhaustif) HQE™ - Aménagement : Pour la réalisation DE QUARTIERS durableS 9
Phase 1 LANCEMENT • Engagement de la démarche Initier le dialogue entre l’aménageur et la collectivité (dans le cas où la collec- • Dialogue Aménageur/Collectivité tivité est l’aménageur, cette discussion peut impliquer élus et services tech- • Portage politique niques, par exemple). Cet échange doit : • Processus de décisions • permettre à l’aménageur d’exprimer ses souhaits et contraintes et à la • Conduite de projet collectivité de formuler ses attentes et motivations ; • Premières orientations du projet • conduire à l’engagement des parties. Il est demandé de le formaliser par un • Identification des parties prenantes accord de principe ou une lettre d’intention. • Choix des compétences • Planification Organiser le portage et le pilotage de l’opération • Définir les modalités du processus de décision et donc du fonctionnement de la structure de portage DÉROULEMENT • Préciser par écrit les tâches et responsabilités de chacun ainsi que la pla- nification avec le calendrier prévisionnel et définir les modalités de gestion documentaire. Définir a priori les modalités de la participation par un échange entre l’aména- geur et la collectivité. • Identifier les parties prenantes • Analyser le jeu des acteurs. Définir les besoins en études et compétences • les compétences seront élargies, pluridisciplinaires et modulables en fonc- tion de l’opération et des enjeux • les documents existants seront recensés afin de préparer l’analyse initiale et de définir les besoins en études. CONSEILS À… • L’Aménageur • La Collectivité Un travail amont avec la collectivité est un préalable à la La collectivité doit chercher à inscrire le projet en cohérence mise en œuvre de la démarche HQE-Aménagement. Une avec ses politiques, ses projets de développement et ses opération d’aménagement durable requiert un travail de enjeux de territoire. L’adhésion à la démarche HQE-Amé- réflexion plus important (plus poussé, plus global et plus nagement, est une garantie pour la collectivité que ses at- partagé) lors des phases amont de l’opération, ce qui im- tentes seront prises en compte dans le cadre de l’opération. pacte le budget des études, l’organisation des équipes, les Elle est aussi un moyen d’exercer un contrôle sur le déve- délais,… Il convient d’en tenir compte. loppement durable de son territoire. 10 alliance hqe-gbc
Phase 1 La structure de portage a pour rôle d’effectuer les choix relatifs au projet, “L’engagement conjoint de conduire l’opération et son évaluation. On peut identifier deux niveaux de responsabilité : dans la démarche est • le niveau des décisions et du portage politique, des arbitrages sur un préalable. L’adhésion l’orientation et les ambitions du projet, du maintien dans la durée du des acteurs de terrain, cap sur les objectifs d’aménagement durable et de l’évaluation => Co- mité de pilotage notamment des décideurs • le niveau de la conduite de projet, de la mise en synergie des acteurs et étant indispensable pour le pilotage du SMO => Comité technique assurant la coordination entre la bonne conduite de la PILOTAGE le niveau décisionnel et les opérateurs de la réalisation, en traduisant la stratégie adoptée en prescriptions opérationnelles. démarche au bénéfice Les lieux d’échanges et de décisions ne sont pas nécessairement des de l’opération.” formations ad-hoc exclusivement créées pour le projet. De plus, il n’y a pas de réponse organisationnelle unique, le seul impératif de la dé- marche étant que l’aménageur et la collectivité aient réfléchi ensemble au portage et au pilotage. A cette étape, il faut s’assurer aussi de l’adéquation entre les moyens financiers et les ambitions affichées afin d’aboutir à la qualité souhai- tée. Les compétences, fonction des enjeux et degré d’expertise atten- dus, pourront évoluer dans l’avancement du projet. Le pilotage de la dé- marche requiert aussi la désignation de pilote(s) ou référent(s) en charge de s’assurer la vision globale du déroulement de l’opération et de l’orga- Livrables nisation des acteurs. Pièces pour valider chaque étape du SMO, à mettre à jour lorsque nécessaire ❏ Pièce justificative de l’engagement de Au démarrage, la priorité est le dialogue entre l’aménageur et la col- la démarche HQE-Aménagement par lectivité, qui doit être la base d’une relation privilégiée au bénéfice de chacune des parties la bonne conduite de la démarche et de la qualité du projet. Ensemble, ❏ Calendrier de l’opération PARTICIPATION ils définissent les modalités de l’identification en continu des parties ❏ Composition et fonctionnement de la prenantes et de leurs attentes et de leur participation (qui, quand, com- structure de portage* ment ?) au regard de la procédure engagée, de la pratique de la collecti- ❏ Cahier des charges de la participa- vité mais aussi des conditions d’acceptation liées au contexte. tion : modalités de la concertation Pour plus de formalisation, il est utile de définir un cahier des charges ❏ Composition et fonctionnement de de la participation, qui pourra se concrétiser selon différents niveaux l’équipe allant de l‘information à la co-production. De même le mode de commu- ❏ Modalités de gestion documentaire nication peut être adapté pouvant prendre à ce stade la forme d’une in- *m odalités de gestion politique, technique, formation relative à la démarche engagée en vue d’une implication future financière et opérationnelle. des parties prenantes. EVALUATION Dès le lancement, il convient de réfléchir à ce qui devra ou pourra être évalué en fonction des priorités définies conjointement, de préfigurer le OUTILS processus d’évaluation et d’amélioration continues et ses modalités • L’AEU® (annexe 1) organisationnelles (par ex. un référent de l’évaluation peut être désigné) • La certification HQE Aménagement et ce afin de déployer les moyens adéquates à une évaluation efficiente • L’approche thématique (partie II) qui reste cohérente avec les processus opérationnels. • L’évaluation (partie III) HQE™ - Aménagement : Pour la réalisation DE QUARTIERS durableS 11
Phase 2 ANALYSE INITIALE • Diagnostic Engager le diagnostic avec les études adaptées au-delà du périmètre opéra- • Contraintes et potentialités du site tionnel et thématique • Enjeux spécifiques La réflexion doit prendre en compte les différents niveaux d’échelles géogra- • Coordination des études phiques. Différents types d’études sont possibles, en fonction du contexte • Implication des parties prenantes et des enjeux : économique, environnementale, foncière, paysagère, écolo- • Interrogation sur la pertinence de gique, réglementaire, sociologique, technique, topographique, urbaine, … l’opération au regard du dévelop- pement durable Coordonner et piloter les études Le croisement des éléments du diagnostic doit garantir une approche globale. Vérifier et assurer la compatibilité du projet avec les documents de planifica- DÉROULEMENT tion. L’aménageur doit pouvoir alerter la collectivité s’il observe une incompatibilité des documents d’urbanisme avec les enjeux du développement durable. Partager le bilan de l’analyse initiale pour dégager les enjeux spécifiques de l’opération. Juger l’adéquation de l’opération au regard du développement durable sur la base du diagnostic • Vérifier son opportunité • Motiver par écrit la pertinence de l’opération par rapport au cadre réglemen- taire, au contexte du site et de sa localisation, aux besoins auxquels elle répond et à l’adhésion des acteurs. Cette étape est un moment clé où le projet peut être remis en cause. CONSEILS À… • L’Aménageur • La Collectivité Plus les réflexions amont seront poussées, plus les conces- La démarche HQE-Aménagement peut être l’occasion de sionnaires et autres parties prenantes seront associés tôt s’interroger sur les documents d’urbanisme ou de planifica- dans le cycle de l’aménagement, plus les délais de concep- tion et leur adéquation avec les principes de l’aménagement tion et surtout de réalisation seront raccourcis et plus par durable, voire de les faire évoluer. Si la collectivité mène voie de conséquence, les risques de toute nature seront déjà des politiques volontaristes en matière de développe- mieux encadrés. L’importance ici donnée à la durée des ment durable, l’opération peut être l’occasion de leur mise études n’est donc pas du temps perdu. en œuvre. 12 alliance hqe-gbc
Phase 2 L’aménagement durable requiert un diagnostic global, croisé et partagé “La conclusion de l’analyse notamment pour l’identification des enjeux spécifiques ainsi que la défi- nition et la hiérarchisation des objectifs. Cette analyse particulièrement initiale doit comporter déterminante se limite trop souvent aux études d’impact (réglementaires) un temps d’interrogation et souffre d’un déficit de partage, de synthèse et de formalisation. quant à l’opportunité de Lors de l’analyse initiale, la coordination des compétences est essentielle l’opération au regard pour assurer le balayage exhaustif des enjeux sociaux, économiques et de son contexte, sa environnementaux par une approche globale. Afin de favoriser la coor- localisation, sa desserte dination de prestataires parfois de culture et d’organisation différentes il peut être utile de : et de sa programmation. PILOTAGE • définir les modalités de fonctionnement de l’équipe et ses relations avec Elle doit ainsi répondre à la structure de portage une problématique ou des • rappeler les missions de chacun (prévoir notamment plus de réunions pour participer aux Comités de suivi,…) besoins spécifiques au • prévoir des temps d’échanges pour garantir une approche globale (le territoire. Ce questionne- comité de suivi technique, par exemple). ment est d’autant plus L’analyse partagée doit être diffusée et discutée pour conduire à une nécessaire dans une décision conjointe sur l’engagement ou non du processus opérationnel. situation d’artificialisation L’aménageur et la collectivité doivent impérativement prendre le temps de partager cette analyse, et de juger de la pertinence de l’opération des sols.” au regard du développement durable afin de s’interroger sur l’oppor- tunité du projet. L’issue de l’analyse peut ainsi aboutir à la décision de poursuivre cer- Livrables taines études, de ne pas engager le projet dans sa phase opérationnelle Pièces pour valider chaque étape du SMO, à ou de le réorienter. mettre à jour lorsque nécessaire ❏ Bilan de la participation préalable ❏ Note d’analyse du cadre réglemen- PARTICIPATION Pour un diagnostic complet et partagé, le bilan de la concertation pré- taire alable doit faire état des attentes et des besoins des parties prenantes. ❏ Etat initial (document graphique) Leur association peut prendre différentes formes selon la cible : ❏ Rapport(s) et synthèse de l’analyse • Les habitants et les associations peuvent être invités à s’exprimer dans initiale le cadre d’expositions, de réunions publiques, d’ateliers thématiques,… ❏ Motivation conjointe de la pertinence • Les partenaires peuvent être invités aux réunions du comité technique de l’opération au regard du dévelop- ou à d’autres temps d’échanges. pement durable Il est nécessaire de s’interroger sur l’ensemble des thèmes d’aménage- ment durable et approfondir ceux qui recèlent d’enjeux significatifs dans le contexte considéré. Il s’agit toutefois d’une « exhaustivité relative » puisque dans un premier temps, l’évaluation permet l’objectivation des enjeux pour lesquels le diagnostic pourra être plus poussé. Il s’agit de pouvoir calibrer le diagnostic en fonction des attentes et des besoins et OUTILS EVALUATION de s’assurer que le questionnement n’ait pas été orienté a priori et res- • L’AEU® (annexe 1) treint de manière non justifiée. • La certification HQE Aménagement Dans un second temps l’évaluation consiste à : • L’approche thématique (partie II) • croiser le choix du site (ses forces et faiblesses) avec les besoins et • L’évaluation (partie III) objectifs territoriaux de développement durable, • de qualifier ou justifier l’opportunité du site, au regard du programme de l’opération et son périmètre opérationnel pour s’assurer la cohérence et la pertinence de l’opération. Bien qu’à cette phase on ne puisse évaluer à proprement parler ses impacts ou son efficacité, elle fournit aux porteurs du projet une sorte d’« Etat zéro » du site ou d’état initial, utile pour les différentes évalua- tions à engager dans la poursuite de l’opération. HQE™ - Aménagement : Pour la réalisation DE QUARTIERS durableS 13
Phase 3 CHOIX ET CONTRACTUALISATION DES OBJECTIFS • Justification des thématiques Croiser les conclusions de l’analyse initiale avec l’approche thématique pour • Orientations d’aménagement assurer un balayage exhaustif des thèmes d’aménagement durable et pour • Programmation accompagner les porteurs de projets dans la définition des objectifs propres • Faisabilité Economique au projet. • Formalisation des objectifs • Concertation des professionnels Prioriser les enjeux selon une hiérarchisation préalable qui pourra évoluer • Lancement de la consultation en dans la phase suivante du SMO. fin de phase (s’il y a lieu) Choisir des objectifs et des niveaux de performance visés spécifiques pour l’opération afin de répondre à ces enjeux. Pour être inscrit à la charte, un objectif doit être justifié et évaluable d’un point de vue quantitatif ou qualitatif. DÉROULEMENT Les modalités d’évaluation devront par ailleurs être renseignées. Associer et sensibiliser les professionnels (promoteurs, bailleurs, construc- teurs et gestionnaires) à la définition de ces objectifs afin de • Sensibiliser les opérateurs potentiels à la démarche • Connaître les attentes du marché • Mesurer les capacités des professionnels locaux à répondre • S’assurer de l’adéquation des objectifs avec le contexte réglementaire et la faisabilité économique. Formaliser la charte d’objectifs qui traduit l’engagement conjoint de l’amé- nageur et de la collectivité et présente la justification des objectifs retenus. La charte d’objectifs d’aménagement durable, signée des deux parties, doit alimenter le projet et répondre au mieux aux enjeux identifiés. CONSEILS À… • L’Aménageur • La Collectivité La tentation est grande de donner forme à l’opération à tra- Cette phase requiert l’attention des élus, car la charte a une vers des plans et des esquisses. Néanmoins, les phases forte portée politique. La co-signature de la charte d’objec- amont des opérations sont essentielles pour une réflexion tifs d’aménagement durable est une concrétisation du dia- globale. Aussi, aucune esquisse ne devrait être produite à logue entre aménageur et collectivité. C’est un moment fort ce stade (dimension programmatique de la charte). Il s’agit du SMO. La définition des niveaux d’exigence est le rôle du de faire preuve de prudence dans la proposition d’images politique. L’implication des professionnels, au-delà de l’amé- de référence car leurs implications dans la réflexion des nageur, est nécessaire puisqu’ils sont en mesure d’apporter élus, dans le processus de concertation, peuvent se révéler un regard sur la faisabilité économique des projets et qu’ils préjudiciables au projet. sont proches du client final. 14 alliance hqe-gbc
Phase 3 C’est à cette étape que le curseur sera mis sur un certain niveau d’ambi- “Le choix des niveaux tion à travers les objectifs qui participent à la construction d’un aménage- ment durable. Si l’équipe de conception est force de propositions dans la d’exigence attribués aux définition d’objectifs pertinents, c’est la structure de portage, en lien avec objectifs, parce qu’il va les élus et les décideurs, qui aura en charge les arbitrages nécessaires déterminer l’ambition notamment sur les niveaux d’exigence. de l’opération est un temps La hiérarchisation des thématiques et objectifs doit prendre en compte politique fort, il en va différents aspects pour aboutir à la définition d’un aménagement durable, notamment l’assurance de la faisabilité économique, formalisée dans de même de la signature une charte dont le caractère engageant sera d’autant plus fort qu’elle conjointe de la charte aura été signée des deux parties voire mise en délibérée au sein de la d’objectifs pour pérenniser PILOTAGE collectivité. ces engagements.” Attentes de la Enjeux structure de généraux portage du DD Attentes des Exigences parties légales et intéressées réglementaires Objectifs Objectifs d’aménagement Analyse fonctionnels économique durable Figure 9 : Hiérarchisation des objectifs d’aménagement durable Livrables Pièces pour valider chaque étape du SMO, à mettre à jour lorsque nécessaire PARTICIPATION Il revient à la structure de portage de définir les modalités d’organisa- ❏ Objectifs d’aménagement tion du débat sur les niveaux de performance des objectifs. Ce moment durable avec les niveaux est propice à associer les professionnels et opérateurs pour vérifier la de performance visés concordance avec leurs capacités techniques, la réalité du marché, ou et les critères d’évaluation. encore la faisabilité économique pour mieux assurer les équilibres finan- ❏ Charte d’objectifs co-signée ciers globaux. Les modalités d’évaluation doivent aussi être concertées ❏ Processus d’évaluation pour favoriser leur mise en œuvre ultérieure. et d’actions correctives C’est à ce stade qu’on identifie le qui, quoi, comment…de l’évaluation à mener en phases de programmation, conception, réalisation, bilan et vie du quartier. Elle est d’autant plus essentielle que c’est bien par rapport aux objectifs choisis que les évaluations aux phases successives seront EVALUATION à mener. La charte visant aussi à assurer un continuum entre diagnostic -> enjeux -> objectifs ->critères d’évaluation -> et indicateurs. OUTILS Il paraît donc essentiel à cette phase de : • L’AEU2 - veiller, dans l’élaboration de la charte, à une formulation claire et pré- • La certification HQE Aménagement cise des objectifs de manière à ce qu’ils puissent être déclinés en cri- • L’approche thématique (partie II) tères, indicateurs ou en éléments d’appréciation ; • L’évaluation (partie III) - s’assurer de la volonté politique sous-tendant les capacités de portage technique et financier de l’évaluation (compétences, budget et collecte acquisition des données nécessaires). HQE™ - Aménagement : Pour la réalisation DE QUARTIERS durableS 15
Phase 4 CONCEPTION DU PROJET ET DES ACTIONS • Parti d’aménagement Définir le programme de l’opération, le parti d’aménagement et le plan d’ac- • Plan d’actions tions selon une approche globale et systémique, en considérant aussi les • Conception potentialités de mutualisation ou d’optimisation. En effet, une action peut vi- • Evaluation des impacts environne- ser plusieurs objectifs, de même qu’elle peut avoir un impact négatif pour mentaux, économiques et sociaux l’atteinte d’autres objectifs. Une approche systémique permet de prendre en • Réflexion sur l’usage, l’exploitation considération les interactions ou rétroactions en jeu. et le suivi des performances Anticiper l’usage pour faire les bons choix et engager les réflexions sur le suivi et ses modalités • Définir les contraintes d’entretien en associant les services de la collectivité • Prendre en compte la notion de coût global pour le choix des procédés et DÉROULEMENT des techniques • Associer les professionnels et les futurs gestionnaires des équipements et réseaux permet de réfléchir aux solutions techniques, d’affiner les coûts, … • Lancer les études techniques : outre les études classiques (assainisse- ment, …) des études spécifiques peuvent être nécessaires (réseau de cha- leur, …). Évaluer en parallèle les impacts de l’opération sur l’environnement Une véritable évaluation des impacts environnementaux comme une dé- marche d’étude d’impacts est fortement recommandée et doit aider au choix des variantes. Les incidences du projet aux différentes échelles seront égale- ment analysées de même que les impacts sociaux et économiques du projet. CONSEILS À… • L’Aménageur • La Collectivité Si l’étude d’impact sur l’environnement n’est pas toujours Les opérateurs peuvent être des partenaires à plus long une obligation réglementaire, la méthodologie insiste sur la terme, jusqu’à la réalisation des constructions, voire leur nécessité de mettre en place un processus d’évaluation en- gestion après achèvement. A ce stade, il est aussi néces- vironnementale en continu durant la conception et la réalisa- saire d’associer les services de la collectivité qui seront tion du projet. Cette exigence doit permettre les bons choix concernés par l’exploitation. A l’issue de cette phase, la d’aménagement dans la perspective de limiter les impacts conception du projet est aboutie et l’opération va déboucher négatifs de l’opération sur l’environnement. sur sa phase d’exécution. 16 alliance hqe-gbc
Phase 4 Le choix des actions est réalisé en itération avec la définition du projet “La conception du projet d’aménagement et l’évaluation environnementale pour assurer la cohé- rence globale du projet. Afin de prendre en compte le jeu des rétroactions doit être au service des et des interactions, une approche globale et systémique est indispen- objectifs préalablement sable. fixés et prendre en compte PILOTAGE La définition des indicateurs associés pour vérifier l’atteinte des objectifs doit également être réalisée à ce stade. la question des usages. L’équipe de conception met en œuvre un processus d’évaluation envi- La démarche préconise ronnementale pour estimer, au fur et à mesure de l’avancement du pro- que les esquisses et des- jet, les impacts des choix réalisés. Elle en rend compte à la structure de portage, pour qui cette évaluation environnementale doit être un outil sins soient une traduction d’aide à la décision. Elle rend un rapport sur l’impact des choix arrêtés et des actions elles-même préconise l’évitement en premier lieu, la réduction de ces impacts et en définies en réponse dernier recours des actions correctives ou compensatrices. aux objectifs.” Pour définir les actions, la structure s’appuie sur la participation des usa- PARTICIPATION gers au degré qui sera jugé nécessaire, assurée tout au long du projet, elle est toutefois la garantie d’une meilleure acceptabilité du projet. La participation des professionnels permet de réfléchir aux solutions tech- niques, d’affiner les notions de coûts, mais aussi d’expliquer les pres- criptions qui seront formulées dans les appels d’offres ou les cahiers Livrables des charges. Cette étape est propice à associer les futurs usagers et Pièces pour valider chaque étape du SMO, à gestionnaires des équipements, réseaux et espaces publics (collectivi- mettre à jour lorsque nécessaire tés, concessionnaires, …) pour une gestion optimale au-delà de la phase ❏ Programme de l’opération opérationnelle. ❏ Fiches actions ou tableau de bord renseigné ❏ Évaluation du programme et du projet d’aménagement ❏ Justification du parti d’aménagement EVALUATION et du programme d’actions A ce stade, l’évaluation vise à éclairer les choix et à connaître leurs im- ❏ Pièces graphiques (plan masse, plan pacts avant d’engager l’opération, parfois dans des solutions ou sys- d’insertion, …) tèmes en partie irréversibles. Elle doit permettre de vérifier l’efficacité et l’efficience des choix et des actions également sur les volet social et économique au regard des objectifs. OUTILS • L’AEU2 • La certification HQE Aménagement • L’approche thématique (partie II) • L’évaluation (partie III) HQE™ - Aménagement : Pour la réalisation DE QUARTIERS durableS 17
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