Programme de rétablissement de la physconie pâle (Physconia subpallida) au Canada Physconie pâle - Loi sur les espèces en péril - Registre public ...

La page est créée Patrice Cousin
 
CONTINUER À LIRE
Programme de rétablissement de la physconie pâle (Physconia subpallida) au Canada Physconie pâle - Loi sur les espèces en péril - Registre public ...
PROPOSITION                       Loi sur les espèces en péril
                           Série de Programmes de rétablissement
                          Adoption en vertu de l’article 44 de la LEP

  Programme de rétablissement de la
  physconie pâle (Physconia subpallida) au
  Canada

  Physconie pâle

                                                         2015
Programme de rétablissement de la physconie pâle (Physconia subpallida) au Canada Physconie pâle - Loi sur les espèces en péril - Registre public ...
Référence recommandée

Environnement Canada. 2015. Programme de rétablissement de la physconie pâle
(Physconia subpallida) au Canada [Proposition], Série de Programmes de
rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa,
22 p. + annexes.

Pour télécharger le présent programme de rétablissement ou pour obtenir un
complément d’information sur les espèces en péril, incluant les rapports de situation du
COSEPAC, les descriptions de la résidence, les plans d’action et d’autres documents
connexes sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en
péril 1.

Illustration de la couverture : Chris Lewis.

Also available in English under the title
“Recovery Strategy for the Pale-bellied Frost Lichen (Physconia subpallida) in Canada
[Proposed]”

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par la ministre de
l’Environnement, 2015. Tous droits réservés.
ISBN
No de catalogue

Le contenu du présent document (à l’exception des illustrations) peut être utilisé sans
permission, mais en prenant soin d’indiquer la source.

1
    http://sararegistry.gc.ca/default.asp?lang=Fr&n=24F7211B-1
Programme de rétablissement de la physconie pâle (Physconia subpallida) au Canada Physconie pâle - Loi sur les espèces en péril - Registre public ...
PROGRAMME DE RÉTABLISSEMENT DE LA PHYSCONIE
         PÂLE (Physconia subpallida) AU CANADA

                                                      2015

En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements
fédéral, provinciaux et territoriaux ont convenu de travailler ensemble pour établir des
mesures législatives, des programmes et des politiques visant à assurer la protection
des espèces sauvages en péril partout au Canada.

Dans l’esprit de collaboration de l’Accord, le gouvernement de l’Ontario a donné au
gouvernement du Canada la permission d’adopter le Programme de rétablissement de
la physconie pâle (Physconia subpallida) en Ontario (partie 2) en vertu de l’article 44 de
la Loi sur les espèces en péril. Environnement Canada a inclus une addition (partie 1) à
ce programme de rétablissement afin qu’il réponde aux exigences de la LEP.

Environnement Canada adopte l’ensemble du programme de rétablissement provincial,
à l’exception de la section 2 (Rétablissement). Il lui substitue ses propres objectifs en
matière de population et de répartition (fondés sur le but du gouvernement de l’Ontario)
et ses propres indicateurs de rendement. En outre, il adopte les mesures qui seront
prises par le gouvernement de l’Ontario, décrites dans la Déclaration du gouvernement
en réponse au Programme de rétablissement de la physconie pâle 2 (partie 3), comme
stratégies et approches générales recommandées pour l’atteinte des objectifs en
matière de population et de répartition. Environnement Canada retient l’habitat
réglementé en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de
l’Ontario comme habitat essentiel de la physconie pâle et désigne un site
supplémentaire d’habitat essentiel de l’espèce.

Le Programme fédéral de rétablissement de la physconie pâle (Physconia
subpallida) comprend trois parties :

Partie 1 – Addition du gouvernement fédéral au Programme de rétablissement de
 la physconie pâle (Physconia subpallida) en Ontario, préparée par
 Environnement Canada.
Partie 2 – Programme de rétablissement de la physconie pâle (Physconia
 subpallida) en Ontario, préparé par C.L. Lewis, pour le ministère des Richesses
 naturelles de l’Ontario 3.
Partie 3 – Déclaration du gouvernement en réponse au Programme de
 rétablissement de la physconie pâle, préparée par le ministère des Richesses
 naturelles de l’Ontario.

2
  La Déclaration du gouvernement est la réponse politique du gouvernement de l’Ontario au programme de
rétablissement; elle résume les mesures prioritaires que le gouvernement de l’Ontario entend prendre et
soutenir.
3
  Le 26 juin 2014, le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario est devenu le ministère des Richesses naturelles
et des Forêts de l’Ontario.
Programme de rétablissement de la physconie pâle (Physconia subpallida) au Canada Physconie pâle - Loi sur les espèces en péril - Registre public ...
TABLE DES MATIÈRES

Partie 1 – Addition du gouvernement fédéral au Programme de rétablissement de la
physconie pâle (Physconia subpallida) en Ontario, préparée par Environnement
Canada

PRÉFACE ....................................................................................................................... 2
REMERCIEMENTS ......................................................................................................... 3
AJOUTS ET MODIFICATIONS APPORTÉS AU DOCUMENT ADOPTÉ ....................... 4
  1.     Information sur la situation de l’espèce .............................................................. 4
  2.     Caractère réalisable du rétablissement .............................................................. 5
  3.     Population et répartition ..................................................................................... 7
  4.     Menaces ............................................................................................................ 8
  5.     Objectifs en matière de population et de répartition ........................................... 8
  6.     Stratégies et approches générales pour l’atteinte des objectifs ......................... 9
  7.     Habitat essentiel................................................................................................. 9
     7.1 Désignation de l’habitat essentiel de l’espèce .................................................... 9
     7.2 Activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel ............. 18
  8.     Mesure des progrès ......................................................................................... 19
  9.     Énoncé sur les plans d’action........................................................................... 19
  10. Effets sur l’environnement et sur les espèces non ciblées ............................... 19
RÉFÉRENCES .............................................................................................................. 21

Partie 2 – Programme de rétablissement de la physconie pâle (Physconia subpallida)
en Ontario, préparé par C.L. Lewis, pour le ministère des Richesses naturelles de
l’Ontario

Partie 3 – Déclaration du gouvernement en réponse au Programme de
 rétablissement de la physconie pâle, préparée par le ministère des Richesses
 naturelles de l’Ontario
Programme de rétablissement de la physconie pâle (Physconia subpallida) au Canada Physconie pâle - Loi sur les espèces en péril - Registre public ...
Programme de rétablissement de la physconie pâle    2015
Partie 1 – Addition fédérale

 Partie 1 – Addition du gouvernement fédéral au Programme
     de rétablissement de la physconie pâle (Physconia
 subpallida) en Ontario, préparée par Environnement Canada

                                                           1
Programme de rétablissement de la physconie pâle (Physconia subpallida) au Canada Physconie pâle - Loi sur les espèces en péril - Registre public ...
Programme de rétablissement de la physconie pâle                                  2015
Partie 1 – Addition fédérale

PRÉFACE
En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996) 4, les gouvernements
fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d’établir une législation et
des programmes complémentaires qui assureront la protection efficace des espèces en
péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29)
(LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l’élaboration des
programmes de rétablissement pour les espèces inscrites comme étant disparues du
pays, en voie de disparition ou menacées et sont tenus de rendre compte des progrès
réalisés d’ici cinq ans.

Le ministre de l’Environnement et le ministre responsable de l’Agence Parcs Canada
sont les ministres compétents pour le rétablissement de la physconie pâle et ont
préparé la composante fédérale (partie 1) du présent programme de rétablissement,
conformément à l’article 37 de la LEP. L’article 44 de la LEP autorise le ministre à
adopter un plan existant pour l’espèce, en partie ou en totalité, s’il estime que ce dernier
est conforme aux exigences des paragraphes 41(1) ou (2) de la LEP. Le ministère des
Richesses naturelles de l’Ontario (aujourd’hui nommé ministère des Richesses
naturelles et des Forêts) a dirigé l’élaboration du Programme de rétablissement de la
physconie pâle en Ontario (partie 2), en collaboration avec Environnement Canada.

La réussite du rétablissement de l’espèce dépendra de l’engagement et de la
collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise
en œuvre des recommandations formulées dans le présent programme. Cette réussite
ne pourra reposer seulement sur Environnement Canada et/ou l'Agence Parcs Canada,
ou sur toute autre compétence. Tous les Canadiens et toutes les Canadiennes sont
invités à appuyer ce programme et à contribuer à sa mise en œuvre pour le bien de la
physconie pâle et de l’ensemble de la société canadienne.

Le présent programme de rétablissement sera suivi d’un ou de plusieurs plans d’action
qui présenteront de l’information sur les mesures de rétablissement qui doivent être
prises par Environnement Canada, l’Agence Parcs Canada et d’autres compétences
et/ou organisations participant à la conservation de l’espèce. La mise en œuvre du
présent programme est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes
budgétaires des compétences et organisations participantes.

4
    http://registrelep-sararegistry.gc.ca/default.asp?lang=Fr&n=6B319869-1%20

                                                                                          2
Programme de rétablissement de la physconie pâle (Physconia subpallida) au Canada Physconie pâle - Loi sur les espèces en péril - Registre public ...
Programme de rétablissement de la physconie pâle                            2015
Partie 1 – Addition fédérale

REMERCIEMENTS
La présente addition du gouvernement fédéral a été préparée par Karolyne Pickett
(Environnement Canada, Service canadien de la faune – Ontario). Tianna Burke
(anciennement d’Environnement Canada, Service canadien de la faune – Ontario),
Rachel deCatanzaro et Lee Voisin (Environnement Canada, Service canadien de la
faune – Ontario) ont participé à sa préparation et se sont chargés de sa révision.
En outre, les personnes et les organisations suivantes ont apporté de précieux
commentaires, révisions et suggestions : Krista Holmes, Madeline Austen, Lesley Dunn
et Elizabeth Rezek (Environnement Canada, Service canadien de la faune – Ontario);
Wendy Dunford (Environnement Canada, Service canadien de la faune – Région de la
capitale nationale); Joanne Tuckwell et Sheldon Lambert (Agence Parcs Canada);
Vivian Brownell, Amanda Fracz, Aileen Wheeldon, Eric Snyder, Amelia Argue,
Jay Fitzsimmons, Brian Naylor, Jim Saunders, Michael J. Oldham et Shaun Thompson
(ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario).

Des remerciements sont aussi adressés à toutes les autres parties qui ont fourni des
avis et des commentaires pour guider l’élaboration du programme de rétablissement,
dont diverses organisations et membres des communautés autochtones, ainsi que des
citoyens et des intervenants qui ont fait part de leurs idées ou ont participé aux
rencontres de consultation.

                                                                                       3
Programme de rétablissement de la physconie pâle (Physconia subpallida) au Canada Physconie pâle - Loi sur les espèces en péril - Registre public ...
Programme de rétablissement de la physconie pâle                                                           2015
Partie 1 – Addition fédérale

AJOUTS ET MODIFICATIONS APPORTÉS AU DOCUMENT ADOPTÉ
Les sections qui suivent ont été ajoutées pour satisfaire aux exigences particulières de
la Loi sur les espèces en péril (LEP) qui ne sont pas abordées dans le Programme de
rétablissement de la physconie pâle (Physconia subpallida) en Ontario (partie 2) et pour
fournir des renseignements à jour ou supplémentaires.

La LEP fixe des exigences et prescrit des processus particuliers en matière de
protection de l’habitat essentiel. Par conséquent, les parties du programme de
rétablissement ayant trait à la protection de l’habitat ne répondent pas toujours aux
exigences fédérales, et c’est pourquoi Environnement Canada ne les adopte pas pour
le programme de rétablissement fédéral. L’évaluation de la mesure dans laquelle des
dispositions ou des activités protègent l’habitat essentiel de l’espèce conformément à la
LEP suivra la publication de la version définitive du programme de rétablissement
fédéral.

1. Information sur la situation de l’espèce

La cote de conservation de la physconie pâle à l’échelle mondiale n’a pas encore été
déterminée (GNR; NatureServe, 2012)5. À l’échelle nationale, l’espèce a été classée
« gravement en péril » 6 (N1) au Canada et n’a pas encore été classée aux États-Unis.
Au niveau infranational, elle est classée « en péril » 7 (S2) en Ontario (NHIC, 2013). En
outre, elle est considérée comme étant en voie de disparition 8 aux termes de la Loi sur
les espèces en voie de disparition de 2007 de l’Ontario et est inscrite comme espèce en
voie de disparition à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP).

La physconie pâle se rencontre uniquement dans le nord-est de l’Amérique du Nord. Au
Canada, on compte 10 emplacements existants (où l’espèce est encore présente) et
4 emplacements historiques (d’où l’espèce est disparue), situés dans le sud-est de
l’Ontario. L’aire de répartition canadienne de l’espèce représente probablement moins
de 5 % de l’aire de répartition mondiale de l’espèce 9.

5
  Espèce non encore évaluée à l’échelle mondiale.
6
  Espèce gravement en péril (G1/N1/S1) : Espèce extrêmement susceptible de disparaître du territoire en raison
d’une aire de répartition très limitée, d’un nombre très restreint de populations ou d’occurrences, de déclins très
marqués, de menaces graves ou d’autres facteurs.
7
  Espèce en péril (G2/N2/S2) : Espèce très susceptible de disparaître du territoire en raison d’une aire de répartition
limitée, d’un nombre restreint de populations ou d’occurrences, de déclins marqués, de menaces graves ou d’autres
facteurs.
8
  Espèce qui vit à l’état sauvage en Ontario mais qui risque, de façon imminente, de disparaître de l’Ontario ou de la
planète.
9
  Selon l’aire de répartition présentée par Lewis (2011). La majorité des échantillons ayant servi à établir l’aire de
répartition connue ont été recueillis avant 1973.

                                                                                                                          4
Programme de rétablissement de la physconie pâle (Physconia subpallida) au Canada Physconie pâle - Loi sur les espèces en péril - Registre public ...
Programme de rétablissement de la physconie pâle                                 2015
Partie 1 – Addition fédérale

2. Caractère réalisable du rétablissement

D’après les quatre critères suivants présentés par le Gouvernement du Canada (2009),
le caractère réalisable du rétablissement de la physconie pâle comporte des inconnues.
Conformément au principe de précaution, un programme de rétablissement a été
élaboré en vertu du paragraphe 41(1) de la LEP, tel qu’il convient de faire lorsque le
rétablissement est déterminé comme étant réalisable. .

   1. Des individus de l'espèce sauvage capables de se reproduire sont disponibles
      maintenant ou le seront dans un avenir prévisible pour maintenir la population ou
      augmenter son abondance.

       Oui. Des individus capables de se reproduire sont actuellement présents en
       Ontario. En effet, des individus matures ont été observés dans dix sites de 2007
       à 2012. Au site de Calabogie Peak, 16 des 71 individus étaient fertiles en 2009
       (Lewis, 2011).

   2. De l’habitat convenable suffisant est disponible pour soutenir l'espèce, ou
      pourrait être rendu disponible par des activités de gestion ou de remise en état
      de l'habitat.

       Oui. L’espèce se rencontre dans les forêts décidues d’âge intermédiaire et les
       forêts décidues anciennes qui comptent des arbres adaptés aux conditions
       d’intérieur humides dont l’écorce épaisse offre un substrat convenable à la
       physconie pâle, notamment les ormes (Ulmus sp.), les frênes (Fraxinus sp.) et
       les ostryers de Virginie (Ostrya virginiana) (Lewis, 2011). À l’heure actuelle, on
       trouve encore en Ontario des forêts matures et anciennes apparemment
       convenables à la physconie pâle, y compris des zones où la présence de
       l’espèce est indéterminée (Lewis, 2011). Il importe cependant de souligner que la
       superficie d’habitat convenable à l’espèce a diminué considérablement au cours
       des quelques derniers siècles, en raison de l’exploitation forestière et d’autres
       activités humaines, et que beaucoup des peuplements forestiers résiduels du
       sud de l’Ontario n’offrent pas les caractéristiques d’intérieur de forêt convenables
       pour l’espèce (Centre de ressources pour propriétaires fonciers, 2000). Un outre,
       autrefois, la physconie pâle était très souvent observée sur l’orme d’Amérique.
       Or, la propagation de la maladie hollandaise de l’orme a entraîné une diminution
       considérable du nombre d’arbres de cette espèce et, par conséquent, de la
       quantité et de la qualité de substrat convenable à la physconie pâle (Leadbitter et
       coll., 2002). En outre, la propagation de l’agrile du frêne (Agrilus planipennis),
       espèce envahissante introduite depuis relativement peu de temps en Ontario, est
       susceptible de nuire à la santé et à la survie des frênes indigènes et ainsi de
       causer une diminution des arbres hôtes de la physconie pâle.

                                                                                          5
Programme de rétablissement de la physconie pâle (Physconia subpallida) au Canada Physconie pâle - Loi sur les espèces en péril - Registre public ...
Programme de rétablissement de la physconie pâle                                 2015
Partie 1 – Addition fédérale

   3. Les principales menaces pesant sur l'espèce ou sur son habitat (y compris les
      menaces à l'extérieur du Canada) peuvent être évitées ou atténuées.

       Inconnu. Les principales menaces qui pèsent sur la physconie pâle sont la
       destruction des forêts décidues matures et anciennes dans le sud-est de
       l’Ontario, y compris l’élimination des arbres hôtes et la modification des
       conditions d’intérieur de forêt (ombrage, vitesse des vents faible, taux d’humidité
       élevé, etc.). Il est possible d’éviter la coupe des arbres hôtes et d’atténuer la
       modification de l’habitat de l’espèce en mettant en œuvre des mesures de
       planification, des politiques et des pratiques de gestion forestière. Néanmoins, il
       existe encore des lacunes dans les connaissances concernant l’étendue et la
       gravité des menaces que constituent la maladie hollandaise de l’orme et l’agrile
       du frêne pour les populations d’arbres hôtes ainsi que la possibilité d’atténuer
       ces menaces.

   4. Des techniques de rétablissement existent pour atteindre les objectifs en matière
      de population et de répartition ou leur élaboration peut être prévue dans un délai
      raisonnable.

       Inconnu. La gestion et la protection des forêts anciennes convenables à la
       physconie pâle sont absolument essentielles à la survie et au rétablissement de
       l’espèce. Il existe déjà des techniques de gestion forestière permettant d’atténuer
       les menaces énumérées ci-dessus. Selon les lignes directrices pour la protection
       des espèces d’intérieur de forêt dans le sud de l’Ontario, il est recommandé de
       maintenir une zone de 100 m à 200 m de largeur entre le milieu à protéger et la
       lisière de la forêt pour que les caractéristiques du microclimat d’intérieur soient
       préservées (Environment Canada, 2013). Toutefois, malgré l’élaboration de
       lignes directrices et de techniques de rétablissement, la destruction des forêts
       anciennes intérieures demeure une préoccupation de premier plan. Même en
       supposant que les techniques de gestion forestière puissent être appliquées
       avec succès, des incertitudes relatives aux répercussions potentielles de la
       maladie hollandaise de l’orme et de l’agrile du frêne ainsi qu’à la possibilité
       d’atténuer ces menaces demeurent. Il est donc possible que ces menaces
       compromettent l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition.

Comme la physconie pâle n’a été observée que dans 14 emplacements du sud-est de
l’Ontario (dont 4 d’où elle a disparu), il est possible que l’espèce ait toujours été rare
dans la province. En raison de sa répartition naturelle limitée, l’espèce, elle sera
probablement toujours vulnérable aux facteurs de stress naturels et anthropiques.
Cependant, 7 des 14 occurrences ont été découvertes au cours des dernières années
(NHIC, 2013), ce qui montre que l’aire de répartition de l’espèce est plus vaste qu’on le
croyait auparavant et pourrait indiquer que l’espèce est passée inaperçue, du moins
dans une certaine mesure.

                                                                                             6
Programme de rétablissement de la physconie pâle                                                          2015
Partie 1 – Addition fédérale

3. Population et répartition

Selon le Programme de rétablissement de la physconie pâle (Physconia subpallida) en
Ontario, l’espèce aurait disparu de quatre emplacements historiques (Belleville,
Brighton, Britannia et Ottawa) et serait présente dans trois emplacements existants
(Calabogie Peak, dans le comté de Renfrew; lac Billa, dans le comté de Lanark; chemin
Arcol, dans le comté de Frontenac; Lewis, 2011). Depuis la publication du programme
de rétablissement provincial, l’espèce a été découverte dans sept nouveaux
emplacements : rivière Salmon et parc provincial Frontenac (comté de Frontenac);
Highland Grove (comté de Haliburton); rivière Moira et lieudit Cassidy Block (comté
d’Hastings); forêt du comté de Peterborough (comté de Peterborough); île Main Duck
(comté de Prince Edward; NHIC, 2013). L’emplacement de l’île Main Duck a été
découvert après la modification du règlement provincial sur l’habitat. Les emplacements
historiques et existants figurent dans le tableau 1.

Tableau 1. Emplacements historiques et emplacements existants de la physconie pâle
actuellement connus au Canada 10
                                                                                      Nombre approximatif
                                                             Statut
 Emplacement                     Comté                                                d’individus (thalles 11)
                                                             (occurrence)
                                                                                      observés
 Belleville                      Hastings                    Disparue                            0
 Brighton                        Northumberland              Disparue                            0
 Britannia                       Ottawa                      Disparue                            0
 Ottawa                          Ottawa                      Disparue                            0
 Calabogie Peak                  Renfrew                     Existante                          ~76
 Lac Billa                       Lanark                      Existante                          ~19
 Chemin Arcol                    Frontenac                   Existante                          ~26
 Rivière Salmon*                 Frontenac                   Existante                          ~4
 Parc provincial                 Frontenac                   Existante                         1+ (?)
 Frontenac*
 Highland Grove*                 Haliburton                  Existante                               ~4
 Rivière Moira*                  Hastings                    Existante                                1
 Cassidy Block*                  Hastings                    Existante                                1
 Forêt du comté de               Peterborough                Existante                                2
 Peterborough*
 Île Main Duck (parc             Prince Edward               Existante                               ~3
 national des Mille-
 Îles)*
*Emplacement découvert depuis la publication du programme de rétablissement provincial.

10
   Selon les mentions transmises au centre de données sur la conservation de l’Ontario (Centre d’information sur le
patrimoine naturel de l’Ontario) en date d’octobre 2013.
11
   Structure végétative indifférenciée des algues, des champignons et des lichens.

                                                                                                                      7
Programme de rétablissement de la physconie pâle                                       2015
Partie 1 – Addition fédérale

4. Menaces

Les menaces qui pèsent sur la physconie pâle sont décrites dans le Programme de
rétablissement de la physconie pâle (Physconia subpallida) en Ontario (partie 2).

Le broutage des thalles par des gastéropodes 12 (espèces indigènes ou exotiques) a été
avancé comme menace possible pour la physconie pâle dans le programme de
rétablissement provincial. Comme il est indiqué dans ce programme, le broutage de
thalles de la physconie pâle par des gastéropodes n’a jamais été signalé, mais on
trouve des mentions de tels cas d’herbivorie pour le leptoge des terrains inondés
(Leptogium rivulare) en Ontario (Lee, comm. pers., 2010, dans Lewis, 2011). En outre,
en Nouvelle-Écosse, Cameron (2009) fait état d’un broutage considérable de
l’érioderme boréal (Erioderma pedicellatum), une espèce en voie de disparition, par les
gastéropodes, dans une région où les espèces dominantes de gastropodes
appartiennent principalement au genre Arion (non indigène), ce qui vient étayer les
renseignements présentés dans le programme de rétablissement provincial (partie 2).
Des recherches sur l’effet des gastéropodes sur les populations de lichens sont
actuellement menées dans la région d’Ottawa, en Ontario (voir Lewis, 2011).

Comme il est indiqué dans le programme de rétablissement provincial, la réduction des
populations d’orme d’Amérique causée par la maladie hollandaise de l’orme a entraîné
une raréfaction du substrat pouvant être colonisé par la physconie pâle (Leadbitter et
coll., 2002). En outre, les frênes ont récemment commencé à être menacés par l’agrile
du frêne. On ignore dans quelle mesure la maladie hollandaise de l’orme et l’agrile du
frêne constituent des menaces pour la physconie pâle.

Depuis la publication du programme de rétablissement provincial, on a découvert que
les herbicides pourraient constituer une menace pour les lichens en Ontario. En effet,
de récentes études ont montré que les lichens meurent lorsqu’ils sont exposés à
certains herbicides, comme le triclopyr et le glyphosate (McMullin et coll., 2011;
McMullin et coll., 2013). On dispose de peu de renseignements sur l’importance de la
menace que présente l’exposition aux herbicides pour la physconie pâle en particulier.

5. Objectifs en matière de population et de répartition

Le Programme de rétablissement de la physconie pâle (Physconia subpallida) en
Ontario établit le but du rétablissement suivant :

       •   Le but du rétablissement est de maintenir la taille et l’aire de répartition de toutes
           les populations existantes et nouvellement découvertes de la physconie pâle en
           Ontario, voire de les accroître grâce à des mesures de protection de l’habitat de
           l’espèce, ainsi que de combler certaines lacunes dans les connaissances sur
           l’espèce.

12
     Groupe taxonomique qui comprend les limaces et les escargots.

                                                                                                8
Programme de rétablissement de la physconie pâle                                 2015
Partie 1 – Addition fédérale

Selon la Déclaration du gouvernement en réponse au Programme de rétablissement de
la physconie pâle, préparée par le gouvernement de l’Ontario, l’objectif de
rétablissement de la physconie pâle en Ontario est le suivant :

   •   L’objectif du gouvernement pour le rétablissement de la physconie pâle est
       d’assurer le maintien du nombre et de la répartition de toutes les populations
       actuelles de l’espèce en Ontario et de favoriser la croissance naturelle des
       populations par le maintien des habitats appropriés occupés et adjacents.

En vertu de la LEP, des objectifs en matière de population et de répartition doivent être
établis pour l’espèce. L’objectif en matière de population et de répartition fixé par
Environnement Canada pour la physconie pâle au Canada est le suivant :

   •   Maintenir l’abondance et l’aire de répartition actuelles de toutes les populations
       existantes de l’espèce en Ontario et favoriser la croissance naturelle de la
       population en assurant le maintien de l’habitat convenable occupé et adjacent.

6. Stratégies et approches générales pour l’atteinte des
    objectifs
Les mesures menées et appuyées par le gouvernement de l’Ontario, présentées dans
la Déclaration du gouvernement en réponse au Programme de rétablissement de la
physconie pâle (partie 3), sont adoptées comme stratégies et approches générales pour
l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition. Toutefois,
Environnement Canada n’adopte pas les approches présentées dans la section 2 du
Programme de rétablissement de la physconie pâle (Physconia subpallida) en Ontario
(partie 2).

7. Habitat essentiel

7.1 Désignation de l’habitat essentiel de l’espèce

En vertu de l’alinéa 41(1)c) de la LEP, les programmes de rétablissement doivent
inclure une désignation de l’habitat essentiel de l’espèce, dans la mesure du possible,
et des exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de cet habitat. Aux
termes de la LEP, l’habitat essentiel est l’« habitat nécessaire à la survie ou au
rétablissement d’une espèce sauvage inscrite, qui est désigné comme tel dans un
programme de rétablissement ou un plan d’action élaboré à l’égard de l’espèce ».

La Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario n’exige pas que les
programmes de rétablissement provinciaux comprennent une désignation de l’habitat
essentiel. Cependant, après l’achèvement du programme de rétablissement provincial
visant la physconie pâle, un règlement provincial sur l’habitat de l’espèce est entré en

                                                                                            9
Programme de rétablissement de la physconie pâle                                                           2015
Partie 1 – Addition fédérale

vigueur le 1er janvier 2014 13. Ce règlement est l’instrument juridique par lequel la
Province d’Ontario prescrit une aire à protéger 14 comme étant l’habitat de l’espèce. Le
règlement sur l’habitat décrit la zone géographique désignée comme étant l’habitat de
l’espèce et explique de quelle manière les limites de l’habitat réglementé sont
déterminées (selon différentes caractéristiques, notamment des caractéristiques
biophysiques). Ce règlement est dynamique et prend automatiquement effet lorsque les
conditions qui y sont décrites sont présentes.

Dans le présent programme de rétablissement fédéral, Environnement Canada adopte
comme habitat essentiel de la physconie pâle l’habitat décrit dans le paragraphe 28.2
du Règlement de l’Ontario 242/08 15, pris en application de la LEVD de 2007. La région
définie dans le règlement sur l’habitat de l’Ontario présente les caractéristiques
biophysiques dont la physconie pâle a besoin pour mener ses besoins vitaux. En outre,
un emplacement supplémentaire, qui n’est pas mentionné dans le règlement provincial
sur l’habitat, est inclus dans l’habitat essentiel de l’espèce désigné dans la présente
section. Pour satisfaire aux exigences particulières de la LEP, les caractéristiques
biophysiques de l’habitat essentiel de la physconie pâle sont précisées ci-dessous.

Les régions visées par le Règlement de l’Ontario 242/08 – Habitat de la physconie
pâle sont décrites de la façon suivante :

          28.2 (1) Pour l’application de l’alinéa a) de la définition de « habitat » au
          paragraphe 2(1) de la Loi, les aires visées au paragraphe (2) qui sont
          situées dans les zones géographiques, les parties de zones géographiques
          et le parc provincial suivants sont prescrites comme étant l’habitat de la
          physconie pâle :

              1. Le parc provincial Algonquin.

              2. Les zones géographiques de Haliburton, de Hastings, de Lanark, de Lennox
              et Addington, de Peterborough et de Renfrew.

              3. Les parties de la zone géographique de Frontenac qui se composent des
              municipalités de palier inférieur de Central Frontenac, de North Frontenac et
              de South Frontenac.

              4. Les parties de la zone géographique de Leeds et Grenville qui se
              composent des municipalités de palier inférieur d’Athens, d’Elizabethtown-
              Kitley, de Merrickville-Wolford et de Rideau Lakes.

13                                                                                 er
   En fait, un règlement sur l’habitat de la physconie pâle est entré en vigueur le 1 juillet 2011; toutefois, une
                                                            er
modification y a été apportée et est entrée en vigueur le 1 janvier 2014.
14
   Aux termes de la LEP fédérale, des exigences et processus particuliers s’appliquent à la protection de l’habitat
essentiel. On évaluera après la publication de la version finale du programme de rétablissement fédéral si les
mesures proposées protègent l’habitat essentiel de l’espèce aux termes de la LEP.
15
     http://www.e-laws.gov.on.ca/html/regs/french/elaws_regs_080242_f.htm#BK70

                                                                                                                      10
Programme de rétablissement de la physconie pâle                                  2015
Partie 1 – Addition fédérale

          5. Les parties de la zone géographique de Nipissing qui se composent de la
          municipalité de palier inférieur de South Algonquin. Règl. de l’Ont. 323/13,
          par. 12(1).

       (2) Le paragraphe (1) s’applique aux aires suivantes :

          1. L’arbre hôte sur lequel existe la physconie pâle et l’aire qui est située dans
          un rayon de 50 mètres du tronc de cet arbre.

          2. Une aire située dans un rayon de 100 mètres de la physconie pâle qui est
          comprise dans une étendue d’eau, un cours d’eau ou une aire appartenant à
          une série de communautés indiquée dans le système de classification
          écologique des terres du Sud de l’Ontario et qui, selon le cas :

             i. est propice à la colonisation naturelle par une population existante de
             physconie pâle;

             ii. contribue au maintien des caractéristiques de niche écologique propices
             à l’existence de la physconie pâle. Règl. de l’Ont. 122/12, art. 4.

Les caractéristiques biophysiques de l’habitat essentiel sont indiquées ci-dessous.

Arbre hôte convenant à la physconie pâle :

   •   Espèces d’arbres dont l’écorce présente un pH, une teneur en calcium et une
       capacité de rétention de l’eau convenant à l’espèce (p. ex. l’ostryer, le frêne et
       l’orme).

Aires convenables à la colonisation naturelle par la physconie pâle :

   •   Zones de forêt décidue ou mixte, de forêt marécageuse (feuillue ou mixte), telles
       que définies dans la classification écologique des terres (séries de communautés
       de la CET) du sud de l’Ontario (Lee et coll., 1998) (le plus souvent des forêts
       d’âge intermédiaire à avancé), qui possèdent les caractéristiques ci-dessous.

           o Présence d’arbres hôtes convenables (décrits ci-dessus) ET
           o Taux d’humidité relativement élevé ET
           o Ombrage modéré à élevé.

                                                                                            11
Programme de rétablissement de la physconie pâle                                 2015
Partie 1 – Addition fédérale

Aires qui contribuent au maintien des caractéristiques de niche écologique propices à la
physconie pâle :

   •   Série de communautés végétales, définie selon la CET du sud de l’Ontario, qui
       contribue au maintien des conditions d’ombrage, d’humidité et de circulation d’air
       convenables à l’espèce. Il pourrait s’agir de séries de communautés :

           o Associées à un plan d’eau ou à un cours d’eau OU
           o Boisées OU
           o Comprenant un autre type de végétation naturelle ou semi-naturelle
             (cultures).

La physconie pâle est sensible aux effets de bordure et aux modifications des
conditions de la niche écologique (Lewis, 2011). La protection de la zone située dans
un rayon de 50 m du tronc d’un arbre hôte favoriserait la survie de cet arbre (et donc du
lichen), en en protégeant les racines, le tronc et la couronne. En outre, le maintien
d’habitat convenable susceptible d’être colonisé par la physconie pâle dans un rayon de
100 m des individus de l’espèce favoriserait la dispersion et possiblement l’expansion
de la population de l’espèce dans des aires adjacentes, et le maintien des plans d’eau,
des cours d’eau et des aires à végétation naturelle ou semi-naturelle dans un rayon de
100 m des individus de l’espèce permettrait la protection des conditions d’intérieur de
forêt et/ou des éléments qui favorisent l’établissement des caractéristiques de niche
écologique propices à la croissance de la physconie pâle. Aux fins de la désignation de
l’habitat essentiel, les limites sont fondées sur la CET du sud de l’Ontario (Lee et coll.,
1998; MRNO, 2012). La CET offre un cadre uniforme pour la détermination et
l’interprétation des limites dynamiques de l’écosystème et peut donc être utilisée à cette
fin pour les caractéristiques biophysiques de l’habitat de la physconie pâle.

Dans le présent programme de rétablissement, les aires prescrites comme étant
l’habitat de la physconie pâle dans le paragraphe 28.2 du Règlement de l’Ontario
242/08 sont désignées comme étant l’habitat essentiel de l’espèce en vertu de la LEP.
Ce règlement est dynamique et prend automatiquement effet en présence des
conditions qui y sont décrites, de sorte qu’il s’applique à tout nouvel emplacement de
l’espèce confirmé à l’intérieur des régions géographiques énumérées dans le
paragraphe (1) (voir la figure 1). Le Résumé des mesures de protection de l’habitat pour
la physconie pâle (MRNO, 2012) renferme de plus amples détails sur le règlement
provincial sur l’habitat et son application. Si de nouvelles occurrences de la physconie
pâle qui répondent aux critères ci-dessus étaient découvertes, de l’habitat essentiel
supplémentaire serait désigné dans une mise à jour du programme de rétablissement
de l’espèce ou un plan d’action.

                                                                                         12
Programme de rétablissement de la physconie pâle                                                             2015
Partie 1 – Addition fédérale

Le règlement provincial sur l’habitat inclut à l’heure actuelle, sur la base des meilleures
informations accessibles sur la physconie pâle, l’habitat nécessaire à 9 des
10 populations locales existantes connues au Canada. Une autre population est située
en territoire domanial (île Main Duck, dans le parc national des Mille-Îles). Dans le cas
de cette population, la désignation de l’habitat essentiel repose sur la description de
l’habitat de la physconie pâle qui figure au paragraphe 28.2(2) du Règlement de
l’Ontario 242/08.

L’application des critères de désignation de l’habitat essentiel énumérés ci-dessus aux
meilleures données accessibles (en avril 2014) permet de désigner 311 ha 16 (figures 2
et 3; voir aussi le tableau 1) d’habitat essentiel pour les 12 sites et les 10 populations
locales connues de la physconie pâle au Canada. L’habitat essentiel désigné est
considéré comme étant suffisant pour atteindre les objectifs en matière de population et
de répartition visant l’espèce. Les aires qui ne sont pas à l’état naturel ou semi-naturel
(chemins, ensembles résidentiels, champs cultivés, etc.) ne présentent pas les
caractéristiques biophysiques décrites plus haut et ne constituent donc pas de l’habitat
essentiel.

L’habitat essentiel de la physconie pâle est présenté au moyen d’un quadrillage UTM
de 1 km x 1 km. Le quadrillage UTM de 1 km x 1 km fait partie d’un système de
quadrillage de référence qui indique les emplacements géographiques généraux
renfermant de l’habitat essentiel à des fins de planification de l’aménagement du
territoire et/ou d’évaluation environnementale. Les zones d’habitat essentiel à l’intérieur
de chaque carré du quadrillage se trouvent là où la description de l’habitat essentiel est
respectée. Il est possible d’obtenir de plus amples renseignements sur l’habitat
réglementé de l’espèce, sur justification, auprès du ministère des Richesses naturelles
et des Forêts de l’Ontario. Il est également possible d’obtenir des renseignements
supplémentaires sur l’habitat essentiel, sur justification, auprès d’Environnement
Canada, Service canadien de la faune, à l’adresse suivante :
RecoveryPlanning_Pl@ec.gc.ca.

16
   Superficie maximale d’habitat essentiel correspondant à une zone tampon de 100 m entourant les individus de
l’espèce. Dans les faits, l’habitat essentiel n’est constitué que de l’habitat de cette zone tampon de 100 où la
description qui figure à l’alinéa 28.2(2)2 du règlement provincial sur l’habitat s’applique. Par conséquent, la superficie
réelle d’habitat essentiel pourrait donc être inférieure à celle qui est indiquée ici et la superficie exacte d’habitat
essentiel ne pourra être déterminée avec exactitude que par des vérifications sur le terrain.

                                                                                                                       13
Programme de rétablissement de la physconie pâle                                  2015
Partie 1 – Addition fédérale

Figure 1. Zone géographique à l’intérieur de laquelle le règlement sur l’habitat de la physconie pâle peut s’appliquer, là où les
critères décrits au paragraphe 28.2 du Règlement de l’Ontario 242/08 pris en application de la LEVD sont respectés.

                                                                                                                               14
Programme de rétablissement de la physconie pâle                                    2015
Partie 1 – Addition fédérale

Figure 2. Carrés du quadrillage renfermant de l’habitat essentiel de la physconie pâle dans la ville de Prince Edward County
et les comtés de Peterborough, de Hastings et de Haliburton, en Ontario (avril 2014). L’habitat essentiel de la physconie pâle se
trouve dans les carrés de 1 km x 1 km du quadrillage UTM de référence bordés de rouge, là où l’habitat est conforme à la description
de l’habitat essentiel.

                                                                                                                                  15
Programme de rétablissement de la physconie pâle                                      2015
Partie 1 – Addition fédérale

Figure 3. Carrés du quadrillage renfermant de l’habitat essentiel de la physconie pâle dans les comtés de Lanark, de
Hastings, de Renfrew et de Frontenac, en Ontario (avril 2014). L’habitat essentiel de la physconie pâle se trouve dans les carrés
de 1 km x 1 km du quadrillage UTM de référence bordés de rouge, là où l’habitat est conforme à la description de l’habitat essentiel.

                                                                                                                                        16
Programme de rétablissement de la physconie pâle                                                                          2015
Partie 1 – Addition fédérale

Tableau 2. Carrés du quadrillage UTM de référence renfermant de l’habitat
essentiel de la physconie pâle au Canada (avril 2014). L’habitat essentiel de la
physconie pâle se trouve dans ces carrés de 1 km x 1 km du quadrillage UTM de référence, là
où l’habitat est conforme à la description de l’habitat essentiel.

                                   Code
                                                                                          2     Superficie
                              d’identification         Coordonnées UTM du carré                 de l’unité
      Unité d’habitat           du carré de                                                                                                4
        essentiel             1 km x 1 km du
                                                                                                d’habitat            Propriété/tenure
                                                                                                essentiel
                             quadrillage UTM                                                           3
                                             1                                                    (ha)
                               de référence             UTM Est             UTM Nord

                               18UQ22_20                 322000              4920000
      Cassidy Block                                                                                   4         Territoire non domanial
                               18UQ22_30                 323000              4920000
    Forêt du comté de
                               18TQ63_40                 264000              4930000                  4         Territoire non domanial
      Peterborough
                               18UQ13_41                 314000              4931000
      Rivière Moira                                                                                   4         Territoire non domanial
                               18UQ13_42                 314000              4932000
     Parc provincial           18UQ73_85                 378000              4935000
                                                                                                      4         Territoire non domanial
       Frontenac               18UP73_95                 379000              4935000
                               18UQ45_65                 346000              4955000
                               18UQ45_66                 346000              4956000
     Rivière Salmon                                                                                  50         Territoire non domanial
                               18UQ45_75                 347000              4955000
                               18UQ45_76                 347000              4956000
    Highland Grove 1           17QK38_16                 731000              4986000                  4         Territoire non domanial
                               17QK38_06                 730000              4986000
    Highland Grove 2                                                                                  4         Territoire non domanial
                               17QK38_16                 731000              4986000
                               18UQ58_69                 356000              4989000
    Chemin Arcol / lac         18UQ58_79                 357000              4989000
                                                                                                    105         Territoire non domanial
       Canonto                 18UQ59_60                 356000              4990000
                               18UQ59_70                 357000              4990000
                               18UR70_99                 379000              5009000
      Lac Billa (Lac           18UR71_90                 379000              5010000
                                                                                                    101         Territoire non domanial
      Darling Long)            18UR80_09                 380000              5009000
                               18UR81_00                 380000              5010000
       Calabogie 1             18UR61_04                 360000              5014000                 12         Territoire non domanial
       Calabogie 2             18UR61_03                 360000              5013000                 14         Territoire non domanial
                               18UP66_95                 369000              4865000
      Île Main Duck                                                                                   5         Autre territoire domanial
                               18UP76_05                 370000              4865000
                                                                           Total de 311 ha dans 12 unités d’habitat essentiel
1
 Code d’identification dans le système militaire de quadrillage UTM de référence (voir http://www.rncan.gc.ca/sciences-
terre/geographie/information-topographique/cartes/9802); les deux premiers caractères correspondent à la zone UTM, les deux
suivants (lettres) désignent le carré de 100 km x 100 km du quadrillage UTM de référence, les deux caractères suivants désignent
le carré de 10 km x 10 km du quadrillage UTM de référence, et les deux derniers, le carré de 1 x 1 km du quadrillage UTM de
référence qui contient au moins une partie d’une unité d’habitat essentiel. L’utilisation du code alphanumérique univoque du
système militaire de quadrillage UTM de référence s’inspire de la méthodologie utilisée pour les Atlas des oiseaux nicheurs du
Canada. (Pour en apprendre davantage sur les Atlas des oiseaux nicheurs, consulter le site http://www.bsc-
eoc.org/index.jsp?lang=FR).
2
 Les coordonnées indiquées sont celles de la représentation cartographique de l’habitat essentiel, c.-à-d. du coin sud-ouest du carré
de 1 km x 1 km du quadrillage UTM de référence contenant au moins une partie d’une unité d’habitat essentiel. Elles sont données
à titre indicatif seulement; le point correspondant ne fait pas nécessairement partie de l’habitat essentiel.
3
 La superficie indiquée est la superficie maximale de la zone qui renferme de l’habitat essentiel (arrondie à l’hectare); la superficie
exacte d’habitat essentiel peut être considérablement inférieure et ne peut être déterminée que par une vérification sur le terrain.

                                                                                                                                      17
Programme de rétablissement de la physconie pâle                                                                        2015
Partie 1 – Addition fédérale
4
 Cette information est fournie à titre indicatif seulement, pour donner une idée générale des détenteurs des droits de propriété des
terres où se trouve l’habitat essentiel. Pour déterminer avec exactitude qui détient les droits de propriété d’une terre, il faudra
comparer les limites de l’habitat essentiel aux informations figurant au cadastre.

7.2 Activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel

Pour pouvoir protéger et gérer l’habitat essentiel, il est nécessaire de comprendre ce
qui constitue une destruction de cet habitat. La destruction est déterminée au cas par
cas. On peut parler de destruction lorsqu’il y a dégradation [d’un élément] de l’habitat
essentiel, soit de façon permanente ou temporaire, à un point tel que l’habitat essentiel
n’est plus en mesure d’assurer ses fonctions lorsque exigé par l’espèce. La destruction
peut découler d’une activité unique à un moment donné ou des effets cumulés d’une ou
de plusieurs activités au fil du temps (Gouvernement du Canada, 2009). Il importe de
noter que ce ne sont pas toutes les activités réalisées à l’intérieur ou à proximité de
l’habitat essentiel qui sont susceptibles d’en causer sa destruction.
Le tableau 3 donne des exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de
l’habitat essentiel de l’espèce; il peut toutefois exister d’autres activités destructrices.
Tableau 3. Activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel de la
physconie pâle
                            Description de l’effet en lien avec la              Précisions sur les effets (y compris les
Description de
                            perte de fonction de l’habitat                      menaces associées, la portée et les
l’activité
                            essentiel                                           seuils)
Déboisement                 L’abattage d’un arbre ou l’élimination              L’élimination du substrat sur lequel
(p. ex. exploitation        de l’écorce d’un arbre sur lequel                   pousse l’espèce, soit l’écorce de l’arbre
forestière) ou              pousse la physconie pâle entraîne                   hôte ou l’arbre en entier, cause la perte
élimination d’autres        l’élimination du substrat vivant                    directe d’habitat essentiel. Les effets de
éléments naturels.          nécessaire à la survie de l’espèce.                 l’élimination d’arbres hôtes sur lesquels
                                                                                l’espèce ne pousse pas encore sont
                            L’abattage d’un arbre hôte (orme,                   principalement cumulatifs; il faudrait
                            frêne, ostryer, etc.) sain et convenable            probablement que cette activité soit
                            situé dans un rayon de 100 m d’un                   réalisée de façon répétée pour qu’elle
                            arbre hôte de l’espèce réduit                       entraîne la destruction d’habitat essentiel.
                            l’abondance du substrat vivant                      Le déboisement et l’élimination
                            disponible pour la dispersion de                    d’éléments naturels pourraient avoir des
                            l’espèce.                                           effets directs et cumulatifs; une seule
                                                                                occurrence de ces activités pourrait, selon
                            La perte de couvert forestier                       son étendue, entraîner la destruction
                            provoquée par l’abattage d’arbres                   d’habitat essentiel. Le déboisement et
                            situés dans un rayon de 50 m d’un                   l’élimination d’éléments naturels doivent
                            arbre hôte ou par le déboisement                    se produire à l’intérieur des limites de
                            considérable des forêts (p. ex. coupes              l’habitat essentiel pour en entraîner la
                            à blanc) ou l’élimination d’éléments                destruction. Ces activités pourraient
                            naturels (p. ex. milieux humides,                   entraîner la destruction d’habitat essentiel
                            végétation) dans un rayon de 100 m                  à n’importe quel moment de l’année. Il
                            d’un arbre hôte modifient les                       serait sans doute possible de déterminer
                            caractéristiques du microhabitat                    une limite acceptable pour la récolte
                            (ombrage, vent et taux d’humidité)                  d’arbres, mais il est impossible de le faire
                            nécessaires à la survie des arbres                  en ce moment, en raison de l’absence
                            hôtes.                                              d’études portant sur le degré de tolérance
                                                                                de l’espèce à l’élimination du couvert
                                                                                forestier.

                                                                                                                                   18
Vous pouvez aussi lire