Programme ECOPHYTO 2018- Action 16 - Lycée Horticole de Lomme
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Programme ECOPHYTO 2018- Action 16 Réseau des EPL de l’enseignement agricole Exploitation de Lomme – Plateforme ELITRA Scenarii pour la réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires sur l’exploitation du lycée horticole de Lomme Juin 2011 EPLEFPA des Flandres-Exploitation de lomme/ELITRA Rue de la Mitterie-BP 329 59463 LOMME CEDEX
SOMMAIRE I.L’exploitation du lycée horticole de Lomme .............................................................. 1 I.1. Description du système de production et orientations ................... 1 I.2 Résultats du diagnostic initial (Mars 2011):........................................ 2 II.Objectifs principaux et stratégies ............................................................................ 3 II.1. Objectifs : .................................................................................................. 3 II.2. Stratégies associées aux objectifs :.................................................. 5 III.Scenarii envisagés ......................................................................................................... 6 III.1. Scénario 1 : réduction de l’impact général de la production sur l’environnement ................................................................................................... 6 III.2. Scénario 2 : Test de Systèmes de culture innovants ................ 8 ACTION 1: "PBI EN EXTERIEUR "…………………………………………………………. 8 ACTION N°2 : ALTERNATIVE AUX TRAITEMENTS NANIFIANTS DES CHRYSANTHEMES SOUS TUNNEL …………………………………………...........10 ACTION N °3 : MISE EN PLACE DE BACHE AU SOL POUR EVITER LE TRAITEMENT HERBICIDE DANS LES ALLEES DE CHRYSANTHEMES ………………………………………………………………………………………….………12 DIRIGES ACTION N °4 : ALTERNATIVE AU DESHERBAGE CHIMIQUE EN PEPINIERE…………………………………………………………………………………………………12 ACTION N°5 : LUTTE CONTRE LES PUCERONS SUR LAITUES BIO SOUS SERRE EN HIVER , EN APPUI A LA PBI………………………………………………… 15 EN RESUME……………………………………………………………..………………………………18 III.2. Scénario 3 : Test de produits alternatifs .................................. 20 ACTION N °1 : LUTTE CONTRE LA ROUILLE SUR CHRYSANTHEMES PLEIN CHAMP PARSDN (STIMULATEURS DE LE RECOURS AUX DEFENSES NATURELLES)…………………………………………………………………………21 ACTION N°2 : LUTTE CONTRE LES PUCERONS SUR LAITUES D ’ HIVER PAR L ’ UTILISATION DE PRODUITS D ’ ORIGINE NATURELLE ( CAMPAGNE 2013-2014 SI ECHEC DE LA PBI 2012-2013)…………………………………24 EN RESUME …………………………………………………………………………………………….25 IV.Surface mises en jeu et détail des effets attendus ....................................... 27 Annexes ……………………………………………………………………….…………………………………………………… 29 Bibliographie .......................................................................................................................... 31
1 I. L’exploitation du lycée horticole de Lomme Le lycée horticole de Lomme constitue l’un des deux sites de l’EPLEFPA DES FLANDRES. Il s’agit d’un établissement maintenant fortement orienté vers l’enseignement de l’aménagement paysager. Cette discipline est directement en lien avec les productions de l’exploitation du lycée, notamment le secteur horticulture. L’exploitation dispose également d’une partie productions maraichères importante. L’exploitation de Lomme se répartie en fait sur deux sites distincts, distants de 3 km l’un de l’autre : - A Lomme, le premier site est attenant au lycée ; y sont regroupées les productions florales, la pépinière, le verger et la jardinerie école - A Lompret est implantée la production maraîchère certifiée en agriculture biologique et la plateforme d’expérimentation ELITRA. I.1. Description du système de production et orientations SURFACE totale : 7,75 ha (dont 13 070 m² sous abris) La répartition des surfaces est faite comme décrit dans le tableau ci-dessous : SITE LOMME LOMPRET FLEURS PEPINIERE Maraîchage bio S.A.U TOTALE 2,5 ha (fleurs + 2800 m² 1,67 ha (surface agricole autres) utile) SERRE VERRE 4500 m² 5200 m² (AB depuis le 12.02. 2012) SERRE 1770 m² 200 m² 1900 m² (AB depuis le 29.04.2011) PLASTIQUE PLEIN AIR 2000 m² 2600 m² 1 ha (AB depuis le 29.04.2011) PRODUCTIONS Fleurs coupées Pépinière pleine Sous abris : tomates, concombres, Plantes à massif terre 1120 m² aubergines, poivrons, choux, légumes de et bisannuelles (arbres, arbustes, diversification salades, courgettes, vivaces vivaces d’ornement) melons … Plantes annuelles Conteneurs hors- Plein champ : oignon, ail, échalote, de suspension sol 1485 m² salades, poireaux, persil, ciboulette, Plantes en pots basilic, courgettes, potirons, céleri, fleuries fraise. Serre de production de jeunes plants en bio collection EPLEFPA des Flandres-Exploitation de lomme/ELITRA Rue de la Mitterie-BP 329 59463 LOMME CEDEX
2 L’exploitation du lycée est déjà conduite dans le but de limiter le plus possible l’utilisation d’intrants : - En maraîchage biologique : lutte biologique (menée par la mise en place d’une entomofaune auxiliaire sous abri) - Les productions ornementales sont, elles, conduites en PBI pour les cultures abritées. Le recours à l’utilisation de traitements phytosanitaires est très limité et se fait de manière curative : les traitements ne sont pas fait de manière systématique mais en réaction au suivi précis de la culture. Cependant le diagnostic réalisé en Mars 2011 a permis de mettre en évidence trois postes impliquant le recours aux produits phytosanitaires. Nous proposons dans ce document plusieurs scenarii pour la réorientation de la conduite de ces cultures. Le diagnostic est réalisé en lien avec le projet Biodivéa mis en place sur l’exploitation. I.2 Résultats du diagnostic initial (Mars 2011): Les outils utilisés lors du diagnostic initial ont été la grille IDEA pour l’ensemble de l’exploitation (adapté aux cultures maraichères et horticoles), et le calcul de l’IFT en ce qui concerne les cultures de chrysanthèmes et la pépinière de conteneurs. Les 3 postes qui posent actuellement des problèmes en termes d’utilisation de produits phytosanitaires sont les suivants : - la culture de chrysanthèmes plein champ : lutte contre la rouille et éventuellement les pucerons - la culture de chrysanthèmes dirigés (= sous abris) : lutte contre les ravageurs (thrips et pucerons) et éventuellement la rouille, mais surtout utilisation de produits nanifiants, très nocifs pour la santé des utilisateurs notamment. - la pépinière : les arbustes, aussi bien en pleine terre, qu’en conteneurs sont sujets à l’envahissement par les adventices. La lutte contre l’envahissement se fait par l’utilisation de désherbants chimiques.
3 En ce qui concerne la pépinière de conteneurs, le désherbage des allées se fait également par l’utilisation de désherbants chimiques. Un poste également à revoir. - la conduite des laitues sous serre en hiver : les laitues se situent à Lompret et sont conduites en bio. Le souci majeur est l’attaque de pucerons en hiver. En effet, les auxiliaires utilisés (Aphidus colemani et Aphidus ervi) ne sont pas adaptés aux conditions de températures froides qui règnent alors dans la serre et le nombre de laitues commercialisables en est grandement affecté. (La décomposition de l’IFT de ces cultures est visible dans la partie IV. Surfaces mises en eux et détail des effets attendus : p 27-28) II. Objectifs principaux et stratégies Les objectifs développés ici autour de l’action 16 du plan Ecophyto 2018 sont en accord avec les missions d’enseignement, d’expérimentation et d’animation du territoire d’un EPL. Nous verrons dans un premier temps quels sont les 4 objectifs fixés ici, puis nous détaillerons la stratégie visée, c’est-à-dire, les échéances fixées ainsi que les résultats attendus. II.1. Objectifs : On dénombre quatre objectifs principaux, qui se complètent les uns les autres. Ceux-ci s’articulent autour de l’amélioration générale des pratiques agricoles, la proposition de solutions et la sensibilisation à différentes échelles, autour de ces problématiques. 1. Mise en place de la certification « Plante Bleue » pour réduire l’impact global des productions ornementales sur l’environnement. La réduction de l’impact sur l’environnement se fait tout au long de la culture avec la mise en place de cette certification. En effet, elle comprend une réflexion sur plusieurs volets tels que : (Le cahier des charges est disponible à l’adresse suivante : http://www.valhor.com/fileadmin/PlanteBleue_Ressources/PlanteBleue_PD F/Referentiel_technique_national_Plante_Bleue.pdf )
4 ● la gestion de l’irrigation, ● la stratégie de fertilisation, ● la protection des cultures, ● la maîtrise de l’énergie, ● la gestion des déchets, ● l'environnement de l’entreprise (une attention toute particulière est portée à l’impact des pratiques culturales sur la biodiversité des environs) ● le volet social. Il s’agit d’une démarche transversale, qui est tout à fait en accord avec les orientations choisies pour l’exploitation du lycée. En effet, délivrée par le Val’hor, reconnue par le ministère de l’agriculture, il s’agit du pendant de la certification HVE des exploitation agricoles. De plus elle fait écho à la certification «Agriculture Biologique » déjà en place sur la partie maraichage de l’exploitation. De plus, des efforts sont à faire sur l’exploitation en ce qui concerne la gestion des déchets et les conduites des cultures (chrysanthèmes et pépinière), la certification est donc une bonne occasion de réfléchir à ces problématiques, communes à celle soulevées par Ecophyto. Enfin cette certification comprend un volet sur l’environnement de l’entreprise, une réflexion déjà prise en compte dans le projet Biodivéa actuellement en cours sur l’exploitation. 2. Travail en partenariat avec la profession pour favoriser le développement du maraîchage biologique 3. Mettre au point des nouveaux SDCi en productions horticoles et maraichères : par l’usage des plantes-pièges et des plantes compagnes en renforcement de la PBI Par le recours à des méthodes alternatives aux produits phytosanitaires Par l’utilisation de produits d’origine naturelle de type SDN 4. Participer à l’évolution des pratiques professionnelles auprès des apprenants
5 II.2. Stratégies associées aux objectifs : Objectif Moyen prioritaire à Délais Résultats attendus mettre en œuvre Réduction de Passage en 2012-2015 Mise en place d’un phytobac pour l’impact de la certification plante la gestion des fonds de cuve et production sur bleue des eaux de rinçage, l’environnement Mise en place d’un compost pour la gestion des déchets vert, Remplacement des pots plastiques par des pots biodégradables Réduction de l’utilisation d’intrants, Meilleure gestion des ressources naturelles mobilisées pour la production (eau, électricité, gaz …) Partenariat pour Expérimentation Toute la Apports scientifiques et favoriser le Démonstration durée du méthodologiques maraichage bio Diffusion auprès de projet tous les publics Mettre au point de Etude des plantes 2012-2015 Validation du concept de plante nouveaux SDCi compagnes compagne sur laitue, test PBI Etude de produits en extérieur, apports sur bâche d’origine naturelle solatrol®, Etude de solutions Apports sur BRF en pépinière alternatives aux traitements phyto Participer au Impliquer les 2013-2015 Activités réalisées avec les changement des apprenants dans groupes, diffusion large via mentalités l’expérimentation différents moyens de Communiquer auprès communication des professionnels Les quatre objectifs impliquent divers possibilités quant à la réalisation concrète. Nous avons à partir de là pu établir trois scénarii proposant divers actions, regroupées en fonction de l’orientation du système global de l’exploitation. Ces scénarii ne sont donc pas exclusifs mais complémentaires.
6 III. Scenarii envisagés Les trois scénarii proposés sont constitués d’actions respectivement organisées autour des trois axes suivants : - La réduction générale de l’impact de la production sur l’environnement - La réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires par le recours à des méthodes alternatives - La réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires par le recours à des traitements alternatifs III.1. Scénario 1 : réduction de l’impact général de la production sur l’environnement Ce scénario ne comporte qu’une action qui cependant implique des modifications des pratiques à tous les niveaux : la certification « plante bleue ». Cette certification, encore peu connue du grand public est attribuée à une cinquantaine d’entreprises en France à l’heure actuelle, dont deux lycée agricole (Angers-le Frennes et Niort ). La majorité des entreprises se situent de plus dans la région angevine, important pôle horticole. La certification de l’exploitation du lycée de Lomme permettrait donc de faire connaître cette certification dans la région Nord-Pas-de-Calais. De plus si aujourd’hui, le grand public commence à prendre conscience de l’impact de l’agriculture sur l’environnement, il se limite bien souvent aux productions alimentaires. En effet, pour le grand public, les productions ornementales, ne sont pas associées à l’agriculture. Un lycée horticole est donc un très bon support pour la diffusion de l’idée que les productions ornementales, sont certes un plaisir pour nos yeux, mais ont aussi des impacts sur l’environnement. La certification « plante bleue » est donc un relais pour la sensibilisation du grand public, des élèves du lycée, mais également des professionnels. Comme expliqué précédemment, la certification est tout à fait en accord avec les actions engagées dans le lycée et va même au-delàs dans certains cas. Les objectifs sont donc multiples et complémentaires encore une fois : - Développer une démarche qualité environnementale de la production ornementale auprès du grand public et des élèves - Améliorer les pratiques sur l’exploitation, en termes de gestion des déchets et de traitements appliqués
7 Concrètement cette action se caractérise par la mise en place d’un phytobac pour la gestion des fonds de cuves et des eaux de rinçage. En effet, aujourd’hui aucun système n’est prévu. D’autre part, un compost est en cours de mise en place, pour le recyclage des matières organiques issues de la production. Dans l’idéal, ce compost s’adressera également aux déchets issus des travaux d’aménagement paysager réalisés dans le cadre de la formation. Ceci reste une supposition du fait de la grande taille des déchets issus de l’aménagement paysager. Enfin pour limiter la production de déchets, les pots plastiques sont à remplacer par des pots biodégradables. D’autre part, une attention particulière est portée à l’utilisation des produits phytosanitaires. Un objectif qui correspond au travail réalisé avec l’action Ecophyto. Le but est ici de ne plus utiliser de désherbants en pépinière et de limiter la lutte chimique sur chrysanthème (une culture emblématique de la région). Enfin le volet environnement de l’entreprise s’inscrit dans la démarche Biodivéa qui se concrétise par l’installation de haies, de bandes fleuries et de milieux de vie pour la faune auxiliaire. Les objectifs pédagogiques sont donc ici évidents : - il s’agit ici de la sensibilisation des élèves à une production ornementale respectueuse de l’environnement (l’exploitation sera ici un très bon outil pédagogique). - Les élèves en Bac pro Production Horticole seront invités à participer au dimensionnement du phyto-bac et de l’aire de compost - Les élèves de la filière aménagement paysager peuvent eux être impliqués sur la gestion de l’environnement de l’entreprise EN RESUME : Action Objectif Qualitatif Objectif quantitatif Passage de Développer la démarche qualité environnementale Diminution de la production de la production ornementale (seulement 50 l’IFT ornementale établissements en France certifiés, dont deux en lycées horticoles) Mise en place certification Sensibilisation des publics à l’impact des cultures d’un système « plante ornementales sur l’environnement de gestion bleue » des déchets
8 Objectifs pédagogiques principaux : Sensibiliser les élèves à la production non alimentaire respectueuse de l’environnement, à articuler avec le second volet concernant la mise en œuvre de systèmes de culture innovants et l’action Biodivéa présente sur le lycée. III.2. Scénario 2 : Test de Systèmes de culture innovants Ce second scénario est constitué de nombreuses actions destinées à réduire l’utilisation des traitements chimiques. Il s’agit de recourir à des méthodes dites alternatives pour la lutte contre les ravageurs et les adventices, mais aussi pour la croissance en hauteur des plantes. Il s’agit en effet de trois postes qui impliquent le plus souvent l’utilisation de traitements chimiques qui ont des impacts très néfastes sur la biodiversité, l’état de pollution des sols et aussi la santé humaine. ACTION N °1 : « PBI EN EXTERIEUR » Suppression du passage d’insecticides sur les chrysanthèmes de plein de champ. Pour cela des plantes fleuries, en pot, seront réparties dans la parcelle de chrysanthèmes. On choisira des plantes qui, soit par la floraison soit par la présence de ravageurs spécifiques attirent des auxiliaires naturels tels que : - les syrphes : insectes de la famille des diptères dont la larve est aphidiphage (elle se nourrie de pucerons), et peut ainsi au cours de son développement manger 400 à 700 individus nuisibles. - les Orius : insectes de la famille des punaises, seul prédateur du thrips adulte. Aussi bien au stade larvaire ou adulte, il est également prédateur des pucerons et des larves de thrips. - Les hyménoptères parasitoïdes D’après des expérimentations menées par l’Astredhor en 2010 (Ferre, Entomofaune attirée par diverses plantes-fleuries, 2011; Ferre, Utilisation de plantes- fleuries en culture de chrysanthème, 2011), les plantes facilement cultivables en pots, les plus intéressantes dans notre cas sont : Achillea millefolium, Tanacetum sp., Potentilla fruticosa et Potentilla recta et dans une moindre mesure : Urtica Dioica et Anthemis Tinctoria. Pour l’attraction de coccinelles, les plantes les plus intéressantes sont : Urtica Dioica, Anthemis Tinctoria et Tanacetum vulgare.
9 Des résultats intéressants ont été obtenus en disposants des plantes fleuries (potentille et achillée) en quinconce tous les 8m comme expliqué dans le schéma ci-dessous : Chrysanthèmes en pots Chrysanthèmes en pots Chrysanthèmes en pots Chrysanthèmes en pots 8m Rang de chrysanthèmes 6,9 m 4m Chrysant Plante fleurie Figure 1 : disposition des plantes fleuries dans les parcelles expérimentales de chrysanthèmes de l’Arexhor Les dimensions de la parcelle du lycée sont plus petites, nous pouvons cependant réaliser une disposition similaire comme le montre le schéma suivant : 40 m 7 m 8m 6,9 m 4m Figure 2 : Proposition de disposition de plantes fleuries sur la parcelle de chrysanthèmes du lycée horticole de Lomme.
10 La lutte contre les ravageurs s’effectuerai donc grâce à la faune auxiliaire attirée par les 11 plantes en pots disposées sur la parcelle. Ces plantes fleuries sont cultivées en pots de 3L puis mises en terre environ une semaine après l’installation des chrysanthèmes. Les comptages sur plantes fleuries et chrysanthèmes se font tous les 15 jours environ. Des expérimentations ont montré qu’un tel dispositif en culture extérieure de chrysanthèmes permet une conduite sans aucun insecticide. L’exploitation du lycée produit des Achillea millefolium, c’est pourquoi, pour des questions pratiques et économiques, nous utiliseront cette espèce. Action complémentaire : paillage des allées avec un mulch de paille et désherbage mécanique, avec une petite bineuse manuelle. Les aspects pédagogiques sont nombreux. En effet, les élèves de la filière production horticole peuvent participer à la mise en place des plantes fleuries et au comptage des ravageurs présents. Les élèves de la filière paysage seront eux sensibilisés à l’harmonisation des plantes utilisées pour la diminution des traitements dans les massifs végétaux qu’ils peuvent concevoir. ACTION N°2 : ALTERNATIVE AUX TRAITEMENTS NANIFIANTS DES CHRYSANTHEMES SOUS TUNNEL . En cultures ornementale, comme dans la production maraichère à destination des industriels, on trouve des critères de qualité. Ils sont nombreux et mettent en jeux divers aspects de la plante tels que la couleur du feuillage, l’abondance et la disposition des fleurs, mais surtout la taille de la plante. En effet, pour diverses raisons, dont le transport des plantes, les plantes préférées par les acheteurs, sont les plus trapues. C'est-à-dire qu’il ne faut pas qu’elles soient trop grandes. C’est pourquoi l’utilisation de nanifiants, ou réducteurs de croissance est très fréquente en horticulture, notamment en ce qui concerne la culture de chrysanthèmes. Ces produits ne sont pas considérés comme des produits phytosanitaires par les exploitants. Cependant ils entrent dans la catégorie CMR (Cancérigène, Mutagène et Reprotoxique), ils impliquent en effet de graves effets sur les personnes qui utilisent ces produits. Il est donc urgent de trouver des alternatives à l’utilisation de ces produits dangereux pour la santé et utilisés abondamment.
11 Plusieurs solutions ont déjà été testées sur la culture de chrysanthèmes telles que l’application d’une seule forte dose de nanifiant en tout début de culture (puis aucun autre traitement), la culture sur bâche au sol blanche (au lieu de la bâche noire qui capte une grande partie des radiations photosynthétiquement actives) ou bien la mise en place d’une bâche qui intercepte une partie les rayons photosynthétiquement actifs (absorption du rouge lointain), à la place d’une bâche de tunnel classique. Nous avons retenu la dernière solution, qui est celle qui a donné jusqu’ici les meilleurs résultats. La mise en place de cette bâche permet d’appliquer au moins 2 traitements de moins de solution commerciale la plus répandue, Alar85, par culture. La réduction dépend de la prise de risque de l’exploitant. Les tests indiquent que la réduction du nombre de traitements peut-être plus importante. Il semble même possible de cultiver certaines variétés sans régulateur de croissance (Saxo® et Spiro® notamment). La mise en place de cette bâche a également d’autres effets intéressants : - Une meilleure qualité générale de la plante : feuillage plus vert, floraison plus précoce (7 à 15 jours selon les variétés) - Un meilleur état sanitaire général de la culture : la température est diminuée de 2 à 3°C et l’hygrométrie semble diminuée, ainsi les attaques de rouille et d’insectes, notamment des thrips sont moins forte dans les cultures installées sous cette bâche que sous bâche classique. On attend donc une réduction importante de l’IFT sur cette culture : moins de régulateur de croissance, moins d’insecticides et moins de traitements contre la rouille. Soit une réduction de 50% de l’IFT. (Voir partie IV.2 p 27) Nous disposons d’une bâche Solatrol® : nous l’utiliserons pour couvrir un bitunnel de chrysanthèmes qui serviront à l’expérimentation. D’autres chrysanthèmes seront placés dans un tunnel voisin, mais couvert avec une bâche classique, toutes choses égales par ailleurs. L’objectif pédagogique est ici de sensibiliser l’ensemble des élèves - à la toxicité des différents produits utilisés en agriculture, notamment en production ornementale - à l’importance de mettre en place des systèmes de culture alternatifs et innovants Les élèves pourront participer à la mesure des plants et à l’observation de la pression phytosanitaire.
12 ACTION N°3 : MISE EN PLACE DE BACHE AU SOL POUR EVITER LE TRAITEMENT HERBICIDE DANS LES ALLEES DE CHRYSANTHEMES DIRIGES Des traitements herbicides sont appliqués sur les allées : les espaces entre les deux bâches mises en place sous les conteneurs, ainsi que les espaces entre les bâches et les parois du tunnel. Ces traitements ne représentent pas une part importante de l’IFT, cependant ils sont répétés tous les ans sur la même parcelle, ainsi les incidences sur le sol sont importantes. De plus le traitement est très chronophage du fait du matériel disponible et n’est pas très adapté. La démarche s’inscrit de plus tout à fait dans l’optique d’amélioration des pratiques sur l’exploitation. Il s’agit ici d’apposer une bâche pour recouvrir les allées afin d’empêcher la pousse des adventices. Une bâche tissée de 50 cm de large est suffisamment efficace. ACTION N °4 : ALTERNATIVE AU DESHERBAGE CHIMIQUE EN PEPINIERE Sur l’exploitation, on dispose d’arbustes en pleine terre et en conteneurs. Dans les deux cas, la problématique est la même. En effet, très peu d’intrants sont utilisés (pression sanitaire faible et bonne croissance des arbustes), cependant la lutte contre les adventices est faite exclusivement par l’utilisation de produits chimiques : dans les allées de la pépinière pleine terre et sur l’inter-rang, ainsi que sur les conteneurs. Il s’agit là d’un point noir sur l’exploitation auquel il est tout à fait possible de remédier. En ce qui concerne la pépinière de conteneurs, le paillage avec des copeaux en 2012 s’est révélé inefficace du fait de l’absence de suivi estival. La remise en état manuelle des pots a été extrêmement chronophage au dernier trimestre 2012, c’est pourquoi un paillage de type BRF est ici écarté. On préfère alors se tourner vers la mise en place de disques en fibre de coco. Chaque année il faudra donc couvrir les conteneurs. Les allées sont engravillonnées, mais l’épaisseur de la couverture est aujourd’hui insuffisante pour limiter la pouce des adventices et des traitements phytosanitaires sont aujourd’hui nécessaires. Il est donc envisagé dans cette action de re-disposer une couche de graviers sur les allées.
13 La solution la plus adaptée à la pépinière pleine terre est la disposition de BRF (Bois Raméal Fragmenté) sur les rangs avec enherbement des allées. Ce paillage au pied des arbustes limite en effet fortement la pousse des adventices. De plus, il s’agit d’un substrat qu’il est facile de se procurer sur l’exploitation. En effet, il est possible de récupérer les déchets des opérations de taille réalisées au cours de la formation en aménagement paysager ou élagage. De plus la formation d’élagueur dispose déjà d’un broyeur, qu’ils doivent alors mettre à disposition pour réaliser le BRF. Concrètement il s’agit en premier lieu de fabriquer du BRF. Il faut broyer les branches et rameaux d’un diamètre inférieur à 7 cm (il s’agit des parties végétales les plus riches en éléments minéraux) fraichement issus de la taille de haies ou autres plantations de feuillus (il ne faut pas utiliser du matériel composté). Le broyat ne contient au final plus que des fragments de 5 cm de long environ. Pour les zones cultivées, il s’agit de disposer le BRF au pied des cultures. Il est recommandé de disposer de 5 à 8 cm d’épaisseur de BRF au sol. La pépinière comportera au final 23 rangs. Cependant actuellement seuls 4 rangs de 28 m de long et 70 cm de large sont implantés. Ce sont ces rangs qui sont concernés par l’expérimentation 2013. Nous aurons donc besoin de 4x28x 0,7x 0,08 = 6,3 m3 de BRF en 2013. Une fois le paillage mis en place, au bout de 3 à 4 semaines, des mycéliums se mettent en place (visible par l’apparition de filaments blancs sur les copeaux). Il faut alors gratter le paillage afin de l’homogénéiser. La durée de vie moyenne d’un paillage BRF est de 2 à 4 ans. Au-delà, il faut renouveler l’apport. Le besoins sont donc a priori de 6,3 m3 tous les 3 ans pour ces 4 rangs. Les attentes sont ici importantes mais sont à voir à long terme. Il est souhaitable d’associer à cette démarche des analyses de sol afin de mesurer l’intérêt du paillage BRF. En effet des essais sont en cours au lycée de Niort et les effets sont assez divergents d’une espèce à l’autre. Un test dans la région permettrait de compléter les données obtenues dans cet établissement. Il faudrait alors réaliser une analyse au moment de la mise en place du paillage, puis des analyses en cours de culture (une par an). Une analyse de sol se chiffre à 100€. Globalement seule la croissance des buis est ralentie par le paillage BRF. La croissance des autres espèces testées (Chamaerops excelsa, Choisya ternata, Photinia x fraserii ‘Red Robin’ et Prunus lusitanica) est éventuellement affectée en début de culture, mais la différence entre les modalités BRF et sans BRF est gommée dans un délai variant de 0 à 18 mois. D’autre part la vigueur des plantes
14 et la couleur du feuillage n’est pas affectée par le paillage (ou bien elle est légèrement favorisée). Les essais montrent que le sol sous le paillage est effet enrichi en éléments assimilables tels que le phosphore, le potassium et le magnésium. Cependant, l’augmentation du taux de matière organique induit également une forte diminution de la concentration en nitrate au bout d’un an et demie (de même que dans un sol sans paillage BRF). Il est donc recommandé de réaliser un apport au bout de 2 ans. Nous proposons ici, pour éviter la carence en nitrates et la fertilisation azotée au bout de 2 ans, de tester une autre alternative : un paillage BRF mélangé avec du compost. Nous disposons de 3 m3 de compost issu de déchets verts d’une station de compostage de proximité. L’incorporation de matière organique plus minéralisée devrait limiter cette carence en azote. Le mélange du compost au BRF permet aussi de diminuer le volume nécessaire de BRF (pour couvrir les 23 rangs futurs de pépinière, il faut compter 36m3 de BRF). En effet, ce volume limité par les chantiers d’aménagement paysager des formations du lycée. Le broyage étant également très long, il faut penser à limiter cette quantité. Un bon compromis serait alors de réaliser un paillage composé d’une couche de compost bien mûr et d’une couche de 6cm de BRF. Pour les 4 rangs déjà implantés nous avons alors besoins de 4,7 m3 et pour la totalité des 23 rangs : 27 m3 (au lieu de 36). En ce qui concerne l’allée centrale de la pépinière pleine terre, l’enherbement semble une opération assez facile à mettre en place. L’entretien est également raisonnable et les équipements de tonte sont déjà présents sur le site de Lomme. L’allée ne représentant pas une grande surface exploitable (672m² au total), il n’est pas envisageable de valoriser de produit de la tonte. De plus pour éviter les opérations de ramassage, il est envisagé d’utiliser un tondeuse mulcheuse. Il est envisagé d’implanter du trèfle blanc, dont la pousse n’est pas trop rapide et le développement pas trop important. De plus en recoupant avec la logique Biodivéa, il s’agit d’une espèce plus mellifère qu’un Ray Gras Anglais par exemple. Les résultats attendus sont en premier lieu l’arrêt de l’utilisation de produit chimique pour le désherbage en pépinière. C'est-à-dire une IFT diminué de 50% (voir partie IV.2 p28). D’autre part les effets attendus de la part du paillage BRF sur la pépinière pleine terre sont à long terme l’enrichissement du sol en matière organique, une meilleure rétention d’eau et une limitation de la fertilisation.
15 Les objectifs pédagogiques sont ici transversaux. Les élèves de filière aménagement seront sensibilisés à ces solutions variées pour lutter contre l’envahissement des massifs qu’ils peuvent mettre en place par les adventices. De plus il s’agit d’une occasion de montrer encore une fois le lien entre les différents métiers. Les élèves de la filière production horticole seront eux sensibilisés à la dynamique des sols via l’étude des analyses de sol et le suivi de la structure du sol et du paillage (visualisation des mycéliums et de la décomposition de fragments de bois). ACTION N°5 : LUTTE CONTRE LES PUCERONS SUR LAITUES BIO SOUS SERRE EN HIVER , EN APPUI A LA PBI Les laitues sont cultivées sur le site de Lompret, certifiées en Agriculture biologique. La lutte contre les pucerons se fait actuellement par des lâchés d’auxiliaires : Aphidus colemani et Aphidus ervi. Cette lutte est efficace en période automnale et printanière. Cependant elle n’est pas adaptée à la production hivernale. En effet, ces deux espèces ne sont pas aptes à se développer aux températures qui règnent en hiver dans la serre (serre verre non chauffée). Ainsi il faut trouver une solution alternative à cette lutte hivernale mais également adaptée à la culture biologique. (Dans le cadre de cette action on n’attend pas de diminution de l’IFT, seulement une augmentation du pourcentage de salades commercialisables). Action n°5 a) : Nouveau mélange d’auxiliaires (2012-2013) Au cours la campagne hivernale de 2012-2013, un test est mis en place. Il s’agit de l’utilisation d’un nouveau mélange d’auxiliaires proposé par la société Viridaxis. Le mélange est testé sur l’ensemble de la serre. La société réalise un suivi de la population d’auxiliaires et de ravageurs après chaque lâché. Ainsi le suivi de l’efficacité des lâchés se fait au fur et à mesure. Les résultats pour la culture de salade seront disponibles à la fin de la campagne. S’ils sont positifs concernant l’ensemble des cultures, ce mélange d’auxiliaires sera reconduit pour les prochaines campagnes. Il faut cependant prévoir une autre possibilité de lutte au cas où les résultats ne seraient pas satisfaisants. Dans ce scénario orienté systèmes de culture
16 innovants, la solution retenue est une association culturale pour la campagne 2013-2014. Action n°5 b) : Association culturale en cas d’échec (2013-2014) Le taux d’attaques d’une plante par les ravageurs est déterminé par de nombreux facteurs. Les défenses de la plante hôte et sa nutrition ont pendant longtemps été considérés comme les plus importants. Le concept de résistance par association considère que lorsqu’elle est plantée à proximité d’autres plantes, la plante hôte va bénéficier des défenses des plantes voisines. Ainsi, l’association d’une plante sensible et d’une plante résistante pourrait réduire la densité de ravageurs sur la plante sensible. Plusieurs mécanismes ont été proposés pour expliquer ce phénomène : - Des plantes compagnes moins appétantes pour les pucerons pourraient rendre l’ensemble de la parcelle moins attractive. Ce mécanisme est celui de la résistance par association de plantes répulsives. Par exemple : des expériences en champs ont montré que Myzus persicae était moins attiré par le chou lorsque celui-ci était entouré de tomate ou de moutarde noire. - Les plantes compagnes peuvent également émettre des composés volatils qui vont interférer avec la capacité du puceron à découvrir la plante hôte. En effet, dans un premier temps, les pucerons effectuent un repérage des plantes hôtes en survolant les parcelles. Le repérage se fait sur différents critères : la couleur, plus une plante est verte, plus elle attire les pucerons ; la forme, plus les feuilles sont larges, plus les pucerons s’installeront ; et les odeurs, certains composés aromatiques attirent les pucerons, alors d’autres les repoussent. L’idée est alors d’implanter des plantes compagnes dans la parcelle pour repousser les pucerons. - Des plantes plus appétantes que la culture principale pourraient attirer les ravageurs et les détourner de leur cible. Le principe est encore renforcé lorsque les plantes attractives implantées sont des leurres, c'est-à-dire qu’elles causent la mort des ravageurs par la production de toxines, ou qu’elles réduisent leur fécondité par l’absence, la faible quantité ou le déséquilibre de certains nutriments essentiels aux ravageurs. Ce mécanisme, dit de résistance par association de plantes leurres attractives, est celui des cultures pièges.
17 Les possibilités sont donc nombreuses pour l’utilisation de plantes compagnes. En ce qui concerne les laitues de Lompret, il serait avantageux d’implanter des plantes commercialisables. Ainsi l’action consiste en l’implantation d’une association culturale : laitue-plante aromatique répulsive de pucerons. Peu d’expérimentation ont été conduites sur ce type de lutte. Ainsi il est difficile d’établir un plan de culture précis. Plusieurs plantes semblent bonnes candidates pour être cultivées en association avec les laitues : le thym, le coriandre, le basilic, l’aneth et l’ail. Les laitues étant cultivées de janvier à Mars à Lompret, on envisage une association avec l’ail d’hiver, qui n’est pas encore planté en décembre 2012 (normalement mis en place en Octobre-Novembre). On peut envisager d’implanter des rangs de la culture aromatiques en alternance avec quelques rangs de laitue. En ce qui concerne l’investissement, il ne devrait pas y avoir un gros impact puisque la culture aromatique sera commercialisée (même si les volumes restent limités). A noter par contre que l’implantation de l’association culturale sur la parcelle est plus chronophage que l’implantation des laitues seules en raison de l’alternance des rangs. Les objectifs pédagogiques s’adressent à plusieurs types de BAC PRO. Les élèves pourraient doublement être impliqués dans le choix de la culture aromatique. En effet les élèves de 1ère BAC PRO « Conseil-Vente de Produits de jardin » sont intéressés par la commercialisation de nouveaux produits. Ils peuvent ainsi mener une enquête client pour savoir quelle culture serait la mieux accueillie par les consommateurs. La réalisation de l’enquête peut être fait en 2012-2013, avec un suivi sur l’année de terminale pour voir si les résultats de l’enquête correspondent bien à ce qui observé. Pour le choix technique de la culture, une enquête espèce peut être confiée aux BAC PRO Production Horticole. Ils pourraient ainsi être impliqués dans le système de décision pour la mise en place d’une nouvelle culture et d’un nouveau système de culture : réflexion sur la concordance des ITK laitue/plante aromatique pour ne pas ajouter ou décaler les opérations culturales, adaptabilité en termes de conditions climatiques …). Enfin ce système d’association culturale servira doublement de démonstration : - D’une part pour les producteurs locaux qui rencontrent les mêmes soucis - D’autre part comme système intégré de lutte contre les ravageurs à plus large échelle que celle du puceron seul
18 EN RESUME : Action Objectif Qualitatif Objectif quantitatif 1. Objectif Ecophyto : supprimer un passage Validation des Chrysanthèmes d’insecticide pénalisant pour les prédateurs tests déjà plein champ : naturels existants, SDCi : Lutte renforcement de contre les Proposition : la faune ravageurs par Disposition de Achillea millefolium, sur la auxiliaire « PBI en parcelle de chrysanthèmes selon le plan visible p (vérification par extérieur » 9 pour attirer les auxiliaires naturels dans la comptage) et culture : les syrphes, les Orius et les diminution de (voir p 8 à 10) hyménoptères parasitoïdes. l’IFT : 0 insecticide Objectifs pédagogiques principaux : Sensibilisation des apprenants à la mise au point de SDC alternatifs (définition protocole, participation aux relevés expérimentaux à la rédaction du rapport, calcul des IFT, développer l’observation…). Transferts vers d’autres publics : lycées horticoles, professionnels (démonstration), grand public. 2. Alternative Problématique : Utilisation fréquente de Au minimum 2 aux nanifiants, nanifiants très toxiques (CMR) en culture traitements de culture de ornementale. (+ Autres sources d’utilisation de PP : nanifiant en Chrysanthèmes rouille, thrips et pucerons). moins par an, et dirigés Une solution à tester pour diminuer le nombre de réduction des traitements (voire les prohiber) : installation traitements (voir p 10-11) d’une bâche Solatrol®, en remplacement du rouille et plastique de couverture classique. insecticides soit Cette bâche filtre les rayons lumineux du rouge une diminution lointain ce qui a une incidence que la croissance de l’IFT de 50 % de la plante ainsi que sur les conditions (voir p 27) climatiques dans la serre. 3. Lutte contre Les allées sont actuellement laissées à l’air libre. Gain de temps les adventices : Elles mesurent de 40 à 20 cm de large, une en traitements mise en place simple bâche apposée dessus remplacerait sans herbicides.
19 d’une bâche encombre les traitements phytosanitaires. Diminution IFT dans les allées (faible) de chrysanthèmes sous tunnel Objectifs pédagogiques principaux : Sensibilisation des apprenants à la mise au point de SDC alternatifs (participation aux relevés expérimentaux à la rédaction du rapport, calcul des IFT, développer l’observation…). Transferts vers d’autres publics : lycées horticoles, professionnels (démonstration), grand public. 4. SDCi en Pépinière pleine terre : Installation de paillage 0 herbicide, soit pépinière : en BRF (Bois Raméal Fragmenté) pour lutter une diminution lutte contre contre l’installation des adventices au pied des de l’IFT de 50 % les adventices arbustes en pépinière pleine terre. (voir p 28 ) Objectifs secondaires : pour arbustes en pleine terre, (voir p 12 à 15) intérêt agronomique à long terme de ce paillage (enrichissement en M-O, diminution de l’irrigation …) Le BRF sera directement issu des tailles réalisées par les formations « Aménagement Paysager » et « Elagueurs » présente sur le lycée. Installation à long terme pour la pépinière pleine terre avec suivi de l’évolution du sol par analyse de terre. Enherbement des allées avec du trèfle blanc Pépinière de conteneurs : installation de disques en fibre de coco sur les pots pour empêcher l’installation des adventices. Renouvellement des cailloux dans les allées. Objectifs pédagogiques principaux : Sensibilisation des apprenants à la mise au point de SDC alternatifs (définition protocole, participation aux relevés expérimentaux à la rédaction du rapport, calcul des IFT, développer l’observation…). Sensibilisation également au recyclage de déchets et aux interactions entre les différents métiers en lien avec la nature. Transferts vers d’autres publics : lycées horticoles, professionnels (démonstration), grand public.
20 5. SDCi sur Souci de cette culture conduite en bio (site de Renfort à la PBI Laitues sous Lompret) : attaque de pucerons en hiver. et diminution de serre froide : Action 5 a) : nouveau mélange d’auxiliaires l’attaque de lutte contre testé en hiver 2012-2013 pucerons. les pucerons en Action 5 b) : mise en place d’une culture hiver associée en 2013-2014 si échec du test précédent : (voir p 15 à 18) Il s’agit d’installer des plantes compagnes qui repoussent les pucerons, l’ail, dans la culture de salade pour perturber la reconnaissance de la plante hôte chez le puceron. Objectifs pédagogiques principaux : Sensibilisation des apprenants à la mise au point de SDC alternatifs (définition protocole, participation aux relevés expérimentaux à la rédaction du rapport, calcul des IFT, développer l’observation…). Sensibilisation au type d’agriculture « de nos ancêtres » : retour aux méthodes naturelles de lutte contre la dissémination des maux … Transfert vers d’autres publics : lycées horticoles, professionnels (démonstration), grand public. Il s’agit d’un ensemble d’actions recoupant largement tous les problèmes rencontrés en maraichage et horticulture de nos jours. La mise en place de ces actions permet donc de disposer d’un vaste spectre de démonstration pour les professionnels locaux en ce qui concerne les systèmes de culture innovants, notamment le recours aux plantes compagnes dans divers contextes. Une sensibilisation peut ainsi être faite sur ce thème des plantes compagnes en agriculture et de l’intérêt de la biodiversité la production à l’échelle de la parcelle. III.2. Scénario 3 : Test de produits alternatifs Ce scénario est encore une fois constitué d’une série d’actions complémentaires qu’il est possible de mettre en place, à la place des actions proposées dans le scénario 2, ou bien en renfort de ces dernières. Ce scénario est orienté produits alternatifs pour la lutte contre les ravageurs et les maladies. Il s’agit de remplacer ou diminuer les traitements chimiques par l’utilisation de produits
21 alternatifs. Ces produits ont un impact plus limité sur l’environnement et la prise en compte dans l’IFT est plus faible que des produits classiques. ACTION N°1 : LUTTE CONTRE LA ROUILLE SUR CHRYSANTHEMES PLEIN CHAMP PAR LE RECOURS AUX SDN (STIMULATEURS DE DEFENSES NATURELLES ) De nombreuses expérimentations ont déjà été menées sur les moyens alternatifs aux produits chimiques (Ortiva®), de lutter contre la rouille sur cette culture. Les SDN semblent constituer une bonne solution. En effet, leur incidence sur l’environnement est faible et plusieurs études montrent leur efficacité dans la diminution de l’utilisation des fongicides. Il en existe plusieurs type, cependant le plus efficace n’est pas un produit d’origine naturelle bien qu’il reste peu toxique. Il s’agit de l’Acibenzolar-S-methyl (ASM, nom commercial : Bion 50WG). Homologué pour d’autres usages, cette molécule est un SDN efficace (en comparaison à la référence) en utilisation seule. Sa persistance est de 20 jours avant attaque, de même que le produit de référence Ortiva®. Un SDN d’origine naturelle : Prev-B2 semble lui aussi intéressant. Il s’agit d’un mélange de Bore (2%) et de terpènes d’orange. Les résultats de son utilisation seule sont équivalents à ceux obtenus avec le produit Ortiva®. Les résultats obtenus en 2008-2009 sont regroupés dans la figure 3 :
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