PROJET INSTITUTIONNEL 2014

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PROJET INSTITUTIONNEL 2014
PROJET INSTITUTIONNEL
                               2014

Espace de vie SA
Véronique SCHMIED, Dir. Gén.
PROJET INSTITUTIONNEL 2014
Espace de vie SA – PROJET INSTITUTIONNEL
                                   2014

SOMMAIRE

I     AVANT-PROPOS                                                 3
II    INTRODUCTION
II    MISSION                                                      4

III   ARCHITECTURE
        1. L’architecture au service de la personne âgée           5
                  Pour ou contre un « espace Alzheimer » ?
        2. L’architecture au service du personnel                  9
        3. L’architecture au service des visiteurs                 10
                  Entrée
                  Parking souterrain
                  Fournisseurs
                  Signalétique
        4. L’architecture au service d’un entretien facilité       12

IV    CONCEPTS DE FONCTIONNEMENT
        1. Concept de soins et d’animation                         13
        2. Concept d’hygiène                                       15
        3. Concept de déambulation                                 15
        4. Concept de sécurité                                     16
        5. Démarche qualité                                        18
        6. Un établissement sans fumée                             18
        7. Prestations de confort et de bien-être                  19
          a. La balnéothérapie
          b. L’apparence physique

V     VIVRE EN INSTITUTION
         1. Admission                                              21
                    Conditions
                    Avant l’entrée
                    Accueil
                    Accueil de la famille
                    Etablissement du dossier du résident
         2. Droits du résident                                     23
                    Principe
                    Dispositif
                    Espaces
                    Accompagnement en fin de vie
         3. Relations entre les acteurs, ouverture sur le
            quartier et communication                              26
         4. Hôtellerie                                             26
                    La restauration
                    L’entretien du linge personnel des résidents
                    L’entretien du linge de l’établissement
                    L’entretien des locaux

                                                                        1
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        5.   Prise en charge médicale                       29
        6.   Animation                                      30
        7.   Prestations techniques                         30
        8.   Assistance pharmaceutique                      30

VI    PERSONNEL

        1.   Politique RH                                   31
        2.   Engagement du personnel                        31
        3.   Colloques                                      32
        4.   Commission du personnel                        32
        5.   Formation du personnel                         32
        6.   Mise en œuvre du projet institutionnel         33
        7.   Organisation du personnel                      34
        8.   Concept de santé du personnel                  34
        9.   Espaces à disposition du personnel             34
                     Le personnel soignant
                     Le personnel technique
                     Le personnel d’animation
                     Le personnel hôtelier

VII   CONCLUSION                                            37

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La société Espace de vie SA exploite deux établissements : La Châtelaine espace
de vie sur la commune de Vernier, et Saint-Loup espace de vie, à Versoix. Espace de
vie SA est au bénéfice d’un contrat de prestation avec l’Etat de Genève, qui
soutient l’exploitation des 2 sites par une subvention annuelle.

         I     AVANT PROPOS

         Après avoir ouvert l’EMS La Châtelaine en juin 2007, Espace de vie SA assure
         l’exploitation de Saint-Loup depuis 2011, en poursuivant sur une même vision
         de l’accompagnement des résidents : un espace de vie de qualité,
         empreint d’humanité, et qui réponde aux besoins et aux attentes de
         chacun.

         Le projet institutionnel prend précisément en compte les situations
         individuelles, plaçant la personne âgée au centre du fonctionnement de
         l’établissement. Ses besoins sont au cœur de toute considération
         organisationnelle.
         Les concepts de soins et d’animation, d’hygiène, de déambulation et de
         sécurité fixent le cadre des activités de l’établissement.

         L’architecture est au service de la personne âgée. Celle-ci doit disposer
         d’un lieu de vie intime, tel que l’était son ancien domicile, tout en y trouvant
         des prestations architecturales compensant sa perte progressive
         d’autonomie physique et/ou psychique.

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                                  II     MISSION

Nos établissements répondent aux besoins en placement, soins et
encadrement de 87 personnes âgées (AVS) pour l’EMS de La Châtelaine, et
80 pour l’EMS de Saint-Loup, entrant dans l’une des catégories de 3 à 12,
définies par la méthode de planification informatisée des soins requis
(PLAISIR). La durée de leur séjour est illimitée.

Conformément à la Loi sur la Gestion des Etablissements pour Personnes
Agées (J 7 20) et à la charte éthique de la Fédération Genevoise des
Etablissements Médico-Sociaux (FEGEMS), les EMS de La Châtelaine et Saint-
Loup assurent une prise en charge évolutive et personnalisée des
pensionnaires, alliant :

   -   une surveillance, des soins et une aide aux actes de la vie
       quotidienne, adaptés aux besoins individuels de chacun ;
   -   des conditions de confort, d'hygiène, de salubrité et de sécurité,
       permettant de préserver l’intimité du domicile privé, aussi bien que la
       participation à la vie communautaire ;
   -   une alimentation équilibrée, saine et variée, encourageant les
       résidents à bien se nourrir ;
   -   des prestations hôtelières correspondant à leur état de santé ;
   -   un appui administratif nécessaire, notamment, à l'obtention de toutes
       les prestations sociales auxquelles ils peuvent prétendre ;
   -   une animation et des activités de loisirs favorisant les relations entre
       pensionnaires, leur intégration dans l’institution, et veillant au maintien
       de leurs liens avec leurs proches ;
   -   une politique d’ouverture de l’institution sur la société, par la
       participation aux évènements locaux, et l’intégration d’intervenants
       externes dans les activités de l’institution.

Le respect de la liberté de choix de chaque résident, en regard de sa
capacité d’autonomie, forme le cadre de toute intervention à son égard. Il
est libre d’aller et venir, libre de s’exprimer, libre de vivre ses relations
affectives et sexuelles. Sa dignité et son identité sont respectées, quel que
soit son état de dépendance physique et/ou psychique.
Nul ne peut être admis en institution sans une information et un dialogue
préalables, et sans son accord. Tout résident est libre de quitter l’institution s’il
le désire, en accord avec sa famille.

Les prestations offertes par nos institutions sont dispensées par un personnel
dont les qualifications, les compétences et la motivation satisfont aux
exigences du législateur et de la direction, garantes de l’application du
présent projet institutionnel.

Le financement d’exploitation est alimenté par plusieurs sources :
   -   le prix de pension agréé par la Direction Générale de l’Action Sociale
       (DSE)
   -   la participation des assurances-maladie (forfait soins calculé sur la
       base de la grille de dépendance du résident (actuellement PLAISIR)).

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      -   la subvention cantonale
      -   dès le 1er juillet 2012, une participation aux soins de CHF 8.-/jour,
          s’ajoutant au prix de pension.

III       ARCHITECTURE

Le bâtiment est composé de 4 étages sur rez, et d’un attique à La
Châtelaine.
La volonté des constructeurs a abouti dans les 2 cas à un univers
architectural répondant à différentes exigences.

             1. L’architecture au service de la personne âgée

Le concept architectural adopté permet aux résidents de s’approprier les
lieux privatifs comme étant leur propre domicile, et de se repérer en se
sentant sécurisés et à l’aise dans les lieux communautaires.

Le bâtiment de La Châtelaine est adossé au carrefour, offrant ainsi le calme
du côté des chambres et orientant les locaux de service du côté des
nuisances. Les subdivisions du bâtiment, la disposition des locaux et des
ascenseurs, les choix de matériaux et de couleurs, la signalétique tactile,
tout cela facilite la lisibilité pour des personnes qui ne disposent plus
forcément de toutes leurs facultés de vue et d’orientation, et à qui l’on doit
cependant préserver le plus longtemps possible la liberté de déplacement
en toute autonomie. Des mains-courantes sont appliquées le long des
couloirs.

Le bâtiment de Saint-Loup borde la route de Suisse, sa façade est s’ouvrant
côté lac. Sa façade ouest domine le parc côté Jura. Ce parc est également
bordé par un immeuble de logements adaptés aux personnes à mobilité
réduite, qui abrite un centre regroupant 6 médecins. La nouvelle salle de
paroisse de l’Eglise catholique de Versoix, propriétaire du terrain, s’avance
également dans ce parc.

Les subdivisions des bâtiments, la disposition des locaux et des ascenseurs, les
choix de matériaux et de couleurs, la signalétique tactile, tout cela facilite la
lisibilité pour des personnes qui ne disposent plus forcément de toutes leurs
facultés de vue et d’orientation, et à qui l’on doit cependant préserver le

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plus longtemps possible la liberté de déplacement en toute autonomie. Des
mains-courantes sont appliquées le long des couloirs.

Les chambres des 2 établissements sont individuelles et disposent de lits
pouvant être allongés de 20 cm supplémentaires pour les personnes de
haute stature.
Des lits pouvant descendre au ras du sol peuvent être mis à disposition des
personnes à risque de chute la nuit.
Les chambres sont équipées d’une salle de douche avec lavabo et WC
privés. Les sanitaires disposent de divers moyens de soutien : accoudoirs aux
WC, barres d’appui et siège rabattable dans la douche. Le lit médical, le
meuble de chevet et la table de repas constituent le seul mobilier fourni, le
résident pouvant meubler sa chambre avec ses propres meubles et la
décorer à son goût, dans les limites des exigences de déplacement, de
sécurité et d’entretien. Des rideaux fournis par l’établissement habillent les
fenêtres.

Chaque chambre dispose d’un système d’appel en chambre et dans les
sanitaires. De plus, les résidents bénéficient d’un système d’appel portable
au poignet ou en pendentif, recueillant également certaines constantes et
signalant les anomalies au personnel de soins. La localisation du résident est
possible grâce à ce dispositif. Une fonction anti-errance peut aussi être
activée, selon l’état de santé psychique du résident.
Les chambres sont équipées d’une prise téléphonique, d’une prise TV et
d’une liaison Internet. Toute restriction d’accès à l’un de ces canaux de
communication, doit être documentée dans le dossier du résident.

Un soin particulier est apporté à l’éclairage, assurant une luminosité
suffisante.

Pour ou contre un espace Alzheimer ?

Depuis quelques années, on constate une augmentation de la clientèle
âgée souffrant de déficit cognitif. La démence est l’une des raisons
principales de placement en institution.
Pour répondre à ce besoin croissant de notre population âgée, pallier le
déficit cognitif et la limitation de l’adaptabilité de ces personnes sensibles et
vulnérables, les bâtiments sont conçus sur un principe de cloisonnement des
étages, permettant de limiter le champ d’action des personnes dont la
dépendance psychique exige une attention accrue, sans qu’il s’agisse
d’unités fermées.

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Chaque étage dispose de sa propre équipe de soins et d’intendance, afin
de présenter un milieu sécurisant pour le résident.

De même, à chaque étage, un vaste espace commun central, où se
trouvent les desks des infirmières et les cuisines d’étages, traverse le bâtiment
de part en part, permettant à tous de s’orienter entre côté lac et côté parc,
en sortant d’un ascenseur, ou en débouchant d’un couloir.
Cet espace commun, en communication avec les couloirs parallèles offre
un parcours de déambulation en boucle.
La salle à manger donnant sur le jardin et, à Saint-Loup, le salon donnant sur
le lac et les Alpes, offrent une bonne lisibilité de la vie quotidienne avec ses
activités distinctes. Ces espaces sont visibles et ouverts, ce qui compense
chez les résidents, par un stimulus visuel direct, les déficiences de mémoire et
de carte cognitive des lieux.

Ce milieu protégé offre une certaine liberté à l’errance des personnes
démentes, tout en les préservant au mieux des dangers d’un bâtiment
totalement ouvert sur l’extérieur.

Lors de la construction de La Châtelaine, nous avons été tentés d’aménager
un espace fermé au rez-de-chaussée, dont l’aménagement de
l’environnement aurait servi de « prothèse ››. Ce type d’unité est souvent
appelé « cantou », par analogie au mot provençal qui signifie « foyer ». En
effet, les principes d’aménagement du milieu de vie prothétique fermé
offrent une ressemblance avec l’appartement familial, chaleureux, tout en
étant fonctionnel et sécuritaire pour les résidents et le personnel. Ils créent
ainsi une référence avec le passé, permettent l’organisation des AVQ
(actes de la vie quotidienne1), à l’intérieur comme à l’extérieur, et ils offrent
des possibilités de programmation d’activités significatives pour les résidents.

Finalement, l’aménagement du rez de La Châtelaine, appelé « espace
Alzheimer » n’a pas pu répondre à la définition du cantou, car l’impossibilité
d’y installer une cuisine, pour des raisons de sécurité, a contrarié la volonté
de départ exprimée dans le projet institutionnel initial, mais nous avons tout
de même pu aménager un espace de 7 chambres destinées à des résidents
atteints de démence à leur entrée dans l’établissement. Un espace salle à
manger donnant sur la rue et un salon donnant sur une terrasse close
offriraient une bonne lisibilité de la vie quotidienne avec ses activités
distinctes. Ces espaces communs, en communication avec le couloir, les
autres locaux et les chambres, assureraient un parcours de déambulation en
boucle. Cette disposition des espaces permettrait au personnel de contrôler
l’errance et les fugues à tout moment.
Les espaces communs, centralisés, et visibles depuis les aires de circulation,
devaient compenser chez les résidents, par un stimulus visuel direct, les
déficiences de mémoire et de carte cognitive des lieux2.

  Confection de repas, jardinage, épluchage de légumes, jeux, lecture etc.
1
2
  Fin 2009, un aménagement plus « cosy » a été conçu par un groupe de travail, suite à des
recherches plus pointues sur le domaine de la démence.

                                                                                             7
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A l’origine, ce milieu protégé visait à assurer la sécurité des personnes
présentant un comportement agressif, errantes ou fugueuses, en laissant
libre cours à leur errance, sans que leur pathologie ne crée une perturbation
pour les autres résidents. Toutes les issues sont sécurisées.

Par la suite, de nombreux points négatifs se sont fait jour, relayés par les
collaborateurs, les familles et la psycho-gériatre. C’est pourquoi une réunion
de tous les intervenants, internes et externes à cette unité, dans un colloque
d’évaluation, a conclu unanimement pour la suppression de celle-ci.
L’intégration des résidents déments dans les étages, en gérant les crises
lorsqu’elles surviennent, ces situations n’étant jamais permanentes, a été
clairement préféré à la forme d’isolement, de mise à l’écart, voire de
stigmatisation que représentait l’admission d’un résident dans cet espace
Alzheimer. Ces 7 chambres sont maintenant occupées par des résidents de
toutes pathologies confondues.

Il s’agit donc de s’appuyer sur les ressources de la personne, plutôt que la
maintenir dans une situation d’enfermement permanent.
En ce qui concerne la démence, il semblerait que le mélange des résidents
rassure plus qu’il n’angoisse (« Si l’autre n’est pas enfermé, je ne le serai pas
non plus »). Pour ce qui est de la déambulation, il s’agit d’une étape dans la
maladie, suivie d’une réduction naturelle du périmètre d’action de la
personne. L’hospitalisation à Belle Idée est mentionnée par les médecins
présents comme une aide de courte durée à la stabilisation d’une situation
de crise, moins lourde qu’un enfermement dans un lieu de vie.

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          2. L’architecture au service du personnel

Le concept architectural permet au personnel une organisation de travail
efficace, efficiente, moins fatigante et plus proche du résident.

Un bloc central de circulations dessert chaque étage : 1 monte lits, 2
ascenseurs pour les résidents et 1 cage d’escaliers fermée font face au
contrôle d’étage. Le desk des infirmières et la cuisine d’étage s’ouvrent sur
un large espace salon - salle à manger illuminé par des baies vitrées. Tous
ces espaces, hormis le bureau des infirmières, sont mis à disposition des
résidents de l’étage et de leurs familles, autant qu’au personnel.

Le desk central des infirmières permet d’avoir une vision globale d’étage ; il
facilite l’accès à l’information lors des visites des familles ou de tout autre
visiteur.

A La Châtelaine, chaque étage se subdivise en 2 ailes de 8 et 10 chambres ;
à Saint-Loup, ce sont 2 couloirs parallèles séparés par les locaux de service,
avec 8 chambres donnant sur le parc et 12 sur le lac.

Dans les 2 établissements, les locaux de service permettent d’assurer un
circuit du linge propre et sale (pour éviter les contaminations croisées) ainsi
que le tri des déchets. L’équipement des locaux garantit la sécurité et
l’ergonomie des collaborateurs : vidoir, locaux de linge propre, de linge sale,
et de protections usagées, ainsi qu’un espace de rangement pour les
moyens auxiliaires. Sur l’étage se trouvent des WC handicapés, visiteurs et
collaborateurs. Des ascenseurs de service (un seul à Saint-Loup) et des
escaliers de secours complètent les circulations.

En raison de la longueur du bâtiment de La Châtelaine, les locaux de service
ont été dédoublés, afin que le personnel se trouve toujours à une courte
distance des services, pour ses nombreux va-et-vient, et quel que soit le
résident auprès duquel il intervient. Les temps d’attente de ceux-ci n’en sont
que plus brefs. L’unité fermée du rez-de-chaussée, ainsi que l’attique, dont la
partie habitable constitue la moitié de la surface totale de l’immeuble,
comprennent leurs propres services.

Des 4 salles de bains communes prévues initialement dans les étages, seule 1
a été conservée à La Châtelaine, équipée pour l’hydrothérapie, en raison
de la présence d’une douche dans chaque chambre. A Saint-Loup, elles
ont été supprimées au profit d’un espace de balnéothérapie au rez inférieur.
Les locaux prévus pour ces salles-de-bains ont été réaffectées à d’autres
utilisations : bibliothèque, cabinet médical et salle de soins, cabinet dentaire
à La Châtelaine, salon de coiffure, salle de repos du personnel, cabinet
médical et cabinet de physiothérapie / salon d’esthétique à Saint-Loup.

Dans les 2 bâtiments, des bureaux supplémentaires ont dû être aménagés
après coup, à La Châtelaine en utilisant 4 petites salles sur les 9 prévues pour
l’animation et non utilisées (bureau des soins, de l’animation, des ressources

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humaines et salle de repos du personnel). L’animation occupe maintenant
une salle à chaque étage, soit 5 salles, dont une sur laquelle ouvre la cuisine
d’animation, sans compter la bibliothèque au 3e étage et la salle de
rencontre au rez de chaussée.
 A Saint-Loup, ces nouveaux bureaux ont été pris sur le grand espace central
des 1er et 2e étages (bureau des soins et de l’animation).

Nous ne jugeons plus utile de faire mention d’autres modifications des plans
initiaux de La Châtelaine, qui avaient été exécutées la première année
d’exploitation et décrites dans les précédents projets institutionnels, auxquels
le lecteur peut se référer.

Les sous-sols comprennent une buanderie complète pouvant assurer le linge
des résidents et les tenues du personnel, avec des locaux distincts pour le
stockage et l’entretien du linge. A Saint-Loup, l’installation de machines-
barrières permet de diviser l’espace entre le propre et le sale et ainsi, éviter
les contaminations.

Hormis les économats des différents secteurs et de la cuisine, les locaux de
nettoyage, d’archives, de rangement des affaires personnelles des résidents,
des vestiaires du personnel, etc., un local est aménagé en chambre
mortuaire, permettant au défunt d’être veillé par ses proches en attendant
l’intervention des Pompes Funèbres, dont les employés ne sont ainsi pas
amenés à intervenir dans les étages. Le cadre est aménagé
confortablement, éclairé par une lumière tamisée et ne comporte aucun
signe religieux. Le véhicule funéraire a un accès direct à la chapelle par le
parking souterrain.

Chaque étage peut être rendu autonome, grâce à une architecture
conçue pour répondre à la diversité et la complexité de la clientèle
accueillie aujourd’hui et demain.

          3. L’architecture au service des visiteurs

Entrée

L’entrée principale de La Châtelaine est située au rez-de-chaussée.
A Saint-Loup, l’entrée principale de l’EMS est située au rez-de-chaussée
supérieur, côté parc. La station CFF de Versoix se trouve à quelques 200
mètres de l’EMS, du même côté, ce qui permet facilement d’accéder à
pied à l’entrée.

Une route d’accès avec boucle de rebroussement permet de déposer les
visiteurs devant la porte, avec quelques places « dépose-minutes ». Il n’y a
pas de place de parking en surface.
Un sas d’entrée muni de portes automatiques permet de filtrer les entrées et
de sécuriser le bâtiment contre des intrusions intempestives et non
souhaitées. Un clavier à code permet d’entrer sans clé de 6h à 18h.

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Un secrétariat-réception renseigne, informe et oriente les résidents, les
familles, les visiteurs, les partenaires et les intervenants extérieurs.

Un personnel d’accueil, présent 5 jours par semaine de 8h à 12h et de 13h à
17h, informe les visiteurs, en plus des tâches dédiées au fonctionnement
interne de l’EMS.

Parking souterrain

La Châtelaine : Un parking de 35 places réserve une disponibilité de 20
places à l’exploitation de l’EMS. Un système de paiement avec horodateur
collectif est mis en place. Les membres du personnel qui le désirent peuvent
contracter un abonnement. Des abonnements peuvent être conclus avec
des utilisateurs extérieurs sur les 15 places non subventionnées.

Saint-Loup : 11 places souterraines privées sont dédiées à l’exploitation de
l’EMS, et réservées aux cadres et au personnel travaillant sur les 2 sites.
Prochainement, un parking souterrain de près de 400 places sera construit
en face de l’EMS, ce qui permettra au personnel et aux visiteurs de disposer
d’une place s’il le désire. Actuellement, la proximité du parking de la place
Bordier permet de se parquer en zone bleue de15h.
Le parking souterrain de l’EMS comprend également un vaste local de
stockage.

Parking à vélos
A La Châtelaine, un parking abrité pour 12 vélos a été réalisé devant
l’entrée de l’établissement afin d’inciter le personnel et les visiteurs à la
mobilité douce.

Fournisseurs
Un quai de chargement/déchargement est situé à l’extrémité du bâtiment,
au niveau du rez-de-chaussée inférieur à Saint-Loup, ce qui permet un
accès de niveau aux stocks et économats. La Châtelaine est dotée d’un
monte-charge qui permet l’accès direct au sous-sol, le quai de chargement
étant au niveau de la rue.

Signalétique
A l’extérieur du bâtiment, aux rez inférieurs et supérieurs, une signalétique
indique notamment le nom de la résidence, la direction de l’entrée et du
parking souterrain.
A l’intérieur, un concept de signalisation permet, tant aux visiteurs qu’aux
résidents, aux fournisseurs et au personnel, de localiser les différents locaux
communs et les chambres par des couleurs, des panneaux, etc. Le nom du
résident figure sur sa porte.
A La Châtelaine, le thème des 5 continents est décliné sur les 5 étages afin
de créer une ambiance différente à chaque niveau, facilitant le repérage
des lieux par les résidents.

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Les thèmes principaux de Versoix, lac, bourg, forêt et rivière, sont déclinés sur
les 4 étages afin de créer une ambiance différente à chaque niveau. Des
fresques murales facilitent le repérage des lieux par les résidents.

          4. L’architecture au service d’un entretien facilité

Les surfaces larges et ouvertes, les revêtements dont l’entretien est facile
abaissent les coûts d’exploitation.
Le marmoléum a été choisi pour tous les lieux communs de La Châtelaine, et
un parquet pour les chambres et les locaux de l’administration. Néanmoins,
la fragilité de ce revêtement nous a fait préférer des sols plus résistants aux
salissures, à Saint-Loup.
La contemporanéité de l’ambiance intérieure, voulue par l’architecte, lui a
inspiré des sols en PVC, aux couleurs chaudes et qui rythment la diversité des
activités suivant les locaux.
Les sols des salles de bains sont réalisés avec des résines sablées de couleur.
Des résines simples offrent un revêtement résistant dans certains locaux du
sous-sol.

Le carrelage est réservé aux salles de bains, cuisines, locaux de services, WC
et locaux de soins.

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IV     CONCEPTS DE FONCTIONNEMENT

            1.       Concept de soins et d’animation

L’établissement accompagne le résident dans son projet de vie, avec sa
collaboration active, ainsi que celle de son entourage.
Le caractère de domicile que revêt l’institution pour le résident incite
l’équipe interdisciplinaire à placer l’intérêt de celui-ci au centre de ses
préoccupations. Dans la mesure du possible, l’équipe favorisera le confort
de vie de la personne âgée, plutôt que les actes médicaux.

Les soins infirmiers sont prodigués sous la responsabilité de l’infirmiERère
cheFfe de l’établissement et d’une équipe professionnelle de la santé. Notre
concept de soins est basé sur la déontologie des soins infirmiers (CII) soutenu
par les processus des soins et des activités organisationnelles de soutien.
Le médecin-répondant observe, contrôle et évalue les prestations fournies
par l’établissement. Il est responsable des prescriptions médicales et
collabore étroitement avec l’infirmiERère cheFfe.
Les objectifs et les actions de soins concourent à une prise en charge
globale et individualisée de la personne âgée dépendante, dans un souci
de bien-être et de confort de la vie quotidienne.

Les soins sont préventifs, curatifs et palliatifs. L’hospitalisation en court séjour
est évitée au maximum.

Chaque résident garde son médecin traitant qui établit un mode de
transmission avec le médecin répondant, mais celui-ci peut également être
choisi comme médecin traitant par le résident.

L’équipe met l’accent sur l’autonomie du résident, l’aide à compenser ses
handicaps physiques et/ou psychiques, et l’accompagne dans les derniers
moments de sa vie.

Pour la planification des soins, le personnel s’appuie sur les processus des
soins se basant sur les besoins biologiques, psychologiques, sociaux, spirituels
et culturels du résident.
 La dotation est basée sur l’évaluation PLAISIR établie un mois après l’entrée
des résidents, puis au moins 2 fois par an.

Dans le secteur des soins, chaque collaborateur a une bonne connaissance
de la personne qu’il prend en charge (infirmiERères référenTes). La
coordination des infirmières, médecins traitants, intervenants paramédicaux
extérieurs, structures hospitalières et familles est assurée par les procédures
de transmission d’information, la bonne tenue du dossier du résident et les
colloques interdisciplinaires.
Le dossier du résident est informatisé. Chaque médecin traitant dispose d’un
mot de passe qui lui permet d’accéder aux données concernant son
patient et d’établir des ordres médicaux directement dans le dossier.

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Le résident bénéficie d’un suivi médical rigoureux. Son dossier médical est
tenu à jour. Ses médicaments lui sont distribués. Ses constantes sont
surveillées. Le risque de grabatisation étant réduit, la prévention des escarres
est effective. Les prises en charge par le personnel de soins sont multiples :
douleur,      incontinence    avec     rééducation possible,     démence      et
désorientation sévère, etc.

Dans une perspective de participation du résident aux soins qui lui sont
prodigués, l’équipe engage la discussion avec lui, elle l’informe sur les choix
à faire, elle stimule sa réflexion à propos de ceux-ci. Elle pratique une
communication de qualité, faisant appel à l’écoute active, à la
communication non verbale, à l’empathie. Elle permet l’instauration d’une
relation de partenariat avec le résident quant aux soins qui lui sont apportés.
La seule limite aux soins et à la collaboration avec le résident est la violence
et l’agressivité non contrôlées dues à son état de santé mentale. Dans ce
cas, si des mesures de contrainte et de sécurité doivent être utilisées, la
décision en est prise par l’équipe, le médecin traitant et les proches. La
démarche est notifiée dans le dossier du patient et une date de
réévaluation est fixée.

Les directives anticipées du résident sont respectées, et ses dernières
volontés sont consignées dans son dossier. L’accompagnement en fin de vie
est assuré par un personnel formé.

L’animation fait également partie du concept des soins dans son approche
d’accompagnement global et individualisé de la personne, et de plus, elle
concerne l’ensemble du personnel de l’EMS. Elle repose sur les compétences
d’une animatEURtrice responsable et de son équipe, dont le charisme et le
professionnalisme permettent à chaque résident de donner corps à son
projet de vie tel qu’il est décrit dans son contrat de séjour. Chaque membre
du personnel peut se reconnaître dans cette approche, et participer à
l’intégration du résident, quel que soit son secteur d’activité.

L’animation peut être occupationnelle, relationnelle ou thérapeutique.
Elle vise à permettre au résident de préserver ses capacités d’attention, de
mobilité, de réflexion, de curiosité. Elle lui donne des occasions de s’amuser,
de s’étonner, de manipuler, de découvrir, afin de maintenir et/ou
développer ses fonctions mentales et physiques, par des activités à
l’intérieur, comme à l’extérieur de la maison : jeux, lecture, gymnastique
douce, musicothérapie, activités de mobilité et équilibre, rythmique,
bricolages, vidéo, confection de pâtisseries, organisation de fêtes à thème,
shopping en centre commercial, sorties au cirque, aux concerts, aux
célébrations religieuses, jeux de boules ou de ballon, marché, etc. Des
séjours de vacances sont organisés chaque année.

L’équipe d’animation incite la personne âgée à tisser des liens avec les
autres résidents, à entretenir ceux qui la relient à sa vie passée et à
l’extérieur de l’EMS : famille, voisins, amis et connaissances. Des projets

                                                                                   14
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intergénérationnels sont mis en place avec les écoles et les crèches de la
commune.

L’animation est adaptée au rythme et aux capacités des participants.
Elle est quotidienne selon un horaire allant de 9h à 18h. Des soirées ou des
évènements ponctuels sont organisés.

L’installation d’un bar-à-café/kiosque, d’un salon de coiffure, de cabinets
d’intervenants externes, le jardin, les portes vitrées de la cuisine derrière
lesquelles on peut voir les préparatifs, donnent l’occasion de petites
expéditions à l’intérieur de la résidence. Ce sont des occupations qui
mobilisent la personne au sens propre et au sens figuré.

Les résidents qui en ont les capacités seront invités à participer aux tâches
de la maison : « faire » la poussière dans sa chambre, préparer des bouquets
pour les tables de la salle à manger, éplucher les légumes, faire de la
confiture avec les éventuels fruits du jardin ou participer à l’accueil d’un
nouveau résident.

De la participation du résident à la vie de la maison dépend son sentiment
d’appartenance à celle-ci, lui apportant bien-être et sentiment de sécurité.

           2.      Concept d’hygiène

Le concept d’Hygiène, Prévention et Contrôle des Infections est basé sur les
recommandations de swiss-noso.
Le concept HPCI est soutenu par la formation continue et mis en place au
travers de procédures écrites.

           3.   Concept de déambulation

Pour les résidents ne présentant pas de troubles cognitifs marqués, les
déplacements dans et hors du bâtiment se font naturellement.
L’organisation centrale des déplacements verticaux facilite l’orientation des
personnes âgées.

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Le parc avec ses aménagements offrent, durant la belle saison, des
occasions de petites promenades. Mais la résidence étant un lieu ouvert, la
sécurité des résidents désorientés doit être assurée.
La sécurité de ces personnes est assurée par une signalisation de leur
présence grâce au système d’anti-errance choisi.

Ce système leur permet de se déplacer en limitant le risque de mise en
danger. Avec l’accord de leur médecin traitant et de leur famille, un badge
anti-errance (La Châtelaine) ou la fonction d’anti-errance du bracelet
appel-malade (Saint-Loup) est activée. Un bip est transmis au personnel
soignant lorsque le résident concerné atteint les limites de la zone sécurisée.
Ainsi, ces personnes gardent un sentiment de liberté qui les empêche de
ressentir une trop grande pression, et leur déambulation leur permet
d’évacuer leur stress.

Le personnel est également déchargé d’une surveillance quasi permanente
sur ce type de résidents, étant immédiatement alerté en cas de sortie du
périmètre sécurisé.
Certains résidents souffrant d’une désorientation légère, et qui peinent à
retrouver leur chemin lorsqu’ils partent en promenade, peuvent être munis
d’un appareil GPS qui communique leur position par SMS.

            4. Concept de sécurité

Afin de garantir l’atteinte des objectifs de qualité, un concept de sécurité
MSST est mis en place.

Il se développe en 10 chapitres :
         1.   Les principes directeurs définissent les objectifs en matière de
              sécurité.
         2.   La sécurité est organisée : les tâches, compétences et
              responsabilités sont établies, les responsables sont nommés et
              formés.
         3.   La formation est planifiée pour chaque secteur de
              l’établissement, l’information est diffusée.
         4.   Les règles de sécurité sont fixées, notamment pour les postes
              de travail à risque (produits, machines, etc.)
         5.   Les dangers sont déterminés, les risques éliminés.
         6.   Les mesures sont planifiées et réalisées afin de garantir leur
              efficacité à long terme.
         7.   L’organisation en cas d’urgence garantit des premiers secours
              rapides et efficaces.
         8.   La participation du personnel est systématiquement mise en
              œuvre.
         9.   La protection de la santé est garantie par le respect des règles
              d’ergonomie, d’hygiène et de psychologie.
         10. Un audit régulier des objectifs de santé et sécurité au travail est
              organisé.

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Les risques sont déterminés selon les rubriques suivantes :
         a. Bâtiment : locaux, terrain, aménagements extérieurs, etc.
         b. Appareils : de l’établissement, des résidents, de transport
              interne, etc.
         c.   Matériel : pharmacie, matériel médical, auxiliaire, etc.
         d. Environnement de travail : locaux spéciaux, produits de
              nettoyage, etc.
         e.   Véhicules.
         f.   Produits alimentaires.
         g. Biens des tiers : résidents, visiteurs, collaborateurs.
         h.   Données : bases de données, dossiers médicaux, du personnel,
              sauvegardes.
         i.   Actions : toilettes, actes médicaux, repos, animation,
              déplacements, etc.

Le concept de sécurité repose sur l’élaboration des documents suivants :

         a. Sécurité des patients :
                  Procédure de mise en sécurité des valeurs personnelles
                  Procédure de recherche en cas de fugue
                  Locaux réservés aux fumeurs
         b. Sécurité incendie :
                  Cahier des charges du responsable sécurité
                  Permis de travail à feu ouvert
                  Consignes en cas d’alarme incendie
                  Règlements des groupes d’intervention et de transfert
                  Déclaration des alarmes incendie
                  Fiches des programmes d’entretien préventif
                  Contrats d’entretien obligatoire
         c. La sécurité technique :
                  Liste des équipements de sécurité soumis à l’entretien
                     préventif
                  Commission d’hygiène, sécurité et qualité, mode de
                     fonctionnement
                  Fiches de sécurité des machines, installations et
                     matériaux
                  Fiches de conformité des machines et installations
                     médicales
                  Gestion des déchets, procédures, fiches de suivi
         d. Les consignes de sécurité :
                  Consignes générales et particulières (fêtes, etc.)
                  Consignes de dépannage d’urgence, chauffage,
                     électricité, etc.
                  Filière jaune pour pointus et tranchants
                  Procédure d’alerte à la bombe
                  Procédure de comportement en cas d’agression par
                     personnes extérieures
         e. Plans spécifiques :
                  Plan de transfert
                  Plan d’intervention

                                                                             17
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                     Plan de formation technique
          f.   Plans de formation de sécurité :
                     Formation de l’ensemble des collaborateurs
                     Formation des groupes de transfert et d’intervention
                     Formation du responsable sécurité

Un consultant externe MSST est sollicité pour la mise en place et l’audit du
concept de sécurité. Le responsable technique est le chargé de sécurité de
l’établissement.

         5. Démarche qualité

Un système de management de la qualité est prévu à terme.
Dans cette perspective, la définition des processus, la standardisation des
procédures, l’implémentation d’une Gestion Electronique des Documents,
notamment, permettent de construire le système progressivement. A cet
égard, l’EMS Saint-Loup bénéficiera de l’avancée du travail effectué à La
Châtelaine.
Les formations et dispositifs concernant la prévention des chutes ainsi que les
soins palliatifs, sont développés dans les 2 établissements, dans une même
logique, selon l’exigence de l’amélioration continue.

         6. Un établissement sans fumée

La Châtelaine et Saint-Loup sont décrétés « établissement sans fumée ». Le
personnel en est informé et un suivi pour arrêter de fumer lui est offert.
Les résidents fumeurs sont accompagnés à l’extérieur des murs pour fumer.
Une sensibilisation leur est toutefois dispensée si possible, afin de les inciter à
diminuer leur consommation, voire à cesser de fumer.

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        7. Des prestations de confort et bien-être

               a. L’apparence physique

Les séances de coiffure et d’esthétique, des animations autour de la
manucure et de l’auto-maquillage, les conseils vestimentaires apportent les
soins nécessaires à construire une bonne image de soi, et de là, une
meilleure estime de soi, surtout lorsque le handicap physique ou psychique
est présent.

De plus, le regard des autres est plus amène à l’égard d’une personne âgée
bien tenue, et celle-ci en retire une certaine valorisation.

Une bonne connaissance des habitudes de la personne, en regard de son
éducation et de sa culture, est indispensable, afin que le respect de son
intimité et de sa pudeur soit garanti.

               b. La balnéothérapie

A Saint-Loup, l’architecture nous a permis d’installer au rez inférieur un
espace bénéficiant de la lumière du jour est aménagé pour accueillir des
activités visant au bien-être et à la thérapie des différentes affections
connues chez les personnes âgées : les douleurs articulaires, l’anxiété,
l’insomnie, etc.
Les exigences envers les établissements gériatriques augmentent. Les familles
veulent que l’on s’occupe bien de leurs proches et la concurrence entre les
maisons de retraite est forte. La balnéothérapie a fait ses preuves dans le
monde entier. Le bien-être des personnes âgées est ce qui rend aujourd’hui
les résidences plus attractives. Le matériel utilisé est à la pointe de la
technologie et des normes de sécurité.

Nous avons défini un espace de bien-être, inspiré des spas. Une pièce multi-
sensorielle expose nos résidents à un environnement stimulant et apaisant à
la fois, dans un décor de lumières et de sons. Cet espace de
balnéothérapie, doté d’une baignoire à ultrasons, offre une cure de détente
musculaire, et également de détente mentale, grâce à la musique et aux
jeux de lumières de couleurs. Le massage aux ondes sonores et la
chromothérapie jouent un rôle positif sur le psychisme.
Deux nouvelles technologies pour les sens offrent leurs bienfaits :
    La baignoire à ultra-sons est transformée en haut-parleur. Elle transmet
       les vibrations de la musique par l’eau. Des spots intégrés avec des
       diodes lumineuses non scintillantes colorent l’eau du bain en couleurs
       spectrales alternantes selon les besoins individuels des patients.
    Le thermo-spa, lui, donne à la personne dépendante ce sentiment de
       sécurité et d’apesanteur, parce qu’elle flotte, isolée de l’eau à la
       température du corps par un film plastique, sur l’eau bien tempérée.
       Massage aux ondes sonores, fréquence des vibrations respiratoires et
       massage « aquajet » apportent un plus à l’apesanteur. Cette cure est

                                                                                19
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      spécialement recommandée pour les personnes démentes, ou
      souffrantes de la maladie de Parkinson, comme le rapport du Centre
      de psychiatrie gérontologique de Emmendingen (D) le décrit.

L’usage de l’aromathérapie par les huiles essentielles complète le soin, pour
une escapade hors de la pesanteur de son corps et du quotidien de
l’institution.

Un projet similaire sera développé prochainement à La Châtelaine.

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Espace de vie SA – PROJET INSTITUTIONNEL
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V      VIVRE EN INSTITUTION

       1.        Admission

Conditions

L’admission des résidents se fait sur la base d’une liste d’attente dont les cas
les plus lourds sont portés en tête.
L’admission se fait après qu’une évaluation au domicile ou une visite dans
l’établissement hospitalier ait été faite, et sur la base du dossier établi par le
médecin traitant.
Les critères de dépendance physique et/ou psychique sont prioritaires pour
l’admission du futur résident.
Les soins à domicile et les structures intermédiaires sont proposées lorsque
l’état du candidat lui permet de repousser son entrée en EMS au profit de
l’une de ces variantes.

Avant l’entrée

Avec l’entrée en institution, on assiste à une transition importante dans le
parcours de vie de la personne âgée.
Changement de lieu de vie, changement d’habitudes, changement de
types de relations, cette transition identitaire intervient à un âge où tout
changement représente un immense effort.

Une visite accompagnée de sa famille est proposée au futur résident. Cette
reconnaissance des lieux et de la chambre est une phase importante qui
permet de lever les appréhensions, les angoisses.

Un collaborateur rend une visite préalable au futur résident, afin
d’appréhender son mode de vie, et d’avoir quelques références à son
propos. La connaissance de son histoire de vie, de ses habitudes, de son
entourage et de ses relations est primordiale pour que la personne se sente
connue et reconnue.

Dans l’attente d’une centralisation cantonale de ces activités, les formalités
administratives et financières sont faites par l’EMS avec le résident et/ou sa
famille.

L’EMS leur remet le livret d’accueil et un règlement intérieur. Celui-ci est
signé, ainsi que le contrat d’accueil.

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Espace de vie SA – PROJET INSTITUTIONNEL
                                    2014

Accueil

C’est en grande partie sur la qualité de l’accueil que repose la réussite ou
l’échec de ce premier contact avec le nouveau lieu de vie.

Le nouveau résident est accueilli par la Direction, son infirmière référente,
ainsi que l’équipe de soins qui a fait préparer sa chambre avec ses meubles
et ses objets personnels.

L’infirmière s’occupe particulièrement de l’arrivée du nouveau venu. Elle
l’installe dans sa chambre, fait les présentations et indique les fonctions des
uns et des autres. Elle lui présente ses voisins de chambre.
Elle l’accompagne dans les salles communes et notamment au restaurant
où elle présente la personne avec un mot de bienvenue personnalisé aux
autres convives.
Elle l’aide à s’installer progressivement et lui propose de prendre
connaissance des activités existantes.

L’équipe référente de jour qui accueille, reçoit beaucoup d’informations
spontanées qu’elle consigne sur le recueil de données attaché au dossier de
la personne.

Pour établir le contrat de séjour, dans le mois suivant l’entrée, un bilan
d’évaluation est établi avec les personnes concernées.
Puis des évaluations sont programmées dans le temps pour vérifier la
pertinence du contrat de séjour, et des objectifs sont posés régulièrement.

Accueil de la famille

Pour une bonne intégration au sein de l’établissement et une meilleure prise
en charge de la personne placée, le maintien des relations familiales et des
réseaux amicaux est indispensable.

Pour cela, chaque famille est informée et invitée aux différentes activités. Elle
participe à la vie sociale de l’EMS. Sa présence est d’un grand réconfort
pour la personne âgée. Elle participe au projet de vie et a connaissance du
contrat de séjour. Elle peut participer aux repas ou aux animations.

Des réunions thématiques sont organisées régulièrement dans la salle
polyvalente. Ces réunions permettent aux familles de se rencontrer,
d’échanger, de partager leurs vécus et si nécessaire d’être aidées par
l’équipe de l’établissement pour mieux comprendre les problèmes
physiques, psychique de leur parent âgé.

Dans le souci d’une bonne prise en compte de la famille et des proches, et
afin de favoriser leur présence, le personnel se montre disponible et à
l’écoute pour guider et informer dans la recherche d’une solution adaptée.

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