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Projet NeuroAddiCT Neuropsychologie des Addictions en Communautés Thérapeutiques La neuropsychologie comme outil clinique dans les Communautés Thérapeutiques : étude de l’efficacité du dépistage et de la remédiation des troubles neuropsychologiques Sous la direction de Pr. Hélène Beaunieux et Dr. Ludivine Ritz Thèse de doctorat menée par Simon DENIEL
Projet NeuroAddiCT : éléments de contexte À ce jour, les études menées en neuropsychologie sont consensuelles sur le fait que le Trouble de l’Usage de l’Alcool (TUAL) et/ou de Drogues (TUD) conduit à des atteintes neuropsychologiques affectant principalement les fonctions exécutives, mnésiques et les habiletés de cognition sociale (Ihara, Berrios et London, 2000; Le Berre, 2019). Ces difficultés neuropsychologiques représentent un obstacle majeur au bénéfice de la prise en soin addictologique proposée aux patients en démarche de soin, dont le taux de rechute reste aujourd’hui important (de 40 à 60% à un an de la prise en charge, McLellan et al., 2000). Par ailleurs, le soin addictologique a dû adapter ses stratégies thérapeutiques à l’évolution des modes de consommation et des problématiques qui y sont liées (Richard et al., 2015), mais également aux divers contextes cliniques désormais disponibles dans l’offre de soin proposée aux patients (soins hospitaliers, ambulatoires, résidentiels…). Malgré cette diversité des pratiques, la plupart des études scientifiques qui s’intéressent aux troubles de l’usage de substances sont menées en services hospitaliers d’addictologie. Pourtant, ce seul contexte clinique ne saurait représenter l’ensemble de la population addictologique (Gazdinski et al., 2008). De ce fait, les particularités et besoin cliniques des patients en démarche de soin hors contexte hospitalier sont peu documentés. Dans ce cadre, peu de données sont disponibles dans la littérature, particulièrement en Europe, concernant la prévalence et la nature des troubles neuropsychologiques et l’efficacité de la prise en soin de ces troubles au sein d’établissements résidentiels tels que les Communautés Thérapeutiques (CT). Face aux particularités de la pratique addictologique en CT, les spécificités et besoins cliniques des résidents restent à explorer : Quelles sont la nature et la fréquence des troubles neuropsychologiques chez les résidents des CT ? Quel outil de dépistage sensible à ces troubles proposer aux professionnels des CT ? L’évaluation et la remédiation des troubles neuropsychologiques a-t-elle un impact positif sur l’insertion sociale, professionnelle et le maintien du projet addictologique des résidents suite à leur sortie de la CT ? Sous ces questionnements réside un objectif commun : celui de s’interroger sur la pertinence de l’approche neuropsychologique dans le cadre des CT, en s’intéressant notamment au devenir socio-professionnel et addictologique de chaque résident à sa sortie de l’établissement. C’est pourquoi le projet NeuroAddiCT (Neuropsychologie des Addictions en Communautés Thérapeutiques), co-porté avec la Fédération Addiction, partiellement financé par la Région Normandie et mené par l’équipe du Laboratoire de Psychologie de Caen Normandie (LPCN – EA7452) de l’Université de Caen Normandie, aura pour vocation d’apporter des éléments de réponse à ces problématiques scientifiques, cliniques et de santé publique.
NeuroAddiCT : le lien entre recherche et clinique CONTEXTE ET INTÉRÊTS SCIENTIFIQUES Que sont les CT ? Les Communautés Thérapeutiques (CT) accueillent sur une ou plusieurs années des personnes concernées par un trouble de l’usage d’alcool (TUAL) et/ou de drogues (TUD) et souhaitant s’inscrire dans une dynamique de changement (Delile, 2011). L’aspect original de ces dispositifs d’accompagnement est de s’appuyer, en plus de l’intervention d’une équipe pluridisciplinaire de soin, sur l’aide par les pairs. Cela permet ainsi aux résidents de bénéficier de l’expérience acquise par leurs pairs plus avancés dans leur parcours de soin, de mieux assimiler les normes sociales et de développer leurs habiletés d’interaction tout en bénéficiant d’un suivi par les professionnels de terrain. Toutefois, en dépit des déficits neuropsychologiques majoritairement rapportés dans la littérature dans le TUAL et/ou TUD, aucune évaluation ou suivi neuropsychologique n’est proposé aux résidents dans le cadre des CT du territoire français. Pourquoi s’intéresser à l’approche neuropsychologique dans les CT ? Comme précisé précédemment, la présence d’atteintes cérébrales et neuropsychologiques spécifiques chez les patients avec un TUAL est désormais bien documentée (Beaunieux et al., 2015; Ihara et al., 2000; Kopera et al., 2012; Le Berre et al., 2017). Les travaux décrivant ces troubles ont permis de définir une sémiologie spécifique au TUAL. Parmi les troubles neuropsychologiques les plus souvent rapportés, les troubles exécutifs se traduisent par une difficulté à s’adapter à la nouveauté et à inhiber les automatismes comportementaux (Czapla et al., 2016; Ihara et al., 2000). Les déficits en mémoire de travail sont caractérisés par une difficulté à maintenir et manipuler des informations en mémoire (Noël et al., 2001). L’atteinte de la mémoire épisodique est également documentée, menant à une dégradation de l’encodage, de l’apprentissage et de la récupération en mémoire des évènements personnellement vécus (Pitel et al., 2007). La perturbation des compétences visuo-spatiales (Fox, 2000) correspond à une difficulté d’appréhension de l’espace chez ces patients. Enfin, les déficits de cognition sociale se définissent par des difficultés d’inférence des états mentaux et des intentions d’autrui et donc par des relations interpersonnelles dégradées (Le Berre, 2019; Thoma et al., 2013). Les études en neuropsychologie conduites auprès de patients avec TUD rapportent également la présence de déficits de même nature mais dont la sévérité peut varier au regard de ceux décrits chez les patients avec TUAL en fonction notamment du type de drogue - telles que le cannabis, les psychostimulants, les opioïdes ou l’ecstasy (Fernández-Serrano et al., 2011). Ces troubles neuropsychologiques représentent un véritable frein à la prise en soin et au maintien de l’abstinence d’alcool et/ou de drogues, nécessitant une adaptation de la stratégie de traitement (Cabé et al., 2016; McKowen et al., 2018). En effet, les implications tant dans le soin qu’en vie quotidienne sont fortes et peuvent représenter un facteur de risque de rechute. De façon comportementale, les troubles exécutifs peuvent se traduire par des difficultés à résister aux envies de produit et à s’empêcher de persévérer dans des schémas comportementaux surappris de consommation (Brion et al., 2017). De même, l’adoption de nouvelles stratégies est difficile, et les difficultés de flexibilité mentale ne permettent plus d’adapter son comportement en fonction des situations (ibid. ; Bates et al., 2006), pouvant rendre difficile le maintien du contrat thérapeutique. Les troubles mnésiques peuvent, quant à eux, entraîner une moindre identification des situations à risque de consommation. En effet, le voyage mental dans le temps permis par la mémoire épisodique est altéré, ne permettant plus d’identifier les situations à risques déjà vécues dans le passé, et d’anticiper celles à venir (Pitel et al., 2007). Appliquées aux soins, ces difficultés mnésiques entravent le bénéfice de la prise en soin addictologique, basée sur de nombreux apprentissages (Pitel et al., 2009). Par ailleurs, les difficultés de cognition sociale sont largement documentées dans la littérature (Le Berre et al., 2019). Ces troubles se traduisent par une difficulté à décoder les émotions et les
intentions d'autrui, pouvant mener à une mauvaise compréhension des indices sociaux (Castellano et al., 2015; Maurage et al., 2015; Onuoha et al., 2016). De plus, un manque d’empathie lié à ces déficits (Massey et al., 2018), associé à une possible anxiété liée aux situations sociales (Nandrino et al., 2014) remettent en cause le bénéfice du fondement principal du dispositif proposé en CT : le groupe et les relations interpersonnelles comme outil de changement. Enfin, Le Berre et al. (2012) ont souligné que ces troubles neuropsychologiques constituaient un véritable frein à la motivation au changement : prendre la décision de faire évoluer son comportement nécessite effectivement des processus cognitifs de haut niveau, souvent très fragilisés dans le trouble de l’usage de substances. Considérant ces difficultés, il apparaît dès lors qu’une prise en soin addictologique classique, basée sur de nombreux nouveaux apprentissages, puisse être inadaptée dans le cadre de troubles cognitifs avérés. De ce fait, tous ces éléments peuvent entraver l’adhésion des résidents au dispositif même de la CT et résulter en un abandon prématuré du soin proposé, représentant un facteur de risque de rechute majeur (Vergara-Moragues et al., 2017). Dans l’objectif de répondre au mieux aux besoins du patient, et ainsi de bénéficier d’une prise en soin des plus adaptées, il apparaît alors nécessaire d’évaluer les troubles neuropsychologiques et les habiletés préservées. Quels axes de recherche clinique propose NeuroAddiCT ? 1. Évaluation Malgré un consensus fort sur l’impact de ces troubles neuropsychologiques sur la prise en soin, peu de structures spécialisées en addictologie disposent de ressources humaines et financières suffisantes permettant une évaluation neuropsychologique fine des patients (Ritz et al. 2015). La validation récente de l’outil BEARNI (Brief Evaluation of Alcohol-Related Neuropsychological Impairments) en réponse à ces contraintes institutionnelles (ibid.) permet un dépistage rapide des troubles neuropsychologiques liés au TUAL, et peut être utilisé par des soignants non psychologues. Pourtant, seule une évaluation neuropsychologique approfondie permettra d’identifier avec précision la nature des difficultés et leur impact potentiel en vie quotidienne dans le but d’adapter la stratégie de prise en soin. Face à cette problématique, le premier axe du projet NeuroAddiCT propose d’introduire une évaluation neuropsychologique étendue, couplée à l’outil BEARNI (Axe 1 : Évaluation). L’évaluation représente une première prise de contact du patient avec ses facultés et difficultés, mais également la base d’une prise en soin adaptée et personnalisée, dont la remédiation cognitive. 2. Remédiation Certains troubles neuropsychologiques et anomalies neuroanatomiques peuvent, en effet, récupérer à l’arrêt ou lors de la réduction des consommations (Bates et al., 2013 ; Segobin et al., 2014). Cette récupération est très hétérogène et multifactorielle, restant encore source de controverses sur la scène scientifique (Nowakowska-Domagala et al., 2017). Malgré ces débats, Bates et al. (2013) ont démontré que cette récupération pouvait être facilitée par une mobilisation cognitive adaptée au patient. C’est pourquoi NeuroAddiCT, dans son second axe (Axe 2 : Remédiation), ambitionne d’introduire au sein des CT un programme de remédiation des troubles neuropsychologiques repérés lors de l’axe 1. En effet, à notre connaissance, seul un programme de remédiation portant sur les fonctions exécutives a été mené et éprouvé dans le cadre particulier des CT (Marceau et al., 2017;2018). Les ateliers de remédiation neuropsychologique ainsi mis en place dans le cadre du projet auront pour objectif d’optimiser la récupération de l’ensemble des troubles neuropsychologiques repérés et de favoriser l’adhésion au dispositif de la CT. Cette technique non médicamenteuse qui a fait ses preuves dans le cadre du TUAL (Bates et al., 2013) sera proposée sous forme de séances d’éducation thérapeutique puis d’exercices standardisés, validés et ciblant une fonction cognitive particulière, dans le but de stimuler les habiletés préservées et déficitaires tout en générant sur cette base des stratégies compensatoires aux troubles. Ce programme a d’ailleurs déjà été éprouvé au cours du projet pilote Bobigny mené par le Pr. Beaunieux (https:// www.drogues.gouv.fr/strategie-gouvernementale/sante-justice/projet-pilote-bobigny).
OBJECTIFS Pour toutes ces raisons, l’objectif du projet NeuroAddiCT est à la fois de qualifier et d’évaluer la nature et la prévalence des troubles neuropsychologiques chez les résidents des CT, d’adapter un outil de dépistage des déficits neuropsychologiques liés au TUAL (BEARNI ; Ritz et al., 2015), et de tester l’efficacité du dépistage et de la remédiation de ces troubles sur la réinsertion sociale et professionnelle et le risque de rechute. L’hypothèse principale du projet NeuroAddiCT est que l’identification et la remédiation des troubles neuropsychologiques aura un effet bénéfique sur le risque de rechute et la réinsertion socio-professionnelle des résidents 6 mois après la sortie de la CT. INTÉRÊTS CLINIQUES ET AMÉLIORATION DU SOIN Au-delà de ces aspects scientifiques visant à étudier la pertinence de l’introduction de l’approche neuropsychologique en CT, le projet NeuroAddiCT vise également à répondre à une problématique clinique de terrain. En effet, même si les troubles neuropsychologiques sont repérés par l’observation clinique des équipes en place dans les CT, le temps et les ressources nécessaires à la présence d’un neuropsychologue sont à ce jour indisponibles dans ces structures (Marceau et al., 2016). Cependant, une étude française récente menée en Bourgogne révèle que plus de 80% des professionnels de l’addictologie interrogés sont en difficulté face aux troubles neuropsychologiques que rencontrent leurs patients (Corneloup et al., 2017). Dans cette perspective, il ne s’agit pas seulement de répondre à un besoin scientifique de contribution à l’amélioration des connaissances du profil neuropsychologique des résidents, mais de permettre aux équipes de terrain d’implémenter une nouvelle vision de ces troubles et d’en faciliter l’appréhension dans leur aménagement de la prise en soin. Pour ce faire, et ainsi être au plus proche des réalités cliniques des professionnels des CT, trois de ces structures feront partie intégrante de ce projet : la CT de la Sauvegarde du Nord, située au Cateau-Cambrésis (59), la CT du Fleuve à Barsac (33) et la CT d’Aubervilliers (93). Dans ce contexte, il s’agit dans le cadre du projet NeuroAddiCT de confronter pour la première fois les connaissances actuelles du champ de la neuropsychologie des addictions au sein même de ces structures particulières que sont les CT. Il s’agit d’une proposition novatrice dans le soin, mise à la disposition tant des résidents que des équipes des CT. Un des intérêts de NeuroAddiCT est de s’inscrire dans une démarche de diversification et d’amélioration de la qualité du soin proposé dans les CT. Il s’agit d’enrichir les pratiques actuelles et d’implémenter une démarche d’amélioration continue en vue de proposer un programme adapté aux résidents au cours de leur séjour en CT, sur la base d’une mesure d’efficacité commune aux trois CT. Cette dernière portera sur le dépistage et la remédiation neuropsychologique des difficultés rencontrées par les patients.
De plus, le travail conjoint avec ces trois CT représente une opportunité d’harmonisation des pratiques, tant dans le recueil des données que dans les outils utilisés en pratique courante par chaque professionnel, afin de rendre lisible les questionnements cliniques actuels et favoriser les échanges entre CT. Comme le précisent Vergara-Moragues et collaborateurs (2017), les études menées en CT rencontrent souvent l’écueil méthodologique du manque d’outils d’évaluation clinique communs. L’harmonisation des données cliniques recueillies en début de prise en charge puis à la fin du traitement permettraient de favoriser la mise en place d’une mesure d’efficacité du programme proposé (ibid.), dans une démarche d’amélioration continue des pratiques. Le projet NeuroAddiCT aura pour indicateurs principaux le devenir addictologique, social et professionnel des résidents, et intègrera des outils standardisés pour recueillir les données à l’entrée, pendant et après la sortie de la CT. De plus, et au-delà de ces aspects méthodologiques, proposer une mesure de suivi à 6 mois de la sortie de la CT permet la mise en place d’une mesure d’efficacité supplémentaire au dispositif novateur de la CT. En effet, la plupart des CT proposent un accompagnement aux résidents suite à la réalisation de leur séjour, mais peu d’indicateurs communs de suivi sont aujourd’hui disponibles (de Andrade et al., 2019). Au-delà des aspects méthodologiques, formaliser une mesure d’efficacité de suivi à 6 mois apportera des indications cliniques fortes pour l’équipe pluridisciplinaire, mais offrira également un retour sur l’évolution personnalisée de chaque résident, favorisant la satisfaction et l’adhésion au dispositif de soin proposé (Alves et al., 2016). PERSPECTIVES Par tous ces éléments, ce projet représente l’opportunité pour les CT d’enrichir leurs compétences. Par leur implication dans la progression des connaissances dans le champ de la neuropsychologie face aux problématiques addictives, les temps d’échanges, d’information et de formation qui auront lieu au cours de ces trois années de projet permettront un apport théorique et clinique supplémentaire auprès de chaque intervenant de la CT. De ce fait, l’expertise ainsi capitalisée dans le cadre de NeuroAddiCT permettra la continuité de la diffusion de ces connaissances, même une fois le projet terminé. Enfin, si la pertinence de la neuropsychologie en CT est démontrée, l’objectif à terme du projet est de déployer l’approche thérapeutique dans l’ensemble des CT du territoire métropolitain puis de l’adapter aux territoires d’outre-mer, enrichissant ainsi les stratégies de soin pluridisciplinaire proposées dans les CT. Le projet NeuroAddiCT ambitionne alors, par ses intérêts scientifiques et cliniques, de rendre compte d’une réalité de terrain rencontrée par les intervenants et les résidents des CT, tout en favorisant le lien entre les équipes de recherche et de terrain. De plus, l’objectif final de ce projet est d’aboutir à une meilleure connaissance de la pertinence de l’approche neuropsychologique au sein des CT, mais surtout de la mettre en relief dans une démarche intégrative et pluridisciplinaire. Il s’agit d’apporter une offre thérapeutique supplémentaire, sans pour autant se soustraire à celle déjà en place dans les CT, puisque l’essence du travail addictologique réside dans la prise en compte de la singularité de chaque patient. C’est pourquoi les chercheurs et professionnels de terrain doivent composer ensemble dans le but de proposer une prise en soin globale des plus personnalisées et adaptées pour chaque résident, aspect essentiel du soin auquel NeuroAddiCT ambitionne de contribuer.
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Projet NeuroAddiCT : de façon opérationnelle QUI SONT LES CT PARTICIPANTES ? Les trois CT partenaires ont été sélectionnées sur la base de critères pragmatiques et objectifs. Le choix a été réalisé de façon unanime par la Fédération Addiction, la MILDECA (Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues Et les Conduites Addictives) et l’équipe de recherche de l’Université de Caen Normandie. Les critères retenus étaient les suivants : Souhait de la CT de participer au projet NeuroAddiCT Pratique d’un suivi des résidents après leur sortie de la CT Présence d’un(e) psychologue dans la CT Effectif de résidents présents dans la CT supérieur à 20 Représentativité géographique du territoire français Eléments du dossier motivé renseigné et transmis par les CT QUEL CALENDRIER PRÉVISIONNEL POUR CE PROJET ? D’un point de vue organisationnel, ce projet se déroulant sur 3 ans devrait suivre le calendrier prévisionnel suivant (cf. Diagramme de Gantt ci-dessous). 1. La première année constituera la mise en place effective du projet NeuroAddiCT, avec la constitution d’un comité de pilotage constitué des chercheurs Unicaen de la Fédération Addiction et des CT. Les mesures contrôles seront mise en oeuvre par le biais du suivi des résidents à 6 mois de leur sortie de la CT afin d’objectiver le taux de rechute et d’insertion socio-professionnelle avant la réalisation des prises en soin neuropsychologiques. De plus, la formation des psychologues des CT à l’usage de BEARNI sera débutée, en association avec la réalisation des évaluations neuropsychologiques approfondies pour chaque nouveau résident admis dans la CT.
La formation des psychologues sera poursuivie concernant l’animation des ateliers de remédiation, qui seront conçus avec leur collaboration et au regard des troubles relevés par les évaluations neuropsychologiques. 2. La deuxième année sera consacrée dans les 3 CT à la mise en place effective de ces ateliers de remédiation, à la poursuite de l’évaluation neuropsychologique et à l’obtention des données de rechute et de réinsertion pour chaque résident entrant ou sortant de la CT. Le recueil de données ainsi effectué à l’aide de BEARNI et des évaluations neuropsychologiques permettra de juger de la sensibilité de l’outil dans un contexte de TUAL potentiellement associé à une consommation de drogues. 3. Pour terminer, la dernière année aura pour ambition de poursuivre le recueil des données sur l’efficacité du dispositif de remédiation, tout en valorisant les données par la rédaction d’articles et communications orales et affichées dans les congrès nationaux et internationaux.
Projet NeuroAddiCT : l’équipe Dans son objectif de lier chercheurs et professionnels de terrain de l’addictologie, le projet NeuroAddiCT a été élaboré et sera conduit en étroite collaboration avec la Fédération Addiction, premier réseau national d'addictologie qui regroupe 205 associations (800 établissements de santé de prévention, soin et réduction des risques) et 500 acteurs de ville. Les 11 CT réparties sur le territoire national sont toutes membres de la Fédération Addiction. Membres Unicaen - Laboratoire de Psychologie Caen Normandie (LPCN - EA7452) Hélène Beaunieux Ludivine RITZ Simon Deniel Professeur de Neuropsychologie Maître de Conférences en Neuropsychologue doctorant sur le Neuropsychologie projet Membres Fédération Addiction Georges MARTINHO Juliette DUPUIS Délégué général adjoint Chargée de projets - Soins résidentiels Communautés Thérapeutiques partenaires CT de la Sauvegarde du Nord - CT du Fleuve - Barsac CT d’Aubervilliers Le Cateau-Cambrésis Nicolas BOURGUIGNON et Susie LONGBOTTOM et son Stéphane LOZÉ et son équipe son équipe équipe
Informations utiles Projet NeuroAddiCT Université de Caen - Normandie Laboratoire de Psychologie Caen Normandie - LPCN (EA7452) Maison de la Recherche en Sciences Humaines (USR 3486, CNRS-UNICAEN) http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/lpcn Campus 1, Esplanade de la Paix - 14000 CAEN Contacts Unicaen Fédération Addiction Hélène Beaunieux Juliette Dupuis Courriel : Courriel : helene.beaunieux@unicaen.fr j.dupuis@federationaddiction.fr Pages professionnelles : http://researchgate.net/profile/Helene_Beaunieux Communautés Thérapeutiques http://www.linkedin.com/in/hélène- beaunieux-82536353/ Susie Longbottom (CT d’Aubervilliers) Courriel : Ludivine Ritz s.longbottom@aurore.asso.fr Courriel : ludivine.ritz@unicaen.fr Nicolas Bourguignon (CT du Fleuve) Courriel : Pages professionnelles : nicolasbourguignon.ceid@orange.fr http://unicaen.academia.edu/LudivineRitz http://www.researchgate.net/profile/Ludivine_Ritz Stéphane Lozé (CT de la Sauvegarde du Nord) Simon Deniel Courriel : Courriel : sloze@lasauvegardedunord.fr simon.deniel@unicaen.fr Pages professionnelles : https://www.linkedin.com/in/simon- deniel-7b8433160/ http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/pagePerso/ 4082689
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