QUEL PARI POUR PARIS ? - Ethic
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DECEMBRE 2019, RACHIDA DATI QUEL PARI POUR PARIS ? Les débats d'ETHIC LES PARTENAIRES RACHIDA DATI Top Management Débat animé par : Sophie de Menthon Lazard Frères Gestion Mercredi 4 Décembre 2019, le mouvement ETHIC (Entreprises à Taille Humaine, Indépendantes et de Croissance) présidé par Sophie de Menthon a reçu AB Corporate Aviation Rachida Dati, Candidate à la Mairie de Paris pour 2020 et Maire du 7e arrondissement de Paris. La course à la Mairie de Paris comme le précise Frédéric Dabi (Directeur Pluriclub Général Adjoint de l’IFOP : « est une campagne fortement observée et extrêmement gazeuse ». En effet, rien n’est joué. Le climat incertain et la position d’Anne Hidalgo (l’anti-Hidalgo) ne font qu’accentuer le climat favorable d’une prochaine nouvelle arrivée à la Mairie de Paris. Rachida Dati, selon l’IFOP, aurait 16% d’intention de vote.
"Plus personne n'est content de Paris ! " Le profil de Rachida Dati est souvent associé à des qualificatifs comme « guerrière » ou « battante » et lorsqu’on sait qu’elle s’aventure dans le 18eme, le 19e ou le 20e arrondissement de Paris, on ne peut qu’être d’accord. « Le bilan est désastreux, ces arrondissements ne sont même plus Parisiens, mais comment blâmer les collectivités ? La prostitution, la drogue à peine cachée, l’insécurité, les sans-abris en ont fait des arrondissements appelés « zone de squat », des zones non socialement intégrées, des zones non dirigées ». Rachida Dati est animé d’une volonté de réparer et de redéfinir les priorités de la capitale. « Rien n’est perdu » Le nord et l’est parisien ne votent pas à droite. Le problème, dit- elle, est que la droite déserte et néglige ces arrondissements. Pourtant, il existe bien dans ces arrondissements des valeurs de droite ainsi que des électeurs de droite…C’est un travail de fond qui attend tout futur Maire de Paris, un travail qui doit absolument être fait en intégrant les riverains, ce sont eux la priorité, ils veulent un « maire de terrain ».L’insécurité ne doit pas freiner l’économie et dans ces arrondissements les logements sociaux manquent mais les acheteurs aussi. Les familles quittent Paris car le coût des habitations et de la vie est trop cher. Il faut compter 7€ maximum pour un repas à la cantine alors qu’un repas hors Paris coûte 4€ seulement. Côté immobilier, Paris reste une ville très prisée mais la majorité de la clientèle est étrangère (Chine, Russie, Moyen-Orient, Afrique en majorité). La réalité parisienne est que ceux qui n’ont pas les moyens d’habiter Paris s’inscrivent sur des listes pour accéder à des logements sociaux. Ceux-ci sont insalubres et si une famille refuse un de ces logements, elle atterrit directement sur une « liste noire ». La potentielle future Maire de Paris « comprend » ce qui pousse n’importe quel propriétaire à louer son logement en Airbnb pour arrondir ses fins de mois mais elle nuance en expliquant qu’Airbnbalimente la hausse du prix des logements et du coût de la vie. Rachida Dati ne compte pas permettre laisser faire. Pour aider les classes moyennes à accéder aux logements, il faut aussi traiter et individualiser la règlementation.
« Quand on interdit, il y a toujours une voix de contournement » « J’ai des convictions très fermes et très claires » la candidate axe sa campagne sur le logement mais aussi sur la volonté de restructurer la Police municipale parisienne.Aujourd’hui en France, la Police Nationale est dédiée à des missions nationales graves et prioritaires. À côté de cela notre Police Municipale, les « ASVP », que l’on a souvent l’occasion de croiser dans la rue, sont là pour mettre des contraventions. « Une absence de présence grave » et pourtant la criminalité augmente comme en témoigne les chiffres (+25% en 1 an). Rachida Dati est pour une police de proximité armée qui serait complétement spécialisée à la sécurité des riverains pour lutter contre les vols et aux atteintes à l’intégrité physique ; elle se déclare également pour des sanctions dissuasives et préventives. « Je ne suis pas autoritaire mais je suis pour l’autorité » Rachida Dati nous expose un tableau alarmant : « Une fois les salles de shoot fermées, les drogués vont se shooter sur le perron des riverains ». L’objectif de Rachida Dati est de « Rendre Paris aux Parisiens » !Les 4 axes principaux de son projet le montrent bien : Sécurité et propreté, familles, écologie et bonne gouvernance. Interrogée sur le mode de scrutin dans l’élection du Maire de Paris (ainsi que celui de Lyon et de Marseille), elle affirme que « Le scrutin de liste est un « scrutin planqué », comme si on était littéralement sur une chaise à porteur.Pour faire de la politique, il faut y aller et convaincre, dans le cas contraire, tant pis ». Les électeurs ne sont pas des clients et il faut savoir faire campagne ! Rachida Dati s’attaque à un énorme chantier : le projet de restructurer la Mairie de Paris et ses fonctionnaires. Le constat est là : « Il n’y a pas de communication entre les municipalités et les adjoints sont en déconnexion avec les administrations et vice-versa ». La mairie compte environ 75.000 contractuels, il faudrait dans un premier temps mettre fin aux contrats de ceux qui n’ont pas de mission et aider ceux qui sont débordés. « C’est dans le domaine public qu’il y a le plus d’absentéisme, les agents de propreté et les puéricultrices explosent tous les scores » et personne ne s’en préoccupe… « Rien n'a bougé depuis 2001, on a juste su rajouter des couches » Rachida Dati a conscience de l’énorme manque d’organisation qui se répercute sur les infrastructures parisiennes. Ne nous étonnons pas, Rachida Dati souhaite reconsidérer la fermeture des voies sur berge, le projet de la maire actuelle, et revoir la circulation. De l’état du RER à la largeur des voies de vélo… Il est impensable que Paris devienne une ville musée qui ne vive que pour le loisir. Paris n’existe pas seulement le week-end et les Parisiens participent ensemble à faire fonctionner et développer l’économie. « Je ne suis pas contre le vélo mais il faut qu’il soit bien intégré dans le plan d’aménagement » Une immense énergie, un sens du concret et du détail ressortent de l’intervention de la candidate. Un regret sur ce débat : Les questions évoquaient le quotidien de la ville (les rats, les poubelles, la propreté, la circulation…) mais n’ont pas donné l’occasion de donner une vision de Rachida Dati sur le Paris de demain.
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