Quelle est la réalité - sous-jacente au chômage des spécialistes au Canada? Trop de médecins ou pas assez?
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Quelle est la réalité sous-jacente au chômage des spécialistes au Canada? Trop de médecins ou pas assez? Constatations de l’enquête du Collège royal sur l’emploi – 2013
Constatations de l’enquête du Collège royal sur l’emploi – 2013 Auteurs du rapport : Équipe de recherche : Danielle Fréchette, MPA1,2 Danielle Fréchette, MPA1,2 Directrice exécutive chercheuse principale Directrice exécutive, Bureau des politiques de Daniel Hollenberg, PhD1,2 la santé et des relations externes Associé de recherche Daniel Hollenberg, PhD 1,2 Arun Shrichand, BA1,2 cochercheur principal Analyste principal, Politiques et systèmes de santé Associé de recherche Carole Jacob, MCS 1,2 Carole Jacob, MCS 1,2 Gestionnaire, Élaboration des programmes Gestionnaire, Élaboration des programmes et des politiques de la santé et des politiques de la santé Indraneel Datta, MD, MSc (HEPM), FRCSC3 Arun Shrichand, BA 1, 2 Professeur clinique adjoint Analyste principal, Politiques et systèmes de santé Chirurgien général, Alberta Health Services Galina Babitskaya, BSc 1,2 Analyste de bases de données Jonathan Dupré, BSc1 Analyste de données et de recherche, Unité de la recherche pédagogique Indraneel Datta, MD, MSc (HEPM), FRCSC3 Professeur clinique adjoint Comment citer ce document en référence : Fréchette, Chirurgien général, Alberta Health Services D., Hollenberg, D., Shrichand, A., Jacob, C., et Datta, I. 2013. Trop de médecins ou pas assez? Quelle est la réalité sous-jacente au chômage des spécialistes au canada? Constatations de l’enquête du Collège royal sur l’emploi. Ottawa (Ontario) : Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. 1 Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2 Bureau de l’innovation des systèmes de santé et des relations externes © Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2013. 3 Département de chirurgie, Université de Calgary
Sommaire Une première dans le domaine de la recherche sur le réseau de la santé En 2010, plusieurs regroupements nationaux de spécialistes de la médecine ont indiqué au Collège royal qu’un nombre grandissant de médecins spécialistes étaient sans emploi ou sous-employés. Le Collège royal a donc entrepris de se pencher sur ce problème fort complexe, souhaitant comprendre si le chômage et le sous-emploi ne sont que le résultat simple et inévitable d’une offre excédentaire de médecins, ou s’il convient aussi de pointer du doigt d’autres facteurs plus subtils. Le présent rapport brosse ainsi un tableau des résultats obtenus jusqu’ici; il porte principalement sur l’état de la situation en ce qui concerne l’emploi chez les spécialistes et surspécialistes ayant obtenu leur certification en 2011 et en 2012 ainsi que sur les principaux catalyseurs et facteurs d’influence entourant cette question. Il est à noter qu’on ne s’intéresse ici qu’à l’emploi des médecins spécialistes, et non des médecins de famille. Comme le Collège royal bénéficie d’un accès unique aux médecins spécialistes canadiens, il a été en mesure de recueillir de précieuses données pour alimenter sa recherche. Le Collège royal a ainsi questionné des spécialistes et surspécialistes ayant récemment obtenu leur certificat au moyen d’un sondage en ligne, et a rencontré plus d’une cinquantaine de personnes étroitement touchées par la question de l’emploi des médecins, des gens aptes à fournir un éclairage nouveau et judicieux en la matière. Il est à souhaiter que ce rapport entraînera la réalisation d’autres projets de recherche et de collecte de données sur le phénomène du chômage et du sous- emploi des spécialistes, afin que les parties prenantes du domaine de la santé puissent unir leurs forces pour cerner et éliminer les causes de ce problème grandissant. Constats issus de l’enquête Seize pour cent des nouveaux médecins spécialistes et surspécialistes ont indiqué qu’ils ne peuvent pas se trouver d’emploi, et 31 % qu’ils poursuivent leur formation afin d’améliorer leurs chances de se trouver du travail. Des données d’enquêtes sur l’emploi menées en 2011 et en 2012 par le Collège royal révèlent que les problèmes d’emploi touchent de nombreuses spécialités médicales. Parmi les nouveaux spécialistes et surspécialistes ayant répondu au sondage, 208 (16 %) ont indiqué être incapables de trouver un emploi, comparativement à 7,1 % SOMMAIRE chez tous les Canadiens (données d’août 2013). De ce groupe, 122 ont dit qu’ils approfondissaient (ou comptaient approfondir) leur formation, tandis que 86 ont déclaré qu’ils n’avaient ni d’emploi ni un poste lié à une formation. Il est également intéressant de noter qu’un grand nombre de nouveaux spécialistes et surspécialistes (414, ou 31,2 %) ont choisi de ne pas intégrer le marché de l’emploi pour plutôt poursuivre une formation surspécialisée ou effectuer un stage de perfectionnement, étant d’avis que cela améliorerait leurs perspectives d’emploi. 2 Constatations de l’enquête du Collège royal sur l’emploi – 2013
Les difficultés liées à l’emploi sont à la hausse. Après avoir comparé les données par année, on constate que les problèmes d’emploi étaient pires en 2012 qu’en 2011. Le nombre de répondants ayant déclaré avoir éprouvé des difficultés a augmenté de 4 % (passant de 13 à 17 %) chez les spécialistes, et de 6 % chez les surspécialistes (passant de 15 à 21 %). Les données indiqueraient en outre des variations selon les provinces, une question qui mériterait d’être examinée davantage. Le travail de suppléance ou à temps partiel est souvent la solution de rechange. Près de 22 % des médecins récemment diplômés ont indiqué que, à défaut d’un emploi à temps plein, ils combinent des postes de suppléance (remplissant temporairement les fonctions d’un autre médecin) ou à temps partiel. De ce groupe, 40 % ont dit ne pas être satisfaits de ces postes de suppléants temporaires. Les problèmes d’emploi sont plus marqués dans les disciplines mobilisant des ressources importantes. L’enquête a révélé qu’une proportion considérable des nouveaux médecins ayant du mal à trouver un emploi pratiquent dans des disciplines chirurgicales ou autres disciplines nécessitant des ressources importantes, notamment les soins intensifs, la gastroentérologie, la chirurgie générale, l’hématologie, la microbiologie médicale, la neurochirurgie, la médecine nucléaire, l’ophtalmologie, la radio-oncologie et l’urologie. Trois principaux catalyseurs contribuent aux problèmes d’emploi. L’enquête en ligne et les entrevues ont révélé de nouveaux constats et confirmé ce qui avait déjà été avancé; ces constats ont été regroupés en trois principaux catalyseurs, soit l’économie, le système de santé et les facteurs personnels. 1. L’économie est le facteur principalement responsable du chômage et du sous-emploi des médecins et chirurgiens spécialistes canadiens. Les médecins sont de plus en plus nombreux à se livrer bataille pour des ressources de plus en plus limitées La médecine spécialisée repose grandement sur les établissements et institutions de soins de santé (les hôpitaux, p. ex.) et leurs ressources, notamment les salles d’opération et les lits d’hôpitaux. Or, l’accès aux ressources a un lien direct avec l’emploi chez les médecins. Alors que les besoins des patients en matière SOMMAIRE de soins de santé et le nombre de médecins et de chirurgiens ne cessent d’augmenter, l’accroissement du financement des hôpitaux, de son côté, continue de ralentir. Et pour diminuer les coûts, les établissements sabrent les ressources, comme le temps d’utilisation des salles d’opération. Les médecins sont ainsi plus nombreux à tenter d’obtenir des ressources pourtant moindres. 3 Constatations de l’enquête du Collège royal sur l’emploi – 2013
La faiblesse du marché boursier retarde les départs vers la retraite Le rendement plutôt faible de la bourse ces dernières années fait en sorte que de nombreux médecins spécialistes reportent leur retraite. Par conséquent, des postes occupés de longue date ne se libéreront que lorsque les marchés feront meilleure figure. 2. La structure même du réseau de la santé contribue au chômage ou au sous-emploi des nouveaux médecins et chirurgiens spécialistes. Incidence des modèles de soins interprofessionnels La pratique interprofessionnelle en collaboration — la prestation de soins par des prestataires variés — s’enracine de plus en plus au Canada, ce qui vient modifier les rôles et responsabilités des professionnels de la santé ainsi que la façon dont les Canadiens interagissent avec les prestataires et les médecins. Quelques constats : • Les modèles de prestation interprofessionnelle réduisent la demande en soins de médecins, ralentissant la création d’emplois. Les nouveaux rôles découlant des modèles de soins interprofessionnels viennent rehausser (et même parfois remplacer) les services des médecins, permettant du coup d’augmenter les services médicaux spécialisés offerts par les médecins et chirurgiens sans toutefois augmenter le nombre de postes à pourvoir. • Les modèles de prestation interprofessionnelle réduisent la demande en services de résidents, augmentant la possibilité de mieux harmoniser l’offre de nouveaux médecins aux besoins à long terme. La recherche a révélé une tendance plutôt prometteuse : certains établissements d’enseignement ont adapté les modèles de soins afin d’inclure les professionnels de la santé qui rehaussent ou remplacent les services des médecins. Les programmes de résidence dépendent ainsi moins des résidents pour combler les lacunes dans les services, et en recrutent donc moins. Ces programmes ont ainsi adapté le nombre de résidents à leurs besoins anticipés. Voilà donc une bonne nouvelle, puisque le système de formation des médecins pourra éventuellement produire le nombre adéquat de médecins plutôt que de recruter des résidents dans le seul but de combler les besoins immédiats sur le terrain. Toutefois, cette façon de faire n’a pas été adoptée partout. Il faudra approfondir la recherche à cet égard. Planification des effectifs • La détermination du nombre adéquat de postes de résidents est complexe et ne tient pas toujours compte des besoins de la société et des ressources disponibles. SOMMAIRE Les modes d’affectation des postes de résidents varient grandement d’une province et d’un territoire à l’autre, et les décisions sont principalement fondées sur des données peu étoffées relatives aux besoins à long terme de la population en matière de soins de santé et aux ressources disponibles. De plus, les nouveaux diplômés ne restent pas nécessairement dans la région où ils ont été formés, créant du coup un déséquilibre dans l’offre de nouveaux médecins. 4 Constatations de l’enquête du Collège royal sur l’emploi – 2013
• Le fait de compter davantage sur les résidents peut entraîner une surproduction. Les établissements de formation médicale doivent souvent faire correspondre leurs besoins immédiats (souvent comblés par des résidents) avec le nombre de médecins dont ils auront besoin dans l’avenir. En d’autres mots, des nouveaux postes de résidence sont souvent créés pour combler les besoins du moment, lesquels produisent éventuellement des médecins souvent trop nombreux pour les postes de spécialistes et de surspécialistes à pourvoir à long terme. Ce phénomène se produit souvent, même en présence de modèles de prestation interprofessionnelle pour mieux combler les besoins. Culture de pratique influence la disposition au partage des ressources La plupart des professions de la santé ont adopté une culture de pratique fondée à la fois sur l’altruisme et l’intérêt personnel. Comme la disponibilité des ressources cliniques et autres est généralement fixe (surtout en ce qui concerne le temps d’utilisation des salles d’opération), les spécialistes bien établis peuvent être réticents à l’idée de partager les ressources parce qu’ils veulent protéger leur accès à celles-ci, dans l’intérêt non seulement de leurs patients mais aussi de leurs propres revenus. Cette volonté de protéger leurs revenus est surtout présente chez ceux dont les épargnes pour la retraite ont été affectées négativement par le récent ralentissement économique. 3. Des facteurs personnels et contextuels nuisent à l’emploi chez les nouveaux diplômés. Les résidents déplorent le manque de conseils et d’information en matière d’emploi et de carrière On ne peut sous-estimer l’importance de l’orientation professionnelle pour les spécialistes; le choix de carrière est en effet crucial à l’avenir des médecins et à la distribution des effectifs au pays. Plus de la moitié des nouveaux diplômés ayant participé à l’enquête ont dit ne pas avoir été conseillés en matière d’emploi, et plus du tiers des répondants sans emploi et ne suivant pas de formation en 2012 ont affirmé qu’un accès difficile aux affichages de postes nuisait à leur capacité de se trouver un emploi. Un manque de transparence en ce qui concerne les emplois offerts a également été cité comme un obstacle. L’enquête a ainsi révélé qu’une approche systématique et exhaustive en matière d’orientation professionnelle et d’affichage de postes est souhaitable au Canada, et ce, tant pour les besoins et objectifs des médecins que ceux du réseau de la santé. Les préférences personnelles influencent les choix Des facteurs personnels se répercutent sur les choix que font les médecins par rapport au type et au milieu SOMMAIRE de pratique auxquels ils peuvent aspirer. Plusieurs éléments peuvent influencer ces facteurs, dont : • l’âge relativement plus avancé auquel les nouveaux diplômés intègrent la pratique autonome — bon nombre d’entre eux ont des responsabilités familiales pouvant limiter leur capacité d’accéder aux offres d’emploi (génération « sandwich », emploi du conjoint, etc.); • les préférences professionnelles personnelles, comme le lieu ou le type de pratique. 5 Constatations de l’enquête du Collège royal sur l’emploi – 2013
Les difficultés liées à l’emploi entraînent la création d’un nouveau type de spécialiste et contribuent au gaspillage et à l’exode des cerveaux. Les nouveaux spécialistes victimes d’un accès limité aux ressources des établissements hospitaliers ou qui ne peuvent trouver un emploi dans le contexte souhaité en sont à adopter des pratiques adaptées ou transformées afin d’être en mesure de travailler avec les ressources limitées dont ils disposent. Or, ces nouvelles pratiques n’englobent pas toute l’étendue des capacités de ces spécialistes, et entraînent la perte de compétences, créant du coup une forme de sous-emploi (comme lorsqu’un chirurgien n’opère pas) et, par conséquent, un gaspillage de cerveaux. Par ailleurs, un peu moins de 20 % des médecins et chirurgiens spécialistes ayant récemment reçu leur certificat mais n’ayant pas d’emploi ont dit qu’ils seraient prêts à se chercher du travail hors du Canada. La pénurie de médecins anticipée aux États-Unis pourrait en effet attirer les spécialistes canadiens sans emploi, ce qui risque de donner lieu à un exode de cerveaux. Il faut revoir la façon de planifier les effectifs médicaux. Bien que notre enquête ait révélé plusieurs facteurs qui contribuent au chômage et au sous-emploi des spécialistes, une constatation unique et globale semble se dégager : la planification des effectifs médicaux présente d’importantes lacunes au Canada. La plupart des modèles de planification tentent de prévoir le bon nombre et la bonne combinaison de médecins pour combler les besoins de la population, mais il faut voir plus loin. En effet, plusieurs disciplines médicales et chirurgicales nécessitent des ressources particulières, comme du temps d’utilisation des salles d’opération ou des lits d’hôpitaux, pour fonctionner de façon efficace. Mais étant donné les défis de financement dédiés aux soins de santé, les spécialistes ont souvent un accès limité à ces ressources, ce qui réduit le nombre de médecins pouvant exercer et la charge de travail que chacun peut assumer. Il devient évident que la planification des effectifs médicaux doit tenir compte tant de la disponibilité des ressources nécessaires à la pratique que des besoins de la population. C’est ainsi que l’on pourra faire en sorte que les médecins accomplissent le travail pour lequel ils ont été formés — sans cela, le chômage ne fera que s’accentuer, tout comme le gaspillage de cerveaux et le sous-emploi des spécialistes, ces derniers ne pouvant souvent appliquer qu’une partie de leurs compétences et connaissances en raison du manque de ressources qui leur sont accordées. SOMMAIRE 6 Constatations de l’enquête du Collège royal sur l’emploi – 2013
Glossaire des acronymes AA Aide-anesthésiste AAMC Association of American Medical Colleges ACAM Association canadienne des adjoints au médecin ACMR Association canadienne des médecins résidents AEMC-PD L’Avenir de l’éducation médicale au Canada, volet postdoctoral AFMC Association des facultés de médecine du Canada AM Adjoint au médecin ANS Association nationale de spécialistes ETP Équivalent temps plein FMPD Formation médicale postdoctorale ICIS Institut canadien d’information sur la santé ICS Infirmière clinicienne spécialisée IP Infirmière praticienne RHS Ressources humaines de la santé SO Salle d’opération Liste des tableaux et des figures Tableau 1 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 combinées : Données de l’échantillon et de la population, par taux de réponse, âge et sexe Tableau 2 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 : Taux de réponse par province où la formation postdoctorale a été suivie ACRONYMES, LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES Tableau 3 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 : Disciplines dont les médecins ont déclaré éprouver des difficultés à trouver un emploi en plus grand nombre Tableau 4 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 : Nombre de nouveaux spécialistes et surspécialistes certifiés poursuivant leur formation en raison de l’impossibilité de trouver un emploi Tableau 5 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 : Les plus importantes raisons énoncées par les répondants pour expliquer leur impossibilité à trouver un emploi Tableau 6 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 : Pourcentage des répondants ayant déclaré n’avoir reçu aucun counseling professionnel Tableau 7 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 : Type de counseling professionnel déclaré par les nouveaux spécialistes et surspécialistes 7 Constatations de l’enquête du Collège royal sur l’emploi – 2013
Liste des tableaux et des figures Figure 1 Étapes de l’enquête du Collège royal sur l’emploi Figure 2 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 : Statut d’emploi déclaré par les nouveaux spécialistes et surspécialistes, Canada Figure 3 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 : Statut d’emploi déclaré par les nouveaux spécialistes, comparaison de 2011 et 2012, Canada Figure 4 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 : Statut d’emploi déclaré par les nouveaux surspécialistes, comparaison de 2011 et 2012, Canada Figure 5 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 : Statut d’emploi déclaré par les nouveaux spécialistes et surspécialistes, par province où la résidence a été effectuée, Alberta Figure 6 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 : Statut d’emploi déclaré par les nouveaux spécialistes et surspécialistes, par province où la résidence a été effectuée, Colombie-Britannique Figure 7 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 : Statut d’emploi déclaré par les nouveaux spécialistes et surspécialistes, par province où la résidence a été effectuée, Manitoba Figure 8 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 : Statut d’emploi déclaré par les nouveaux spécialistes et surspécialistes, par province où la résidence a été effectuée, Terre-Neuve-et-Labrador Figure 9 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 : Statut d’emploi déclaré par les nouveaux spécialistes et surspécialistes, par province où la résidence a été effectuée, Nouvelle-Écosse Figure 10 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 : Statut d’emploi déclaré par les nouveaux spécialistes et surspécialistes, par province où la résidence a été effectuée, Ontario Figure 11 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 : Statut d’emploi déclaré par les nouveaux spécialistes et surspécialistes, par province où la résidence a été effectuée, Québec Figure 12 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 : Statut d’emploi déclaré par les nouveaux spécialistes et surspécialistes, par province où la résidence a été effectuée, Saskatchewan Figure 13 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 : Nouveaux spécialistes et surspécialistes ayant un emploi, par type d’emploi, Canada LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES Figure 14 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 : Nouveaux spécialistes ayant un emploi, par type d’emploi, par province où a eu lieu la résidence Figure 15 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 : « Est-ce que votre poste de suppléant vous satisfait en ce moment? », réponses des spécialistes et surspécialistes en pourcentages, Canada Figure 16 Croissance des dépenses en santé dans le secteur public, Canada, 2002–2012 Figure 17 Satisfaction des résidents à l’égard des ressources en matière d’emploi ou de counseling professionnel dans le cadre de leur programme de résidence Figure 18 Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2012 : Pas d’emploi en vue au terme de la résidence (n = 49). À votre avis, pour quelles raisons n’avez-vous pas pu trouver un emploi? 8 Constatations de l’enquête du Collège royal sur l’emploi – 2013
Table des matières Sommaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 > Une première dans le domaine de la recherche sur le réseau de la santé . . . . . . . 2 > Constats issus de l’enquête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 > Glossaire des acronymes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 > Liste des tableaux et des figures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1.0 Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 2.0 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 3.0 Méthodologie de recherche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 > Contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 > Questions de recherche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 > Conception de l’étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 > Cueillette des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 4.0 Constatations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 > 4.1 Le paysage actuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 > 4.2 Principaux catalyseurs et facteurs d’influence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 > 4.2.1. Économie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 > 4.2.2. Système . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 > 4.2.3. Contexte personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 5.0 Quels sont les effets des défis en matière d’emploi sur les nouveaux diplômés? . . 54 > 5.1 Pratiques adaptées et transformées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 > 5.2 Le choix de quitter le Canada . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 6.0 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 Références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 TABLE DES MATIÈRES 9 Constatations de l’enquête du Collège royal sur l’emploi – 2013
1.0 Préface Les pénuries de médecins font l’objet de discussions depuis un bon moment, et des preuves recueillies au cours des dernières années ont indiqué que des spécialistes et surspécialistes de certaines disciplines éprouvent de la difficulté à trouver de l’emploi au Canada. Cette tendance, qui a d’abord touché les chirurgiens cardiaques et orthopédistes, s’est étendue à d’autres disciplines dans divers territoires de compétence. Parallèlement à cette tendance émerge un discours suggérant qu’il y aurait peut-être un surplus de médecins. Nous devons tous éviter les réactions impulsives et les solutions instantanées. Il importe de comprendre les faits et de mettre au point des solutions valables plutôt que de créer un autre ensemble de problèmes pour les Canadiens. Ayant constaté que cette nouvelle tendance n’a pas été abordée dans la documentation revue par des pairs ou dans la littérature grise, le Collège royal a entrepris une recherche exhaustive pour décortiquer les strates complexes entourant cette tendance préoccupante. Le présent rapport fait état des constatations à l’issue de deux années de recherche. Il ne recommande pas de solutions. Celles-ci devront être élaborées par un groupe étendu de parties intéressées, dont celles qui se trouvent directement touchées et celles qui sont en mesure de susciter des changements. Nous espérons que les constatations présentées dans ce rapport motiveront d’autres personnes ou groupes à approfondir les connaissances à ce sujet et à rechercher des solutions. Danielle Fréchette, MPA Directrice exécutive, Bureau de l’innovation des systèmes de santé et des relations externes Chercheuse principale, Enquête du Collège royal sur l’emploi PRÉFACE 10 Constatations de l’enquête du Collège royal sur l’emploi – 2013
2.0 Introduction Parmi ses activités de préparation pour la Conférence annuelle sur les ressources humaines de la santé (RHS) organisée par le Collège royal en collaboration avec les associations nationales de spécialistes (ANS), le Bureau des politiques de la santé du Collège royal a mené, en 2010, une enquête exploratoire auprès des ANS afin de dégager les problèmes et les préoccupations en matière de RHS. Au cours de cette étape, un certain nombre d’associations ont spontanément cerné des problèmes au sujet de l’emploi des médecins avant même qu’on le leur demande (Collège royal, 2010, page 3). Il a donc été convenu à la conférence de cette année que le Collège royal devrait examiner cette question de façon plus approfondie en raison de la lacune à l’égard de cette tendance nouvelle dans la documentation revue par des pairs et la littérature grise (Collège royal, 2010 (2), page 10; Feindel, 2010). Les économistes émettent le postulat qu’il existe un surplus lorsque la quantité de main-d’œuvre est supérieure à la quantité requise (Hall et Lieberman, 2007, page 354). On pourrait donc logiquement tirer la conclusion que les facultés de médecine du Canada produisent un trop grand nombre de nouveaux spécialistes, puisqu’un certain nombre d’entre eux n’ont pu dernièrement se trouver du travail. Pourtant, les délais d’attente pour les services médicaux, diagnostiques et chirurgicaux perdurent (Harrington, 2013; Wai et coll., 2012; Tomlinson, Wong, Au et Schiller, 2012, section « Discussion », par. 5; ICIS, 2013). Eu égard à ces dures réalités, il est difficile d’accepter l’idée que l’offre d’effectifs médicaux dépasse la demande. La question qui se pose est alors la suivante : y a-t-il trop de médecins, ou est-ce que d’autres facteurs exercent une influence? Le statut d’emploi des médecins et les facteurs d’influence sous-jacents constituent une situation complexe qui peut être examinée sous plus d’un angle. Afin de maintenir le programme de recherche à un niveau gérable, la recherche entreprise à ce jour et présentée dans ce rapport avait pour objectif de dresser un portrait national précis des spécialistes qui ont récemment obtenu la certification du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Les médecins de famille ne sont donc pas inclus dans notre recherche. Nous comprenons qu’il nous faut procéder à des recherches et analyses supplémentaires — non limitées aux nouveaux praticiens, et qui décriront l’ensemble des effectifs médicaux — afin de pouvoir établir un portrait plus précis de la situation des médecins relativement à l’emploi. Ces démarches devront inclure des enquêtes qui comprendront des questions précises portant sur l’âge, le genre, la spécialité ou la surspécialité et le territoire de compétence. Nous poursuivrons notre travail, mais nous encourageons aussi d’autres personnes à explorer ce sujet. À tout le moins, nous disposons à l’heure actuelle d’un tableau beaucoup plus clair de la situation d’emploi INTRODUCTION des nouveaux spécialistes, ainsi que des principaux catalyseurs sous-jacents aux difficultés relatives à l’emploi qu’éprouvent les nouveaux spécialistes et surspécialistes certifiés — l’économie, le système, le contexte personnel — et qui sont exposées plus en détail dans les prochaines sections du présent rapport. Les principaux catalyseurs et les facteurs associés sont souvent interreliés. Nous les explorons toutefois séparément afin de ne pas compliquer davantage des éléments déjà complexes. 11 Constatations de l’enquête du Collège royal sur l’emploi – 2013
3.0 Méthodologie de recherche Contexte La présente étude tire son origine d’une enquête exploratoire que le Collège royal a menée en 2010, en collaboration avec les associations nationales de spécialistes1 (ANS) dans le cadre des préparatifs pour sa conférence annuelle sur les ressources humaines de la santé. L’enquête comportait un sondage en ligne et des entrevues semi-structurées auprès de 39 ANS, et visait à obtenir des informations générales sur les défis liés à l’emploi auxquels sont confrontés les médecins spécialistes. Cette étude a révélé, entre autres constatations, que des spécialistes de certaines disciplines éprouvaient des difficultés à se trouver un emploi au Canada, dont les suivantes : neurochirurgie, chirurgie cardiaque, chirurgie plastique, santé publique et médecine préventive (anciennement appelée médecine communautaire), oto-rhino-laryngologie, néphrologie et radio-oncologie (Collège royal, 2010, page 3). Les constatations de l’enquête ont été présentées aux ANS à l’occasion de la conférence sur les ressources humaines de la santé de 2010 organisée par le Collège royal et les ANS. Des participants ont alors incité le Collège royal à examiner le thème de l’emploi des médecins d’une façon plus systématique (Collège royal, 2010 (2), page 10). Questions de recherche Étant donné la complexité de la recherche sur les systèmes, il faut de prime abord déterminer les obstacles perçus à l’emploi des médecins comme base de recherches ultérieures. Par conséquent, la question centrale et les sous-questions suivantes (Creswell et Plano Clark, 2010) ont été proposées : Quels sont les facteurs à la source des difficultés qu’éprouvent les nouveaux médecins spécialistes pour trouver un emploi au Canada? MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE • Y a-t-il un trop grand nombre de médecins dans leur spécialité pour répondre aux besoins en soins de santé de la population (offre excédentaire ou surproduction)? • E st-ce que les difficultés liées à l’emploi découlent d’autres facteurs (p. ex., constructs sociaux, économiques ou de politique)? 1 Groupes professionnels de médecins structurés autour d’une spécialité ou surspécialité médicale, chirurgicale ou de laboratoire. 12 Constatations de l’enquête du Collège royal sur l’emploi – 2013
Conception de l’étude Nous avons eu recours à une approche de recherche par méthodes mixtes qui combinait des entrevues avec des répondants clés et un sondage en ligne. Nous avons estimé que cette conception d’étude était la plus appropriée étant donné la nature exploratoire du travail et le manque de données relatives à ce domaine d’enquête (Creswell, 1994; Greene, Caracelli et Graham, 1989). Nous avons adopté une approche à étapes multiples en ce qui concerne le rythme et la mise en œuvre des volets qualitatif (entrevues avec des répondants clés) et quantitatif (sondage en ligne) de l’étude (Creswell et coll., 2010). Comme l’illustre la figure 1, nous avons d’abord procédé à des entrevues auprès de répondants clés afin de déterminer les principaux thèmes destinés à éclairer l’élaboration du sondage en ligne. À la suite de l’élaboration du sondage en ligne et de la diffusion de sa première édition (en 2011), nous avons utilisé concurremment les deux instruments de cueillette de données. Nous avons ensuite comparé, intégré et interprété les constatations du sondage en ligne et des entrevues avec les répondants clés, et les présentons dans ce rapport. FIGURE 1 Étapes de l’enquête du Collège royal sur l’emploi Volet qualitatif : Volet quantitatif : Entrevues avec des Élaboration du contenu Étape 1 répondants clés du sondage en ligne Étape 2 Volet qualitatif : Volet quantitatif : Entrevues avec des Sondage en ligne répondants clés (étape 2) Cueillette et analyse des données Cueillette et analyse des données Étape 3 Interprétation des résultats MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE Cueillette des données Entrevues auprès des répondants clés Nous avons réalisé des entrevues semi-structurées en personne et par téléphone avec un échantillon d’individus perçus comme étant des « initiés » (des personnes qui ont une connaissance directe et approfondie du sujet). La première série d’entrevues (qui a servi à éclairer l’élaboration du sondage en ligne) a été menée auprès de présidents des comités de spécialité du Collège royal, et parmi les répondants clés de 13 Constatations de l’enquête du Collège royal sur l’emploi – 2013
la série suivante figuraient d’autres présidents de comités de spécialité, des directeurs de programme, des membres d’associations de résidents, des hauts dirigeants d’hôpitaux, des doyens aux études postdoctorales, des résidents et des membres d’autres groupes représentatifs. Nous avons en premier lieu conçu un guide d’entrevue qui décrivait les questions destinées à susciter des discussions et la réflexion. Les entrevues d’une durée de 30 à 45 minutes portaient sur des domaines d’enquête comprenant, sans toutefois s’y limiter, l’exploration des éléments suivants : • la situation nationale sur le plan des spécialités; • les tendances en formation après l’obtention du certificat; • les tendances en matière d’emploi chez les nouveaux diplômés; • les catalyseurs, les obstacles et les plans futurs liés à l’emploi; • les problèmes systémiques perçus. Conformément aux directives du Conseil d’éthique en recherches de l’Hôpital d’Ottawa, nous avons demandé aux participants approchés aux fins de l’enquête de confirmer leur consentement. Tous les participants ont été informés de leurs droits (participation volontaire) et ont reçu des explications claires au sujet des risques, des avantages, de la confidentialité, de l’anonymat et de la conservation des données se rapportant à l’enquête. Le nombre total d’entrevues s’élève à cinquante. Il importe de souligner que seuls les tendances et les facteurs qui ont été mentionnés par un nombre important de répondants clés et de participants au sondage en ligne, ou qui peuvent être vérifiés dans la documentation revue par des pairs ou dans la littérature grise, font l’objet d’une description dans le présent rapport. Les impressions et les opinions isolées ont été écartées. Bien que ces impressions et opinions aient pu signaler des problèmes ou des tendances qui auraient mérité que l’on s’y attarde plus longuement, nous avons estimé qu’il serait nécessaire de les valider plus avant afin de nous assurer qu’elles ne représentent pas simplement l’expression de problèmes individuels ou d’opinions personnelles. Sondage en ligne auprès des nouveaux spécialistes et surspécialistes certifiés par le Collège royal En 2011 et 2012, le questionnaire du sondage sur l’emploi du Collège royal a été expédié aux candidats MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE qui ont réussi aux examens de certification pour les spécialités et les surspécialités, tenus respectivement au printemps et à l’automne. Le court sondage en ligne a été conçu d’après une technique de ramification employant des directives « passez à » afin d’assurer que les participants répondent aux questions qui leur sont pertinentes. Par conséquent, chaque participant pouvait répondre à un nombre de questions s’échelonnant entre cinq et dix-huit, selon sa situation. Toutes les questions comprenaient des réponses précatégorisées, et certaines d’entre elles comportaient une option de réponse à développement. Comme il a été indiqué ci-dessus, les données des entrevues de la première étape avec des répondants clés, soit des présidents de comité de spécialité du Collège royal, ont servi à l’élaboration du sondage. 14 Constatations de l’enquête du Collège royal sur l’emploi – 2013
Ces entrevues ont fourni des informations précises sur la situation d’emploi des résidents au sein des programmes de formation de spécialistes au Canada, et ont donc facilité la formulation de questions de sondage permettant d’évaluer les projets des nouveaux médecins après la certification. Les questions relatives à l’emploi s’adressaient 1) à ceux qui cherchaient ou avaient trouvé un emploi, et 2) à ceux qui poursuivaient leur formation (surspécialité/stage de perfectionnement). Parmi les autres domaines d’enquête figuraient les éléments suivants : • la province où a été suivie la formation postdoctorale; • le counseling professionnel offert durant la formation; • les raisons qui motivent la poursuite de la formation (p. ex., pénurie d’emplois, passion pour la discipline, etc.); • les raisons perçues pour lesquelles les médecins n’ont pas trouvé d’emploi (p. ex., en attente d’une réponse, aucun poste à pourvoir, refus de s’installer ailleurs, etc.); • le type d’emploi (p. ex., temps plein, temps partiel, suppléance) et degré de satisfaction. Les invitations à participer à ce sondage en ligne ont été expédiées par courriel aux nouveaux titulaires du certificat de 10 à 12 semaines après les examens du Collège royal. Couvrant deux ans d’examens, l’invitation a été envoyée à un total de 4233 nouveaux spécialistes et surspécialistes certifiés, parmi lesquels 1371 (32,4 %) ont accepté de participer à l’étude. En 2012, un nouveau spécialiste certifié n’a pas reçu l’invitation à participer au sondage parce que le Collège royal ne disposait pas d’une adresse courriel valide pour ce médecin à ce moment. En outre, 44 sondages incomplets présentés au cours des deux années de l’enquête ont aussi été exclus de l’analyse. D’après les directives du Conseil d’éthique en recherches de l’Hôpital d’Ottawa, il est d’importance capitale de protéger l’anonymat des participants. Conformément aux procédures éthiques normalisées, les auteurs ont veillé à ce que toutes les informations relatives à l’enquête, incluant les réponses aux sondages et les transcriptions des entrevues, soient conservées sous clé dans un endroit sécuritaire au Collège royal. Les données électroniques des sondages et les transcriptions des entrevues avec les répondants clés sont protégées par mot de passe, et seuls les auteurs y ont accès au Collège royal. Après la publication du rapport, toutes les données en version imprimée seront conservées durant une période de cinq ans, puis seront MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE détruites. Les données électroniques recueillies au moyen du sondage en ligne seront conservées indéfiniment et serviront à des analyses comparatives et de tendances temporelles. 15 Constatations de l’enquête du Collège royal sur l’emploi – 2013
4.0 Constatations Le présent rapport vise principalement à déterminer les facteurs nationaux de haut niveau touchant la situation d’emploi des nouveaux médecins spécialistes au pays et les éléments expliquant leur incapacité à trouver du travail. Il a été établi dès le départ que les constatations de la première étape de notre recherche ne font qu’effleurer la surface de ce thème complexe. Nos répondants clés et les résultats du sondage commencent toutefois à brosser un tableau plus précis qui alimentera de nouvelles recherches et discussions. 4.1. Le paysage actuel Combien de médecins trouvent un emploi après leur certification dans une spécialité? Principales constatations Les nouveaux diplômés ont déclaré cumuler de multiples postes de Les données de l’enquête révèlent suppléance plutôt que des types d’emplois que les problèmes liés à l’emploi ne se à plus long terme. D’après les données limitent pas à quelques individus dans dont on dispose actuellement sur le sujet, quelques spécialités. Parmi les 1325 il n’est pas possible de déterminer si cela nouveaux médecins certifiés de 2011 et découle de la situation du marché du 2012 (31 % de la cohorte), 208 (16 %) travail ou de préférences individuelles en ont indiqué être incapables de trouver matière d’emploi. Il sera nécessaire de un emploi, comparativement à 7,1 % de procéder à de nouvelles recherches pour tous les Canadiens d’après les données obtenir un tableau plus précis. Cela étant du mois d’août 2013. dit, quatre répondants sur dix ont signalé de l’insatisfaction relativement à leur poste de suppléant. Cette constatation est Les difficultés liées à l’emploi semblaient importante étant donné que la satisfaction avoir augmenté en 2011 et 2012. Le professionnelle peut influencer le maintien nombre de médecins ayant déclaré avoir en poste, de même que le bien-être et le éprouvé des difficultés s’est accru de 4 % rendement des médecins. de 2011 à 2012 (passant de 13 à 17 %) CONSTATATIONS pour les spécialistes, et de 6 % pour les surspécialistes (passant de 15 à 21 %). L’enquête a révélé qu’une proportion considérable des nouveaux médecins aux prises avec des difficultés à trouver Ces données peuvent varier selon les un emploi provenaient de disciplines provinces et valent la peine d’être chirurgicales et autres disciplines mobilisant soumises à des recherches plus poussées. des ressources importantes. 16 Constatations de l’enquête du Collège royal sur l’emploi – 2013
Il a été depuis longtemps établi que les médecins spécialistes récemment certifiés qui choisissaient de ne pas suivre de stages de perfectionnement supplémentaires avaient reçu une offre d’emploi conditionnelle à l’achèvement réussi de toutes les exigences de la certification dans leur spécialité, y compris les examens de certification. Ainsi, après l’obtention de la certification, les nouveaux médecins et chirurgiens spécialistes pouvaient passer directement du statut de résident à celui de consultant indépendant, si cela correspondait à leur choix de carrière. Les signes précurseurs voulant que les possibilités d’emploi garanti s’effritent sont devenus manifestes devant les réalités déconcertantes des domaines de la chirurgie orthopédique et cardiaque. Un sondage de l’Association canadienne des résidents en orthopédie auprès des chirurgiens orthopédistes diplômés entre 2006 et 2011 a fait état de perspectives peu encourageantes pour les chirurgiens orthopédistes qui tentaient d’entrer en exercice. Cette enquête a révélé que 56 % des 176 répondants canadiens avaient trouvé un emploi, 35 % terminaient un stage de perfectionnement ou un programme d’études supérieures et 9 % n’avaient pas trouvé d’emploi. Parmi ces derniers, 69 % acceptaient des quarts de travail sur appel et les autres 31 % n’avaient aucun travail. Un TABLEAU 1 peu moins de la moitié des nouveaux Enquête du Collège royal sur l’emploi, 2011 et 2012 combinées spécialistes en orthopédie travaillaient Données de l’échantillon et de la population, à temps plein (Taggart, 2012). Une par taux de réponse, âge et sexe enquête menée auprès des chirurgiens cardiaques diplômés entre 2002 et 2008 Population N Réponses n (Taux = n/N %) a aussi révélé des défis au chapitre de 1116 l’emploi alors que 98 % des quelque Spécialistes 3363 (33,2 %) 62 diplômés récents ont déclaré qu’il 255 était difficile ou extrêmement difficile Surspécialistes 870 (29,3 %) d’obtenir un emploi en chirurgie 1371 Total 4233 cardiaque. L’enquête a en outre révélé (32,4 %) que 27 % d’entre eux ont signalé avoir Caractéristiques de l’échantillon (n) et de la population (N) poursuivi leur formation en raison de Population N Échantillon n la pénurie d’emplois, et que 34 % Spécialistes ÂGE se considéraient comme étant sous- 2448 (72,8 %) 781 (70,0 %)
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