Quelle est notre alimentation et notre activité physique ? - Tendances en matière d'alimentation et d'activité physique en Suisse
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Quelle est notre alimentation et notre activité physique ? Tendances en matière d’alimentation et d’activité physique en Suisse Tendances en matière d’alimentation et d’activité physique en Suisse | 1
Table des matières Introduction Notre comportement en matière d’alimentation et d’activité physique est très varié en fonction de l’individu, déterminé également par les différentes motivations et contextes socioculturels. En Suisse, la situation actuelle en matière d’alimentation et d’activité physique apparaît comme un domaine d’action passionnant, qui présente de nombreux défis. Quelle est l’alimentation et l’activité physique de la population suisse ? Quels sont les facteurs qui nous incitent à pratiquer plus d’activité physique et à manger plus équilibré, quels sont ceux qui nous en empêchent ? Comment notre comportement a-t-il évolué • Introduction et aperçu des indicateurs du Système au fil de ces dernières années ? Quel en est l’impact sur notre de monitorage alimentation et activité physique (MOSEB) 3 poids corporel ? • Partie I Représentation de 19 indicateurs sélectionnés 8 • Aimeriez-vous vous informer sur la situation actuelle en matière d’alimentation et d’activité physique en Suisse et vous en faire • Partie II Evolutions et tendances de ces dernières années 27 rapidement une idée ? • Souhaiteriez-vous utiliser des données dans le domaine de l’alimentation et de l’activité physique pour un travail scientifique ou un article de presse ? • Cherchez-vous des bases, comme des données factuelles et des informations de fond, en vue de planifier, de contrôler et de déve- lopper des mesures de prévention ? Objectif et contenu de la La présente brochure vous donne un bref aperçu du recueil d’indi- brochure cateurs complet du Système de monitorage alimentation et acti- vité physique (MOSEB). Les indicateurs sont des paramètres qui sur mandat de permettent de représenter certains faits et d’en décrire l’évolution Office fédéral de la santé publique et la situation. Le recueil est présenté à l’aide de 19 indicateurs et en collaboration avec : sélectionnés. Ceux-ci sont des indicateurs majeurs pour décrire la Office fédéral du sport situation actuelle dans les domaines de l’alimentation, de l’activité Office fédéral de la statistique physique et du poids corporel. Ils livrent aussi un aperçu détaillé à Promotion Santé Suisse l’intention de la population intéressée, des experts provenant de Observatoire Sport et activité physique Suisse l’administration et du monde de la recherche et de la pratique, ainsi Observatoire suisse de la santé que des journalistes. Les évolutions et les faits sont exposés en toute neutralité et ne comportent aucune interprétation. Etat : juin 2010 2 | Quelle est notre alimentation et notre activité physique ? Tendances en matière d’alimentation et d’activité physique en Suisse | 3
Introduction Partie I ratung AG qui élabore le recueil d’indicateurs dans le cadre du La partie I présente les 19 indicateurs sélectionnés en les accom- MOSEB, en étroite collaboration avec l’OFSP et les organisations pagnant d’illustrations éloquentes (le recueil d’indicateurs complet, partenaires. Sur le fond, les indicateurs s’alignent sur le Programme disponible sur le site www.moseb.ch, contient d’autres illustrations national alimentation et activité physique 2008-2012 (PNAAP) et for- et résultats). ment une base importante pour l’examen et l’évaluation de celui-ci. Partie II Sous la forme d’indicateurs, le recueil résume les données dispo- La partie II décrit brièvement, sous forme de résumé, les évolutions nibles et actuelles pour la Suisse en six domaines thématiques : de ces dernières années pour les 51 indicateurs répertoriés dans le recueil. L’évaluation de ces changements se réfère aux recomman- • Culture sanitaire dations pour vivre sainement ainsi qu’aux objectifs du Programme • Comportement alimentaire national alimentation et activité physique (PNAAP) 2008-2012. • Comportement en matière d’activité physique Le recueil complet, avec les 51 indicateurs et d’autres évaluations, • Poids corporel est disponible au format PDF ou en ligne à l’adresse www.moseb.ch. • Etat de santé Informations sur • Conditions-cadres et offres le Système de Le recueil d’indicateurs est au cœur du MOSEB. Ce système de monitorage monitorage détaillé est établi par l’Office fédéral de la santé publique Le recueil est actualisé et les indicateurs contrôlés en continu. Le alimentation et (OFSP), en étroite collaboration avec les principaux producteurs de site Internet www.moseb.ch est mis à jour deux fois par année, activité données à l’échelle nationale. La collecte systématique et continue en mai et en novembre. Une version PDF du recueil d’indicateurs, physique (MOSEB) de données comparables et représentatives pour certains indica- avec des résultats et des précisions complémentaires, y est aussi et sur le recueil teurs qui décrivent la situation en matière d’alimentation et d’acti- disponible. d’indicateurs vité physique permet de dépeindre les évolutions, d’identifier les complet changements et de réagir correctement en fonction de la situation. Sur le site Internet www.moseb.ch, vous trouverez des informations complémentaires sur le MOSEB ainsi qu’un aperçu des projets de monitorage et des rapports de recherche fouillés. Les indicateurs reposent en partie sur des recueils d’indicateurs existants d’organisations partenaires. Les partenaires suivants four- nissent une contribution essentielle en la matière : • Office fédéral du sport (OFSPO) (www.ofspo.ch) et Observatoire Sport et activité physique Suisse (www.sportobs.ch) • Office fédéral de la statistique (OFS) (www.ofs.admin.ch) • Promotion Santé Suisse (www.gesundheitsfoerderung.ch) • Observatoire suisse de la santé (Obsan) (www.obsan.ch) C’est le bureau Lamprecht und Stamm Sozialforschung und Be- 4 | Quelle est notre alimentation et notre activité physique ? Tendances en matière d’alimentation et d’activité physique en Suisse | 5
Aperçu des 51 indicateurs du Système de monitorage alimentation et activité physique (MOSEB) Abr. Titre abrégé Indicateur Indicateur Abr. Titre abrégé Indicateur Indicateur OFSP1 externe2 OFSP1 externe2 CS Culture sanitaire (connaissances, attitude, sensibilité, 6/6* 4/4* PC Poids corporel (IMC, masse anthropométrique ; satisfaction 1/3* 5/6* comportement en matière d’information) de son propre poids) CS.1 Alignement du comportement alimentaire sur les messages nutritionnels x PC.1 IMC (données d’enquêtes) x CS.2 Perception et compréhension des thèmes A&AP x PC.2 IMC (données de mesures) o CS.3 Raisons de pratiquer une activité sportive x PC.3 IMC enfants / adolescents x CS.4 Connaissance des rapports A&AP x PC.4 Tour de ventre / WHR o CS.5 Obstacles à une alimentation saine x PC.5 Satisfaction de son propre poids x CS.6 Connaissance des recommandations nutritionnelles x PC.6 Satisfaction poids enfants / adolescents x CS.7 Perception / informations offre alimentaire (x) PC.7 Contrôle / changement de poids x CS.8 Connaissance des recommandations en matière d’activité physique x PC.8 IMC moyen dans le sous-groupe des personnes en surpoids x CS.9 Perception du sport (x) PC.9 IMC jeunes adultes (o) CS.10 Rapport A&AP x ES Etat de santé (y c. prévalence de maladies en lien avec 4/4* 3/3* A Comportement alimentaire (consommation de légumes et de fruits) 5/6* 3/3* l’alimentation et l’activité physique) A.1 Dépenses denrées alimentaires (x) ES.1 Prévalence de maladies non transmissibles (x) A.2 Consommation denrées alimentaires (x) ES.2 Rapport santé, A&AP x A.3 Comportement alimentaire x ES.3 Aptitude physique personnes âgées au quotidien x A.4 Comportement alimentaire des enfants / adolescents x ES.4 Accidents et lésions liés à la pratique du sport x A.5 Consommation de sel (x) ES.5 Etat de santé subjectif x A.6 Habitude dans la façon de cuisiner o ES.6 Bien-être psychique x A.7 Allaitement x ES.7 Coûts du surpoids et de l’obésité x A.8 Troubles du comportement alimentaire x CC Conditions-cadres et offres (y c. indicateurs sur les me- 2/3* 4/5* A.9 Petit-déjeuner et autres repas x sures de prévention et de soutien et offres en matière AP Comportement en matière d’activité physique 2/3* 4/5* d’alimentation et d’activité physique) AP.1 Comportement de la population en matière d’activité physique x CC.1 Offres de prévention o AP.2 Comportement des enfants / adolescents en matière d’activité x CC.2 Espaces et surfaces pour le sport (o) AP.3 Activité physique : mesures objectives (x) CC.3 Actions économie / institutions x AP.4 Activités physiques au quotidien et sur les trajets x CC.4 Offres A&AP dans des cadres de vie spécifiques (x) AP.5 Comportement en matière d’activité physique : force et mobilité o CC.5 Offres d’activité physique enfants / adolescents x AP.6 Performance sportive jeunes adultes (o) CC.6 Offres d’activité physique pour adultes (x) AP.7 Programme Jeunesse et Sport (J+S) x CC.7 Infrastructures sportives x AP.8 Affiliation centres de fitness / clubs x CC.8 Sports scolaires obligatoires x Total (43 indicateurs sur 51 disponibles) 20/25* 23/26* 1 OFSP: indicateur élaboré dans le cadre du MOSEB x: indicateur disponible 2 externe: indicateur mis à disposition par une organisation partenaire: Promotion Santé Suisse, Observatoire suisse de la santé ou (x): L’indicateur est disponible ; il n’existe cependant pas encore de données complètes, mais un potentiel d’optimisation considérable. Observatoire Sport et activité physique Suisse o: indicateur non disponible * nombre avant le slash : nombre d’indicateurs disponibles ; après le slash : nombre d’indicateurs prévus (o): indicateur non disponible ; données en principe disponibles ou attendues dans les prochains mois En bleu : indicateurs majeurs choisis, présentés dans la brochure avec une illustration. 6 | Quelle est notre alimentation et notre activité physique ? Tendances en matière d’alimentation et d’activité physique en Suisse | 7
Partie I : CS.1 : Alignement du comportement alimentaire sur les messages nutritionnels CS.3 : Raisons de pratiquer une activité sportive Précision : Selon l’enquête Sport Suisse 2008, 73 % de la population résidante suisse âgée de 15 à 74 indicateur directeur du Recueil des indicateurs de Promotion Santé Suisse (4D). ans pratiquent une activité sportive. Les personnes interrogées ont dû indiquer l’importance, Les détails figurent à l’adresse : http://www.gesundheitsfoerderung.ch/pages/Gesundes_Koerperge- pour elles, des différentes motivations de faire du sport. Comme le montre la figure ci-des- wicht/Grundlagen_Wissen/Indikatoren/indikator_4d.php sous, le souci de rester en bonne santé et le plaisir sont des motivations (très) importantes pour la quasi-totalité des sportifs. Pour la plupart, le sport permet également de déconnecter, On ne dispose pas d’informations détaillées concernant l’alignement du comportement alimen- de se détendre et d’être en forme et bien entraîné. La camaraderie (passer du temps avec taire sur les messages nutritionnels. Pour relever de telles données, il faudrait d’abord identifier des collègues) et la connaissance du corps sont aussi citées comme des raisons impor- les messages en question et les rendre ensuite opérationnels pour effectuer un relevé ad hoc. tantes. Vivre des moments exceptionnels, connaître ses limites, améliorer son apparence Les Enquêtes suisses sur la santé (ESS) 1992 – 2007 de l’OFS fournissent toutefois les ré- et poursuivre des objectifs de performances personnelles motivent la moitié environ des ponses à la simple question de savoir si, dans son alimentation, on fait « attention à ce que l’on personnes pratiquant une activité sportive. mange » ou pas du tout. On peut interpréter ces réponses comme une indication de la manière dont la population a conscience des questions alimentaires et comment elle y fait face. Importance des différentes motivations (mentions en % de toutes les personnes Le graphique montre que près de 70 % de la population suisse font attention à la manière de se pratiquant une activité sportive, 2008) nourrir, alors que le dernier tiers n’y porte aucune attention. La proportion de personnes qui font Améliorer sa santé 57 39 31 attention à leur alimentation a légèrement augmenté entre 1992 et 2007, passant de 67,8 % à Prendre du plaisir 53 42 31 70,5 %. Penser à autre chose 48 39 9 4 Se détendre 37 49 10 4 Prise de conscience de l’alimentation dans la population suisse, 1992-2007 Etre en forme et entraîné 36 54 8 2 % 29 37 23 11 Passer du temps avec 100 des gens sympathiques Connaître son corps 26 50 17 6 80 Vivre des moments exceptionnels 16 37 32 15 Connaître ses limites 15 35 34 16 68 69 69 71 Améliorer son apparence 14 38 31 17 60 Poursuivre des objectifs 13 34 33 20 de performances personnelles 40 Se mesurer à d’autres 5 13 36 47 % 0 20 40 60 80 100 20 très important important peu important pas important 32 31 31 30 0 Source : Sport Suisse 2008, 7762
CS.5 : Obstacles à une alimentation saine CS.6 : Connaissance des recommandations nutritionnelles L’Enquête suisse sur la santé comporte des questions sur les facteurs qui entravent une Pour se nourrir de façon équilibrée, il faut savoir ce qui est important. En d’autres termes, il alimentation saine. Comme l’illustre la figure ci-dessous, il existe toute une série d’obstacles faut savoir en quoi consiste une alimentation équilibrée et comment se nourrir sainement. : plus de la moitié des personnes interrogées indiquent les coûts élevés qu’implique une ali- Réalisée en 2000 avec le soutien de l’OFSP, l’étude Nutri-Trend de Nestlé comportait une mentation saine, et plus d’un tiers renvoie chaque fois à sa prédilection pour la bonne chère, série de questions sur la connaissance des recommandations nutritionnelles. Comme aux contraintes du quotidien, au coût temporel élevé des denrées alimentaires en question le montre la figure ci-dessous, les principales recommandations nutritionnelles sont non ainsi que l’offre lacunaire dans les établissements de restauration. seulement connues d’une large majorité de la population, mais elles revêtent aussi une Comme la comparaison entre 2002 et 2007 le montre, ces obstacles ont légèrement gagné certaine importance dans le comportement alimentaire. Ainsi, près de 90 % des personnes en importance au fil du temps : par rapport à 2002, la plupart des facteurs entravant une interrogées trouvent que « manger beaucoup de légumes, salades et fruits » et « manger de alimentation saine sont plus fréquemment cités. En moyenne, les personnes interrogées ont manière variée et équilibrée » sont des recommandations importantes (cf. aussi figure C). mentionné 2,8 facteurs sur 10 en 2007. Importance des recommandations nutritionnelles Obstacles à une alimentation saine, 2002 et 2007 Beaucoup de légumes / salades / fruits 89 8 3 Coûts élevés 51 Varié / équilibré 88 8 4 47 Prédilection marquée pour la bonne chère 48 Suffisamment de fibres alimentaires 72 15 13 42 Veiller au type d’huile/de graisse consommé 71 14 15 Habitudes et contraintes du quotidien 45 44 Régulièrement des produits laitiers 69 16 15 Coût élevé en temps pour les achats 35 31 69 19 12 Manger régulièrement (3 à 5 fois par jour) Offre lacunaire dans les restaurants 34 31 Ne pas trop saler 63 20 17 Manque de volonté 25 26 Régulièrement du poisson 56 22 22 Prédilection pour l’alimentation abondante 17 50 28 22 17 Pas trop de viande Soutien insuffisant de l’entourage 10 Surveiller la teneur en cholestérol des aliments 45 20 35 10 Offre lacunaire dans les magasins 10 Produits bio 42 28 30 10 4 Prendre toujours des portions plus 30 25 45 Influence négative de l’entourage 4 petites que ce que l’on désire 2007 2002 0 10 20 30 40 50 60% Produits light ou allégés 15 19 66 Source : Enquêtes suisses sur la santé 2002 et 2007 de l’Office fédéral de la statistique Calculer tous les jours son besoin en calories et s’y tenir 10 14 76 Les questions proviennent d’un questionnaire, 2002, n=14 329 ; 2007, n=13 181. 0 20 40 60 80 100% important moyen sans importance, ne sait pas Source : Nutri-Trend 2000 (Nestlé S.A.), entretiens téléphoniques, n=1004. Il n’existe pas de données plus récentes ; l’étude n’est manifestement pas poursuivie 10 | Quelle est notre alimentation et notre activité physique ? Tendances en matière d’alimentation et d’activité physique en Suisse | 11
CS.8 : Connaissance des recommandations en matière d’activité physique A.1 : Dépenses pour certaines denrées alimentaires Pour les adultes, l’OFSPO, l’OFSP et le réseau suisse Santé et activité physique recomman- Précision : dent la pratique d’une activité physique pendant une demi-heure par jour au moins. Il peut indicateur directeur du Recueil d’indicateurs de Promotion Santé Suisse (4A) ; les détails figurent à s’agir des activités quotidiennes ou de sport, d’intensité moyenne (respiration légèrement l’adresse : http://www.gesundheitsfoerderung.ch/pages/Gesundes_Koerpergewicht/Grundlagen_Wis- accélérée), sans pour autant provoquer la sudation (recommandation de base). Pour les sen/Indikatoren/indikator_4a.php personnes déjà actives, un entraînement ciblé est recommandé, conjuguant la musculation, l’endurance et la souplesse. L’entraînement d’endurance inclura au moins trois séances Une alimentation saine et équilibrée n’est pas seulement un déterminant important du poids hebdomadaires d’une durée comprise entre 20 et 60 minutes. Son intensité sera idéale s’il corporel, mais elle a également une influence décisive sur divers risques de maladie. Une provoque une légère sudation et une accélération de la respiration qui laisse la personne alimentation saine est, en conséquence, de toute première importance en ce qui concerne encore capable de parler. la promotion de la santé et la prévention. Outre les déclarations faites dans le cadre des en- L’étude « Sport Suisse 2008 » s’enquérait de la durée et de l’intensité nécessaires pour que quêtes menées sur ce thème, il a également été possible d’utiliser des données concernant la santé bénéficie de l’activité physique. La figure ci-dessous révèle qu’un cinquième (19 %) la consommation pour l’analyse du comportement alimentaire, données qui sont fournies de la population résidante suisse estime que toute activité physique fait du bien à la santé. par les enquêtes sur les revenus et les habitudes de consommation effectuées par l’Office 39 % citent la durée recommandée d’une demi-heure tous les jours, et chaque dixième fédéral de la statistique. personne n’est pas en mesure de répondre à la question. Selon l’enquête sur les revenus et les habitudes de consommation des ménages, menée par l’Office fédéral de la statistique, les dépenses globales des ménages suisses pour l’alimen- Estimation de la durée de l’activité physique nécessaire pour que celle-ci soit tation sont restées relativement stables entre 1998 (565 francs/mois) et 2005 (574 francs/ bénéfique pour la santé (en %, 2008) mois). Comme on peut le remarquer à la lecture du schéma, il n’y a que peu de glissements Ne sait pas entre les dépenses pour divers types d’aliments. La part des dépenses pour les fruits et 10 % Toute activité physique fait Au moins cinq heures du bien à la santé les légumes a légèrement augmenté de 19 % (106 francs/mois) en 1998 à 21 % en 2005 19 % par semaine (127 francs/mois), tandis que les dépenses pour les produits laitiers, les œufs, le pain et les 11 % céréales ont légèrement diminué. Au moins dix minutes Part des dépenses pour divers groupes de produits par rapport à l’ensemble des dépenses par jour 7% du ménage pour les aliments, 1998, 2004 et 2005 (dépenses en francs et parts en %) % Au moins une heure 100 deux fois par semaine 17 18 18 autres aliments 14 % pain et produits céréaliers 17 17 17 (y c. les pâtes) 75 Au moins une demi-heure par jour viande, charcuterie, poisson 39 % 27 28 27 lait, fromage, œufs 50 Source : Sport Suisse 2008, n=10262, enquête représentative de la population résidante suisse âgée de 15 à 74 ans, réalisée par l’Observatoire Sport et activité physique Suisse légumes Un échantillon des répondants (n=1011) a été interrogé sur la durée et l’intensité nécessaires pour que la santé bénéficie de l’activité physique. 19 17 17 fruits 25 11 12 12 8 8 9 0 1998 2004 2005 Source : Tabelles standards de l’Enquête sur les budgets des ménages (EBM) de l’OFS, 1998, 2004, 2005 12 | Quelle est notre alimentation et notre activité physique ? Tendances en matière d’alimentation et d’activité physique en Suisse | 13
A.2 : Consommation de denrées alimentaires A.3 : Comportement alimentaire de la population résidante suisse (sélection de denrées alimentaires) Dans le cadre de l’étude NANUSS (National Nutrition Survey Switzerland), l’OFSP relève des Précision : données de base permettant une estimation fiable de la consommation de diverses denrées indicateur du Recueil d’indicateurs de Promotion Santé Suisse (4B) ; les détails figurent à l’adresse : alimentaires. Jusqu’à ce que ces données soient disponibles (étude pilote : 2010 ; étude http://www.gesundheitsfoerderung.ch/pages/Gesundes_Koerpergewicht/Grundlagen_Wissen/Indika- principale : 2012), il est possible d’évaluer la consommation de denrées alimentaires et la toren/indikator_4b.php « consommation approximative » (consommation moins les déchets et les pertes) en se fondant sur les données de la statistique agricole. Plusieurs analyses issues du 5e Rapport sur la nutrition en Suisse (2005) forment la matière des données suivantes. Avec des slogans comme « 5 par jour », les recommandations et campagnes actuelles rela- La figure illustre l’estimation de la consommation annuelle, par personne, de différentes tives à l’alimentation préconisent une consommation régulière de fruits, légumes et salades. denrées alimentaires, pour la période allant de la fin des années 1970 au début des années Ces recommandations et campagnes contribuent à promouvoir un poids corporel sain. 2000. Alors que la consommation de produits céréaliers (y c. farine) est restée stable, on L’Enquête suisse sur la santé 2007 comporte deux questions concernant la fréquence de peut observer un net recul pour les produits laitiers et la viande. Après quelques petites consommation de fruits et de légumes, convenant pour relever l’observation de la recom- fluctuations au début de la période sous revue, la consommation de fruits et légumes par mandation mentionnée. Le graphique montre que moins d’un tiers (29,3 %) de la population personne est également restée stable. résidante observe la recommandation en matière d’alimentation « 5 par jour ». Les femmes (37,8 %) sont toutefois près de deux fois plus nombreuses que les hommes à appliquer Consommation annuelle par personne de différents groupes de denrées alimentaires, cette recommandation (20,2 %). Près de 10 % des hommes ne consomment par contre de 1979/1980 à 2001/2002 (données en kg par personne et par an) pratiquement aucun légume ni fruit. 180 kg par 163 personne et par an 158 Consommation quotidienne de légumes / salades et de fruits dans la population rési- 150 146 dante suisse, 2007 (nombre de portions de légumes / salades ou de fruits par jour) 135 % 100 120 29 20 38 5 portions et plus 2 à 4 portions 101 92 92 90 75 90 81 Moins de 2 portions 89 85 84 72 74 73 70 73 60 69 66 50 61 30 Céréales Légumes (sans pommes de terre 64 70 58 Fruits Viande et poisson 25 Produits laitiers 0 1979/80 1987/88 1994/95 2001/02 7 10 4 0 population totale Hommes Femmes Source: Angaben auf der Basis der Statistiken des Schweizerischen Bauernverbandes aus: • Gremaud, Gérard, Iso Schmid und Robert Sieber (2005): „Estimation de l‘utilisation des denrées alimentaires en Suisse pour les Source : Enquête suisse sur la santé 2007 ; combinaison de réponses aux questions « Combien de portions de légumes ou de jus de années 2001/2002“. S. 7-23 in: Eichholzer M , Camenzind-Frey E, Matzke A, Amado R, Ballmer P et al. (eds.): légumes (sans pommes de terre et maïs) consommez-vous en moyenne par jour ? » et « Combien de portions de fruits ou de jus de fruits Fünfter Schweizerischer Ernährungsbericht. Bern: Bundesamt für Gesundheit, 2005. consommez-vous en moyenne par jour ? » ; n = 17 903) • Jacob, Sabine (2005): „Berechnung des Verbrauchs und des angenäherten Verzehrs an Nahrungsenergie und Nährstoffen“. S. 25-35 in: Eichholzer M, Camenzind-Frey E, Matzke A, Amado R, Ballmer P et al. (eds.): Fünfter Schweizerischer Ernährungsbericht. Bern: Bundesamt für Gesundheit, 2005 14 | Quelle est notre alimentation et notre activité physique ? Tendances en matière d’alimentation et d’activité physique en Suisse | 15
A.7 : Allaitement A.8 : Troubles du comportement alimentaire L’Enquête suisse sur la santé demande aux mères si elles ont allaité leur enfant et, si oui, L’Enquête suisse sur la santé 2007 comportait des questions, à l’intention de la population pendant combien de temps. Comme le montre la figure ci-dessous, presque 90 % des âgée de 15 à 49 ans, sur quatre formes de troubles du comportement alimentaire, dont les femmes ont allaité leur dernier-né, et plus de la moitié d’entre elles durant plus de trois mois. résultats sont présentés ci-dessous. Entre 2002 et 2007, la proportion de mères qui n’ont pas allaité n’a guère changé. En re- Le problème le plus répandu est de manger énormément sans pouvoir s’arrêter. Plus d’un vanche, il y a plus de mères ayant allaité durant plus de trois mois en 2007. cinquième des personnes interrogées déclare que cela leur est au moins arrivé de temps à L’OMS recommande l’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois. Les résul- autre au cours des derniers mois. Près d’une personne sur cinq indique manger de manière tats suggèrent qu’au plus la moitié des mamans suit cette recommandation. irrégulière et avoir renoncé à prendre des repas consistants. 6 % des répondants ont jeûné plusieurs jours de suite, alors que presque 1,3 % s’est fait vomir. 38,4 % des personnes interrogées, soit plus d’un tiers de la population âgée de 15 à 49 ans, Allaitement du dernier-né, 2002 et 2007 indiquent souffrir d’au moins un des troubles du comportement alimentaire exposés. Troubles du comportement alimentaire 2007 (population âgée de 15 à 49 ans) Durant plus de trois mois 55 52 % 100 Pendant 6 à 12 semaines 14 17 80 Tout au plus durant 6 semaines 11 78 80 94 99 14 60 Allaité, mais je ne sais plus 10 pendant combien de temps 6 40 Pas allaité 11 11 20 22 20 2007 2002 0 10 20 30 40 50 60% 7 1 Source : Enquêtes suisses sur la santé 2002 et 2007 de l’Office fédéral de la statistique 0 Les questions proviennent d’un questionnaire écrit auquel ont répondu environ 15 000 personnes. Aussi, le nombre de cas est Manger Manger de Jeûner Se faire vomir proportionnellement faible, car seules les mères ont pu répondre à la question : 2002, n=3656 ; 2007, n=3228 énormément et ne manière irrégulière, plusieurs presque plus ne pas prendre de jours de suite pouvoir s’arrêter repas consistants oui no Source : Enquête suisse sur la santé de l’Office fédéral de la statistique, n= 9275 à 9278. Précision : le « oui » réunit toutes les personnes interrogées qui ont indiqué avoir manifesté le com- portement correspondant quotidiennement durant les derniers mois, une à plusieurs fois par semaine ou rarement. 16 | Quelle est notre alimentation et notre activité physique ? Tendances en matière d’alimentation et d’activité physique en Suisse | 17
AP.1 : Comportement de la population résidante suisse en matière d’activité physique AP.2 : Comportement des enfants et des adolescents face à l’activité physique Précision : Précision : indicateur directeur de l’Observatoire Sport (1.1) et activité physique et du Recueil d’indicateurs de indicateur du Recueil d’indicateurs de Promotion Santé Suisse (3B). Les détails figurent sous : http:// Promotion Santé Suisse (3A) ; des détails figurent à l’adresse : http://www.sportobs.ch/ind1_100.html www.gesundheitsfoerderung.ch/pages/Gesundes_Koerpergewicht/Grundlagen_Wissen/Indikatoren/ indikator_3b.php De nombreuses recherches ont pu prouver les effets positifs de l’activité physique sur la santé. L’activité physique revêt également une grande importance en ce qui concerne le poids corporel La loi garantit pour les enfants et les adolescents une dotation minimale horaire de 3 heures sain, car elle permet de gérer activement son poids via la dépense d’énergie. On trouvera des de gymnastique et de sport par semaine (cf. indicateur R.8). Si l’on se base sur les recom- informations sur l’activité physique de la population suisse dans l’Enquête suisse sur la santé de mandations communes de l’OFSPO, de l’OFSP et de HEPA relatives aux activités physiques, l’Office fédéral de la statistique. les leçons hebdomadaires obligatoires de gymnastique ne représentent cependant qu’un On peut constater à la lecture du graphique que seule une minorité, un petit tiers de la population, minimum qu’il faut compléter par des activités physiques extrascolaires. Le schéma suivant exerce souvent (c’est-à-dire trois fois par semaine ou plus) une activité physique intense, qui fait montre la fréquence des activités sportives extrascolaires des 11-15 ans. transpirer. Un autre bon tiers pratique une fois au moins et jusqu’à deux fois par semaine une telle Le graphique montre que la proportion d’enfants qui font au moins 2 heures de sport hebdo- activité physique, alors que le dernier tiers de la population doit être considéré comme inactif. madaires en dehors du contexte scolaire a augmenté entre 1994 et 2002, passant de 64 à 74 Alors qu’au cours des années 90 on pouvait encore parler d’une tendance croissante à l’inactivité, %, pour retomber à nouveau à 70 % en 2006. Près de deux cinquièmes des 11-15 ans ont on a entre-temps pu constater un arrêt et même un renversement de cette tendance. Le pour- déclaré, en 2006, pratiquer quatre heures ou plus de sport. En contrepartie, la part d’enfants centage des inactifs a nettement diminué (2007 : 31,8 %) depuis le maximum enregistré en 1997 inactifs ou peu actifs a diminué de 36 à 30 % entre 1994 et 2006. Avec un petit tiers d’en- (39,4 %), tandis que la part des actifs a augmenté de 5 %, passant de 26,9 % à 31,9 % (cf. aussi fants ne pratiquant pas de sport, ou seulement sporadiquement, la proportion de ces derniers les autres analyses ci-après). Mais on est encore loin d’une « population qui bouge ». reste toutefois encore très élevée. Au vu des activités sportives des jeunes, les données présentent ainsi une image contrastée : on Niveau de l’activité physique de la population suisse, 1992-2007 (pourcentage de ne peut certes pas prouver une forte augmentation des « modes de vie sédentaires » chez ceux- séances d’activité physique « intenses » de la population suisse durant les loisirs) ci, mais on constate simultanément de grandes différences quant au niveau de l’activité physique. % 100 Activités sportives extrascolaires des 11-15 ans, 1994-2006 26 27 27 32 80 % 100 37 38 42 37 4 heures et plus par semaine 60 38 34 36 75 2 à 3 heures par semaine 36 Jusqu’à 1 heure par semaine 40 Source : Enquêtes suisses sur la santé 1992-2007 ; Source : Etude « Health Beha- combinaison des réponses 28 31 32 33 Inactif (jamais) vior of School-Aged Children aux questions « Exercez- 50 » (HBSC) de l’Institut suisse vous au moins une fois par de prévention de l’alcoolisme 20 39 37 et autres toxicomanies (ISPA), 36 semaine dans vos loisirs une 32 1994-2006. Réponses à la activité physique intense ? » et « Combien de jours par question « Combien d’heures semaine pratiquez-vous une 25 par semaine t’exerces-tu en 0 telle activité ? » ; nombre de dehors de l’enseignement cas : 1992 : 14 702 ; 1997 : obligatoire du sport, intensive- 1992 1997 2002 2007 27 24 22 24 ment et jusqu’à être essoufflé 12 761 ; 2002 : 18 719 ; 2007 :17 844 ? » ; nombre de cas : 1994 : actif (3 fois et plus par semaine) 9 8 5 6 7204 ; 1998 : 8563 ; 2002 : moyennement actif (1 à 2 fois par semaine) 0 9465 ; 2006 : 9675 inactif (jamais) 1998 1998 2004 2005 18 | Quelle est notre alimentation et notre activité physique ? Tendances en matière d’alimentation et d’activité physique en Suisse | 19
AP.4 : Activité physique au travail, durant les loisirs et sur les trajets quotidiens PC.1 : IMC dans la population suisse (données d’enquêtes) Dans le présent chapitre, les indicateurs se concentrent sur l’activité physique en général ou Précision : sur la pratique du sport durant les loisirs. Toutefois, le travail et les trajets quotidiens peuvent indicateur directeur du Recueil d’indicateurs de Promotion Santé Suisse (2A) et de l’Obsan (facteurs aussi impliquer une activité physique considérable. Le présent indicateur complète ces don- du risque – BMI); des détails figurent sous : http://www.gesundheitsfoerderung.ch/pages/Gesundes_ nées par les résultats de l’Enquête suisse sur la santé 2007 et par les micro-recensements sur Koerpergewicht/Grundlagen_Wissen/Indikatoren/indikator_2a.php le comportement de la population en matière de transports. La figure ci-dessous montre l’évolution des distances parcourues annuellement par personne, Le poids corporel est un bon indicateur du risque de souffrir d’une série de maladies aiguës à pied et à vélo. Il en ressort clairement que les distances couvertes en moyenne à vélo, ces et chroniques et, constitue ainsi un objectif central des initiatives réalisées dans le domaine deux dernières décennies, restent relativement stables, autour de 300 kilomètres par année. de l’alimentation et de l’activité physique. Après une légère hausse entre 1989 et 2000, un recul est actuellement à signaler. A l’inverse, La figure fait apparaître que le nombre de personnes avec un « poids normal », dans l’en- les trajets effectués à pied ont doublé depuis la fin des années 80. Les auteurs du rapport semble de la population suisse, a diminué de près de 6 % en l’espace de 15 ans (de 65,5 % (OFS/ARE 2007 : 68) font toutefois remarquer qu’une partie de cette hausse semble due à à 59,3 %). Tandis que le nombre des personnes en sous-poids a légèrement diminué sur la des changements dans la méthodologie des relevés. Ce même rapport (OFS/ARE 2007 : 80) durée, presque 37,6 % de la population doivent être considérés comme en surpoids (contre mentionne ailleurs, en se fondant sur une mesure alternative, une performance annuelle de 30,3 % en 1992). Durant cette période, c’est le nombre des personnes obèses qui a forte- 490 kilomètres parcourus à pied par personne (253 kilomètres à vélo). ment augmenté, de 50 % pour être précis. Il convient toutefois de relever que l’évolution entre 2002 et 2007 s’est stabilisée à un niveau élevé. Autrement dit, la forte augmentation du nombre de personnes en surpoids s’est produite avant l’an 2000. Développement de l’indice de masse corporelle (IMC) dans la population suisse, 1992-2007 Distance parcourue chaque année à pied et à vélo par personne, 1984-2005 % (population résidante à partir de l’âge de 10 ans) 100 4 4 3 3 Sous-poids (IMC < 18.5) 800 Poids normal 754 (18.5 ≤ IMC < 25) 700 75 Surpoids 600 (25 ≤ IMC < 30) 623 66 61 59 59 50 Surpoids important 500 547 (IMC ≥ 30) 400 25 365 365 355 300 25 28 30 29 328 292 292 285 5 7 8 8 200 0 1992 1997 2002 2007 à pied à vélo 100 Source : Micro-recensements Source : Enquêtes suisses sur la santé de l’Office fédéral de la statistique, 1992-2007 (adolescents de 15 ans et personnes plus âgées ; sur le comportement de la IMC adapté pour les jeunes en dessous de 18 ans ) ; nombre de cas : 1992, n=14 863 ; 1997, n=12 790 ; 2002, n=19 469 ; 2007, n=18 473 population en matière de 0 transports, établis par l’OFS, On a introduit pour l’estimation du poids corporel l’indice de masse corporelle (IMC), qui se calcule selon la formule suivante : 1984 1989 1994 2000 2005 1984-2005 (cf. OFS/ARE IMC= (poids corporel en kg) / (taille en m)2 2007 : 68) L’OMS a défini une série de valeurs limites (cf. la légende du graphique) qui permettent de distinguer les personnes en sous-poids, les personnes au poids normal et celles en surpoids. 20 | Quelle est notre alimentation et notre activité physique ? Tendances en matière d’alimentation et d’activité physique en Suisse | 21
PC.3 : IMC chez les enfants et les adolescents PC.7 : Désir de changer de poids Précision : Pour lutter efficacement contre le surpoids et l’obésité, il est nécessaire que les personnes indicateur du Recueil d’indicateurs de Promotion Santé Suisse (2C) ; des détails figurent sous : http:// concernées aient conscience du problème et l’envie de perdre du poids. L’Enquête suisse sur www.gesundheitsfoerderung.ch/pages/Gesundes_Koerpergewicht/Grundlagen_Wissen/Indikatoren/ la santé comporte une série de questions, à l’intention des 15-49 ans, sur le désir de modifier indikator_2c.php son poids et sur la façon de le faire, ce qui peut être mis en rapport avec les données sur l’IMC des personnes interrogées. Ces dernières années, l’évolution du poids corporel des enfants et des adolescents a Comme le montre le schéma ci-dessous, trois quarts des personnes en surpoids de 15 à principalement attiré l’attention (internationale). En Suisse, on ne dispose que de premières 49 ans aimeraient en perdre, une proportion qui atteint le tiers chez les personnes de poids données comparables sur l’IMC des enfants et des adolescents. normal. Dans ce groupe, une personne sur onze indique toutefois qu’elle aimerait prendre du Le graphique suivant montre, pour les trois villes de Bâle, Berne et Zurich et pour l’année poids. Chaque seizième personne en sous-poids caresse le souhait d’en perdre. scolaire 2008/2009, la proportion d’enfants et d’adolescents en surpoids et obèses dans les différents degrés scolaires. Le graphique montre que la grande majorité des enfants et des adolescents examinés dans les trois villes ne sont pas en surpoids. Cependant, un enfant sur Rapport entre le désir de modifier son poids et l’IMC (population de 15 à 49 ans) cinq – aux niveaux moyen et supérieur presque un sur quatre – est concerné par le surpoids ou même l’obésité. % L’absence de limites catégorielles pour le sous-poids chez les enfants et les adolescents 100 29 8 12 Perte de poids empêche de déterminer la proportion de personnes concernées par un poids insuffisant. En 27 revanche, d’autres cantons seront pris en compte dans le rapport ces prochaines années Aucun changement / 75 prise de poids* (Genève, Grisons, Jura et Valais). Il sera ainsi possible d’évaluer le poids corporel des enfants Prise de poids en dehors des grands centres urbains. 65 59 73 88 50 Poids normal, surpoids et obésité chez des enfants de niveaux scolaires différents, des villes de Berne, Bâle et Zurich – année scolaire 2008/2009 (en pourcentages) 25 % 100 85 78 77 81 Poids normal 6 Surpoids Source : Monitorage de l’IMC 0 (sans obésité) des villes de Bâle, Berne et sous- poids sur- obésité 75 Zurich poids normal poids Obésité Base de données Données des services médi- Source : Enquêtes suisses sur la santé 2007 de l’Office fédéral de la statistique, n=9175 caux scolaires des villes de * En raison d’un manque de cas, les catégories « aucun changement » et « prise de poids » ont été réunies chez les personnes en sur- 50 Bâle, Berne et Zurich, dans poids et les obèses. : Stamm, H. U. Ackermann, L’indice de masse corporelle (IMC) se calcule selon la formule suivante : D. Frey, M. Lamprecht, M. IMC= (poids corporel en kg) / (taille en m)2 Ledergerber, R. Mühlemann, Selon l’Organisation mondiale de la santé, les valeurs limites suivantes s’appliquent aux personnes de 18 ans et plus : T. Steffen S. Stronski Huwiler IMC < 18.5 kg/m2 : sous-poids 25 et D. Wiegand (2010) : IMC de 18.5 à < 25 kg/m2 : poids normal 11 17 18 15 Monitoring des données de IMC de 25 à < 30 kg/m2 : surpoids poids des services médicaux IMC de 30 kg/m2 et plus : obésité (fort excès pondéral) scolaires des villes de Bâle, 4 5 5 5 Berne et Zurich. Rapport final pour l’évaluation des 0 données de l’année scolaire Jardin Niveau Niveau Tous les 2008/2009. Berne : Promotion d’enfants inférieur et supérieur niveaux Santé Suisse. moyen scolaires 22 | Quelle est notre alimentation et notre activité physique ? Tendances en matière d’alimentation et d’activité physique en Suisse | 23
ES.1 : Prévalence de maladies non transmissibles en lien avec l’alimentation et l’activité physique ES.2 : Rapport entre conscience sanitaire, alimentation et comportement en matière d’activité physique L’Enquête suisse sur la santé comporte quelques questions sur la prise de médicaments Le présent indicateur montre une série de rapports entre conscience alimentaire, alimenta- contre les maladies non transmissibles et les douleurs, et en lien, éventuellement, avec tion, comportement en matière d’activité physique et surpoids, que l’on peut définir sur la l’alimentation et l’activité physique. base de l’Enquête suisse sur la santé (ESS) de l’Office fédéral de la statistique. La figure présente la consommation de cinq différents médicaments pendant les sept La figure montre le rapport entre le comportement en matière d’activité physique (cf. derniers jours pour les années 2002 et 2007 : remèdes pour le cœur, médicaments contre le indicateur B.1), la conscience alimentaire (indicateur W.1) et deux indicateurs concernant diabète, le cholestérol et l’hypertension, laxatifs. En 2002, la prise de médicaments contre le le respect des recommandations nutritionnelles : la proportion de personnes consommant diabète ne faisait pas l’objet de l’enquête. (au moins) cinq portions de fruits ou légumes par jour (Indicateur E.3) et la proportion de Une personne interrogée sur sept environ a indiqué avoir pris une fois un remède contre l’hy- personnes qui boivent au moins un litre de boissons non alcoolisées par jour. pertension durant la semaine précédente. A chaque fois, quelque 6 % ont utilisé un médica- Ce schéma révèle clairement des liens essentiels entre comportement alimentaire et com- ment contre un taux de cholestérol trop élevé et/ou pour le cœur et un peu plus de 2 % des portement en matière d’activité physique : les personnes qui pratiquent régulièrement une répondants ont pris un remède contre le diabète et un laxatif. Comparée à 2002, la consom- activité physique font plus souvent attention à leur alimentation, mangent plus de fruits et mation de ces médicaments a légèrement augmenté, notamment ceux contre le cholestérol. légumes et boivent plus. Prise de médicaments contre des maladies non transmissibles en lien avec l’alimenta- Rapport entre le niveau d’activité physique et divers aspects de la conscience et du tion et l’activité physique, 2002 et 2007 (en %) comportement alimentaire (en %, population résidante dès 15 ans) % 100 Laxatifs 2 2 81 74 Médicaments contre le diabète 3 75 66 Médicaments contre 5 6 le cholestérol 50 Remèdes pour le cœur 6 40 6 36 28 25 26 14 25 20 Médicaments contre 14 l’hypertension 2002 2007 0 5 10 15 20% Source : Enquêtes suisses sur la santé (ESS) 2002 et 2007 de l’Office fédéral de la statistique. 0 Les données se réfèrent à l’enquête écrite à laquelle ont pris part tout juste 20 000 personnes. 2002, n=19688 ; 2007, n=18696-18720. Conscience alimentaire : 5 portions et plus de fruits 1 litre et plus fait attention et légumes / jour de liquide / jour inactif partiellement actif actif Source : Enquête suisse sur la santé 2007 de l’Office fédéral de la statistique, n = 17 900 (conscience alimentaire) ; 17 884 (consommation de fruits et légumes) ; 17 827 (apport en liquide). Les données proviennent de l’enquête téléphonique. Les résultats détaillés figurent dans une série de rapports cantonaux sur la santé, publiés par l’Obsan dès 2010. 24 | Quelle est notre alimentation et notre activité physique ? Tendances en matière d’alimentation et d’activité physique en Suisse | 25
ES.7 : Coûts du surpoids et de l’obésité Partie II : Evolutions et tendances de ces dernières années Deux types de coûts au moins sont liés au surpoids et à l’obésité. Il s’agit, d’une part, des Liste des Afin de représenter la situation par rapport aux relevés précédents, coûts directs qui résultent des interventions visant à réduire le poids corporel et, d’autre part, changements les changements sont signalés par les symboles , et des coûts indirects imputables aux maladies liées au surpoids et à l’obésité. concrets des . En 2009, l’OFSP a chargé l’institut bâlois HealthEcon, pour la deuxième fois déjà, d’évaluer indicateurs du les coûts directs et indirects du surpoids et des maladies qui en découlent (cf. Schneider et MOSEB Ces symboles montrent si la situation s’est améliorée, s’est dété- al. 2009, Schmid et al. 2005). Il ressort de cette étude que les coûts directs du surpoids et riorée ou est restée stable ces dernières années par rapport aux de l’obésité avoisinaient les 47 millions de francs en 2006. Ce montant comprend aussi les relevés précédents, aux recommandations pour vivre sainement coûts liés aux médicaments (p. ex. anorexigènes) et aux consultations (conseils en diété- et à l’état visé dans les objectifs du PNAAP. tique) ainsi que les coûts résultant des interventions chirurgicales (p. ex. by-pass gastrique). Comme le montre la figure, ces coûts directs ne constituent qu’un pour cent environ de Amélioration de la situation depuis les précédents relevés et en l’ensemble des coûts (quelque 5,8 milliards de francs). Selon l’estimation de Schneider et al. référence aux recommandations et aux objectifs du PNAAP (2009), 3,9 milliards de francs environ sont imputables aux coûts directs des maladies liées au surpoids – p. ex. le traitement du diabète et de l’hypertension. Les coûts indirects de ces Aucun changement, ou minime, depuis les précédents relevés et maladies sont estimés à 1,9 milliard de francs. Ils englobent les coûts liés aux décès préma- en référence aux recommandations et aux objectifs du PNAAP turés ou aux arrêts de travail. Détérioration de la situation depuis les précédents relevés et en Coûts du surpoids et de l’obésité en Suisse, 2006 (estimation de Schneider et. al. 2009, référence aux recommandations et aux objectifs du PNAAP parts des différents types de coûts en %) Les variations entre les différentes périodes d’enquête ne peuvent Coûts indirects des pas être suffisamment décrites au moyen de symboles. Les change- maladies liées ments détaillés apparaissent dans les descriptions des indicateurs. au surpoids 33% L’interprétation de l’évolution des indicateurs ne fait pas l’objet de la Coûts directs des maladies liées présente liste. au surpoids 66% Coûts directs 1% Celle-ci intègre l’ensemble des résultats de 43 indicateurs du MOSEB, lesquels ne figurent pas tous dans la brochure. Vous trou- Source : Schneider, H., W. Venetz et C. Gallani Beradro (2009) : Overweight and obesity in Switzerland. verez des détails sur ces indicateurs dans la version électronique Part 1 : Cost burden of adult obesity in 2007. Rapport pour le compte de l’OFSP. Bâle : HealthEcon. du recueil d’indicateurs (avec le lien aux organisations partenaires), disponible sur le site Internet www.moseb.ch. Les données qui ne permettent pas de comparaison diachronique n’ont pas été prises en compte dans cette liste. Certaines informations complémentaires aux résultats figurent en italique. 26 | Quelle est notre alimentation et notre activité physique ? Tendances en matière d’alimentation et d’activité physique en Suisse | 27
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