QUESTIONS-RÉPONSES : Semaine d'action internationale pour la prévention de l'intoxication au plomb 20-26 octobre 2019

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QUESTIONS-RÉPONSES :

     Semaine d’action internationale pour la prévention de l’intoxication au
                                    plomb
                              20-26 octobre 2019

1.    Qu’est-ce que le plomb ?

Le plomb est un métal toxique naturellement présent dans l’écorce terrestre. Il a de
nombreux usages (fabrication de batteries plomb-acide pour véhicules motorisés et
stockage d’énergie, pigments et peintures, soudures, munitions, glaçures céramiques,
bijoux, jouets) et on le retrouve dans certains cosmétiques et médicaments traditionnels.
Les additifs contenant du plomb ont été presque totalement éliminés de l’essence pour
véhicules à moteur mais le plomb reste utilisé dans certains carburants pour aéronefs à
moteur à piston (Avgas). Son traitement, son utilisation et son élimination peuvent
contaminer l’environnement et entraîner une exposition humaine. Comme le plomb est un
élément chimique, une fois libéré dans l’environnement, il y persiste et devient une source
d’exposition potentielle.

2.    Qu’est-ce que l’intoxication au plomb ?

Chez l’être humain, une exposition excessive au plomb entraîne une intoxication. Cette
exposition peut survenir lors de l’inhalation d’émanations et de particules de plomb, par
exemple dans les fonderies, ou en cas d’ingestion de poussières contaminées par du plomb
(venant, par exemple, d’une peinture au plomb en décomposition), d’eau transportée dans
des conduites en plomb et de nourriture conservée dans un récipient couvert d’un glaçage
plombifère ou soudé au plomb. L’exposition peut être de courte durée (intoxication aiguë)
ou prolongée (intoxication chronique). On n’a pas encore déterminé de seuil au-dessous
duquel l’exposition au plomb n’aurait pas d’effets nocifs. Par conséquent, certaines
autorités sanitaires considèrent que l’exposition est excessive lorsque la plombémie est
supérieure à la valeur de référence pour l’ensemble de la population. Cette valeur de
référence est généralement la plombémie retrouvée chez les 2,5 % ou les 5 % de la
population pour lesquels celles-ci sont les plus élevées, c’est-à-dire le 97,5e ou le 95e centile
respectivement. Ainsi, aux États-Unis d’Amérique, une valeur de référence de 5 µg/dL a été
fixée en 2012 sur la base du 97,5e centile de plombémie observée chez l’enfant de moins de
six ans de 2008 à 2012 (1). En France, 5 µg/dL correspond au 98e centile pour les enfants de
moins de sept ans (2).
3.   Quels sont les effets de l’exposition au plomb sur la santé ?

Le plomb n’a aucune fonction biologique dans l’organisme. Il s’accumule dans l’organisme et
touche pratiquement tous les systèmes organiques. Le plomb peut avoir des effets
chroniques et néfastes chez des personnes de tout âge, mais il est particulièrement nocif
pour les enfants. En effet, pendant son développement, le système nerveux est vulnérable
face aux effets toxiques du plomb même à des niveaux d’exposition qui n’entraînent pas de
symptômes et de signes évidents. L’exposition au plomb au début de l’enfance peut
entraîner une diminution des capacités cognitives, une dyslexie, un déficit de l’attention et
des comportements antisociaux. L’exposition au plomb peut également entraîner une
hypertension artérielle et une insuffisance rénale et être toxique pour le système
immunitaire et l’appareil reproducteur.

L’absorption de grandes quantités de plomb peut entraîner un coma, des convulsions voire
le décès. Les enfants qui survivent à une grave intoxication au plomb en gardent parfois des
séquelles neurologiques définitives qui peuvent se manifester par une surdité ou un retard
mental.

Selon les estimations de l‘Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME), en 2017,
l’exposition au plomb était responsable de 1,06 million de décès et de 24,4 millions
d’années de vie perdues en raison de handicaps et de décès (années de vie corrigées de
l’incapacité (DALY)) dus aux effets à long terme sur la santé. Les pays à revenu faible ou
intermédiaire sont les plus touchés par ce phénomène. L’IHME a également estimé que
l’exposition au plomb était responsable de 63,2 % de la charge mondiale des déficiences
développementales et intellectuelles idiopathiques (c’est-à-dire sans cause connue comme,
par exemple, des facteurs génétiques), de 10,3 %de la charge mondiale des cardiopathies
hypertensives, de 5,6 % de la charge mondiale des cardiopathies ischémiques et de 6,2 % de
la charge mondiale des accidents vasculaires cérébraux (3).

4.   Quels sont les coûts engendrés par l’exposition au plomb ?

L’exposition au plomb engendre des coûts économiques directs et indirects : coût du
traitement des intoxications au plomb, coûts sociaux tels que la nécessité de mettre en
place une éducation spécialisée pour combattre les déficiences intellectuelles induites par le
plomb et les pertes de productivité dues à la baisse du quotient intellectuel (QI). On estime
que les coûts économiques imputables aux conséquences neurodéveloppementales de
l’exposition au plomb durant l’enfance s’élèvent à 1,2 % du produit intérieur brut mondial
(PIB) en 2011. En termes de pertes de PIB au niveau régional, le coût a été estimé à 4,03 %
en Afrique, à 2,04 % en Amérique latine et aux Caraïbes et à 1,88 % en Asie (4).

5.     Quelles sont les sources d’exposition humaine au plomb ?

Le plomb ayant de multiples usages, les sources d’exposition potentielles sont nombreuses.
On peut citer, parmi les plus importantes, la pollution de l’environnement en raison du
recyclage des batteries plomb-acide et du contrôle insuffisant des opérations d’extraction et
de fusion, l’utilisation de remèdes traditionnels contenant du plomb, les glaçures
céramiques au plomb présentes dans les récipients à usage alimentaire, les canalisations en
plomb et les autres éléments des systèmes d’adduction d’eau contenant du plomb et les

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peintures au plomb. L’essence au plomb était autrefois une source importante d’exposition
mais la quasi-totalité des pays interdisent désormais son utilisation (5). L’utilisation de
tétraéthylplomb. dans certains carburants destinés à l’aviation expose encore au plomb les
populations qui se trouvent à proximité des aérodromes (6).

6.    Quel est l’impact des batteries plomb-acide usagées en tant que source
d’exposition au plomb ?

Les batteries plomb-acide sont utilisées pour les véhicules à moteur, pour le stockage de
l’énergie produite par les panneaux solaires et les turbines éoliennes ainsi que pour les
sources d’alimentation de secours. Avec le développement de sources d’énergie
renouvelable qui va de pair avec le besoin de batteries de stockage, ainsi que la demande
grandissante de véhicules automobiles parallèlement au développement économique des
pays, la demande en batteries plomb-acide va continuer à augmenter. Environ 85 % de la
consommation mondiale de plomb provient de la production de ces batteries, et plus de la
moitié de cette demande est satisfaite grâce au recyclage (7).

Le plomb, sous forme d’émanations, de particules ou de poussières, peut être rejeté à
toutes les étapes du processus de recyclage, que ce soit lors de la vidange et du broyage des
batteries, ou de la fusion et du raffinage du plomb. La pollution de l’environnement liée au
recyclage peut être considérable et entraîner une exposition importante pour les
travailleurs et les communautés environnantes. Les personnes impliquées dans le recyclage,
qui ne se lavent pas et ne changent pas d’habits avant de quitter leur travail, peuvent
amener des sources de contamination au plomb à leur domicile et provoquer une exposition
des membres de leur foyer.

Pour empêcher la dissémination de plomb, il est nécessaire de procéder aux contrôles
mécaniques appropriés, de bien former les personnels, de fournir des équipements de
protection et de faire appliquer des normes professionnelles et environnementales. Dans de
nombreuses régions du monde où le plomb est recyclé, ces mesures ne sont pas en vigueur
ou pas appliquées. Le recyclage sauvage ou « d’arrière-cour » est largement pratiqué dans
de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire et a provoqué des intoxications au
plomb graves, voire même mortelles (8,9).

7.    Qu’est-ce que la peinture au plomb ?

Dans le contexte des mesures prises en vue d’éliminer les peintures au plomb, le terme
« peinture » englobe les vernis, les laques, les teintures, les émaux, les glaçures, les apprêts
et les autres revêtements. Une peinture est généralement un mélange formulé de résines,
de pigments, de matières de charge, de solvants et d’autres additifs. Une peinture au plomb
est une peinture à laquelle on a ajouté un ou plusieurs composés du plomb pour lui conférer
des propriétés spécifiques telles que la couleur, la résistance à la corrosion ou la vitesse de
séchage. Des composants du plomb sont principalement ajoutés à certaines peintures à
base de solvant, telles que les peintures (brillantes) à l’émail. La teneur en plomb d’une
peinture peut aller de moins de 90 ppm (90 mg/kg) à plus de 100 000 ppm (100 000 mg/kg).
Les peintures sans plomb ajouté peuvent contenir du plomb ayant contaminé les matières
premières utilisées pour la fabrication, mais lorsque le fabricant prend soin de se fournir en

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matières premières non contaminées la teneur en plomb est généralement bien inférieure à
90 ppm.

Les données relatives à la peinture au plomb collectées dans l’ensemble du monde
montrent que dans chaque pays où les études ont été conduites, il existe des entreprises du
secteur qui produisent des peintures dont la teneur en plomb est inférieure à 90 ppm. C’est
la preuve que les producteurs locaux sont en mesure d’éliminer le plomb dans l’ensemble
des peintures (10). Par ailleurs, dans la plupart des pays où il n’y a pas de réglementation en
vigueur pour limiter l’utilisation de la peinture au plomb, les peintures à usage domestique
contenant des niveaux dangereux de plomb sont en règle générale largement présentes sur
le marché (10).

8.  Pourquoi la peinture au plomb est-elle une source importante d’exposition
humaine ?

La peinture au plomb est encore utilisée dans la majorité des pays et, depuis l’abandon de
l’essence au plomb, c’est l’une des principales sources d’exposition domestique des enfants
au plomb. Une peinture au plomb intacte ne présente aucun danger, mais au fur et à
mesure qu’elle vieillit, la peinture commence à s’écailler et à tomber en fragments et en
poussière qui contaminent l’environnement domestique. Ce processus de vieillissement
peut être très rapide sous certains climats. Les fragments de peinture et la poussière sont
facilement avalés par les enfants qui jouent par terre et portent souvent leurs mains à la
bouche. Certains enfants attrapent compulsivement des fragments de peinture sur les murs
et les ingèrent. La suppression de la peinture au plomb, par exemple lors de travaux de
rénovation des logements ou d’entretien de structures peintes, telles que les ponts, peut
aussi entraîner un dégagement de poussières contaminées par du plomb si des mesures de
sécurité ne sont pas prises.

Les peintures au plomb peuvent rester une source d’exposition pendant de nombreuses
années. Même dans les pays qui ont interdit ces peintures il y a plusieurs décennies, on en
trouve encore dans de nombreux logements. Plus tôt les peintures au plomb seront
interdites dans un pays, plus vite cet héritage toxique sera éliminé.

9.    Quels sont les coûts économiques de la peinture au plomb ?

Dès que la peinture a été appliquée dans l’habitation, elle devient une source potentielle
d’exposition au plomb, en particulier lorsque la peinture commence à vieillir et à s’écailler.
En France, le nombre d’enfants qui présente une plombémie supérieure à 10 µg/dL est
désormais réduit, mais 74 % des cas restent liés à des logements de mauvaise qualité où il y
a de la peinture au plomb (11).

Aux États-Unis d’Amérique, les logements les plus anciens ayant de la peinture au plomb ont
également été identifiés comme un facteur de risque de plombémie élevée chez les enfants
(12).

Le retrait de la peinture au plomb a un coût, en particulier du fait que des mesures doivent être
prises pour éviter la contamination de l’environnement par le plomb lors de l’enlèvement et de
l’élimination. En France, d’après les données de 2008, on a estimé que le coût de réhabilitation

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de tous les logements qui comportent de la peinture au plomb pourrait se chiffrer entre €133,1
millions et €342,5 millions (soit entre US $193,8 millions et US $498,7 millions au taux de
change de 2008) (11). Aux États-Unis d’Amérique, ces coûts pour des maisons où vivent des
jeunes enfants ont été estimés entre US $1,2 milliard et US $11,0 milliards en 2009 (12).

Des analyses en termes de coûts/avantages ont conclu que l’investissement dans la
réduction de l’usage de la peinture au plomb générait des bénéfices considérables. En
France, selon les estimations, le bénéfice net a été estimé à €3,78 milliards (soit US $5,5
milliards au taux de change de 2008) (11). Ces bénéfices ont été calculés sur la base des
coûts évités : au niveau de la santé pour la prise en charge de l’exposition au plomb et sur le
plan social, par exemple, les coûts induits par la réduction du QI, la nécessité d’une
éducation spécialisée et la perte irréversible de revenus. Aux États-Unis d’Amérique, on a
estimé que chaque dollar investi dans la lutte contre les dangers de la peinture au plomb
rapportait US $17 à US $221 (12).

Évidemment, du point de vue du rapport coût/efficacité, la meilleure solution est
d’empêcher complètement l’utilisation de la peinture au plomb. L’arrêt de cette utilisation
ne s’accompagne pas forcément de frais importants et plusieurs fabricants sont déjà
parvenus à reformuler leurs produits pour éviter d’y ajouter du plomb (13).

10.    Qu’est-ce que l’Alliance mondiale pour l’élimination des peintures au plomb et
quels sont ses objectifs ?

L’Alliance mondiale pour l’élimination des peintures au plomb est dirigée conjointement par
l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et par le Programme des Nations Unies pour
l’environnement (PNUE), conformément à leurs mandats respectifs.

Il s’agit d’une initiative de nature volontaire et collaborative destinée à canaliser et à
stimuler les efforts de diverses parties prenantes en vue d’atteindre les objectifs spécifiques
suivants à l’échelle internationale : empêcher l’exposition des enfants aux peintures au
plomb et réduire au maximum l’exposition des travailleurs à ces peintures. Ces parties
prenantes sont des gouvernements, des organisations intergouvernementales et des
acteurs non étatiques, y compris de la société civile, des organismes régionaux, des
organisations philanthropiques, des institutions universitaires, les médias et le secteur privé.
Des particuliers peuvent également participer. L’objectif plus large de l’Alliance est de
promouvoir un arrêt progressif de la fabrication et de la commercialisation de peintures
contenant du plomb afin d’éliminer les risques dus à ces peintures.

L’Alliance a été créée suite à l’appel lancé, en 2002, par les gouvernements lors du Sommet
mondial pour le développement durable en vue d’éliminer progressivement les peintures au
plomb. En 2009, la deuxième session de la Conférence internationale sur la gestion des
produits chimiques a permis de faire le point des progrès accomplis à cet égard. Les
participants à cette conférence ont noté que le Partenariat pour des carburants et véhicules
propres était parvenu à éliminer progressivement l’utilisation de l’essence au plomb et ont
soutenu la création d’un partenariat mondial en vue de promouvoir l’élimination
progressive des peintures au plomb. En 2015, l’élimination mondiale des peintures au
plomb d’ici à 2020 a été reconnue à nouveau comme priorité mondiale lors de la quatrième
session de la Conférence internationale sur la gestion des produits chimiques.

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Pour plus d’informations sur l’Alliance mondiale pour l’élimination des peintures au plomb
et pour savoir comment en devenir partenaire, cliquer ici.

11.   Que peuvent faire les États Membres pour éliminer les peintures au plomb ?

Les composés du plomb utilisés comme pigments et pour faciliter le séchage peuvent être
remplacés par des substances plus sûres. Des études ont montré que l’utilisation de ces
substances, disponibles depuis plusieurs années, ne fait pas augmenter sensiblement le coût
de la peinture (8). La question du plomb reste, cependant, mal connue et de nombreux pays
ne disposent pas de normes obligatoires concernant les peintures au plomb.

Dans les pays où les peintures au plomb sont encore disponibles, les pouvoirs publics
devraient instaurer une législation ayant force obligatoire afin d’en interdire ou d’en limiter
l’utilisation. On peut, par exemple, interdire l’utilisation de tous les composés du plomb
dans la peinture ou fixer un seuil, le plus bas possible, concernant la teneur en plomb
autorisée dans les peintures. Pour plus d’informations sur l’instauration d’une législation
ayant force obligatoire, et pour consulter les des Orientations et loi type en matière de
réglementation de la peinture au plomb (disponibles en anglais, en arabe, en chinois, en
espagnol, en français et en russe), voir le site Web du PNUE à l’adresse
www.unep.org/noleadinpaint.

On peut aussi mettre en œuvre d’autres mesures, comme l’obligation d’utiliser des
peintures sans plomb dans les bâtiments publics tels que les écoles et les hôpitaux et
l’information du grand public au sujet des dangers du plomb afin de favoriser l’achat de
peintures sans plomb. Cette pression sur le marché peut encourager les fabricants de
peintures à prendre volontairement des mesures pour cesser d’ajouter des composés du
plomb dans leurs produits.

L’élimination graduelle de l’essence au plomb a montré à quel point de telles mesures
pouvaient porter leurs fruits. Dans de nombreux pays la plombémie moyenne dans la
population a beaucoup baissé grâce à l’interdiction de l’essence au plomb et à d’autres
mesures dans le même sens.

Dans son plan d’activités, l’Alliance mondiale fixe pour tous les pays une cible consistant à
adopter d’ici 2020 des lois, règlements, normes et/ou procédures juridiquement
contraignant(e)s en vue d’encadrer la production, l’importation, la vente et l’utilisation des
peintures au plomb. Cette cible accorde une attention particulière à l’élimination des
peintures décoratives contenant du plomb et des peintures au plomb destinées à d’autres
applications très susceptibles de contribuer à l’exposition des enfants au plomb. Toutefois
l’objectif est d’encadrer l’utilisation du plomb dans toutes les peintures. Au 30 août 2019, 73
pays avaient informé le secrétariat de l’Alliance mondiale que de telles mesures avaient été
adoptées,. Pour plus d’informations sur le statut des mesures juridiquement contraignantes,
cliquer ici.

L’élimination progressive de la peinture au plomb d’ici à 2020 est l’une des mesures prioritaires
à mettre en œuvre par les gouvernements. Elle est inscrite dans la feuille de route pour
accroître la participation du secteur de la santé dans l’Approche stratégique de la gestion
internationale des produits chimiques, dans la perspective de l’objectif fixé pour 2020 et au-

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delà, de l’OMS. Dans la décision WHA70(23), la Soixante-Dixième Assemblée mondiale de la
Santé a approuvé cette feuille de route.

12.    Comment l’élimination de la peinture au plomb favorisera-t-elle la réalisation des
objectifs de développement durable (ODD) ?

L’élimination de la peinture au plomb permettra d’empêcher à l’avenir les expositions au
plomb et les effets toxiques qu’elles provoquent, ainsi que la contamination de
l’environnement causée par l’écaillement ou l’élimination. Ainsi, elle favorisera la réalisation
des ODD suivants :

      3.9 : d’ici à 2030, réduire nettement le nombre de décès et de maladies dus à des
      substances chimiques dangereuses et à la pollution et à la contamination de l’air, de
      l’eau et du sol.

      12.4 : d’ici à 2020, parvenir à une gestion écologiquement rationnelle des produits
      chimiques et de tous les déchets tout au long de leur cycle de vie, conformément aux
      principes directeurs arrêtés à l’échelle internationale, et réduire nettement leur
      déversement dans l’air, l’eau et le sol, afin de minimiser leurs effets négatifs sur la
      santé et l’environnement.

13.     En quoi consiste la semaine d’action internationale pour la prévention de
l’intoxication au plomb ?

La semaine d’action internationale pour la prévention de l’intoxication au plomb est une
initiative de l’Alliance mondiale pour l’élimination des peintures au plomb. Elle est organisée
chaque année, la dernière semaine d’octobre. Son but est d’attirer l’attention sur la
nécessité de prendre des mesures pour lutter contre les effets de l’exposition au plomb sur
la santé, en particulier chez l’enfant. La semaine vise notamment à amener les
gouvernements, l’industrie et les consommateurs à agir davantage pour éliminer les
peintures au plomb.

Les partenaires de cette campagne sont le Programme des Nations Unies pour
l’environnement (PNUE), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Environmental
Protection Agency des États-Unis d’Amérique et l’IPEN, en partenariat avec l’Alliance
mondiale pour l’élimination des peintures au plomb afin de soutenir les activités menées
dans le cadre de la campagne, par exemple en mettant au point des supports de campagne
en plusieurs langues qui seront utilisés au niveau local, régional ou national. Ces supports
sont publiés sur le site Web de l’OMS.

Au cours de la semaine, plusieurs activités auront lieu dans le monde. Celles-ci seront
organisées notamment par des groupes communautaires, des services de santé publique,
des universités et des ministères. Les informations relatives à la semaine d’action et les
supports de campagne sont disponibles ici.

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14.    Que puis-je faire ?

L’une des façons de vous protéger et de protéger votre famille de l’exposition au plomb est
d’être attentif. Vous devez essayer d’obtenir des informations sur les sources d’exposition
au plomb dans votre communauté et éviter d’acheter des produits pouvant contenir du
plomb. Par exemple, quand vous achetez de la peinture, lisez l’étiquette pour voir si le
plomb y est mentionné. En cas de doute, demander à un vendeur ou au fabricant si cette
peinture contient éventuellement du plomb. Si vous savez que la législation de votre pays
n’impose pas de contrôle de la teneur en plomb, faites pression sur les responsables
politiques pour qu’ils agissent.

Si vous prévoyez de rénover un bâtiment ou de repeindre des meubles, et si vous pensez
que la peinture d’origine peut contenir du plomb, demandez conseil à un expert sur les
méthodes permettant de décaper la peinture en toute sécurité.

En outre, si vous achetez des cosmétiques ou des médicaments traditionnels, choisissez
uniquement des produits de fabricants reconnus car de fortes teneurs en plomb ont été
signalées dans certains de ces articles.

Lorsque vous achetez une batterie neuve pour votre voiture, rapportez l’ancienne chez le
distributeur ou dans un centre de recyclage agréé. Ne jetez pas la batterie usagée à la
poubelle et ne la faites pas recycler de manière officieuse ou dans un centre non agréé.

15.   Comment l’OMS lutte-t-elle contre le problème du plomb et ses effets sur la santé ?

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) considère que le plomb est l’une des
10 substances chimiques les plus préoccupantes en termes de santé publique et les États
Membres doivent donc prendre des mesures pour protéger la santé des travailleurs, des
enfants et des femmes en âge de procréer.

Pour mieux faire connaître les dangers du plomb et la nécessité de les prévenir, l’OMS a
publié sur son site Web plusieurs informations sur le plomb, y compris des documents à
l’intention des décideurs, des orientations techniques et des supports pour la sensibilisation.
Parmi ces informations se trouvent des données sur les aspects sanitaires du recyclage des
batteries plomb-acide usagées (7). Toutes les informations de l’OMS relatives au plomb sont
disponibles ici.

Pour aider les décideurs, les autorités de santé publique et les professionnels de la santé à
mettre en œuvre des mesures pour protéger les enfants et les adultes des effets de
l’exposition au plomb sur la santé, l’OMS met au point des lignes directrices fondées sur des
bases factuelles concernant la prévention et la prise en charge de l’intoxication au plomb.

Comme les peintures au plomb restent une source d’exposition dans de nombreux pays,
l’OMS s’est associée au PNUE afin de créer l’Alliance mondiale pour l’élimination des
peintures au plomb. L’OMS est également associée à un projet financé par le Fonds pour
l’environnement mondial, qui vise à aider au moins 40 pays à mettre en place des contrôles
juridiquement contraignants sur la peinture au plomb.

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La Soixante-Neuvième Assemblée mondiale de la Santé a reconnu la participation de l’OMS
à l’action de l’Alliance mondiale pour l’élimination des peintures au plomb ; elle a approuvé
l’élaboration d’une feuille de route pour le secteur de la santé dans la perspective
d’atteindre l’objectif dans l’Approche stratégique de la gestion internationale des produits
chimiques fixé pour 2020, à savoir une prise en charge rationnelle des produits chimiques et
de tous les déchets, et la réalisation des cibles correspondantes dans le Programme de
développement durable à l’horizon 2030 (résolution WHA69.4). La feuille de route pour
accroître la participation du secteur de la santé dans l’Approche stratégique de la gestion
internationale des produits chimiques, dans la perspective de l’objectif fixé pour 2020 et au-
delà a ensuite été approuvée par la Soixante-Dixième Assemblée mondiale de la Santé dans
la décision WHA70(23). Dans cette feuille de route l’élimination des peintures au plomb d’ici
à 2020 est considérée comme l’une des mesures prioritaires à mettre en œuvre par les
gouvernements.

Références

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   recommandations. Paris : Haut Conseil de la santé publique, 2014
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