NAPOLÉON, PICASSO, CALDER SOUS UN NOUVEAU JOUR AU MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE MONTRÉAL EN 2018
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NAPOLÉON, PICASSO, CALDER… SOUS UN NOUVEAU JOUR AU MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE MONTRÉAL EN 2018 Montréal, le 28 novembre 2017 (Rev. 2 fév.) – Le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) annonce sa programmation pour 2018, marquée par trois grandes expositions qui révèlent sous un nouvel éclairage des mouvements artistiques ou des figures historiques majeures. L’institution méconnue de la « Maison de l’empereur » sous Napoléon, les arts dits « premiers » relus par Picasso, et le génie inventif de l’artiste-poète Alexander Calder sont ainsi mis en lumière. La saison 2018 continue de soutenir les artistes contemporains de la diversité artistique culturelle québécoise, canadienne et extraoccidentale par la présentation de plusieurs expositions. Des artistes d’ascendance afro-canadienne nous interrogent sur leur place dans notre société. Sept artistes de la scène émergente ou actuelle dialoguent avec les collections des cultures du monde du MBAM. Enfin, la première exposition bilan de l’artiste québécoise d’ascendance autochtone Nadia Myre, tient l’affiche jusqu’à l’été. Les arts graphiques sont de plus mis à l’honneur avec trois collections rarement exposées : celle de feu Dr Sean B. Murphy, offerte au MBAM ; de Vasari à Matisse, les plus belles feuilles de la plus importante collection privée de dessins au Canada ; et, en grande première, de rares trésors, des enluminures et des livres d’heures du Moyen Âge à la Renaissance, issus de collections québécoises. Nathalie Bondil, directrice générale et conservatrice en chef du MBAM, souligne : « Relectures historiques et perspectives transhistoriques s’appuyant sur des recherches universitaires approfondies permettent de découvrir des œuvres, des collections et même certains artistes ou grands personnages de l’histoire. Des récits convenus sont examinés, voire déjoués, par des perspectives renouvelées et actuelles en préparation du futur que nous sommes en train d’imaginer pour le Musée des beaux-arts de Montréal. Ce chantier s’organise autour de notre diversité artistique et du dialogue interculturel en prévision de notre nouvelle Aile des cultures du monde et du vivre-ensemble, qui sera inaugurée en 2019. » Trois temps forts de la saison 2018 L’année débute avec faste avec Napoléon : art et vie de cour au palais impérial, qui propose une incursion au cœur de la « Maison de l’Empereur » depuis le couronnement de Napoléon en 1804 jusqu’à son exil en 1815. Avec une scénographie innovante, intégrant des projections illusionnistes, l’exposition donne à voir un panorama exceptionnel de 400 œuvres et objets d’art, dont la plupart sont présentés pour la première fois en Amérique du Nord.
En été, Face à face : d’hier à aujourd’hui, les arts premiers et Picasso aborde la question complexe du « primitivisme » en histoire de l’art par l’exemple, bien connu, de Pablo Picasso, au moyen d’une approche anthropologique. Cette exposition offre de plus une relecture des réappropriations culturelles par les artistes – hommes et femmes – contemporains, d’Afrique notamment. La perspective instructive et décalée proposée par le MBAM aide à multiplier les angles de vue sur la question de la modernité. Quelque 200 œuvres provenant du Musée du quai Branly-Jacques Chirac et du Musée national Picasso- Paris, mais aussi de collections particulières d’Europe et du Canada, permettent d’explorer ces questions. À l’automne, le MBAM organise la première rétrospective en sol canadien de l’œuvre de l’Américain Alexander Calder : Calder : un inventeur radical Cette monographie d’envergure met l’accent sur l’ingéniosité de cet artiste qui a mis la sculpture en mouvement avec ses mobiles et ses stabiles. Cette exposition trouve à Montréal une résonance toute particulière, puisque le stabile géant L’Homme, commandé pour Expo 67 et érigé au parc Jean-Drapeau, sera restauré en 2018. Des espaces éducatifs autour des grandes expositions Depuis 2016, sur l’initiative de Nathalie Bondil, le MBAM propose dans le cadre de ses grandes expositions des présentations éducatives et des espaces de médiation pour les familles au sein desquels le public – jeune et adulte – est invité à réfléchir sur des thèmes actuels. Autour de Napoléon. Art et vie de cour au palais impérial, c’est la construction de l’image et la culture de l’égoportrait qui sont abordées. Autour de Face à face : D’hier à aujourd’hui, les arts premiers et Picasso, ce sont des élèves vulnérables au décrochage scolaire qui, en partenariat avec l’organisme Fusion jeunesse, présentent au public une exposition sur le sujet de l’altérité. Enfin, les thèmes du grand chapiteau et de l’art social d’Alexander Calder, lui-même passionné des arts du cirque, sont explorés autour de l’exposition qui lui est consacrée. Art contemporain Nadia Myre : tout ce qui reste – Scattered Remains tient l’affiche jusqu’en mai, regroupant une vingtaine d’œuvres produites entre 2000 et 2017 par l’artiste québécoise autochtone Nadia Myre. Cet été, Nous sommes ici, d’ici : l’art contemporain des Noirs canadiens réunit une dizaine d’artistes afro-canadiens, du Québec et du Canada, dont les installations abordent des questions raciales et identitaires. Composée des installations de sept artistes qui seront dévoilées prochainement, l’exposition Connexions : notre diversité artistique dialogue avec nos collections est un préambule au redéploiement majeur, en 2019, d’une nouvelle aile dédiée aux cultures du monde. En écho à l’exposition consacrée à Calder, et à la suite de l’installation de son Noeud Pivoine (2015) − sculpture de verre monumentale acquise en 2016 pour l’inauguration du Pavillon pour la Paix Michal et Renata Hornstein −, le plasticien Jean-Michel Othoniel revient à Montréal présenter ses imposantes Tornades métalliques. Arts graphiques Le Centre des arts graphiques présente par ailleurs trois remarquables collections d’œuvres sur papier avec Hommage au Dr Sean B. Murphy (1924-2017) : cinq siècles de dessins et estampes et De main de maître II : de Parmesan à Matisse, regroupant des dessins datant du XVIe siècle italien au XXe siècle français de la plus importante collection privée au Canada. Enfin, Un monde lumineux : livres d’heures des collections du Québec sera une rare occasion d’admirer des ouvrages de dévotion richement enluminés, créés entre le Moyen Âge et la Renaissance et issus du patrimoine québécois.
– 30 – Salle de presse : mbam.qc.ca/media Renseignements : Patricia Lachance Chargée des relations médias | MBAM T. 514-285-1600, poste 315 plachance@mbamtl.org À propos du Musée des beaux-arts de Montréal Le MBAM accueille un million de visiteurs chaque année. Il est le musée le plus visité au Québec, l’un des plus fréquentés au Canada, et se classe 18e parmi les musées d’art en Amérique du Nord. Avec leurs scénographies originales, ses expositions temporaires croisent les disciplines artistiques (beaux-arts, musique, cinéma, mode, design) et sont exportées à travers le monde. Sa riche collection encyclopédique, répartie dans cinq pavillons, inclut l’art international, les cultures du monde, l’art contemporain, les arts décoratifs et le design, et l’art québécois et canadien. Le complexe du MBAM est de plus doté d’une salle de concert de 460 places, la salle Bourgie. Le MBAM est de plus l’un des plus importants éditeurs canadiens de livres d’art en français et en anglais, diffusés à l’international. Enfin, le Musée intègre l’Atelier international d’éducation et d’art-thérapie Michel de la Chenelière, le plus grand complexe éducatif dans un musée d’art en Amérique du Nord, qui lui permet de mettre en place des projets innovants en éducation, en mieux-être et en art-thérapie. mbam.qc.ca
GRANDES EXPOSITIONS NAPOLÉON ART ET VIE DE COUR AU PALAIS IMPÉRIAL 3 février – 6 mai 2018 Pavillon Michal et Renata Hornstein – Niveau 2 Bienvenue au Palais ! Institution privée essentielle au régime napoléonien, la « Maison de l’Empereur » est responsable de la mise en scène du pouvoir dans la vie quotidienne de la famille impériale : de la salle du trône aux banquets, du cabinet de travail aux chambres à coucher. Pour la première fois, une exposition explique le rôle de la « Maison de l’Empereur » dans le façonnage de l’identité monarchique de l’ancien général Bonaparte devenu empereur. Méthodique, voire tatillon, Napoléon veut implanter sa nouvelle dynastie. Sa « Maison de l’Empereur » se compose de six départements, avec à leur tête un Grand officier. Chaque département s’associe à l’organisation d’un moment particulier du spectacle de la cour. Suivez chacun de ces hauts dignitaires : Grand aumônier, Grand maître des cérémonies, Grand maréchal du Palais, Grand-Veneur, Grand chambellan et Grand écuyer. Sélectionnées à la suite de recherches approfondies, des œuvres grandioses racontent la mise en scène du pouvoir sous le Premier Empire. L’exposition réunit des pièces, pour la plupart jamais présentées en Amérique du Nord, provenant des plus grands musées. Elle célèbre de plus les dix ans de la donation de Ben Weider au MBAM. Signés par les plus grands artistes de l’époque (David, Ingres, Gérard, Gros…) et les meilleures manufactures, plus de 400 œuvres et objets d’art dialoguent au service de la propagande officielle. Le fonctionnement de la « Maison de l’Empereur » montre l’influence des communicants politiques, que ce soit dans la vie de palais ou durant l’exil à Sainte-Hélène. L’exposition est conçue, organisée et mise en tournée par le Musée des beaux-arts de Montréal avec la participation du château de Fontainebleau et le soutien exceptionnel du Mobilier national, Paris. Présentée par Banque Nationale, en collaboration avec Metro et Tourisme Montréal. Le Musée reconnaît l’apport essentiel d’Air Canada. Itinérances : Virginia Museum, Richmond (6 juin – 3 septembre 2018), Nelson-Atkins Museum of Art, Kansas City (22 octobre 2018 – 3 mars 2019) et Musée national du château de Fontainebleau, en France (13 avril – 15 juillet 2019). Légende : Joseph Franque, L’Impératrice Marie-Louise veillant sur le sommeil du roi de Rome, 1811 © RMN-Grand Palais / Art Resource, NY / Daniel Arnaudet FACE À FACE D’HIER À AUJOURD’HUI, LES ARTS PREMIERS ET PICASSO 12 mai – 16 septembre 2018 Pavillon Jean-Noël Desmarais – Niveau 3 Face à face : d’hier à aujourd’hui, les arts « premiers » et Picasso met en regard des œuvres non occidentales et celles de Picasso en s’appuyant sur une anthropologie de l’art. Ce face-à-face explore les questionnements similaires de part et d’autre (la nudité, la sexualité, les pulsions ou la perte) au travers de solutions plastiques parallèles (la défiguration ou la déstructuration des corps par exemple). Elle favorise aussi la découverte des traditions de l’art dit « tribal », de ses fonctions et de ses œuvres majeures. À Montréal, c’est l’occasion pour le MBAM de creuser les questions d’appropriations et de réappropriations esthétiques entre un maître de notre modernité – Picasso −, les arts anciens non occidentaux et l’art contemporain. Comment un objet ethnologique devient-il un objet esthétique ? Comment les arts dits « premiers » se sont-ils lentement imposés dans notre panthéon esthétique ? Que dit notre regard d’aujourd’hui sur l’objet d’hier ? Quel fut le regard de Picasso et quel est celui des artistes actuels ? Privilégiant une approche interculturelle, le MBAM enrichit le parcours de l’exposition par l’intégration et l’acquisition d’œuvres contemporaines, notamment africaines, confrontant cet héritage post-colonialiste avec les œuvres des
photographes Edson Chagas, Omar Victor Diop, Samuel Fosso, des vidéastes Theo Eshetu, Mohau Modikaseng ou encore des plasticiens Romuald Hazoumè, Masimba Hwati. Enfin, des artistes femmes ou féministes, telles que Zanele Muholi et Zina Saro-Wiwa, interrogent les stéréotypes d’une imagerie primitiviste de la femme noire. Conçue par le Musée du quai Branly – Jacques Chirac, en partenariat avec le Musée national Picasso, Paris. Une adaptation du Musée des beaux-arts de Montréal. Itinérances : Nelson Atkins Museum of Art, Kansas (20 octobre 2017 – 8 avril 2018). Légende : Pablo Picasso (1881-1973), Mère et enfant, Paris, été 1907. Musée national Picasso-Paris, Dation Pablo Picasso, 1979. © Succession Picasso / SODRAC (2017). Photo © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / René-Gabriel Ojéda CALDER UN INVENTEUR RADICAL 22 septembre 2018 – 17 février 2019 Pavillon Michal et Renata Hornstein – Niveau 2 Première rétrospective canadienne de l’Américain Alexander Calder (1898-1976), cette exposition présente l’œuvre d’un des plus grands artistes du XXe siècle. Elle s’intéresse particulièrement au talent d’inventeur de ce peintre et sculpteur. Artiste-poète, également ingénieur en mécanique, Calder dessine en trois dimensions, avec du fil de fer et des bouts de chiffons. Sa créativité extraordinaire l’amène à inventer un langage plastique : en faisant bouger la sculpture, il ouvre, selon ses mots, « des possibilités nouvelles de beauté ». Pour pouvoir définir ses inventions, « mobiles » et « stabiles », il a fallu former des néologismes, que le dictionnaire Webster a entérinés dès 1954. De Paris à New York, en passant par Montréal, Calder côtoie l’avant-garde artistique et intellectuelle (Cocteau, Duchamp, Le Corbusier, Léger, Mondrian, Miro, Prévert, Sartre, Varèse…) avant d’imposer son art d’ingénieur-artiste, entre figuration et abstraction. Parmi quelque 200 œuvres, des prêts majeurs sont présentés qui illustrent la grande variété des moyens d’expression de cet artiste ingénieux : peintures, dessins, figurines de cirque en fil de fer, mobiles posés et suspendus, stabiles de feuilles métalliques et bijoux. Un important fonds documentaire complète la sélection. L’exposition est teintée d’une symbolique particulière à Montréal, où le stabile géant L’Homme, commandé pour l'exposition universelle de Montréal en 1967, est devenu une icône du paysage urbain. Une étude sera consacrée à ce monument − le second en importance du sculpteur – à l’occasion de sa nouvelle mise en valeur, dans le cadre de la rénovation du parc Jean-Drapeau à l’automne 2018. Une exposition organisée par le Musée des beaux-arts de Montréal avec le soutien de la Fondation Calder. Présentée en collaboration avec Pembroke et grâce à l’apport essentiel d’Air Canada. Itinérance : National Gallery of Victoria, Melbourne (5 avril – 4 août 2019) Légende : Alexander Calder (1898-1976), Little Spider, vers 1940. Washington (DC), National Gallery of Art, gift of Mr. and Mrs. Klaus G. Perls. © Calder Foundation, New York / (ARS) New York / SODRAC (2017)
ART CONTEMPORAIN NADIA MYRE TOUT CE QUI RESTE – SCATTERED REMAINS Jusqu’au 27 mai 2018 Carré d’art contemporain Pavillon Jean-Noël Desmarais – Niveau S2 Première exposition bilan de Nadia Myre : tout ce qui reste – Scattered Remains regroupe cinq corpus en une vingtaine d’œuvres (photographies, sculptures et vidéos) réalisées depuis 2000. Elle dévoile en première canadienne Code Switching [Permutation de codes], une série produite dans le cadre de la résidence de l’artiste à la Fonderie Darling en 2016-2017, sous le parrainage du MBAM. Nadia Myre est québécoise et membre de la nation algonquine Kitigan Zibi Anishinabeg. Elle revisite l’histoire officielle des peuples autochtones ainsi que leurs luttes politiques et sociales. Alliant le savoir-faire et les objets symboliques, elle se réapproprie les codes et les déplace pour en révéler les multiples sens. Ces revirements symboliques dans une perspective transhistorique font partie de ses stratégies récurrentes. Certaines sont le résultat de recherches personnelles, d’autres sont le produit de la collaboration avec des communautés. Ses œuvres invitent à la contemplation, à la réflexion et à la réconciliation. Née à Montréal en 1974, Nadia Myre est lauréate en 2016 du prix de la Walter Phillips Gallery du Banff Centre for Arts and Creativity et, en 2014, du prestigieux prix Sobey. Ses œuvres sont exposées et collectionnées dans des musées canadiens et à l’international. Première exposition bilan de l’artiste, organisée par le Musée des beaux-arts de Montréal. Légende : Nadia Myre (née en 1974), Méditation sur le rouge no 4, édition de 7, 2013. Prêt, avec l’aimable concours d’Art Mûr. © CARCC NOUS SOMMES ICI, D’ICI L’ART CONTEMPORAIN DES NOIRS CANADIENS 12 mai – 16 septembre 2018 Pavillon Jean-Noël Desmarais – Niveau S2 Le MBAM s’interroge sur la création actuelle des Noirs canadiens. Nous sommes ici, d’ici : l’art contemporain des Noirs canadiens invite à réfléchir à travers les œuvres d’une dizaine d’artistes d’ascendance afro- canadienne. Relecture des mythes associés aux Afro-Canadiens, l’exposition révèle au visiteur la persistance des récits. Elle aborde la place de cette communauté dans notre société, par l’expression multiple de voix et de perspectives. Abordant les interprétations actuelles et historiques de la culture et de l’identité noires au Canada, l’exposition soulève les questions d’inclusion et d’appartenance à une communauté. Aux créations de Sandra Brewster, Michèle Pearson Clarke, Chantal Gibson, Sylvia D. Hamilton, Bushra Junaid, Charmaine Lurch, Esmaa Mohamoud, Dawit L. Patros et Gordon Shadrach présentées dans l’exposition initiale du Musée royal de l’Ontario, le MBAM ajoute les œuvres d’artistes québécois, dont Manuel Mathieu. Présentée au MBAM, cette exposition est créée et organisée par le Musée royal de l’Ontario (ROM). Légende : Chantal Gibson, Souvenir, 2017.
CONNEXIONS NOTRE DIVERSITÉ ARTISTIQUE DIALOGUE AVEC NOS COLLECTIONS 29 août 2018 – 4 août 2019 Pavillon Jean-Noël Desmarais – Niveau S2 À l’occasion du 150e anniversaire de la Confédération canadienne, le MBAM a invité sept artistes de la diversité artistique à créer une œuvre inspirée de sa collection des cultures du monde. Artistes confirmés ou émergents ont été conviés à exprimer dans une œuvre un dialogue transhistorique et contemporain, sur le thème des collections anciennes du MBAM portant sur l’art africain, asiatique, méditerranéen, oriental et précolombien. Leurs créations seront révélées en préfiguration de la nouvelle Aile des cultures du monde et du vivre-ensemble. Ce redéploiement majeur des collections est prévu pour 2019 au niveau supérieur du pavillon Jean-Noël Desmarais. Une exposition organisée par le MBAM soutenue par le programme Nouveau chapitre du Conseil des arts du Canada. Légende : Arwa Abouon (née en 1982), I’m Sorry / I Forgive You (détail), Libye-Canada, 2012. © Photo Gracieuseté d’Arwa Abouon OTHONIEL Juin – septembre 2018 (dates à confirmer) Pavillon pour la Paix Michal et Renata Hornstein et Pavillon Jean-Noël Desmarais En écho à l’exposition consacrée à Calder, le MBAM présente dans le Carré d’art contemporain la dernière série des « Tornades » de l’artiste français Jean-Michel Othoniel. Suspendues dans l’espace, ces imposantes sculptures monochromes, faites d’acier et d’aluminium peints, évoquent par leurs mouvements torsadés et leurs tailles imposantes la violence des changements climatiques. Le Pavillon pour la Paix Michal et Renata Hornstein du MBAM intègre par ailleurs, depuis son inauguration en 2016, Le Nœud Pivoine (2015) de Jean-Michel Othoniel. Cette sculpture de l’artiste, composée de 212 perles de verre miroir et d’acier inoxydable, est la seule œuvre d‘Othoniel dans une collection muséale canadienne. L’exposition s’accompagne de sept estampes à l’encre sur feuille d’or blanc marouflé sur toile, qui témoignent du cheminement de l’artiste dans la création de Nœud Pivoine et des séries des « Lotus » et « Tornades ». Né en 1964, Jean-Michel Othoniel est reconnu pour ses sculptures de verre monumentales. Il privilégie les métamorphoses, les sublimations et les transmutations de matériaux aux propriétés réversibles comme le verre ou le métal. Régulièrement invité à faire dialoguer ses œuvres avec des lieux historiques ou des architectures d’aujourd’hui, il est exposé dans les plus grands musées. Une exposition conçue par le Musée des beaux-arts de Montréal, en collaboration avec la Galerie Perrotin Légende : Jean-Michel Othoniel (né en 1964), Tornado no 1, 2017, aluminium, acier. Avec l'autorisation de la Galerie Perrotin © Jean-Michel Othoniel / SODRAC (2017). Photo Claire Dorn
ARTS GRAPHIQUES HOMMAGE AU Dr SEAN B. MURPHY (1924-2017) CINQ SIÈCLES DE DESSINS ET ESTAMPES 12 décembre 2017 – 1er avril 2018 Centre des arts graphiques Pavillon Jean-Noël Desmarais – niveau S2 Cette exposition rend hommage à un homme d’une grande générosité, disparu cette année : le Dr Sean B. Murphy, ophtalmologiste très estimé, président du Musée (1968- 1978), bénévole hyperactif et gentleman collectionneur. Le MBAM présente une sélection des dessins et estampes parmi les 123 œuvres que le Musée a acquises grâce à lui. Parmi les œuvres italiennes anciennes figurent Canaletto, Piranesi et Bison. Parmi les œuvres italiennes anciennes figurent des tableaux de Canaletto, de Piranesi et de Bison. Du XXe siècle proviennent des dessins remarquables de Moore notamment, des œuvres de maîtres étrangers (Bellows, Lewis, Marini, Marsh, Picasso, Tamayo et Oldenburg) et canadiens (Pellan, Riopelle, McEwen et Pratt) ainsi que des deux parents artistes du Dr Murphy, la Canadienne Cecil Buller et l’Américain John Murphy. Cette exposition est organisée par le MBAM. Légende : Henry Moore (1898-1986), Deux figures allongées et drapées (détail), 1961, aquarelle, crayon-feutre, crayon de cire, crayon de couleur. MBAM, don du Dr Sean B. Murphy. DE MAIN DE MAÎTRE II DE PARMESAN À MATISSE 12 avril – 12 août 2018 Centre des arts graphiques Pavillon Jean-Noël Desmarais – niveau S2 Le MBAM dévoile une cinquantaine de dessins appartenant à la plus importante collection privée de dessins, anciens à modernes, au Canada. Second volet d’une présentation de 2013, cette exposition réunit une grande variété de sujets : paysages et natures mortes signés le Parmesan, Vasari, Agostino et Annibale Carracci, Castiglione, Watteau, Boucher, Géricault, Courbet, Millet, Victor Hugo, Morisot, Pissarro, Degas, Moreau, Whistler, Matisse, Picasso, Gris, Modigliani, Hokusai... Une vingtaine de dessins de maîtres, parmi lesquels Greuze, Romney, Delacroix et Ingres, récemment offerts au MBAM par ce collectionneur anonyme, complètent la sélection. Cette exposition est organisée par le MBAM. Légende : Edgar Degas (1834-1917), Étude d’une danseuse, vers 1890 ?, fusain. Collection privée.
LUMINEUSES ENLUMINURES LIVRES D’HEURES DES COLLECTIONS DU QUÉBEC 5 septembre 2018 – 6 janvier 2019 Centre des arts graphiques Pavillon Jean-Noël Desmarais – niveau S2 Toute première exposition du MBAM consacrée aux livres d’heures de l’époque médiévale et de la Renaissance, Lumineuses enluminures offre l’occasion de découvrir un patrimoine méconnu à travers une sélection remarquable d’enluminures et de reliures conservées au Québec, datant du XIIIe au XVIe siècle. Recueils de prières destinés aux laïcs, les livres d’heures ont été popularisés auprès des fidèles chrétiens. Ces ouvrages manuscrits étaient pour la plupart personnalisés et enluminés de peintures miniatures – les enluminures – illustrant la vie du Christ, des saints ou de la Vierge. Ils se composaient d’un calendrier suivant les fêtes saintes et religieuses, d’extraits d’évangiles et de prières. Fruit de recherches approfondies, cette exposition réunit près de 50 artefacts (feuillets, manuscrits complets, imprimés) permettant d’admirer de près ces trésors provenant de sept collections. Cette exposition est organisée par le Musée des beaux-arts de Montréal, en collaboration avec l’Université du Québec à Montréal et l’Université McGill. Légende : Simon Bening, Feuillet d’un livre d’heures : Saint Sébald de Nuremberg, vers 1515-1525. MBAM, achat, legs Horsley et Annie Townsend. Photo MBAM, Christine Guest AUTOUR DU MONDE LOVE IS LOVE LE MARIAGE POUR TOUS SELON JEAN PAUL GAULTIER 21 mars – 8 juillet 2018 Centre Culturel Néstor Kirchnerdu de Buenos Aires, Argentine Après Montréal, l’exposition Love Is Love : le mariage pour tous selon Jean Paul Gaultier se pose à Buenos Aires. Cette installation, qui soulignait le fin de la tournée mondiale de la rétrospective La planète mode de Jean Gaultier – De la rue aux étoiles, réunit 35 créations nuptiales haute couture et prêt-à-porter du couturier français. Conçue par le MBAM en collaboration avec la Maison Jean Paul Gaultier, cette présentation expose des robes et habits de noces réalisés entre 1991 et 2017 par ce couturier humaniste et inclusif. Ces tenues, exceptionnelles par l’audace de leurs formes et le raffinement de leur confection, témoignent du génie d’un créateur hors-norme et de la virtuosité de ses ateliers. Une mise en scène évoquant un immense gâteau de mariage rassemble des costumes pour tous : couples hétérosexuels, homosexuels, interculturels et interraciaux, pour célébrer l’amour dans la diversité et la paix. L’exposition est réalisée et mise en tournée par le Musée des beaux-arts de Montréal, en collaboration avec la Maison Jean Paul Gaultier. Légende : Jean Paul Gaultier (né en 1952), collection La Parisienne punk, prêt-à-porter Femme printemps-été 1997. © Rindoff-Garcia / Angeli
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