Rayonnement UV solaire en France métropolitaine et à La Réunion : érythème et synthèse de la vitamine D - La Météorologie

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Rayonnement UV solaire en France métropolitaine et à La Réunion : érythème et synthèse de la vitamine D - La Météorologie
La Météorologie - n° 117 - mai 2022                                                                                    33

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                                       Rayonnement UV solaire
                                       en France métropolitaine
                                       et à La Réunion :
                                       érythème et synthèse
                                       de la vitamine D
                                       Colette Brogniez1, Jean-François Doré2, Frédérique Auriol1,
                                       Pierre Cesarini3 , Fanny Minvielle1, Thierry Portafaix4 ,
                                       Christine Deroo1, Maxime Catalfamo1, Jean-Marc Metzger5 ,
                                       Pierre Da Conceicao6
                                       1. Laboratoire d’optique atmosphérique, Université de Lille / CNRS, Lille
                                       2. Radiations, défense, santé, environnement, Centre Léon Bérard / Inserm, Lyon
                                       3. Association Sécurité solaire, Fondation A. de Rothschild, Paris
                                       4. Laboratoire de l’atmosphère et des cyclones, CNRS / Université de La Réunion /
                                          Météo-France, Saint-Denis de La Réunion
                                       5. Observatoire de physique de l’atmosphère de La Réunion, Université de
                                          La Réunion, Saint-Denis de La Réunion
                                       6. Institut Pytheas, Observatoire de Haute-Provence, Saint-Michel-l’Observatoire

                                       colette.brogniez@univ-lille.fr

                                                       (reçu le 3 février 2022 ; accepté le 31 mars 2022)

                                       L
                                             e rayonnement ultraviolet solaire   cutanés basocellulaire et épidermoïde,
Résumé                                       exerce à la fois des effets béné-   mélanome) (Juzeniene et al., 2011 ;
                                             fiques et délétères sur la santé    IARC, 2012). Alors que le mélanome
Le rayonnement UV solaire a des        humaine. Ces effets dépendent de fac-     est associé à une exposition solaire
effets bénéfiques et délétères pour    teurs personnels tels que le phototype    intermittente et aux coups de soleil
la santé humaine. Les agences de       cutané (Fitzpatrick, 1988), l’âge et le   sévères reçus en particulier dans l’en-
santé recommandent d’éviter l’ex-      sexe. Une surexposition aux UV-B          fance (Autier et Doré, 1998), le cancer
position lorsque le rayonnement        (280-315 nm) provoque un « coup de        épidermoïde est associé à une exposi-
UV est maximum : entre 2 heures        soleil » (érythème) (IARC, 2012),         tion chronique (Gandini et al., 2005).
avant et après midi solaire en été.    alors qu’une exposition dans ce même      Les effets délétères de l’UV ne sont pas
Une réduction de l’exposition UV       domaine de longueurs d’onde est re-       limités aux UV-B, puisque les UV-A
pouvant entraîner une diminution       quise pour déclencher la synthèse de      jouent un rôle dans le développement
de la synthèse de vitamine D, il est   vitamine D (IARC, 2008). Les UV-A         du mélanome (Autier et al., 2011 ;
utile d’estimer et de comparer les     (315-400 nm) induisent une pigmen-        Marionnet et al., 2014) et de la cata-
durées d’exposition induisant un       tation cutanée immédiate (réorgani-       racte et sont un facteur majeur de pho-
érythème ou une production suffi-      sation du pigment préexistant) et une     tovieillisement (Juzeniene et al., 2011).
sante de vitamine D. Ces durées ont    pigmentation retardée (synthèse et
été établies à partir de mesures du    transfert de pigment) 3 à 5 jours après   La réponse cutanée érythémateuse à
rayonnement UV obtenues à l’aide       l’exposition. Les UV-B induisent seu-     une première exposition au soleil dé-
de spectroradiomètres opérant en       lement une pigmentation retardée          pend du phototype : les phototypes
continu sur trois sites français. On   (Juzeniene et al., 2011).                 sensibles (I et II) ont généralement la
constate que la durée d’exposition                                               peau claire et les moins sensibles (V et
nécessaire à la synthèse de vitamine   Les effets délétères des UV-B sont        VI) ont la peau foncée (OMS, 2002).
D est généralement inférieure à        nombreux (érythème, lésions ocu-          Les types de peau et leurs caractéris-
celle induisant l’érythème. De plus,   laires de type cataracte, immunosup-      tiques sont reportés dans le tableau
les périodes durant lesquelles une     pression locale et générale, cancers      1. La dose érythémateuse minimum
Rayonnement UV solaire en France métropolitaine et à La Réunion : érythème et synthèse de la vitamine D - La Météorologie
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exposition limitée est recommandée       (DEM) est définie comme la dose (en                  minimum pour la vitamine D (DMD)
devraient être étendues, spéciale-       J m–2) induisant un érythème juste per-              est définie comme la dose d’UV re-
ment aux basses latitudes : en été au    ceptible. Elle dépend de facteurs géné-              quise pour obtenir l’équivalent de la
moins entre 3 heures avant et après      tiques, du phototype, de l’épaisseur de              dose orale quotidienne de vitamine D
le midi solaire en métropole et, à       la couche cornée de l’épiderme, de la                recommandée (Dowdy et al., 2010).
La Réunion, entre 4 heures avant et      localisation anatomique, du sexe mais                Mais celle-ci n’est pas consensuelle et
après le midi solaire. Au printemps      pas de l’âge. Par conséquent, la DEM                 varie de 200 à 2 000 unités internatio-
et en automne, il faut également être    n’est pas précise, elle vaut environ                 nales (UI) (Leccia, 2013). Dans notre
prudent.                                 250 J m–2 pour un phototype II (CIE,                 étude, nous avons choisi 1 000 UI, va-
                                         2014) (tableau 1).                                   leur conseillée par la CIE-WMO/GAW
                                                                                              (2014) et une DMD d’environ 110 J m–2
                                         L’exposition aux UV solaires a de                    pour un quart de surface corporelle ex-
Abstract                                 nombreux effets bénéfiques (sur la
                                         pression artérielle, les rythmes circa-
                                                                                              posée (visage, mains et bras, DMD1/4)
                                                                                              et pour un phototype cutané II. En
Solar UV radiation in mainland           diens, la dépression (Juzeniene et al.,              outre, la production cutanée de vita-
France and on La Réunion Island:         2011) et la synthèse de vitamine D).                 mine D dépend aussi du statut préexis-
erythema and vitamin D synthesis         La vitamine D (une hormone stéroïde)                 tant en vitamine D (Bogh et al., 2010).
                                         est essentielle pour la santé humaine :
Solar UV radiation induces bene-         elle affecte la croissance et la solidi-             Dans cette étude, nous avons considéré
ficial and detrimental effects on        té osseuse, mais aussi la croissance                 que la mélanine inhibe la synthèse de
human health. Health agencies re-        cellulaire. Elle peut protéger contre                vitamine D et avons donc utilisé des
commend avoiding sun exposure            les cancers cutanés, certains cancers                DMD dépendant du phototype (cf. ta-
when UV radiation is maximum:            et d’autres maladies (hypertension,                  bleau 1). S’il s’avérait que la mélanine
between 2 h before and after solar       diabète, asthme) (Alfredsson et al.,                 n’a que peu d’effet sur cette production
noon in summer. A reduction in UV        2020). La pré-vitamine D3 est produite               cutanée, seule la DMD associée au
exposure being susceptible to re-        dans la peau sous l’action des UV-B                  phototype II pourrait être utilisée et les
duce vitamin D synthesis, it is useful   et s’isomérise en vitamine D3 qui est                résultats obtenus pour un phototype II
to estimate and compare exposure         ensuite convertie dans le foie en forme              seraient valables pour les autres photo-
durations leading to erythema and        de réserve, puis dans le rein en forme               types (Brogniez et al., 2021).
to sufficient vitamin D production.      active de la vitamine D. Les UV-B ré-
These duration times were calcu-         gulent aussi la synthèse de vitamine                 Afin d’éviter les effets délétères de
lated using UV radiation measure-        D dans la peau, créant un équilibre de               l’exposition solaire, les agences de san-
ments from spectroradiometers            sorte que la prolongation de l’exposi-               té recommandent d’éviter de s’expo-
operating continuously at 3 French       tion n’augmente pas l’accumulation de                ser lorsque le niveau de rayonnement
sites. One observes that exposure        vitamine D, mais augmente le risque                  UV est élevé. En France, l’association
duration requested for vitamin D         de cancer cutané (IARC, 2008). La                    Sécurité solaire recommande, comme
synthesis is generally shorter than      capacité de la peau à synthétiser la vi-             l’OMS, d’éviter de s’exposer en été
that inducing erythema. Moreover,        tamine D diminue avec l’âge (IARC,                   entre 12 et 16 h (heure d’été) en mé-
the time periods where limited so-       2008).                                               tropole1.
lar exposure is recommended should
be extended, especially at low lati-     Le rôle de la pigmentation cutanée sur               Le risque érythémateux lié au rayon-
tude locations: in summer at least       la production de vitamine D n’est pas                nement UV est évalué simplement et
between 3 h before and after solar       clair : alors que certains n’ont pas ob-             de façon pratique au moyen de l’indice
noon at mainland sites and, at La        servé d’effet (Bogh et al., 2010 ; Young             UV (IUV) (encadré 1).
Réunion, between 4 h before and          et al., 2020), d’autres ont montré une
after solar noon. In spring and au-      corrélation entre la synthèse de vita-               Afin d’informer le public, des prévi-
tumn, prudence is also needed.           mine D après exposition aux UV-B                     sions d’IUV effectuées par les ser-
                                         et la pigmentation (Juzeniene et al.,                vices nationaux météorologiques
                                         2011). La dose d’UV nécessaire à la
                                         production de vitamine D dépend de la                1. https://www.soleil.info /les-10-conseils-
                                         surface corporelle exposée. Une dose                 essentiels

                                         Tableau 1. Types de peau selon Fitzpatrick (1988). Caractéristiques, valeurs approchées d’une dose
                                         érythémateuse minimum (DEM) et d’une dose minimum pour la vitamine D pour un quart de surface
                                         de peau (visage, mains et bras) exposée (DMD1/4) (CIE-WMO/GAW, 2014).
                                         Phototype      Pigmentation        Réaction de la peau             1 DEM, J m–2 1 DMD1/4, J m–2
                                                        de la peau          à l’exposition solaire
                                         I   Très claire                    Brûle toujours, ne bronze pas   200                90
                                         II  Claire (Caucasien)             Brûle facilement,               250                110
                                         		                                 bronze difficilement
                                         III Claire                         Brûle parfois,                  300                130
                                         		                                 bronze progressivement
                                         IV  Mate                           Brûle peu, bronze bien          450                200
                                         V   Foncée                         Brûle rarement,                 600                265
                                         		                                 bronze très bien
                                         VI             Foncée à noire      Ne brûle jamais                 1 000              440
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                                                                                                            de rayonnement UV
                                                                                                            Les mesures UV analysées couvrent
                                                                                                            la période 2009-20182. Elles ont été
                                                                                                            obtenues au moyen de spectrora-
                                                                                                            diomètres installés sur trois sites :
                                                                                                            Villeneuve d’Ascq (VDA, site semi-
                                                                                                            urbain de plaine, 50,61º N, 3,14º E,
                                                                                                            70 m alt.), l’Observatoire de Haute-
                                                                                                            Provence (OHP, site rural monta-
                                                                                                            gneux, 43,93º N, 5,70º E, 686 m alt.) et
                                                                                                            Saint-Denis de La Réunion (SDR, site
                                                                                                            urbain côtier sur une île montagneuse,
                                                                                                            20,9° S, 55,5° E, 85 m alt.). Les ins-
                                                                                                            truments mesurent l’éclairement spec-
                                                                                                            tral global (en W m–2 nm–1) sur un
                                                                                                            plan horizontal dans l’intervalle 280-
                                                                                                            450 nm toutes les 15 ou 30 minutes, du
                                                                                                            lever au coucher du soleil (Brogniez
                                                                                                            et al., 2016). Les trois instruments
                                                                                                            sont affiliés au réseau international
                                                                                                            NDACC (Network for the Detection of
Figure 1. Spectres d’action (sans unité) pour l’érythème (rouge) et pour la production de la pré-vitamine   Atmospheric Composition Change3).
D3 (bleu), et spectres mesurés vers midi solaire : à VDA aux environs du solstice d’hiver (magenta) et
de l’équinoxe de printemps (noir), à VDA (vert) et SDR (marron) aux environs des solstices d’été. SZA       De nombreux facteurs modulent le
en degrés, TOC en DU.                                                                                       rayonnement UV à la surface : la po-
                                                                                                            sition du soleil dans le ciel (définie par
                                                                                                            l’angle zénithal solaire (SZA, en de-
                                                      sont disponibles dans les médias
  1. Indice UV (IUV)                                  (tableau 2). Les prévisions de Météo-
                                                                                                            grés), qui dépend de la position géogra-
                                                                                                            phique, du jour et de l’heure), la colonne
                                                      France prennent en compte les pré-                    totale d’ozone (TOC, influant essentiel-
  L’effet biologique du rayonnement UV sur
                                                      visions de l’ozone et de la nébulosité.
  un organisme s’évalue en calculant l’éclai-                                                               lement sur les UV-B), la nébulosité,
  rement effectif, intégrale sur la longueur          L’IUV fourni est au maximum de la                     l’albédo de surface et les aérosols.
  d’onde du spectre de rayonnement E(λ)               journée.
  pondéré par un spectre d’action A(λ) (qui                                                                 Le site de VDA est caractérisé par la
  traduit la sensibilité de l’organisme au                                                                  présence d’aérosols absorbants de pol-
  rayonnement pour cet effet) :                       Tableau 2. Correspondance entre les valeurs de        lution et par une TOC moyenne variant
                                                      l’IUV et l’intensité de l’exposition (OMS, 2002).
                       400 nm                                                                               entre 270 et 400 DU4, plus faible en
              UVeff = ∫ A(λ)E(λ) dλ                    Intensité de l’exposition                    IUV
                                                                                                            automne et plus élevée au printemps
                      280 nm                                                                                (données entre 2009 et 2018 four-
                                                       Faible                                       ≤2      nies par l’instrument satellitaire OMI
  Pour le spectre d’action érythémateuse                                                                    (Ozone Monitoring Instrument5). Le
  pour la peau humaine, on définit ain-                Modérée                                     3à5
                                                                                                            site de l’OHP est caractérisé par une
  si UVery. L’IUV (sans unité) s’obtient en            Forte                                       6à7
                                                                                                            TOC du même ordre de grandeur qu’à
  multipliant UVery (exprimé en W m–2) par             Très forte                                 8 à 10    VDA et par la présence occasionnelle
  40 W–1 m2 (OMS, 2002).                               Extrême                                    ≥ 11      d’aérosols absorbants. Le site de SDR
                                                                                                            est caractérisé par une TOC beaucoup
                                                                                                            plus faible qu’en métropole du fait de sa
                                                                                                            situation tropicale, entre 250 et 290 DU.
                                                                                                            Les aérosols y sont peu abondants.

                                                                                                            Les spectres d’action érythémateuse
                                                                                                            et pour la synthèse de la pré-vitamine
                                                                                                            D3 sont représentés sur la figure 1,
                                                                                                            2. Les mesures des spectroradiomètres sont
                                                                                                            disponibles sur https://loa-ptfi.univ-lille1.fr/
                                                                                                            spectro/index_cal.php et ftp://ftp.cpc.ncep.
                                                                                                            noaa.gov/ndacc/station/
                                                                                                            3. http://www.ndaccdemo.org/
                                                                                                            4. L’unité Dobson (DU ou Dobson unit) est utili-
                                                                                                            sée pour la mesure de la quantité d’un gaz trace
                                                                                                            dans une colonne verticale. Une unité Dobson
                                                                                                            correspond à une épaisseur de 0,01 mm de gaz
                                                                                                            aux conditions standard de température et de
                                                                                                            pression (0 °C, 1 atm).
Figure 2. Contributions des intervalles de 5 nm de longueur d’onde aux éclairements effectifs UVery         5. https://avdc.gsfc.nasa.gov/pub/data/satellite/
(à gauche) et UVvitD (à droite) pour les spectres de la figure 1.                                           Aura/OMI/V03/L2OVP/OMTO3/
Rayonnement UV solaire en France métropolitaine et à La Réunion : érythème et synthèse de la vitamine D - La Météorologie
36                                                                                                                              La Météorologie - n° 117 - mai 2022

ainsi que des spectres solaires mesu-                faible (courbes magenta et noire, en                  diffusé par l’atmosphère). Le compor-
rés par ciel clair dans des conditions               hiver et au printemps). S’agissant                    tement est similaire pour l’UVvitD. La
très différentes. Aux longueurs d’onde               de la synthèse de la vitamine D,                      situation initiale correspond à un IUV
inférieures à environ 310-315 nm, les                quel que soit le niveau d’éclaire-                    égal à 8 mesuré par ciel clair à VDA.
valeurs des spectres d’action sont                   ment, elle s’effectue essentiellement                 Par ciel clair (COD = 0), la contribution
élevées, alors que les éclairements                  aux longueurs d’onde inférieures à                    du rayonnement diffus est quasiment
spectraux sont faibles en raison de                  320 nm, ce qui n’est pas le cas pour                  la même que celle du direct. Quand la
l’absorption par l’ozone et de la diffu-             l’érythème.                                           COD augmente, l’éclairement direct
sion par les molécules de l’air (diffu-                                                                    est très atténué, alors que le diffus l’est
sion de Rayleigh).                                   L’impact d’un nuage sur le rayonne-                   moins, si bien qu’au final la contribu-
                                                     ment UV à la surface peut s’évaluer                   tion du diffus augmente pour atteindre
Les éclairements effectifs, UVery et                 en effectuant une modélisation au                     100 % quand la COD vaut 5. L’IUV est
UVvitD, sont obtenus en pondérant les                moyen d’un code de transfert radiatif                 alors égal à 6, ce qui est encore élevé.
mesures spectrales respectivement                    (Brogniez et al., 2016) dont les don-
par les spectres d’action de Diffey et               nées d’entrée principales sont : SZA,                 Une nébulosité fractionnée peut être,
McKinlay (1987) et de CIE (2006) ;                   TOC, caractéristiques des aérosols                    dans certains cas, à l’origine d’une am-
l’IUV est ensuite déduit. Les incerti-               (épaisseur optique, dimensions), ca-                  plification des IUV en raison de la dif-
tudes sur UVery, IUV et UVvitD sont ap-              ractéristiques du nuage (uniformité,                  fusion par les nuages et des réflexions
proximativement de 5 % (Brogniez et                  épaisseur géométrique, épaisseur op-                  sur leurs bords (Sabburg et al., 2003 ;
al., 2016).                                          tique ou Cloud Optical Depth [COD]).                  IARC, 2012). Ce phénomène est illus-
                                                     Le code de transfert radiatif utilisé est             tré en figure 4.
Les contributions d’intervalles de 5 nm              Disort (Discrete Ordinates Radiative
de longueur d’onde aux éclairements                  Transfer) (Stamnes et al., 1988).                     Les IUV obtenus à VDA au moyen
effectifs UVery et UVvitD pour les quatre                                                                  d’un radiomètre UV large bande sont
spectres mesurés de la figure 1 sont                 La figure 3 montre l’impact d’une cou-                reportés sur la figure 4, ainsi que les
tracées sur la figure 2. Pour les deux               verture nuageuse uniforme sur l’IUV                   IUV modélisés en considérant le ciel
effets biologiques, quand l’éclairement              et sur les contributions du flux direct               clair et en utilisant la colonne d’ozone
est intense (courbes verte et marron,                (rayonnement en provenance directe                    fournie par OMI et les données aéro-
en été), ce sont les courtes longueurs               du soleil) et du flux diffus (rayonne-                sols du réseau Aeronet6. Dans la ma-
d’onde qui contribuent le plus ; c’est               ment solaire diffusé par l’atmosphère                 tinée, à plusieurs reprises, des nuages
le contraire lorsque l’éclairement est               et celui réfléchi par la surface, puis                atténuent fortement les UV (IUV me-
                                                                                                           suré bien inférieur à l’IUV modélisé) ;
                                                                                                           toutefois, vers 12 h TU, on observe une
                                                                                                           amplification d’environ 10 % expliquée
                                                                                                           par la présence d’un nuage en bordure
                                                                                                           de soleil (photographie à gauche effec-
                                                                                                           tuée à 11 h 54 TU). Peu après, le ciel
                                                                                                           s’éclaircit et l’IUV mesuré est proche
                                                                                                           de la valeur modélisée (photographie
                                                                                                           à droite effectuée à 12 h 06 TU). Ce
                                                                                                           phénomène montre qu’une nébulosité
                                                                                                           fractionnée peut occasionnellement
                                                                                                           augmenter significativement l’IUV et
                                                                                                           ainsi conduire à atteindre plus rapide-
                                                                                                           ment une dose érythémateuse mini-
                                                                                                           mum (1 DEM).

Figure 3. IUV (à gauche) et contributions des flux direct et diffus à l’IUV (à droite) en fonction de
l’épaisseur optique d’un nuage situé entre 2 et 3 km d’altitude.                                           6. https://aeronet.gsfc.nasa.gov/

Figure 4. Au centre : variations diurnes de l’IUV à VDA le 26 juin 2017. Mesures en rouge, simulations en conditions de ciel clair en bleu. Les photographies
sont obtenues avec une caméra tout ciel (skyimager).
Rayonnement UV solaire en France métropolitaine et à La Réunion : érythème et synthèse de la vitamine D - La Météorologie
La Météorologie - n° 117 - mai 2022                                                                                                                            37

(a)                                                      (b)                                                    (c)

Figure 5. Variations saisonnières sur la période 2009-2018 de l’IUV moyen dans une fenêtre de 1 heure autour de midi solaire (midi ± 30 minutes) en fonction
du jour de l’année, sur les trois sites. Points rouges, valeurs journalières ; trait bleu, climatologie. Les lignes pointillées verticales délimitent les saisons :
H : hiver (décembre-février dans l’hémisphère Nord, juin-août dans l’hémisphère Sud), P : printemps (mars-mai dans l’hémisphère Nord, septembre-
novembre dans l’hémisphère Sud), E : été (juin-août dans l’hémisphère Nord, décembre-février dans l’hémisphère Sud), A : automne (septembre-novembre
dans l’hémisphère Nord, mars-mai dans l’hémisphère Sud).

Saisonnalité                                            (a)

du rayonnement UV
Les variations saisonnières de l’IUV
moyen dans une fenêtre de 1 heure
autour du midi solaire sont reportées
en figure 5. On observe une forte va-
riabilité des valeurs journalières due à
la variabilité d’une année à l’autre de
la nébulosité et de la TOC. Suivant la
classification des IUV (cf. tableau 2),
à VDA les IUV correspondent à des
intensités d’exposition faibles en hiver,               (b)
modérées au printemps et en automne,
et fortes en été. À l’OHP, l’exposi-
tion est en moyenne plus importante
(courbe bleue), avec une variabilité
moindre (points rouges) et quelques
valeurs très fortes en été (IUV > 8).
À SDR, l’exposition est bien plus im-
portante : en hiver, les expositions sont
majoritairement faibles à modérées,
avec toutefois des valeurs fortes en fin
de saison (6 à 7). Au printemps et en
automne, elles sont fortes à très fortes
et, en été, elles sont extrêmes, avec
des IUV bien supérieurs à 11 dans bon                   (c)
nombre de cas.

Afin d’estimer les capacités d’un in-
dividu à développer un érythème et à
synthétiser suffisamment de vitamine
D (1 000 IU) en exposant un quart de
son corps (visage, mains et bras) pen-
dant une heure, les doses effectives re-
çues (éclairement effectif intégré sur 1
heure, dose-1h) ont été comparées à 1
DEM et 1 DMD1/4 pour tous les photo-
types. Les climatologies des variations
saisonnières de ces doses reçues à dif-
                                                       Figure 6. Climatologies des doses effectives reçues pendant 1 heure dans une fenêtre de ± 0,5 heure
férentes heures de la journée, décalées                centrée autour de différentes heures en fonction du jour de l’année, sur les trois sites. Rouge : midi
de 0 à 6 heures du midi solaire, sont                  solaire – Bleu : midi solaire ± 1 heure – Magenta : midi solaire ± 2 heures – Noir : midi solaire
montrées en figure 6.                                  ± 3 heures – Vert : midi solaire ± 4 heures – Marron : midi solaire ± 5 heures – Violet : midi solaire
                                                       ± 6 heures. À chaque heure, la dose-1h est la moyenne des deux doses-1h avant et après midi solaire.
À VDA (figure 6a), les phototypes V                    Les lignes pointillées verticales délimitent les saisons (cf. figure 5). Les lignes pointillées horizontales
et VI ne peuvent jamais développer un                  indiquent 1 DEM (à gauche) et 1 DMD1/4 (à droite) pour tous les phototypes.
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érythème. Pour les autres phototypes,       à la synthèse de la dose requise de vi-                phototypes II et V (autres photo-
c’est possible : par exemple, le pho-       tamine D ont été estimés. Pour chaque                  types disponibles dans le document
totype II encourt un risque autour de       jour de la période 2009-2018 les du-                   supplémentaire de Brogniez et al.,
midi solaire (courbe rouge) entre les       rées sont calculées pour une exposition                2021). Un coup d’œil aux graphes per-
jours 100 et 270 (d’avril à septembre)      débutant à une certaine heure. Deux                    met de comparer rapidement tvitD et
et jusqu’à 3 heures avant ou après midi     surfaces corporelles sont considérées :                tery.
solaire (courbe noire) entre les jours      10 % (visage-mains, exposition ty-
150 et 210 (juin et juillet). Chaque pho-   pique de fin d’automne, hiver et début                 À VDA (figure 7a,b et Brogniez et al.,
totype peut synthétiser suffisamment        de printemps en métropole) et 65 %                     2021), les courbes rouges et bleues
de vitamine D en une heure d’exposi-        (visage-mains-bras-jambes, exposition                  sont tronquées avant mars et après oc-
tion à une certaine période de l’année      typique de fin de printemps, été et dé-                tobre, car, avant mars et après octobre,
et à une certaine heure : par exemple,      but d’automne en métropole et de toute                 les doses reçues sont trop faibles pour
pour les phototypes II et III, cela est     l’année dans les tropiques).                           provoquer un érythème et permettre
possible autour de midi solaire (courbe                                                            de synthétiser suffisamment de vita-
rouge) entre mars et octobre, et jusqu’à    Les climatologies des variations sai-                  mine D. De novembre à février, il n’y a
4 heures avant ou après midi solaire        sonnières des durées sont montrées                     donc pas de risque de coup de soleil et
(courbe verte) de mai à août.               dans la figure 7 pour une exposi-                      la synthèse de la vitamine D est insuf-
                                            tion débutant à midi solaire pour les                  fisante pour 10 % de surface corporelle
À l’OHP (figure 6b), les doses-1h des
deux effets biologiques sont un peu
plus élevées que celles à VDA. Les ré-       (a)                                                     (b)
sultats sont un peu différents : le pho-
totype V peut cette fois développer un
érythème et le phototype II encourt un
risque autour de midi solaire de mars
à octobre, et jusqu’à 4 heures avant ou
après midi solaire (courbe verte) en
juin et juillet.

Les résultats à SDR (figure 6c)
montrent des doses-1h des deux ef-
fets biologiques bien plus élevées que
celles observées sur les sites de la
métropole. Même le phototype VI en-
court un risque d’érythème autour de         (c)                                                     (d)
midi en été (de décembre à février),
le phototype V de septembre à avril
et le phototype II toute l’année. Ce
même phototype II encourt un risque
jusqu’à 3 heures avant ou après midi
de septembre à avril. La vitamine D
peut être synthétisée toute l’année
en 1 heure jusqu’à 3 heures avant ou
après midi, excepté par le phototype
VI pour lequel cela n’est possible
que jusqu’à 2 heures avant ou après
midi.

Les résultats précédents pour la vita-
mine D ont été établis en supposant          (e)                                                     (f)
l’exposition d’un quart de la surface
cutanée. Si une plus grande surface de
peau est exposée, la synthèse de vita-
mine D sera favorisée (DMDSC infé-
rieur).

Existe-t-il une durée
d’exposition
sans risque ?
Afin de déterminer l’exposition per-        Figure 7. Climatologies des durées d’exposition associées à l’apparition d’un érythème et à la synthèse
mettant de synthétiser suffisam-            d’une dose suffisante de vitamine D (1 000 UI) dans le cas d’une exposition débutant à midi solaire
ment de vitamine D sans développer          en fonction du jour de l’année, sur les trois sites. (a), (c) et (e) pour le phototype II ; (b), (d) et (f)
d’érythème, les temps d’exposition as-      pour le phototype V. Deux surfaces corporelles sont considérées pour la vitamine D : environ 10 %
sociés à l’apparition d’un érythème et      et 65 %.
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exposée. De mars à octobre, le risque              est favorable à une exposition pro-                 Considérons la valeur IUV = 3, atteinte
érythémateux existe et la dose requise             longée. Tous les phototypes peuvent                 en été : les phototypes I-II peuvent
de vitamine D peut être produite pour              synthétiser la dose requise de vita-                développer un érythème en moins
10 % de surface corporelle exposée,                mine D en moins d’une heure en-                     d’une heure environ. À l’OHP (figure
avec tvitD (10 %) < tery. L’exposition de          viron, en exposant 65 % de surface                  8b), l’IUV est également en moyenne
65 % de surface corporelle diminue                 corporelle.                                         faible à modéré ([0-5], pics à ~6). Pour
fortement tvitD et il n’y a aucun risque                                                               un IUV égal à 3, le risque d’érythème
d’érythème avec ces durées tvitD. Le               À SDR, pour une exposition débu-                    en moins d’une heure existe pour les
risque érythémateux est important en               tant 3 heures avant le midi solaire                 phototypes I-II en fin de printemps
été pour tous les phototypes, type VI              (Brogniez et al., 2021), les durées                 et en été. À SDR (figure 8c), l’IUV
inclus, car la période estivale est fa-            sont plus longues qu’à midi. Tous les               est en moyenne modéré à fort ([2-7],
vorable à des expositions prolongées.              phototypes peuvent synthétiser suffi-               pics à ~9). Pour le même IUV de 3, les
Les phototypes I-III sont susceptibles             samment de vitamine D sans risquer                  phototypes I-II peuvent développer un
de développer un coup de soleil en                 de coup de soleil en exposant 10 % de               érythème en moins d’une heure, sauf
moins d’une heure environ, d’avril à               surface corporelle. Bien que plus faible            en hiver. L’IUV étant souvent supé-
septembre.                                         qu’à midi, le risque érythémateux n’est             rieur à 3, une exposition inférieure à
                                                   pas négligeable, même en hiver, pour                une heure présente un risque pour les
À l’OHP (figure 7c,d et Brogniez et al.,           les phototypes I-III (tery < 1 h). Pour             autres phototypes.
2021), les durées sont plus courtes qu’à           une exposition débutant 3 heures après
VDA. Contrairement à la situation à                le midi solaire (Brogniez et al., 2021),            Un tel IUV supérieur à 3 s’observe
VDA, il y a risque d’érythème et la                suffisamment de vitamine D peut être                aussi pour une fenêtre commen-
synthèse de la vitamine D est suffi-               synthétisée en hiver en moins d’une                 çant 3 heures après le midi solaire en
sante pour 10 % de surface corporelle              heure environ (type VI excepté), en                 juin-juillet à l’OHP (soit entre 17 et
exposée de novembre à février avec                 exposant 65 % de surface corporelle.                18 h, heure d’été) et à SDR (entre 15 et
tvitD (10 %) < tery.                               Le risque érythémateux est encore éle-              16 h) en fin de printemps, en été et en
                                                   vé pour les types I-II en été, avec tery            automne. Il se produit aussi 4 heures
À SDR (figure 7e,f et Brogniez et al.,             < 1 h.                                              avant le midi solaire à SDR (entre 8 et
2021), les durées sont bien plus courtes                                                               9 h) (Brogniez et al., 2021).
qu’en métropole. Tout au long de l’an-             En raison des incertitudes sur diverses
née, tous les phototypes peuvent syn-              quantités (spectres d’action, DEM,                  Les résultats précédents sont déduits
thétiser suffisamment de vitamine                  DMD et mesures UV), les durées ne                   de mesures solaires effectuées dans un
D sans risque d’érythème, même en                  sont que des estimations. De plus,                  plan horizontal qui ne représente pas
exposant seulement 10 % de surface                 elles correspondent aux climatolo-                  la forme du corps d’un individu. Des
corporelle. Avec 65 % de surface cor-              gies et peuvent donc être plus courtes              corrections sur les doses et les temps
porelle exposée, tvitD est très court,             ou plus longues selon les conditions                d’exposition peuvent être apportées
même en hiver (tvitD (65 %) < 12 mi-               atmosphériques.                                     en calculant des coefficients correc-
nutes, valeur obtenue pour le type VI).                                                                tifs moyens tenant compte de l’orien-
Le risque de développer un érythème                Comme on l’a dit auparavant, l’IUV                  tation de toutes les parties du corps
est très fort, sauf pour les types V-VI            moyen sur 1 heure est un indicateur                 (Pope et Godar, 2010). Pour les trois
en hiver.                                          simple et pratique du risque érythé-                sites, les doses effectives déduites des
                                                   mateux. Nous l’avons donc évalué à                  mesures des spectroradiomètres sont
En métropole, pour une exposition                  d’autres heures qu’à midi solaire (fi-              à diviser en moyenne par un facteur
débutant 3 heures avant le midi so-                gure 5). La figure 8 montre cet indice              2 en été lors de l’exposition d’environ
laire et 3 heures après le midi solaire            pour une fenêtre d’une heure commen-                65 % de surface corporelle, les durées
(Brogniez et al., 2021), les durées en été         çant 3 heures avant midi solaire (soit              d’exposition sont ainsi à multiplier par
sont un peu plus longues qu’à midi ; en            entre 11 et 12 h, heure d’été, en métro-            environ un facteur 2 et on a donc tou-
conséquence, le risque érythémateux                pole, et entre 9 et 10 h à SDR). À VDA              jours tery > tvitD (Brogniez et al., 2021).
est moindre qu’à midi. Néanmoins,                  (figure 8a), l’IUV est en moyenne                   Bien entendu, les coefficients correc-
le risque n’est pas négligeable, car               faible à modéré ([0-3,5]), mais avec                tifs correspondant à des moyennes
comme on l’a dit précédemment l’été                une forte variabilité (pics en été à ~5).           d’orientation de différentes parties du

 (a)                                                (b)                                                 (c)

Figure 8. Même légende que la figure 5, mais pour un IUV moyen dans une fenêtre d’une heure débutant 3 heures avant midi solaire, dans les trois sites.
Rayonnement UV solaire en France métropolitaine et à La Réunion : érythème et synthèse de la vitamine D - La Météorologie
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corps, l’emploi de ce facteur 2 doit se                     L’OMS recommande aussi d’éviter les                          en fonction de l’IUV estimé à partir
faire avec prudence. En effet, la dose                      activités de plein air vers midi solaire                     des prévisions de TOC et de nébulosi-
reçue par une partie du corps faisant                       quand l’IUV est supérieur à 8. En mé-                        té. Cette indication de tery n’est pourtant
face au soleil peut être supérieure à                       tropole, un tel indice peut s’observer                       pas souhaitable, car rappelons que tvitD
celle reçue par un plan horizontal, ce                      à l’OHP 1 heure avant le midi solaire                        est souvent inférieur à tery, il est donc
qui entraîne un risque d’érythème plus                      en été et à SDR 1 heure avant et après                       inutile de s’exposer durant tery. C’est
fort.                                                       le midi solaire de la fin du printemps                       même déconseillé, car il n’y a pas que
                                                            jusqu’au début de l’automne et même                          les effets érythémateux qui sont né-
                                                            2 heures avant le midi solaire en                            fastes ; par exemple, il n’existe pas de

Quel comportement
                                                            été.                                                         seuil de dose de rayonnement UV pour
                                                                                                                         l’induction du cancer de la peau. Une
adopter ?                                                   Suite aux indications de l’OMS, l’As-
                                                            sociation Sécurité solaire conseille
                                                                                                                         exposition au soleil est toutefois in-
                                                                                                                         dispensable, car comme on l’a dit pré-
L’OMS délivre des recommanda-                               de limiter l’exposition solaire en été                       cédemment elle a de nombreux effets
tions de protection envers le rayonne-                      entre 12 et 16 h, heure d’été, en métro-                     bénéfiques.
ment solaire basées sur l’IUV qui ne                        pole. Nos mesures montrent que ces
concerne que le risque érythémateux.                        horaires doivent être élargis particu-

                                                                                                                         Remerciements
                                                            lièrement pour les phototypes I-III : 11-
En été, lorsque l’IUV est compris entre                     17 h à VDA (soit midi solaire plus ou
3 et 7, l’OMS conseille de rechercher                       moins 3 heures), 10-18 h à l’OHP (soit
l’ombre vers midi solaire et de faire                       midi solaire plus ou moins 4 heures).                        Les auteurs remercient le Cnes (Centre
usage de vêtement, chapeau, lunettes                        À SDR, la plage horaire à éviter est                         national d’études spatiales, programme
de soleil et crème solaire sur les parties                  8-16 h. Il faudrait de plus spécifier que                    Tosca), la Région Hauts-de-France, le
du corps non couvertes.                                     le printemps et l’automne sont égale-                        ministère de l’Enseignement supérieur
                                                            ment des saisons pendant lesquelles il                       et de la Recherche (CPER Climibio)
Ces recommandations ne doivent pas                          faut être prudent.                                           et le Fond européen pour le dévelop-
se limiter aux heures de la mi-journée                                                                                   pement économique régional (Feder)
en été. En effet, nous avons vu que des                     L’utilisation de vêtement, chapeau                           pour leur soutien financier. Le CNRS-
IUV supérieurs à 3 peuvent s’observer                       et crème solaire réduit le risque                            Insu est remercié pour le financement
3 heures avant le midi solaire et jusqu’à                   d’érythème, mais peut diminuer la pro-                       du réseau NDACC-France et celui des
3 heures après le midi solaire à VDA                        duction de vitamine D. Il n’est pas né-                      trois sites. Le spectroradiomètre SDR
en été, à l’OHP de la fin du printemps                      cessaire de recevoir une DMD chaque                          est géré par l’Observatoire de physique
jusqu’au début de l’automne et à SDR                        jour, car la graisse corporelle stocke la                    de l’atmosphère de La Réunion (uni-
du printemps jusqu’au début de l’au-                        vitamine D. Toutefois, la durée de stoc-                     versité de La Réunion/CNRS). Les
tomne. En outre, des IUV supérieurs                         kage étant mal connue (Juzeniene et al.,                     auteurs remercient les techniciens de
à 3 s’observent aussi 4 heures avant le                     2011), une supplémentation orale peut                        la station géophysique Gérard Mégie
midi solaire et jusqu’à 4 heures après                      être nécessaire, notamment en hiver.                         à l’OHP. Ils remercient également
le midi solaire en été à l’OHP et à SDR                                                                                  l’équipe scientifique de l’instrument
de la fin du printemps jusqu’au début                       Un individu peut évaluer son expo-                           OMI pour les données de colonne to-
de l’automne.                                               sition via des applications dévelop-                         tale d’ozone utilisées dans cette étude.
                                                            pées pour les smartphones, comme
La limite inférieure de 3 ne signifie pas                   UVIMate (pour Android et Apple),                             Un relecteur anonyme et S. Godin-
qu’il n’y a aucun risque pour un indice                     UVLens (pour Android), SunSmart                              Beekmann sont remerciés pour leur re-
plus faible : avec un IUV égal à 2, un                      (pour Android et Apple). Ces applica-                        lecture attentive du manuscrit et leurs
érythème peut se produire en moins                          tions tiennent compte du phototype et                        suggestions.
d’une heure et demie pour les photo-                        fournissent tery et éventuellement tvitD
types I-III.

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Rayonnement UV solaire en France métropolitaine et à La Réunion : érythème et synthèse de la vitamine D - La Météorologie
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