RECUEIL DE POÈMES ÉCRIT PAR LES ÉLÈVES DE 3ÈME DU LYCÉE E.REGNAULT - PROMOTION 2019- 2020 - Lycée Regnault

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RECUEIL DE POÈMES ÉCRIT PAR LES ÉLÈVES DE 3ÈME DU LYCÉE E.REGNAULT - PROMOTION 2019- 2020 - Lycée Regnault
Quand la poésie
 est un combat
  RECUEIL DE POÈMES

  ÉCRIT PAR LES ÉLÈVES DE 3ÈME
      DU LYCÉE E.REGNAULT

        PROMOTION 2019- 2020
À tous mes élèves avec qui j'ai passé une année
          scolaire hors du commun.

                        Mme Slimani R.
Voguer sur le Styx
 Aujourd’hui encore, nombreux meurent de faim,
De froid, il s’agit d’hommes, de femmes et d’enfants
   Aujourd’hui encore, des familles sans argent,
Meurent foudroyées par les flots, les fous, sans fin

   En quête d’espoir, en connaissance de causes
   Elles risquent leur vie, Eldorado n’est qu’image
    Si le bateau coule, continuez donc à la nage !
   Disent dans leur confort ceux ayant la vie rose

    Pour ces jeunes gens en manque de sagesse
       En quête d’un idéal, dans la tromperie
        La peur, Le désespoir et la détresse.
   Et pas d’aide pour ces jeunes gens appauvris…

     Au loin, à l’horizon, des murs se dressent,
    Seule solution, pour une vie risquer le pire
        La leur importe peu, face à cet empire
 Désillusion ! L’Europe, accueil pauvre de tendresse

  Dans les débris de barques, voguant sur le Styx
    En route vers l’enfer, le méritent-ils ? Peu
D’empathie pour ces migrants, qui découvrent alors
     Que la Mort, délicatement, les emporte

        Peut-être vers un monde meilleur ?
        Peut-être vers un monde de paix ?

      C’est avec regret, que j’aborde le sujet
     L’Amour, arrivera à calmer les mœurs et
  Accueillons ceux n’ayant pas toujours la chance
    Gardons espoir, que le monde se réveille !

          Jullien Yara, 3ème1
                                                       1
Le sixième continent
  Mer Méditerranée, mare nostrum, de toutes les odyssées
       Mer d’Arabie, scintillante et débordante de vie
Mer Caspienne, celle qui nous a vu naître, et nous verra mourir
     Mer Rouge, berceau des empires et des royaumes.

      Mer Noire, regorgeante de secrets et d’énigmes
          Mer Adriatique, douce et voulue de tous
          Mer de plastiques, créée par nos mains
Mer de plastiques, immonde et immense, nouveau continent.

            Tel un cancer, tu ronges tes entrailles
        Tu tues tes habitants, tes plantes, tes rochers
      Tu envoies tes spores empoisonner l’atmosphère
           Toi qui étais si belle, que t’est-il arrivé ?

                 Lentement, tu nous brûles
            Tu intoxiques nos lacs et nos rivières
          Là où certains avaient trouvé le bonheur,
                    Tu répands la misère.

          Sortons de nos profondeurs abyssales,
       Oublions l’or, oublions tout, et enlaçons-nous…

Derambure B. et Moreira A. 3ème3

                                                                  2
Exister pour lutter,
      lutter pour exister
                 Se trompe qui croyait le sujet épuisé
                Se trompe qui croyait la cause éculée
          Manipulé par les médias qui dissimulent la vérité
 L’obstination d’un peuple qui refuse d’oublier son pays maisonnier

           Un peuple expulsé de sa terre par des sionistes
Qui s’approprient leur territoire sous prétexte d’ « une terre promise »
            Comme un enfant qui vole le jouet d’un autre
                Sans avoir besoin à admettre sa faute

Colonisation, contrôle, embargo, massacre, « accord ultime de paix »
             Rien d’autre que des excuses pour continuer
Diviser leurs territoires tels que des morceaux de feuilles éparpillées
          Pour but de tout dominer et de détruire leur unité

          Les enfants de Gaza rêvait d’un monde meilleur
         Un monde qui aujourd’hui serre la main à un tueur
         Qui n’a qu’un seul but : détruire et semer la terreur
          Disséminé entre les tentes noires et le désespoir

            Munis d’un cœur armé de plume et de volonté
                Le peuple palestinien élève sa Voix :
                      Exister, Exister, EXISTER !

                  Exister pour arrêter cette guerre
                    Exister pour instaurer la paix
                Exister pour lutter, lutter pour exister
          Car dans leurs yeux fatigués, des matins espèrent

               Azzouzi Marwa, 3ème1
                                                                           3
Noir ou blanc
       Noir ou blanc, si peu différents
     Sont-ils deux à vivre paisiblement ?
  La mort les suit dans les rues vagabondes
       Sans sécurité, seuls au monde

     Justice dite égalitaire, ou meurtrière
        Défense ou bavure policière ?
          Un jeu sans règles pour eux
        Le premier à tuer gagne le jeu

        Ne parlons pas de différences
Manifestons pour ces jeunes gens sans défense
Battons-nous jusqu’à ce que nous soyons égaux
    Battons-nous, nous sommes des héros

        Justice pour un monde en paix
             Fraternité et solidarité
          Utilisons ces belles valeurs
      Pour rendre notre monde meilleur

   Agoumi Yasmine, 3ème1

                                                4
Pour Théo
           Les armées engagées pour la bataille
      Comptent parmi elles des centaines de canailles.
        Prêtes à commettre l’injustice à tout instant.
            Elle brûle nos villes à feu et à sang.

     Pourquoi se soumettre ainsi face à cette fripouille ?
Frères et Sœurs, je vous le dis, l’heure est venue de se battre !
               Cette police mérite la pendaison,
           Et sur son corps ensanglanté dansons !

        Parmi ses ruines, nous allons rebâtir l’espoir
           Pour la naissance d’un nouvel avenir.
          Effacer le viol de Théo de nos souvenirs
     Condamner le chef de la police et tous les barbares.

           Mehdi Ainlhout, 3ème3

                                                                    5
La décolonisation
         Vous avez colonisé puis décolonisé.
  Vous nous avez volés, persécutés, même asservis.
   Tous cela est du passé, nous sommes vos amis...
 Vous nous avez décolonisés, vous nous avez libérés.

 Pourtant vous continuez à hanter notre mémoire.
      Vous mettez des chefs d’états soudoyés,
    Vous créez des guerres et vous enrichissez,
Vous volez notre terre, nos diamants et notre or noir.

        Mais qu’importe, ce n’est que l’Afrique
     Nous émigrerons, remplirons vos fabriques
   Vous vous plaindrez et nous laisserez miséreux,
    Votre richesse fera de nous des malheureux !

   Vous êtes assez riches pour partager avec nous
      Mais tel l’estomac vous engloutissez tout.
    Alors posez-vous cette question avec lucidité
Quand le continent le plus riche recouvrera sa dignité ?

Alaoui Soulimani Wassim, 3ème3

                                                           6
L'étalon blanc
     C’était un jour d’été, je contemplais
    Ce nouvel étalon blanc qui me souriait.
           Il s’approcha alors de moi
        Et me dit de sa plus belle voix :

            « En allemand, cheval
               Se dit : « Pferd».
         En arabe, on dit : «El fâras».
        En espagnol, on dit : «caballo».

En esquimau, on ne dit rien parce que chez eux
           Il n’y a pas de chevaux.
          En Grec, on dit : «άλογο».
         En anglais, on dit : « horse ».

          Comme tu peux le constater
     Tous ces chevaux sont très différents
         Mais ce sont tous des chevaux.
 Alors, à quoi bon essayer de les différencier ?

    Bahara Idriss, 3ème 1

                                                   7
Seule
         Seule dans la chambre et dans le noir
              Elle essaye de garder espoir
          Et attend patiemment d’être sauvée
      Mais comment faire quand il vit à ses côtés ?

         Chaque jour il affiche un grand sourire
                  La nuit il la fait souffrir
        Le monstre accomplit sa métamorphose
          Et lui laisse de grandes ecchymoses

             Il répète qu’il l’a toujours aimé,
                 Mais il ne fait que l’abîmer
              Le monstre s’excuse au matin
            Elle fait comme si tout allait bien

           Travesti grâce au costard cravate
              Il affiche son sourire du jour
             La laisse seule et traumatisée
           A panser ses blessures écarlates.

Belbchir Rania et Mona Salmi, 3ème 1

                                                      8
Tant que l'humain pensera
            Tant que l’humain pensera
          Que l’homme blanc est supérieur
             Et l’homme noir inférieur
             Le racisme se perpétuera

        Si l’on ne cherche pas à comprendre
       Que de nos différences il faut apprendre
       Dans notre société restera un préjudice
       Qui s’oppose à notre bien aimée justice

           Je vous demande par ces mots
          De nous aider à apaiser ces maux
       Combattons le fléau nommé racisme
      Qui a causé la catastrophe, l’esclavagisme

             En combattant ce problème
       Que l’on supporte depuis nos baptêmes
           Nous rendrons meilleur le monde
    Dans lequel voleront d’innombrables colombes.

                   Anonyme

                                                    9
La route étroite de la mort
                       L’heure est venue
             C’est le moment de faire ses prières
                De saluer son père et sa mère.
       De dire au revoir sans être sûr de revenir un jour

            Le soleil devient noir, envahis par la peur.
         Plus aucun rayon de soleil pour donner espoir.
      Chaque tranchée traversée, les rapproche de la mort.
   Ils ne savent plus quoi faire comme une tortue à l’envers.

                      La route est étroite.
                     Sans Retour Possible.
                   Ils n’ont que deux choix,
                        La mort ou mort.

                       Vous, oui vous !
           Vous, qui avez créé tous ces problèmes.
           Vous avez anéanti des vies, des familles.
                   Sans le moindre regret.

         Haithem Boudouaia, 3ème1

                                                                10
Et je lutte
             La joie était présente
           Avant qu’on ne se marie
       Puis tu me disais encombrante
    Avec les soirées qui finissaient en cris.

        Tu te cachais derrière le boulot,
           Mais tu n’étais qu’un alcolo
       Elles frappaient ces mains cruelles
  A tel point qu’on me confondait avec le ciel

        Je ne dis rien, je le sais et je soupire
   Il m’aime, il ne trouve pas comment le dire
Il m’aime, il se rachète toujours avec un sourire
     Il m’aime, il le dit, il se repent de son ire.

 Tel un rapace il fonce sur moi telle une proie
    Il casse, Il blesse et ignore mon désarroi
 En proie à la colère plus violente que l’orage
 Il a brisé les digues pour la mort et la rage…

     Isabelle Vigier, 3ème3

                                                      11
L'art de la guerre
            Sous la pluie de balles sifflantes
        Tombaient les soldats telles des figurines
         Dans ce funeste paysage qui abomine
      S’écrasent les corpsꓹ quelle pluie abondante

            Une mort triste et douloureuse
            Une mort rapide et ténébreuse
           Un souvenir persistant obsédant
           Et une autre étape de son vivant

          Un enfer privé de logique sur terre
          Une exaltation de la folie humaine
         Un cauchemar chaotique où la terreꓹ
         Ressemble à un tombeau de haine.

           Un sourire est plus qu’une arme
      L’Amourꓹ plus fort que toutes les bombes
       Ne laissons plus laisser couler les larmes
      Regardons au loin s’approcher la colombe.

Kenza Bouhout et Dina Kherba, 3ème3

                                                     12
Les couleurs de l'Histoire
              Il existe plusieurs types d’histoires,
     Des histoires joyeuses, des histoires douloureuses,
    Des histoires simples comme des histoires complexes,
          Des histoires avec une fin d’autres sans fin,

    Chaque page a sa couleur qu’elle soit blanche ou noire,
            Et lorsqu’une page noire est déchirée,
                Une autre blanche est félicitée,
   Mais chacune a sa place dans l’histoire de nos mémoires.

      Les pages noires sont moins lues que les blanches,
            Mais elles sont tout autant importantes,
       Oubliées comme si elles n’avaient aucune valeur
         Elles craignent de ne plus revoir leurs sœurs.

           L’espoir peut être certes source de réussite,
  Mais lorsque les personnages de l’histoire parlent politique,
        Le mot tant attendu ne figure pas dans le script,
        Et cela se résume souvent en une fin horrifique.

     Même si dans toutes les histoires il y a des ennemis,
             Une histoire sans couleurs variées
           Est égale à un monde sans richesses
                 Et n’est donc pas chérie.

          Parfois le stylo servant à écrire « sagesse »
               Fait couler l'encre en abondance
       Oubliant que les pages du livre couvertes d’encre
        Seront vengées par d’autres jusqu’aux cendres.

 Nirmine Bouya et Sofia Tassi, 3ème1.
                                                                  13
Renard malicieux
                Tes manières barbares,
                 Ton regard malicieux
             Semblable à celui d’un renard
       Auraient dû me faire des appels de phares

    Lorsque nous avons décidé de bâtir notre petit nid
          Je pensais vivre comme une princesse
      Ce n’était alors que le début d’une funeste nuit
        Tu ordonnes et sans broncher j’acquiesce

               Je suis devenue ton esclave
           En proie à une déferlante de coups
      Une vague me submerge lorsque tu es saoul
       La faucheuse s’invite à la porte de ma cave

    Quand as-tu décidé de devenir mon ennemi juré ?
      Quand as-tu décidé d’arrêter de me protéger ?
        Quand as-tu décidé arrêter de m’aimer ?
   Et quand ai-je décidé d’accepter ma triste destinée ?

                Tes manières barbares,
                 Ton regard malicieux
             Semblable à celui d’un renard
       Auraient dû me faire des appels de phares

                   Mais il est trop tard.

Marwa Chami et Yasmine Lagrat, 3ème 1

                                                           14
Sept milliards
  Sept milliards, si loin mais pourtant si proches
Tant de couleurs, tant de terreur et tant de pleurs.
  Et quand leur couleur est noire, justice s’efface
  Alors ils exigent des droits, et les jours passent

    « Je n’arrive pas à respirer, s’il vous plait »
    Que doivent-ils faire pour obtenir la paix ?
             N’y a-t-il plus d’humanité ?
          N’avez-vous donc aucune pitié ?

  Racisme, c’est surtout à toi que je m’adresse,
        L’homme qui se pense supérieur
       N’est que symbole de déshonneur
  Alors tu verras bien, on se battra sans cesse

          Haut et fort, on se fera entendre
   Il n’y aura plus personne pour te défendre.
    Et toi Floyd, je te promets, justice règnera
  Et toi Racisme, tu t’évaporeras dans le trépas.

                   Anonyme

                                                       15
Noir
             Noir, j’attire la fureur et la violence.
     Noir, les coups la rancœur du peuple l’ignorance.
        Noir, l’avenir obscur la police sur mon dos.
      Noir, destin massacré par de sombres idiots.

        La victime est comme l’innocent, piétinée,
        Etouffée par la vie, morte avant d’être née.
            Le racisme tel un bulldozer détruit
           L’équilibre précaire par les ans bâtit.

        Aimons les différences, respectons la vie.
     Considérons autrui comme une sœur, une amie.
     Le noir est dans mon cœur, et toute sa chaleur,
     A mon bonheur conduit, de toutes ses couleurs.

       Le racisme est mauvais, il faut s’en éloigner
        Ses idées puent la mort il faut les oublier.
        Qu’importe la couleur, le dieu ou le pays
       Sur terre nous sommes, fantastique patrie !

Kenza Abarrah et Yasmine Mathet, 3ème1

                                                         16
George Floyd
                Un homme, dans sa voiture, fait la sieste.
               Les flics arrivent, le menottent, et le jettent
             Contre un mur, il garde la dignité qu'il lui reste.
      Ils ne le regardent même pas, le traitent comme une bête.

             Pour faire bonne figure, ils l'emmènent
               La bête se rebelle, tente de résister
              Puis les poulets, soldats de la vérité,
          Commettent l'irréparable, et sans aucune peine.

Comment pouvaient-ils deviner qu'en s'appuyant pendant huit minutes
   Sur la trachée d'un homme, ils en feraient de la blanquette ?
                  Au tribunal, ils jouent du pipeau,
    Tandis qu'à la Maison Blanche, l'autre joue de la Trumpette.

                    Nils Verora, 3ème1

                                                                      17
Frénésie
                 Achetons-nous par pure nécessité
                  Ou simplement pour posséder ?
           Ce que l’on appelle la société de consommation
            Devrait être rebaptisée : société de tentation

    Le dernier smartphone, la dernière voiture, le dernier parfum
              Tous ces objets plus futiles qu’opportuns
               Consommer, Consommer, Consommer
            Et qu’en est-il de leur devenir une fois jetés ?

               Humanité cupide obsédée par le gain
              Humanité fragile tributaire du médecin
                Autrefois créatrice de liens mutuels
             Aujourd’hui prônant l’isolement individuel

        Jusqu’où irons-nous dans notre folie de possession ?
            Le temps est venu d’en rechercher la finalité
      Et d’ouvrir les yeux sur les caprices de notre oppression
Œuvrons pour un monde nouveau où règnent l’humilité et la simplicité

                 Sibari Yahya, 3ème3

                                                                       18
Crime haineux
    Tellement de crimes haineux,
    Leurs nombres augmentent.
     Ils défilent devant nos yeux,
       A une vitesse alarmante.

  Le crime haineux est un monstre
        Et détruit des familles
   Le crime haineux est un voleur
      Et s’empare de leurs vies.

 Personne ne mérite d’en être victime
    On doit essayer d’y mettre fin.
  En protégeant ceux qu’il discrimine,
    Nos efforts ne seront pas vains.

     Respectons les différences,
     Et ne craignons pas l’Autre
       Bannissons l’ignorance,
      Et qu’il soient des nôtres !

El Abbassy Kenza, 3ème1

                                         19
Égaux
               Traités comme des animaux
                 Subissant tous les maux
                  Persécutés par la police
                  Faudrait plus de justice.

        Qui n’aime pas la diversité n’aime pas la vie
      L’humanité devrait leur ouvrir à grandes mains
Ce monde qui est normalement destiné pour toutes les races
         Pourquoi vivent-ils alors dans la disgrâce ?

               Tu es noir et moi je suis blanc
       Est-ce que nous sommes vraiment différents ?
       Non ! On est simplement deux êtres humains
                Qui veulent se tenir la main

         Et vivre heureux dans un monde en paix
                Où personne ne serait rejeté
            Où nos différences seraient effacées
       Où la couleur de peau ne serait plus observée.

                       Anonyme

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Innocente
       Ne crains rien, je sais que tu es innocente
        Pour te spolier, ils font couler du sang
         Anéantie, tu es seule et impuissante
           Et le peu d’alliés reste insuffisant

       Problèmes politiques, en plus de la pauvreté
     Ils prennent ton pétrole, tu essayes de résister
         Mais tu n’y arrives pas, ils sont invincibles
        Tous ces crimes de guerre sont horribles !

            Tes voisins, tes frères, ne font rien
             Ils ont trop peur des Américains
         Et les ennemis ne veulent pas d’accord
        Ils abusent de ta faiblesse, de ton corps

        Mais reste positive, ne perds pas espoir
        Un jour ton peuple récupèrera sa gloire
        Les plus puissants finissent par tomber
         Reste forte, ne les laisse pas gagner !

                Et que vive la Palestine !

El Azzouzi Ali et Krikach Ali, 3ème1

                                                         21
Une Vie pleine de Bleus
           Elle a le regard plein d’effroi
          Elle a une voix pleine de bleus
           Elle qui le pensait amoureux
         Fait face à la frayeur et au froid

          Il rentre, le pas lourd menaçant
       Une saute d’humeur ? Et le coup part
         Elle crie, son œil s’auréole de noir
        Elle tombe, ses jambes chancelant

       La Violence, monstre hideux, détruit
        Bien des rêves doux et enchantés !
         Sous ses griffes féroces, des vies
          Innocentes sont déchiquetées

        Ce monstre n’est cependant point
            Invincible. Terrassons-le !
     Que leurs malheureuses victimes parlent
      Pour que ne soit pas tragique leur fin !

    El Khadime Kenza 3ème1

                                                 22
Un trésor négligé
          Toute cette discrimination
            Toute cette animosité
          Toute cette démoralisation
 Vivons-nous vraiment dans la même société ?

    Pourquoi tant de haine, d’acrimonie ?
       Notre monde va vers l’agonie
          Être malade du racisme
        Nous mène à un cataclysme

  Tout ce qu’ils souhaitent est être acceptés
        Ils rêvent de ne plus être jugés
    Dans ce cas, pourquoi les dévisager ?
   Et faisons vivre cette prétendue égalité !

         Ils ont besoin de notre appui
        Leur visage rempli de douleur
      Ils vivent noyés dans leurs pleurs
       Peinant à rester avec leurs amis

         As-tu peur de leurs idées ?
             Obstiné, qui es-tu ?
         Oh, pour qui te prends-tu ?
        Est-ce là un acte de majesté ?

      Arrête ton massacre, aie du cœur
     Se dévouer à la violence est funeste
    Leur couleur ne les rend pas agrestes
         Rends ce monde meilleur !

            Mettons fin à cet abus
          Montrons notre fraternité
          Valorisons cet or méconnu
         Et aimons ce trésor négligé !

               Anonyme                          24
Racisme
     Ce danger touche tout notre monde
          Racisme, c'est notre fléau
       Tous ces gens sont nos frérots
       Et non pas des êtres immondes

   Tous ces racistes, tous ces belligérants
     Usent de violence pas autre chose
     On se demande quelle est la cause
  Surement la haine de l’autre, du différent

   Faudrait être fou pour séparer les gens
  C'est pourtant ce qui se passe maintenant
  Frères de toutes les régions, tous les pays
      Combattez avec paix cette infamie

On ne veut pas finir comme George ou Adama
 Tués par policiers, représentants de la “paix”
     Toute forme d'existence ne devrait
       Pas se sentir comme discriminé

Rafik O. et Hatim I. 3ème3

                                                  25
Il est temps que ça s'arrête !
           Quelle est la différence entre noir et blanc
           Aucune ! nous avons tous le même sang,
       Pourquoi vous nous traitez tels des moins que rien
        On n’est quand même pas de minables chiens !

       Alors pourquoi nous faire subir tous ces drames ?
    Vous nous tuez pendant qu’on pleure à chaudes larmes ;
      Les derniers mots de ces pauvres victimes étaient :
         « Je vous en supplie, je ne peux pas respirer ».

     Si tu n’en peux plus de nous entendre parler de racisme
    Alors imagine comme on n’ en peut plus d’avoir à le vivre ;
        Il ne faut pas être noir pour lutter contre le racisme
       Ni être une femme pour tenir des propos féministes.

               Sois neutre en situation d’injustice
               Tu seras du côté de l’oppresseur ;
              Alors il serait temps que tu mûrisses
              Et que tu te battes pour le bonheur !

   Lakranbi Nada et Raïss Amira, 3ème3

                                                                  26
L'égalité pour tous
     Avec toutes ces discriminations,
      Aucun peuple d’aucune nation
     Ne se bat contre cette idéologie
    Qui devrait être bannie de nos vies ?

 Tandis que le noir ne se fait pas respecter,
     Le blanc se sent, lui, en supériorité,
Quelle ineptie de juger à la couleur de la peau
  Alors que nous sommes tous nés égaux.

 Cet homme qui n’arrivait plus à respirer
Murmura ses derniers mots le souffle coupé,
   Pour satisfaire leur égo les policiers
    Jurèrent de le faire taire à jamais.

  Où sont les principes de la république ?
 Vous tuez ces jeunes sur la voie publique !
  Combattre pour eux est un tel honneur
   Pour défendre à jamais nos valeurs.

                 Anonyme

                                                  27
En ce moment..
    En ce moment dans le monde
 Il se passe des choses immondes.
     Des États-Unis, au Pôle Nord,
Un virus cause des millions de morts.

   En ce moment, en Amérique
  Les gens font face au racisme
Qui devient presque du terrorisme ;
  Violence et bêtise pathétiques.

  En ce moment, Greta Thumberg
       Se soucie des icebergs.
      Et la cause de leur fonte,
        Est une grosse honte.

      En ce moment, le corona
         Ne nous lâche pas,
         Et nous bombarde,
    Surveillons nos avant-gardes

             Il s’en ira.

            Anonyme

                                        28
Les couleurs de la haine
       À Minnesota Georges né d'une mère Noire
 À Minnesota le même jour Derek né d'une mère blanche
            Seule la mélanine les différencie
     Mais toi société raciste en décideras autrement

          Georges s'élance vers la vieille dame
             Oh ! il va l'agresser craint-on
           Derek s'élance vers la vieille dame
            Oh ! il va la secourir pense-t-on

    Plus jamais un homme qui a peur de sa couleur
    Plus jamais une mère qui pleure dans la douleur
     Enfants de cette terre qui est fière d'être bleue
            Aimez autant le noir que le blanc

               On dit que blanc sans «N»
                    Ca fait « blac »
              Comme quoi sans « Haine »
                  On est tous égaux

            Jad Terjuman, 3ème3

                                                         29
Le crime de trop
                    Mais où est passée l’égalité ?
                    Entre les Noirs et les Blancs
               Il n’y a qu’un seul Homme pourtant
          Pourquoi donc tant de violence et de brutalité ?

               Aujourd’hui rien ne va dans ce monde
            Le racisme devient de plus en plus fréquent
          Des policiers commettent des actes immondes
  Pour eux la vie des noirs ne vaut pas autant que celle des blancs

          Hier encore un policier a ôté la vie d’un innocent
              Devons-nous préciser sa couleur de peau ?
           Il ne s’est pas arrêté malgré ses gémissements
               Mais cette fois-ci c’était le crime de trop !

         La mort de cet homme a réveillé toute la planète
              Il est temps de s’unir pour rendre justice
          Sortez et manifestez-vous au lieu de faire la fête
      Aidons nos frères noirs à mettre fin à ce qu’ils subissent

                         RIP George Floyd !

Mehdi Touhami et Youssef Bouziane, 3ème1

                                                                      30
Masculinité proscrite
                 Un sourire affable et bienveillant
         De fins doigts blancs caressant amoureusement
       Le couteau usé par le sang, les larmes, les trahisons
      Tandis que lui avale ses paroles, son délicieux poison

         Et comme toujours le dernier éclat de la soirée
                    Lui rappelle qu’il est en vie,
          Qu’il a accompagné dans sa chute du paradis
                  L’ange déchue devenu aliénée

                    Et lorsqu’il laisse derrière lui
                Mots d’amour, rires, insouciance,
                Humiliations, injures, souffrances,
          Il sort alors dans la ville morte, dans la nuit.

         Retrouvé ce matin, étendu au bord du chemin.
     Et sur son torse, sur ses mains mutilées par l’assassin,
         Les restes brisés de la virilité et l’invulnérabilité
          D’une armure factice qu’on lui avait attribuée

           Et trône sur ce carnage une sublime fleur,
Aux pétales si immaculés qu’ils en éclipseraient presque l’horreur

                        Anonyme

                                                                     31
"Jeux" de cour d'école
                Un jour on lui pique son goûter
             Le lendemain on lui vole ses cahiers
           Par ses professeurs, le jeune est délaissé
                Ses amis aussi se sont éloignés

              Il cache son malheur à ses parents
           Face à eux, ce jeune agneau est bégayant
           Ses notes baissent, il est souvent absent
                Mais il ne veut pas être décevant

Comment survivre à ces attaques, à ces insultes à ces moqueries
     Comme un jeune moineau, le pauvre petit subit
    Pour se libérer de son quotidien quelques instants
     Compas, couteaux, et rasoirs sont ses confidents

                      La cantine, sa hantise
                 Quelques farces se préparent
                   Le vestiaire, son calvaire
                   Il est traité de « ringard »

                    Personne pour le sauver
                  Personne pour s’interposer
                    Personne pour riposter
                   Personne pour les arrêter

                Le silence est aussi dur à subir
                  Que la violence et la haine
                 Alors dans un dernier soupir
             La mort est peut-être le seul remède

            Arrêter le harcèlement est ma priorité
          Peut-être n’en faites-vous pas une nécessité
          Mais chaque jour des adolescents meurent
          Sans avoir goûté une seule fois au bonheur

                    Allons briser ce silence
                    Détruire cette cruauté
                    Faire prôner Tolérance
                    Générosité et Respect !

           Le Moal Louna, 3ème1
                                                                  32
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