RECUEIL DE POÈMES ÉCRIT PAR LES ÉLÈVES DE 3ÈME DU LYCÉE E.REGNAULT - PROMOTION 2019- 2020 - Lycée Regnault
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Quand la poésie est un combat RECUEIL DE POÈMES ÉCRIT PAR LES ÉLÈVES DE 3ÈME DU LYCÉE E.REGNAULT PROMOTION 2019- 2020
À tous mes élèves avec qui j'ai passé une année scolaire hors du commun. Mme Slimani R.
Voguer sur le Styx Aujourd’hui encore, nombreux meurent de faim, De froid, il s’agit d’hommes, de femmes et d’enfants Aujourd’hui encore, des familles sans argent, Meurent foudroyées par les flots, les fous, sans fin En quête d’espoir, en connaissance de causes Elles risquent leur vie, Eldorado n’est qu’image Si le bateau coule, continuez donc à la nage ! Disent dans leur confort ceux ayant la vie rose Pour ces jeunes gens en manque de sagesse En quête d’un idéal, dans la tromperie La peur, Le désespoir et la détresse. Et pas d’aide pour ces jeunes gens appauvris… Au loin, à l’horizon, des murs se dressent, Seule solution, pour une vie risquer le pire La leur importe peu, face à cet empire Désillusion ! L’Europe, accueil pauvre de tendresse Dans les débris de barques, voguant sur le Styx En route vers l’enfer, le méritent-ils ? Peu D’empathie pour ces migrants, qui découvrent alors Que la Mort, délicatement, les emporte Peut-être vers un monde meilleur ? Peut-être vers un monde de paix ? C’est avec regret, que j’aborde le sujet L’Amour, arrivera à calmer les mœurs et Accueillons ceux n’ayant pas toujours la chance Gardons espoir, que le monde se réveille ! Jullien Yara, 3ème1 1
Le sixième continent Mer Méditerranée, mare nostrum, de toutes les odyssées Mer d’Arabie, scintillante et débordante de vie Mer Caspienne, celle qui nous a vu naître, et nous verra mourir Mer Rouge, berceau des empires et des royaumes. Mer Noire, regorgeante de secrets et d’énigmes Mer Adriatique, douce et voulue de tous Mer de plastiques, créée par nos mains Mer de plastiques, immonde et immense, nouveau continent. Tel un cancer, tu ronges tes entrailles Tu tues tes habitants, tes plantes, tes rochers Tu envoies tes spores empoisonner l’atmosphère Toi qui étais si belle, que t’est-il arrivé ? Lentement, tu nous brûles Tu intoxiques nos lacs et nos rivières Là où certains avaient trouvé le bonheur, Tu répands la misère. Sortons de nos profondeurs abyssales, Oublions l’or, oublions tout, et enlaçons-nous… Derambure B. et Moreira A. 3ème3 2
Exister pour lutter, lutter pour exister Se trompe qui croyait le sujet épuisé Se trompe qui croyait la cause éculée Manipulé par les médias qui dissimulent la vérité L’obstination d’un peuple qui refuse d’oublier son pays maisonnier Un peuple expulsé de sa terre par des sionistes Qui s’approprient leur territoire sous prétexte d’ « une terre promise » Comme un enfant qui vole le jouet d’un autre Sans avoir besoin à admettre sa faute Colonisation, contrôle, embargo, massacre, « accord ultime de paix » Rien d’autre que des excuses pour continuer Diviser leurs territoires tels que des morceaux de feuilles éparpillées Pour but de tout dominer et de détruire leur unité Les enfants de Gaza rêvait d’un monde meilleur Un monde qui aujourd’hui serre la main à un tueur Qui n’a qu’un seul but : détruire et semer la terreur Disséminé entre les tentes noires et le désespoir Munis d’un cœur armé de plume et de volonté Le peuple palestinien élève sa Voix : Exister, Exister, EXISTER ! Exister pour arrêter cette guerre Exister pour instaurer la paix Exister pour lutter, lutter pour exister Car dans leurs yeux fatigués, des matins espèrent Azzouzi Marwa, 3ème1 3
Noir ou blanc Noir ou blanc, si peu différents Sont-ils deux à vivre paisiblement ? La mort les suit dans les rues vagabondes Sans sécurité, seuls au monde Justice dite égalitaire, ou meurtrière Défense ou bavure policière ? Un jeu sans règles pour eux Le premier à tuer gagne le jeu Ne parlons pas de différences Manifestons pour ces jeunes gens sans défense Battons-nous jusqu’à ce que nous soyons égaux Battons-nous, nous sommes des héros Justice pour un monde en paix Fraternité et solidarité Utilisons ces belles valeurs Pour rendre notre monde meilleur Agoumi Yasmine, 3ème1 4
Pour Théo Les armées engagées pour la bataille Comptent parmi elles des centaines de canailles. Prêtes à commettre l’injustice à tout instant. Elle brûle nos villes à feu et à sang. Pourquoi se soumettre ainsi face à cette fripouille ? Frères et Sœurs, je vous le dis, l’heure est venue de se battre ! Cette police mérite la pendaison, Et sur son corps ensanglanté dansons ! Parmi ses ruines, nous allons rebâtir l’espoir Pour la naissance d’un nouvel avenir. Effacer le viol de Théo de nos souvenirs Condamner le chef de la police et tous les barbares. Mehdi Ainlhout, 3ème3 5
La décolonisation Vous avez colonisé puis décolonisé. Vous nous avez volés, persécutés, même asservis. Tous cela est du passé, nous sommes vos amis... Vous nous avez décolonisés, vous nous avez libérés. Pourtant vous continuez à hanter notre mémoire. Vous mettez des chefs d’états soudoyés, Vous créez des guerres et vous enrichissez, Vous volez notre terre, nos diamants et notre or noir. Mais qu’importe, ce n’est que l’Afrique Nous émigrerons, remplirons vos fabriques Vous vous plaindrez et nous laisserez miséreux, Votre richesse fera de nous des malheureux ! Vous êtes assez riches pour partager avec nous Mais tel l’estomac vous engloutissez tout. Alors posez-vous cette question avec lucidité Quand le continent le plus riche recouvrera sa dignité ? Alaoui Soulimani Wassim, 3ème3 6
L'étalon blanc C’était un jour d’été, je contemplais Ce nouvel étalon blanc qui me souriait. Il s’approcha alors de moi Et me dit de sa plus belle voix : « En allemand, cheval Se dit : « Pferd». En arabe, on dit : «El fâras». En espagnol, on dit : «caballo». En esquimau, on ne dit rien parce que chez eux Il n’y a pas de chevaux. En Grec, on dit : «άλογο». En anglais, on dit : « horse ». Comme tu peux le constater Tous ces chevaux sont très différents Mais ce sont tous des chevaux. Alors, à quoi bon essayer de les différencier ? Bahara Idriss, 3ème 1 7
Seule Seule dans la chambre et dans le noir Elle essaye de garder espoir Et attend patiemment d’être sauvée Mais comment faire quand il vit à ses côtés ? Chaque jour il affiche un grand sourire La nuit il la fait souffrir Le monstre accomplit sa métamorphose Et lui laisse de grandes ecchymoses Il répète qu’il l’a toujours aimé, Mais il ne fait que l’abîmer Le monstre s’excuse au matin Elle fait comme si tout allait bien Travesti grâce au costard cravate Il affiche son sourire du jour La laisse seule et traumatisée A panser ses blessures écarlates. Belbchir Rania et Mona Salmi, 3ème 1 8
Tant que l'humain pensera Tant que l’humain pensera Que l’homme blanc est supérieur Et l’homme noir inférieur Le racisme se perpétuera Si l’on ne cherche pas à comprendre Que de nos différences il faut apprendre Dans notre société restera un préjudice Qui s’oppose à notre bien aimée justice Je vous demande par ces mots De nous aider à apaiser ces maux Combattons le fléau nommé racisme Qui a causé la catastrophe, l’esclavagisme En combattant ce problème Que l’on supporte depuis nos baptêmes Nous rendrons meilleur le monde Dans lequel voleront d’innombrables colombes. Anonyme 9
La route étroite de la mort L’heure est venue C’est le moment de faire ses prières De saluer son père et sa mère. De dire au revoir sans être sûr de revenir un jour Le soleil devient noir, envahis par la peur. Plus aucun rayon de soleil pour donner espoir. Chaque tranchée traversée, les rapproche de la mort. Ils ne savent plus quoi faire comme une tortue à l’envers. La route est étroite. Sans Retour Possible. Ils n’ont que deux choix, La mort ou mort. Vous, oui vous ! Vous, qui avez créé tous ces problèmes. Vous avez anéanti des vies, des familles. Sans le moindre regret. Haithem Boudouaia, 3ème1 10
Et je lutte La joie était présente Avant qu’on ne se marie Puis tu me disais encombrante Avec les soirées qui finissaient en cris. Tu te cachais derrière le boulot, Mais tu n’étais qu’un alcolo Elles frappaient ces mains cruelles A tel point qu’on me confondait avec le ciel Je ne dis rien, je le sais et je soupire Il m’aime, il ne trouve pas comment le dire Il m’aime, il se rachète toujours avec un sourire Il m’aime, il le dit, il se repent de son ire. Tel un rapace il fonce sur moi telle une proie Il casse, Il blesse et ignore mon désarroi En proie à la colère plus violente que l’orage Il a brisé les digues pour la mort et la rage… Isabelle Vigier, 3ème3 11
L'art de la guerre Sous la pluie de balles sifflantes Tombaient les soldats telles des figurines Dans ce funeste paysage qui abomine S’écrasent les corpsꓹ quelle pluie abondante Une mort triste et douloureuse Une mort rapide et ténébreuse Un souvenir persistant obsédant Et une autre étape de son vivant Un enfer privé de logique sur terre Une exaltation de la folie humaine Un cauchemar chaotique où la terreꓹ Ressemble à un tombeau de haine. Un sourire est plus qu’une arme L’Amourꓹ plus fort que toutes les bombes Ne laissons plus laisser couler les larmes Regardons au loin s’approcher la colombe. Kenza Bouhout et Dina Kherba, 3ème3 12
Les couleurs de l'Histoire Il existe plusieurs types d’histoires, Des histoires joyeuses, des histoires douloureuses, Des histoires simples comme des histoires complexes, Des histoires avec une fin d’autres sans fin, Chaque page a sa couleur qu’elle soit blanche ou noire, Et lorsqu’une page noire est déchirée, Une autre blanche est félicitée, Mais chacune a sa place dans l’histoire de nos mémoires. Les pages noires sont moins lues que les blanches, Mais elles sont tout autant importantes, Oubliées comme si elles n’avaient aucune valeur Elles craignent de ne plus revoir leurs sœurs. L’espoir peut être certes source de réussite, Mais lorsque les personnages de l’histoire parlent politique, Le mot tant attendu ne figure pas dans le script, Et cela se résume souvent en une fin horrifique. Même si dans toutes les histoires il y a des ennemis, Une histoire sans couleurs variées Est égale à un monde sans richesses Et n’est donc pas chérie. Parfois le stylo servant à écrire « sagesse » Fait couler l'encre en abondance Oubliant que les pages du livre couvertes d’encre Seront vengées par d’autres jusqu’aux cendres. Nirmine Bouya et Sofia Tassi, 3ème1. 13
Renard malicieux Tes manières barbares, Ton regard malicieux Semblable à celui d’un renard Auraient dû me faire des appels de phares Lorsque nous avons décidé de bâtir notre petit nid Je pensais vivre comme une princesse Ce n’était alors que le début d’une funeste nuit Tu ordonnes et sans broncher j’acquiesce Je suis devenue ton esclave En proie à une déferlante de coups Une vague me submerge lorsque tu es saoul La faucheuse s’invite à la porte de ma cave Quand as-tu décidé de devenir mon ennemi juré ? Quand as-tu décidé d’arrêter de me protéger ? Quand as-tu décidé arrêter de m’aimer ? Et quand ai-je décidé d’accepter ma triste destinée ? Tes manières barbares, Ton regard malicieux Semblable à celui d’un renard Auraient dû me faire des appels de phares Mais il est trop tard. Marwa Chami et Yasmine Lagrat, 3ème 1 14
Sept milliards Sept milliards, si loin mais pourtant si proches Tant de couleurs, tant de terreur et tant de pleurs. Et quand leur couleur est noire, justice s’efface Alors ils exigent des droits, et les jours passent « Je n’arrive pas à respirer, s’il vous plait » Que doivent-ils faire pour obtenir la paix ? N’y a-t-il plus d’humanité ? N’avez-vous donc aucune pitié ? Racisme, c’est surtout à toi que je m’adresse, L’homme qui se pense supérieur N’est que symbole de déshonneur Alors tu verras bien, on se battra sans cesse Haut et fort, on se fera entendre Il n’y aura plus personne pour te défendre. Et toi Floyd, je te promets, justice règnera Et toi Racisme, tu t’évaporeras dans le trépas. Anonyme 15
Noir Noir, j’attire la fureur et la violence. Noir, les coups la rancœur du peuple l’ignorance. Noir, l’avenir obscur la police sur mon dos. Noir, destin massacré par de sombres idiots. La victime est comme l’innocent, piétinée, Etouffée par la vie, morte avant d’être née. Le racisme tel un bulldozer détruit L’équilibre précaire par les ans bâtit. Aimons les différences, respectons la vie. Considérons autrui comme une sœur, une amie. Le noir est dans mon cœur, et toute sa chaleur, A mon bonheur conduit, de toutes ses couleurs. Le racisme est mauvais, il faut s’en éloigner Ses idées puent la mort il faut les oublier. Qu’importe la couleur, le dieu ou le pays Sur terre nous sommes, fantastique patrie ! Kenza Abarrah et Yasmine Mathet, 3ème1 16
George Floyd Un homme, dans sa voiture, fait la sieste. Les flics arrivent, le menottent, et le jettent Contre un mur, il garde la dignité qu'il lui reste. Ils ne le regardent même pas, le traitent comme une bête. Pour faire bonne figure, ils l'emmènent La bête se rebelle, tente de résister Puis les poulets, soldats de la vérité, Commettent l'irréparable, et sans aucune peine. Comment pouvaient-ils deviner qu'en s'appuyant pendant huit minutes Sur la trachée d'un homme, ils en feraient de la blanquette ? Au tribunal, ils jouent du pipeau, Tandis qu'à la Maison Blanche, l'autre joue de la Trumpette. Nils Verora, 3ème1 17
Frénésie Achetons-nous par pure nécessité Ou simplement pour posséder ? Ce que l’on appelle la société de consommation Devrait être rebaptisée : société de tentation Le dernier smartphone, la dernière voiture, le dernier parfum Tous ces objets plus futiles qu’opportuns Consommer, Consommer, Consommer Et qu’en est-il de leur devenir une fois jetés ? Humanité cupide obsédée par le gain Humanité fragile tributaire du médecin Autrefois créatrice de liens mutuels Aujourd’hui prônant l’isolement individuel Jusqu’où irons-nous dans notre folie de possession ? Le temps est venu d’en rechercher la finalité Et d’ouvrir les yeux sur les caprices de notre oppression Œuvrons pour un monde nouveau où règnent l’humilité et la simplicité Sibari Yahya, 3ème3 18
Crime haineux Tellement de crimes haineux, Leurs nombres augmentent. Ils défilent devant nos yeux, A une vitesse alarmante. Le crime haineux est un monstre Et détruit des familles Le crime haineux est un voleur Et s’empare de leurs vies. Personne ne mérite d’en être victime On doit essayer d’y mettre fin. En protégeant ceux qu’il discrimine, Nos efforts ne seront pas vains. Respectons les différences, Et ne craignons pas l’Autre Bannissons l’ignorance, Et qu’il soient des nôtres ! El Abbassy Kenza, 3ème1 19
Égaux Traités comme des animaux Subissant tous les maux Persécutés par la police Faudrait plus de justice. Qui n’aime pas la diversité n’aime pas la vie L’humanité devrait leur ouvrir à grandes mains Ce monde qui est normalement destiné pour toutes les races Pourquoi vivent-ils alors dans la disgrâce ? Tu es noir et moi je suis blanc Est-ce que nous sommes vraiment différents ? Non ! On est simplement deux êtres humains Qui veulent se tenir la main Et vivre heureux dans un monde en paix Où personne ne serait rejeté Où nos différences seraient effacées Où la couleur de peau ne serait plus observée. Anonyme 20
Innocente Ne crains rien, je sais que tu es innocente Pour te spolier, ils font couler du sang Anéantie, tu es seule et impuissante Et le peu d’alliés reste insuffisant Problèmes politiques, en plus de la pauvreté Ils prennent ton pétrole, tu essayes de résister Mais tu n’y arrives pas, ils sont invincibles Tous ces crimes de guerre sont horribles ! Tes voisins, tes frères, ne font rien Ils ont trop peur des Américains Et les ennemis ne veulent pas d’accord Ils abusent de ta faiblesse, de ton corps Mais reste positive, ne perds pas espoir Un jour ton peuple récupèrera sa gloire Les plus puissants finissent par tomber Reste forte, ne les laisse pas gagner ! Et que vive la Palestine ! El Azzouzi Ali et Krikach Ali, 3ème1 21
Une Vie pleine de Bleus Elle a le regard plein d’effroi Elle a une voix pleine de bleus Elle qui le pensait amoureux Fait face à la frayeur et au froid Il rentre, le pas lourd menaçant Une saute d’humeur ? Et le coup part Elle crie, son œil s’auréole de noir Elle tombe, ses jambes chancelant La Violence, monstre hideux, détruit Bien des rêves doux et enchantés ! Sous ses griffes féroces, des vies Innocentes sont déchiquetées Ce monstre n’est cependant point Invincible. Terrassons-le ! Que leurs malheureuses victimes parlent Pour que ne soit pas tragique leur fin ! El Khadime Kenza 3ème1 22
Un trésor négligé Toute cette discrimination Toute cette animosité Toute cette démoralisation Vivons-nous vraiment dans la même société ? Pourquoi tant de haine, d’acrimonie ? Notre monde va vers l’agonie Être malade du racisme Nous mène à un cataclysme Tout ce qu’ils souhaitent est être acceptés Ils rêvent de ne plus être jugés Dans ce cas, pourquoi les dévisager ? Et faisons vivre cette prétendue égalité ! Ils ont besoin de notre appui Leur visage rempli de douleur Ils vivent noyés dans leurs pleurs Peinant à rester avec leurs amis As-tu peur de leurs idées ? Obstiné, qui es-tu ? Oh, pour qui te prends-tu ? Est-ce là un acte de majesté ? Arrête ton massacre, aie du cœur Se dévouer à la violence est funeste Leur couleur ne les rend pas agrestes Rends ce monde meilleur ! Mettons fin à cet abus Montrons notre fraternité Valorisons cet or méconnu Et aimons ce trésor négligé ! Anonyme 24
Racisme Ce danger touche tout notre monde Racisme, c'est notre fléau Tous ces gens sont nos frérots Et non pas des êtres immondes Tous ces racistes, tous ces belligérants Usent de violence pas autre chose On se demande quelle est la cause Surement la haine de l’autre, du différent Faudrait être fou pour séparer les gens C'est pourtant ce qui se passe maintenant Frères de toutes les régions, tous les pays Combattez avec paix cette infamie On ne veut pas finir comme George ou Adama Tués par policiers, représentants de la “paix” Toute forme d'existence ne devrait Pas se sentir comme discriminé Rafik O. et Hatim I. 3ème3 25
Il est temps que ça s'arrête ! Quelle est la différence entre noir et blanc Aucune ! nous avons tous le même sang, Pourquoi vous nous traitez tels des moins que rien On n’est quand même pas de minables chiens ! Alors pourquoi nous faire subir tous ces drames ? Vous nous tuez pendant qu’on pleure à chaudes larmes ; Les derniers mots de ces pauvres victimes étaient : « Je vous en supplie, je ne peux pas respirer ». Si tu n’en peux plus de nous entendre parler de racisme Alors imagine comme on n’ en peut plus d’avoir à le vivre ; Il ne faut pas être noir pour lutter contre le racisme Ni être une femme pour tenir des propos féministes. Sois neutre en situation d’injustice Tu seras du côté de l’oppresseur ; Alors il serait temps que tu mûrisses Et que tu te battes pour le bonheur ! Lakranbi Nada et Raïss Amira, 3ème3 26
L'égalité pour tous Avec toutes ces discriminations, Aucun peuple d’aucune nation Ne se bat contre cette idéologie Qui devrait être bannie de nos vies ? Tandis que le noir ne se fait pas respecter, Le blanc se sent, lui, en supériorité, Quelle ineptie de juger à la couleur de la peau Alors que nous sommes tous nés égaux. Cet homme qui n’arrivait plus à respirer Murmura ses derniers mots le souffle coupé, Pour satisfaire leur égo les policiers Jurèrent de le faire taire à jamais. Où sont les principes de la république ? Vous tuez ces jeunes sur la voie publique ! Combattre pour eux est un tel honneur Pour défendre à jamais nos valeurs. Anonyme 27
En ce moment.. En ce moment dans le monde Il se passe des choses immondes. Des États-Unis, au Pôle Nord, Un virus cause des millions de morts. En ce moment, en Amérique Les gens font face au racisme Qui devient presque du terrorisme ; Violence et bêtise pathétiques. En ce moment, Greta Thumberg Se soucie des icebergs. Et la cause de leur fonte, Est une grosse honte. En ce moment, le corona Ne nous lâche pas, Et nous bombarde, Surveillons nos avant-gardes Il s’en ira. Anonyme 28
Les couleurs de la haine À Minnesota Georges né d'une mère Noire À Minnesota le même jour Derek né d'une mère blanche Seule la mélanine les différencie Mais toi société raciste en décideras autrement Georges s'élance vers la vieille dame Oh ! il va l'agresser craint-on Derek s'élance vers la vieille dame Oh ! il va la secourir pense-t-on Plus jamais un homme qui a peur de sa couleur Plus jamais une mère qui pleure dans la douleur Enfants de cette terre qui est fière d'être bleue Aimez autant le noir que le blanc On dit que blanc sans «N» Ca fait « blac » Comme quoi sans « Haine » On est tous égaux Jad Terjuman, 3ème3 29
Le crime de trop Mais où est passée l’égalité ? Entre les Noirs et les Blancs Il n’y a qu’un seul Homme pourtant Pourquoi donc tant de violence et de brutalité ? Aujourd’hui rien ne va dans ce monde Le racisme devient de plus en plus fréquent Des policiers commettent des actes immondes Pour eux la vie des noirs ne vaut pas autant que celle des blancs Hier encore un policier a ôté la vie d’un innocent Devons-nous préciser sa couleur de peau ? Il ne s’est pas arrêté malgré ses gémissements Mais cette fois-ci c’était le crime de trop ! La mort de cet homme a réveillé toute la planète Il est temps de s’unir pour rendre justice Sortez et manifestez-vous au lieu de faire la fête Aidons nos frères noirs à mettre fin à ce qu’ils subissent RIP George Floyd ! Mehdi Touhami et Youssef Bouziane, 3ème1 30
Masculinité proscrite Un sourire affable et bienveillant De fins doigts blancs caressant amoureusement Le couteau usé par le sang, les larmes, les trahisons Tandis que lui avale ses paroles, son délicieux poison Et comme toujours le dernier éclat de la soirée Lui rappelle qu’il est en vie, Qu’il a accompagné dans sa chute du paradis L’ange déchue devenu aliénée Et lorsqu’il laisse derrière lui Mots d’amour, rires, insouciance, Humiliations, injures, souffrances, Il sort alors dans la ville morte, dans la nuit. Retrouvé ce matin, étendu au bord du chemin. Et sur son torse, sur ses mains mutilées par l’assassin, Les restes brisés de la virilité et l’invulnérabilité D’une armure factice qu’on lui avait attribuée Et trône sur ce carnage une sublime fleur, Aux pétales si immaculés qu’ils en éclipseraient presque l’horreur Anonyme 31
"Jeux" de cour d'école Un jour on lui pique son goûter Le lendemain on lui vole ses cahiers Par ses professeurs, le jeune est délaissé Ses amis aussi se sont éloignés Il cache son malheur à ses parents Face à eux, ce jeune agneau est bégayant Ses notes baissent, il est souvent absent Mais il ne veut pas être décevant Comment survivre à ces attaques, à ces insultes à ces moqueries Comme un jeune moineau, le pauvre petit subit Pour se libérer de son quotidien quelques instants Compas, couteaux, et rasoirs sont ses confidents La cantine, sa hantise Quelques farces se préparent Le vestiaire, son calvaire Il est traité de « ringard » Personne pour le sauver Personne pour s’interposer Personne pour riposter Personne pour les arrêter Le silence est aussi dur à subir Que la violence et la haine Alors dans un dernier soupir La mort est peut-être le seul remède Arrêter le harcèlement est ma priorité Peut-être n’en faites-vous pas une nécessité Mais chaque jour des adolescents meurent Sans avoir goûté une seule fois au bonheur Allons briser ce silence Détruire cette cruauté Faire prôner Tolérance Générosité et Respect ! Le Moal Louna, 3ème1 32
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