RÉSUMÉ DU DOSSIER SCIENTIFIQUE SUR LA VITAMINE D - 4 septembre 2013
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RÉSUMÉ DU DOSSIER SCIENTIFIQUE SUR LA VITAMINE D 4 septembre 2013
L’objectif général était de préparer une synthèse sur les effets reconnus de la vitamine D sur la santé, les masses osseuse et musculaire, les fonctions cérébrales, la modulation du système immunitaire et la réduction du risque de maladies telles les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains cancers. Plan de recherche Le plan de recherche avait pour principale cible, par revue de la littérature, l’analyse de données et de résultats issus d’études mécanistiques, d’études in vitro, d’études faites chez l’animal et d’études cliniques, afin de déterminer le rôle de la vitamine D sur la diminution du risque associé aux maladies cardiovasculaires, à certains types de cancers et au diabète. L’apport de ce composé comme ingrédients santé a aussi été évalué. Enfin, les allégations santé susceptibles d’être associées à la vitamine D ont été prises en considération. Plan de travail Activités : Analyser de façon détaillée la littérature scientifique sur la vitamine D dont : A) Description des fonctions, sources et propriétés biologiques de la vitamine D. B) Effets de la vitamine D sur les masses osseuse et musculaire, les fonctions cérébrales et sur l’immunité. C) Impact de la vitamine D sur la réduction du risque de maladies cardiovasculaires, certains types de cancers et du diabète. D) Présentation des allégations approuvées et suggérées. Table des matières des différents chapitres : 1. Fonctions, sources et propriétés biologiques de la vitamine D 1.1 Généralités 1.1.1 Description 1.1.2 Métabolisme 1.2 Besoins 1.2.1 Recommandations 1.2.2 Évaluation du statut 1.2.3 Déficiences 1.2.4 Toxicité 1.3 Sources et apports 1.3.1 Alimentaires 1.3.2 Suppléments 1.3.3 Exposition au soleil 1.4 Fonctions 1.4.1 Homéostasie du calcium et du phosphore 1.4.2 Autres
1.5 Conclusion 1.6 Éléments à retenir 1.7 Références 2. Vitamine D et masses osseuse et musculaire 2.1 Masse osseuse 2.1.1 Développement et maintien de la masse osseuse 2.1.2 Rachitisme 2.1.3 Ostéomalacie 2.1.4 Ostéoporose 2.1.5 Fractures 2.2 Masse musculaire 2.2.1 Développement et maintien de la masse musculaire 2.2.2 Chutes 2.3 Conclusion 2.4 Éléments à retenir 2.5 Références 3. Vitamine D et fonctions cérébrales 3. Les fonctions cérébrales 3.1 Déficience précoce en vitamine D 3.1.1 Autisme 3.1.2 Épilepsie 3.1.3 Schizophrénie 3.2 Déficience en vitamine D à l’âge adulte 3.2.1 Dépression 3.2.2 Déclin cognitif 3.3.3 Maladie d’Alzheimer 3.2.4 Maladie de Parkinson 3.3 Conclusion 3.4 Éléments à retenir 3.5 Références 4. Vitamine D et immunité 4.1. Vitamine D et réactions immunitaires 4.2. Vitamine D et maladies de la peau 4.2.1. Infection de la peau 4.2.2. Guérison des plaies 4.2.3. Psoriasis 4.2.4. Dermatite atopique 4.2.5. Rosacée ou couperose 4.2.6. Lupus érythémateux disséminé
4.3. Vitamine D et système respiratoire 4.3.1. Tuberculose (Mycobacterium tuberculosis) 4.3.2. Asthme et infections pulmonaires 4.3.3. Fibrose kystique 4.4. Vitamine D et maladie de Crohn 4.5. Vitamine D et sclérose en plaques 4.6. Conclusion 4.7 Éléments à retenir 4.8 Références 5. Vitamine D et les maladies cardiovasculaires 5.1 Les maladies cardiovasculaires (MCV) 5.1.1 Facteurs de risque des MCV 5.1.2 Alimentation et MCV 5.2 Vitamine D et MCV 5.2.1 Apports en vitamine D et MCV 5.2.2 Statut en vitamine D et MCV 5.3 Vitamine D et hypertension 5.3.1 Apports en vitamine D et hypertension 5.3.2 Statut en vitamine D et hypertension 5.4 Conclusion 5.5 Éléments à retenir 5.6 Références 6. Vitamine D et cancer 6. Introduction 6.1 Vitamine D et processus cancéreux 6.2 Cancer colorectal, adénomes et polypes du côlon 6.2.1 Plausibilité biologique 6.2.2 Concentration sérique 6.2.3 Supplémentation 6.2.4 Polypes et adénomes 6.2.5 Constats sur le cancer colorectal 6.3 Autres cancers 6.4 Conclusion 6.5 Éléments à retenir 6.6 Références 7. Vitamine D et diabète 7.1 Diabète de grossesse 7.1.1 Prévention du diabète de grossesse 7.1.2 Contrôle du diabète de grossesse
7.2 Diabète de type 1 7.2.1 Prévention du diabète de type 1 7.2.2 Contrôle de la glycémie 7.3 Diabète de type 2 7.3.1 Statut en vitamine D et diabète de type 2 7.3.2 Supplémentation en vitamine D 7.4 Syndrome métabolique 7.4.1 Effets de la vitamine D 7.5 Conclusion 7.6 Éléments à retenir 7.7 Références 8. Vitamine D : Allégations approuvées et suggérées 8.1 Introduction 8.2 Allégations approuvées 8.2.1 Au Canada 8.2.2 Aux États-Unis 8.2.3 En Europe 8.3 Allégations suggérées 8.4 Conclusion 8.5 Éléments à retenir 8.6 Références Résumé des éléments à retenir : Chapitre 1 : Fonctions, sources et propriétés biologiques de la vitamine D • À la fois vitamine et pro-hormone, la vitamine D joue un rôle essentiel dans l’homéostasie du calcium. En plus d’être vitale pour la santé des os et des dents, il est de plus en plus évident qu’elle joue un rôle qui va au-delà de son effet sur le squelette. • La vitamine D existe sous deux formes ; la forme D2, appelée ergocalciférol, présente dans certains végétaux, tandis que la forme D3, appelée cholécalciférol, est synthétisée par la peau chez les humains. La vitamine D3 a davantage d’affinité pour les récepteurs que la vitamine D2, ce qui pourrait induire une plus forte augmentation des taux sériques de 25(OH)D. • Les aliments contenant naturellement de la vitamine D sont peu nombreux et sont majoritairement d’origine animale (poisson, jaune d’œuf). Au Canada, l’ajout de vitamine D au lait et à la margarine est obligatoire. • En 2010, les autorités canadiennes et américaines ont revu à la hausse les recommandations en vitamine D. Malgré qu’ils aient triplé l’ANR, plusieurs chercheurs trouvent ces nouvelles recommandations encore trop faibles. Les autorités médicales canadiennes et américaines ont fixé le taux sérique de 25(OH)D pour une bonne santé
osseuse à 50 nmol/L et en 2007-2009, le taux moyen des Canadiens était de 67,7 nmol/L. Cette valeur seuil est toutefois, fortement contestée par de nombreux experts qui suggèrent plutôt 75 nmol/L. Chapitre 2 : Vitamine D et masses osseuse et musculaire Densité minérale osseuse L’implication de la vitamine D dans le développement et le maintien de la DMO est généralement reconnue, mais des divergences existent quant aux concentrations de 25(OH)D souhaitables et les doses de supplémentation ; Suggestion de concentrations 25(OH)D à maintenir : 75 nmol/L ; Suggestions pour la supplémentation : 400 à 800 UI/jour. Rachitisme L’utilité de la vitamine dans la prévention et le traitement fait consensus ; Concentrations de 25(OH)D suggérées: de 50 à 150 nmol/L ; Suggestions pour la supplémentation : de 200 à 800 UI/jour. Ostéomalacie Le rôle de la vitamine dans la prévention et le traitement est bien reconnu ; Concentrations de 25(OH)D suggérées: 75 nmol/L ; Suggestions pour la supplémentation en vue d’un traitement : 1000 UI/jour, 50 000 UI/semaine, 300 000UI une ou deux fois par année. Ostéoporose La vitamine D est nécessaire dans le traitement de l'ostéoporose ; Concentrations de25(OH)D suggérées: 75 nmol/L ; Suggestions pour la supplémentation en vue du traitement : de 400 à 2000 UI/jour selon le risque de déficience en vitamine D. Fractures La vitamine D pourrait prévenir les fractures, vraisemblablement avec une supplémentation en calcium mais peut-être seulement chez certains individus ; Suggestions pour la supplémentation en vue d’un traitement : au moins 400 UI/jour. Masse musculaire Peu d'études existent pour déterminer l'effet de la supplémentation en vitamine D sur la fonction musculaire. Chutes La vitamine D semble aider à la prévention des chutes chez les personnes âgées ; Concentrations de 25(OH)D suggérées : au moins 60 nmol/L ; Suggestions pour la supplémentation pour le traitement : varient entre 700 et 1000 UL/jour.
Chapitre 3 : Vitamine D et fonctions cérébrales • Des données suggèrent l’effet neuroprotecteur de la vitamine D. • Aucun lien causal entre un déficit précoce en vitamine D et le développement de troubles neuropsychiatriques dont l’autisme, l’épilepsie et la schizophrénie ne peut être établi jusqu’à présent. • Quelques études d’observation suggèrent une association entre la déficience en vitamine D et le risque de dépression, mais très peu d’études d’intervention randomisées et contrôlées ont été réalisées sur le sujet. • Les résultats des études d’observation et d’intervention ne sont pas suffisants pour établir un lien de cause à effet entre un déficit en vitamine D et l’incidence de troubles cognitifs. Chapitre 4 : Vitamine D et immunité • La vitamine D agirait sur différents types de cellules impliquées dans l’immunité innée et adaptative. • Des études épidémiologiques ont rapporté une association entre une insuffisance en vitamine D et l’incidence ou la sévérité des maladies auto-immunes. Néanmoins, le lien direct entre la déficience en vitamine D et l’incidence de pathologies auto-immunes est difficile à établir. • Les données expérimentales suggèrent que l’apport en vitamine D pourrait réduire la sévérité des symptômes sans toutefois prévenir l’initiation de la maladie. • Malgré des résultats encourageants, des études cliniques sont nécessaires afin de conclure quant aux rôles spécifiques de la vitamine D dans les maladies de la peau, du système respiratoire, la maladie de Crohn et la sclérose en plaques. Chapitre 5 : Vitamine D et les maladies cardiovasculaires • Quelques mécanismes ont été proposés pour expliquer l’impact de la vitamine D sur le risque de MCV et sur l’hypertension. Ces mécanismes étant pour la plupart hypothétiques, des études supplémentaires seront nécessaires pour les confirmer. • Les données actuellement disponibles suggèrent que les concentrations sériques de 25(OH)D semblent prédire le risque de MCV. L’association entre les concentrations de 25(OH)D seraient inversement associées au risque de MCV. Cependant, la preuve reste limitée, car les données sur le sujet proviennent principalement d’études épidémiologiques ou de cohorte. • Les études concernant la prise de suppléments de vitamine D, en contexte contrôlé ou non, ne démontrent pas de bénéfices concernant les MCV. • Le constat est similaire pour ce qui est de l’effet de la vitamine D sur la tension artérielle. Les concentrations sériques de vitamine D semblent être associées à l’incidence ou à la prévalence de l’hypertension dans les études prospectives et transversales, mais les interventions traitant de l’effet de la supplémentation en vitamine D sur la tension
artérielle sont contradictoires. L’évidence des bénéfices des suppléments de vitamine D sur la tension artérielle reste donc limitée. • Globalement, la preuve scientifique concernant l’effet de la vitamine D sur les MCV et l’hypertension est faible pour le moment. Chapitre 6 : Vitamine D et cancer • Malgré certaines données épidémiologiques qui suggèrent un rôle protecteur de la vitamine D sur le processus de cancérogenèse, aucun consensus n’existe pour le moment. Les organisations internationales et gouvernementales sont très prudentes à cet égard, notamment parce que très peu d’études cliniques randomisées ont été réalisées et que celles qui sont disponibles n’ont pas mis en évidence un effet de cette vitamine. • S’il est un type de cancer contre lequel la vitamine D peut agir, et qui fait l’objet d’un certain consensus, c’est le cancer colorectal. Le rôle de la vitamine serait mineur pour d’autres types de cancers, mais un effet protecteur associé à une concentration sérique plus élevée de cette vitamine existe dans plusieurs cas. • Les suggestions quant à la supplémentation de vitamine D pour prévenir certains cancers sont de l’ordre de 1000 à 2000 UI par jour. Ces recommandations ont cependant été formulées par des équipes de recherche, les organisations gouvernementales ou les groupes de consensus s’en tenant à des valeurs plus faibles, de l’ordre de 600 à 800 UI par jour. Chapitre 7 : Vitamine D et diabète • Le nombre d’études sur l’effet de la vitamine D dans la prévention du diabète de grossesse et sur le contrôle de la glycémie chez des femmes ayant développé ce diabète est insuffisant pour qu’une conclusion définitive puisse être apportée. • Jusqu’à présent, les résultats des études sur le rôle de la vitamine D pour la prévention du diabète de type 1, ainsi que pour le contrôle de la glycémie chez le diabétique de type 1 ne permettent pas de conclure à des effets préventifs. • Bien que les études observationnelles suggèrent un lien entre le développement du diabète de type 2 et le statut en vitamine D, les études contrôlées randomisées ne montrent pas la preuve qu’un lien de causalité existe entre les concentrations sériques de cette vitamine D et le développement de la maladie. Le statut en vitamine D pourrait seulement être le reflet d’une meilleure santé générale, d’où son association avec un risque réduit de développer un diabète de type 2 dans les études observationnelles. • Malgré le fait que certaines études observent des effets prometteurs d’une supplémentation en vitamine D sur la sensibilité et la sécrétion d’insuline, de même que sur le contrôle de la glycémie chez des diabétiques de type 2 ou intolérantes au glucose, les résultats demeurent encore contradictoires. • Même si des associations positives significatives entre les concentrations de 25(OH)D et la prévention du syndrome métabolique sont suggérées par les études observationnelles, des études contrôlées et randomisées sont essentielles afin de conclure à l’existence d’un
possible lien de cause à effet entre le statut en vitamine D et la prévention du syndrome métabolique. Chapitre 8 : Vitamine D : Allégations approuvées et suggérées • L’implication de la vitamine D dans le développement et le maintien de la densité minérale osseuse est reconnue par les différentes autorités en matière de santé. Une allégation est d’ailleurs permise à ce sujet au Canada, aux États-Unis et en Europe. • L’European Food Safety Agency va plus loin et permet une allégation relative aux apports en vitamine D et le risque de chute. Cet organisme a également conclu qu’une relation de cause à effet existe entre les apports alimentaires de vitamine D et le maintien des fonctions normales des systèmes immunitaire et musculaire et d’une réponse inflammatoire saine. • Quelques études d’observation suggèrent un rôle protecteur de la vitamine D contre la dépression, le cancer colorectal et l’incidence ou la sévérité des maladies auto-immunes. Malgré le fait que ces résultats soient prometteurs, des études d’intervention sont requises afin de conclure à un lien de cause à effet. Personnes impliquées dans la réalisation du document. Responsable du projet : Yvan Grégoire, M.Sc. Directeur exécutif de l’AISA Responsables administratif et scientifique: Denis Roy, Ph.D. et Amélie Charest, M.Sc., Dt.P. (à titre de travailleur autonome) Coordonnateur: Pierre Chevalier, Ph.D. (à titre de travailleur autonome). Les tâches du coordonnateur sont, sous la supervision des responsables administratif et scientifique: Rédacteurs: Les rédacteurs étaient des diplômés universitaires en nutrition ou autres disciplines connexes. Amélie Charest est titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en nutrition de l'Université Laval et elle est professionnelle de recherche pour le Dr Benoît Lamarche à l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF) de l’Université Laval depuis 8 ans. Elle coordonne des projets de recherche dans le domaine de la nutrition, des maladies cardiovasculaires et de l’obésité. Elle a rédigé le chapitre sur les fonctions cérébrales ainsi que celui sur les allégations possibles et suggérées. Pierre Chevalier est microbiologiste et détenteur du doctorat en nutrition de l’Université Laval. Il est conseiller scientifique à l’Institut de recherche en santé publique du Québec (INSPQ) et agit comme coordonnateur de dossiers scientifiques à l’AISA depuis quelques années. Il a rédigé le chapitre sur le cancer.
Véronique Garneau est titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en nutrition de l'Université Laval et elle est professionnelle de recherche à l’INAF pour le Dr Julie Robitaille depuis environ 2 ans. Elle coordonne présentement un projet de recherche sur le diabète gestationnel. Elle a rédigé le chapitre sur le diabète. Anne-Marie Hudon est titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en nutrition de l'Université Laval. Elle travaille à la clinique de nutrition de l’INAF. Elle a rédigé le chapitre sur les masses osseuse et musculaire. Émilie Lacroix est titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en nutrition de l'Université Laval et elle est professionnelle de recherche à l’INAF pour le Dr Benoît Lamarche depuis un peu plus d’un an. Elle coordonne des projets de recherche dans le domaine des maladies cardiovasculaires. Elle a rédigé le chapitre sur les maladies cardiovasculaires. Céline Morissette est titulaire d’un baccalauréat en biologie de l’Université de Rimouski et d’une maîtrise et d’un doctorat en sciences et technologie des aliments de l'Université Laval. Elle est chercheure en recherche et développement et en études précliniques en industrie pharmaceutique et en institut de recherche. Elle possède une vaste connaissance scientifique en sciences alimentaires, maladies infectieuses, immunologie, inflammation, neuroscience, diabète de type 2 et en guérison des plaies cutanées. Elle a rédigé le chapitre sur l’immunité. Marie-Michèle Ouellet est titulaire d’un baccalauréat en nutrition de l'Université Laval. Elle a entrepris un MBA en janvier 2012. Elle a rédigé le chapitre sur les fonctions, sources et propriétés biologiques de la vitamine D.
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