RICHARD II Texte William Shakespeare Mise en scène Christophe Rauck - Contact production et diffusion

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RICHARD II Texte William Shakespeare Mise en scène Christophe Rauck - Contact production et diffusion
RICHARD II
  Texte
  William Shakespeare

  Mise en scène
  Christophe Rauck

Contact production et diffusion

Marie Andrieux
Directrice de la production
T + 33(0)6 15 19 53 84
m.andrieux@amandiers.com
RICHARD II Texte William Shakespeare Mise en scène Christophe Rauck - Contact production et diffusion
générique
Texte                                Dramaturgie
William Shakespeare                  Lucas Samain

Mise en scène                        Scénographie
Christophe Rauck                     Alain Lagarde

Avec                                 Costumes
Micha Lescot                         Coralie Sanvoisin
Louis Albertosi
Thierry Bosc                         Son
Éric Challier                        Sylvain Jacques
Murielle Colvez
Cécile Garcia Fogel
Pierre-Thomas Jourdan
Emmanuel Noblet
Pierre-Henri Puente
Adrien Rouyard
(distribution en cours)

Production
Théâtre Nanterre-Amandiers,
centre dramatique national

tournée
Équipe en tournée
22 personnes : 11 comédiens, 1 metteur en scène, 9 techniciens,
1 production

Montage
À J- 2

Démontage
Le lendemain de la dernière représentation
La pièce
Richard II est au pouvoir, c’est un roi juste mais faible. Son cousin
Bolingbroke – qui est également son rival pour le trône – accuse
Mowbray, le duc de Norfolk, d’avoir tué leur oncle, Thomas
de Gloucester, et détourné des fonds royaux. Richard II propose de
régler le conflit en bannissant Mowbray à vie et Bolingbroke pour dix
ans, confisquant la fortune de ce dernier pour partir en croisade en
Irlande.

Pendant son absence, Bolingbroke envahit l’Angleterre et prend le
pouvoir. À son retour, Richard II est abandonné par les siens, contraint
de s’exiler à Flint Castle et d’abdiquer en faveur de son cousin qui
prend le nom d’Henry IV. Il est assassiné à la prison de Pomfret.
Henry IV, regrettant cet assassinat qu’il n’a pas commandité, se morfond
sur la tombe de Richard II.
extraits d’un Entretien croisé
Christophe Rauck et Micha Lescot

Au-delà de la rencontre, il y a le désir. Le désir de poursuivre
l’aventure théâtrale ailleurs, sous d’autres hospices. Après avoir
travaillé ensemble sur un texte de Rémi De Vos, Départ volontaire,
Micha Lescot, acteur, va retrouver Christophe Rauck, metteur en scène,
pour s’aventurer du côté de Shakespeare. Micha Lescot rêvait de jouer
Richard II. Il a sollicité Christophe Rauck. Ces deux-là carburent à
la confiance. Il en faut une sacré dose pour relever un tel défi. Richard
II est une pièce du répertoire shakespearien rarement montée, avec sa
trentaine de personnages, ses rebondissements, ses trahisons à l’aune
de la Guerre de Cent ans... C’est aussi une pièce où les personnages,
confrontés à leur destin, descendront de leur piédestal pour retrouver
leur part d’humanité.
Vilar, Mnouchkine, Chéreau, plus près de nous Sastre, le Berliner
Ensemble se sont attelés à la tâche. Vilar, Bigot, Chéreau, Podalydès,
Michael Maertens ont revêtu les habits de Richard, ce monarque au
parcours chaotique, dévoré d’ambition qui finira par abdiquer en faveur
de son rival et cousin Bolingbroke, futur Henry IV.
Pour l’heure, tout est en l’état de réflexion. Christophe Rauck et Micha
Lescot évoquent ici cette pièce, tentent de cerner le personnage de
Richard II dans toutes ses contradictions. On devine cette confiance,
dont ils parlent, mais aussi une complicité vraie entre ces deux-là.

Comment est né le désir de            Christophe Rauck. Je savais que
vous retrouver autour de              Micha avait travaillé avec Gérard
Richard II ?                          Desarthe, sa demande ne m’a pas
                                      surpris. C’est un grand rôle dans
Micha Lescot. Je connais peu          une pièce très moderne, très
Shakespeare même si je devais         politique, à la différence des
jouer Iago dans la mise en scène      tragédies psychologiques que sont
d’Othello par Luc Bondy. J’avais      Hamlet ou Macbeth. Richard II fait
travaillé Richard II pour un          partie du cycle des Shakespeare
hommage à Jean Vilar, à Avignon,      qu’Ariane Mnouchkine avait monté
avec Gérard Desarthe. C’était resté   avec sa troupe. C’est un des grands
dans ma tête. Il fallait que je       moments du Théâtre du Soleil. J’en
trouve la bonne personne. Puis j’ai   avais tellement entendu parlé par
rencontré Christophe sur un texte     Georges Bigot - qui jouait Richard
de Rémi De Vos Départ volontaire,     II - et par toutes celles et ceux
créé au Théâtre du Nord en 2019.      qui étaient sur « les Shakespeare »,
J’ai osé lui dire que j’en avais      comme on disait, que jamais l’idée
envie alors que jamais auparavant     ne me serait venue à l’esprit.
je n’avais agi de la sorte.           Il se trouve que j’avais relu la
                                      pièce quelque temps auparavant,
                                      après avoir entendu Emmanuel
Macron prononcer cette phrase :        avant. La crise politique fabrique
« j’aime gouverner le pays dans        de grands hommes. Richard II
la tempête »... et arrive le           devient l’homme de cette crise.
mouvement des gilets jaunes. Sur
l’affaire Benalla, il s’était déjà
fendu d’un: « Qu’ils viennent le       Quel serait le sujet principal
chercher », et ils ont bien failli     de la pièce ? Le désordre qui
y arriver. Cette force, presque
                                       annonce un autre monde ?
prophétique des mots, m’avait
marqué et j’ai repensé à la pièce
                                       Christophe Rauck. La chute. Ce qui
que je me suis empressé de relire.
                                       est intéressant, c’est la crise
Jusqu’alors, jamais je n’aurai osé
                                       politique qu’elle provoque: il n’y
monter Richard II. Mais quand Micha
                                       a pas de méchants et de gentils.
m’a proposé de jouer ce rôle, je
                                       Or, de nos jours, nous réagissons
n’ai pas hésité. Il fallait une
                                       de façon binaire: le bien, le mal,
partition à sa mesure.
                                       le bon, le mauvais. Dans Richard
                                       II, bons et mauvais changent
                                       constamment et ça dit la complexité
Richard est un personnage              des situations et des personnages
fascinant, étrange, ambigu,            qui font preuve, au fil du récit, de
insaisissable. Comment le              plus d’humanité. Nous n’assistons
définiriez-vous ?                      pas à un combat de rois. Nous
                                       avons sous nos yeux des personnes
Micha Lescot. Je suis impressionné     qui n’arrivent pas à prendre le
par ce qu’il fait, comment il          pouvoir et à l’exercer. Richard II
agit/réagit après les événements,      est, au départ, un roi tyrannique
par pulsions, pour garder la           et son évolution témoigne de sa
superbe, par orgueil aussi. Ses        mutation. On n’est pas dans une
réactions sont mystérieuses. A         vision simpliste de l’exercice du
quoi s’accroche-t-il ? Il a cette      pouvoir. C’est cette ambiguïté qui
faculté de parler plus que d’agir.     est intéressante.

Christophe Rauck. Quand Patrice        Micha Lescot. Richard II est à
Chéreau l’évoque, il explique          l’image de son époque: il est la
que c’est la fin d’un règne, d’un      crise. Lui-même est en crise.
cycle. Richard II, comme tout          C’est pourquoi il n’est pas assez
personnage tragique, a une vision      radical, comme s’il avait eu le
prémonitoire. Quand la fin arrive,     pouvoir trop tôt. Et au moment de
il se résigne car il la sait           sa destitution, son dépouillement
inévitable, inéluctable. Richard       est magnifique
se dépouille de ses atours avec
intelligence. Il ne renonce pas par
faiblesse. De cette abdication, il     Peut-on   dire de la tragédie
va en faire une œuvre : c’est là       qu’elle   éclaire nos parts
toute la grandeur du personnage.       d’ombre   ? Qu’elle dévoile les
                                       dessous   de l’âme humaine ?
Micha Lescot. La manière dont réagit
Richard en captivité montre toute
                                       Christophe Rauck. Le théâtre a le
son intelligence.
                                       pouvoir de nous faire réfléchir
                                       ensemble. On pourrait se dire que
Christophe Rauck. Ce sont les mots
                                       ces pièces ont déjà été montées et
qui tuent Richard. C’est une pièce
                                       tourner la page. Or, on n’en a
proleptique qui met la parole en
pas fini. Les questions qu’elles
contiennent nous interrogent encore
aujourd’hui.

Micha Lescot. Une œuvre ne change
pas les gens, mais elle peut vous
faire réfléchir. Si on lit Poil de
carotte, on ne devient pas roux à
la fin du roman mais on peut décider
de se teindre les cheveux.

Christophe Rauck. Lorsque l’on ressent
des analogies entre une pièce du
passé et le présent, ça permet de
s’exprimer au présent à travers une
œuvre du passé. Je n’aurais jamais
monté Richard II si Micha ne m’en
avait pas parlé. Il en éprouvait le
désir, le besoin. Il y a là quelque
chose de mystérieux, d’intime et si
ça doit résonner, c’est intéressant
d’entendre cet écho. [...]

Par Marie-José Sirach 19 Juin 2021
calendrieR
Création
Juillet 2022

Représentations
Théâtre Nanterre-Amandiers :
automne 2022

DISPONIBLE EN TOURNÉE
SEPTEMBRE-DÉCEMBRE 2022

Contact production et diffusion

Marie Andrieux
Directrice de la production
T + 33(0)6 15 19 53 84
m.andrieux@amandiers.com
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