Sabbar Artistiques : Ateliers réflexives féminins de Dakar - du 19 au 21 mars - Boell Calendar
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Sabbar Artistiques : Ateliers réflexives féminins de Dakar – du 19 au 21 mars 1
EDITO Du 19 au 24 Mars, Dakar accueillera sa première édition des Sabbar Artistiques – les Ateliers Réflexives Féminins de Dakar. Les Sabbar sont un espace de dialogue, de partage artistique et de réflexion, entre femmes africaines, afro-descendantes et noires. À ce titre c’est plus de 30 invitées - Artistes, écrivains, chercheuses, juristes, militantes, décideurs politiques et citoyennes - de tous horizons socio-culturels et politiques qui ont été conviées à venir débattre, partager leur point de vue, leur parcours, leurs savoirs, leurs créations et leurs émotions. Les Sabbar sont un espace où la parole libre et les parcours singuliers seront mis en avant afin d’allier l’analyse à l’émotion, la création à la transmission. Les Ateliers Réflexives Féminins de Dakar se veulent une contribution à l’émergence d’initiatives culturelles pluridisciplinaires où la femme occupe une place centrale : exposition d'art contemporain, projections de films (documentaires, expérimentales et fictions), panels littéraires et universitaires, performances artistiques, workshop et débats de fond… Cette première édition se veut comme le point Alpha d’un laboratoire féminin, où les femmes d’Afrique se retrouvent, au Sénégal, avec leurs consœurs des autres continents, dans un esprit d’inclusivité. Les thématiques inaugurales de cette manifestation se concentreront sur les luttes révolutionnaires et les luttes féministes post-68 et l’apport de ces dernières sur la construction des identités de la femme africaine et femme noire dans le monde. 2
À travers différents espaces culturels de Dakar, dans un esprit d’ouverture et de coopération entre les acteurs culturels de notre ville, Les Sabbar Artistiques-Ateliers Réflexives Féminins de Dakar auront à cœur de voir éclore de nouvelles perspectives pour l’afro-féminisme et le Féminisme. 3
CALENDRIER MARDI 19 MARS : JOURNÉE D’OUVERTURE Matinée - Fondation Heinrich Böll - de 10h30 à 13h30 Introduction aux thématiques des Sabbar Artistiques de Rama Thiaw & Mot de Bienvenue son Excellence M. Stephan Röken, Ambassadeur d’Allemagne à Dakar Ouverture Projection du film Conakry de Filipa César, Grada Kilomba & Diana McCarty (10 min) – 2013 Panel Mixte : Évolution des luttes politiques post-68 Aminata Sow Fall, Écrivain (Sénégal) Soham El Wardini, Maire de Dakar (Sénégal) Kidi Bebey, Journaliste (Cameroun/France) Diana McCarthy, Auteure, Cyber Activiste (USA/Allemagne) Felwine Sarr, Écrivain (Sénégal) Modéré par Célia Sadaï, Chercheuse & Journaliste (Algérie/France) Après-midi - Goethe Institut - de 14h30 à 17h30 Workshop Cinéma (part. 1) Masterclass de Diana McCarty (USA) : « De l’Expérimental au Narratif, les différentes écritures cinématographiques ». 4
Soirée - Loman Art Gallery - de 19h00 à 22h30 Vernissage Hélène Jayet, Anais Verspan, Mbali Dhalamini, Celestina, Anna Karima Wane Mots de Bienvenue des Partenaires et Invités d’Honneurs Performances Artistiques Slam - Samira (Sénégal) DJ Set - Ibaaku eXtaz Suivi d’un buffet dinatoire MERCREDI 20 MARS : Luttes Féministes Africaines et Afro-Descendantes post 68 Matinée - Goethe Institut - de 10h à 13h Workshop Cinéma (part. 2) Masterclass de Diana McCarty (USA) : « De l’Expérimental au Narratif, les différentes écritures cinématographiques ». Matinée - Institut Français - de 10h00 à 13h00 Projection & Débat Le bleu blanc rouge de mes cheveux de Josza Anjembe Au fantôme du père de Marie Laurentine Bayala Débat en présence de la Réalisatrice à l’issue de la projection 5
Sofia de Meryem Benm'Barek Après-midi - Musée Des Civilisations Noires - de 14h15 à 18h30 Projection & Débat Marianne Noires de Mame-Fatou Niang Panel-Débat Mixte : Convergence/Divergence des Luttes Africaines et Afro- Descendantes (part. 1) Laurentine Bayala, Réalisatrice (Brukina Faso) Bintou Dembele, Danseuse (France) Hiwot Admasu Getaneh, Réalisatrice (Éthiopie) Mbali Dhlamani, Artiste (Afrique du Sud) Marième Lo, Commerçante (Sénégal) Modéré par Régina Sambou, Journaliste (Sénégal) Soirée - Fondation Heinrich Böll - de 19h30 à 21h30 Panel-Débat Mixte (part. 2) Jo Gustin Écrivain (Cameroun/France) Aïcha Ouattara, Blogueuse (Côte d’Ivoire/Sénégal) Ifrikia Kengué, Blogueuse (Congo Brazzaville) Régina Sambou, Journaliste (Sénégal) Dolores Bakela, Journaliste (France) Modéré par Célia Sadaï, Chercheuse & Journaliste (Algérie/France) 6
JEUDI 21 MARS : Le Fond de l’Air est-il toujours rouge pour les artistes femmes Africaines, Noires et Afro-descendantes ? Matinée - Loman Art Gallery - de 11h à 13h Panel Débat — Artistes : Traversées diasporiques et intersectionnalité Hélène Jayet, Anais Verspan, Mbali Dhalamini, Celestina, Anna Karima Wane Après-midi & Soirée - Musée Des Civilisations Noires, de 14h00 à 22h Projection & Débat : Focus USA Daughters of the Dust de Julie Dash Première Africaine Débat en présence de Diana McCarty à l’issue de la projection Noire Amérique de Caroline Blache Première Africaine Débat en présence de la Réalisatrice à l’issue de la projection. Performances Artistiques Bintou Dembele, Danseuse (France) Performance surprise Projection Nyum Elucubris d’Anna Tjé (France/Cameroun) The Beast de Samantha Neal (Afrique du Sud) 7
Panel Mixte - Le fond de l’air est-il toujours rouge- quelle place pour les artistes Africaines, Noires et Afro-descendantes, doivent-elles être à chaque fois des militantes ? Caroline Blache, Réalisatrice (France) Diana McCarthy, Réalisatrice (USA) Anna Karima Wane, Artiste (Sénégal) Anaïs Verspan, Artiste (Guadeloupe) Hélène Jayet, Photographe (France) Modératrice : Devin Hentz, Chercheuse & Curatrice (USA) Modératrice : Amy Sarr (Sénégal) VENDREDI 22 MARS : Luttes politiques et Féminines - Convergence et évolution Matinée - Fondation Heinrich Böll - de 10h à 12h Panel - Luttes féministes, espaces publiques et religieux Myriam Thiam, Militante et entrepreneure (Sénégal) Fatou Sow, Sociologue (Sénégal) Mireille -Tsheusi Robert, Auteur & Activiste (Belge) Sarah Demart, Chercheuse & Sociologue (Belge) Adama Sow, Journaliste & Militant (Sénégal) 8
Matinée - Maison des Cultures Urbaines de Ouakam - de 12h30 à 14h30 Performances Artistiques - Street Art Compagnie Gënji Hip Hop (Sénégal) Samira (Sénégal) Après-midi & Soirée - Institut Français - 15h à 22h30 Projection & Débat Mayotte Hip Hop (R)évolution de Nadja Harek Brotherhood de Meryam Joobeur Première Sénégalaise. Action Komandante de Nadine Angel Cloete Débat en présence de la Réalisatrice à l’issue de la projection. Première Sénégalaise. New Eyes de Hiwot Admasu Getaneh Débat en présence de la Réalisatrice à l’issue de la projection. Première Sénégalaise Rafiki de Wanuri Kahiu Première Sénégalaise Panel Mixte : Politisation- Sexualité et Genre ? Hiwot Admasu Getaneh, Cinéaste (Ethiopie) Mbougar Sarr, Ecrivain (Sénégal) Nadine Angel Cloete, Cinéaste (Afrique du Sud) Jo Gustin, Écrivain (Cameroun/France) Fatou Kiné Diouf, Etudiante & Curatrice (Sénégal) 9
Modératrice : Rama Thiaw, Cinéaste (Sénegal) SAMEDI 23 MARS : RÉSISTANCE Matinée - Goethe Institut - de 10h à 13h Workshop Cinéma (part. 3) Masterclass de Diana McCarty (USA) : « De l’Expérimental au Narratif, les différentes écritures cinématographiques ». Matinée - Institut Français - de 11h à 14h Panel Mixte Littéraire. Figures de Résistances Littéraires : Style et parcours singuliers Ken Bugul (Sénégal) Kidi Bebey (Cameroun/France) Ayesha Haruna ATTAH (Ghana) Ndeye Fatou Kane (Sénégal) Modératrice : Célia Sadaï 10
Après-midi & Soirée - Maison Gorée Cinéma - de 15h à 23h Panel Mixte : Dignes héritières de Mariama Bâ ou d’Audre Lorde : entre réalisme et science-fiction Ndeye Fatou Kane (Sénégal) Jo Gustin (Cameroun/France) Naziha Arebi (Libye) Bisi Adjapon (Ghana) Fatou Kandé Senghor (Sénégal) Projection Freedom Fields, de Naziha Arebi DIMANCHE 24 MARS : JOURNÉE DE RESTITUTION Matinée et après-midi - Ciné Banlieue de 11h à 16h15 Projection & Débat Congo, un médecin pour sauver les femmes d’Angèle Diabang Suivit d’un Débat avec Aboubacar D. Sissako. Between God and I, de Yara Costa Le bleu blanc rouge de mes cheveux de Josza Anjembe Brotherhood de Meryam Joobeur The Beast de Samantha Nell 11
Après-midi - Yoff - de 16h30 à 18h Surprise collective des Sabbar Soirée - Loman Art Gallery - de 18h30 à 22h Clôture bohème Fête de clôture Finissage de l’exposition Showcase musical 12
THEMATIQUE 1 : LE FOND DE L’AIR EST-IL TOUJOURS ROUGE POUR LES NOIRS ET AFRICAINS En 2018 nous avons fêté les 50 ans des révolutions de 1968 survenues un peu partout dans le monde. Si Chris Marker dans son film (Le fond de l’air était rouge) a pour ambition de retracer les montées des grandes utopies révolutionnaires des années 60 aux années 70, l’Afrique et les noirs sont les grands oubliés de cette œuvre magistrale, lyrique et intelligente. Il existe peu de documents visuels quant à cette époque pour le continent, les africains, les noirs africains et ceux de la diaspora. Pourtant, au Sénégal par exemple, cette lutte s’est faite autour de l’image emblématique de Omar Blondin Diop. Il est le fondateur du premier parti politique libre en dehors du parti unique de Senghor, à savoir le Parti Marxiste-Léniniste, parti qui émerge avec les grèves étudiantes qui commencent dès 1967. Et tout comme certains universitaires, enseignants et syndicalistes, Blondin Diop et ses camarades du parti vont se retrouver emprisonnés par le régime de Senghor avec la complicité du gouvernement ex-colonial français. Certains, comme Blondin Diop, trouveront la mort après des années de tortures et maltraitances dans les geôles sénégalaises, tandis que d’autres en sortiront des années plus tard, complémentèrent brisés. Mais en 1971, quelques mois après la mort du leader de toute une génération, Blondin Diop le multipartisme sera acté et jamais plus remis en cause. Normalien et acteur dans La Chinoise de Godard, Omar Blondin Diop est une figure emblématique des révolutions de 68. 13
Il est légitime 50 ans après de questionner son legs, ainsi que celui des autres militants, penseurs et artistes qui ont lutté et donné leur vie pour notre Démocratie. Que sont devenues les révolutions en Afrique et pour les Afro-descendants à travers le monde ; le fond de l’air est-il toujours rouge, 50 ans après Mars 68 ? Qu’est devenue l’image et la place de l’artiste militant- révolutionnaire en Afrique et à travers le monde ? 14
THEMATIQUE 2 : QUELLE PLACE POUR LES AFRICAINES, LES AFRO-DESCENDANTES ET LES FEMMES NOIRES 50 ANS APRÈS LES RÉVOLUTIONS ? « Le succès ou l'échec d'une révolution peut toujours se mesurer au degré selon lequel le statut de la femme s'en est trouvé rapidement modifié dans une direction progressive. ». Cette phrase est une citation d’Angela Davis, extraite de son livre ‘Women, Race and Class’, paru en 1981, en pleine explosion des années Reagan - époque charnière car celle du retour de l’ultra capitalisme dénommé avec euphémisme « Ultra Libéralisme ». De ces années- là, le clivage entre classes aisées et pauvres va s’accroître exponentiellement avec les mesures économiques néo-libérales prises de concert aux USA, en Europe et dans le reste du monde. Sauf dans le bloc de l’Est, région qui se dit communiste et qui résiste encore mais pas pour longtemps. Et même si la chute du mur de Berlin n’arrive que 8 ans plus tard, en 1981 ; les théories communistes de l’ex Black Panther, professeur de philosophie, et ouvertement bisexuelle, ne font pas l’unanimité. Malgré des critiques élogieuses du New York Times, son livre sort quasiment en catimini. Ses idées paraissent clairement postdatées avec un arrière-gout de fin d’utopie avec le démantèlement total du mouvement des Black Panthers Pourtant, c’est cette même année que Kimberly Crenshaw sort diplômée d’une licence en Art avant de s’orienter en Droit à Harvard, et de développer les années suivantes les thèses d’Angela Davis ; pour à son tour créer les fameuses théories de l’Intersectionnalité. 15
Ces théories sont devenues incontournables aujourd’hui que ce soit en droit, sociologie, mais aussi dans les nouvelles luttes féministes noires mais pas que, puisque les théories de l’Intersectionnalité ont été également largement portées aux nuées dans les milieux LGBT occidentaux. Oui, aujourd’hui il est largement admis et reconnu que lorsqu’on est une femme noire pauvre au Etats-Unis mais aussi en Europe, on est triplement discriminée, par sa classe sociale, par son genre et enfin par sa couleur de peau. Admettre ces poly- discriminations vis à vis des femmes noires était impensable il y a à peine 37 ans, lorsqu’Angela Davis publiait son livre. Lorsqu’on parlait de discriminations, cela était principalement focalisé sur la couleur de peau. On se référait là au fameux terme « Race » en anglais, qui englobe à la fois la notion de couleur de peau et l’organisation pseudo-scientifique de catégorie fondée sur la suprématie de la couleur blanche européenne sur le reste du monde, légitimant ainsi l’exploitation de l’Humanité par l’Homme Blanc, Le Capitalisme et le Racisme. Mais lorsqu’Angela Davis ou Webb du Bois se réapproprient le mot ‘Race’, il est surtout sous-tendu de la notion de couleur de peau, plus exactement la peau noire. D’où dès les années 20, le développement de ce qui sera nommé les ‘Race Films’, films et productions destinés aux noirs exclusivement, fait par et pour. La fin de la seconde guerre mondiale va peu à peu effriter cette industrie en intégrant de plus en plus de noirs dans les productions américaines, jusqu’à sa disparition totale avec l’avènement de la BlackExploitation. Un cinéma de noirs, fait par les noirs mais destiné à un public universel. Depuis quelques années, avec des figures prônant un renouveau du féminisme noir avec des figures telles que Chimamanda Ngozi, de nouveaux mouvements ont vu le jour. 16
Et ce terme anglophone ‘Race’ semble revivre de beaux jours, dans la zone francophone européenne, de la même manière que les ‘Race Films’, il décrit un féminisme qui se voudrait européen et non-blanc, sous le terme Racisé-e ; d’autres préférant le terme plus transversal d’Afro-Féminisme. Mais sur le Continent africain, qu’en est-il de ces résurgences du féminisme et des théories qui veulent repenser la femme noire africaine, arabo-africaine, touareg- africaine, berbère-africaine, blanche-africaine ? Comment résonne la citation d’Angéla Davis dans un continent jeune, à l’orée du cinquantenaire des révolutions de 1968 ? Ces féministes africaines humanistes, loin d’adhérer à l’Afro-Féminisme, représenté surtout par les femmes noires européennes et de la Diaspora, qui pour certaines donc se définissent par l’avatar anglophone de racisé-e-s, ne sont plus audibles. Loin également de se reconnaître dans le féminisme européen et blanc, où se situent donc les femmes africaines ? Car celles qui sont noires, pauvres et africaines, elles ne sont pas triplement discriminées, mais bien quadruplement, parce qu’africaines. Et cette discrimination est parfois faite par leurs propres consoeurs noires qui vivent en Europe. Et du fait qu’elles sont nées et vivent sur le continent, elles n’ont pas le droit à la parole, on parle constamment pour elles… Car ce dont elles parlent, le matriarcat, la polygamie, la libération des femmes par elles mêmes, dans d’autres système de pensées n’intéressent ni les médias mainstream, ni les intellectuelles qui cristallisent l’attention à l’internationale. Elles ne sont audibles ni dans leur pays, ni dans leur continent ni à l’international. Dans leur pays, ce sont les intellectuels noirs qui parlent pour elles, lorsque ce ne sont pas leurs consoeurs intellectuelles de la Diaspora, noires européennes ou noires américaines. Les femmes africaines ne deviennent audible qui si elles s’élèvent au rang de célébrité ou super star internationale comme Angélique Kidjo. Car ce qui provient du Continent semble poussiéreux, passé de mode lorsqu’il s’attache de décrire les conditions de la Femme. 17
Et au même moment subsiste un autre mouvement qui vit un regain d’intérêt, l’Art moderne venu d’Afrique. L’art Contemporain, qu’il s’exprime par la photo, la peinture, les installations, les vidéos, attire l’intérêt des grandes galeries d’Arts, des fondations, des revues ect…Aussi les femmes artistes africaines sont à la mode, elles sont exposées. Mais qu'en est-il de ce qu’elles ont à dire et délivrer en qualité de réflexions et pensées au monde ? Là encore leur voix semble inaudible… Aussi dans ce paradoxe, il nous semble essentiel de redonner la voix aux femmes du Continent, à travers ces journées artistiques et réflexives que sont les Ateliers. Car, oui, il nous semble essentiel et fondamental de comprendre avec elles, si 50 ans après les révolutions de mars 68, le rôle et le statut de la femme africaine s’en est trouvé modifié d’une manière progressive. C’est dans cette optique que nous prévoyions les Sabbar-Ateliers, et nous souhaitons qu’ils constituent une première étape vers cette réflexion. 18
PARTICIPANTES Arts Plastiques Mbali Dhlamani – Afrique du Sud Hélène Jayet - France Amy Célestina Ndione - Sénégal Anaïs Verspan – Caraïbes Anna Karima Wane - Sénégal Littérature/Universitaire Ken Bugul - Sénégal Felwine Sarr - Sénégal Mbougar Sarr - Sénégal Aminata Sow Fall - Sénégal Mireille -Tsheusi Robert- Belgique Sarah Demart - Belgique Ayesha Haruna Attah – Ghana Kidi Bebey – Cameroun/France Jo Gustin– Cameroun/France Ndèye Fatou Kane – Sénégal Bisi Adjapon (Ghana) Danse Bintou Dembele – Sénégal/France Cinéma Naziha Arebi – Lybie/Angleterre Hiwot Admasu Getaneh - Ethiopie Nadine Angel Cloete – Afrique du Sud Diana Mc Carty – Etats-Unis/Allemagne Nadja Harek – Tunisie/France 19
Célia Sadaï– Algérie Blog / Nouvelles technologies/Média Dolores Bakela – France Ifrikia Kengué – Congo Brazzaville Aïcha Ouattara – Côte d’Ivoire/Sénégal Oumou Régina Sambou - Sénégal Militantes & Citoyennes Adama Sow - Sénégal Myriam Thiam - Sénégal Marième Lo - Sénégal Khadija Roseau – Sénégal Fatou Kiné Diouf - Sénégal 20
PANELS REFLEXIVES Mardi 19 Mars - Fondation Heinrich Böll de 10h30 à 13h30 Ouverture Introduction aux thématiques des Sabbar Artistiques de Rama Thiaw & Mot de Bienvenue son Excellence M. Stephan Röken, Ambassadeur d’Allemagne à Dakar Panel Mixte : Introduction aux thématiques des Sabbar Artistiques & Évolution des luttes politiques Aminata Sow Fall, Kidi Bebey, Diana McCarthy, Soham El Wardini, Felwine Sarr Mercredi 20 Mars - Musée des Civilisations Noiresde 16h à 18h Panel-Débat Mixte : Convergence/Divergence des Luttes Africaines et Afro- Descendantes Laurentine Bayala, Bintou Dembele,Hiwot Admasu Getaneh, Mbali Dhlamani, Hélène Jayet, Marième Lo Mercredi 20 Mars - Fondation Heinrich Böll de 19h à 21h30 Panel-Débat Mixte - Convergence/Divergence des Luttes Africaines et Afro-Descendantes Jo Gustin, Aïcha Ouattara, Ifrikia Kengué, Régina Sambou, Dolores Bakela 21
Jeudi 21 Mars - Loman Art Gallery de 10h à 13h Débats — Artistes : Traversées diasporiques et intersectionnalité Hélène Jayet, Anais Verspan, Mbali Dhalamini, Amy Celestina Ndione, Anna Karima Wane Jeudi 21 Mars - Musée des Civilisations Noires de 20h30 à 22h Panel Mixte - Le fond de l’air est-il toujours rouge- quelle place pour les artistes Africaines, Noires et Afro-descendantes, doivent elles être à chaque fois des militantes ? Caroline Blache,Diana McCarthy,Anna Karima Wane, Anaîs Verspan Vendredi 22 Mars - Fondation Heinrich Böll de 10h à 12h Panel - Luttes féministes, espaces politiques et religieux Myriam Thiam, Fatou Sow, Mireille Tsheusi Robert, Sarah Demart, Adama Sow Vendredi 22 Mars - Institut Français de 19h à 22h30 Panel Mixte : Politisation- Sexualité et Genre ? Hiwot Getaneh, Mbougar Sarr, Nadine Angel Cloete, Jo Gustin Samedi 23 Mars - Institut Français de 11h à 14h Panel Mixte Littéraire. Figures de Résistances Littéraires : style et parcours singuliers Ken Bugul, Kidi Bebey, Ayesha Haruna Attah, Ndeye Fatou Kane 22
Samedi 23 Mars - Maison Gorée Cinéma de 15h à 18h Panel Mixte : Dignes héritières de Mariama Bâ ou d’Audre Lorde : entre réalisme et science-fiction Ndeye Fatou Kane,Jo Gustin, Naziha Arebi, Bisi Adjapon, Fatou Kandé Senghor, 23
WORKSHOP Cinéma Masterclass - Diana McCarty Sessions magistrales animées par la réalisatrice Diana Mc Carty au Goethe Institut de Dakar « De l’Expérimental au Narratif, les différentes écritures cinématographiques ». Photographie Colored Only - Chin Up @Dakar - Hélène Jayet Tout au long des Ateliers Réflexives, la photographe Hélène Jayet posera son objectif sur les figures et les sourires de la féminité Dakaroise. Ainsi, elle offrira une relecture du travail qu’elle mena à Paris avec la série Colored Only - Chin Up ! 24
CAMERAS NOIRES Fondation Heinrich Böll Mardi 19 Mars de 11h30 à 11h45 Conakry de Filipa César, Grada Kilomba & Diana McCarty Institut Français Mercredi 20 Mars de 10h à 11h30 Le bleu blanc rouge de mes cheveux de Josza Anjembe Au fantôme du père de Marie Laurentine Bayala de 11h30 à 13h30 Sofia de Meryem Benm'Barek Vendredi 22 Mars de 15h à 16h30 Mayotte Hip Hop (R)evolution de Nadja Harek Brotherhood de Meryam Joobeur de 16h30 à 18h Action Komandant de Nadine Angel Cloete de 19h à 22h30 25
New Eyes de Hiwot Admasu Getaneh Rafiki de Wanuri Kahiu Musée des Civilisations Noires Mercredi 20 Mars de 14h30 à 18h30 Daughters of Dust de Julie Dash Noire Amérique de Caroline Blache Jeudi 21 Mars de 14h30 à 18h30 The Beast de Samantha Nell Mariannes Noires de Mame-Fatou Niang Maison Gorée Cinéma Samedi 23 Mars à partir de 20h Freedom Fields, de Naziha Arebi Ciné Banlieue Dimanche 24 Mars à partir de 15h Congo, un médecin pour sauver les femmes d’Angèle Diabang Between God and I de Yara Costa Brotherhood de Meryam Joobeur Le bleu blanc rouge de mes cheveux de Josza Anjembe The Beast de Samantha Nell 26
EMOTIONS ARTISTIQUES L’exposition : Loman Art Gallery Mardi 19 Mars de 19h00 à 22h30 Vernissage Hélène Jayet, Anais Verspan, Mbali Dhalamini, Amy Celestina Ndione, Anna Karima Wane Performances artistiques Slam - Samira (Sénégal) DJ Set - Ibaaku eXtaz Exposition ouverte jusqu’au 24 mars Performances : Musée des Civilisations Noires Jeudi 21 Mars 19h15 à 20h15 Danse Bintou Dembele, Danseuse (France/Sénégal) Performane surprise Projection artistique Nyum Elucubris d’Anna Tjé (France/Cameroun) Suivi de projection & de débats/panels 27
Spectacle : Maison des Cultures Urbaines de Ouakam Vendredi 22 Mars 11h à 14h Performances street art Samira (Sénégal) Compagnie Gënji Hip Hop (Sénégal) Yoff Dimanche 24 Mars de 16h30 à 18h Surprise collective des Sabbar artistiques 28
CATALOGUE DES FILMS Conakry de Filipa César, Grada Kilomba & Diana McCarty (10 min) – 2013 Mis en scène à la Maison des Cultures du Monde à Berlin, Conakry est un plan séquence filmé en 16mm qui voyage à travers le temps, l’espace et les medias afin de revisiter un film d’archive issu des archives guinéennes de l’Instituto Nacional de Cinema e Audiovisual (National Institut for Cinema and Audiovisual, INCA). L’extrait en question documente une exposition mise en place par Amílcar Cabral au Palais du Peuple à Conakry en 1972, qui faisait état du conflit contre le pouvoir colonial Portugais. Pour le film, Filipa César a convié l’auteure et artiste Portugaise et l’activiste et auteure radio Diana McCarty à réfléchir sur ses images et l’Histoire qu’elles véhiculent. L’Auteure Diana Mc Carty vit et travaille à Berlin. Elle est l’une des fondatrices de l’acclamée radio pour artistes libres, Reboot.fm 88.4 FM et co-fondatrice de la newsletter Faces-I. McCarty s’est depuis longtemps penchée sur les questions liées au féminisme radicale. Le bleu blanc rouge de mes cheveux de Josza Anjembe (21 min) - 2016 À dix-sept ans, Seyna, une adolescente d'origine camerounaise, se passionne pour l'histoire de la France, le pays qui l'a vue naître et dont elle est profondément amoureuse. Son baccalauréat en poche et sa majorité approchant, Seyna n'aspire qu'à une chose : acquérir la nationalité française. Mais son père, Amidou, s'y oppose farouchement. L’Auteure Parallèlement à ses études, Josza est journaliste pour divers magazines de société et d’actualité. Séduite par les histoires qu’elle entend et passionnée par l’image, elle rêve secrètement d’affirmer son point de vue. En 2008, elle décide donc de se former et se lance dans la réalisation de son premier documentaire « Massage à la camerounaise », 29
sélectionné en festivals et diffusé sur LCP. “Le Bleu Blanc Rouge de mes cheveux » est son premier film de fiction. Au fantôme du père de Marie Laurentine Bayala (52 min) - 2017 Claire Lagedemond est une métisse franco-burkinabè qui a grandi au village auprès de sa grand-mère. Elle a été séparée de son père à 6ans. Agée aujourd'hui de plus de 40 ans, le désir de retrouver ce père devenu un fantôme pour elle, devient une obsession. Sa quête identitaire la renvoie à son passé douloureux qu'elle partage avec son géniteur tout en menant ses enquêtes. A côté, elle se bat pour que son fils dont le père est absent, ne vive pas la même situation qu'elle. L’Auteure Marie Laurentine BAYALA a fait des études en communication et journalisme à l’université de Ouagadougou. Après avoir obtenu sa maitrise, elle a poursuivi des études cinématographiques à l’Université Gaston Berger (Sénégal) sanctionnées par un Master 2 en réalisation documentaire de création. Laurentine a aussi eu l’opportunité d’étudier le cinéma aux Etats-Unis après sa sélection au Hubert Fellowship Program en 2017. Elle a réalisé au moins 9 films et se lance à présent dans la production avec sa maison de production StorybiZ. Sofia de Meryem Benm'Barek (90 min) - 2018 Sofia, 20 ans, vit avec ses parents à Casablanca. Suite à un déni de grossesse, elle se retrouve dans l’illégalité en accouchant d’un bébé hors mariage. L’hôpital lui laisse 24h pour fournir les papiers du père de l’enfant avant d’alerter les autorités… Prix du meilleur scénario – catégorie Un Certain Regard – Festival de Cannes 2018 30
L’Auteure Meryem Benm’barek est née à Rabat. Elle a étudié la langue et les civilisations arabes à l'Institut national des langues et civilisations orientales à Paris, avant d'intégrer le département de la réalisation de l'INSAS à Bruxelles, en 2010. Elle y a réalisé cinq courts métrages, notamment Nor (2013) et Jennah (2014), qui a été sélectionné pour de nombreux festivals internationaux et a été retenu pour un Academy Award. Benm’barek conçoit également des œuvres sonores et organise régulièrement des expositions au Victoria and Albert Museum de Londres. Sofia (2018) est son premier long métrage Daughters of the Dust de Julie Dash (112 min) - 1992 Au début du XXe siècle, plusieurs générations de la communauté gullah – d’anciens esclaves d’Afrique de l’Ouest qui ont conservé de nombreuses traditions de leurs ancêtres yorubas – se sont battus, sur les Sea Islands, au large des côtes de Caroline du Sud, pour défendre leur patrimoine culturel et leur folklore. En même temps, ils se sont préparés à migrer vers le continent, et se sont ainsi encore davantage éloignés de leurs racines. Daughters of the Dust a été le premier film réalisé par une femme afro- américaine à sortir dans de nombreuses salles et a reçu des critiques enthousiastes lors de sa première, en 1991. L’Auteure Julie Dash est une réalisatrice de films, clips musicaux et publicités, auteure et créatrice de sites web née à New York. Elle a commencé à étudier le cinéma à Harlem en 1969, avant d’entrer à l’American Film Institute et à l’UCLA, où elle a réalisé The Diary of an African Nun (1977). Illusions (1982), un court métrage salué par la critique, a remporté le prix du jury du meilleur film de la décennie de la Black Filmmakers Foundation. Son premier long métrage, Daughters of the Dust (1991), est le premier film réalisé par une femme afro-américaine à bénéficier d’une sortie en salles aux États-Unis. Son film The Rosa Parks Story (2002), avec Angela Bassett, a été nominé aux Directors Guild Awards. 31
Noire Amérique de Caroline Blache - 2016 Les huit épisodes de cette web série plantent le décor d'une communauté afro- américaine excédée et révoltée face aux injustices qui la meurtrissent: abus hérités de l'esclavage et de la ségrégation, incarcération de masse, violences policières… Des popstars mainstream aux militantes engagées, sans oublier les sportifs ou les vedettes d'Hollywood, les personnalités se lèvent pour dénoncer cette invisibilité historique. L’Auteure Née en 1981 à 100 km de Paris, Caroline Blache est historienne, réalisatrice et recherchiste-iconographe. Au sein de l’agence XYZèbre, son métier est de décrypter et de rechercher des images belles et pertinentes, pour des films de fiction et documentaires, des musées… Mêlant ses casquettes, elle a écrit et co-réalisé avec Florent de la Tullaye la web série Noire Amérique (Black&Proud) diffusée sur Arte Creative depuis octobre 2016. Actuellement, en amont des recherches, elle travaille sur un projet lié aux problématiques de mémoire et d’archive. The Beast de Samantha Nell (20 min) - 2016 C’est une journée comme les autres au Village culturel Zulu. Shaka, la star favorite du public exprime toute sa frustration auprès de ses collègues en même temps qu’il se donne à voir aux touristes. Lorsqu’il ne parvient plus à se contenir, sa colère atteint des proportions Shakesperiennes. L’Auteure La Sud-Africaine Samantha Nell est romancière et cinéaste. Elle est titulaire d’un MFA de la Tisch School of the Arts Asia de la NYU obtenu à Singapour en 2014. Elle a réalisé et produit des courts métrages sur quatre continents. Ses films ont été montrés dans divers festivals, dont celui de Cannes, l’International Shortfest de Palm Springs et 32
le festival international du film de Durban. Elle a participé en 2017 à Realness, résidence panafricaine pour scénaristes. Le développement de Miles From Nowhere, son premier long métrage, a reçu le soutien de la NFVF - National Film and Video Foundation. Mariannes Noires de Mame-Fatou Niang (82 min) - 2016 Elles sont artistes, entrepreneures, intellectuelles, et nous parlent de leur quotidien, de leurs aspirations et de leurs combats. Une chose ressort de ces entretiens : elles sont françaises. Naturellement. Sans questions. Pourtant, leur francité baigne, naît et s’épanouit dans des différences culturelles et esthétiques que la France a encore du mal à intégrer. Mariannes Noires, ce sont sept récits qui s'enlacent et se font écho afin de lever le voile sur une histoire, celle d'une France multiculturelle qui n’est plus à imaginer, une France qui doute, hoquette et s’épanouit dans la vie de jeunes femmes aux parcours à la fois atypiques et ordinaires. L’Auteure Mame-Fatou Niang enseigne la littérature française et francophone à Carnegie Mellon University (Pittsburgh, USA). Mame-Fatou Niang s’intéresse aux questions urbaines dans la littérature française contemporaine, ainsi qu’à l’étude de la diaspora noire en Europe. Elle a publié plusieurs articles dans des revues telles que Vents Alizès ou Présence Africaines, en rapport avec le féminisme et la place des femmes en littérature. Mayotte Hip Hop (R)evolution de Nadja Harek (52min) - 2017 Il y a dix ans, le hip-hop à Mayotte n’existait pas, ou presque. Aujourd’hui, dans une énergie qui rappelle les origines de cette culture en Occident, toute une jeunesse mahoraise se fédère, par milliers, autour de ce mouvement. Nadja Harek est allée à la rencontre des activistes de ce mouvement. Ils sont danseurs, grapheurs, musiciens, associatifs, et ils permettent à une jeunesse française et pourtant oubliée, de s’exprimer, de rêver. Le hip-hop se révèle être un moyen d’apprendre à 33
croire en eux, à trouver place dans la société, à affirmer leurs rêves et leur identité. Ou pour le dire autrement : une manière de naître à eux-mêmes. L’Auteure Née à Cluses en Haute-Savoie, Nadja a fait d’abord des études de Droit à l’université de Grenoble puis des études de cinéma à l’université de Montpellier où elle a réalisé un mémoire sur la culpabilité et l’expiation dans l’œuvre de Martin Scorsese. À la fin de ses études, elle a rejoint le monde professionnel et a exercé les métiers de régisseuse, cadreuse, monteuse, enseignante et formatrice. Elle a réalisé des reportages institutionnels et des captations de spectacle de danse hip hop. Par la suite, elle passera à la réalisation de ses propres films. Brotherhood de Meryam Joobeur (25min) - 2018 Mohamed est secoué lorsque son fils rentre après une longue absence avec une femme mystérieuse. La tension monte entre père et fils jusqu’au point de rupture. Brotherhood explore la complexité des relations familiales et l‘effet destructeur des préjugés. L’Auteure Meryam Joobeur est diplomée de l’École de Cinéma Mel Hoppenheim de Montréal. Son premier documentaire Gods, Weeds & Revolutions (2012), qui explore la notion de mémoire au travers de maladie d’Alzeihmer et la Révolution Tunisienne fut projeté à l’international, et gagne de nombreuses récompenses. Meryam a participé au Réseaux de Producteur du Festival de film de Carthage, au Berlinale Talents, au TIFF Talent Lab, au Rawi Screewriters’ Lab et au Med Film Factory Directors’ Lab. 34
Action Komandant de Nadine Angel Cloete (90 min) - 2016 Ashley Kriel, jeune activiste et figure centrale de la lutte de libération anti-apartheid, fut tué par la police à l'âge de 20 ans, devenant ainsi un symbole de la résistance sud- africaine. Connu comme le « Che Guevara des Cape Flats », la banlieue défavorisée de Cape Town, Kriel organise des manifestations de protestation dans son école dès l'âge de 13 ans. Ses nombreuses actions et son engagement profond ont contribué à révolutionner la jeune classe ouvrière. L’Auteure Nadine Angel Cloete est une cinéaste indépendante. Son travail se concentre sur les questions d’identité et d’histoire. Elle a réalisé diverses émissions pour la SABC ainsi que trois court-métrages documentaires. Action Kommodant est son premier long- métrage documentaire. Il reçut le Prix du Public au Encounters South African International Documentary Festival, le Prix du Meilleur Documentaire à Africa in Motion, 2016. Il fut nominé aux BlackStar Film Festival, USA ainsi qu’au SAFTA. New Eyes de Hiwot Admasu Getaneh (12min) - 2015 Au bord d’une rivière, lors d’une matinée a priori ordinaire, une jeune fille timide aperçoit un couple en train de faire l’amour. Troublée, elle tente de se concentrer sur ce qu’elle est en train de faire lorsque le couple rejoint la rivière pour se baigner. Elle n’arrive alors pas à s’empêcher de regarder le corps nu de l’homme qui se lave. Son regard en est transformé et elle observe tout ce qui l’entoure à travers le prisme de son nouveau désir, transformant tout et tout le monde en objet sexuel. Elle entrevoit alors sa vie sexuelle naissante et sa place en tant que femme... L’Auteure Hiwot Admasu Getaneh réalise son premier court-métrage, New Eyes en 2015. Celui-ci fut projeté au Festival de Venise pour sa première ainsi qu’au Festival de Toronto. Hiwot participe par la suite à de nombreux workshops et talent labs (TIFF, Addis to Cannes, 35
Berlinale Talents...) Son dernier film documentaire, Letters from Ethiopia, est sorti en 2016. Rafiki de Wanuri Kahiu (82 min) - 2018 À Nairobi, Kena et Ziki mènent deux vies de jeunes lycéennes bien différentes, mais cherchent chacune à leur façon à poursuivre leurs rêves. Leurs chemins se croisent en pleine campagne électorale au cours de laquelle s’affrontent leurs pères respectifs. Attirées l’une vers l’autre dans une société kenyane conservatrice, les deux jeunes femmes vont être contraintes de choisir entre amour et sécurité... L’Auteure Née à Nairobi, Wanuri fait partie de la nouvelle génération de conteurs Africains. Ses récits et films ont connu un succès international. Ses films ont été projetés dans de nombreux festival à travers le monde. Wanuri a écrit et réalisé six films. Rafiki est son second long métrage. Freedom Fields, de Naziha Arebi (97 min) - 2018 Tourné sur une période de cinq ans, Freedom Fields suit le parcours de trois femmes et de leur équipe de foot dans la Libye post-révolution, alors que le pays sombre peu à peu dans la guerre civile et que les espérances du Printemps Arabe se ternissent. À travers les yeux de ces activistes accidentelles, on découvre la réalité d’un pays en transition, où les récits intimes, les romances et les aspirations rencontrent l’Histoire. Un film personnel sur l’espoir, la lutte et le sacrifice sur une terre où rêver est un luxe. Une lettre d’amour à la sororité et le pouvoir d’une « équipe » L’Auteure Naziha Arebi est issue du monde du théâtre, qui fait l’objet de ses premières années d’études supérieures. Elle se spécialise ensuite avec un “MA Screen” (formation au 36
cinéma et à la télévision) lorsqu’elle effectue sa maîtrise au Central Saint Martin College of Arts and Design. Après ses études, elle s’installe en Libye afin de s’imprégner de la culture de son père. Ses créations s’inscrivent dans une démarche aussi bien esthétique que documentaire. Elle a réalisé des courts-métrages et films documentaires pour la BBC Media Action, la Constitution libyenne, Al Jazeera et UN Women. Ses films ont été projetés au Festival du film arabe aux Etats-Unis, ainsi qu’aux festivals du film de Tripoli, d’Edimbourg et de MENA à Londres. Congo, un médecin pour sauver les femmes d’Angèle Diabang (52 min) - 2014 Nobel de la paix 2018, le chirurgien congolais Denis MUKWEGE opère depuis quinze ans, dans l’hôpital qu’il a fondé, des femmes victimes de sévices sexuels dans la province du Sud-Kivu. Ce film, qui lui donne la parole, ainsi qu’aux soignants et à leurs patientes, est un cri à la face du monde. L’Auteure Angèle Diabang est formée au Média Centre de Dakar (2003), à la FEMIS à Paris et à la Filmakademie en Allemagne. En 2005, elle réalise « Mon beau sourire », son premier film, très remarqué et plusieurs fois primé. Suivent quatre autres documentaires, dont « Congo, un médecin pour sauver les femmes ». Angèle passe à la fiction avec ses court- métrages « Ma coépouse bien-aimée » (sélection Clermont Ferrand 2019) et « Un air de kora » (compétition officielle fiction court-métrage, FESPACO 2019). Between God and I, de Yara Costa (60 min) - 2018 Karen est une jeune femme musulmane indépendante qui défend la charia sur l'île du Mozambique, connue pour sa diversité. Mais elle est remplie de doutes et de contradictions quant à son identité et à la communauté dans laquelle elle vit. Sur cette île historiquement multiculturelle où les traditions sont profondément enracinées, un 37
islam modéré a jusqu'à présent coexisté de manière harmonieuse avec les autres religions. Mais "l'islam pur" de Karen ne tolère pas les anciennes pratiques et traditions culturelles. À travers un aperçu intime de la vie de Karen, Entre Dieu et moi met en lumière l'humanité des jeunes femmes qui font des choix religieux radicaux, et leurs conséquences dans un contexte plus vaste de conflits religieux. L’Auteure Yara COSTA est une réalisatrice africaine qui travaille sur les questions d'identité. Son travail reflète ses propres interrogations sur la réalité de l'Afrique contemporaine et à travers le cinéma, elle souhaite partager sa vision du monde. Son premier film "Pourquoi sont-ils ici? Histoires chinoises en Afrique" dessine le portrait de trois immigrants chinois dans différentes régions d'Afrique. Après avoir terminé ses études à l'école de cinéma de Cuba, elle a réalisé "The Crossing", un court- métrage qui traite des tensions entre Haïti et la République Dominicaine, à travers le récit personnel d'un étudiant haïtien de 16 ans qui traverse la frontière tous les jours pour aller à école. "Entre Dieu et moi" est son premier long-métrage documentaire. Nyum Elucubris par Anna Tjé (8 min) Nyum Elucubris est l'histoire d'un arc-en-ciel sans limites. Le corps captif d'une enfant ; sa noyade dans les profondeurs de l'océan avant son évaporation jusqu'aux confins de la voie lactée. Pour devenir une puissante Supernova, Nyum Supernova. Lorsqu’elle embarque pour le nouveau monde depuis le port négrier de Bimbia, à bord du navire qui lui promet une vie de captivité et d’esclavage, Nyum, qui ne comprend pas ce qui lui arrive n’a pas 8 ans et un corps déjà mutilé par les sévices et le viol. Séparée de sa famille, traumatisée et effrayée par ses persécuteurs, elle ne rêve que d’une chose, retrouver la lumière et les siens. Avec d’autres petites filles, elle décide de sauter du navire, mais Nyambe leur promet bien plus que le repos dans les profondeurs de l’eau... 38
Qui est Nyum Supernova ? Une divinité africaine Bassa. Celle de la guérison, le pont entre le monde des mortels et des immortels. Telle un arc-en-ciel, Nyum apparaît à celles et ceux qui veulent bien daigner la voir. À travers une pratique de l’élucubration dans un univers mêlant spiritualité et Disco-fantasmagorie, et une installation au delà du temps, l’histoire de Nyum Elucubris, raconte un parcours de captivité, une praxis cathartique, un vortex hétéroglossique et une quête d’émancipation par la renaissance du corps et de l’esprit. Encapsulée dans une immersion performative et un tesseract de lumière et pensé tel un théâtre archipélique, Nyum Elucubris se présente ainsi comme une constellation de chants, de danses, de rituels, d’images, d’objets sacrés et de conversations chamaniques formant une disco madness. Comme un reflet entre des êtres et un corps mutilé retrouvant sa lumière, son humanité et manifestant sa liberté. L’Auteure : Anna Tjé, née en 1989, vit et travaille à Paris, est une artiste-performeuse et co- fondatrice de la revue littéraire et artistique Atayé À travers une pratique transdisciplinaire et entre usage du corps et du geste, de la poésie et du récit, de la musique, du textile, de l’objet, de l’image et des média, Anna Tjé tente de déconstruire les mécanismes de survie et de guérison dans les dites subcultures. 39
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