De Protection de l'enfance - 2012-2017 Département du Tarn 81 - 18 préconisations
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é p a r t e m e n t al Schéma d n de l’enfance de Protectio 2012-2017 isations n 8 1 – 1 8 précon r ent du Ta Départem
La protection de l’enfance est au coeur des missions du Conseil général. Ce nouveau schéma départemental de protection de l’enfance adopté par l’Assemblée départementale en 2012, affirme en direction des enfants et familles tarnaises de nouvelles ambitions. Soucieux et respectueux des actions partenariales, ce schéma est ainsi l’occasion pour le département de confirmer les valeurs fortes qui guident sa politique de proximité en s’appuyant sur des exigences essentielles qui fondent son intervention : le respect des droits de l’enfant, de son intérêt, de son parcours, tout autant que le respect de l’autorité parentale. Imprégné de ces valeurs, le schéma départemental de protection de l’enfance 2012-‐2017 est aussi profondément marqué par la réforme de la protection de l’enfance promulguée en mars 2007, préconisant notamment le renforcement des dispositifs de prévention, la centralisation des informations préoccupantes et la diversification des modalités de prise en charge des enfants. Au fil des années, les besoins des tarnais et des tarnaises ont considérablement changé, impliquant une redéfinition des principes d’actions de la collectivité pour une prise en charge adaptée à la situation de l’enfant. Dans la reconnaissance de ces nouvelles problématiques, et pour une mise en œuvre efficiente des préconisations de la loi de 2007 s’appuyant sur un partenariat très actif, le Département sollicite la mise en œuvre de 18 actions garantissant un accompagnement et une prise en charge des enfants et de leurs familles, de leur naissance à leur accès à l’autonomie. A cet égard, l’Observatoire départemental de l’enfance en danger s’inscrit comme une orientation primordiale de ce schéma. Obligation légale de la loi de 2007, il sera un point d’appui indispensable pour définir la politique départementale dans le champ de l’enfance que ce soit pour créer, adapter ou redéfinir les actions qui doivent participer au bien être et à l’épanouissement des familles rencontrant des difficultés sociales. Conscient que les enfants d’aujourd’hui seront les adultes de demain, je souhaite que les actions conjointes ou partagées des professionnels de l’enfance promeuvent l’intérêt de l’enfant dans tous les aspects de sa vie. Je sais que je peux compter sur l’engagement et la volonté de tous, pour que les objectifs inscrits dans ce schéma soit pleinement réalisés. Le Président du Conseil général, Thierry CARCENAC 1
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SOMMAIRE PARTIE I -‐ ELEMENTS DE CADRAGE ............................................................................................... 5 A – LE CONTEXTE LEGISLATIF D’ELABORATION DU SCHEMA ............................................................................................... 7 La loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale ............................................................. 7 La loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance ........................................................................... 7 La loi du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoire (HPST).............................................................................................................................................................. 8 La loi du 17 juillet 1978 portant diverses mesures d’amélioration des relations entre l’administration et le public, modifiée par l’ordonnance n° 2009-483 du 29 avril 2009 et la loi du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leur relation avec l’administration ........................................................................... 8 B – LES PRINCIPES ET METHODES D’ACTION DU CONSEIL GENERAL DU TARN EN MATIERE DE PREVENTION ET DE PROTECTION DE L’ENFANCE ............................................................................................................................................................ 11 C – LA METHODOLOGIE D’ELABORATION DU SCHEMA .................................................................................................... 12 Une démarche conduite en trois étapes ......................................................................................................... 12 Des travaux réalisés en étroite concertation avec les acteurs du dispositif .................................................. 12 D – LE CONTEXTE SOCIO-‐ DEMOGRAPHIQUE ET SOCIO-‐ECONOMIQUE DU TARN ................................................................... 15 Le contexte sociodémographique tarnais....................................................................................................... 15 Le contexte socio-économique tarnais ........................................................................................................... 19 E – CHIFFRES CLES DU DISPOSITIF DEPARTEMENTAL DE PROTECTION DE L’ENFANCE .............................................................. 21 Les actions de prévention auprès des enfants et de leurs familles ................................................................. 21 Le repérage et l’accueil des enfants et des jeunes en situation de danger .................................................... 23 PARTIE II -‐ LES ORIENTATIONS .................................................................................................. 27 OBJECTIF STRATEGIQUE N°1 : OPTIMISER ET RENFORCER LES DISPOSITIFS DE PREVENTION PRECOCE EN PERINATALITE................. 35 OBJECTIF STRATEGIQUE N°2 : SOUTENIR L’EXERCICE DE LA FONCTION PARENTALE ............................................................... 37 OBJECTIF STRATEGIQUE N°3 : PROMOUVOIR LA SANTE COMME OUTIL GLOBAL DE PREVENTION ............................................. 39 OBJECTIF STRATEGIQUE N°4 : REAFFIRMER LE ROLE DES TECHNICIENS EN INTERVENTION SOCIALE ET FAMILIALE (TISF) DANS LE CADRE DE LA PREVENTION ........................................................................................................................................ 41 OBJECTIF STRATEGIQUE N°5 : AMELIORER LE TRAITEMENT DES INFORMATIONS PREOCCUPANTES EN FAVORISANT L’INTERVENTION ADMINISTRATIVE .................................................................................................................................................... 47 3
OBJECTIF STRATEGIQUE N°6 : TRAITER DE MANIERE COORDONNEE LES SITUATIONS D’URGENCE ............................................. 49 OBJECTIF STRATEGIQUE N°7 : RENFORCER LES DISPOSITIFS CONSTITUANT UNE ALTERNATIVE AU PLACEMENT ............................ 57 OBJECTIF STRATEGIQUE N°8 : DIVERSIFIER LES MODALITES D’INTERVENTION EN ETABLISSEMENT ............................................ 59 OBJECTIF STRATEGIQUE N°9 : L’ACCOMPAGNEMENT ET LA PRISE EN CHARGE DES JEUNES AU PROFIL “COMPLEXE” PAR UNE STRUCTURE EXPERIMENTALE SPECIALISEE..................................................................................................................... 61 OBJECTIF STRATEGIQUE N°10 : ADAPTER L’ACCUEIL FAMILIAL ......................................................................................... 63 OBJECTIF STRATEGIQUE N°11 : AMELIORER L’ACCUEIL DES FEMMES ENCEINTES OU AVEC ENFANT(S) DE MOINS DE 3 ANS ........... 65 OBJECTIF STRATEGIQUE N°12 : METTRE EN PLACE LE PROJET POUR L’ENFANT .................................................................... 71 OBJECTIF STRATEGIQUE N°13 : CREER UNE INSTANCE PLURI-‐INSTITUTIONNELLE POSITIONNEE SUR LES SITUATIONS DITES « COMPLEXES » ..................................................................................................................................................... 73 OBJECTIF STRATEGIQUE N°14 : FACILITER L’ACCES A L’AUTONOMIE DES 16-‐25 ANS SUIVIS OU AYANT ETE SUIVIS AU TITRE DE L’AIDE SOCIALE A L’ENFANCE .............................................................................................................................................. 75 OBJECTIF STRATEGIQUE N°15 : CREER UN OBSERVATOIRE DE LA PROTECTION DE L’ENFANCE ................................................ 81 OBJECTIF STRATEGIQUE N°16 : METTRE EN PLACE DES FORMATIONS PLURI INSTITUTIONNELLES DES PROFESSIONNELS DE L’ENFANCE ET DE LA FAMILLE ................................................................................................................................................... 83 OBJECTIF STRATEGIQUE N°17 : VALORISER ET COMMUNIQUER SUR LA POLITIQUE DE PROTECTION DE L’ENFANCE .................... 85 OBJECTIF STRATEGIQUE N°18 : GARANTIR UN SUIVI REGULIER DE LA MISE EN ŒUVRE DU SCHEMA .......................................... 87 GLOSSAIRE .......................................................................................................................... 89 LISTE DES PARTICIPANTS .......................................................................................................... 91 4
PARTIE I ELEMENTS DE CADRAGE A – Le contexte législatif d’élaboration du schéma B – Les principes et méthodes d’action du Conseil général du Tarn en matière de prévention et de protection de l’enfance C – La méthodologie d’élaboration du schéma D – Le contexte socio-‐démographique et socio-‐économique du Tarn E – Les chiffres clés du dispositif départemental de protection de l’enfance 5
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A – Le contexte législatif d’élaboration du schéma LA LOI DU 2 JANVIER 2002 RÉNOVANT L’ACTION SOCIALE ET MÉDICO-‐SOCIALE Depuis la loi n°2002-‐2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-‐sociale, les Départements ont l’obligation d’établir, pour une période maximum de cinq ans, des schémas d’organisation sociale et médico-‐ sociale, dont un volet est consacré à la politique de protection de l’enfance. Elaborés par le Président du Conseil général, les schémas départementaux font l’objet d’un vote de l’assemblée départementale. Ces nouvelles dispositions sont reprises à l’article L312-‐4 du Code de l’Action Sociale et des Familles (CASF), qui précise que : « Les schémas d’organisation sociale et médico-‐sociale […] : • Apprécient la nature, le niveau et l’évolution des besoins sociaux et médico-‐sociaux de la population ; • Dressent le bilan quantitatif et qualitatif de l’offre sociale et médico-‐sociale existante ; • Déterminent les perspectives et les objectifs de développement de l’offre sociale et médico-‐sociale et, notamment, ceux nécessitant des interventions sous forme de création, transformation ou suppression d’établissements et services […] ; • Précisent le cadre de la coopération et de la coordination entre les établissements et services […] ; • Définissent les critères d’évaluation des actions mises en œuvre dans le cadre des schémas. » La loi du 2 janvier 2002 comporte également des dispositions relatives au pilotage des établissements et services (autorisations, évaluations, contrôle…). L’évaluation de la qualité est particulièrement mise en exergue, à travers des obligations d’évaluation interne (tous les cinq ans) et externe (tous les sept ans). LA LOI DU 5 MARS 2007 RÉFORMANT LA PROTECTION DE L’ENFANCE Le Schéma départemental de prévention et de protection de l’enfance 2012-‐2017 s’inscrit par ailleurs dans un contexte législatif profondément rénové par la loi n°2007-‐293 du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance. La Loi du 5 mars 2007 redéfinit les missions de l’aide sociale à l’enfance en affirmant la position d’autorité du Président du Conseil général, sa position centrale et le rôle subsidiaire de la justice, limitée aux cas prévus par l’article L.226-‐4 du CASF. Cette loi impose de développer la prévention, de clarifier les missions de la protection de l’enfance et de mieux articuler la protection administrative et la protection judiciaire. Celle-‐ci consacre le Département comme chef de file de la politique de protection de l’enfance et affirme trois objectifs principaux : • Le renforcement de la prévention, en mettant l’accent sur la prévention périnatale (entretiens ème systématisés au 4 mois de grossesse, visite à domicile dans les premiers jours suivants la sortie de la maternité, bilans systématiques à l’école maternelle…) et en créant de nouvelles prestations à l’attention des parents et des jeunes rencontrant des difficultés éducatives (la mesure judicaire d’aide à la gestion du budget, la mesure d’accueil du jour…) ; • L’amélioration du repérage et du traitement des informations relatives aux situations de danger, grâce à la création, dans chaque département, d’une cellule chargée de centraliser le recueil et le traitement des informations préoccupantes. Pour traiter ces informations et permettre une évaluation pluridisciplinaire, la loi introduit également la notion de partage d’informations à caractère secret entre les personnes soumises au secret professionnel. Enfin, l’observatoire départemental de la 7
protection de l’enfance est chargé de recueillir et d’analyser les données départementales relatives à l’enfance en danger, au regard notamment des informations anonymes transmises par la cellule départementale ; • La diversification et l’individualisation des modes de prise en charge des enfants, grâce à la possibilité de mesures d’accueil ponctuel (accueil de 72 heures) ou périodique (accueil séquentiel) et l’institution d’un « Projet pour l’enfant », élaboré avec les parents et l’ensemble des professionnels intervenant dans la prise en charge de l’enfant. LA LOI DU 21 JUILLET 2009 PORTANT RÉFORME DE L’HÔPITAL ET RELATIVE AUX PATIENTS, À LA SANTÉ ET AUX TERRITOIRE (HPST) La loi n°2009-‐879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires (HPST), en réformant la procédure d’autorisation de création, de transformation ou d’extension d’établissements ou de services sociaux et médico-‐sociaux (ESMS), vient également renouveler le contexte dans lequel s’inscrit le Schéma départemental de protection de l’enfance. Jusqu’à présent, afin d’obtenir une autorisation de créer, transformer ou procéder à l’extension d’un établissement ou service, les gestionnaires d’ESMS devaient déposer une demande auprès de l’autorité compétente, dont la décision d’autorisation étaient rendue après consultation du Comité régional de l’organisation sociale et médico-‐sociale (CROSMS). La loi HPST instaure désormais une procédure d’appel à projet pour autoriser la création des établissements et services, lancée par l’autorité compétente en charge du financement, sur la base d’un cahier des charges. La décision d’autorisation est rendue suite au classement des projets par une commission de sélection des appels à projets placée auprès de chaque autorité. Les créations, transformations ou extension d’établissements ou de services sociaux et médico-‐sociaux s’inscrivant dans le cadre des orientations du Schéma départemental de protection de l’enfance devront donc se conformer à cette procédure renouvelée. LA LOI DU 17 JUILLET 1978 PORTANT DIVERSES MESURES D’AMÉLIORATION DES RELATIONS ENTRE L’ADMINISTRATION ET LE PUBLIC, MODIFIÉE PAR L’ORDONNANCE N° 2009-‐483 DU 29 AVRIL 2009 ET LA LOI DU 12 AVRIL 2000 RELATIVE AUX DROITS DES CITOYENS DANS LEUR RELATION AVEC L’ADMINISTRATION Le droit de toute personne à l’information est précisé et garanti par les dispositions de ces lois en ce qui concerne la liberté d’accès aux documents administratifs. Sont considérés comme documents administratifs quels que soient leur date, leur lieu de conservation, leur forme, leur support, les documents produits ou reçus, dans le cadre de ses missions de service public par le Département. Constituent de tels documents notamment les dossiers, les rapports, les études, les comptes rendus…achevés. En effet, les documents en cours d’élaboration ne peuvent être communiqués. Le Département est tenu de communiquer les documents administratifs qu’il détient aux personnes qui en font la demande : − toute personne majeure ayant fait l’objet d’une prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance, − l’enfant mineur, à sa demande, et accompagné par ses représentants légaux (parents adoptifs ou tuteur), − les représentants légaux du mineur concerné. L’accès à ces documents s’exerce au choix du demandeur et dans la limite des possibilités de l’administration par consultation gratuite sur place, par la délivrance d’une copie sur support identique à celui utilisé par l’administration aux frais du demandeur, par courrier électronique dès lors que les documents se trouvent sous format électronique. 8
Les informations à caractère médical peuvent être communiquées à l’intéressé ou s’il le souhaite par l’intermédiaire d’un médecin qu’il désigne à cet effet. Le Département du Tarn s’est doté d’une Charte des écrits professionnels ayant pour objectif de garantir la qualité du dialogue entre les usagers et l’administration, ainsi que de garantir aux usagers leurs droits notamment en matière d’accès à leurs documents administratifs. D’autres textes fondamentaux viennent rénover le contexte juridique de la politique de protection de l’enfance dans lequel s’inscrit le schéma. La loi du 27 juin 2005 relative aux assistants maternels et familiaux entend notamment clarifier le statut et améliorer la qualité de l’accueil proposée par ces professionnels, tandis que la loi du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance investi le maire, au cœur du dispositif de prévention de la délinquance, d’une nouvelle mission de coordination de l’action sociale dans la commune. 9
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B – Les principes et méthodes d’action du Conseil général du Tarn en matière de prévention et de protection de l’enfance Le précédent schéma départemental conjoint de protection administrative et judiciaire de la jeunesse du Tarn avait été adopté par le Préfet du Tarn et le Président du Conseil général en Octobre 1999. Une présentation succincte de l’état des lieux des dispositifs de protection conjoint Préfecture / Département laissait ensuite place à 21 orientations, qui n’ont été que partiellement mise en œuvre. Par ce nouveau schéma de protection de l’enfance 2012-‐2017, le Département du Tarn souhaite réaffirmer son engagement dans le champ de la protection de l’Enfance. Les réflexions issues de la démarche d’élaboration du schéma ont permis de faire émerger un ensemble de principes et méthodes d’action structurants de l’action départementale en matière de protection de l’enfance. Ceux-‐ci constituent un fil directeur fondant toute la démarche et logique d’intervention des acteurs du dispositif tarnais en faveur de l’enfance. • La prévention. Conformément aux orientations de la loi du 5 mars 2007, le département du Tarn fait le choix de privilégier la dimension préventive de son action en intervenant le plus tôt possible auprès des enfants et de leurs familles, afin d’éviter ainsi les risques de mise en danger de l’enfant. Toute action de prévention doit être guidée par l’intérêt de l’enfant, mais il s’agit également de favoriser l’implication des parents dans la résolution des difficultés en répondant à leurs besoins d’information, de conseil, d’orientation, d’accompagnement et de soutien. • Le partenariat. Si la loi du 5 mars 2007 consacre le Département comme chef de file de la politique de protection de l’enfance, cette dernière se caractérise avant tout par la multiplicité des intervenants. L’intensité des partenariats et l’articulation des actions de chacun constituent dès lors des éléments essentiels de la qualité des prises en charge, d’autant plus que la complexité croissante des situations rencontrées requiert généralement l’intervention parallèle de plusieurs institutions. Au-‐delà, c’est à travers la construction de partenariats renforcés entre les acteurs du dispositif de prévention et de protection de l’enfance que la mise en commun des expertises est rendue possible. • La proximité. Les travaux réalisés dans le cadre du schéma départemental ont montré la diversité des territoires composant le département, aussi bien en ce qui concerne les besoins et les problématiques rencontrées par les jeunes et leurs familles que les réponses qui peuvent leur être offertes. Dès lors, la compréhension des situations, l’adéquation des réponses offertes aux besoins et le caractère renforcé des partenariats appellent une logique de territoire et de proximité, tout en garantissant l’équité de la prise en charge sur l’ensemble du territoire départemental. • L’innovation. L’adaptation des réponses aux besoins observés suppose enfin d’innover dans les prises en charge proposées aux enfants, aux jeunes et à leur famille. La possibilité de proposer et d’expérimenter des dispositifs innovants s’inscrit ainsi en cohérence avec les principes précédents, chacun d’eux visant à proposer des prises en charge toujours plus adaptées aux problématiques rencontrées. 11
C – La méthodologie d’élaboration du schéma Le Schéma départemental de protection de l’enfance 2012-‐2017 a été élaboré selon une méthodologie associant étroitement les professionnels du Conseil général, ainsi que leurs partenaires institutionnels et associatifs. UNE DÉMARCHE CONDUITE EN TROIS ÉTAPES Les travaux d’élaboration du schéma départemental ont été menés en trois temps : • Une première étape, de juin à octobre 2011, a été consacrée au diagnostic du dispositif de protection de l’enfance. L’ensemble des travaux réalisés a permis d’aboutir à un état des lieux exhaustif et partagé du dispositif départemental, et d’en dégager les atouts et principaux axes d’amélioration. • Une deuxième phase, d’octobre à décembre 2011, a permis de faire émerger et de formaliser de manière concertée des propositions d’évolution concrètes et opérationnelles du dispositif tarnais de protection de l’enfance. • Une troisième étape, de janvier à mars 2012, a finalement été consacrée à la mise en forme du projet de schéma départemental et à l’élaboration de ses outils de pilotage et de suivi. DES TRAVAUX RÉALISÉS EN ÉTROITE CONCERTATION AVEC LES ACTEURS DU DISPOSITIF Ces différentes étapes d’élaboration du schéma se sont traduites par la mobilisation d’un ensemble d’outils, à la fois quantitatifs et qualitatifs, associant fortement les professionnels du dispositif tarnais en faveur de l’enfance et de la famille. Deux analyses quantitatives ont tout d’abord été réalisées : • Une étude comparative inter-‐départementale a permis de mettre en perspective la situation démographique et socio-‐économique du Tarn, ainsi que son dispositif en faveur de l’enfance et de la famille, par rapport aux Départements de la Région Midi-‐Pyrénées et à la France métropolitaine. • Une étude comparative infra-‐départementale a quant à elle permis de situer les Maisons du Conseil général (MCG) les unes par rapport aux autres, grâce à la collecte d’un ensemble d’indicateurs portant sur des données socio-‐démographiques, socio-‐économiques et relatives à l’activité des services d’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) et de Protection Maternelle et Infantile (PMI) du Département. Une analyse des profils et parcours des enfants et des jeunes bénéficiaires de mesures d’Aide Sociale à l’Enfance a également été menée, via la diffusion de questionnaires aux professionnels du dispositif de prévention et de protection de l’enfance. Ceux-‐ci ont permis d’étudier le profil de 99 jeunes bénéficiaires de mesures éducatives à domicile ou de mesures d’hébergement, en famille d’accueil ou en établissement. Par ailleurs, plusieurs outils ont permis de recueillir les attentes et associer les acteurs du dispositif de protection de l’enfance à l’élaboration du schéma : • Un questionnaire visant à recenser l’offre existante et à recueillir les attentes de chacun a été diffusé à une dizaine d’établissements et services concourant à la politique départementale en faveur de l’enfance et de la famille. 12
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