SNU: Lettre ouverte aux musulmans de conviction et de bonne volonté - Réagissons avant de ne plus en être capables ! - NAWA Editions
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SNU: Lettre ouverte aux musulmans de conviction et de bonne volonté Réagissons avant de ne plus en être capables ! A. Ait Yahya Jumada El Awwal 1440 - Janvier 2019
Lettre ouverte Aïssam Aït-Yahya ّٰ ﺑﺴﻢ اﻪﻠﻟ اﻟﺮﲪﻦ اﻟﺮﺣﻴﻢ SNU: Lettre ouverte aux musulmans de conviction et de bonne volonté Réagissons avant de ne plus en être capables! Comme la presse l'a révélé ces derniers jours, le projet macronien du Service National Universel (SNU) se confirme. Cela fait près d'un an que nous attendions plus d'informations à ce sujet, depuis sa première évocation par les médias début 2018. Car, en effet, rappelons que le projet initial, tel qu'il figurait dans son programme et décrit par son équipe, faisait plutôt référence à un service militaire obligatoire et universel d’un mois. Réalité du terrain, pragmatisme et/ou surtout contrainte budgétaire font que le projet a été revisité. Le SNU concernerait tous les adolescents français âgés de 14 à 16 ans, mobilisés pour une période minimale et obligatoire de 15 jours (soit 14 nuits) dans un établissement fermé et mixte. Les premières conclusions que l'on peut donc faire de ce projet dans ses grandes 2 Editions-nawa.com
Lettre ouverte Aïssam Aït-Yahya lignes, est que sa mise en place ne prévoit d'ores et déjà aucune possibilité de sortie (rejoindre le domicile pour la nuit, par exemple) et qu’aucune pratique religieuse ne serait permise (vêtements religieux, prières, interdit alimentaire, etc.) Ces informations font réagir sur les réseaux sociaux avec l'habituel effet de poudre, et on peut se demander si elles finiront encore comme les éternels feux de paille sans lendemain, ou de simples étoiles filantes qui brillent un petit moment dans certains esprits et consciences pour mourir dans la fatalité de l'horizon français. Nous remarquons encore une fois que les acteurs « engagés » qui possèdent (ou qui cherchent à posséder) une « voix institutionnelle communautaire » ont eu des réactions très timides, simplistes et hésitantes, là où désormais il faudrait une réaction salutaire à la mesure du projet extrêmement grave et vicieux que le gouvernement Macron nous prépare. Depuis longtemps, nous appelions à une mobilisation politique forte des responsables, des leaders d'opinion et des musulmans qui se sont mis (d'eux-mêmes) sur le devant de la scène nationale : il n'y a pourtant eu aucune réalisation à mettre à leur crédit. Les erreurs de jugement et les faiblesses ne sont pas des défaites tactiques mais se sont révélées être des erreurs stratégiques catastrophiques qui nous ont plongés dans un état lamentable. Nous avons abandonné des pans entiers de libertés, qu'il sera désormais très difficile voire complètement impossible à récupérer !! (Qui peut espérer aujourd'hui faire abolir la loi de 2004 contre le hijab ?) Au lieu d'avoir des réactions de musulmans sains d'esprits et d’honnêtes engagements, bien au contraire nous n'avons eu droit qu'au népotisme, à la soumission, à la collaboration et à la trahison d'un côté, tandis que de l'autre, incompétence, impertinence et lâcheté ont été leurs caractéristiques. Résultat ? Loi de 2004 contre le hijab, loi de 2010 contre le voile intégral ! Nous ne parlons plus des tentatives de légiférer qui découlent de ces deux lois scélérates, concernant le port du voile à l'université, l'accompagnement de mamans voilées lors de sorties scolaires, les repas halal, la laïcité dans le secteur privé, et le voile au travail, ou dans les administrations publiques... Toutes ces polémiques proviennent de « notre » acceptation de cette législation et il ne peut en être autrement ! Il est naturel et normal que ces lois aient pu être mises en place et que d'autres soient encore à venir quand il n'existe aucune réaction de résistance politique, aucun mouvement de contestation fort pouvant faire reculer le gouvernement! Nous tenons personnellement pour responsable et coupable bon nombre d'individus, de groupes associatifs et de fédérations bien connus, qui agissent au nom des Musulmans en prétendant les représenter et protéger leurs intérêts : responsables et coupables de ne pas s'être opposés à cette mécanique perverse et même de l'avoir facilitée en donnant des gages aux gouvernements successifs de Droite comme de Gauche et en endormant la communauté musulmane. Étant donné leurs qualités d'interlocuteurs privilégiés de l’État, ils ont constamment joué le rôle néocolonial qui leur a été assigné : valider, accepter, promouvoir et défendre la politique gouvernementale à l'encontre de l'Islam et des musulmans dans ce pays. 3 Editions-nawa.com
Lettre ouverte Aïssam Aït-Yahya Rappelons d'ailleurs que ce lundi 7 janvier encore, avant cette polémique du SNU, le chef de l’État recevait la direction du CFCM pour discuter du projet de réforme de la loi de séparation des Églises et de l’État, et que le Conseil français du culte musulman, après cette réunion (simple réception de directives), s'est dit « rassuré » par Macron! C'est ainsi que pour bon nombre d'entre nous, après avoir vu et revu les termes de cette équation, il est devenu évident de manière irréfutable que le véritable défi n'est pas l’État ou le Gouvernement français, mais bel et bien cette clique qui agit en notre nom au niveau national. Et si elle ne se réforme pas d'elle-même de manière profonde et radicale (ce dont nous la croyons absolument incapable), nous devrons abattre et détruire cette pseudo-représentativité avant qu'elle ne nous mène définitivement au point de non-retour, à l’image de certains de ces rabbins juifs allemands qui, jusqu'en 1939, espéraient encore quelque chose de positif du régime nazi et que les choses iraient pour le mieux, croyant que le pire était derrière eux.... Nous devons renverser ces structures, nous devons les remplacer et les court-circuiter, infirmer et contester leurs rôles par tous les moyens. S'il n'est pas difficile de comprendre que l’État profond français aimerait tout naturellement nous faire abandonner une certaine pratique de l'Islam, ses croyances et l'ensemble des éléments qui leurs posent problème, ce dernier ne peut espérer y arriver sans la complicité de ces traîtres incompétents, dont plus de 90 % ne sont pas nés ni socialisés dans ce pays! Il s'agit d'organiser une force politique capable de négocier avec les politiques, comme n'importe quel syndicat ou organisation qui défend réellement les intérêts de ses affiliés : lycéens, étudiants, ouvriers, petits commerçants, grands patrons, chasseurs, agriculteurs, écologistes, Juifs, catholiques, protestants, Gays-LGBT, etc. Est-il encore nécessaire de souligner que tous défendent avec force et vigueur leurs intérêts, parfois en frappant du point sur la table, et que seuls nos larbins du CFCM, complices et coupables, vendent nos intérêts collectifs pour leurs profits individuels ? Rappelons que le 18 décembre 2018, cet observatoire avait jugé nécessaire une loi pour encadrer le port de signes religieux durant les quinze jours d’internat, et demandait à faire distinguer les activités de la journée (sans signe religieux) des périodes de temps libre, pendant lesquelles ils pourraient être autorisés. L'Observatoire avait demandé à que ce droit puisse faire en sorte que chaque appelé ait la possibilité de demander au chef d’établissement de se rendre dans un lieu de culte, d’obtenir des repas avec ou sans viande et d’aménager un espace de prière, si les chambres n’étaient pas individuelles. Mais cet observatoire n’est qu'un organe consultatif, un simple « think tank » public, dont la direction pourra d'ailleurs facilement être remplacée par des agents dont la conception de la laïcité sera plus radicale, plus en phase avec les sensibilités idéologiques actuelles. Et c'est très certainement ce qui risque de se produire après la fin de mandat de M. Bianco, ou même sa démission, tant il fait grincer les dents de certains politiques. Le ministre de l’Éducation Nationale a d'ailleurs publiquement affirmé : " C’est évidemment une recommandation que je ne suivrai pas. C'est toujours intéressant de voir ce qu'ils disent, mais en l'occurrence, ils se trompent …" 4 Editions-nawa.com
Lettre ouverte Aïssam Aït-Yahya Concernant le SNU : Nous comprenons bien qu'il est naturel pour un État d'assurer la cohésion de sa population, et de proposer une structure formative permettant à la jeunesse de se sentir appartenir à une unité nationale et d’être à son service en développant un sens commun. Ce fait est une réalité que l'on ne peut pas nier (même si elle peut nous peser), et dans un état occidental non-musulman, avec un contexte civil, politique et social apaisé, garantissant les droits et les libertés de chacun, en étant juste avec ses principes et ses valeurs historiques, il est évident que la mise en place du SNU serait perçue très différemment. Cela même si, pour nous musulmans, les modalités pratiques de ce que prévoit ce projet sont peu tolérables et difficilement acceptables : mais pourtant, dans une situation d'apaisement avec une relative confiance mutuelle, tout pourrait être négocié entre les différents acteurs de la société civile et les représentants du gouvernement, et donc rien de définitif. Mais en 2019, dans notre France actuelle, accepter ce projet sans réagir serait un pas de plus vers la mort sociale de notre communauté. Nous savons pertinemment les buts de ce projet et nous savons pertinemment quelle est la jeunesse visée, quels sont les jeunes à cibler, qu’il faut surveiller et formater, sur lesquels il faut travailler et peser de tout son poids pour les contraindre à rentrer dans le nouveau moule républicain que l'on construit pour eux! Ce projet est absolument inacceptable en l’état actuel, et bien pire dans la forme envisagée. Le gouvernement le sait pertinemment ! C'est d'ailleurs pourquoi il a déjà prévu des sanctions pour les récalcitrants, comme l'impossibilité de passer le baccalauréat et le permis de conduire, étapes nécessaires pour accéder à des études supérieures et à une vie d'adulte professionnelle et autonome. Tous ces indices nous montrent la volonté vicieuse des objectifs et les buts hypocrites des décideurs politiques, le fond des pensées ne peut même plus être dissimulé. Avant d'aller plus loin, rappelons le caractère ironique de cette situation : une prétendue démocratie libérale (?) telle que la France réquisitionne de manière obligatoire pendant 15 jours une partie de la jeunesse. C’est un signe de plus qui ne trompe pas sur la nature pré-totalitaire de ce régime contesté par tous et en fin de cycle. Tous les régimes totalitaires ont mobilisé leur jeunesse pour inculquer valeurs et principes, mais aussi et surtout pour surveiller, contraindre et faire pression sur les familles par leur biais. Jeunesses Hitlériennes, Komsomols soviétiques, Balilla fascistes avaient toutes le curieux point commun et l'objectif de vouloir réduire l’influence de la famille. Ils essayaient de soustraire les enfants à l’influence de leurs parents en les intégrant dans des mouvements de jeunesse et en leur apprenant l'idéologie officielle du régime. Nous avons déjà rappelé que Mussolini aimait dire que « la transformation de l'Instruction nationale en Éducation Nationale est la plus fasciste de mes réformes ». Instruire veut dire transmettre des connaissances et des savoirs de manière neutre, or « éduquer » implique forcément des valeurs et des principes idéologiques. De nombreuses études sur l'histoire du totalitarisme et son fonctionnement montrent l'importance vitale pour ce type de régime de s'en prendre à la structure familiale: '' Pour un régime totalitaire qui veut forger ''un homme nouveau'', il est donc d'une importance stratégique de s'emparer de la petite enfance, de l'adolescence et de la jeunesse afin d'intervenir dès ces stades, d'une façon décisive, sur la formation de l'identité des 5 Editions-nawa.com
Lettre ouverte Aïssam Aït-Yahya individus, pour l'orienter dans le sens défini par les impératifs idéologiques. Aussi bien, tous les régimes totalitaires l'ont fait. En forçant un peu le trait, on peut même dire qu'un régime qui abandonne l'enfance et la jeunesse à la famille ou à une église, n'est pas un régime totalitaire. Pour soustraire les enfants dès leur plus jeune âge à l'influence de la famille, les régimes totalitaires ont essayé […] de les socialiser dans des organisations qui leurs étaient spécifiquement réservées. Quant à la famille, ils ont essayé de la détruire ou, du moins, de réduire au strict minimum le temps qu'on peut lui consacrer... ''2 Seuls les dangereux naïfs de notre communauté peuvent encore croire que les français musulmans et leurs familles, ceux du moins qui font de l'islam une part centrale de leur identité (quant aux autres...), ne constituent pas une cible et ne sont pas considérés comme source de préoccupation par l’État français. Ceci alors que déjà de manière très générale dans ce pays, « une fraction de l'élite intellectuelle contemporaine ne voit dans la famille qu'aliénation et entrave au développement » [3] : il est donc inutile de vouloir prouver ici ce que cette élite pourrait finalement penser de la famille musulmane... La possibilité de soustraire des adolescents pendant 15 jours entre, quoiqu'on en dise, dans ce principe : il suffit pour s'en convaincre d’écouter les arguments et les explications du Ministre de l’Éducation Nationale et des députés du parti au pouvoir. La famille musulmane, plus que jamais, est un immense défi pour l’état républicain, qui contrôle déjà indirectement et virtuellement les mosquées (censées être libres dans un état laïque), mais contrôlera aussi bientôt les associations avec le nouveau projet de loi que Macron prépare (projet qui a rassuré le CFCM ) ! Ainsi, tout espace de liberté constituant une menace pour l’état républicain, la famille musulmane constitue une cellule spéciale qu'il faut absolument contraindre et restreindre: " Dans de tels systèmes totalitaires, il ne doit en fin de compte pas demeurer le moindre espace de liberté pour des institutions véritablement autonomes. Il est évident que la famille, comme institution indépendante, restera toujours le premier ennemi à abattre. " 4 Car la famille reste le lieu de socialisation par excellence : or sa socialisation, la transmission de ses valeurs traditionnelles et religieuses, est intolérable pour les plus fanatiques partisans de l'esprit progressiste libertarien français, anti-musulman, car traditionnellement anti-religieux. Comme dans toute forme de totalitarisme, le but est de former une jeunesse aux ordres, prête d'elle-même à se retourner contre ses propres parents »Le contrôle de tous sur tous est poussé à l’extrême. Pour preuve, l'utilisation des enfants comme espions et agents de dénonciation au sein des familles. Tous les totalitarismes ont produit ce monstre politique qu'est l'enfant- dénonciateur. Le totalitarisme a pour vocation d'absorber la sphère privée en niant toute autonomie à la société. L’état totalitaire s'immiscera donc dans la famille et les enfants seront les instruments du contrôle politique. L'enfant n'appartient pas à ses parents mais au parti, qui est sa seule vraie famille. »5 6 Editions-nawa.com
Lettre ouverte Aïssam Aït-Yahya Ceci rappelant ce que la députée socialiste Laurence Rossignol avait dit dans une émission télévisée, qu'elle a tenté ensuite de nier alors qu'elle l'avait pourtant très bien énoncé : « Les enfants n'appartiennent pas à leurs parents. »6 Connaissant le passif de la France en la matière, ce qui s'impose comme une évidente réalité est que l'on ne doit absolument pas accepter ce projet car il n’est certainement qu'une étape, une première tentative, une ébauche de ce que, dans le futur, il sera possible de réaliser pour le prochain pouvoir! Accepter 15 jours aujourd'hui, cela sera accepter 1 mois dans 3 ans, et 6 mois dans 5 ans, et ainsi de suite... Accepter 15 jours pour les 14/16 ans aujourd'hui, cela sera accepter 10 jours pour les 10/12 ans dans 3 ans, 1 semaine pour les 8/10 ans dans 5 ans, et ainsi de suite... Bien peu sont ceux capables de comprendre les mécanismes pervers et terriblement efficaces de la Démocratie, ses capacités d'anesthésie collective, son potentiel à faire accepter ce qui serait inacceptable partout ailleurs : car les citoyens se croient libres, ils sont libres de mettre fin à leur liberté d'eux-mêmes. Bien peu sont capables d'imaginer la nature du Pouvoir dans un système démocratique, un pouvoir quasi absolu et sans limite, capable de manipuler et de mobiliser les forces primaires de la société humaine pour arriver à ses fins, et bien peu sont capables d'imaginer jusqu'où cette démocratie peut nous amener si on la laisse faire sans même s'en apercevoir, jusqu’au moment où il sera trop tard pour reculer. Le pire étant ceux qui, normalement Musulmans et ayant l'Islam comme garde-fou, ne l'ont toujours pas compris! il est bien évident que nous musulmans, parents ou futurs parents, ce qui nous saute d'abord aux yeux, c'est la forme de ce projet, cela est une réaction normale mais primaire. Instinctivement, l'idée d'une mixité des chambres ou réfectoires garçons-filles nous apparaît absolument inacceptable ! Absolument inacceptable de penser qu'ils puissent dormir dans une même pièce ou être surveillés par du personnel de sexe opposé. Absolument intolérable, et sans aucune négociation possible sur ce point, que de jeunes adolescentes côtoient dans leur intimité de jeunes garçons! N'importe quel musulman digne de ce nom, ayant une goutte de foi musulmane dans son cœur, de respect minimal de la tradition, de pudeur, d'honneur, et de respect des valeurs de la personne humaine, de sa dignité et de son intimité, inculqués par l'Islam, ne pourrait accepter cela pour ses enfants ! Et même, au delà de nous, nous savons pertinemment que pour des familles non- musulmanes, athées, laïques, ou chrétiennes et juives, pratiquantes : eux-mêmes ne pourront jamais accepter que leurs filles dorment au milieu de garçons inconnus! Cela alors que les affaires de viol entre mineurs deviennent un fait quasi-social... Fait qui est directement à relier à Internet puisqu'il a été démontré le rôle particulièrement déterminant et très nocif des contenus adultes présents sur le Net sur la partie de cette jeunesse exposée...Dés lors, que dire pour nous, alors que l'Islam nous enjoint de ne plus faire dormir, dans le même lit, frère et sœur dès l’âge de 10 ans et même de faire chambre distincte autant que faire se peut ? La recommandation du Prophète ( )ﺻﻠﻰ ﷲ ﻋﻠﯿﮫ و ﺳﻠﻢdans ce hadith heurte de plein fouet ce projet de loi: " Habituez vos enfants à accomplir la prière à l'âge de 7 ans. A l’âge de 10 ans, punissez- les s'ils la négligent et séparez-les au lit ." 7 Editions-nawa.com
Lettre ouverte Aïssam Aït-Yahya C'est réunir le problème de la mixité et le problème de la pratique religieuse réunis en une seule recommandation ! Ce qui n’est pas l'illustration de la tension entre Loi de la République et Loi religieuse (comme certains le croiront de prime abord), mais surtout la preuve révélatrice que cette lutte est toujours initiée par les obsédés de l'Islam et les fanatiques de l'assimilation républicaine, eux qui cherchent constamment à réduire les libertés des musulmans dans ce pays et à mettre en place un système coercitif obligeant délibérément les musulmans à choisir entre les deux. En conclusion Nous aimerons que l'ensemble des musulmans de conviction et de bonne volonté ait réellement une vision globale de l'ensemble des problèmes que fait naître ce projet et n’ait pas seulement une approche purement passionnelle, qui nous touche dans nos corps, cœurs et esprits et qui peut faire bouillir nos émotions, ou celle purement légaliste, visant à demander plus de respect juridique... Nous sommes dans l'analyse superficiel et les réactions instinctives, notre carence est l'absence de vision stratégique, politique et idéologique, pour prévoir et agir en amont et en position de force face aux actions de l’État. Nous pensons résolument et avec profonde conviction qu'en France, c'est le seul combat politique (et non politicien..) qui peut nous permettre de limiter les contraintes légales qui nous visent. Or, pour ce combat, il faut organiser une structure politique militante, indépendante, formée par des initiés et des cadres musulmans sans complexe nés et socialisés dans ce pays, qui, au-delà du problème de la représentativité, s'accorderont tous sur la défense absolue des intérêts nationaux de la communauté musulmane dans ce pays. Au-delà des clivages, des sensibilités, des courants, tous animés par la même conviction que ce combat politique ne peut être gagné que par des hommes et des femmes parfaitement au courant de l'ensemble de ces problématiques et de la teneur réelle des enjeux. Sans naïveté, sans complaisance, sans larbinisme, sans compromission, avec intégrité, honneur et audace. Ceci sentant qu'ils ont justement derrière eux l'ensemble de la communauté musulmane française de ce pays. Eux seuls pourront représenter cette force politique capable d'agir, de réagir et de servir d'interlocuteur réel, comme n'importe quel groupe d’intérêt dans ce pays, hormis les musulmans jusqu'à présent. L'histoire passée et récente des luttes sociales et civiles nous montre que sans fondements politiques et idéologiques forts, tout mouvement est récupérable par le pouvoir en place, sans même évoquer sa capacité de manipulation et de corruption d'acteurs instables. Un pouvoir qui n'accorde jamais rien sans contrainte, un pouvoir qui ne comprend que le langage du rapport de force politique. Et pas celui vicié de l'urne ou des élections, qu'il nous incite d'ailleurs toujours à utiliser. C'est pourquoi nous appelons chaque musulman et chaque musulmane, avec un grand M, à faire pression sur les imams, prédicateurs, responsables associatifs, leaders d'opinion, au niveau national, via les réseaux sociaux ou par sollicitation réelle, pour les forcer à réagir, diffuser un appel à la réaction et à la concertation dans le but d'une résistance politique concertée. Que vous sachiez les obliger à se prononcer sur ce débat et à en discuter. Pour bien résumer la situation, ce projet du SNU repose sur 3 piliers inacceptables: 1. La réquisition forcée dans un établissement fermé pendant 15 jours pour des enfants mineurs âgés de 14 à 16 ans ; 8 Editions-nawa.com
Lettre ouverte Aïssam Aït-Yahya 2. Le non-respect de la liberté religieuse et de la libre pratique du culte ; 3. Le principe de mixité imposé. Sachant que le n°1 est central. Il faut créer une pression constante (mobilisation médiatique, dialogue autour de soi, groupe locaux, textes, appel aux "représentants", partage...) suffisante avant tout dépôt de loi à l'assemblée et la mise en place définitive de ce projet par le gouvernement Macron. Espérant que cette analyse vous fera comprendre à tous les bases politiques élémentaires du problème soulevé par cet énième projet, d'où il vient, pour que vous soyez ensuite des acteurs mobilisés et conscients à grande échelle. Nous avons trop longtemps toléré, mesure après mesure, que notre propre liberté soit sacrifiée sur l'autel de la République sans rien en retour ni aucune garantie, et sans fin. Aujourd'hui plus que jamais, il est temps de réagir, de bousculer l'establishment que l'on nous a imposé de manière néocoloniale et de faire en sorte de changer le rapport de force. C'est le futur des enfants de notre communauté qui est en jeu : si nous ne réagissons pas même pour eux, alors il n'y a aucun bien en nous. ّٰ ﺑﺴﻢ اﻪﻠﻟ اﻟﺮﲪﻦ اﻟﺮﺣﻴﻢ اﺧ ْﺬ َ� إِن ﻧﱠ ِﺴﻴﻨَﺎ أ َْو أَ ْﺧﻄَﺄ َْ� ۚ َرﺑﱠـﻨَﺎ ِ ﺖ ۗ رﺑﱠـﻨﺎ َﻻ ﺗُـ َﺆ ْ َاﻪﻠﻟُ ﻧَـ ْﻔ ًﺴﺎ إِﱠﻻ ُو ْﺳ َﻌ َﻬﺎ ۚ َﳍَﺎ َﻣﺎ َﻛ َﺴﺒ ﻒ ﱠ ُ ِّ"ﻻ ﻳُ َﻜﻠ َ َ ْ َﺖ َو َﻋﻠَﻴْـ َﻬﺎ َﻣﺎ ا ْﻛﺘَ َﺴﺒ َ ﻒ َﻋﻨﱠﺎ َواﻏْ ِﻔ ْﺮ ﻟَﻨَﺎ ُ ﻳﻦ ِﻣﻦ ﻗَـ ْﺒﻠِﻨَﺎ ۚ َرﺑﱠـﻨَﺎ َوَﻻ ُﲢَ ِّﻤﻠْﻨَﺎ َﻣﺎ َﻻ ﻃَﺎﻗَﺔَ ﻟَﻨَﺎ ﺑِ ِﻪ ۖ َوا ْﻋ ِﱠ َ ﺻ ًﺮا َﻛ َﻤﺎ َﲪَﻠْﺘَﻪُ َﻋﻠَﻰ اﻟﺬ ْ َِوَﻻ َﲢْ ِﻤ ْﻞ َﻋﻠَْﻴـﻨَﺎ إ ِ ِ .286-ﻳﻦ" اﻟﺒﻘﺮة َ ﺎﻧﺼ ْﺮَ� َﻋﻠَﻰ اﻟْ َﻘ ْﻮم اﻟْ َﻜﺎﻓ ِﺮ َ َو ْارﲪَْﻨَﺎ أ ُ ََﻧﺖ َﻣ ْﻮَﻻ َ� ﻓ 9 Editions-nawa.com
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