Sous la COUPOLE - Université de Saint-Boniface
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Sous la COUPOLE Le magazine de l’Université de Saint‑Boniface AUTOMNE 2016 2 Trois subventions majeures en recherche 9 Une École des droits de la personne 10 Trois (presque) nouveaux chez nous! De l’USB à CBC Portrait de Rosemary Barton, journaliste politique renommée
MOT DU RECTEUR Photo : Tony Nardella Gabor Csepregi, recteur L’invitation au voyage Dans ce numéro Depuis près de 200 ans, l’Université de Saint‑Boniface n’a jamais cessé sont casaniers. La technologie leur donne l’impression de leur ouvrir l’univers. Mais le d’améliorer la qualité de son voyage réel est bien plus formateur… Étudiants à l’avant-plan 4 enseignement et de développer ses programmes. Mais, au-delà d’une Quelquefois déstabilisant, le voyage Survol de la campagne de excellente formation, l’étudiante et permet de vivre un contact direct avec financement 5 l’étudiant actuels recherchent plus. des étrangers, de gouter une atmosphère Vous le constaterez dans ce Sous la inconnue, de se frotter à une culture, d’arpenter de nouveaux espaces. L’immersion a transformé coupole : en organisant des activités liées aux carrières, des colloques étudiants et Et, à moins que tout soit prévu comme mon destin 6 dans le cadre d’un séjour touristique, autres, notre établissement a bien compris que les études doivent se révéler le voyage est un événement à haute Collation des grades 8 une expérience complète. teneur en dynamisme : l’individu doit se préparer activement, se déplacer, Ici, avec ma communauté 11 Mais j’irais plus loin en soutenant que, s’adapter aux situations. C’est une aujourd’hui plus que jamais, la formation expérience concrète qui n’a rien à voir de nos étudiantes et étudiants doit se avec les visites virtuelles et passives poursuivre également en dehors de qu’offre la technologie. l’école, des cours, des travaux didactiques. Les gens apprennent Si l’individu choisit le vrai voyage, celui où de façon subliminale, que ce soit au l’on ne recherche pas forcément un contact de leur famille, de leurs amis, environnement familier, il explorera des de leur communauté. lieux inaccoutumés, rencontrera des personnes surprenantes, éprouvera même des frustrations! Ses découvertes contrecarreront ses perceptions C’est une expérience concrète qui n’a habituelles, iront à l’encontre de ses rien à voir avec les visites virtuelles et intuitions et secoueront son bagage Photo de la couverture : CBC passives qu’offre la technologie. de valeurs. Et cette friction avec des éléments différents, nouveaux, enrichit les connaissances au moins autant que Et dans une forme particulièrement les études. fructueuse, le voyage, comme outil Que l’année universitaire qui débute d’apprentissage, devrait se faire moins rare. vous donne des occasions uniques Vous verrez dans nos pages que nos d’apprentissage comme le voyage! Vous avez l’environnement à cœur? étudiants qui ont séjourné au Sénégal en Écrivez-nous à 1818@ustboniface.ca pour sont revenus transformés. De même, des Le recteur, demander à recevoir les prochains jeunes que j’ai croisés en Hongrie, l’été numéros de Sous la coupole par courriel dernier, vivaient une réelle métamorphose ou consultez la version électronique du grâce au voyage qu’ils effectuaient en magazine à l’adresse ustboniface.ca. Europe. Or, de façon générale, nos étudiants Gabor Csepregi AUTOMNE 2016 1
RECHERCHE Trois subventions majeures Une première : durant la dernière année, trois professeurs de l’Université de Saint‑Boniface (USB), Maria Arentsen, Sandrine Hallion et Yves Frenette, ont obtenu une subvention du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) pour mener d’importantes activités de recherche. « L’année 2015-2016 s’est révélée très fructueuse en termes d’appuis financiers accordés à la recherche, se réjouit Peter Dorrington, vice-recteur à l’enseignement et à la recherche. De plus, je suis heureux de constater que les projets retenus cadrent avec une approche université-communauté en laquelle je crois énormément. » Le corps blessé dans la littérature Professeure au Département d’études intéressés par les œuvres un peu centres, par exemple celle de devoir françaises, de langues et de littératures, révolutionnaires qui, au lieu de réifier le demander des services dans sa langue. Maria Arentsen a décroché une handicap, rompent au contraire avec les Les personnes en situation de handicap subvention s’étalant sur cinq ans pour stéréotypes et nous présentent des sont davantage marginalisées dans les son programme de recherche intitulé humains à part entière. » Ce programme collectivités minoritaires. » Le corps blessé dans les littératures de recherche ouvrira de nouvelles québécoise et canadienne d’expression avenues de connaissance et de Un colloque international aura lieu à française entre 1945 et 2015. reconnaissance concernant les Saint‑Boniface en 2018 et un ouvrage sur personnes en situation de handicap. la question de la représentation du corps Les travaux prévoient diverses blessé dans la littérature canadienne collaborations aux niveaux national et Pour Maria Arentsen, l’obtention de cette d’expression française sera publié. international, notamment avec des subvention revêt une importance chercheurs de l’Université d’Auvergne, primordiale tout autant pour du collège Royal Holloway de l’Université l’Université que pour de Londres, du Centre canadien des l’ensemble de la communauté études sur le handicap et du Centre francophone du Manitoba. interdisciplinaire de recherche en « Les bourses du CRSH sont réadaptation et intégration sociale. difficiles à obtenir; je suis honorée et ravie que notre projet ait Les bourses du CRSH sont difficiles à obtenir; autant plu au comité d’attribution. je suis honorée et ravie que notre projet ait Par ailleurs, je trouve autant plu au comité d’attribution. capital qu’une telle aide ait été octroyée au Manitoba. J’ose Dans le cadre de ce projet, les chercheurs penser que le gouvernement tenteront de comprendre comment les perçoit la double difficulté personnes souffrant d’un handicap ont vécue par un individu aux été chosifiées dans les discours littéraires prises avec un handicap dans du XXe siècle et de saisir les significations une communauté linguistique attribuées aux corps blessés qu’on y minoritaire. Un francophone dépeint. « Mais attention, nuance Maria d’ici éprouve des difficultés Arentsen, nous sommes également très non présentes dans les grands 2 Sous la COUPOLE
Occupation francophone du continent Yves Frenette, déjà titulaire de la Chaire français. Par ailleurs, à ce stade, le projet de recherche du Canada de niveau 1 sur vise l’établissement de partenariats dans les migrations, les transferts et les le but d’explorer des méthodologies et de communautés francophones (CRC-MTCF), tester des hypothèses. » obtient pour sa part une subvention sur FR deux ans pour le projet titré Nouveaux Dirigés par 11 cochercheurs et cinq regards sur l’occupation du continent collaborateurs, et impliquant dix nord-américain par la population établissements universitaires ainsi que canadienne-française entre 1760 et 1914. plusieurs partenaires tels que le Musée canadien de l’histoire, la Société de continent, des migrations francophones Ce projet de développement de généalogie de Québec et la Société au Québec, en Nouvelle-Angleterre, partenariats se penchera sur les aspects historique de Saint‑Boniface, les travaux au Manitoba ainsi qu’au Minnesota et au historiques, géographiques et s’appuieront sur dix bases de données Dakota du Nord », poursuit le chercheur. socioéconomiques de l’occupation du territoire, à des échelles variées, par les numériques abritées, entre autres, à Un colloque international portant sur ce Canadiens français et les Métis. l’Université du Québec à Chicoutimi, vaste sujet se tiendra à l’Université de à la Société historique de Saint‑Boniface Saint‑Boniface lors du bicentenaire de « Les travaux qui seront menés grâce à et au Minnesota. l’établissement. De plus, un ouvrage cette subvention s’inscriront dans le volet « La dimension novatrice du projet réside collectif paraitra dans la collection historique de notre chaire de recherche, justement dans l’idée d’exploiter ces « Mercure » des Presses de l’Université explique Yves Frenette. Il s’agit d’une importantes bases de données afin de d’Ottawa et du Musée canadien recherche ciblée dans le temps et qui AN dresser un portrait, à l’échelle du de l’histoire. concerne spécifiquement les Canadiens Colloque Les français d’ici « Ce colloque couvrait la description du Aspect inédit : le colloque fut l’occasion de français dans toute l’Amérique du Nord, mettre en valeur la relève universitaire. dit l’organisatrice. Si nous avons privilégié Ainsi, Isabelle Monnin, doctorante à une approche linguistique, nous avons l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV), a non CO aussi fait des incursions en littérature, en seulement contribué à la préparation de la anthropologie et en histoire. » Quelques demande, mais coorganisé une Journée comparaisons transcontinentales étaient d’étude interdisciplinaire, qui s’est déroulée aussi au programme de la rencontre, le 6 juin, tout juste avant le colloque. qui réunissait des chercheurs d’Amérique « Mélanger les approches, les régions et les du Nord, de France, d’Allemagne contextes nous a permis de découvrir de et d’Angleterre. nouveaux angles d’études possibles, déclare Isabelle Monnin. En outre, il fut très « Les recherches sur les variétés de formateur pour nous, jeunes doctorants français dans l’ouest de l’Amérique du d’ici et d’ailleurs, d’être en contact Nord sont moins nombreuses et plus PHO direct avec ces chercheurs chevronnés récentes que celles portant sur le de partout! » Pour la première fois depuis sa création Québec, l’Acadie et l’Ontario, ce qui les il y a dix ans, le colloque international rend de plus en plus attrayantes et En marge du colloque, des activités ont bisannuel Les français d’ici s’est visibles », soutient Sandrine Hallion. inclus la conférence Les engagements des tenu dans l’Ouest, à l’Université de Saint‑Boniface, du 7 au 9 juin 2016. voyageurs pour la traite des fourrures : un « Les communications étaient nouvel outil, prononcée par Nicole St-Onge d’excellente qualité, et les participants C’est Sandrine Hallion, professeure au de l’Université d’Ottawa; une exposition ont profité de leur séjour pour découvrir Département d’études françaises, de des publications issues des colloques Les la région, se réjouit madame Hallion. langues et de littératures, qui a touché français d’ici précédents; et le visionnement De plus, la subvention nous permettra de une subvention pour l’organisation de du film FM Youth du réalisateur publier un ensemble de longs articles NIE ce colloque ouvert aux chercheuses et franco-manitobain Stéphane Oystryk. inspirés des présentations et des travaux aux chercheurs s’intéressant aux variétés des participants. » La prochaine édition aura lieu en 2018 à de français et aux francophonies nord‑américaines. l’Université Concordia, à Montréal. AUTOMNE 2016 3
ÉDUCATION Étudiants à l’avant-plan C’est bien connu : à l’Université de Saint‑Boniface, c’est l’étudiant avant tout! Ainsi, une myriade d’activités, locales ou internationales, tout à la fois formatrices et amusantes, sont organisées pour nourrir le parcours académique et préparer pour le monde professionnel. Voyages, colloques, projets liés à l’emploi… préparez-vous à des études riches en expériences! Voyage humanitaire au Sénégal Les Entrevues vitesse Quatre étudiants de l’École de travail social de l’Université de Le 21 mars, 51 étudiantes et étudiants de l’École technique et Saint‑Boniface se sont rendus au Sénégal du 19 novembre au professionnelle en administration des affaires, en gestion du 23 décembre 2015. Au cours de ce voyage, Tavia McKinnon, tourisme et en informatique ont pu bénéficier d’entrevues éclairs Chantal Hébert, Bobbie Bruce et Jeaco Kasumba ont tout à la avec de potentiels employeurs en vue du stage obligatoire qu’ils fois effectué un séjour devaient effectuer, quelques semaines plus tard, dans le cadre humanitaire – entre autres de leurs études. par la remise de matériel médical et pédagogique; Depuis déjà trois ans, l’événement baptisé Entrevues vitesse vécu une immersion permet aux employeurs de rencontrer des étudiants avant de culturelle au sein de choisir un stagiaire. « Les employeurs peuvent alors retenir le familles sénégalaises; jeune dont le profil correspond le mieux à l’esprit et aux valeurs et réalisé un stage de l’entreprise, explique Mélanie Desnoyers, organisatrice de préprofessionnel dans l’activité et professeure en administration des affaires. C’est une des organismes question de compétence, mais aussi de chimie! » offrant des services Mélanie Desnoyers, qui connait bien les forces et les faiblesses sociocommunautaires. de ses étudiants, se réserve le droit d’en présélectionner cinq par Photo : gracieuseté de Chantal Hébert « Ce séjour au Sénégal m’a employeur avant le grand jour. Toutefois, d’autres étudiants tant appris, s’émerveille intéressés par un employeur l’étudiante Tavia McKinnon. Les Sénégalais sont reconnus pour peuvent s’inscrire sur une liste leur hospitalité (la téranga, en wolof) et, en effet, ce que je retiens pour obtenir une entrevue. le plus du Sénégal, c’est la solidarité et la générosité que j’y ai Cette année, une vingtaine vécues! Celles-ci sont bien résumées dans une phrase que d’employeurs issus de tous formulait souvent ma « jumelle » sénégalaise quand je la horizons étaient au rendez- remerciais de son accueil : On est ensemble! » vous. « C’est un excellent Photo : gracieuseté de Mélanie Desnoyers Le voyage a eu lieu dans le cadre du Projet de mobilité apprentissage qui permet aux internationale (PMI-Travail social et Francophonie internationale). étudiants de mettre en Les étudiants étaient accompagnés du professeur Léna Diamé pratique les techniques Ndiaye. Des étudiantes et une professeure de la Faculté d’entrevue étudiées lors du d’éducation se sont jointes au groupe, ce qui a donné au projet séminaire de préparation à une nature interdisciplinaire. l’emploi ainsi que de vaincre leur timidité. » Les étudiants peuvent effectuer, à la fin de la session d’hiver, un stage régulier non rémunéré de cinq semaines ou un stage coopératif rémunéré de 16 semaines qui se termine à la mi-aout. La grande majorité des étudiants ont réussi à décrocher un stage à la suite des entrevues. N É G A L S É 4 Sous la COUPOLE
CAMPAGNE DE FINANCEMENT Nos horizons s’ouvrent... grâce à votre don Sous la présidence des étudiants Sara Fournier et Nicolas Audette, la campagne annuelle de financement 2015-2016 avait pour objectif d’amasser 600 000 $ afin de favoriser davantage la mobilité étudiante, de soutenir nos étudiants dans le besoin et d’investir dans les priorités émergentes de l’Université. Cette mission a été accomplie grâce à votre grande générosité et nous tenons à vous exprimer notre profonde reconnaissance. Ensemble, nous avons amassé la somme totale de 859 944,92 $. PROVENANCE DES CONTRIBUTIONS Passer d’un rêve à la réalité 150 000 $ Il y a cinq ans, la communauté a cru en la vision de l’Université de Appariements Saint‑Boniface pour la construction du Pavillon Marcel-A.-Desautels. Aujourd’hui, nous sommes fiers de souligner que les délais et les 91 641 $ budgets de cet ambitieux projet ont été respectés et que les 428 005 $ Diplômés et amis engagements financiers de la campagne VISION sont maintenant Corporations, bouclés. Grâce à la contribution de 722 donateurs et donatrices, institutions et fondations et de partenaires gouvernementaux, nous sommes passés d’un 47 675 $ rêve à la réalité. Depuis, ce pavillon ultramoderne fait rayonner Personnel de l’USB l’Université de Saint‑Boniface et offre à nos étudiants et étudiantes un environnement hors pair, propice à leur réussite scolaire. 128 167 $ 14 457 $ Étudiants Autres Grâce à nos fonds de dotation, l’Université de Saint‑Boniface a versé sous forme de bourses à nos étudiantes et étudiants l’impressionnante somme de 476 337 $. Universitaire 307 567 $ École technique et professionnelle 168 770 $ Grâce à la contribution de 722 donateurs et donatrices, et de partenaires gouvernementaux, nous sommes passés d’un rêve à la réalité. AUTOMNE 2016 5
PROFIL D’UNE DIPLÔMÉE Les photos des pages 6 et 7 sont tirées des médias sociaux avec la permission de Rosemary Barton. En entrevue avec John Kerry, secrétaire d’État des États-Unis « L’immersion a transformé mon destin. » Pour la Winnipégoise Rosemary Barton, journaliste politique menant une fulgurante carrière à Ottawa, tout a commencé avec le choix, à douze ans, de suivre un programme d’immersion. Elle dépasse à peine quarante ans, mais elle cumule succès après succès : apprentissage du français en immersion, séjour en France, études supérieures à l’Université de Saint-Boniface (USB) et à Ottawa, emploi à Québec et, aujourd’hui, animation de la très connue émission télévisée Power and Politics. Voici une jeune femme mordue de français, de politique et de médias, portrait vivant des réussites de l’immersion. Absolument rien ne prédestinait Rosemary Barton au français. Irlandais Une année à Rouen du Nord ayant fui la violence et les Durant ses études secondaires, difficultés d’emploi de leur région, Rosemary Barton se distingue entre ses parents ont 20 ans lorsqu’ils autres lors de concours oratoires. s’installent à Winnipeg, par hasard, en Une professeure de littérature la plein mois de janvier. Ils ne connaissent remarque et lui propose, à la fin de ses personne et n’ont aucun lien avec la études, une autre idée originale : aller communauté francophone. La famille travailler en France comme « jeune fille Barton habite le quartier Riverview, près au pair », c’est-à-dire comme gardienne de la rue Osborne. La petite Rosemary d’enfants logée, nourrie et encouragée à fréquente l’école primaire Riverview. découvrir la culture du pays. C’est ainsi Avec le premier ministre Justin Trudeau Elle y suit des cours de français de base, qu’à 18 ans, dix jours après l’obtention de sans plus. son diplôme, elle se rend à Rouen, une commune du nord-ouest de la France. C’est à douze ans, lors de son passage Durant une année, elle prend soin à l’école secondaire Churchill, que des trois enfants de deux médecins. Rosemary présente à ses parents ce « J’étais très occupée, mais je suis projet bizarre : s’inscrire en immersion parvenue à suivre des cours de français « tardive ». « Je réussissais bien mes à l’Université de Rouen. Avec d’autres cours de français; j’ai voulu voir où me filles au pair, j’ai aussi pu voyager un mènerait ce talent. » Interloqués, ses peu. » Durant ce temps, elle remplit parents l’encouragent tout de même les formulaires pour s’inscrire à dans cette voie. « L’immersion a été le l’Université de Saint‑Boniface. début d’une passion qui m’a ouvert le monde et a changé le chemin de ma vie. » 6 Sous la COUPOLE
Études à l’USB Expériences dans l’Est À l’USB, Rosemary Barton entreprend un Rosemary Barton déménage ensuite à baccalauréat de quatre ans spécialisé en Ottawa pour effectuer une maitrise en français. En fait, elle effectue une majeure journalisme à l’Université Carleton. Parmi Rosemary Barton aime moins parler de sa vie personnelle, en littérature française et, l’autre, en les trois spécialités proposées, elle opte mais elle ne peut cacher sa fierté que son enfant de quatre ans, qui a fait son entrée à l’école francophone cette année, littérature anglaise. « Je pouvais assister pour la radiodiffusion. soit déjà bilingue. à un cours en français le matin à Saint‑Boniface, puis me rendre en Entre ses deux années d’études, autobus pour suivre un cours d’anglais à elle occupe un emploi d’été à la radio Par exemple, aux élections fédérales l’Université du Manitoba en après-midi. CBC dans la ville de Québec. Elle est de 2011, on lui demande de couvrir le J’ai réellement apprécié avoir accès aux recherchiste et, à l’occasion, signe des « phénomène Layton » se produisant deux établissements. » reportages radio. « C’est à ce moment au Québec. que je tisse de premiers liens avec le Québec. Juin 2015 marque un tournant dans sa Ils seront déterminants carrière. Elle est choisie pour remplacer Le français l’aide dans toutes les sphères de pour la suite. » En effet, temporairement l’animateur régulier de son travail. Elle connait aussi bien la réalité après la maitrise, elle Power and Politics. Et en aout se choisit de retourner à déclenche inopinément, par le des minorités francophones du Canada que gouvernement de Stephen Harper, Québec où elle connait les enjeux propres au Québec. quelques personnes. l’élection fédérale la plus longue de Tout va vite. Elle travaille l’histoire du Canada, celle qui verra d’abord à Global News à l’arrivée des libéraux de Justin Trudeau « J’ai adoré de l’USB que ce soit un milieu temps partiel comme recherchiste, puis au pouvoir. « J’ai été en ondes six jours à échelle humaine. Pour des jeunes comme journaliste généraliste. Après un sur sept, durant 78 jours. Ma stratégie comme moi, qui me demandais un peu an, on l’assigne à la colline Parlementaire était simple : accomplir une performance ce que je ferais plus tard, c’était parfait. de Québec. Et, après environ deux ans, si solide que personne ne pourrait plus Les relations avec les professeurs sont elle fait le grand saut pour CBC. « Je pense me concurrencer! » Et cela fonctionne : faciles et cordiales. On peut jaser de sa qu’il existe une place importante dans la en décembre, le poste se libère future carrière autour d’un café. Un tel démocratie pour un télédiffuseur public. » officiellement, mais personne n’ose environnement permet de se En tout, elle aura vécu sept ans à Québec. postuler contre Rosemary Barton. comprendre, de se trouver. » « Je me souviens de longues heures Ottawa et CBC L’avenir… passées à la bibliothèque, assise sur le tapis. J’y ai découvert Maupassant, Rosemary retourne ensuite à Existe-t-il encore des projets d’avenir pour Anne Hébert… » Ottawa. Au sein de CBC, où elle agit qui a déjà tant accompli? « Beaucoup de à titre de journaliste nationale, choses m’intéressent. Mon but est de En complément de ses majeures, elle couvre la politique, collabore à devenir une grande journaliste politique, Rosemary suit notamment un cours de des émissions spéciales, anime bien en vue, experte et investie de science politique – une nouvelle Power and Politics le vendredi. responsabilités. J’aime l’animation radio, révélation pour elle. Son amour de la « Dans la dernière décennie, par exemple pour l’émission As It langue française se double alors d’un j’ai vécu les changements qui Happens. J’aimerais aussi travailler pour intérêt pour la politique. Raymond ont bouleversé les médias. le bulletin télévisé The National. Je n’ai Hébert, politologue notoire, recommande Progressivement, j’ai dû faire pas de plan de carrière précis et c’est en secret sa talentueuse étudiante à tout à la fois : de la télé, de la bien ainsi, car tout ce que j’ai réussi l’équipe du Réseau de l’information radio et de l’écrit pour le m’est arrivé un peu par hasard. Je sais (RDI – chaîne de télévision d’information Web. » Le français l’aide une chose : je vais continuer de de la Société Radio-Canada). Durant sa dans toutes les sphères travailler fort, c’est ce qui me dernière année d’études, Rosemary de son travail. Elle connait rend heureuse. » devient donc recherchiste à temps aussi bien la réalité des partiel pour l’émission L’Ouest en direct. minorités francophones Cette première expérience dans une salle du Canada que les enjeux de nouvelles lui fait découvrir une propres au Québec. troisième flamme : les médias. AUTOMNE 2016 7
PRIX ET DISTINCTIONS Collation des grades 187 diplômes – un record depuis dix ans – ont été décernés par l’Université de Saint‑Boniface (USB) lors de la collation des grades universitaire, qui a eu lieu le 6 juin 2016 en la Cathédrale de Saint‑Boniface. Par ailleurs, l’École technique professionnelle (ETP) a aussi remis 123 diplômes le 15 juin. Ce faisant, l’ETP a franchi le cap des 2 000 diplômés depuis son ouverture en 1975 et clôturé en grand l’année-célébration de son 40e anniversaire! Lise Gaboury-Diallo Grade honorifique pour reçoit un prix en Mariette Mulaire recherche Grâce à ses réalisations de haut Cette année, le Prix de l’excellence en calibre et durables recherche, qui vise à reconnaitre un dans le domaine des membre du corps professoral se affaires, que ce soit au distinguant par l’envergure et la qualité Manitoba, ailleurs au de ses travaux de recherche, a été Canada ou à l’échelle accordé à la professeure et écrivaine Lise Gaboury-Diallo, internationale, la spécialiste des littératures francophones de l’Ouest canadien. Franco-Manitobaine L’expertise de Lise Gaboury-Diallo en littérature Mariette Mulaire a franco-manitobaine est reconnue mondialement. reçu le cinquième diplôme honorifique de l’Université de Saint‑Boniface. Luc Côté honoré à titre posthume Présidente-directrice générale du World Trade Centre de Winnipeg depuis 2013, elle a auparavant occupé les postes Luc Côté, qui était professeur d’histoire des Amériques à l’USB de présidente-directrice générale de l’Agence nationale et depuis près de 25 ans, a obtenu à titre posthume le prix internationale du Manitoba (ANIM) et de directrice du Conseil Alexandre-Taché en reconnaissance de sa contribution mémorable de développement économique des municipalités bilingues du au rayonnement de la communauté francophone du Manitoba. Manitoba (CDEM). Mariette Mulaire est reconnue pour sa « Luc Côté a généreusement transmis sa passion de l’histoire vision, son dynamisme et sa créativité. Son vaste réseau à plusieurs générations, que ce soit en classe à l’USB, lors de professionnel impressionne. présentations sur l’histoire du Manitoba dans les écoles secondaires ou par l’entremise de ses chroniques radiophoniques ou télévisuelles », souligne Michel Verrette, collègue et coproposant de la candidature. Anne Sechin, également collègue et coproposante, renchérit : « Son humanisme, son amour de la découverte, son optimisme et son engagement laissent une empreinte majeure sur notre communauté. » 8 Sous la COUPOLE
COLLABORATION Une École des droits de la personne Afin de permettre à des étudiantes et étudiants de la France et du Manitoba d’en apprendre plus sur les droits de la personne, l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix (IDHP, sis à Caen, en France), le Musée canadien pour les droits de la personne (MCDP, sis à Winnipeg) et l’Université de Saint‑Boniface ont joint leurs efforts pour organiser une École des droits de la personne, du 23 au 31 mai 2016 à Winnipeg. Peu connus, les droits culturels sont Les participants ont pu assister aux Photo : gracieuseté du MCDP pourtant une partie essentielle des droits conférences de six chercheurs de calibre universels de la personne. Ils concernent international, par exemple sur l’identité les identités individuelle et collective, les métisse (Denis Gagnon, Université de droits des minorités, l’accès à l’éducation, Saint‑Boniface), les biens culturels et les les droits linguistiques ou encore le minorités culturelles (Ghislain Patrick patrimoine. D’après les Nations unies, Lessene, Centre d’études juridiques « les droits culturels protègent […] les africaines, basé à Genève), les identités droits de groupes de personnes de autochtones (Widia Larivière, Femmes développer et d’exprimer leur humanité, autochtones du Québec), les migrations, leur vision du monde et la signification transferts et communautés qu’ils donnent à leur existence et à leur francophones (Patrick Noël, Université de « Il s’agissait d’un tout premier projet épanouissement par l’intermédiaire, Saint‑Boniface), les droits et la crise en commun, fait remarquer Lise Pinkos, entre autres, de valeurs, de croyances, linguistiques manitobains (Jacqueline gestionnaire des programmes éducatifs de convictions, de langues, de Blay, historienne et présidente de la du MCDP. Le succès qu’a connu notre connaissances, de l’expression artistique, Société franco-manitobaine), et la École ouvre la voie à d’autres projets des institutions et des modes de vie. » perspective européenne sur les droits en français. » L’École des droits de la personne linguistiques (Catherine-Amélie Chassin, proposait d’étudier et de questionner ces secrétaire générale de l’IDHP et maitre Jonas Bochet, directeur de l’IDHP, droits ainsi que de réfléchir aux moyens de conférence à l’Université de ajoute : « L’éducation non formelle et la d’agir pour en assurer le respect. Caen-Normandie). promotion des droits de la personne font partie de notre mission. Coorganiser une La semaine de l’École des droits de la semaine spéciale avec des institutions Au programme personne fut aussi l’occasion de nouer canadiennes dont les contributions sont de nouvelles amitiés tout en explorant les Le programme académique de la semaine divers attraits touristiques du Manitoba. également reconnues dans ces domaines comprenait des sessions sur les droits de est un grand honneur pour nous. » Des visites du MCDP, de Saint‑Boniface, la personne en général, les droits du site de la Fourche et du Musée de Au total, 24 jeunes de 18 à 25 ans, culturels en particulier, la diversité, Saint‑Boniface étaient incluses dans en provenance de la France ou issus de l’identité culturelle, la question du les activités. la communauté d’expression française génocide culturel (incluant les séquelles du Manitoba, ont pu approfondir, durant des pensionnats indiens au Canada), cette semaine d’études postsecondaires la protection culturelle et la question intensives, leurs connaissances sur les des droits linguistiques au Canada. droits de la personne. Le développement d’un geste commun était aussi prévu. Les droits culturels Afin de souligner le 50e anniversaire du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU, le thème des « droits culturels » a été retenu. AUTOMNE 2016 9
HAUTE DIRECTION Trois (presque) nouveaux chez nous! Employeur figurant depuis cinq années consécutives au prestigieux palmarès des 25 meilleurs employeurs au Manitoba pour ses conditions et son ambiance de travail exceptionnelles, l’Université de Saint‑Boniface (USB) attire du personnel hautement qualifié et motivé! Portrait de trois nouveaux arrivés durant l’année. Alexandre Brassard, Retour de Louis St-Cyr Mélanie Cwikla, doyen Natif de directrice de l’ETP Drummondville Alexandre Brassard est devenu le Gestionnaire avisée, rassembleuse et et installé au nouveau doyen de la Faculté des arts et férue d’enseignement, Mélanie Cwikla Manitoba depuis de la Faculté des sciences de l’Université dirige l’École technique et professionnelle 1990, Louis de Saint‑Boniface en février 2016. (ETP) de l’USB depuis le 8 aout 2016. St-Cyr est Originaire de Roberval, détenteur d’un Originaire de Sherbrooke, Mélanie Cwikla au Lac-Saint-Jean, Alexandre certificat en s’est établie au Manitoba en 1999 pour y Brassard a obtenu une gestion travailler comme traductrice, d’abord au maitrise en science politique philanthropique gouvernement provincial, puis au (1997) de l’Université Laval, de l’Université de l’Indiana (É.-U.), gouvernement fédéral, avant de bifurquer puis un doctorat (2011) de d’un baccalauréat de l’Université de vers la gestion. Titulaire d’un l’Université York de Toronto. Saint‑Boniface et d’un diplôme baccalauréat et Dès 2007, il est engagé pour en éducation spécialisée du Collège d’une maitrise en créer les Services à la de Sherbrooke. traduction de recherche du collège l’Université de Directeur du Bureau de développement de universitaire Glendon, le campus bilingue Montréal, elle a l’USB de 2006 à 2011, il est revenu à de l’Université York, où il occupera le aussi obtenu une l’Université en janvier 2016, l’esprit rempli poste de directeur à la recherche jusqu’en maitrise en de nouvelles idées, après avoir enrichi son juillet 2015. administration parcours professionnel de réalisations à la des affaires à Durant ce mandat, il a assisté des Fondation de l’Hôpital Saint‑Boniface, l’Université du chercheurs d’une vingtaine de disciplines, chez KCI Ketchum Canada ainsi qu’à la Manitoba. mis sur pied le Centre sur les défis Fondation de CancerCare Manitoba. mondiaux, organisé des événements Mélanie Cwikla a été directrice du Service scientifiques, amassé des fonds et pris de traduction de 2003 à 2010 et directrice part à tous les aspects de l’administration « Je suis très heureux d’être de générale de la Division des services universitaire. « Sa riche expérience en retour et j’ai hâte de renouer provinciaux du ministère du Tourisme, gestion sur un campus à échelle humaine de la Culture et du Patrimoine jusqu’en lié à une communauté francophone avec tous et chacun qui ont à 2013. On la retrouve ensuite directrice minoritaire nous a attirés », souligne cœur l’USB. » générale du Secrétariat aux affaires Peter Dorrington, vice-recteur à francophones jusqu’en 2016. Elle a aussi l’enseignement et à la recherche de l’USB. été chargée de cours à l’École de Notons que, durant son premier séjour à traduction de l’USB de 2003 à 2015. la direction du Bureau de développement, Louis St-Cyr a piloté la campagne VISION, Pourquoi choisir aujourd’hui l’ETP? la plus fructueuse de toute l’histoire « Après 17 ans au gouvernement, je de l’établissement. cherchais de nouveaux défis et mon nouveau poste me permet d’allier ma passion pour l’enseignement et mon engagement envers la francophonie manitobaine. » 10 Sous la COUPOLE
Ici, avec ma communauté Depuis sa fondation en 1818 et aujourd’hui plus que jamais, l’Université de Saint‑Boniface entretient des liens privilégiés avec la collectivité francophone qui l’entoure et la voit grandir. Il s’agit d’un attachement réciproque. Conversation avec le public, formation pour les professionnels de la santé, rencontres d’anciens : si l’Université renforce son engagement communautaire, la communauté, pour sa part, contribue à l’essor de son université. Conversation avec le recteur Au printemps 2016, le recteur de « C’est dans cet esprit qu’est née l’idée l’Université de Saint‑Boniface (USB), de Dialogues, dit le recteur. Je veux Gabor Csepregi, a créé la série Dialogues, poursuivre les discussions, nourrir mes permettant à un invité de marque de liens avec la collectivité et cette rencontre venir présenter un sujet et entreprendre dans une ambiance décontractée une discussion avec lui et les membres de représente une belle occasion. » la communauté intéressés. Pour le premier entretien, qui a eu lieu Il l’avait souligné dès son arrivée à la tête le 7 avril et qui avait comme thème de l’USB en 2014 : à titre de recteur, « L’Université, mon Université, notre son premier défi allait consister en Université », le recteur recevait Paul « mieux comprendre la nature et Morris, professeur à la Faculté des arts. l’ampleur, justement, de nos défis. » Avant toute chose, monsieur Csepregi « J’ai accepté l’invitation avec plaisir, souhaitait « consulter les étudiantes et dit Paul Morris. Ce fut l’occasion de étudiants, professeures et professeurs, partager mes réflexions personnelles sur personnel administratif ainsi que la l’université actuelle; la triple vocation du collectivité, pour mieux cerner les points professeur quant à l’étudiant, à la société de vue, les difficultés et attentes de et au savoir; et les particularités de notre chacun. » Et lors de cette enquête pour Université, en lien avec la position approfondir sa connaissance des enjeux minoritaire de la communauté à laquelle de l’Université, le recteur comptait établir elle se rattache. Il ne s’agissait pas d’une une communication de choix avec les conférence formelle scientifique; j’ai plutôt intervenants approchés. exprimé mon impression sur les contextes local, national et international dans lesquels s’inscrit notre établissement. » « Après ma présentation, j’ai dialogué avec le recteur, puis j’ai conversé avec l’audience. Près du quart de la cinquantaine de participants provenaient SAISON 2016-2017 de la communauté, et c’était l’objectif premier : atteindre le grand public. OCTOBRE Avec du vin, des amuse-bouches et une M. Glen D. Joyal, juge en chef de la Cour du Banc de la Reine du Manitoba ambiance de café, le contexte était fort agréable. Et malgré le caractère informel FÉVRIER Mme Anne-Marie Bernier, professeure à la Faculté des sciences de la rencontre, les gens se montraient engagés. Une belle soirée de discussion! » AVRIL Mme Maria Chaput, ex-sénatrice AUTOMNE 2016 11
Formation en santé Que ce soit grâce à des cours de langue, Chacun des modules comprend deux « Le but n’est pas d’atteindre la des patients simulés ou du matériel heures d’activités orales et une heure de perfection, ou de connaitre tous les mots, pédagogique, la Division de l’éducation simulation avec de faux patients. ajoute monsieur Noseworthy. Le but est permanente (DEP) de l’Université de « C’est ici qu’entre en jeu notre deuxième de communiquer efficacement, d’être à Saint‑Boniface (USB) est activement collaboration, explique le coordonnateur l’aise, d’avoir une conversation ouverte. » engagée, pour une deuxième année de la DEP Kristopher Noseworthy. consécutive, dans la formation de L’Université du Manitoba avait déjà son Enfin, la DEP a aidé à produire du matériel professionnels de la santé bilingues. réseau de patients simulés anglophones. pédagogique permettant aux futurs Nous avons, de notre côté, exploré notre médecins d’acquérir un vocabulaire La DEP, dont la réputation en matière réseau de gens pour lui fournir des spécifique et d’interagir avec des patients d’enseignement des langues n’est plus à patients simulés francophones, et ce, francophones. « Le défi était de taille. refaire, agit sur trois fronts pour former les avec tous les accents possibles! De plus, Les médecins qui créaient le matériel futurs médecins. D’une part, elle collabore notre propre programme de sciences avaient l’expertise linguistique médicale, avec la Faculté de médecine de l’Université infirmières à l’USB a utilisé ces patients mais pas nécessairement de l’expérience du Manitoba pour offrir des cours de pour la première fois en 2015-2016. en élaboration pédagogique ni une français aux étudiants qui deviendront des Ces personnes bénéficient de trois connaissance approfondie de l’approche professionnels bilingues. Dix modules sont heures de formation et sont payées communicative de l’apprentissage. offerts sur deux ans. Ils portent sur des pour le travail. Nous avons un taux de Mais nous avons réussi! » sujets comme les systèmes cardiovasculaire rétention de 80 % en ce qui concerne et respiratoire, nerveux et ophtalmique, Par ailleurs, la DEP continue d’offrir des leurs services. » cours de langue aux professionnels de la la psychiatrie, le système génito-urinaire ou le système musculosquelettique. santé dans le cadre du programme Le français en milieu de santé. rapidement! » Pour sa part, Michèle Stanners est venue de Calgary. Elle se remémore : « Certaines d’entre nous sommes arrivées au Collège en 1969-1970, la première année où les jésuites accueillaient des filles à l’école. Nous avons fait la vie dure à ces pauvres bons pères en distrayant les garçons! » À l’occasion de ces retrouvailles, les finissants de 1975 ont profité d’une visite guidée de l’établissement pour ans constater que bien des choses avaient Conventum 1975 le producteur Louis Paquin ou encore le comédien-humoriste Martial Tougas? changé. Par exemple, des classes ont été construites à l’endroit des dortoirs. Ils ont L’ancien conseiller en orientation En 1975, le Collège secondaire de aussi pu visiter la coupole, un privilège Jean-Yves Rochon abonde en ce sens : Saint‑Boniface comptait 93 finissants. rarement accordé. « J’ai même retrouvé « Cette classe avait une énergie et une Quarante ans plus tard, en octobre 2016, le graffiti que j’avais dessiné sur une créativité rarement vues, particulièrement plus de la moitié d’entre eux se sont de poutre il y a 40 ans! » s’exclame l’un dans le domaine artistique. Monique Fillion nouveau réunis à leur alma mater dans le des leurs, Paul Sherwood. est une artiste-peintre très active; cadre de retrouvailles attendues! Lise Gaboury-Diallo est une écrivaine de Plusieurs anciens membres du personnel On aurait envie de nommer la cohorte au renommée internationale; et puis toute ont participé à la fête, dont les anciens complet! Les élèves de 1975 sont connus, une équipe de Radio-Canada, comprenant enseignants Fernand Grégoire (éducation reconnus, engagés et contribuent Gilles Fréchette et Roland Lavoie, physique) et Taïb Soufi (philosophie). pleinement, encore et toujours, à la vitalité a grandement fait évoluer les médias d’ici. » de la francophonie manitobaine. Qui ne « D’habitude, le taux de participation à ce Si la classe de 1975 est allée loin, elle est type d’événement est de 20 ou 30 %. connait pas la scientifique et professeure aussi venue de loin pour se rassembler. Nous avons obtenu 56 %! Cela en dit long Mariette Chartier, le gestionnaire de Richard Simoens est venu de Moncton. sur notre attachement à notre Collège », comptes commerciaux à la Banque « Je n’avais pas revu certains depuis conclut l’organisatrice Léonne Bilodeau. Nationale du Canada, Michel Audette, 40 ans; nous avons reconnecté 12 Sous la COUPOLE
RÉSEAU DES DIPLÔMÉS Vers notre 200e anniversaire Bienvenue dans le Réseau! PAR CAROLE PELCHAT, ARCHIVISTE L’Université de Saint‑Boniface Les femmes du Collège recherche toute personne ayant obtenu un diplôme ou certificat Dès sa fondation, la vocation du Collège de Saint‑Boniface était universitaire, collégial ou d’éduquer les jeunes hommes afin de former de futurs prêtres, secondaire de l’établissement avocats et médecins. Ainsi, seulement les garçons pouvaient pour enrichir son vaste Réseau s’inscrire au cours classique. N’oublions pas que le Collège était des diplômés. aussi un pensionnat où les jeunes vivaient dans les dortoirs, Plusieurs avantages sont donc pas question d’avoir des filles sous un même toit! accordés aux membres de notre En 1936, le Collège de Saint‑Boniface signait une entente avec Réseau des diplômés, dont l’Académie Saint-Joseph qui permet aux femmes d’obtenir un l’accès à la bibliothèque et une baccalauréat ès arts (B.A. latin-philosophie) de l’Université du réduction sur le prix d’un Manitoba. Par contre, tous les cours se donnaient à l’Académie abonnement au Sportex. Saint-Joseph, où les pères jésuites se déplaçaient pour enseigner. « Grâce au Réseau des diplômés, j’ai pu réserver En septembre 1959, les premières femmes intègrent les salles de gratuitement un local pour la tenue de rencontres du classe du Collège pour les cours universitaires. En 1960, on fait Réseau d’entraide pour langagiers. C’est toujours construire un nouvel édifice nommé Pavillon universitaire agréable de revenir sur le campus, et mes collègues et (aujourd’hui l’aile où se situe notre centre informatique) afin d’offrir moi avons beaucoup apprécié la flexibilité et l’ouverture des cours universitaires loin des dortoirs des jeunes garçons… qu’offre l’Université de Saint‑Boniface. » Les jésuites cèdent la direction du Collège en 1967 – à l’époque Faites comme Amber Wojtowicz-Martin (B.A. 2008, B.A. même où des négociations sont entamées avec la Division scolaire en traduction 2010) et consultez ustboniface.ca/1818 de Saint‑Boniface afin d’offrir un cours pour vous inscrire dans le Réseau, pour modifier vos secondaire public. Le cours classique * Le Collège secondaire de coordonnées ou pour connaitre vos privilèges. De plus, est éliminé en juin 1969, donc au revoir Saint‑Boniface a été transféré au Collège abonnez-vous en ligne à l’adresse ustboniface.ca/ les dortoirs! En septembre de cette Louis-Riel en septembre slcexpress pour recevoir le bulletin électronique, même année, le cours secondaire 1983. Le CUSB n’a pas Sous la coupole Express. public est offert à tous et toutes. renouvelé son bail afin Aujourd’hui, 65 % des étudiants sont de se concentrer sur des femmes. Les temps ont l’éducation postsecondaire. définitivement changé! Des anciens nous quittent Une dizaine d’anciennes et d’anciens de l’Université de Saint‑Boniface nous ont quittés du mois de décembre 2015 au mois de juillet 2016. Après leurs études chez nous, ces personnes ont participé à l’essor de la communauté francophone manitobaine. Nous les en remercions chaleureusement, et offrons nos condoléances à leur famille et amis. 2015 2016 Guy Mulaire Albert Breton Marlene Cormier Denis Le Gal Jean Beaumont Alcide Labossière Benoit Hacault Dr Ernest Raymond Letourneau Labossière La liste ci-dessus est peut-être incomplète. Pour signaler un décès, communiquez avec Photo : archives USB nous à 1818@ustboniface.ca. AUTOMNE 2016 13
Concours AMUSEZ-VOUS À RECONSTRUIRE DES MOTS! Réorganisez les lettres des 8 mots dans les cases de droite. Pour vous aider, les mots se trouvent dans les titres d’articles de ce magazine… À vous de naviguer les pages! C’est votre magazine! LIQUETIPO VAGOYE Le magazine Sous la coupole est pour vous TSDROI avant tout! Nous attendons vos idées avec IMONMERSI grand intérêt! Faites-nous part du cheminement remarquable d’un ancien, VERIONSACONT de son engagement, de vos propres NVENSUBTISO réussites, d’une nouvelle intéressante! ÉTIANTUDS C’est grâce à votre participation que SEARÉU Sous la coupole demeure pertinent et touchant pour ses lecteurs! Recomposez maintenant la réponse mystère en vous servant des lettres en surbrillance. Communiquez avec Dominique Philibert au 204-237-1818, poste 510, ou par courriel à INDICE : Ce dont la professeure de sciences infirmières voulait que deviennent ses étudiants et étudiantes. communications@ustboniface.ca pour nous soumettre vos suggestions. Visitez ustboniface.ca/concours pour soumettre votre réponse et pour courir la chance de gagner un prix! Sous la COUPOLE Le magazine Sous la coupole est une publication de l’Université de Saint‑Boniface. Numéro de publication : 41607049 Équipe de rédaction Janis Locas (Loca communication), Dominique Philibert Collaborateurs : Carole Pelchat, archiviste de l’USB, Service de perfectionnement linguistique, Bureau de développement et des communications. Mise en pages : Deschenes Regnier Commentaires ou suggestions? Téléphone : 204-237-1818, poste 285 Sans frais : 1-888-233-5112, poste 285 communications@ustboniface.ca Bureau de développement et des communications Université de Saint‑Boniface 200, avenue de la Cathédrale Winnipeg (Manitoba) R2H 0H7 ustboniface.ca MF12065-0609 /ustboniface Adresse de retour : Bureau de développement et des communications, Université de Saint‑Boniface, 200, avenue de la Cathédrale, Winnipeg (Manitoba) R2H 0H7
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