SOUVENIRS DE LA CITÉ BERTHELOT - par Catherine HUBERT janvier 2021 (1962-1981) - Société d'Histoire de ...
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SOUVENIRS DE LA CITÉ BERTHELOT par Catherine HUBERT j an vier 2021 (1962-1981) Au mur, les enfants ont dessiné leur quartier
7, Allée du Colonel-Fabien ; il y a bien longtemps que je n’ai pas écrit cette adresse, adresse de mon enfance, adresse de mes joies et de mes souffrances. Tél : 47 25 10 01 avant que ce ne soit le 01 47 25 10 01 et, encore avant, il n’y avait pas de téléphone ! Nous nous rendions chez le concierge en cas d’urgence. Je suis arrivée là, à ma naissance, en août 1962, et j’en suis partie en septembre 1981. Mes parents habitaient auparavant au 71 de la Cité-Jardin et, encore avant, 81 rue du Vieux-Pont. Deux adresses dans le centre de Nanterre, avant qu’un grand logement ne leur soit attribué Cité Berthelot en 1957. Beaucoup de familles, de toutes origines, étaient dans la même situation : Portugais, Italiens, Algériens, Espagnols. C’étaient, pour la plupart, des familles nombreuses, de milieu ouvrier, modeste en général. Toutes ces grandes familles vivaient ensemble dans un climat naturel de solidarité, sans doute pour dépasser le dépaysement de cette entrée si nouvelle dans la Cité Berthelot : ces bâtiments identiques, ce milieu sans commerçants, sans verdure, n’avaient rien de semblable avec les rues, les villes précédemment connues. Nous habitions dans un « quatre pièces » avec une cave. Emménager dans un grand appartement et son confort était certainement vécu presque comme un luxe, mais laisser un jardin pour une cave a été dramatique pour mon père et notre famille. Et pourtant… Dans cette cage d’escalier n°7 vivait au 4 ème étage, notre famille, composée de six enfants et deux adultes. seize ans me séparent de ma grande sœur Danielle ; entre nous, quatre frères : Bernard, Roland, Jean-Michel et Marc. Au 3ème étage, vivait la famille Hallès, composée de deux adultes et quatre enfants : Frédérique, Raymonde, Marie-Claude et Jean-Robert, à côté de l’appartement de Mme Baillet, veuve. Au 2ème étage, je me souviens d’une famille d’origine espagnole, Sierra de la Mar, constituée de deux adultes et quatre enfants : Lola, Angelo, Ange, Soledad. Il y avait aussi, sur ce même palier, M. et Mme Mathieu et leur fille Christine. Au 1er étage, une famille marocaine : un père célibataire et ses trois filles, et M. et Mme Larousse. Au rez-de-chaussée, la famille Lorme, avec deux adultes et quatre enfants : Claude, Josette, Danielle et Jean-Pierre ; à côté, Mme Foucher, une dame âgée ; et encore à côté, un couple âgé, M. et Mme Leluylier. Dans cet escalier, il régnait une bonne entente, sauf lorsque tous ces enfants dévalaient les escaliers, très sonores, cela faisait rouspéter Mme Baillet ! Il faut dire qu’à l’heure du départ pour l’école, tous ces pieds sautant les marches métalliques faisaient un bruit assourdissant et pouvaient ne pas être appréciés par les plus fragiles. Mais c’était le bruit de la vie, de la gaîté de tous ces gamins du quartier, un bruit joyeux animant cette cité peu engageante au premier abord. Du haut de ce 4ème étage, les fenêtres du salon et de la cuisine de notre appartement donnaient sur un grand terrain vague, avant que l’école Balzac ne soit construite, et plus tard sur les cours de récréation de l’école maternelle et de l’école de filles. C’est ainsi qu’un jour ma mère a pu voir que « Raoul » voulait me prendre une petite broche coccinelle et qu’elle est descendue régler l’affaire !
En 1966, à l’âge de vingt ans, ma grande sœur quitte le foyer. Puis, en novembre 1967, est arrivé le moment où, par un savant échange triangulaire, nous avons pris la place de la famille Lorme, au rez-de-chaussée, et laissé notre appartement à la famille Lichaud, venue de Paris (où les aînés de la famille Lorme emménageront). Lorsque je n’allais pas jouer avec ces deux petits Parisiens (Corinne et Frédéric) dans leur appartement, tous les enfants du quartier (sauf eux deux) se retrouvaient dehors. « En bas » disions-nous ! « Maman, je peux aller dehors ? » Autrement dit, jouer sous le porche ou dans le champ juste en face. C’était très précisément un terrain vague, bordé de maisons très modestes où grandissaient des enfants qui profitaient de l’élevage de poules, de lapins, et de cochons… Nous étions très heureux dans cet espace laissé sauvage et, tant bien que mal, nous jouions au foot, à la pichenette, à chat, nous creusions des trous. Quelquefois, un cirque venait s’y installer ! Sous le porche, nous déballions nos poupées, leurs landaus ; l’une d’entre nous avait des poupées Barbie (Martine Bauger, qui habitait au 4ème étage de l’escalier n° 9 avec son frère Robert et leur mère) ! Les plus grandes filles surveillaient plus ou moins les plus petits, je suppose. Mais il n’y avait pas de danger, pas de crainte ! Plus tard, des espaces verts, des espaces de jeux à grimper, aménagés dans les règles, y seront installés. Les bâtiments étaient bordés de larges trottoirs, eux-mêmes plantés de malheureux troènes souffreteux qui masquaient l’accès à la rampe menant aux caves. Entre les bâtiments, sinuait la voie de circulation pour les véhicules et s’étalait le parking collectif aérien. Je me souviens avoir roulé sur ce trottoir avec mon petit vélo d’apparence SOLEX, n’ayant pas l’autorisation d’emprunter la route. Mon grand-frère, lui, stationnait sa moto juste sous notre balcon. Les immeubles étaient percés de grandes fenêtres, de balcons, encastrés ou suspendus. Il était interdit d’y faire sécher du linge, ce qui ne pouvait être respecté par manque d’espace intérieur approprié. Le sèche-linge n’était pas encore d’actualité ! Pour certains, que de temps passé sur ces balcons ! Observaient-ils, rêvaient-ils, épiaient-ils ? Chaque cage d’escalier était matérialisée par un porche au-dessus duquel on pouvait apercevoir, au travers de la maçonnerie, percée sur toute la hauteur de l’immeuble, le vide-ordure. Ces trous ont beaucoup amusé les enfants qui cherchaient inlassablement à faire entrer des balles de tennis dedans ! Au n°11 de cette allée, on avait eu la bonne idée d’y loger ma maîtresse d’école maternelle et sa famille, M. et Mme Belfais ; Mme Kozik fut aussi l’une de mes maîtresses. D’autres maîtresses de l’école logeront dans ces allées : Mme Basetou, ma maîtresse de CM1, avec qui je suis allée en classe de neige à La Bourboule, Mme Legendre, ma maîtresse de CP, qui m’a appris à lire avec Daniel et Valérie. A cette époque, chaque jeudi passait Antonio, le marchand de glace, dans sa 4L aménagée. Nous étions prévenus de son arrivée par le son de sa corne ; tous les enfants de la cité se réunissaient autour de sa voiture, garée sous deux grands peupliers. Il était généreux avec ceux qui n’avaient pas d’argent pour se payer une glace ! Ma meilleure copine, Marie-Aïcha Bénic, habitait dans l’escalier d’à côté, au n°5. Ses parents passaient tous les dimanches vendre le journal L’ÉVEIL, aux habitués, j’imagine. Marie-Aïcha et Olivier, son compagnon, animeront pour ceux qui souhaiteront les rejoindre, « Les Pionniers de France ». Le dimanche, mes parents allaient au marché dans le centre-ville faire des provisions de fruits et légumes. De temps en temps, ils m’achetaient PIF GADGET, ce qui me faisait très plaisir ! Mon frère, Jean-Michel, y démarrera une formation de vendeur de « tout à un franc » chez un forain de ce marché : « Simon ».
Adossé au mur du cimetière, il y avait, probablement le samedi, un petit marché beaucoup plus modeste. L’accès était un peu compliqué : il fallait traverser une grande rue, le boulevard ! La semaine, ma mère allait à l’« Inocom », un grand hangar où s’étaient rassemblés des commerces de bouche, « essentiels » dirait-on aujourd’hui ! Nous avions aussi la possibilité de nous dépanner avec le petit épicier « Pouet-Pouet», à l’abri des grands platanes. Combien de petits chewing- gums carrés a-t-il vendus un centime/pièce, aux enfants du quartier qui sortaient de l’école ? Comment gagner un peu de sous quand on n’a pas d’argent de poche ? En rapportant les litres étoilés de Préfontaine ou Gévéor à la consigne ! Quelle aubaine ! Un certain nombre d’adultes du quartier se sont noyés dans l’alcoolisme ou se sont ruinés au PMU. Quoi qu’il en soit, il y avait l’indispensable, même un pharmacien ! Plus tard, fut construit un centre commercial où l’on trouvait un supermarché de belle taille et des petits commerçants : fruits et légumes avec la famille Petitpas, la maison Berty où mon frère Roland a fait son apprentissage de charcutier, un boulanger, un pharmacien, un poissonnier, un fleuriste, un bazar, un café et PMU. A l’autre extrémité de la cité, près de la voie ferrée, fut construit un autre petit centre commercial permettant aux familles des Gardes Républicains de faire leurs courses en traversant la passerelle. Pour nous, il fallait traverser le terrain de boules sous les platanes et longer un grand immeuble, ou emprunter un petit passage entre les dernières maisons encore debout de nos jours, pour arriver jusqu’à cette Maison de la Presse/Tabac. Cette boutique a vu défiler tous les gamins du quartier pour y acheter leurs fournitures scolaires ! Juste à côté, il y avait une petite supérette, un pressing, une auto-école, une pharmacie. L’école maternelle et primaire Balzac, perpendiculaire à l’allée du Colonel-Fabien, permet à tous les enfants du quartier « d’apprendre ». Nos courageuses, adorables et créatives maîtresses déploient leurs forces pour nous mener le plus loin possible. Dans un premier temps, il y a une école de filles et une école de garçons. Ces deux écoles deviendront mixtes plus tard. Nous jouons à plat ventre autour du bac à sable dans la cour de l’école maternelle. Dans le préau, une grande maison de poupées trônait et faisait mon admiration. Nous faisons des travaux manuels (céramique, terre cuite, tissage en laine de sac sur fond de serpillère) vendus à nos familles au profit de la coopérative scolaire, nous réalisons des spectacles dansés/chantés sur une estrade, devant nos parents très fiers, nous recevons les prix dont celui de camaraderie devant tous les parents rassemblés en fin d’année ! A l’école élémentaire, la directrice avait raison de tous ces enfants quand, à la fin de chaque récréation, de son coup de sifflet, dans la cour, elle exigeait de chacun de s’arrêter là où il était sous peine d’atterrir dans son bureau ! Dans cette grande cour, nous jouions, entre autres jeux, à la corde à sauter, à la marelle (que nous dessinions à la craie et où nous écrivions notre nom sur le bord) avec, comme palet, une boîte de cirage. Aux toilettes, une copine guettait devant la porte, et nous rangions nos cartables dans la cour, à la queue leu-leu. Une visite médicale était
organisée, ainsi qu’une quête des poux, qui laisse un souvenir impérissable ! Entre le réfectoire et notre immeuble, une quantité invraisemblable de chats colonise les lieux, nourris par les restes de la cantine scolaire ! Puis ce sera le collège Victor-Hugo, notre prochain lieu d’enseignement. Pour s’y rendre il faut marcher quinze minutes en longeant le mur du cimetière. La Poste et l’église ont toute leur place dans la vie de ce quartier. Pour tous les adultes, le bureau de poste est un lieu administratif indispensable et pour certaines familles, l’église un lieu de culte important (baptême, communion, mariage, enterrement). Pour les enfants, l’îlot formé par la Poste, avec son trottoir en pente qui l’encercle, a permis à des tas d’enfants de jouer avec leur vélo, leur chariot bricolé, leur patinette et leurs patins à roulettes. Autour de l’église, il y avait de nombreuses cachettes ; un terrain accidenté était favorable à nos besoins moteurs ! Là, j’y retrouve mes deux cousines, Isabelle et Gisèle. Quelques-uns d’entre nous participent aux ateliers du catéchisme du Père Bonfont et accomplissent leur communion dans l’église Saint-Paul. La construction de la MJC va arriver plus tard et permettre à de nombreux jeunes d’accéder à des activités sportives et culturelles (week-end, débat, projection de films). Mon frère, Marc, y découvre l’équitation, entre autres. Cette cité était éloignée du centre-ville. Mes petites jambes de quatre/cinq ans se souviennent encore de remonter toute la rue de Courbevoie, longer le mur du cimetière, le stade du collège Victor-Hugo, puis la deuxième partie de la rue, jusqu’au carrefour difficile à traverser, descendre la rue Volant (au retour, on s’arrêtait à la boulangerie où Maman m’achetait un petit pain aux raisins) et, enfin, traverser le parc des Anciennes-Mairies pour finalement m’asseoir dans la salle d’attente du dispensaire, en attendant que Mme Ténine m’appelle pour arracher mes dents de lait ! Je me souviens encore de ce premier étage, de son odeur, des petites et grandes chaises en fils plastiques, des enfants qui pleurent, des portes derrière lesquelles je n’irai pas ! Trois grandes personnalités marqueront la mémoire de toutes ces familles. Tous les jours : le facteur qui pourrait en dire long sur la vie de chacun par le courrier qu’il voit passer, mais aussi par les conversations échangées avec chacun, particulièrement au moment des étrennes et de la vente du calendrier de la Poste. Aussi souvent qu’il le faudra : le Docteur Simonpoli (qui habita parmi nous puis rue Berthelot dans un pavillon) a soigné plus d’enfants que d’adultes, je suppose, avec le « baby-boom » ! Beaucoup auront eu trop chaud avec le cataplasme appliqué sur la poitrine, respiré la pommade Vick Vaporub (conditionnée dans un petit pot bleu et son couvercle doré), et combien ont pleuré avec le thermomètre et le suppositoire, remèdes de l’époque !
Le troisième personnage est l’Agent-Payeur avec sa sacoche en cuir, qui effectue le paiement des allocations familiales. Ces personnalités étaient attendues, très respectées et estimées de tous. Comment occuper son temps lorsque l’on vit dans un appartement ? Pour les mamans du quartier, la question ne se pose pas à cette époque. La ménagère tient sa maison propre, elle fait les courses, elle nourrit la famille, elle emmène les enfants à l’école ; si elle le peut, elle aide aux devoirs et attend le soir le retour de son mari. C’est la tradition, les femmes ne peuvent pas facilement travailler : elles ont beaucoup d’enfants, elles manquent cruellement de formation … Heureusement, elles seront aidées, petit à petit, par l’électroménager qui entrera dans les foyers. Ma mère aura été un temps la nourrice de la petite Christine qui vivait dans notre escalier et plus tard, probablement lorsque mes frères sont partis, elle trouvera un petit travail de nourrice-femme de ménage chez une famille des Provinces-Françaises, puis, chez un couple d’employés administratifs de la Faculté de Nanterre. Elle a donc vécu de près les événements de mai 1968. J’avais alors l’interdiction de la rejoindre sur place. Pour les papas, la question ne se pose pas non plus ! Ils travaillent, ils sont fatigués, ils fument, ils jouent au tiercé, ils regardent la télévision (en noir et blanc), ils lisent le journal, ils bricolent (de préférence à la cave), ils entretiennent et réparent la voiture, la mobylette, la moto, le Solex, le vélo. Mon grand frère, Bernard, sera passionné de moto toute sa vie ! Mon père nous aura fait connaître les plaisirs du jardin en louant une grande parcelle située, à l’époque, à la place de la clinique de La Défense. Juste en face du bidonville, juché sur une colline, ce grand espace nous a permis de respirer, bouger, courir… Mon père y avait construit deux cabanes (une pour lui, une pour les enfants) et un poulailler. Mais les rats y dévorèrent les poules ! J’ai souvenir de l’ombre d’un grand tilleul, et de fraisiers plantés le long d’un grand mur. Tout paraît grand lorsque l’on est petit ! Pour se rendre au jardin, de la cité il fallait marcher cinq minutes et passer le long de maisons où habitait une famille très démunie qui se débrouillait comme elle le pouvait en récupérant et vendant de la ferraille. Ils me faisaient très peur ! Mon père, lui, aura été employé dans l’entreprise Carrier à Suresnes et, lorsqu’elle aura été construite, il travaillera à la Préfecture de Nanterre, pour entretenir la climatisation des locaux. Pour les enfants, la réponse est évidente ! Nous jouions tous ensemble, mélangés, quelles que soient les origines et les convictions religieuses ou politiques de nos familles. Autrefois, il y avait du travail pour tous, personne ne sombrait dans la drogue ! L’usine Simca embauchait tous les jours. Sur le trottoir qui longeait le mur de l’usine, je me souviens d’une longue queue d’hommes qui venaient chercher un emploi. A cette époque, on se débrouillait, on récupérait, on réparait, on troquait ! L’entraide était monnaie courante puisque, de l’argent, les gens n’en avait pas ! Une grande solidarité, une joie de vivre malgré nos modestes revenus, une vie pleine de création, de débrouille, d’échange, de prêt, de rêve (s) ! Puis le quartier vit s’installer la Préfecture, le parc André-Malraux, la clinique de La Défense, le centre de loisirs des « Bizis » : un grand changement… Voilà résumés ici les souvenirs d’une enfance vécue à la Cité Berthelot, qui fut le tremplin de ma vie future. Je suis aujourd’hui retraitée de l’Education Nationale depuis le 1er septembre 2020.
Photo aérienne de la cité Berthelot (1960) Centre commercial Futur emplacement de 7 allée du Ecole Futur centre de Inocom l’église et de la Poste Colonel-Fabien Balzac loisirs des Bizis Centre commercial Futur Marché et futur Cimetière du Courteline RER A centre commercial Centre Le bulletin n°63 de la société d’histoire : Le quartier de La Folie à Nanterre du 17ème siècle à nos jours Futur emplacement (Michel MATHYS). Prolongera votre de la préfecture connaissance du quartier
Bidonville de Cimetière rue de Rue de Cité des Cité Berthelot Courbevoie La Folie La Garenne Provinces-Françaises La naissance du quartier dans les années 1960 Le camp d’aviation (site Centre de formation La ligne SNCF Percement de l’avenue actuel du campus de la SNCF (ateliers Paris-Saint-Germain Joliot-Curie Nanterre-Université) de La Folie)
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