SSATP RØunion annuelle 2004 - Programme de politiques de transport en Afrique subsaharienne
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Programme de politiques de transport en Afrique subsaharienne Document de travail SSATP No. 79F SSATP Réunion annuelle 2004 27 – 29 septembre 2004 Addis Abeba, Ethiopie Région Afrique Décembre 2004 Banque mondiale
Document de travail SSATP No. 79F Réunion annuelle 2004 du SSATP Addis Abeba, Ethiopie Décembre 2004 Région Afrique Banque mondiale
TABLE DES MATIÈRES Sigles et abréviations .........................................................................................................................v Résumé analytique............................................................................................................................ix 1. Introduction ...............................................................................................................................1 2. Cadre général du programme de travail 2005 ..........................................................................9 3. Stratégies de transport et de réduction de la pauvreté...........................................................15 4. Sécurité routière ......................................................................................................................21 5. Transport et intégration régionale ..........................................................................................23 6. Financement et gestion de la route.........................................................................................25 7. Services de transport adaptés ..................................................................................................29 8. Indicateurs du secteur des transports .....................................................................................33 9. Autres thèmes ..........................................................................................................................39 Appendice 1. Liste des participants ................................................................................................43 Appendice 2. Programme de la réunion.........................................................................................55
SIGLES ET ABRÉVIATIONS AFERA Association des fonds d’entretien routier africains AGA Assemblée générale annuelle (du SSATP) AGEPAR Association des gestionnaires et partenaires africains de la route AGPAOC Association de gestion des ports pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre AIPCR Association internationale permanente des congrès de la route ASANRA Association des agences routières nationales de l’Afrique australe ASS Afrique subsaharienne AT Assistance technique BAD Banque africaine de développement CAE Communauté de l’Afrique de l’Est CAFO Coordination des associations des ONG féminines CCNU Centre de conférence des Nations unies CCT Comité pour les corridors de transport CDAA Communauté de développement de l’Afrique australe CE Commission européenne CEA Commission économique pour l’Afrique CEDEAO Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest CEEAC Communauté économique des États de l’Afrique centrale CEMAC Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale CER Communauté économique régionale CICOS Commission internationale du Bassin Congo-Oubangui-Shanga CNUCED Commission des Nations Unies pour le commerce et le développement COMESA Marché commun de l’Afrique orientale et australe CRSI Conseil de la recherche scientifique et industrielle DfID Department for International Development Département pour le développement international du Royaume Uni DSRP Document de stratégie de réduction de la pauvreté DSRPM Document de stratégie de réduction de la pauvreté pour le Malawi ENPC École nationale des Ponts et chaussées FESARTA Federation of Eastern and Southern African Road Transport Association (Fédération des associations de transport routier de l’Afrique orientale et australe) GCM Groupe consultatif ministériel GFR Gestion et financement de la route GMU Groupe Mobilité urbaine GRSP Global Road Safety Partnership (Partenariat mondial pour la sécurité routière)
GRTI Gender and Rural Transport Initiative (Initiative transport rural et parité entre les sexes) IGAD Intergovernmental Authority on Development Autorité intergouvernementale pour le développement IGR Initiative de gestion de la route MDD Mécanisme d’octroi de dons pour le développement MIT Moyen intermédiaire de transport MU Mobilité urbaine NCTTCA Northern Corridor Transit Transport Coordination Authority Autorité de coordination du transport de transit le long du corridor Nord NEPAD Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique ODM Objectif de développement pour le millénaire OHADA Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique OIT Organisation internationale du travail OMS Organisation mondiale de la santé ONG Organisation non gouvernementale PAM Performance Assessment Model (Modèle d’évaluation des performances des réseaux routiers) PDLT Plan de développement long terme PDSR Programme de développement du secteur routier PESTRP Processus d’examen des stratégies de transport et de réduction de la pauvreté PMAESA Port Management Association of Eastern and Southern Africa (Association d’Afrique orientale et australe pour l’aménagement portuaire) PTMR Programme de transport en milieu rural (composante SSATP) RDFE République démocratique fédérale de l’Éthiopie RED Road Economic Decision Model (Modèle de décision économique pour les routes à faible trafic) REFAT Réseau des femmes africaines pour la promotion des transports SIDA Swedish International Development Agency (Agence suédoise de coopération internationale au développement) SOURCE Standard Overall Ultralight Road Care Estimate SRO Sub-Regional Organization SSATP Programme de politiques de transport en Afrique subsaharienne STA Service de transport adapté STR Services de transport rural TdR Termes de référence TNM Transport non motorisé TRL Transport Research Laboratory Laboratoire de recherche des transports UA Union africaine UAC Union africaine des chemins de fer UATP Union africaine des transports publics vi
UDEAC Union douanière et économique de l’Afrique centrale UE Union européenne UMEOA Union économique et monétaire Ouest africaine USAID United States Agency for International Development (Agence des États-Unis pour le développement international) ZEP Zone d’échange préférentiel vii
RÉSUMÉ ANALYTIQUE La réunion annuelle 2004 du Programme de politiques de transport en Afrique subsaharienne (SSATP) s’est tenue à Addis Abeba, capitale de l’Éthiopie et siège de l’Union africaine (UA) et de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA). Lieu emblématique de l’engagement marqué du SSATP vis-à-vis des institutions africaines et indicatif de la diversité des parties prenantes engagées dans le développement de l’Afrique. Les efforts menés par les autorités éthiopiennes pour optimiser la contribution du transport à la réduction de la pauvreté correspondent à l’objectif stratégique du SSATP et au thème central de la réunion. Les dates de la réunion tenue du 27 au 29 septembre correspondaient au festival de Meskel, événement marquant de la vie religieuse éthiopienne. L’hôtel Ghion, réputé pour ses jardins et son cadre accueillant, a permis avec le Centre de conférence des Nations Unies de réunir quel- que 300 participants appartenant à des secteurs d’activités variés et à des organisations tant na- tionales que régionales. Organisée par le SSATP en partenariat avec la CEA et le gouvernement éthiopien, la réunion annuelle a été officiellement inaugurée par le Ministre des infrastructures de l’Éthiopie, S.E. Ato Kassu Yilala et clôturée par le Ministre d’État aux infrastructures, S. E. Ato Haile Assegidie. Objectifs de la réunion Le SSATP étant un programme de partenariat, la réunion annuelle est un moment décisif où les parties prenantes au niveau national et régional ont l’occasion d’apprécier les avancées et de décider des orientations et actions à prendre. L’objectif en 2004 était d’apprécier les résultats du Programme de travail en cours et d’établir le cadre et les priorités pour 2005, en considérant les grands thèmes du SSATP et les nouveaux enjeux tels que la sécurité routière. Tout en se concentrant sur le Programme de travail 2005, les participants des pays partenaires et institutions ont profité de la réunion pour d’une part, échanger informations, idées et expé- riences et d’autre part, améliorer leur connaissance des questions importantes sur le secteur des transports en Afrique. Participants 33 pays étaient représentés (dont 31 pays membres), neuf communautés économiques régiona- les, neuf organisations sous-régionales, soit environ 300 personnes. Jamais autant de parties prenantes, de représentants de secteurs variés et groupes d’intérêt engagés dans les transports
ne s’étaient réunis pour une telle occasion, sans compter, phénomène nouveau, la participation de représentants impliqués dans des activités sectorielles et institutionnelles en rapport avec le transport : ministères responsables des stratégies nationales de réduction de la pauvreté, organi- sations de la société civile agissant pour le compte des usagers de transport, agences responsa- bles de la santé publique, de la sécurité et services de la police de la route. Les femmes étaient également mieux représentées que dans les années passées, grâce notamment à la présence de membres de haut niveau actifs dans les organisations de la société civile et des ministères char- gés des stratégies de réduction de la pauvreté. Certaines d’entre elles ont d’ailleurs joué un rôle de premier ordre dans les interventions et discussions. Thèmes et enjeux La réunion avait pour thème central l’ancrage des stratégies de transport dans les plans et objec- tifs de réduction de la pauvreté. Nombre de sessions plénières et parallèles ont porté sur le pro- cessus d’analyse en cours dans 15 pays membres du SSATP, processus qui consiste à examiner et améliorer les liens entre stratégies de transport et stratégies de réduction de la pauvreté. Dans le même ordre d’idée, les discussions ont également porté sur la relation entre le transport et les Objectifs de développement pour le millénium (ODM), la pauvreté urbaine et la mobilité ainsi que sur la promotion de services de transport adaptés aux besoins des pauvres. D’autres questions importantes ont été traitées en plénière et dans les groupes de travail en rap- port avec les activités menées par les partenaires du SSATP dans le cadre des thèmes consacrés au transport régional, rural et urbain, ainsi qu’à la gestion et au financement de la route. Des sessions ont également débattu de sujets considérés comme prioritaires comme la sécurité rou- tière, la collecte de données et la définition d’indicateurs de performance. Les instruments de gestion du secteur routier, les textes juridiques de facilitation du commerce et des transports en Afrique subsaharienne et l’importance du transport pour l’emploi ont également fait l’objet d’une présentation. Les participants ont préféré aux discussions théoriques parler d’expériences concrètes, des pro- blèmes rencontrés par les divers acteurs et organisations et en cherchant à apporter des solu- tions pour améliorer le rôle des transports dans la réduction de la pauvreté, l’intégration régio- nale et la mise à disposition de moyens de transport plus sûrs et plus abordables. Programme de la réunion Si la réunion proprement dite a commencé le lundi 27 septembre, près de 150 délégués sont arrivés quelques jours plus tôt pour participer aux séances préparatoires qui ont permis d’organiser et de structurer les thèmes et sessions. La contribution des membres et partenaires du SSATP à l’organisation des sessions, trait fondamental respectant les principes de participa- tion au Programme et de sa prise en charge, a largement contribué à la réussite de la réunion. Ce dur labeur a été récompensé par un cocktail le dimanche soir à l’hôtel Ghion offert par le x
SSATP où les invités ont pu apprécier les chants et danses traditionnels de la fête de Meskel célébrée dans les jardins de l’hôtel. Le premier jour, la réunion s’est tenue au Centre de conférence des Nations unies (CCNU). Aux discours de bienvenue et d’ouverture, a succédé un magnifique exposé sur les efforts menés par l’Éthiopie en matière de réduction de la pauvreté. Les présentations thématiques préparées par ceux qui avaient participé aux réunions préparatoires du week-end ont ensuite occupé le reste de la journée. Ces présentations exposaient les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Pro- gramme de travail 2004 en soulignant les problèmes et questions à débattre. Un cocktail offert par le Gouvernement éthiopien à l’hôtel Sheraton a permis aux participants de poursuivre les discussions et d’apprécier une fois de plus les danses et la musique éthiopiennes. Le mardi 28 septembre, second jour de la réunion, ont été organisées autour de six grands thè- mes des sessions parallèles : stratégies de transport et de réduction de la pauvreté, services de transport adaptés (STA), gestion et financement de la route (GFR), intégration régionale et transport, enfin, indicateurs du secteur des transports. Les groupes avaient pour tâche de cher- cher une réponse aux questions formulées durant le week-end et de proposer des actions priori- taires à intégrer dans le Programme de travail 2005. Le dernier jour, se sont succédées les présentations des principaux résultats et des recommanda- tions émises par les groupes de travail. Une série d’exposés thématiques suivis de discussions sur les textes juridiques de facilitation, le transport et la problématique homme/femme, l’emploi et les infrastructures de transport, et sur les instruments de gestion du secteur ont occupé le reste de la journée. Au terme de la réunion, le responsable du Programme a exposé la structure géné- rale du Programme de travail 2005 échafaudée à partir des résultats et recommandations. M. Hachim Koumare a exprimé sa satisfaction et ses remerciements au nom de la CEA et du Conseil d’administration du SSATP. Mme Rhoda Eliasi en a fait de même au nom de tous les participants. Enfin, le Ministre d’État pour les infrastructures a clôturé la réunion. Un forum d’exposition a permis de présenter également aux délégués des informations et publi- cations durant toute la durée de la réunion. Un stand en particulier consacré aux programmes et politiques de transport de l’Éthiopie montrait bien les efforts déployés pour mettre en évi- dence le rôle du transport dans la réduction de la pauvreté. Nombre de publications dont celles du SSATP étaient mises à disposition des participants. Des excursions organisées le jeudi par le Gouvernement ont permis à la plupart des délégués d’apprécier et d’admirer quelques lieux scéniques et culturels de l’Éthiopie. Ceux restés à Addis ont poursuivi le travail en préparant la réunion du Groupe ministériel consultatif du SSATP réunissant les Ministres du Nigeria, du Sénégal, du Soudan et de l’Éthiopie, la réunion du conseil administratif ou encore l’Assemblée générale annuelle qui s’est tenue le lendemain au Centre de conférence. xi
Cadre du programme de travail 2005 La réunion avait essentiellement pour objet de dessiner le programme de travail du SSATP pour 2005. Les sessions préparatoires du week-end et les discussions des groupes de travail du mardi ont permis de préparer le terrain sur lequel pouvait s’échafauder un projet de programme pré- senté au terme de la réunion sous forme de synthèse par le responsable du Programme dont les principes et la structure étaient déjà clairement connus. Quelques grands principes sont ressortis des discussions et des actions prioritaires proposées : - Large participation et prise en charge du Programme par les acteurs (secteurs public et privé, société civile) associés aux activités de transport ou appartenant à des domaines d’activités liés au transport. - Développement et usage d’une expertise et d’institutions africaines. - Prise en compte des voix des pauvres en recherchant par exemple un rôle actif de la so- ciété civile et d’organisations qui représentent et défendent leurs intérêts. Le cadre général du Programme de travail pour 2005 se présente sous forme d’une matrice croi- sée élaborée à partir de la structure thématique en place et les 5 grandes questions transsecto- rielles dégagées par les groupes de travail : ▪ Formulation de politiques ▪ Renforcement des capacités ▪ Formation de partenariats et de réseaux ▪ Partage des connaissances ▪ Sensibilisation Les actions au sein de cette structure pourront se ranger sous un thème appartenant à un sous- secteur (transport rural, mobilité urbaine, gestion et financement de la route, sécurité routière ou développement des corridors) mais toutes devraient avoir la même finalité : formuler et mettre en œuvre des politiques et stratégies de transport intégrées qui servent les besoins des pauvres et contribuent à la réduction de la pauvreté et à l’intégration régionale. Les quelques actions prioritaires suivantes appartenant au Programme de travail 2004 seront reconduites en 2005 : - Poursuite de la mise en œuvre par les pays membres du processus d’analyse des straté- gies de transport et de réduction de la pauvreté et son lancement dans de nouveaux pays. - Diffusion de pratiques exemplaires et support aux pays et aux acteurs régionaux dans le cadre de la planification et la mise en œuvre de politiques de sécurité routière. - Mise en place d’indicateurs et de données pour assurer le suivi et mesurer l’impact du transport sur la réduction de la pauvreté, évaluer la mise en œuvre des politiques, y xii
compris les plans d’action liés au processus d’analyse des stratégies de transport et de réduction de la pauvreté, à la sécurité routière de même que les politiques de transport rural. - Construction d’une base de données d’experts africains. - Appui au renforcement des capacités pour les thèmes GFR et STA, partage des connais- sances grâce à l’appui fourni aux institutions régionales et avec l’aide des coordonna- teurs du SSATP. - Développement des capacités régionales centrées sur les comités de coordination des CER pour le transport, mise en place d’une coordination dans les pays membres et sou- tien des groupes de coordination des processus d’analyse transport/pauvreté. - Prise de conscience de l’importance du transport rural sur la pauvreté, des liens entre corridors de transport et propagation du VIH, et enfin, promotion de services de trans- port adaptés. - Participation à la revue des Objectifs de développement pour le millénaire pour assurer que le transport est perçu comme un facteur clé à la réalisation de ces objectifs. - Poursuite des actions d’intégration régionale orientées sur des politiques de gestion des corridors en faveur de l’intégration régionale et appui au comité de coordination des CER pour le transport. Les principes et priorités du cadre général du Programme de travail 2005 passent par le renfor- cement de la gestion du SSATP de manière à fournir l’appui dont ont besoin en temps néces- saire les partenaires et parties prenantes qui participeront à sa mise en œuvre. L’élaboration de directives claires d’utilisation des fonds fiduciaires et de fourniture de services d’appui fait par- tie des actions immédiates. L’amélioration de la communication et du flux d’informations sur les activités et résultats s’avère aussi nécessaire. Le renforcement de l’équipe SSATP commencé en fin 2004 avec le recrutement de six (éven- tuellement sept) nouveaux membres à temps plein (un responsable adjoint, un conseiller en politiques de transport, un spécialiste norvégien, un ou deux experts suédois et deux coordon- nateurs régionaux) fera une grande différence. Autres résultats de la réunion Outre les priorités identifiées pour 2005, les sessions plénières et parallèles ont permis de déga- ger un nombre de conclusions utiles sur la mise en œuvre du Programme de travail 2004 en cours, de résultats d’études et d’informations sur les méthodes et outils de gestion du secteur des transports. Ces éléments d’information ont été distribués aux participants avant et pendant les sessions y compris les résumés en anglais et en français des interventions faites en plénière. Les nombreuses publications disponibles au forum d’exposition ont été prises d’assaut par les participants avides de se maintenir informés. xiii
Clôture de la réunion S.E. Ato Haile Assegidie, Ministre d’État pour les infrastructures et M. Hachim Koumare, Prési- dent du Conseil d’administration du SSATP ont clôturé la réunion. À la tribune étaient égale- ment présents les ministres des Transports du Nigeria, du Sénégal et du Soudan qui par ailleurs ont participé à la réunion du Groupe ministériel consultatif dont le rôle est d’aider le SSATP à promouvoir le secteur des transports et à lui donner une place de choix au moment de la revue des Objectifs de développement pour le millénaire en 2005. Mme Rhoda Elias, déléguée du Malawi, a vivement remercié la CEA, le Gouvernement éthio- pien et le SSATP pour l’excellente organisation et le lieu d’accueil de la réunion. Parlant au nom des participants, elle a également exprimé combien tous avaient été impressionnés par l’hospitalité sans borne qui leur a été offerte conformément aux meilleures traditions éthio- piennes et africaines. L’évaluation de la réunion très positive montre bien que les paroles ex- primées reflétaient bien le sentiment des participants. xiv
1. INTRODUCTION 1.1 Contexte La réunion 2004 du SSATP était la première réunion annuelle organisée depuis le lancement du Plan de développement long terme 2004-2007 (PDLT). Même si cette réunion s’inscrit à la suite de bien d’autres tenues depuis la naissance du SSATP et organisées autour de composantes spé- cifiques ou du programme dans son ensemble, celle-ci fut un événement qui a permis de conso- lider les travaux entrepris depuis 2002 et de constituer une approche intégrée qui réponde réel- lement aux besoins des partenaires régionaux et nationaux et qui de plus engage activement l’ensemble des parties prenantes. 1.2 Objectifs La réunion avait deux objectifs : - Faire le point sur l’état d’avancement du Programme de travail 2004 et se mettre d’accord sur les priorités et la structure générale du programme de travail pour 2005. - Entamer les thèmes prioritaires (notamment la sécurité routière) et esquisser un plan d’action concomitant à inclure dans le Programme de travail 2005. La réunion a également été l’occasion d’échanges entre les membres des pays et des institutions et de consolider leurs connaissances des questions clés. 1.3 Participation Quelque 300 personnes étaient présentes : - une trentaine engagées dans les programmes de transport en Éthiopie ; - des représentants des institutions africaines et des communautés économiques régiona- les (UA, BAD, CEMAC, CICOS, COMESA. EAC, CEEAC, CEDEAO, IGAD, SADC et UEMOA) ; - des délégués de 31 pays membres, notamment des représentants de l’État et de la socié- té civile concernés par les programmes et politiques de transport, la sécurité et la sûreté ainsi que les stratégies de réduction de la pauvreté ; - des délégués de deux pays non membres portant un intérêt au SSATP ;
- les représentants des agences de développement qui financent actuellement le PDLT (CE, Danemark, Irlande, Norvège, Suède, Royaume Uni et Banque mondiale) ainsi que d’autres organisations partenaires (USAID, Banque islamique de développement). La liste des participants figure à l’Appendice 1. 1.4 Planification préliminaire Préparation des thèmes et des enjeux Après l’expérience positive de la réunion 2003, l’ensemble des travaux préparatoires des exposés et discussions thématiques ont été effectués durant le week-end (25-26 septembre) auxquels ont participé 150 personnes réparties en quatre groupes de travail (stratégie de transport et de ré- duction de la pauvreté, sécurité routière, transport et intégration régionale, le quatrième groupe couvrant la gestion et le financement de la route, les services de transport adaptés et les indica- teurs). Cette approche correspond aux principes d’adhésion et de participation préconisés par le SSATP aux fins d’assurer la paternité du Programme, y compris de la réunion annuelle, par les membres et partenaires africains. Les sessions de travail du samedi ont permis de préparer les présentations en plénière du lundi et celles du dimanche ont défini les enjeux et questions à débattre le mardi. Les groupes de tra- vail des sessions préparatoires ont également désigné les divers présentateurs, présidents et rap- porteurs des sessions du lundi et mardi, et préparer les textes et exposés s’y rapportant. Préparations logistiques L’appui logistique apporté avec soin et professionnalisme avant et pendant la réunion a large- ment contribué à son succès. L’équipe du SSATP a joué notamment un rôle de premier plan dans l’organisation des deux lieux de rencontre, la production et la diffusion de la documenta- tion en anglais et en français, l’organisation de la délivrance de visas, des réservations d’hôtel et des billets d’avion pour plus de 200 participants, sans oublier la mise à disposition de navettes pour transporter les participants d’un lieu à l’autre. Tous ces préparatifs ont démarré dès le mois de février 2004, une fois le pays d’accueil sélec- tionné par le SSATP. L’identification des participants, exercice délicat, a été entreprise en consultation avec les partenaires nationaux et régionaux pour que tous ceux et celles considérés comme devant assister à la réunion soient bien invités. Les autorités éthiopiennes ont veillé à ce que les visas soient délivrés sans encombre et les délégués accueillis à l’aéroport. Le Forum d’exposition, autre contribution d’ordre logistique, a permis aux participants de prendre connaissance du Programme routier éthiopien dans le cadre de la réduction de la pau- vreté et de mettre à leur disposition toute une série de publications. 2
1.5 Programme et déroulement de la réunion Le programme de la réunion figure dans l’Appendice 2. Jour 1 : Lundi 27 septembre Ato Zaid Woldegebriel, Directeur général de l’Autorité routière éthiopienne, (Ethiopian Roads Authority), après son allocution de bienvenue, a introduit H.E. M. Kassu Yilala, Ministre éthio- pien des infrastructures qui a officiellement déclaré la réunion ouverte, suivis par M. Hachim Koumaré, Président du conseil d’administration du SSATP et Directeur régional de la CEA, par M. Bernard Zoba, Commissionnaire pour l’énergie et les infrastructures à la Commission de l’Union africaine et par M. Bruce Thompson de la Commission européenne et membre du conseil du SSATP. Après la pause-café, Ato Bekele Negussie de l’Autorité routière éthiopienne a présenté les ré- sultats des efforts entrepris par son pays pour assurer que les infrastructures de transport ser- vent bien la réduction de la pauvreté (voir Annexe 3). Cette présentation a suscité un grand intérêt auprès de l’assemblée et soulever de nombreuses questions débattues ensuite tout au long de la réunion. Les conclusions des réunions préparatoires du samedi ont été présentées en session successive interrompue par des séances de questions-réponses durant le reste de la journée. Trois des ses- sions ont été consacrées au bilan de la mise en œuvre des activités thématiques du Plan de tra- vail 2004 présenté par les acteurs nationaux et régionaux. La quatrième session portait sur des propositions d’action en matière de sécurité routière, nouveau thème prioritaire du SSATP. Les sessions thématiques étaient dans l’ordre de succession : - Processus d’analyse des stratégies de transport et de réduction de la pauvreté. Cette ses- sion présidée par Mme Oumou Touré Traoré, Présidente de la CAFO, l’organisation tu- telle des ONG et associations féminines au Mali. Les intervenants comprenaient quatre femmes et cinq hommes, provenant plus ou moins en nombre égal de pays francopho- nes et anglophones, des ministères des transports, des infrastructures, de la planification et de la société civile. - Transport et intégration régionale – Plan d’action des communautés économiques ré- gionales (CER). Présidé par M. Amos Marawa de la COMESA, les rapports d’activité ont été présentés par cinq représentants des organisations régionales (NCTTCA, SADC, CEEAC, CEDEAO, UEMOA). - La session suivante regroupait trois thèmes : Gestion et financement de la route, servi- ces de transport adaptés et indicateurs de transport. Présidée par M. Assiba Amoussou- Guenou, trois intervenants se sont succédés, un délégué zambien, un membre du SSATP/Banque mondiale et un consultant. 3
- La session finale sur la sécurité routière présidée par M. Robert Lisinge a fait l’objet de quatre exposés brefs présentés par des membres du groupe de travail formé spécifique- ment pour proposer au SSATP des actions à mener pour lutter contre les problèmes qui touchent à la sécurité routière. Si les participants ont particulièrement apprécié l’excellente qualité des exposés, certains ont toutefois remarqué, à l’exception de la session sur le processus d’analyse transport/réduction de la pauvreté présidée par une femme et où les intervenants étaient masculins et féminins, que les présidents et intervenants des autres sessions étaient tous des hommes. Jour 2 : mardi 28 septembre Le deuxième jour s’est déroulé en sessions de groupe à l’hôtel Ghion et au CCNU réparties au- tour des six thèmes suivants : - Mise en rapport et processus d’analyse des stratégies de transport et de réduction de la pauvreté - Sécurité routière - Gestion et financement de la route - Transport et intégration régionale - Mobilité urbaine - Indicateurs Chaque session de groupe était organisée autour d’une série de questions thématiques ou se rapportant à des points débattus. La quatrième question commune à tous les groupes se rappor- tait aux actions prioritaires à mettre en œuvre dans le Programme de travail 2005, aux acteurs à impliquer et aux ressources à mobiliser. Au terme des sessions de groupe, les résultats ont été synthétisés en version bilingue sous forme d’exposés présentés le lendemain matin en plénière. Les résultats de ces travaux sont présentés dans les sections suivantes. Jour 3 : mercredi 29 septembre Le troisième jour était composé de sessions plénières au centre de conférence. Les résultats des groupes de travail ont été présentés le matin par des rapporteurs sélectionnés au sein de chaque groupe. Comme pour les autres sessions plénières, une copie des présentations a été distribuée en anglais et en français. Deux plénières organisées l’après-midi se sont déroulées dans deux salles de conférence. L’une couvrait les exposés thématiques intersectoriels dans les domaines suivants. 4
- Transport et problématique homme-femme - Instruments juridiques pour la facilitation du transport et des échanges en Afrique sub- saharienne - Réduction de la pauvreté, emploi et infrastructure de transport - Pauvreté et mobilité urbaine L’autre portait, sous forme de présentation didactique, la toute dernière version du Modèle RED de décision économique pour les routes à faible trafic et le Modèle PAM d’évaluation des performances des réseaux routiers. Un bref résumé des thèmes en question est présenté dans la section 9 du présent document. En clôture, M. Nigel Ings, responsable du SSATP a présenté le cadre général du Programme de travail 2005 sur la base des résultats des sessions de groupe et des propositions d’actions priori- taires ressorties des sessions du matin. Les détails sont donnés dans la section 2. S.E Ato Haile Assegdie, Ministre d’État pour les infrastructures et M. Hachim Koumare ont clô- turé la réunion. Tous deux ont rendu hommage aux participants et aux organisateurs pour leurs efforts et l’excellent travail produit. Mme Rhoda Elias, déléguée du Malawi, a vivement remer- cié la CEA, le Gouvernement éthiopien et le SSATP pour l’excellente organisation de la réunion et son lieu d’accueil. Parlant au nom des participants, elle a également exprimé combien tous avaient été impressionnés par l’hospitalité sans mesure qui leur a été offerte conformément aux meilleures traditions éthiopiennes et africaines. 1.6 Évaluation Une évaluation a été réalisée auprès des participants pour recueillir leurs observations sur un certain nombre d’aspects concernant la réunion. 97 participants ont remis le formulaire d’évaluation, nombre suffisant pour avoir une idée représentative du jugement porté par les membres et partenaires du SSATP sur son organisation et son déroulement. Les participants devaient noter certains aspects de la réunion sur une échelle de 1 à 5 (1 étant la note la plus basse) ; les notes et le degré de satisfaction exprimé en pourcentage sont présentés dans le ta- bleau ci-après. 5
Rubriques Notes sur 5 % satisfaction Préparatifs de la réunion et réception à l’arrivée Information disponible avant l’arrivée 3.90 78 Délivrance de visas et réservation d’avion 4.23 85 Réception à l’aéroport et transport à l’hôtel 4.25 85 Enregistrement à l’hôtel 4.04 81 Renseignements disponibles à l’arrivée à l’hôtel y compris les do- 4.04 81 cuments contenus dans les sacs de conférence Organisation de la réunion, documentation, indemnités journaliè- res et excursions Hébergement 3.63 73 Navettes 4.51 90 Lieux de la réunion 4.72 94 Diffusion des documents en anglais et en français 4.69 94 Disponibilité de publications en anglais et en français 4.45 89 Versements des indemnités journalières 2.71 54 Excursions/visites 3.78 76 Sessions Réunions préparatoires du week-end 4.39 88 Session plénière du lundi 4.52 90 Sessions parallèles du mardi 4.29 86 Session de rapport du mercredi matin 4.30 86 Présentations du mercredi après-midi 4.32 86 D’une façon générale, les notes étaient plutôt élevées notamment en ce qui concerne la diffu- sion des documents de travail et des publications dans les deux langues. Les sessions ont été aus- si particulièrement appréciées, signe que la réunion a été dans l’ensemble une réussite. Le paiement des indemnités journalières a obtenu la note la plus basse, les participants criti- quant surtout la façon dont les paiements ont été effectués et, plus grave encore, le rejet dans quelques hôtels et banques de billets. Des membres de l’équipe du SSATP et les participants concernés ont eu, avec l’aide du bureau d’Addis de la Banque mondiale, responsable des ques- tions financières, le plus grand mal à résoudre ce problème. Le responsable du Programme a au nom du SSATP présenté toutes ses excuses pour cette fâcheuse affaire. Pour ce qui est du choix de l’hôtel et des excursions, les opinions étaient plus mitigées. Les participants devaient par ailleurs indiquer trois aspects considérés les plus réussis et trois qui méritaient plus d’efforts. - Du point de vue thèmes, les sessions sur la sécurité routière, le transport et la pauvreté et celles sur l’intégration régionale sont apparues comme les plus réussies. 6
- Du point de vue sessions, les réunions préparatoires ont reçu une approbation générale suivie par les séances en plénières du lundi consacrées aux rapports d’état d’avancement du programme d’action et des sessions de groupe. - Le partage des idées et les échanges en réseau ont été aussi identifiés comme un élément capital et très réussi de la réunion, sans compter le nombre de documents bilingues mis à leur disposition. - L’ensemble très divers des participants a été très apprécié de même que leur soutien au programme et leur vision plus claire de ce qu’il faut faire. Un certain nombre de remar- ques positives concernaient la qualité de la participation et l’atmosphère détendue des sessions. - Quant à la partie logistique, les participants ont été particulièrement satisfaits des lieux où se sont tenues les réunions ainsi que de l’organisation générale et de la serviabilité de l’équipe d’appui. Par contre, l’information offerte à l’arrivée aurait mérité plus de soin. Quelques participants ont également fait des réserves sur le choix de l’hôtel. - Les excursions auraient pu être mieux organisées et donc plus pertinentes ; un service d’interprétation aurait de plus été le bienvenu. - Enfin et comme déjà mentionné, le paiement des indemnités journalières a de loin été la partie la plus négative de la réunion, bon nombre de participants ayant eu des mots très forts sur la manière dont les paiements ont été effectués. Certains ont également suggéré de relever le niveau de ces indemnités ou que tous les frais soient couverts par le SSATP. Les participants ont également proposé les recommandations suivantes : - Mettre en exergue certaines expériences spécifiques et éventuellement les reproduire dans d’autres pays. - Déplacer l’orientation générale des réunions annuelles en quittant le point de vue macro des politiques pour se placer du point de vue de leur mise en œuvre et du renfor- cement des capacités locales. - Renforcer la participation des responsables africains au plus haut niveau de décision et dans le secteur privé et la société civile. - Continuer dans le sens du partage des idées et des connaissances en encourageant par exemple l’échange de coordonnées des participants. - Fournir un service d’interprétation à toutes les sessions, y compris dans les sessions pré- paratoires. - Loger l’ensemble des participants dans le même hôtel. 7
2. CADRE GÉNÉRAL DU PROGRAMME DE TRAVAIL 2005 La réunion annuelle visait principalement à définir les priorités et le cadre général du Pro- gramme de travail pour 2005. Sur la base des analyses et recommandations des groupes théma- tiques – développées ci-après dans les sections suivantes – un projet de cadre général a été pré- senté par le responsable du Programme et commenté par les participants à la fin de la réunion. Cette première version a ensuite été adoptée par l’Assemblée générale annuelle tenue le 1er oc- tobre immédiatement après la réunion annuelle en tant que point de départ à la mise en forme du Programme de travail pour 2005. 2.1 Cadre général du programme de travail 2005 La structure thématique en place et les questions transsectorielles suivantes forment le cadre général du programme de travail : ▪ Formulation de politiques ▪ Renforcement des capacités ▪ Formation de partenariats et de réseaux ▪ Partage des connaissances ▪ Sensibilisation L’objectif recherché reste le même : ancrer les stratégies de transport dans les objectifs de ré- duction de la pauvreté (finalité du Plan de développement long terme 2004-2007). Si les actions se concentrent sur des sous-secteurs ou des domaines d’intervention spécifiques – transport ru- ral, mobilité urbaine, gestion et financement de la route, sécurité routière ou gestion des corridors – elles recherchent un objectif commun, la formulation et la mise en œuvre de politi- ques de transport à même de servir les besoins des pauvres et capables de contribuer de façon décisive à la réduction de la pauvreté et à l’intégration régionale des pays subsahariens. Certains aspects liés à la gestion du SSATP ont été également considérés comme prioritaires dans les actions à poursuivre en 2004 et le programme de 2005. 2.2 Principaux éléments du Programme de travail 2005 Formulation des politiques de transport Le processus d’analyse des stratégies de transport et de réduction de la pauvreté a reçu l’unanimité générale et sera poursuivi ou étendu à d’autres pays. Cette activité constituera une 9
part importante du programme de travail 2005. Les principes adoptés dans le processus d’analyse – participation élargie et prise en charge par le secteur public, les entreprises privées et la société civile – seront appliqués à de nouveaux domaines tels que la sécurité routière et sous une forme adaptée, au processus de formulation des politiques de transport. L’une des priorités de 2005 consistera par ailleurs à faire en sorte que les principes et leçons de l’analyse des stratégies de transport et de réduction de la pauvreté soient pris en compte et ap- pliqués dans la planification du secteur des transports et les programmes financés par les parte- naires du développement. Il y aura lieu également d’établir des liens avec d’autres examens tels que l’évaluation de la mise en œuvre des politiques de transport rural développées dans le cadre de la composante Programme de transport en milieu rural du SSATP pour que ces interventions spécifiques cadrent avec les stratégies nationales de transport et de réduction de la pauvreté. Il a été suggéré en outre que le processus d’analyse serve aussi à mieux aligner les stratégies de transport avec des secteurs prioritaires tels que l’économie et le social. L’approche participative et la mise en rapport des liens entre transport et réduction de la pau- vreté devraient s’étendre à d’autres activités du SSATP telles que la définition des indicateurs de transport. La présence au sein du groupe indicateurs de sept pays qui ont lancé ou mené à bien le processus d’analyse devrait aider la cause d’une approche participative et permettre d’exploiter les résultats de l’analyse dans la définition d’indicateurs appropriés. Le suivi et l’évaluation de la mise en oeuvre des politiques, plans d’action et politiques de trans- port rural, y compris de leur impact sur la pauvreté et la sécurité routière apparaissent comme étant prioritaires pour le SSATP en 2005. Les travaux du SSATP en matière de politiques de transport axées sur la réduction de la pauvre- té – formulées à partir d’indicateurs – montrent que le Programme se soucie de l’opinion des pauvres et recherche la participation active de la société civile et d’organisations qui représen- tent leurs intérêts. Renforcement des capacités L’un des grands principes du programme de travail 2005 (et au-delà) est de promouvoir l’expertise et les institutions africaines. Le groupe Gestion et financement de la route propose à cet effet de faire plus souvent appel à cette expertise et d’utiliser les associations régionales pour d’une part, renforcer les compétences locales et d’autre part, diffuser et encourager la mise en œuvre de bonnes pratiques. Il a donc été suggéré dans un premier temps de dresser un inven- taire des experts africains à utiliser conformément à un plan d’action. Il y aurait lieu également de solliciter l’appui d’agences africaines (AGEPAR, AFERA) et de programmes tels que le Pro- gramme de développement municipal qui serviraient de moteur aux initiatives de renforcement des capacités. Ce principe devrait s’appliquer à tous les domaines d’action du SSATP, ce qui en retour facilitera la mise en place de la base de données. 10
Par ailleurs et à l’échelon régional, les activités de renforcement des capacités se concentreront en 2005 sur les comités de coordination des CER dont la tâche sera d’affermir et de piloter les activités liées au renforcement des capacités au niveau des corridors. À l’échelon national, la mise en place de structures de coordination SSATP dans les pays mem- bres et l’appui apporté à des groupes de pilotage des processus d’analyse transport/pauvreté de- viendront les deux principales sources de développement des capacités. Partenariat et travail en réseau Dans le même registre, le SSATP réalisera au niveau national et régional des activités en parte- nariat et en réseau dans les domaines prioritaires que sont la sécurité routière, la mobilité ur- baine, l’intégration régionale, l’amélioration institutionnelle et financière de la gestion de la route. Ces activités devront parfois faire appel aux acteurs qui travaillent déjà dans ce sens, organiser des voyages d’étude et des échanges entre villes, recourir à un mécanisme d’évaluation par les pairs et appuyer les partenariats nationaux (tels que les groupes des parties prenantes impli- quées dans le processus d’analyse transport/pauvreté). Le rapport entre ces activités et le ren- forcement des capacités et le partage des connaissances va de soi. Partage des connaissances La plupart des groupes de travail ont proposé des actions liées au partage et à la production de connaissances. Il s’agira essentiellement de diffuser les exemples de bonnes pratiques (en mon- trant par exemple comment mettre en rapport transport et pauvreté) et les méthodes et instru- ments existants (outils de gestion et de financement de la route, guide sur les moyens de trans- port non motorisés…). Les résultats et enseignements tirés du processus d’analyse trans- port/pauvreté devront être largement diffusés via l’Union africaine, les CER et les partenaires du développement. Les participants ont encore une fois insister sur l’importance de faire appel aux organisations et réseaux existants (nationaux, régionaux et internationaux) et d’exploiter ces connaissances. Pour les nouveaux instruments de connaissances, les utilisateurs devront participer au proces- sus de conception où le SSATP jouera un rôle d’appui et de facilitation. Il a été par exemple suggéré par le groupe de travail analyse transport/pauvreté que ce dernier aide les pays à prépa- rer des directives qui serviront à intégrer les questions de transport dans les autres secteurs. L’idée de développer un outil d’évaluation de l’impact des transports sur la pauvreté pourrait suivre le même principe. D’autres suggestions d’activités concernent surtout le développement d’indicateurs et d’une base de données sur la sécurité routière et l’impact des transports sur la réduction de la pauvre- té ou encore sur l’incidence du VIH/SIDA dans les corridors routiers. 11
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