Sur place - Côte d'Ivoire Lavés, vaccinés, allaités page 2 - FAIRMED
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sur place Edition N° 215 | Août 2016 Côte d’Ivoire Lavés, vaccinés, allaités page 2 Cameroun La chance de mener une vie normale page 8 Portrait Un vent de fraîcheur en provenance du Canada page 14
Lavés, vaccinés, allaités Un lieu d’habitation isolé, des centres de soins manquants et des conditions d’hygiène catastrophiques : jusqu’à récemment, les enfants du district de Taabo en Côte d’Ivoire étaient pour la plupart sous-nourris, souvent malades et mouraient beaucoup trop tôt. Le projet de FAIRMED a permis d’améliorer l’état de santé de la population et de réduire la mortalité infantile. Le chemin qui mène de Taabo, la capi- rée sur la tête et une vache surdimensi- tale de district, jusqu’au village de Siriki onnée autour du cou. « Nous remercions Kouamékro passe à travers des planta- l’organisation FAIRMED de nous avoir tions denses de cacao et de café. La montré comment améliorer notre hygi- piste de sable est tellement étroite, bou- ène – notre village est désormais plus euse et jonchée de trous profonds que sain ! » Le chef parle un dialecte ivoirien nous devons régulièrement pousser le et son porte-parole traduit ses propos en Le village de Siriki Kouamékro n'est acces- sible que par une piste en sable cahoteuse véhicule tout-terrain pour repartir. Après français. Comme le veut la tradition, le di- et en mauvais état. Lorsque les habitants trois pénibles heures de route, nous arri- recteur de FAIRMED René Stäheli ne lui du village tombent gravement malades, il est compliqué de les transporter vers le vons enfin au village – couverts de sueur, répond pas directement, mais murmure centre de soins éloigné. assoiffés et fatigués. à son tour quelque Mais ce qui nous at- « Notre hygiène s'est chose à l’oreille tend là-bas nous améliorée – et nous som- de son porte-pa- laisse sans voix : mes en meilleure santé ! » role qui répète ses tout le village s’est mots à haute voix. réuni pour nous accueillir. Des hommes « L’Organisation mondiale de la santé jouent du tambour, des femmes dansent, exige une meilleure santé et une nette des jeunes filles portent des mangues et réduction de la mortalité infantile – vous des papayes et les enfants forment un y êtes parvenus par vous-même et avez demi-cercle autour de nous. Une grande ainsi contribué au niveau local à att- toile a été installée sur des piquets en eindre des objectifs de santé nationaux bois pour donner de l’ombre ; nous nous et internationaux. » Et la discussion se asseyons dessous pour participer au ri- poursuit ainsi entre quatre intervenants. tuel de bienvenue ivoirien traditionnel. « Les nouvelles sont bonnes », annonce Des habitants du village forment une le chef du village ; revêtu de sa tenue roy- commission sanitaire ale, il porte pour l’occasion une coiffe do- Sur les instructions de FAIRMED, les 2 DOSSIER DOSSIER 3
habitants du village de Siriki Kouamé- yage n’a duré qu’une demi-heure, et la kro ont construit des latrines pour stop- mère et l’enfant ont pu être sauvées per la propagation de diarrhées et de par une césarienne d’urgence. « Avant maladies parasitaires. Mais pas seu- le bateau, il nous fallait trois heures lement, nous explique Dayo, un villa- pour nous rendre au centre de soins le gois de 32 ans : « Nous avons dû com- plus proche, à condition bien sûr d’avoir mencer par persuader les adultes, et quelqu’un pour nous emmener. Les pa- surtout les enfants, d’utiliser ces latri- tients arrivaient souvent trop tard et ne nes. Et nous avons appris à nous la- survivaient pas. » Rosette serre con- ver les mains correctement et à bouil- tre elle sa petite Tikanda âgée de cinq lir l’eau du fleuve avant de la boire. » mois. « Je suis heureuse que nous soy- Dayo représente son village au sein de ons toutes deux en bonne santé. » la commission sanitaire qu’ont formée récemment des habitants de Siriki Kou- Vaccinée et auscultée amékro et des villages environnants. Et pour qu’elle reste en bonne santé, « Nous nous rencontrons régulièrement Rosette amène régulièrement sa pe- pour discuter des mo- tite fille pour un exa- yens d’améliorer la « Heureusement, mon men préventif. Ils sont santé dans les villa- deuxième enfant lui au pratiqués dans le cen- ges, d’échanger des moins a survécu. » tre de soins de Taabo médicaments et de que FAIRMED a mis simplifier le transport vers les centres en place. Nous y accompagnons Ro- de soins éloignés. » sette. Vingt mamans et leurs bébés s’y trouvent déjà. Simon de FAIRMED leur Une mère et son enfant sauvées explique : « Il est important de venir ré- grâce au bateau gulièrement faire examiner vos bébés Rosette, 28 ans, a bien failli mourir pour que nous puissions les vacciner et en accouchant de sa fille. « Les con- leur donner au besoin des comprimés tractions ont subitement cessé et j’ai de vermifuge. Et nous pouvons aussi perdu connaissance. Heureusement, les traiter s’ils attrapent la malaria ou mon mari m’a immédiatement emme- d’autres maladies. » Les mères écout- née au bateau FAIRMED qui nous per- ent attentivement Simon leur expliquer met maintenant de traverser le fleuve. » les principales mesures d’hygiène et de Grâce à lui et au collaborateur de FAIR- prévention qui permettent de maintenir MED qui a ensuite emmené Rosette leurs enfants le mieux nourris possible au centre de soins en voiture, le vo- et en bonne santé. Tikanda se met à 4 DOSSIER DOSSIER 5
crier alors qu’elle reçoit un vaccin con- à l’âge de deux ans, dit Rosette. Heu- tre la polio et des gouttes de vitamine reusement, nous avons maintenant la Une meilleure hygiène – des enfants plus sains A. Rosette la prend tendrement dans possibilité de faire soigner nos enfants. FAIRMED est actif depuis huit ans dans le district de Taabo en Côte d’Ivoire. ses bras et lui propose le sein, et la pe- Et je n’ai plus à craindre de perdre aussi Le projet permet aux habitants du district d’avoir accès à des prestations médi- tite se calme immédiatement. « Je suis mon deuxième enfant. » cales près de chez eux. Dans ce but, FAIRMED aménage des dispensaires et tellement heureuse d’avoir Tikanda – met à leur disposition des bateaux ou autres possibilités d’accompagnement. ma fille aînée est morte de la malaria En outre, elle leur apprend à construire leurs propres latrines et à mettre en œuvre d’autres mesures d’hygiène importantes. Les relevés HDSS* réguliers attestent que le projet engendre un recul des maladies chez les enfants et une diminution de la mortalité infantile. Les 70 000 habitantes et habitants du district de Taabo profitent tous de ces mesures, en particulier les petits enfants et les nourrissons. 630 000 francs ont été budgétés pour cette phase du projet qui couvre la période 2014 – 2017. *Health Democratic Surveillance System, qui réalise des sondages trimestriels et qui a été créé et financé par FAIRMED et l’Institut Tropical et de Santé Publique Suisse à Bâle.
assiettes avant de se remettre à frire. jour une vie autonome ou même de Se lever est visiblement pénible pour nourrir sa famille. » cette femme de 41 ans, car elle est venue au monde avec des chevilles Plus exclus du système malformées. « A cause de mon handi- A Bankim, les personnes souffrant cap, je ne peux pas cultiver les champs de handicap comme Jeanette et Mar- pour nourrir ma famille », explique Jea- cel vivent le plus souvent en marge nette. En plus de ses de la société dans trois enfants, Jea- « J’arrive à peine à des régions isolées. nette veille aussi sur faire en sorte que ma Sans argent ni docu- sa mère qui nécessite famille maintienne la ments officiels, elles des soins et sur sa tête hors de l'eau. » n’ont pas accès à des sœur sourde-muette. prestations de santé « Depuis que mon mari m’a quittée, étatiques. C’est ce que vise le projet j’essaie de gagner un peu d’argent en « Santé Bankim » de FAIRMED : nous vendant des bâtonnets de manioc frits incitons les personnes handicapées et des rissoles. Ce qui permet tout juste à se regrouper en organisations et à à ma famille de maintenir la tête hors s’entraider. Nous avons encouragé les de l’eau. » représentants de l’organisation à se réu- nir régulièrement avec des travailleurs Pas d’avenir sans aide médicale de la santé locaux, afin de les rendre La chance de mener Marcel, le fils de Jeanette, apparaît sur attentifs à leurs besoins et leurs reven- le pas de la porte de la petite maison dications. Par ailleurs, nous élargissons faite d’argile. Le garçonnet de 7 ans l’offre en matière de santé pour les per- une vie normale doit se tenir au cadre de la porte pour sonnes handicapées. L’hôpital de dis- passer le seuil. Comme sa maman, trict de Bankim développe par exemple Marcel souffre d’une malformation son offre en prestations de physiothéra- A Bankim, au Cameroun, les personnes atteintes de handicap vivent sou- des deux pieds. Le petit s’assied sur pie. Grâce à notre projet, des person- vent isolées dans leur maison et recourent rarement à une assistance médi- la chaise en bois à côté de Jeanette nes tributaires de l’aide d’autrui comme cale. Par le biais de diverses mesures, FAIRMED contribue à faire en sorte et mâchonne un bâtonnet de manioc Jeanette et Marcel ont la chance de que ces personnes aient tout-de-même accès au système sanitaire local. doré. « Marcel a mal quand il marche. mener une vie normale. Il s’isole de plus en plus et ne joue plus Assise devant sa petite cheminée, Jea- en tranches de l’huile bouillante et le avec les autres enfants, s’inquiète Jea- Vous pouvez visionner à ce sujet notre nette Gwatah de Moinkoing brasse le dépose délicatement sur une assiette. nette. Les longs trajets à pied lui sont film : http://youtu.be/hSqfv8w7bX8 contenu d’une marmite en fer. A l’aide De temps à autre, elle se lève de sa très pénibles. Sans aide médicale, il d’une spatule, elle sort le manioc coupé chaise en bois et prépare de nouvelles sera très difficile pour lui de mener un 8 PROJETS PROJETS 9
Laisser quelque chose suggérer aux personnes de faire figurer projets. Faire confiance présuppose de une organisation dans leur testament. savoir et de connaître. Le travail relation- Beaucoup de gens font nel est par conséquent d’éternel le bien. Nous devrions « Nous exploitons les ce qu’il y a de mieux à en parler davantage. autres pour accéder à faire. Mais une organi- sation doit aussi prou- l’éternité. » Les dernières volontés restent en Pourquoi notre société fait-elle de la Qu’est-ce qui pourrait ver son sérieux. Ce qui Suisse un sujet tabou. Pour la Jour- mort un tabou ? inciter une personne à inclure une peut se faire par exemple à travers un née du testament, le 13 septembre, A notre époque, tout le monde veut res- organisation d’utilité publique com- « label de qualité » ou une présence cré- « FAIRMED sur place » a rencontré ter jeune et beau. Ce n’est pas réelle- me FAIRMED dans son testament ? dible dans les médias. le théologien et psychanalyste Karl ment la mort qui fait peur, mais plutôt Je pense que le contact direct avec une Wilhelm Wolf de la paroisse St. le fait de disparaître lentement. On veut ONG ou avec des personnes qui travail- Pour de plus amples informations sur Georg à Küsnacht-Erlenbach. Il sait éviter de souffrir ou de dépendre des lent pour une ONG est déterminant. les legs pour FAIRMED contactez pourquoi les personnes rédigent des autres. Notre société n’accepte pas le Une ONG doit expliquer avec transpa- Rolf Lehmann, avocat et président du testaments. concept de la mort : nous recherchons rence que l’aide est affectée directe- conseil de fondation, 031 310 80 60, l’éternel et exploitons même d’autres ment et si possible intégralement aux lehmann@rolf-lehmann.ch « FAIRMED sur place » : Pourquoi les pays à cet effet. C’est un cycle étrange : gens éprouvent-ils le besoin de rédi- plus nous gaspillons de ressources par ger leurs dernières volontés ? peur de la mort, plus elle nous rejoint vite. Au final, les habitants de ces autres Karl Wilhelm Wolf : pays doivent fuir la pauvreté et la guerre Celui qui rédige un et venir se réfugier chez nous. testament le fait déjà relativement jeune Comment vivez-vous la relation au ou vers le milieu testament dans le cadre de votre de sa vie. Dans une profession ? période de change- D’une manière générale, notre société ment où il souhaite parle beaucoup du mal et trop peu du régler les choses qui concernent sa bien. On ne parle pas des testaments, vie. Le testament donne la possibi- même à son curé. Sur les 16 dernières lité de dépasser le côté éphémère de années, il n’y a guère que deux person- l’existence et de laisser quelque chose nes qui ont soulevé avec moi la ques- d’« éternel ». Mais bien des gens ont tion du testament. Faire le bien sans en peur de rédiger un testament, car se parler fait en quelque sorte partie de la confronter au testament, c’est aussi se mentalité et de la spiritualité réformées. confronter à la mort. Mais je pourrais tout-à-fait imaginer Vous aussi, restez dans les mémoires – pensez aux œuvres d’utilité publique dans votre testament. 10 ACTUALITÉ
La Suisse lésine sur l’aide aux plus pauvres La Suisse verse moins d’argent dans la coopération internationale que ne l’exige l’ONU. Le Conseil national a refusé le 2 juin d’augmenter le budget. FAIRMED estime que la Suisse, l’un des pays les plus riches de la planète, fait preuve de manque de courage. Il y a huit ans, les Nations Unies exige- L’« Appel » débouté aient que leurs membres consacrent Anna Opladen, directrice adjointe de chaque année 0,7% de leur revenu na- FAIRMED, regrette cette décision du tional brut à l’aide au développement. Conseil national : « La politique suis- Des représentants de la Suisse ont ac- se a fait preuve de manque de cou- cepté ce principe sur la scène inter- rage. Notre pays s’est déclaré plusi- nationale. Le 2 juin, eurs fois prêt sur le cette promesse au- « La coopération au plan international à re- rait pu être honorée. développement perd specter le taux imposé Les conseillers natio- de sa crédibilité. » par l’ONU. Cette pro- naux suisses ont fixé messe reste non te- un cap pour la coopération internatio- nue. En prévision des débats au Conseil nale de 2017 à 2020. La question était national, quelque 70 organisations, dont de savoir s’il fallait maintenir, diminuer FAIRMED, se sont mobilisées en faveur ou augmenter la quote-part pour se d’une politique d’aide au développement conformer aux directives onusiennes. Une majorité du Conseil national a dé- cidé de maintenir les dépenses au ni- équitable. Dans le cadre de la campagne ont laissé passer une chance d’émettre veau actuel. La Suisse consacrera donc « Appel contre la faim et la pauvreté », un signal majeur : « Sur le plan interna- comme par le passé 0,5% de son pro- elles se sont réunies en une alliance tional, la Suisse se positionne comme duit national brut à la coopération in- pour tenter de faire réagir le monde po- centre de nombreuses organisations ternationale, et non pas 0,7% comme litique suisse. Même si plus de 36 000 humanitaires. Si nous ne suivons pas l’exigent les règles internationales – le Suissesses et Suisses ont signé l’appel, l’appel ces prochaines années, notre budget mondial est ainsi privé de 5,5 le Parlement a fait la sourde oreille. Se- politique d’aide au développement per- milliards de francs par an. lon Anna Opladen, les parlementaires dra en crédibilité. » 12 ACTUALITÉ ACTUALITÉ 13
en Asie et en Afrique, afin d’en amélio- grande organisation d’aide au déve- rer les effets. loppement aux Pays-Bas. Qu’est-ce qui te frappe chez FAIRMED en com- Comment faire, concrètement ? paraison internationale ? Si nous joignons encore plus les forces C’est une organisation de petite taille en présence et que nous renforçons sans lourdeurs administratives, mais qui notre collaboration avec les organisa- a toutefois de très grandes ambitions. Il tions partenaires locales, nous serons reste beaucoup à faire pour les réaliser. en mesure d’instaurer pour tous nos projets des mesures visant à une meil- leure hygiène. Aide à l’entraide : nous faisons évoluer nos projets avec les responsables et la population sur place. Quels sont les prochaines étapes de ton travail ? Je vais me rendre en Côte d’Ivoire et au Un vent de fraîcheur en Népal pour me faire une idée des pro- jets. Je veux comprendre quels sont les besoins de nos bénéficiaires et les me- provenance du Canada sures à prendre pour y répondre. Quel objectif comptes-tu atteindre Amélie Dubé travaille depuis le début de l’année comme collaboratrice avec FAIRMED ? FAIRMED aux programmes. Elle est responsable des projets en Côte d’Ivoire Le plus important est de fusionner les et au Népal. Cette Canadienne de 36 ans fait le point sur ses premiers mois thématiques de la santé et de l’eau – chez FAIRMED. pas seulement dans nos projets, mais « FAIRMED sur place »: Qu’est-ce qui Quelle est ta première impression aussi à l’échelle des gouvernements des pays où nous intervenons. Les dif- Présentation t’a incitée à travailler pour FAIRMED ? après tes cinq premiers mois chez férents départements travaillent sou- Nom : Amélie Dubé FAIRMED ? vent chacun de leur côté et ne savent Age : 36 ans Amélie Dubé : L’organisation s’efforce Je constate que les mesures d’hygiène pas ce que fait l’autre. Si nous collabo- d’améliorer la santé des communau- que nous avons instaurées à Taabo en rons plus étroitement avec les gouver- Profession : chargée de tés défavorisées ; il y a donc forcément Côte d’Ivoire sont celles qui mettent nements, nous pourrons exercer une programmes FAIRMED pour un lien étroit avec les questions liées à le mieux en lumière le lien entre santé influence positive. la Côte d’Ivoire et le Népal. l’hygiène et aux installations sanitaires. et hygiène. Je pense que nous pour- Formation : Master in Environ Un aspect qui m’a intéressée dès le dé- rions aussi intégrer certains éléments Tu viens du Canada et tu as travaillé mental Health but. d’hygiène dans d’autres projets de santé auparavant durant cinq ans pour une 14 PORTRAIT PORTRAIT 15
Parrainez une slumbulance ! ... et permettez à nos équipes de soins itinérants d’offrir aux populations des régions négligées d’Afrique ou d’Asie une prise en charge médicale salvatrice. • Accouchement sécurisé pour la mère et l’enfant • Traitements médicaux et vaccins dans des villages reculés • Transfert en temps voulu à l’hôpital Merci pour votre soutien ! Impressum : Magazine trimestriel de FAIRMED ; Rédaction : Saskia van Wijnkoop, René Stäheli ; Photos : Simon Huber, FAIRMED ; Création : graphicarts, Berne-Liebefeld ; Impression : Spühler Druck AG, Rüti ZH. Abonnement compris dans les dons à partir de 5.– francs. Aarbergergasse 29 CH-3011 Berne Téléphone +41 (0)31 311 77 97 info@fairmed.ch www.fairmed.ch
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