SYNTHESE DE PRESSE #397 - L'Union sociale pour l'habitat
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SYNTHESE DE PRESSE #397 13 OCTOBRE 2017 • 19 OCTOBRE 2017 SOMMAIRE Mouvement Hlm – L’Union sociale pour l’habitat L’Union sociale pour l’habitat lance une campagne nationale Réponse de l’Union sociale pour l’habitat au courrier d’Édouard Philippe Les propos d’Emmanuel Macron heurtent le monde Hlm En bref Politique du logement et de la ville Baisse des APL : dépôt d’un recours devant le Conseil d’État Calendrier de l’examen du PLF 2018 États Généraux de la politique de la ville Les crédits de la politique de la ville sont « sanctuarisés » Julien Denormandie accorde une interview à AEF L’encadrement des loyers annulé à Lille Le projet de loi logement sera présenté en conseil des ministres à la mi-décembre Le comité de suivi Dalo lance un compteur en ligne Évaluation du taux d’effort des ménages En bref Marché – Chiffres – Conjoncture En bref Monde associatif – Actualité L’Europe confrontée au « défi alarmant du logement » Le taux de pauvreté en légère baisse en 2016 selon l’Insee Emmanuel Macron veut lutter contre la pauvreté des enfants et des jeunes La présidente de la FPI refuse de soutenir les bailleurs sociaux Bâtiment – Urbanisme – Architecture – Développement durable Agir contre les « passoires énergétiques » Collectivités locales – Vie des régions – Actualité des organismes Baisse des APL : l’Aorif évoque un manque à gagner de 350 millions d’euros par an L’impact des mesures gouvernementales sur Paris Habitat Pierre-Yves Antras contre la politique logement du Gouvernement L’impact de la stratégie logement du Gouvernement dans les Hauts-de-France Mobilisation contre la baisse des APL Les OPH franciliens ont manifesté devant l’Assemblée nationale En bref Synthèse de presse du 13 oct. 2017 au 19 oct. 2017_n°397 _1
Mouvement Hlm – L’Union sociale pour l’habitat L’Union sociale pour l’habitat lance une campagne nationale Pour répondre aux dispositions relatives au logement prévues dans le projet de loi de finances 2018, la campagne nationale d’information de l’Union sociale pour l’habitat "Toucher aux APL..." a été lancée le jeudi 19 octobre, elle durera jusqu'au 2 novembre 2017. Elle comprend une annonce presse insérée dans l'ensemble de la presse nationale, régionale et les news magazines à raison de 3 insertions sur la période, relayée par une forte présence web et de deux messages radios diffusés sur l'ensemble des radios nationales. (Radio France, RTL, Europe 1,… le Monde, le Figaro, le Parisien, les Échos…) Réponse de de l’Union sociale pour l’habitat au courrier d’Édouard Philippe Le 10 octobre dernier, le Premier ministre, Édouard Philippe, a adressé un courrier, à l’attention de l’Union sociale pour l’habitat, dans lequel le chef du Gouvernement détaille les propositions d'amélioration des conditions de financement que l'État propose aux bailleurs sociaux pour contrebalancer la baisse de leurs ressources. En réponse, un courrier signé par Jean-Louis Dumont, président de l'Union sociale pour l’habitat, Alain Cacheux, président de la Fédération nationale des offices publics de l'habitat (OPH), Valérie Fournier, présidente de la Fédération nationale des entreprises sociales pour l'habitat (ESH), Marie-Noëlle Lienemann, présidente de la Fédération nationale des sociétés coopératives d’Hlm, Yannick Borde, président de Procivis et Denis Rambaud, président de la Fédération nationale des associations régionales d’organismes d’habitat social (FNAR) a été envoyé le 13 octobre à Édouard Philippe. Les signataires dénoncent un projet de loi « mortifère pour le logement social, l'accession sociale, et injuste pour nos concitoyens les plus modestes ». Et d’expliquer qu’« en prélevant globalement plus de 1,7 milliard tous les ans sur un secteur qui dégage et réinvestit 2,2 milliards d'autofinancement, entièrement réinvestis dans la production neuve et la réhabilitation, le projet de loi de finances ampute le secteur de 75 % de ses capacités à développer et à améliorer le parc ». Ils estiment, par ailleurs, que les contreparties proposées par le Gouvernement, qui reposent notamment sur une stabilisation du taux du Livret A, des prêts de haut de bilan bonifiés, des allongements de prêts ou encore des enveloppes de financement complémentaires, « ne sont pas opérantes ». Celles-ci « n'ont de sens que si nous pouvons maintenir un niveau d'investissement important. Or, en l'état, au regard des fonds propres en diminution du fait de l'article 52, le niveau d'investissement va chuter drastiquement ». Le Mouvement Hlm se déclare toutefois prêt à la discussion avec le Gouvernement. Mais, les signataires de la lettre préviennent que ces échanges ne pourront pas porter principalement et encore moins exclusivement sur les « compensations » dont toutes les études démontrent qu'elles ne sont pas à la hauteur du choc que le projet de loi de finances persiste à infliger au Mouvement Hlm. (AEF Habitat & Urbanisme, 12/10/17, Bulletin Quotidien, La Correspondance économique, 17/10/17) Les propos d’Emmanuel Macron heurtent le Mouvement Hlm Le Monde et La Croix reviennent sur les propos d’Emmanuel Macron, dimanche soir sur TF1, concernant le logement social, où il a justifié la baisse des APL et en parallèle celle des loyers. Le Mouvement Hlm trouve la ponction injuste, puisque sur les 18 milliards d’euros d’aides au logement, seuls 45% vont aux locataires Hlm, tandis que 55%, vont à ceux du parc privé. Le Président a, par ailleurs, déclaré dimanche qu’une partie du monde Hlm disposait de « beaucoup d’argent » et qu’il pouvait donc faire face aux propositions du Gouvernement. Depuis 2013, une mutualisation des fonds entre organismes riches et moins riches existe : 350 millions d’euros seront ainsi mis au pot commun et redistribués à ceux qui investissent. L’appel d’Emmanuel Macron au regroupement des organismes, trop nombreux selon lui, a également déplu. Les annonces du chef de l’État concernant la baisse des APL et des loyers ont fait bondir les bailleurs sociaux, selon Jean-Pierre René, président de l’Union régionale des Hauts- de-France, « Un tiers des organismes Hlm risquent le redressement car leur trésorerie provient essentiellement des loyers des locataires et des dépôts de garantie ». De son côté, Jean-Michel Fabre, président de l’Union sociale pour l’habitat Midi-Pyrénées, assure : « Dès 2018, nous allons vers une diminution de nos capacités à construire, réhabiliter et entretenir notre parc de logements sociaux. Une partie des bailleurs seront, par ailleurs, en situation de déséquilibre financier ». En outre, Jean-Louis Dumont, président de l’Union sociale pour l’habitat, observe que lors des discussions avec le tandem Synthèse de presse du 13 oct. 2017 au 19 oct. 2017_n°397 _2
ministériel Mézard-Denormandie « on était face à des ministres impuissants à contrer la volonté de Bercy, qui depuis vingt-cinq ans cherche à casser le modèle Hlm, à piller les caisses et à stopper les projets pour les petites gens, de ceux qu’on croise dans les halls de gare ». (AFP, 15/10/17, AEF Habitat & Urbanisme, AFP, 16/10/17, Le Monde, La Croix, La Gazette Picardie, La Lettre – MPS, 17/10/17, Libération, 18/10/17) En bref François Baroin, président de l’Association L’Union sociale pour l’habitat et la Caisse des des Maires de France (AMF), renouvelle son dépôts ont lancé, le 2 octobre 2017, avec de soutien à l’Union sociale pour l’habitat sur nombreux partenaires, une deuxième édition le blog de Troyes Métropole. Il rappelle à du Lab architecture. La première avait été cette occasion faire « cause commune » avec le lancée en septembre 2015 et avait abouti à Mouvement Hlm. Il a ainsi déclaré : « C'est une l’incubation de projets fin 2016. Pour cette situation explosive et extrêmement dangereuse. édition, le thème est l’impact territorial du Pour cette raison, tous les maires de France, logement social et intermédiaire. Les quelle que soit leur couleur politique, sont aux candidatures de bailleurs et d’entreprises sont côtés du mouvement social de l'habitat ». ouvertes jusqu’au 26 novembre 2017. Il s’agira (Immo Week, 13/10/17) « d’identifier des solutions renforçant l’ancrage territorial du logement social et son impact OPH. Dans un rapport rendu public positif sur l’écosystème local ». Cinq projets, récemment, la Fédération nationale des sélectionnés par un jury, seront incubés, dans offices publics de l’habitat fait état d’une le Lab CDC, « pour une durée de 8 mois situation préoccupante du logement social maximum ». (AEF Habitat & Urbanisme, dans les centres-bourgs et centres-villes des 16/10/17) petites et moyennes communes. Une situation qui favorise la désertification, la paupérisation Rénovation énergétique. Selon une enquête des centres, la fermeture des commerces et réalisée auprès des organismes Hlm par l’extension du périurbain. La Fédération l'Union sociale pour l'habitat, 148 351 demande « une véritable inflexion de la logements sociaux « font ou feront l'objet de stratégie à mener » et un réaménagement du travaux d'amélioration énergétique » en 2017. logement social devenu inadapté à la Il s’agit là d’une hausse de +28 % par rapport demande, vieillissant et peu entretenu. En au printemps 2016. « Et parmi ceux-ci, +31 % réaction aux mesures gouvernementales, Alain pour ceux qui changent de ce fait d'étiquette Cacheux, président de la Fédération nationale énergétique », a précisé, le 19 juillet, l'Union des OPH, affirme : « C’est totalement injuste : sociale pour l’habitat qui remarque on fait payer au secteur Hlm les dérives en qu’aujourd'hui, le parc social compte encore matière de loyers qui sont celles du secteur 7% de logements d'étiquette énergétique F privé, alors que nos loyers sont encadrés ». (entre 331 et 450 kWh de consommation par (Géomètre, 01/10/17) an) et G (plus de 450 kWh par an) ainsi que 14% de logements classés E (entre 231 et 330 kWh par an), « soit moins de 25 % des logements ». (Home Solutions, 01/11/17) RETOUR SOMMAIRE Synthèse de presse du 13 oct. 2017 au 19 oct. 2017_n°397 _3
Politique du logement et de la ville Baisse des APL : dépôt d’un recours devant le Conseil d’État Dix organisations du collectif Vive l’APL, ainsi que 24 allocataires, ont déposé, le 11 octobre, un recours en annulation au Conseil d’État contre les textes réglementaires du 28 septembre 2017 ayant abouti à l'évolution des modalités de calcul des aides personnelles au logement (APL) et à leur baisse de 5 € par mois au 1er octobre. Plusieurs arguments sont évoqués. Pour commencer, ils estiment que la baisse des aides au logement de 5 € porte atteinte au principe de dignité de la personne humaine, soulignant qu’elle compromet la possibilité d'assumer ses besoins vitaux - dont un logement décent - et participe à une dégradation sensible des conditions de vie des bénéficiaires les plus précaires et vulnérables. Les demandeurs affirment, par ailleurs, que la décision de réduire de manière forfaitaire les APL, sans distinction selon le degré de vulnérabilité de chacun, porte atteinte au principe d'égalité devant la loi, cette mesure imposant aux personnes déjà précaires un effort financier proportionnellement bien plus important qu'aux allocataires dont les ressources sont moins limitées. De même, cette baisse porterait atteinte au droit au respect des biens, à la sécurité juridique et à la liberté contractuelle, à la fois des locataires et des bailleurs. Un autre point contesté concerne la compétence du Gouvernement à modifier les modalités de calcul des allocations, puis à décider de leur baisse, par voie réglementaire. Une telle évolution aurait dû, d'après les demandeurs, être inscrite dans une loi. Pour rappel ce collectif créé cet été, rassemble plus de soixante-dix organisations : des bailleurs sociaux, des associations, dont la Fondation Abbé Pierre et Emmaüs, des organisations de locataires et des syndicats. Enfin, L’Humanité dresse un parallèle entre la politique de logement du Gouvernement et les expérimentations menées au Royaume-Uni depuis les années 1950, dont les résultats sont jugés « catastrophiques » par le quotidien. (Actualités Sociales Hebdomadaires, Le Parisien, L’Humanité, La Croix, 13/10/17, La Tribune, 14/10/17, Le Moniteur des Travaux et du Bâtiment, 20/10/17) Calendrier de l’examen du PLF 2018 L’examen de la première partie du projet de loi de finances 2018 en séance publique a commencé à l’Assemblée nationale le mardi 17 octobre 2017 et doit se poursuivre jusqu’au 24 octobre en commission élargie puis, du 31 octobre au 21 novembre, en séance publique, l’ensemble du PLF étant voté à cette dernière date. Le député, François Jolivet assure seul le rôle de rapporteur spécial pour les programmes concernant le logement et l’hébergement d’urgence de la mission Cohésion des territoires dont les crédits seront examinés en commission élargie le 27 octobre. AEF diffuse la liste complète des rapporteurs spéciaux et rapporteurs pour avis pour les domaines du logement, de l’aménagement et des collectivités. (AEF Habitat & Urbanisme, 16/10/17) États Généraux de la politique de la ville Ils se sont déroulés le 16 octobre à Grigny, dans l’Essonne, et ont réuni 150 maires, toutes tendances confondues, ainsi que des acteurs de terrain afin de remettre les quartiers au cœur des débats. Organisée par trois associations (Bleu Blanc Zèbre, Villes de France et Ville et Banlieue), cette journée a présenté, au travers de débats et d'ateliers, les urgences auxquelles sont confrontés ces quartiers, mais aussi l'ensemble des expérimentations et des solutions qui y naissent à chaque instant. Les intervenants ont par ailleurs appelé le Gouvernement au « sursaut » et à une « réponse nationale » en faveur des quartiers populaires, après les annonces de restrictions budgétaires. Au terme de cette journée, les participants ont lancé « l’appel de Grigny » à savoir la formulation d’une série de mesures d’urgence « à mettre en œuvre avant le budget 2018 ». (Aujourd’hui en France, 15/10/17, L’Humanité, AFP, 16/10/17, Les Échos, Le Parisien, 17/10/17) Les crédits de la politique de la ville sont « sanctuarisés » AEF Habitat & Urbanisme évoque le fait que « d’après le projet annuel de performance, annexé au projet de loi de finances pour 2018 et publié le 3 octobre 2017, le programme 147 « Politique de la ville » de la mission « Cohésion des territoires » devrait se voir doter, en 2018, de 430 M€ en autorisations d’engagement (AE) et en crédits de paiement (CP) ». Et de rappeler que l’État confirme, dans ce document, sa volonté de doubler le budget du programme de rénovation et d’en financer 1 milliard comme prévu déjà dans la LFI 2017. Les négociations avec les bailleurs sociaux et Action logement Synthèse de presse du 13 oct. 2017 au 19 oct. 2017_n°397 _4
sont toutefois toujours en cours pour boucler le reste du budget du nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU). Concernant plus précisément ce dernier, 216 quartiers d’intérêt national et 264 quartiers d’intérêt régional doivent faire l’objet de 236 protocoles de préfiguration. Au 30 juin 2017, 80 protocoles étaient signés, 50 en cours de finalisation ou de signature et 6 étaient encore en cours d’élaboration ou d’instruction. Au titre des premières opérations jugées urgentes actées dans ces protocoles figurent : la démolition de plus de 11 000 logements locatifs sociaux obsolètes, la reconstruction de 3 000 logements sociaux neufs hors site et la réhabilitation de 3 000 logements sociaux. (AEF Habitat & Urbanisme, 13/10/17) Julien Denormandie accorde une interview à AEF Julien Denormandie, Secrétaire d'État auprès du ministre de la Cohésion des territoires, rappelle que pour le Gouvernement « il y a bien des choses à améliorer dans le fonctionnement » des organismes Hlm ou « en matière de regroupement », et il insiste sur le fait que « même si les chiffres de la construction vont bien, il n'y a toujours pas assez de logements là où sont les besoins et ils sont trop chers. Nous ne pouvons pas nous satisfaire de cette situation. Notre responsabilité est de construire une offre de logement meilleure et durable ». Il conteste, dans cet entretien le fait que la baisse des loyers dans le parc social inscrite dans le PLF 2018 pour accompagner la baisse des APL, vise en réalité à fragiliser les bailleurs pour en rationaliser le nombre et déclare : « La démarche que nous proposons aux organismes Hlm c’est de leur donner plus en améliorant leurs conditions de financement, pour diminuer les loyers et en parallèle des APL, pour que le reste à charge des locataires n'augmente pas ». Et de souligner qu’au contraire, les changements proposés « vise[nt] à solidifier le secteur » en améliorant notamment ses conditions de financement. S’agissant du Fonds national d’aides à la pierre (Fnap), il évoque la démission d’Emmanuel Couet et rappelle que si la participation de l’État diminue, le « niveau sera maintenu mais qu’il sera financé autrement : nous travaillons avec l’Union sociale pour l’habitat et Action logement dans le cadre de la convention quinquennale sur ce point ». (AEF Habitat & Urbanisme, 13/10/17) L’encadrement des loyers annulé à Lille Le juge administratif a annulé l’encadrement des loyers à Lille, en place depuis février dernier, au motif que ce dispositif ne peut s’appliquer dans la seule ville de Lille, mais doit l’être dans « l’ensemble de l’agglomération lilloise », à savoir dans les 59 communes de cette agglomération. En vigueur seulement à Paris depuis août 2015 et à Lille depuis le 1 er février 2017, l'encadrement des loyers prévoit qu'à la signature d'un nouveau bail ou lors d'un renouvellement, le loyer d'un logement ne puisse dépasser de 20% un loyer de référence fixé par arrêté préfectoral, ni lui être inférieur de 30%. L’objectif principal est de protéger les locataires des abus de certains bailleurs. Cette mesure avait été très critiquée par les professionnels de l'immobilier, tout particulièrement par la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM) qui salue donc ce jugement du tribunal administratif. Dans un communiqué, la mairie de Lille défend ce dispositif, affirmant que « les investisseurs ne fuient pas » la ville et rappelle qu'« une hausse de 66% des achats par les investisseurs à Lille » a été observée « entre 2015 et 2016 : 353 en 2015 contre 535 achats en 2016 ». Selon la préfecture du Nord, le dossier est désormais dans les mains du cabinet du ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard. Celui- ci a annoncé mercredi son intention de faire appel contre cette décision. Le ministère a toutefois précisé à l’AFP que cette décision de faire appel « ne préjuge pas de l'évaluation en cours du dispositif « d'encadrement des loyers ». (AFP, 17/10/17, Les Échos, AFP, 18/10/17, Le Monde, 19/10/17) Le projet de loi logement sera présenté en conseil des ministres à la mi-décembre Julien Denormandie, secrétaire d’État à la Cohésion des territoires, a annoncé, jeudi 19 octobre, sur CNews qu’un projet de loi sur la stratégie logement sera présenté mi-décembre en conseil des ministres, puis devant le Parlement au premier trimestre 2018. Il a précisé à cette occasion qu’afin de mettre au point cette stratégie qui prévoit notamment la construction de 80 000 logements pour les étudiants et jeunes actifs ou encore un « bail mobilité » à destination des personnes en formation, « 2 500 personnes ont été consultées ». Par ailleurs, le Gouvernement prévoit « d'encadrer les recours » contentieux qui bloquent actuellement 40 000 projets de logements. (AFP, 19/10/17) Synthèse de presse du 13 oct. 2017 au 19 oct. 2017_n°397 _5
Le comité de suivi Dalo lance un compteur en ligne Mercredi 18 octobre, le comité de suivi de la loi Dalo a lancé un compteur web des expulsions de ménages reconnus prioritaires Dalo. Sa présidente, Marie-Arlette Carlotti, annonce qu’elle souhaite ainsi « rendre visible le drame humain que représentent les expulsions de ménages pourtant protégés par les textes ». Ce compteur indique que 26 ménages Dalo ont été expulsés depuis la fin de la trêve hivernale, alors que le comité en avait compté 47 pour toute l’année 2016. Un chiffre « en deçà de la réalité », car il ne représente que ceux signalés par les travailleurs sociaux à la cellule de veille, qui tient cette comptabilité depuis 2012. Selon le comité de suivi, ce chiffre devrait augmenter rapidement à l’approche de la fin de la trêve, le 1er novembre, sachant que 223 ménages, reconnus prioritaires, se trouvent en procédure d’expulsion. (AEF Habitat & Urbanisme, 18/10/17) Évaluation du taux d’effort des ménages Selon le projet annuel de performance du programme budgétaire 109 « Aide à l’accès au logement », le taux d'effort net médian des ménages devrait être en très légère baisse (-0,1%) l'an prochain et ce, malgré la baisse d'1,9 milliard d'euros des crédits alloués aux aides personnelles au logement inscrite dans le PLF pour 2018. Cette très légère baisse attendue entre 2017 et 2018, « peut être expliquée par les signaux de reprises de la croissance française qui se traduisent par le ralentissement de la montée du chômage, cette évolution ayant un impact favorable sur le revenu des ménages », précisent les projets annuels de performance (PAP) annexés au projet de loi de finances 2018 et mis en ligne le 3 octobre 2017. Cette prévision pour 2018 tient notamment compte de l’effet des mesures prévues dans le projet de loi de finances explique le PAP. (AEF Habitat & Urbanisme, 18/10/17) En bref Appel à propositions. Le SIAO des Hauts-de- propositions pour faire émerger des solutions Seine et la Fédération nationale des innovantes d'accès au logement des entreprises sociales pour l'habitat ont lancé le personnes sans domicile. (Actualités Sociales 5 octobre, lors d'un colloque, un appel à Hebdomadaires, 13/10/17) RETOUR SOMMAIRE Marché – Chiffres – Conjoncture En bref Les conditions de crédit permettent aux ménages de gagner en pouvoir d’achat. La Bilan 2017. Le Crédit Foncier prévoit 880 000 hausse des taux d’intérêt n’est pas encore transactions dans l'ancien (+3,8%) et le Crédit suffisante pour décourager les acquéreurs. Le Agricole table sur 920 000 ventes (+8,5%). taux moyen se négocie à 1,53% sur 15 ans, Dans le neuf, les promoteurs devraient 1,74 % sur 20 ans et 1,95 % sur 25 ans soit enregistrer 130 000 réservations (+0,4%). toujours sous la barre des 2 % pour la totalité Chez les constructeurs de maisons des durées. « Les acheteurs ont été très actifs au individuelles, le cap des 140 000 ventes printemps après la hausse limitée des taux (+7,7%) serait franchi. Les prix devraient d'intérêt en début d'année qui les a encouragés progresser de 3% à 4%, après une hausse de à accélérer de peur de nouvelles hausses. Les 3,1% en 2016, selon les Notaires de France. En taux ayant retrouvé leur position précédente, les revanche, des incertitudes entourent 2018. acheteurs, rassurés, pensent qu'ils peuvent Les experts de Crédit Agricole envisagent trois compter durablement sur des taux faibles et ne scénarios, en privilégiant celui d'un recul de se précipitent plus. L'évolution des prix depuis 5% du nombre de ventes dans l'ancien. Les dix-huit mois reflète plus l'évolution des taux prix progresseraient de 4%, mais ralentiraient qu'une augmentation réelle de la demande », en 2019. (Le Monde, 15/10/17) analyse Sébastien de Lafond, président de MeilleursAgents.com. (Les Echos, 13/10/17) RETOUR SOMMAIRE Synthèse de presse du 13 oct. 2017 au 19 oct. 2017_n°397 _6
Monde associatif – Actualité L’Europe confrontée au « défi alarmant du logement » Malgré les déclarations enjouées du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, sur le retour de la croissance durant son discours sur l’État de l’Union, l’UE fait face au défi alarmant du logement, rapporte Le Monde. Cédric Van Styvendael, président de Housing Europe, met en avant les prix exorbitants des logements, qui augmentent plus rapidement que la croissance. De plus en plus d’Européens se trouvent « écrasés » par le coût du logement, qui représente plus de 40% du budget de 11,3% des foyers européens. L’article dénonce le soutien déclinant et l’absence de réponse pertinente de la part des autorités nationales, hormis en France et en Autriche. La Commission, qui voyait à une époque le logement social comme une distorsion de la concurrence, voit désormais ce dernier comme une source d’ «investissements stratégiques ». Housing Europe, durant une présentation devant le Parlement européen, a appelé les Etats membres à créer du logement « non spéculatif ». (Le Monde, 19/10/17) Le taux de pauvreté en légère baisse en 2016 selon l’Insee L’étude de l’Insee révèle que le taux de pauvreté est passé de 14,2% de la population en 2015 à 13,9% en 2016, selon une première estimation. Ce recul fait suite à deux années consécutives de légère hausse et s’explique, selon l’Insee, par la hausse du RSA et la création de la prime d’activité. Parallèlement, l’Insee indique que les inégalités auraient légèrement baissé. Là encore, cela résulterait des mesures fiscales et sociales du précédent Gouvernement. (CNEWS Matin, Les Echos, La Tribune, La Croix, 18/10/17 Emmanuel Macron veut lutter contre la pauvreté des enfants et des jeunes Le chef de l’État a lancé, le 17 octobre, une grande concertation sur la pauvreté des enfants et des jeunes, expliquant : « Nous avons besoins d’investir socialement pour que les enfants pauvres ne soient pas les pauvres de demain ». Emmanuel Macron développera sa stratégie dans le cadre de la Journée du refus de la misère du monde. Il rencontrera une quarantaine d’acteurs, experts, universitaires et représentants d’associations, dont la Fondation Abbé Pierre, et se rendra à Gennevilliers (Hauts-de- Seine) en compagnie de la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, pour visiter une crèche qui développe des compétences et la socialisation dans un milieu défavorisé aux tarifs d’une crèche municipale. Christophe Robert de la Fondation Abbé Pierre souligne que la pauvreté a des conséquences sur le logement et la santé des enfants. Claire Hédon, la présidente d’ATD Quart Monde, précise toutefois : « Prendre les choses par le biais de l’enfant est une bonne chose car cela permet de parler d’éducation, de logement, de santé… Mais il ne faut pas oublier qu’il y a aussi des hommes et des femmes en situation de pauvreté ». Mme Hédon s’inquiète des moyens budgétaires accordés, dans la mesure où le Gouvernement a décidé de ne pas relever le RSA. Or, affirme-t-elle, « avec 545 euros, on ne peut pas sortir de la pauvreté ». Le Parisien note que si la plupart des responsables associations ont salué une « discussion positive », les inquiétudes demeurent et certains regrettent qu’aucune annonce concrète n’ait été faite (L’Humanité, AFP, La Croix, Les Échos, Europe 1, 16/10/17, Le Parisien, 18/10/17) La présidente de la FPI refuse de soutenir les bailleurs sociaux Dans un courrier envoyé à ses adhérents le 13 octobre, Alexandra François-Cuxac, présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), souligne que la « prorogation du Pinel et du PTZ en zones tendues pour 4 ans », la « lutte contre les recours abusifs », la « fiscalité du foncier incitative à la vente » sont autant de mesures qui « répondent à des demandes de la FPI ». Elle indique par ailleurs avoir « saisi le gouvernement » pour mieux traiter la zone B2 dans le cadre du dispositif Pinel, afin que les projets puissent y rester éligibles, si les permis sont déposés avant le 31 décembre 2017 et les actes authentiques signés dans un délai de 18 mois à partir de l’obtention du permis. Elle réexplique également son choix de ne pas soutenir le secteur Hlm déclarant à ce sujet : « Si le logement social et la promotion immobilière sont de plus en plus en interaction, ces liens (…) montrent aussi quotidiennement que les organismes Hlm ont un profond besoin de réforme. (…) Nous n’avons donc pas souhaité nous associer à un mouvement de protestation qui reposait d’abord sur la défense du statu Synthèse de presse du 13 oct. 2017 au 19 oct. 2017_n°397 _7
quo ». Pour rappel, dans un livre de propositions publié en avril dernier à l’adresse des candidats à la présidentielle, Alexandra François-Cuxac appelait déjà à une réforme du secteur social en permettant par exemple aux promoteurs privés « de construire mais également de financer et de gérer du logement locatif intermédiaire, à condition que les aides aujourd’hui destinées aux filiales Hlm leur soient accessibles ». (AEF Habitat & Urbanisme, 16/10/17) RETOUR SOMMAIRE Bâtiment – Urbanisme – Architecture – Développement durable Agir contre les « passoires énergétiques » C’est ce que réclament associations et industriels, trois mois après la présentation par Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique et solidaire, de son Plan climat. Les promoteurs de Rénovons !, acteurs du secteur social, humanitaire et environnemental, affirment qu’ils sont face à une « urgence sociale, environnementale et économique ». En effet, ils évoquent le fait que la résorption d'ici à dix ans d'environ 7,4 millions de logements aux coûts de chauffage exorbitants, posent « un problème de pilotage au sein du Gouvernement ». Les dispositions prévues dans le projet de budget sont jugées insuffisantes. « Des aides concrètes et facilement accessibles doivent être mises en place », alerte Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre. Rénovons ! a présenté jeudi 10 propositions. L’une d’elle préconise de moduler le niveau de subvention en fonction des revenus du ménage. Et de souligner qu’il faut également « mettre en œuvre un système permettant le préfinancement des frais de travaux individuels et collectifs, garanti par l'État, pour les plus modestes ». Dernière revendication « marquante » précisent Les Échos, le décret de mars dernier définissant les logements décents mis en location doit être révisé afin, notamment, d'« imposer un niveau minimum de performance énergétique ». Le Figaro remarque pour sa part que le Gouvernement veut pousser les particuliers à rénover leurs logements pour réduire les dépenses énergétiques, mais certaines aides vont être rabotées. Toutefois le Gouvernement fait machine arrière sur certaines mesures. (Les Échos, Le Figaro, 13/10/17) RETOUR SOMMAIRE Collectivités locales – Vie des régions – Actualité des organismes Baisse des APL : l’Aorif évoque un manque à gagner de 350 millions d’euros par an Comme tous les bailleurs sociaux, l’Aorif s’inquiète de la politique logement annoncée par le Gouvernement. Ainsi, la baisse de l’APL ferait perdre aux organismes franciliens une recette de près de « 350 M€ par an », soit « plus de 75% de l'autofinancement de la profession » qui engendrerait, en outre, une « baisse des moyens pour la réhabilitation, l'entretien, la modernisation, les services aux locataires... ». L'Aorif estime ainsi que le « financement de 19 000 logements sociaux et la réhabilitation thermique de 12 000 logements sociaux par an » pourraient ainsi être remis en cause. La menace pèse aussi sur la production de PLAI, logements destinés aux plus modestes, mais également sur « 43 000 emplois directs et indirects générés par l'activité des organismes Hlm en Ile-de- France », et enfin, sur les collectivités locales, « principales garantes des emprunts des organismes Hlm ». (Décideurs d’Ile-de-France, 16/10/17) Synthèse de presse du 13 oct. 2017 au 19 oct. 2017_n°397 _8
L’impact des mesures gouvernementales sur Paris Habitat Roger Madec, président de l'office, et Stéphane Dauphin, directeur général, ont présenté à leurs administrateurs, la semaine dernière, les détails du manque à gagner lié aux mesures gouvernementales , évoquant « une baisse de 33 M€ de recettes locatives (28 M€ de loyers et 4,6 M€ de gel des loyers) à laquelle s’ajoute l'augmentation de la cotisation à la Caisse de garantie du logement locatif social pour un montant de 11 M€ » et « 77 M€ supplémentaires de perte de recettes » en raison du « principe de mutualisation inter-bailleurs pour l'APL ». Ils insistent par ailleurs sur le fait que « 30 M€ de fonds propres permettent le financement de 600 logements neufs ou encore la réhabilitation de 1 200 logements. La remise en état annuelle des logements représente un budget de 34M€ » regrette le bailleur. Ces mesures pèseraient donc directement sur la vie des locataires. Ils constatent ainsi que « malgré la compensation de la diminution du montant de l'APL par une baisse équivalente du loyer, ce sont moins de travaux de maintenance, moins de programmes d'entretien des résidences, donc pour les habitants, une baisse générale de la qualité de leur cadre de vie », puisque « l'équilibre économique » du bailleur se trouverait fragilisé. Et d’ajouter que « le gel du livret A, sur deux ans, représente une diminution des intérêts d'emprunts de 4 M€ ». (Décideurs d’Ile-de-France, 16/10/17) Pierre-Yves Antras contre la politique logement du gouvernement Élu depuis le 1er septembre à la présidence de l’Union sociale pour l’habitat 74, Pierre-Yves Antras, directeur général de Haute-Savoie Habitat, dénonce le plan logement du Gouvernement dans une interview accordée à Eco Savoie Mont-Blanc. Il le juge absurde et préjudiciable au logement social. Et de souligner que « si cette loi absurde passe, le Gouvernement prend un risque citoyen qui se traduira par une montée en puissance des exclus du logement. Nous réfléchissons à une action forte, en lien avec notre fédération. Nous allons nous battre et inviter nos parlementaires à débattre pour une loi dans l’intérêt de tous. Parce que l’avenir du logement social en dépend ». L’Union sociale pour l’habitat 74 estime par ailleurs que ce sont entre 600 et 1 000 logements qui ne seront pas construits si les mesures du Gouvernement sont appliquées. (Eco Savoie Mont-Blanc, 06/10/17, Eco Savoie Mont-Blanc, 13/10/17, Le Dauphiné Libéré, Le Messager, 19/10/17) L’impact de la stratégie logement du gouvernement dans les Hauts-de-France Le parc social représente 23% des logements en Hauts-de-France, contre 17% en France. Il s’agit du deuxième parc social le plus âgé : 42 ans en moyenne contre 39 au niveau national et 30% de logements sont énergivores contre 24% au niveau national. Enfin, plus d’un logement sur 3 construit est un logement social en Hauts-de-France (35 %) contre 23 % au niveau national (chiffres 2015). Dans ce cadre, l’Union régionale pour l’habitat Hauts-de-France, la FFB, la FPI Nord-Pas-de-Calais, la Fédération des acteurs de la solidarité locale ainsi que plusieurs associations représentantes des locataires (CGL 59, CLCV) ont évoqué dans une conférence de presse le 12 octobre, le fait que la réforme voulue par le Gouvernement « part d'un constat faussé par un tropisme parisien », puisqu’ils expliquent que la région des Hauts-de-France est exposée de façon maximale, du fait de l’importance des populations à faibles ressources logées dans le parc Hlm et que l’impact économique d'une telle mesure va se propager dans le bâtiment et la promotion notamment sur la métropole lilloise où le logement social, qui représente 40 % de la production neuve, constitue un élément clé des bilans d’opération. Amélie Debrabandère, directrice générale de LMH, souligne ainsi : « Nous avons de nombreux territoires en fragilité sociale. Ce sont les opérateurs logeant le plus de populations à faibles ressources qui seront le plus impactés ». Selon Jean-Pierre René, président de l’Union de Habitat Hauts- de-France, 50% de bailleurs sociaux de la région seront fortement impactés (contre 46% au plan national) dont un tiers, « vont être en grande difficulté et très vite ». Avec cette baisse de fonds propres, 1,4 milliard d’euros d’investissement pourraient être remis en cause soit l’équivalent de 10 000 logements neufs, comme l’évaluait déjà la Fnar lors du congrès Hlm. De son côté, Bernard Haesebroeck, vice-président de la métropole Européenne de Lille en charge de l’habitat et du logement, évoque le poids spécifique du logement social qui représente 40 % de la production neuve sur le territoire de la MEL. Et de souligner : « Les logements sociaux entrent dans l’équilibre du bilan des opérations de promotion immobilières et constituent une source de trésorerie pour les promoteurs. Cette mesure va lourdement handicaper la production globale ». (AEF Habitat & Urbanisme, 17/10/17) Synthèse de presse du 13 oct. 2017 au 19 oct. 2017_n°397 _9
Mobilisation contre la baisse des APL L’Humanité et Le Monde rapportent que des rassemblements ont été organisés dans 18 villes samedi 14 octobre pour protester contre la baisse des APL à Paris, comme en région. Dans la capitale, plusieurs centaines de personnes ont répondu à l’appel du collectif Vive L’APL. Le Parisien rapporte également que 70 personnes ont manifesté vendredi soir devant la sous-préfecture d’Argenteuil pour défendre les APL. AB Habitat, principal bailleur d’Argenteuil, souligne que cette baisse entrainera nécessairement une réduction des investissements dans la réhabilitation des bâtiments et la qualité des services rendus aux locataires. À Stains, le bailleur social Seine-Saint-Denis Habitat, va aussi être obligé de compenser cette baisse, pour ne pas pénaliser les locataires, ce qui devrait lui coûter entre 8 et 10 millions d’euros par an. Le maire de Bezons et président d’AB Habitat, Dominique Lesparre, dénonce le « choix dogmatique » du Gouvernement, dont le « logement social est la seule victime ». Selon un sondage BVA commandé par l’Union sociale pour l’Habitat, 68% des Français soutiennent les actions menées pour défendre les APL, rapporte RTL. (Le Parisien, L’Humanité, Le Monde, Le Progrès, AFP, 14/10/17, Le Parisien Dimanche, 15/10/17) Les OPH franciliens ont manifesté devant l’Assemblée nationale Mardi 17 octobre, des salariés issus principalement d’offices publics de l’habitat d’Île-de-France, des représentants de locataires, des syndicalistes et des élus locaux ont manifesté devant l’Assemblée nationale pour demander le retrait de l’article 52 du PLF qui prévoit une baisse concomitante des aides au logement et des loyers dans le parc social. Ils ont par ailleurs remis une lettre en ce sens aux différents groupes parlementaires qui les ont reçus, alertant les députés « sur les conséquences catastrophiques et insoutenables des mesures envisagées ». Le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, a assuré pour sa part rester ouvert à la recherche de « solutions constructives » avec les bailleurs sociaux. (AEF Habitat & Urbanisme, AFP, 17/10/17) En bref Finistère. Ils étaient près de 200 personnes à la réforme soit totalement revue et propose manifester, le 17 octobre, devant le siège de « des vraies pistes de réforme du secteur du Brest métropole habitat (BMH), François logement social et de son financement », afin Cuillandre, maire et président de (BMH), que celle-ci soit « efficace, réaliste, juste ». 23 s’indigne, « jamais le logement social n’a subi maires sur 24 ont voté favorablement. (Ouest- une telle attaque ! ». BMH possède la plus France, 14/10/17) grosse partie de Hlm à Brest avec environ 17 000 logements. Une baisse de loyer de 60€ Meurthe-et-Moselle. La première réunion de par mois équivaudrait à 7 130 160 € de pertes concertation avec les habitants sur la par an. Georges Bellour, directeur général de rénovation urbaine du quartier de Vand’Est, à BMH « 60 % des personnes que nous logeons l’initiative d’André Rossinot, président de la touchent les APL, nous serons directement Métropole du Grand Nancy, a eu lieu le lundi impactés. ». Outre les associations de 16 octobre. Stéphane Hablot, maire de locataires, la CFDT, Force Ouvrière et la Vandœuvre a alerté sur les incertitudes qui municipalité étaient présentes. (Le pèsent sur ce programme de rénovation Télégramme 20/09/17, Brest Actu, Ouest- urbaine. Car la diminution des APL annoncée France, 18/10/17 Ouest-France, Le Télégramme prive les bailleurs sociaux de toute capacité 19/10/17) d’autofinancement. Pour protester contre la baisse des APL, l’OPH de Nancy a fermé Loire-Atlantique. Alors que 15 bailleurs l’accueil au public. « Nos recettes vont diminuer sociaux viennent de décréter un gel des de 3 à 4 M€. Nous allons perdre toute capacité projets de construction de Hlm, le conseil d’autofinancement » commente le directeur de métropolitain a voté le 13 octobre un vœu en l’OPH, Frédéric Richard précisant qu’en 2016 faveur du logement social. Soumis à l’autofinancement se montait à 1,5 M€. Le l'approbation du conseil, ce vœu demande que discours est tout aussi alarmiste chez mmH Synthèse de presse du 13 oct. 2017 au 19 oct. 2017_n°397 _ 10
confirme son directeur général Lionel Mahuet, laquelle elle revient sur la baisse de loyer précisant que la baisse des APL représentera demandée aux Hlm. Elle estime que ce projet pour eux un manque à gagner de 5,8M€ en de loi met à mal les bailleurs sociaux. Et de 2018. Batigère est plus nuancé « La Baisse des souligner concernant Le Mans Habitat : « Si, APL aura un impact direct sur notre capacité à comme le dit le Gouvernement, les loyers investir et à entretenir notre parc. Mais pour le baissent de 60 EUR en moyenne, les moment rien n’est défini car des négociations conséquences seraient 200 logements neufs en sont en cours entre les bailleurs sociaux et moins et une diminution des travaux de l’État pour rechercher des compensations à réhabilitation, d'entretien et de la qualité de cette baisse annoncée des revenus locatifs » service ». Et de souligner : « Alain Cacheux, assure Sébastien Tilignac, directeur général président de la Fédération des Offices publics de adjoint de la société Batigère Nord-Est. l'habitat (OPH), est d'ailleurs venu nous soutenir (Métropole Le Grand Nancy, 18/10/17) aujourd'hui lors de cet anniversaire. Et le 16 octobre prochain, une rencontre avec tous les représentants sarthois des OPH et leurs Pas-de-Calais. À Calais, le principal bailleur partenaires est programmée au Mans. ». Par social, Terre d’Opale Habitat, vient de ailleurs Le Mans Habitat fête ses 90 ans cette généraliser le recours à des agents semaine. (Le Maine Libre, 13/10/17) assermentés, pour tenter de faire baisser les incivilités, voire instruire les dossiers d'expulsions. « L'objectif c'est de gérer Seine-Saint-Denis. Le bailleur social Seine- l'incivilité au quotidien. Les gardiens sont Saint-Denis Habitat, qui loge 14 000 démunis. L'idée est de prévenir, faire changer les locataires, s’est mobilisé le 17 octobre contre attitudes », explique Annick Garçon, directrice les coupes budgétaires inscrites au budget des ressources chez Terre d'Opale Habitat, qui 2018, rapporte Le Parisien. Pour ne pas gère 7 000 logements, soit 23 000 locataires. pénaliser ses locataires, concernés par la Si certains professionnels ont déjà fait baisse des APL, le bailleur va être obligé de assermenter quelques gardiens, c'est la compenser, ce qui va lui coûter entre 8 et 10 première fois en France qu'on « généralise le millions d’euros par an. Il menace donc de ne dispositif », précise-t-elle. Et de souligner : « Il plus construire, rénover ou entretenir les s'agit de légitimer le personnel et de nous faire logements. (Le Parisien, 17/10/17) respecter en tant que bailleur ». L'initiative semble plutôt bien accueillie par les locataires. (AFP, 17/10/17) Tarn. Elisabeth Claverie, présidente de l’OPH Tarn Habitat, annonce : « On a achevé ce matin [mardi 10 octobre] un courrier aux locataires Rhône. Le bailleur social, Grand Lyon Habitat a pour leur expliquer que cela va se retourner développé, en partenariat avec des contre eux parce que, certes les loyers baissent, associations locales, le recyclage du pain rassis mais Tarn Habitat n’aura plus les moyens afin d’éviter le gaspillage alimentaire. Le pain d’entretenir les halls, les espaces verts ». Et de récupéré nourrit ensuite des animaux dans les souligner : « On a calculé que le manque à fermes. En installant des conteneurs dédiés gagner, en raison du gel de nos projet, serait de spécialement à la collecte du pain rassis, Grand 15 millions d’euros par an pour celles du Lyon Habitat, qui gère plus de 26 000 bâtiment et l’artisanat, avec 150 à 200 emplois logements dans la Métropole de Lyon, entend en moins, ce qui est énorme, ça va être un effet également poursuivre l’amélioration du cadre domino sur l’économie du département ». (Le de vie de ses résidences, puisque les habitants Tarn Libre, 13/10/17) avaient pour habitude de le jeter par la fenêtre « pour les oiseaux ». 75 kilos de pain jetés chaque semaine ont été collecté depuis trois La Vienne. Faisant suite à l’appel de la mois dans ces conteneurs. (Le Progrès, Fédération nationale des offices publics de 16/10/17) l’habitat, Ekidom et Habitat de la Vienne ont fermé exceptionnellement leurs locaux, mardi 17 octobre, en signe de protestation contre les Sarthe. Fabienne Delcambre, directrice mesures budgétaires du projet de loi de générale de l'Office public Le Mans Habitat, a finances 2018, prévoyant une baisse des APL. accordé une interview au Maine Libre dans Les conséquences de ces mesures précise Daniel Hofnung, président d’Ekidom « Ce sera Synthèse de presse du 13 oct. 2017 au 19 oct. 2017_n°397 _ 11
purement et simplement l’effondrement de notre autofinancement ». Henri Colin, président de l’Office public de l’habitat de la Vienne précise « Pour un territoire comme le nôtre, 500 à 600 emplois seront directement impacté ». Les associations de locataires CNL86, la CLCV, l’AFOC ou encore l’ADLIHV ont également condamné cette paupérisation du logement social. (Centre presse, La Nouvelle République 19/10/17) RETOUR SOMMAIRE Contact Secrétariat de la Direction de la communication – dcom@union-habitat.org – 01 40 75 79 01 Synthèse de presse du 13 oct. 2017 au 19 oct. 2017_n°397 _ 12
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