Systèmes d'information hospitaliers (SIH) - RAPPORT D'OBSERVATIONS DÉFINITIVES Centre hospitalier de Vierzon - Cour des comptes
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RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES Systèmes d’information hospitaliers (SIH) Centre hospitalier de Vierzon Cher Observations délibérées le 4 juillet 2016
5 SOMMAIRE SYNTHESE ........................................................................................................................... 6 1. PRESENTATION DE L’ENQUETE ............................................................................... 7 2. LES APPORTS DES SYSTEMES D’INFORMATION A LA STRATEGIE HOSPITALIERE .................................................................................................................... 7 2.1. LES LIENS ENTRE LA STRATEGIE DE L’ETABLISSEMENT ET LA STRATEGIE DES SYSTEMES D’INFORMATION ................................................................................................................... 7 2.1.1. Les éléments de contexte............................................................................... 7 2.1.2. La stratégie SIH de l’établissement ................................................................ 8 2.2. LA CONTRIBUTION DU SYSTEME D’INFORMATION HOSPITALIER AU PILOTAGE DE L’ETABLISSEMENT ET A LA CERTIFICATION HAS ....................................................................11 2.3. L’INTEGRATION DES PROJETS NATIONAUX .................................................................13 3. LE DEPLOIEMENT DES SYSTEMES D’INFORMATION ET LES MOYENS CONSACRES A L’INFORMATIQUE ...................................................................................15 3.1. L’INTEGRATION DU SIH DANS LA PRODUCTION HOSPITALIÈRE ET L’INTEROPERABILITE DU SYSTEME .......................................................................................15 3.1.1. L’informatique de gestion ..............................................................................16 3.1.2. L’informatique médicale.................................................................................17 3.1.3. L’informatique de parcours ............................................................................21 3.1.4. L’interopérabilité des SIH ..............................................................................21 3.2. L’ORGANISATION DE LA FONCTION INFORMATIQUE AU SEIN DE L’ETABLISSEMENT .........22 3.2.1. Le service informatique internalisé ................................................................22 3.2.2. Le recours à l’externalisation .........................................................................27 3.2.3. Les conditions de fonctionnement (maintenance, sécurité, fiabilité, confidentialité, CNIL, auditabilité, gestion des habilitations) ..........................................29 3.2.4. La performance informatique .........................................................................31 3.3. LE COÛT ET LE FINANCEMENT DU SIH .......................................................................32 3.3.1. La programmation pluriannuelle des dépenses informatiques .......................32 3.3.2. Les dépenses informatiques annuelles..........................................................35 3.3.3. Les financements et accompagnements financiers de l’informatique hospitalière ...................................................................................................................37 3.3.4. L’évaluation des gains financiers liés au SIH .................................................38 4. LA REALISATION DES PROJETS ET LA CONTRIBUTION A L’EFFICIENCE DE L’ETABLISSEMENT ............................................................................................................38 4.1. LA MISE EN ŒUVRE DE PROJETS SIH .........................................................................38 4.1.1. Les projets réalisés .......................................................................................38 4.1.2. La conduite de projet .....................................................................................39 4.1.3. L’accompagnement des projets .....................................................................39 4.2. L’ETUDE DE DEUX OPERATIONS SIGNIFICATIVES ........................................................39 4.3. LA CONTRIBUTION DU SIH A L’EFFICIENCE DE L’ETABLISSEMENT ..................................42 4.3.1. La prise en compte des utilisateurs ...............................................................42 4.3.2. Le pilotage du SIH par la performance ..........................................................43 4.3.3. La contribution à la production des soins.......................................................43
6 SYNTHESE Le centre hospitalier de Vierzon (CHV) connaît des difficultés financières qui se traduisent par un déficit d’exploitation important et un plan de retour à l’équilibre. S’il a défini des éléments de stratégie en matière de système d’information, dans le contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens et le projet d’établissement, il n’y a pas eu de schéma directeur des systèmes d’information (SDSI) entre 2009 et 2014. Un nouveau SDSI pour la période 2015-2019 est en cours d’élaboration. L’informatique hospitalière se situe au centre de plusieurs enjeux qui ont été renforcés par la mise en place de la tarification à l’activité. La contribution du système d’information hospitalier (SIH) au pilotage médico-économique du CHV est faible et constitue un frein à la mise en œuvre des orientations stratégiques. La nécessité pour l’établissement de disposer d’outils de pilotage est d’autant plus indispensable que sa situation financière est fortement dégradée. Le CHV commence à élaborer des tableaux de bord médico-économiques seulement depuis 2015. L’hôpital de Vierzon intègre dans son SIH des projets nationaux tels FIDES (facturation individuelle des établissements de santé) ou projette de le faire dans le cadre du plan hôpital numérique. L’informatique hospitalière du CHV comporte des logiciels de gestion, médicaux, de parcours avec des interopérabilités variables. Le service informatique du CHV est internalisé mais n’est pas suffisamment étoffé. L’élaboration d’un programme de sécurité du système d’information a été entamée récemment. Le CHV établit une prévision de ses dépenses informatiques qui évoluent peu en matière d’investissement et ce dans un contexte financier difficile. Le CHV a la volonté de mettre en place et de conduire des projets même si la conduite de projet, examinée à partir de deux cas, n’a pas toujours permis d’optimiser les projets envisagés.
7 1. PRESENTATION DE L’ENQUETE L’examen de la gestion du centre hospitalier de Vierzon est fondé sur les dispositions de l’article L. 211-8 du code des juridictions financières1. Ce contrôle a été inscrit au programme 2015 de la chambre, notamment dans le cadre d’une enquête sur les systèmes d’information hospitaliers (SIH) conduite conjointement par la Cour des comptes et plusieurs chambres régionales des comptes. Le présent rapport ne porte que sur la partie consacrée aux systèmes d’information hospitaliers. Les autres aspects du contrôle donneront lieu à l’établissement d’un deuxième rapport d’observations provisoires. L’enquête porte sur les exercices 2008 à 2014. La procédure est décrite en annexe 1. Les personnes rencontrées pour l’enquête sont le directeur, le directeur des ressources humaines, affaires médicales et informatique, la directrice des services économiques et financiers, la directrice des soins, le président de la commission médicale d’établissement (CME), la responsable informatique et le médecin du département d’information médicale (DIM). 2. LES APPORTS DES SYSTEMES D’INFORMATION A LA STRATEGIE HOSPITALIERE 2.1. LES LIENS ENTRE LA STRATEGIE DE L’ETABLISSEMENT ET LA STRATEGIE DES SYSTEMES D’INFORMATION 2.1.1. Les éléments de contexte Le centre hospitalier de Vierzon (CHV) connaît une situation financière dégradée. L’établissement a présenté un état prévisionnel des recettes et des dépenses (EPRD) 2015 en déficit de 2,2 M€. Selon les données issues du rapport infrannuel au 31 décembre 2015, le déficit est de 1 689 816, 90 € dont 2 118 857,81€ au titre du budget principal. Par ailleurs le CHV a une dette fiscale de 4,5 M€ (années 2013 à 2015) un endettement de 21 559 424, 92 € au 31 décembre 2015 et connaît de ce fait, des déficits de trésorerie. Le CHV n’a plus de capacité d’investissement. Après avoir connu un plan de retour à l’équilibre entre 2009 et 2012, il a signé de nouveau un contrat de retour à l’équilibre financier le 1er janvier 2015 pour une durée de trois ans. 1 Aux termes de l’article L. 211-8 du CJF, « L’examen de la gestion porte sur la régularité des actes de gestion, sur l’économie des moyens mis en œuvre et sur l’évaluation des résultats atteints par rapport aux objectifs fixés par l’assemblée délibérante ou par l’organe délibérant. L’opportunité de ces objectifs ne peut faire l’objet d’observations ».
8 La démographie médicale est défavorable pour le CHV tout comme celle de la médecine libérale. En effet, le département du Cher fait partie des départements enregistrant la plus forte baisse des 2 effectifs de médecins libéraux sur la période 2007/2014 soit - 9,7 %. Dans ce contexte le CHV doit donc établir des partenariats avec des établissements de référence pour pouvoir maintenir une offre médicale suffisante. 2.1.2. La stratégie SIH de l’établissement La stratégie SIH du CHV est inscrite dans plusieurs documents : le schéma directeur des systèmes d’information (SDSI) 2006-2008 qui est la prorogation du SDSI 2002-2006 ; le contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM) 2007-2009 prorogé par avenant jusqu’au 31 décembre 2011 et le CPOM 2012-2016 ; le projet d’établissement 2010-2014. Le SDSI 2006-2008 affichait les objectifs suivants : « Informatisation progressive et continue du dossier du patient qui doit constituer la ligne directrice majeure du déploiement du SIH dans le cadre de l'impulsion donnée au niveau national dans ce domaine et de l'organisation de la transmission et de l'hébergement sécurisés de ces données au niveau régional. La réforme de la Tarification (T2A) : Informatisation du circuit du médicament ; Mise en place d'outils de pilotage ; Dématérialisation des échanges (normes B2 et Noémie) ; Finalisation de la mise en œuvre du marché SHS ; Finalisation de l'informatisation de la gestion des repas ». Alors que dans cet avenant, il était prévu « qu’au terme de cette période de trois ans, et durant l'année 2009, un nouveau schéma directeur des systèmes d’information hospitalier (SDSIH) sera bâti pour la période 2010-2015 par la direction des systèmes DSIO », il n’y a pas eu de SDSI pour la période indiquée. Selon l’administration hospitalière, ce SDSI n’a connu qu’une ébauche en 2012 alors même qu’un CPOM 2012-2016 a été signé avec l’ARS. Il n’y a donc pas eu d’articulation entre les deux documents. Néanmoins, il peut être noté qu’à la page 30 de ce CPOM on peut noter : « 5.3.a Existence d'un schéma à transmettre à l'ARS, SDSI intégré au projet d'établissement, en cours de redéfinition (2012) ». Une des raisons invoquées pour l’absence de SDSIH depuis 2009 est la charge de travail, notamment le changement non prévu en 2011 des applications de gestion du personnel et de gestion économique et financière, ainsi que le peu de temps de directeur des services informatiques (DSI) entre 2008 et 2009, et la nomination récente d’un DSI en 2012. Le CPOM 2007-2009 comporte un volet « système d’information hospitaliers » axé sur le développement du système d’information, en particulier le dossier du patient. Il prévoit l’informatisation du circuit du médicament, du circuit des examens de laboratoire, la constitution progressive d’un dossier patient unique informatisé, l’accès au dossier patient unique informatisé par la médecine de ville, et le renforcement de la sécurité du SIH. Le CPOM 2007-2009 ne comprend pas de volet financier. 2 Atlas de la démographie médicale en France - Situation au 1er janvier 2014 - Conseil national de l’ordre des médecins.
9 Le CPOM 2012-2016 comporte un volet système d’information hospitalier (SIH) avec les objectifs suivants : « Atteindre le socle prioritaire spécifié dans le cadre du programme hôpital numérique Organiser les conditions de déploiement du dossier médical personnel (DMP) : o ouvrir et alimenter des DMP o permettre l'accès des services des urgences et du SAMU au DMP Informatiser les urgences (pour les établissements concernés) et produire de façon exhaustive les RPU3 Alimenter et mettre à jour le ROR4 et l'observatoire des systèmes d'information de santé (oSIS) dans toutes ses composantes ». Tous les objectifs sont précisés avec des modalités de mise en œuvre et un échéancier mais sans moyens de financement dans un contexte où le CHV avait un PRE et qu’il lui appartenait de trouver les moyens de financement de son CPOM. Le projet d’établissement 2010-2014 retrace des objectifs par service et est axé sur le déploiement de l’informatique médicale. L’extrait du projet d’établissement est ainsi rédigé : « services cliniques : appui au contrat de bon usage du médicament et mise en place progressive de la dispensation nominative dans les secteurs où les prescriptions ont un caractère plus répétitif ; services administratifs : mise à jour des produits de base concernant la gestion économique et financière ; services techniques : suivi et traçabilité de la maintenance. Déploiement de l'informatique médicale : bloc opératoire : l'informatisation du bloc doit être poursuivie afin de permettre les commandes de matériel par ce moyen d'avoir le stock (qui est actuellement impossible à connaître bien que ce soit une obligation légale), et de prévoir le remplacement des machines et leur amortissement ; circuit du médicament : l'établissement poursuivra le déploiement de l'informatisation dans le cadre du contrat de bon usage du médicament. En juin 2010, 35 % des lits bénéficiaient de cette informatisation. L'objectif est d'arriver en 2014 à 50 %. L'établissement introduira la dispensation à délivrance nominative à partir de 2013 avec l'objectif en fin de ce projet d'équiper 2 services ; accès aux comptes rendus : compte tenu de l'importance stratégique de ces documents, une réflexion sera mise en place et il est proposé de relier les comptes rendus d'anatomopathologie au dossier patient et de mettre en place de façon effective la communication des comptes rendus aux médecins libéraux par le biais d'une connexion sécurisée ». Si le CHV dispose de plusieurs documents comportant des axes stratégiques relatifs à l’informatique hospitalière, notamment dans le projet d’établissement qui ne confond pas avec le SDSI, la chambre constate un manque de continuité et de cohérence temporelle des documents structurants la stratégie SIH de l’établissement et l’absence critiquable de SDSI depuis 2009. 3 RPU : résumés de passage aux urgences. 4 ROR : répertoire opérationnel de ressources.
10 L’élaboration du nouveau SDSIH quinquennal Afin d’élaborer son prochain SDSIH, le CHV a mis en place en mars 2015, une commission des systèmes d’information dont les membres sont : le directeur, le président de la commission médicale d’établissement (CME) ou son représentant, le DSI, le directeur des services économiques et financiers, le responsable du système d'information (RSI), le responsable de la sécurité du SI (RSSI), le médecin du département d’information médicale (DIM) ou son représentant, une infirmière de la cellule d'aide aux utilisateurs de l'informatique (CAUDI), la directrice de l’institut de formation en soins infirmiers, un représentant désigné par la CME, et deux représentants de la commission des soins infirmiers, de rééducation et médico- techniques (CSIRMT). Cette commission a pour mission d’émettre un avis sur le SDSI de l’établissement, de piloter le déploiement du SDSI intégrant le plan de sécurité du SIH, de valider les orientations informatiques concernant la dotation des équipements informatiques, et les évolutions technologiques, de valider et suivre la mise en œuvre de la politique de sécurité du système d’information (PSSI), et de suivre la réalisation de chaque projet. A cette fin, elle propose au directeur un responsable pour chaque projet. Cette commission s’est réunie trois fois en 2015. Le CHV a fait une ébauche de son prochain SDSI 2015-2019 dont les objectifs sont les suivants : poursuivre l’informatisation de la production de soins ; contribuer à l’ouverture du CHV sur son environnement ; assurer le renforcement des fonctions de pilotage et de support ; assurer le soutien aux projets métiers par la sécurité et l’évolution des infrastructures des systèmes d’information. Le dernier SDSI n’organisait pas la gouvernance des systèmes d’information et l’analyse des processus d’informatique médicale et d’informatique de gestion. Pour l’élaboration du SDSI 2015-2019, le CHV a indiqué qu’il « contiendra des fiches projets (fournis par l’ANAP ) qui préciseront les processus impactés par le projet. Ces fiches 5 contiendront les principaux risques, freins. Elles détermineront les indicateurs de volumétrie liés à la mise en place du projet et détermineront les principaux gains qualitatifs et bénéfices attendus. Le SDSI s’appuie sur les cartographies du SI, applicative, réseau, tableau des interfaces et sur les enquêtes de satisfaction des utilisateurs et les audits de sécurité ». Ce SDSI s’inscrira selon l’administration hospitalière dans le cadre des priorités du projet médical 2015-2019 auquel il est annexé. En effet, le directeur, après avis de la CME et du directoire, a, fin 2015 classé les projets avec les priorités suivantes : priorité de rang 1 : projet à réaliser impérativement durant la période du schéma directeur, de préférence sur les années 2015 à 2017 ; priorité de rang 2 : projet à réaliser en fonction de la disponibilité des ressources humaines et financières, à envisager sur les années 2018 et 2019 ; priorité de rang 3 : projet à réaliser sous réserve que les projets de priorité 1 et 2 aient été réalisés, et en fonction des ressources humaines et financières disponibles. 5 ANAP : agence Nationale d'appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux.
11 L’administration hospitalière indique par ailleurs, que : « L’arbitrage des priorités du schéma directeur ne préjuge pas de la mise en œuvre effective des projets. Les arbitrages devront faire l’objet, annuellement, d’une confirmation ou infirmation - par le directoire, après avis de la commission des systèmes s’information, afin de tenir compte des ressources humaines et financières effectivement disponibles, celles-ci étant particulièrement contraintes dans les années à venir, notamment le montant des investissements autorisés. La révision des priorités tiendra en particulier compte de la réactualisation du plan global de financement pluriannuel (PGFP) ». A ce stade, le CHV bien que n’ayant pas encore transmis son projet de SDSI 2015 - 2018 a de nombreux échanges avec l’ARS, afin de travailler en cohérence avec les orientations du programme « hôpital numérique (HN) » pour lequel le CHV attend des financements importants afin de rattraper le retard accumulé, ainsi qu’un accompagnement méthodologique de l’ARS et du GCS Télésanté Centre. Par ailleurs, le CHV attend également beaucoup des groupements hospitaliers de territoire pour progresser rapidement et de façon cohérente. Dès lors que le SIH du CH de Vierzon ne permet pas de fournir les informations dont l’hôpital a besoin pour le pilotage médico-économique de l’établissement, il représente, selon le CHV, un frein à la mise en œuvre des orientations stratégiques. 2.2. LA CONTRIBUTION DU SYSTEME D’INFORMATION HOSPITALIER AU PILOTAGE DE L’ETABLISSEMENT ET A LA CERTIFICATION HAS Dix ans après la mise en place de la tarification à l’activité (T2A) et malgré une situation financière dégradée, le CHV ne dispose pas des outils nécessaires à son pilotage médico- économique, alors que le projet d’établissement 2010-2014 prévoyait la mise en place de tableaux de bord centraux et par pôles. Sur la période 2008-2014, seul a pu être produit un document intitulé « Actiflash » qui est un document établi par le médecin DIM et qui est un assemblage de tableaux sous format PDF réalisés à partir des données du logiciel de gestion administrative des malades (CLINICOM) et de données du DIM. Ces tableaux, s’ils sont relatifs à des données d’activité, ne permettent pas un rapprochement avec les dépenses. Compte tenu de leurs formats, ces tableaux ne sont pas « retraitables ». Ils font l’objet d’une communication auprès de la communauté médicale et de la direction. Selon l’administration hospitalière, l’absence de ventilation de l’activité, des recettes et des dépenses par pôle ne permet à la direction des finances de nouer un réel dialogue de gestion avec les pôles. Depuis août 2015, de nouveaux tableaux de bord ont été élaborés, et l’administration hospitalière a indiqué mener une réflexion afin d’acquérir un outil d’extraction tel que PMSI PILOT ou DIM REPORT de manière à pallier cette insuffisance. Les tableaux de bord du fait de leurs insuffisances ne sont pas communiqués à l’ARS. Un groupe projet a été constitué en 2015 ; il a commencé à établir la matrice à mettre en œuvre pour le pilotage médico-économique. Nonobstant l’existence d’une base CACHE, non mise en œuvre faute de moyens, le CHV a depuis, déposé une demande de financement dans le cadre du plan hôpital numérique (HN) en juin 2015 pour ce domaine. Ce projet a été approuvé par l’ARS, mais la notification de crédits n’a pas encore été reçue par le CHV (246 000 € attendus).
12 La contribution du système d’information hospitalier au pilotage médico-économique est très faible, alors même que la nécessité pour le CHV de disposer d’outils de pilotage est indispensable dans un contexte financier dégradé, Les difficultés, voire certaines défaillances d’éditeurs informatiques invoquées, peuvent expliquer mais pas justifier l’absence de tableaux de bord exploitables dans un tel contexte. Le CHV a commencé à adapter le SIH aux exigences de certification par la haute autorité de santé (HAS) (critère 5). L’état d’avancement de la « sécurité du système d’information », critère 5B de la certification, est le suivant : la politique de sécurité du système d’information (PSSI signée le 16 juin 2015) est définie : le CHV se donne trois ans pour la mettre en œuvre ; un plan de reprise d’activités (PRA) est formalisé (signé le 28 mai 2015) ; un plan de sécurité a été élaboré pour 2015-2016 (signé le 29 mai 2015). ; une gestion documentaire est en place et accessible par tous. Pour le critère 5A « système d’information », le CHV prévoit une adaptation de son système d’information qui, à ce jour traite de la sécurité des données, l’archivage et la sauvegarde, l’accessibilité et l’adéquation des informations, l’équipement et le renouvellement des équipements, la maintenance, l’évaluation du système d’information et la satisfaction des utilisateurs. Si l’on interroge individuellement certains acteurs du CHV sur la contribution du SIH à la réalisation d’objectifs tels qu’ils ont été définis dans le tableau ci-dessous, il apparaît d’une part, qu’il y a une homogénéité des réponses, et d’autre part, que les réponses montrent que la contribution qu’ils attribuent au SIH est très faible hormis pour la qualité des soins. Tableau 1 La contribution du SIH à la réalisation d’objectifs Président Médecin directeur DSI RSI CME DIM améliorer la qualité et la sécurité des soins 3 3 3 2 3 contribuer à la certification HAS de l’EPS 2 2 2 1 2 contribuer à la certification des comptes de NC NC NC NC NC l’EPS (si concerné) alimenter dans des délais adaptés les 1 1 1 1 1 tableaux de bord de l’établissement alimenter dans des délais adaptés les 1 1 1 1 1 tableaux de bord des pôles partager des informations médico- 1 1 1 1 1 économiques avec l’ARS partager des informations médico- économiques avec les établissements du 1 1 1 1 1 territoire assurer la continuité des soins d’un 1 1 1 1 1 établissement à l’autre Source : Réponses du CHV 1 : échelle la plus faible-5 : échelle la plus forte
13 2.3. L’INTEGRATION DES PROJETS NATIONAUX En dépit de ses difficultés financières et du dimensionnement du service informatique, le CHV fait la démarche d’intégrer les projets nationaux à son SIH. Les projets hôpital numérique (HN) et la dématérialisation PESV2 sont en en cours d’intégration dans le SIH. Le tableau ci-dessous renseigné par l’établissement indique le calendrier mais aussi les difficultés de mise en œuvre. Tableau 2 : Intégration des projets nationaux au CHV Projet Calendrier Difficultés PSSI 2015-2018 pour atteindre le niveau de sécurité défini par la politique du CHV Moyens très impactés (souvent les mêmes Déploiement de la personnes - président de CME - DIM - cadres - qui Mutualisation des images ont déjà de nombreux projets en cours). en région Centre au CHV Les actions à faire, sont donc difficiles à mener et (2015-2016), si la demande traînent souvent en longueur. de financement est Le CHV est en plan de retour à l’équilibre avec des Plan HN acceptée (Domaine 1). moyens financiers limités qui réduisent les Déploiement du pilotage capacités de maintien des postes de travail et des médico-économique 2015- serveurs à un niveau optimal de sécurité et de 2017 (demande de performances. financement en 2015 Des projets sont repoussés pour avancer sur le domaine 5). Plan HN. Déploiement de la messagerie sécurisée de santé 2015 (domaine 1). Le CHV a trois prestataires différents : Les recettes : INTERSYSTEMS (Facturation de CLINICOM) Les dépenses MIPIH (GEF de MAGH2) Tiers de télétransmission qui doit être unique : ENOVACOM (ANTARES v2) La priorité des éditeurs est de répondre à leurs clients, qui ont leurs logiciels de recettes et de dépenses chez eux. Le fait d’avoir 2 éditeurs Démat. oblige le CHV à acheter des modules PESv2. supplémentaires (Module d’interface entre CLINICOM et MAGH2 pour les titres annulés sur exercices antérieurs). Les éditeurs n’ont pas encore d’outils totalement adaptés à la réglementation, d’où une perte de temps pour la mise en place des solutions. Le coût estimé est de 57 306 € TTC seulement pour les achats et les modifications des logiciels. Augmentations du nombre de tâches pour le service économique (scanner et enregistrer les pièces jointes dans la gestion documentaire. Source : CHV
14 Même si le CHV rencontre des difficultés dans l’intégration de ces projets, il considère que le projet HN est une opportunité et le qualifie de structurant, même s’il reconnaît qu’il a du retard. Le CHV a atteint 100% des prérequis pour les points suivants : PSSI (programme de sécurité des systèmes d’informations) - PRA (programme de reprise d’activité) – PCA (plan de continuité d’activité) - Chartes Identitovigilance, mais le travail n’est pas achevé et ce d’autant plus que la mise en place de la PSSI est longue avec des moyens limités pour des établissements comme le CHV. Ce dernier précise que le suivi des indicateurs est assez lourd à mettre en place et à maintenir avec les moyens actuels dont il dispose. L’intégration des indicateurs HN dans les référentiels de la certification HAS, est considérée par le CHV comme une contrainte pour les hôpitaux de taille petite ou moyenne, car l’hôpital a de nombreuses réglementations à respecter et la mise en place des groupements hospitaliers de territoire (GHT) mobilisera des ressources importantes dans les années à venir. D’autres projets nationaux ont aussi un impact sur le SIH en particulier le projet FIDES (facturation individuelle des établissements de santé), qui a nécessité plusieurs adaptations : facturation avec CLINICOM (INTERSYSTEMS) : o mise à jour de la version de CLINICOM, pour pouvoir générer des fichiers FIDES ; o module supplémentaire de facturation FIDES Actes et Consultations Externes (ACE) ; o module supplémentaire de moteur de règles de facturation (pour contrôler la facturation) ; o module supplémentaire : retour NOEMIE (pour connaître les motifs de rejets). télétransmission des fichiers FIDES : mise en place du lien FIDES avec le serveur de la Caisse nationale d’assurance maladie (ENOVACOM). L’ensemble des adaptations a un coût financier (licences nécessaires : 49 643 € TTC, humain (mise en place de : groupe projet, tests, paramétrages, réunion avec les organismes externes…), et organisationnel (modifications des processus de facturation et du recueil de l’activité externes). En cas d’extension du projet FIDES aux séjours T2A, le CHV devra faire l’acquisition de nouveaux modules, mobiliser les équipes et modifier les processus de facturation et du recueil de l’activité hospitalière. La mise en œuvre du plan hôpital numérique (HN) a fait l’objet d’un dossier déposé par le CHV le 27 juin 2014 puis, complété pour les prérequis à la demande de l’ARS en juin 2015 . Deux 6 domaines ont été retenus par le CHV : domaine 1 : résultat d’imagerie, de biologie et d’anatomo-pathologie : MIRC « mutualisation d’image en région Centre », et MSS « messagerie sécurisée de santé » au centre hospitalier de Vierzon (Annexes n° 2 et 3) ; domaine 5 : pilotage médico-économique au CHV (Annexe n° 4). 6 Les crédits demandés dans le cadre du plan hôpital numérique concernent les domaines 1 et 5 : 207 000 € ont été obtenus pour ce qui concerne le domaine 1 et 246 000 € sont attendus pour le domaine 5.
15 Dans le cadre du programme HN, le CHV a fait une demande de financement à l’ARS via le « dossier d’instruction des projets d’investissent SI » le 27 juin 2014 au titre du domaine D1 « résultats d’imagerie, de biologie et d’anatomo-pathologie » qui se répartit comme suit : MIRC : 122 000 € ; messagerie sécurisé de santé (MSS) : 105 000 €. pour l’indicateur D1.2, coût du projet estimé à 105 K€. Les crédits ont été obtenus pour un montant total de 207 000 €. Afin de mener à bien ces projets, le CHV s’est appuyée en externe sur l’ARS (aide sur le contenu du dossier, conseil sur le choix des domaines pour lesquels une demande de financement était susceptible d’aboutir), et en interne (réunion de concertation de la CME en avril 2014, mise en place de comité de pilotage avec des personnes ressources, d’un comité de suivi et d’un planning prévisionnel). Le CHV a mis en place des groupes de travail pluridisciplinaires afin que « l’avancement du projet soit en totale adéquation avec les pratiques du terrain ». Cependant, il n’a pas fait régulièrement le point devant ses instances sur la progression des objectifs définis. Le CHV n’a pas fait appel à des intervenants extérieurs pour mener ses projets sauf de façon très ponctuelle afin de pallier le manque de compétences en termes de conduite de projets et de niveau d’exigence technique. Ainsi, le cabinet St Luc a consacré quelques jours dans l’accompagnement du dossier HN. De façon générale, le CHV s’est appuyé sur la boîte à outil mise à disposition par le niveau national pour identifier les actions à mettre en œuvre pour atteindre les prérequis du programme HN. Le CHV reconnaît un nombre important d’outils qu’il n’a pas tous mis en œuvre et qui parfois, ont été mis tardivement à disposition, ce qui par exemple l’a obligé à changer deux fois la charte de bon usage du système d’information. La mise en œuvre du projet HN n’a pas donné lieu à une formation spécifique sur les SIH qui aurait pu permettre aux équipes impliquées dans le projet HN d’améliorer leurs compétences. Le CHV est confronté aux moyens limités en nombre du service informatique et à l’existence de deux éditeurs pour les filières administrative et de gestion des ressources humaines, ce qui complexifie l’intégration des projets nationaux. 3. LE DEPLOIEMENT DES SYSTEMES D’INFORMATION ET LES MOYENS CONSACRES A L’INFORMATIQUE 3.1. L’INTEGRATION DU SIH DANS LA PRODUCTION HOSPITALIÈRE ET L’INTEROPERABILITE DU SYSTEME Le CHV dispose d’une cartographie applicative (annexe 5) de l’ensemble de son SIH et d’une cartographie fonctionnelle. Cette dernière permet de recenser l’ensemble des applications relatives aux différentes fonctions des logiciels de son SIH qui sont les suivantes : le pilotage et la supervision, la gestion des venues, la gestion partagée des informations du patient, la production clinique et médicotechnique, la gestion des ressources, la coordination et la planification, l’administration de l’information patient, l’administration de la connaissance et l’organisation des annuaires.
16 3.1.1. L’informatique de gestion Le CHV dispose d’une cartographie applicative de son système de pilotage médico- économique. En matière d’informatique de gestion, le CHV dispose d’un infocentre avec plusieurs bases de données accessibles par des liens ODBC avec l’outil BIBOARD. L’infocentre regroupe à la fois les données du personnel (PH7, Noyau AGIRH, OCTIME pour la gestion du planning des agents), l’application MAGH2 (gestion économique et financière), et l’application GAM (facturation, PMSI, actes et archives). L’homogénéité de la gestion des personnels est appliquée à l’exception des personnels médicaux pour lesquels la gestion du temps n’est pas faite dans OCTIME mais sous tableaux Excel. Le CHV explique que « l’informatisation de la gestion du temps des médecins n’a jamais été demandée par les utilisateurs ». En matière de facturation, un module de contrôle de règles de facturation est en place et en cours de tests pour FIDES. Cependant ; le CHV n’a pas le recul suffisant pour juger de la pertinence de l’outil. Pour les autres services (secrétariats, cadres et services administratifs), le CHV a fait le choix de Microsoft Office dans la mesure où la bureautique médicale ne fonctionne qu’avec Word. Dans les autres services, la solution « Libre Office » a été retenue. Le tableau ci-dessous montre que les fonctions informatisées de l’informatique de gestion ont un niveau d’intégration différent avec par exemple une gestion des plannings du personnel médical qui se fait manuellement, alors que celle du personnel non médical se fait sous OCTIME, ou un fichier commun de structure qui n’existe que sous Excel. Tableau 3 Tableau des fonctions informatisées - Informatique de gestion Dates Fonction Nom du logiciel / d’acquisition Observations informatisée Editeur /VA /VSR FINANCES / ACHATS L’activité qui ne vient pas du laboratoire est saisie directement dans CLINICOM. L’activité de biologie est transmise par interface à CLINICOM. Seule l’activité d’anatomo-pathologie (réalisée au CHR Orléans) est retranscrite dans CLINICOM. CLINICOM Les actes sont saisis au fil de l’eau et les Facturation (GAM) 2002 /INTERSYSTEMS diagnostics sont saisis à la sortie du patient. Pour les hospitalisés, le délai moyen de facturation est de 3 semaines et pour les consultations externes le délai est de 15 jours. Le délai de recouvrement est de 15 jours. Le service du DIM contrôle avant toute facturation le codage d’environ 75% .des dossiers d’hospitalisation. Pas d’interface avec le SI du comptable (Hélios). Gestion Les éléments de mandatements sont transmis par économique et MAGH2(MIPIH) 05/12/2011 MAGH2 à la trésorerie du CHV et sont financière consultables par le CHV sur la plateforme (GEF) d’Hélios. Logiciel MAGH2 permet de faire des commandes, Achats et gestion les liquidations et du mandatement. MAGH2(MIPIH) 05/12/2011 des stocks Gestion des stocks permet d’avoir des alertes sur les seuils de stocks. Existence d’un fichier de structure commun sous Contrôle de gestion Excel. (comptabilité Le retraitement comptable (RTC), les comptes de analytique) résultats analytique par pôle (CREA), les coûts
17 par séjour (TCCM, ENCC), base d’Angers, EPRD de pôle sont faits manuellement RESSOURCES HUMAINES Gestion informatisée des effectifs, de la Gestion des formation des personnels et de la carrière avec ressources AGIRH(MIPIH) 05/12/2011 intégration de la gestion prévisionnelle des humaines métiers et des compétences. (GRH) Production du bilan social OCTIME reçoit par interface avec AGIRH les informations du contrat de travail. Les éléments variables sont transmis mensuellement à AGIRH pour la paie. Le système assure la comptabilisation des heures supplémentaires et la gestion des CA et des RTT. Le CET est enregistré dans OCTIME mais doit être également repris dans AGIRH car les Gestion du temps calculs ne sont pas totalement justes avec des de travail des OCTIME(OCTEA) problèmes d’arrondis en heure ou en jour. personnels Le suivi est également fait sous Excel pour avoir des statistiques par pôles, par hommes, femmes qu’il est complexe ou impossible d’avoir dans OCTIME. Gestion des gardes et astreintes : OCTIME permet de savoir que le cadre est d’astreinte mais l’outil ne sait pas donner les temps de gardes cumulées et s’il y a eu déplacement. Pour le personnel médical, tout est manuel. Gestion des Pour tout le personnel sauf le personnel OCTIME(OCTEA) 13/02/2004 plannings médical. Paie PH7(MIPIH) 05/12/2011 Formation GESFORM(ANFH) Dématérialisation KLEKOON des marchés Gestion des FINANCE ACTIVE Emprunts LOGISTIQUE Restauration WINREST(FSI) 2006 Interface Identité/mouvement avec la GAM Maintenance AssetPlus (GE 2006 biomédicale MEDICAL) GMAO Atelier AQ Manager (BCS) 2012 Source : Réponse CHV Une des faiblesses de l’informatique de gestion du CHV est l’existence de trois prestataires différents pour les dépenses, les recettes, et la facturation PESV2. 3.1.2. L’informatique médicale L’informatique médicale se caractérise par l’informatisation totale des archives médicales, des 7 services cliniques qui accèdent aux résultats de biologie, du codage des actes, du PMSI et des RPU , de la bureautique médicale (comptes rendus d’hospitalisation, opératoires, de 8 consultations externes et d’’imagerie…), ainsi que des services cliniques pour le circuit du médicament. Il n’existe de prescription autre que le circuit du médicament d’informatisé. Le système d’information des services cliniques est fondé sur des outils différents mais communicants entre eux, et tous les services sont au même niveau d’informatisation. 7 PMSI : programme de médicalisation des systèmes d'information. 8 RPU : recueil des passages aux urgences.
18 Il existe un dossier unique par patient, mais qui ne contient pas l’ensemble des données des services. Il contient : 1. un lien contextuel permettant de visualiser les résultats de laboratoire de biologie. L’anatomo-pathologie n’est pas produite au CHV, et les comptes rendus sont sous format papier ; 2. un lien contextuel permettant de faire la prescription de médicament ; 9 3. le DPI contient les actes, diagnostics et RPU de chaque patient ; 4. le DPI contient tous les documents médicaux hors ceux de la biologie, de l’anatomo- pathologie et les ordonnances de prescription (accessible par lien contextuel) sans pour autant contenir les observations journalières du suivi médical ; 5. Il ne contient pas de dossier de soins. Le dossier informatisé et le dossier papier ont le même numéro de dossier, mais le dossier papier est le plus complet car il contient le dossier de soins, et toutes les prescriptions en dehors de la prescription pharmaceutique. Tableau 4 Contenu du dossier médical du patient Données rassemblées sous un Contenu informatisé du dossier médical patient seul identifiant Comptes rendus de consultations OUI Comptes rendus opératoire OUI Prescriptions pharmaceutiques OUI Prescriptions d’anesthésie NON Prescriptions de biologie NON Résultats d’examens de biologie OUI OUI pour le compte rendu mais Images médicales pas pour les images Plan de soins NON Médicaments administrés OUI Actes de soins réalisés OUI Gestion des rendez-vous NON Recueil standardisé des séjours OUI Source : Réponse CHV L’informatisation du dossier médical du patient est incomplète et il convient de la poursuivre. Le tableau ci-dessous montre que les fonctions informatisées de l’informatique médicale ont un niveau d’intégration différent. Ainsi, le circuit du médicament est informatisé alors que la gestion des dispositifs médicaux ne l’est pas, tout comme la gestion informatisée des lits et places qui ne s’applique qu’au service des urgences. Il n’existe pas non plus de prescription informatisée pour l’imagerie alors que les résultats sont informatisés. 9 DPI : dossier patient informatisé
19 Tableau 5 Tableau des fonctions informatisées - Informatique médicale Date d’acquisition/ 10 11 Fonction VA /VSR / de Commentaires / questions Nom du logiciel informatisée déploiement Subsidiaires complet DOSSIER PATIENT Pas de gestion informatisée des RDV. Intégration du CR de consultation dans le dossier informatisé. 2002- Les difficultés : les médecins indiquent qu’ils ne Bureautique VA le 23/12/2003 peuvent pas faire la saisie pendant la consultation Consultations CLINICOM VSR le 01/09/2004 car ils ne voient pas le patient qui est caché par (INTERSYSTEMS) Déploiement l’écran et ils tapent lentement, donc les dossiers complet 31/12/2004 sont saisis par la secrétaire (cassette audio). La gestion des rendez-vous est un logiciel très demandé. CLINICOM pour la Les actes sont saisis dans le SI par les médecins. Bloc saisie des actes Toutes les interventions donnent lieu à 2002 opératoire Pas de vraie renseignement du dossier patient y compris celle gestion de bloc de l’anesthésie. Informatisation du circuit du médicament. Logiciel Image Pharma 2007 - fin du d’aide à la prescription unique et interfacé avec la (SQLI) déploiement sur les base de données médicamenteuse Thésorimède. services cliniques Pas de paramétrage spécifique prévu pour les 2014 - reste les différentes catégories d’utilisateurs. Urgences à La GAM transmet par une interface les identités, déployer mouvements, séjours des patients. Les pharmaciens procèdent systématiquement à la validation des prescriptions pour toute nouvelle prescription en priorisant les prescriptions pour Prescription lesquelles une dispensation doit être réalisée le jour même. Connexion du système de gestion des stocks au logiciel de prescription pour les sorties physiques de stocks. Prescription informatisée des chimiothérapies. Prescription informatisée des stupéfiants dans le logiciel IMAGE PHARMA mais elle est doublée par une prescription papier. CHIMIO (Computer 2007 Pas de prescription informatisée des dispositifs Engineering) médicaux Pas de prescription informatisée d’analyse médicale et d’imagerie. Le système dans lequel les informations sont rentrées est unifié avec le dossier du patient. Les dossiers de biologie sont identifiés avec l’IPP du 2011 - VA le patient, les données d’identités et de séjours sont 03/02/2012 – transmises par interface entre CLINICOM ET déploiement GLIMS. Biologie MIPS/GLIMS complet hors Pour l’imagerie, pour les scanners : les données Imagerie prescription d’identités sont transmises via une liste de tâches. connectée en Pour les radios : les informations sont saisies décembre 2014 manuellement (projet 2015-2016). Les résultats d’examens réalisés en interne sont informatisés mais pas accessibles aux médecins traitants (Projet 2015-2016) Le manque de moyens est une des difficultés rencontrées 10 VA : vérification d’aptitude. 11 VSR : vérification de service régulier.
20 Le courrier de sortie n’est pas diffusé par voie électronique aux destinataires (projet 2015-2016). 2002- Les courriers médicaux sont intégrés au DPI. VA le 23/12/2003 La commission des relations avec les usagers Courrier de CLINICOM VSR le 01/09/2004 et de la qualité de la prise en charge sortie (INTERSYSTEMS) Déploiement complet (CRUQPC) ou la direction de l’hôpital n’ont pas 31/12/2004 eu de plaintes relatives à des difficultés de communication avec les professionnels libéraux après la sortie de l’établissement. Gestion des La gestion des box et lits est informatisée lits /places uniquement aux urgences ; La gestion des transferts avec les établissements extérieurs n’est pas informatisée - pas de synthèse du suivi du patient transférée informatiquement à l’établissement d’accueil. Une lettre de transfert est transmise à Gestion des l’établissement avec les identifiants du patient - transferts N° IPP, numéro de séjour et données d’identité du patient - récupéré automatiquement dans le courrier de transfert. Aucune informatisée des flux de patients destinée à mesurer leurs impacts sur la performance des services (lits, personnels …) n’est réalisée. Les services peuvent à partir du DPI : - visualiser les résultats de laboratoire de biologie à partir d’un lien contextuel. Un lien contextuel permettant de faire la prescription de médicament sans sortir du DPI ; - visualiser ou saisir les actes, diagnostics et RPU de chaque patient (la gestion des urgences est intégrée au DPI) ; Services CLINICOM - créer ou visualiser tous les documents Cliniques (INTERSYSTEMS) médicaux hors ceux de la biologie et les ordonnances de prescription (accessible par lien contextuel). Le DPI est interfacé pour les identités, les mouvements et les séjours vers le logiciel CHIMIO (Chimiothérapie), vers IMAGE PHARM (le circuit du médicament), vers GLIM (gestion de biologie), vers CURSUS (le dépôt de sang) et vers la gestion des repas WINREST. MEDICO-TECHNIQUE Pas de logiciel spécifique pour la virologie. Pour la bactériologie : système informatique permettant la réalisation d’études épidémiologiques (notamment suivi de l’écologie bactérienne et profil de résistance des bactéries isolées sur notre établissement). Ce logiciel nommé Vigiguard (société Biomérieux) est lié à Biologie l’automate de bactériologie qui réalise les identifications / antibiogrammes (Vitek de la société Biomérieux). Pour l’anatomo-pathologie, les examens sont réalisés par le C.H.R.O. qui ne transmet pas de compte rendu au format informatique (c’est une demande du CHV). Le dossier du patient est partagé avec le service d’anesthésie. Toutes les informations contenues dans le DPI sont accessibles par les personnes habilitées. Si un anesthésiste a besoin de voir les courriers Anesthésie médicaux de son patient, il peut les consulter dès qu’il est sur le dossier de son patient. Il peut voir les comptes rendus d’analyses en cliquant sur le lien contextuel et il peut prescrire en cliquant sur le lien contextuel.
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