Te Atua (Les Dieux) PAUL GAUGUIN - 1893-1894 Bois en couleurs Paris, bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art, collections Jacques ...
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INTRODUCTION / SECTION 1 PAUL GAUGUIN Te Atua (Les Dieux) 1893-1894 Bois en couleurs Paris, bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art, collections Jacques Doucet
INTRODUCTION / SECTION 1 GIORGIO DE CHIRICO Il ritorno di Ulisse [Le Retour d’Ulysse] 1968 Huile sur toile Italie, Rome, Fondazione Giorgio e Isa de Chirico Giorgio De Chirico évoque le voyage dans de très nombreuses œuvres, comme celle reprise ici en miniature, au-dessus d’un fauteuil. Mais Le Retour d’Ulysse, qui fait partie de ses œuvres tardives, a la particularité de se limiter à la traversée d’une pièce exiguë, en direction d’un temple grec, visible par la fenêtre, qui ne sera sans doute jamais atteint. L’humour de ce tableau reprend ainsi l’ironie d’un artiste qui, se comparant au personnage d’Homère, se représente dans un parcours bien moins sérieux que celui de l’Odyssée.
SECTION 2 / EN VALISE SYLVIE RÉNO Le Bagage (Ich hab noch einen Koffer in Berlin) 2003 Carton ondulé, éponge, miroir Rennes, collection FRAC Bretagne
SECTION 2 / EN VALISE AVIGDOR ARIKHA Travelling Bags [Sacs de voyage] 15 mars 1974 Huile sur toile Paris, Centre Pompidou – Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle Dation en 2014 En dépôt au musée Cantini, Marseille
SECTION 2 / EN VALISE MARCEL DUCHAMP Air de Paris 1919 / 1964 Ampoule de verre, de 50 cm3 dans un boîtier en bois Paris, Centre Pompidou – Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle C’est en décembre 1919, alors qu’il séjourne à Paris, que Marcel Duchamp demande à un pharmacien de vider une ampoule de sérum physiologique, puis de la refermer en fondant le verre. L’air parisien qui s’y trouve ainsi enfermé devient alors un souvenir de voyage que Duchamp apporte en cadeau à ses amis et mécènes de Philadelphie, les Arensberg. Au ready-made, objet manufacturé que l’artiste s’approprie, s’ajoute ici l’air comme matière première d’une œuvre d’art.
SECTION 2 / EN VALISE GEORGE BRECHT Valoche / A Flux Travel Aid Non daté (1959-1970) Boîte en bois contenant de petits jouets, technique mixte Italie, Bassano del Grappa, Fondazione Bonotto
SECTION 2 / EN VALISE MARCEL DUCHAMP … Pliant… de voyage (Traveler’s Folding Item) 1916 / 1964 Housse de machine à écrire Underwood sur un mât Paris, Centre Pompidou – Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle
SECTION 2 / EN VALISE MARCEL DUCHAMP Boîte-en-valise no IV 1936 Carton, bois, papier, plastique Saint-Priest-en-Jarez, musée d’Art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole À partir de 1936, Marcel Duchamp produit de nombreuses copies de la Boîte-en-valise, contenant des reproductions à échelle réduite de ses œuvres. Tout en diffusant ainsi largement son travail auprès des collectionneurs intéressés, il s’agit aussi pour Duchamp de jouer avec l’authenticité censée faire la valeur d’une œuvre d’art, en produisant lui-même des copies de son propre travail à une époque où la technique le permet facilement.
SECTION 2 / EN VALISE CHIHARU SHIOTA Accumulation – Searching for the Destination 2014-2019 Fils, moteurs, valises Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la galerie Templon, Paris-Bruxelles L’artiste japonaise Chiharu Shiota marque le paysage artistique contemporain par ses installations éphémères monumentales, composées de fils de laine entrelacés d’une rare poésie. Le thème du voyage, dont elle file la métaphore depuis la Biennale de Venise de 2015, est ici merveilleusement représenté par des centaines de valises d’occasion vides suspendues à des fils rouges, animées par un lent mouvement de houle, pour fabriquer un archétype de maison, un abri fragile. L’œuvre symbolise un questionnement souvent présent dans son travail : quelle mémoire matérielle et psychique conserve-t-elle de son passé pour la faire émerger aujourd’hui ? Les souvenirs portés par ces valises nous construisent-ils ou nous empêchent-ils d’avancer, de voyager ?
SECTION 3 / SUR L’AUTRE RIVE HENRI MATISSE Vue sur la baie de Tanger 1912 Huile sur toile Musée de Grenoble Legs Agutte-Sembat en 1923 À la suite de plusieurs voyages en Afrique du Nord, en particulier en Algérie, où Henri Matisse, très tôt passionné par l’art islamique, rencontre l’écho de ses propres recherches, les aplats de couleur, les motifs décoratifs et l’absence de modelé, l’artiste se rend deux fois au Maroc en 1912 et en 1913. Il se réinvente et reprend « contact avec la nature mieux que ne le permettait l’application d’une théorie vivante mais quelque peu limitée comme l’était le fauvisme ». Dans la Vue sur la baie de Tanger, réalisée lors de son premier séjour dans cette ville, la large tache verte de la mer et l’aplat jaune de la construction à gauche sont des éléments de stabilité et font contraste avec les touches bleu vif échappées des maisons, les petites silhouettes noires des figures et les traînées grises des nuages sombres.
SECTION 3 / SUR L’AUTRE RIVE ALBERT MARQUET La Citadelle à Tanger 1913 Huile sur toile marouflée sur carton Musée de Grenoble Legs Agutte-Sembat en 1923
SECTION 3 / SUR L’AUTRE RIVE BOUCHRA KHALILI The Constellations, Fig.1 et Fig.2 De la série « The Constellations » 2011 Sérigraphies sur papier BFK Rives contrecollé sur aluminium Paris, collection du Musée national de l’histoire de l’immigration
SECTION 3 / SUR L’AUTRE RIVE JEAN-MICHEL ALBEROLA Les Rames 1985 Bois peint Marseille, [mac] musée d’Art contemporain
SECTION 3 / SUR L’AUTRE RIVE ZINEB SEDIRA Transitional Landscape 2006 Diptyque, C-Print Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de kamel mennour, Paris/Londres
SECTION 3 / SUR L’AUTRE RIVE LEILA ALAOUI No pasara 2008 Tirages photographiques noir et blanc San Gimignano, Pékin, Les Moulins, La Havane, Galleria Continua Le titre de cette série reprend le célèbre slogan des républicains lors de la guerre d’Espagne : No pasaran (« Ils ne passeront pas »). Ces photographies, réalisées dans divers lieux du Maroc, pays dont le père de Leila Alaoui est originaire, suivent chacune à sa manière l’histoire d’une jeunesse locale qui rêve d’une vie meilleure, racontant les difficultés quotidiennes des personnes représentées et leur envie de quitter ces terres. Mais comme le titre l’indique, « No pasara » (« Tu ne passeras pas »), cette migration est bien souvent impossible. Leila Alaoui est décédée le 18 janvier 2016 à la suite de l’attentat de Ouagadougou.
SECTION 3 / SUR L’AUTRE RIVE BOUCHRA KHALILI Mapping Journey #1 Mapping Journey #2 2008 Paris, collection du Musée national de l’histoire de l’immigration
SECTION 3 / SUR L’AUTRE RIVE CHARLES CAMOIN Minaret à Tanger 1913 Huile sur toile Musée de Grenoble Legs Agutte-Sembat en 1923 Charles Camoin rejoint Henri Matisse et Albert Marquet, rencontrés dès 1898 dans l’atelier de Gustave Moreau, au Maroc à la fin de l’année 1912. La lumière marocaine le conduit à éclaircir sa palette, tout en conservant la liberté des teintes fauves et l’exaltation de la couleur pure qui dessine les formes. Le motif choisi ici, le volume géométrique d’un minaret à Tanger, confirme qu’il reste attaché à la forme construite issue de Paul Cézanne. La composition s’organise autour d’une large zone violette, rue à l’ombre qui conduit vers le lointain. Le blanc et le bleu éclatants des architectures et du ciel évoquent l’intense luminosité du motif écrasé sous le soleil. Des principes fauves, Camoin retient la couleur posée en aplats apparents et la transparence de l’air offerte par une peinture vive.
SECTION 3 / SUR L’AUTRE RIVE VASSILY KANDINSKY Tunis, Strasse [Tunis, rue] 1905 Huile sur carton entoilé Paris, Centre Pompidou – Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle Legs de Mme Nina Kandinsky en 1981
SECTION 3 / SUR L’AUTRE RIVE VASSILY KANDINSKY Arabische Stadt [Ville arabe] 1905 Tempera sur carton Paris, Centre Pompidou – Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle Legs de Mme Nina Kandinsky en 1981 Les œuvres précoces de Vassily Kandinsky, entre 1902 et 1907, sont souvent multicolores et inspirées des contes russes de son enfance. Au cours d’un voyage en Tunisie entrepris fin 1904 avec Gabriele Münter, après un passage à Lyon puis à Marseille, Kandinsky réalise un certain nombre d’œuvres dans lesquelles son usage des taches colorées pour représenter les arbres et les tissus est bien reconnaissable. Mais les jeux de couleurs s’atténuent temporairement et la présence de personnages devient plus discrète, alors que la blancheur tunisienne traditionnelle des façades se fait omniprésente.
SECTION 3 / SUR L’AUTRE RIVE ALBERT MARQUET Port d’Alger dans la brume 1943 Huile sur toile Bordeaux, musée des Beaux-Arts
SECTION 3 / SUR L’AUTRE RIVE ALBERT MARQUET La Place du Gouvernement à Alger Printemps 1927 Huile sur bois Paris, Centre Pompidou – Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle Legs de Mme Frédéric Lung en 1961 Voyageur insatiable, ayant très tôt adopté la manière fauve, Albert Marquet est l’un des premiers avec Henri Matisse à poser sur la toile des couleurs pures. Mais, dès 1908, sa palette commence à s’adoucir et retrouve des harmonies fondues pour peindre le sujet de prédilection qui habitera toute son œuvre : le paysage. À la suite de deux voyages au Maroc en 1911 et en 1913, il retourne en Afrique du Nord, en Algérie, et il s’y rendra tous les ans à partir de 1920 jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. La Place du Gouvernement à Alger est une vue en perspective plongeante de la place principale de la ville où l’artiste structure l’espace en plans successifs dominés par la mosquée Djemaa el-Djedid (« La nouvelle mosquée ») qui ouvre sur l’étendue d’eau du port et de la mer. Réalisée dans des tons délicats et une intense palpitation de la lumière, cette vision urbaine et maritime du cœur de la capitale algérienne est dessinée grâce à un trait noir qui cerne les formes et délimite les champs de couleurs subtils et raffinés.
SECTION 3 / SUR L’AUTRE RIVE LOUIS-RENÉ MOILLIET Tunis, Kasbah 1920 Aquarelle sur papier et carton Suisse, Bern, Kunstmuseum, Hermann und Margrit Rupf-Stiftung
SECTION 3 / SUR L’AUTRE RIVE PAUL KLEE Kairuan, vor dem Thor [Kairouan, devant la porte] 1914 Aquarelle et crayon sur papier contrecollé sur carton Suède, Stockholm, Moderna Museet En 1914, Paul Klee, August Macke et Louis Moilliet font ensemble un long voyage en Tunisie. Klee est profondément marqué par la lumière et la couleur qu’il y découvre. À la porte de Kairouan, il écrit dans son journal : « La couleur me possède. Je n’ai plus besoin de la rechercher. Voici ce que signifie ce moment heureux : moi et la couleur nous ne formons plus qu’un. » Elle devient alors un élément constitutif de ses œuvres, sous des formes de plus en plus simples et géométriques, jusqu’à en arriver à l’abstraction.
SECTION 3 / SUR L’AUTRE RIVE PAUL KLEE Dünenlandschaft [Paysage de dunes] 1924 Stylo, aquarelle et crayon sur papier Allemagne, Kochel am See, Franz Marc Museum, collection particulière, en dépôt à long terme
SECTION 4 / LA PLANETE AFFOLEE VICTOR BRAUNER La Pierre philosophale 1940 Huile sur toile Saint-Priest-en-Jarez, musée d’Art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole
SECTION 4 / LA PLANETE AFFOLEE VICTOR BRAUNER Triomphe du doute 1942 Encre de Chine sur papier Portugal, Lisbonne, Museu Coleção Berardo
SECTION 4 / LA PLANETE AFFOLEE VICTOR BRAUNER Le Dernier Voyage 1937 Huile sur bois Paris, Centre Pompidou – Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle Don de Mme Jacqueline Victor Brauner en 1982 Après s’être lié à Paris au groupe surréaliste, Victor Brauner retourne en Roumanie de 1935 à 1938. C’est là qu’il réalise Le Dernier Voyage. L’aspect inquiétant du paysage et des personnages fantastiques qui y apparaissent, le long d’une route filant vers le soleil couchant, rappelle ce qu’André Breton disait déjà de Brauner en 1934 : « Le désir et la peur président par excellence au jeu qu’il mène avec nous, dans le cercle visuel très inquiétant où l’apparition lutte crépusculairement avec l’apparence. »
SECTION 4 / LA PLANETE AFFOLEE WIFREDO LAM La Réunion 1945 Huile et craie blanche sur papier marouflé sur toile Paris, Centre Pompidou – Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle Achat avec la participation de Mme Pauline Parry-Karpidas et de la Georges Pompidou Art and Culture Foundation, 1983
SECTION 4 / LA PLANETE AFFOLEE WIFREDO LAM Le Bruit 1943 Huile sur papier marouflé sur toile Paris, Centre Pompidou – Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle Dation en 1985, en dépôt au musée Cantini, Marseille Né à Cuba en 1902, Wifredo Lam poursuit des études à Madrid et à Barcelone avant de se réfugier en France en 1937 à cause de la guerre d’Espagne. L’occupation de Paris par l’armée allemande le pousse en juin 1940 à gagner Marseille où il rejoint le groupe d’artistes réunis par André Breton à la villa Air-Bel. Quittant la ville en 1941, il arrive à Fort-de-France en Martinique puis retrouve Cuba après dix-huit ans d’absence. Le Bruit appartient aux peintures réalisées en 1942-1943 et témoigne de la richesse et de la complexité de son univers mental où les formes végétales entrelacées entourent une figure mythique féminine et s’étirent verticalement.
SECTION 4 / LA PLANETE AFFOLEE VICTOR BRAUNER Stable instable, plaine de Théus 1942 Huile sur toile Paris, Centre Pompidou – Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle
SECTION 4 / LA PLANETE AFFOLEE ANDRÉ MASSON Antille 1943 Huile et sable sur toile Marseille, musée Cantini André Masson a entretenu des relations espacées avec le groupe surréaliste et s’en rapproche pour la deuxième fois entre 1936 et 1945. Réfugié à Marseille en 1940, il participe aux activités collectives des artistes regroupés autour d’André Breton avant de quitter la France en mars 1941, de faire escale en Martinique pendant trois semaines, puis de débarquer à New York où il fréquente de jeunes peintres tels Jackson Pollock et Arshile Gorky. Antille est l’un des chefs-d’œuvre de sa période américaine. Suscité par la luxuriance des paysages antillais et le rêve d’une jeune femme noire, il est marqué par une puissance tellurique. La figure occupant la majeure partie de l’espace semble se transformer en efflorescences lumineuses et en évocations hallucinées de formes organiques, selon un processus de métamorphose qui traverse toute l’œuvre de Masson.
SECTION 4 / LA PLANETE AFFOLEE MAX ERNST Coloradeau 1953 Huile sur toile Paris, musée d’Art moderne de la Ville de Paris Donation de Henry-Thomas en 1984 Ayant fui aux États-Unis dès 1941, c’est en 1946 que Max Ernst s’installe en Arizona en compagnie de l’artiste Dorothea Tanning. C’est là qu’il réalise Coloradeau, inspiré par le paysage désert de l’Ouest américain. Si le titre évoque plutôt l’État voisin, le Colorado, il s’agit surtout pour Ernst d’un jeu de mots entre la couleur (color, en anglais) des paysages, notamment les roches rouges du site Red Rock tout proche de Sedona où il réside, et Le Radeau de la Méduse de Théodore Géricault qu’il admire.
SECTION 5 / SUR LA ROUTE CHRIS BURDEN Death Valley Run 1976 Installation, technique mixte Marseille, [mac] musée d’Art contemporain
SECTION 5 / SUR LA ROUTE ANDY WARHOL Car Crash 1963 Sérigraphie sur toile Dunkerque, Lieu d’art et d’action contemporaine (LAAC) Donation de l’association L’Art contemporain Cette œuvre fait partie de la série connue comme « Death and Disaster » (« Mort et désastre »), dans laquelle Andy Warhol se lance en 1962, inspiré par l’image du crash d’un avion publiée en première page du journal New York Mirror. Délaissant un instant les images de Coca-Cola et de soupe Campbell’s qui l’ont fait connaître, il reprend ici les photographies dramatiques trouvées dans la presse et tente d’annuler leur effet macabre en les reproduisant de manière répétitive.
SECTION 5 / SUR LA ROUTE CÉSAR Coque Vallelunga no 2 1986 Carrosserie compressée, peinture rouge Marseille, [mac] musée d’Art contemporain
SECTION 5 / SUR LA ROUTE JACQUES MONORY La Death Valley à Zabriskie Point 1973 Sérigraphie sur papier Paris, Centre Pompidou – Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle Don du Centre national d’art contemporain en 1984
SECTION 5 / SUR LA ROUTE JACQUES MONORY For all that we see or seem is a dream within a dream 1967 Huile sur toile Marseille, [mac] musée d’Art contemporain
SECTION 5 / SUR LA ROUTE PHILIPPE RAMETTE Balcon II 2001 Photographie, Cibachrome Marseille, [mac] musée d’Art contemporain
SECTION 5 / SUR LA ROUTE NAN GOLDIN Self-Portrait on the Train, Germany 1992 Photographie, Cibachrome Bordeaux, collection CAPC musée d’Art contemporain
SECTION 5 / SUR LA ROUTE PHILIPPE RAMETTE Exploration rationnelle des fonds sous-marins : promenade irrationnelle 2006 Photographie, Cibachrome Paris, galerie Xippas
SECTION 5 / SUR LA ROUTE BERNARD PLOSSU Sur la route d’Acapulco, Mexique 1989 Tirage argentique sur papier baryté Collection de l’artiste
SECTION 5 / SUR LA ROUTE BERNARD PLOSSU Maroc 1975 Tirage argentique sur papier baryté Collection de l’artiste
SECTION 5 / SUR LA ROUTE BERNARD PLOSSU Ile de Nisyros, Dodécanèse 1997 Tirage argentique sur papier baryté Collection de l’artiste
SECTION 5 / SUR LA ROUTE BERNARD PLOSSU Égypte 1977 Tirage argentique sur papier baryté Collection de l’artiste
SECTION 5 / SUR LA ROUTE BERNARD PLOSSU USA, Oklahoma 1983 Tirage argentique sur papier baryté Collection de l’artiste
SECTION 5 / SUR LA ROUTE BERNARD PLOSSU Cabo de Gata, Andalousie, Espagne 1989 Tirage argentique sur papier baryté Collection de l’artiste
SECTION 5 / SUR LA ROUTE FRANÇOISE NUÑEZ Éthiopie 1980 Tirages argentiques sur papier baryté Collection de l’artiste
SECTION 5 / SUR LA ROUTE ENZO CUCCHI Sans titre 1987 Papier, tige de fer, miroir Marseille, [mac] musée d’Art contemporain
SECTION 5 / SUR LA ROUTE MARTIN KIPPENBERGER Untitled (Hotel Ritz Madrid) 1990 Crayons de couleur, encre et crayon bille sur papier à lettre d’hôtel Paris, Centre national des arts plastiques, en dépôt au musée d’Art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole
SECTION 5 / SUR LA ROUTE MARTIN KIPPENBERGER Untitled (Hotel Avenida Palace) 1990 Crayons et encre sur papier à lettre d’hôtel Paris, Centre national des arts plastiques, en dépôt au musée d’Art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole
SECTION 5 / SUR LA ROUTE MARTIN KIPPENBERGER Untitled (Hotel-restaurant Goldener Adler) 1990 Crayon feutre, encre de Chine et lavis sur papier à lettre d’hôtel Paris, Centre national des arts plastiques, en dépôt au musée d’Art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole
SECTION 5 / SUR LA ROUTE MARTIN KIPPENBERGER Untitled (Richmont Hotel) 1990 Pastel, feutre, encre de Chine et crayon sur papier à lettre d’hôtel Paris, Centre national des arts plastiques, en dépôt au musée d’Art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole
SECTION 5 / SUR LA ROUTE ED RUSCHA Here 1983 Pigment sur papier Marseille, [mac] musée d’Art contemporain
SECTION 5 / SUR LA ROUTE JENNIFER DOUZENEL Volant 2012 2 min 41 s Reims, collection FRAC Champagne-Ardenne Filmé en France, à Dieppe, à cent mètres du point de vue qu’avait Claude Monet sur les falaises. Un cerf-volant, attaché au sol, roule et déroule sur des nuages glissants.
SECTION 5 / SUR LA ROUTE JEAN-JACQUES RULLIER La Promenade du dimanche à midi 1993 Mine graphite sur papier Paris, Centre Pompidou – Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle
SECTION 5 / SUR LA ROUTE MM. J.-B. EYRIÈS ET C. MALTE-BRUN Nouvelles annales des voyages, de la géographie et de l’histoire Tomes IX, X, XII, XXI 1821 et 1824 Paris, Librairie de Gide Fils Marseille, Mucem
SECTION 5 / SUR LA ROUTE MM. J.-B. EYRIÈS ET C. MALTE-BRUN Cartes publiées dans les Nouvelles annales des voyages, de la géographie et de l’histoire Tomes IX, X, XII, XXI JAMES MAC QUEEN Carte de l’Afrique depuis le Détroit de Gibraltar jusqu’au 7e degré de latitude méridionale, montrant les chaînes des principales montagnes et le cours des fleuves et notamment celui du Niger GÉRARD LEMAÎTRE Carte des deux oasis, visitées en 1819 par Sir Archibald Edmonstone Bart Carte de la route du Capitaine G. F. Lyon, à travers la régence de Tripoli et le royaume de Fezzan en 1818, 1819 et 1820 MAJOR RENNEL Esquisse de la partie occidentale du Sahara où l’on voit la route parcourue par Alexandre Scott depuis 1810 jusqu’en 1816
SECTION 5 / SUR LA ROUTE ON KAWARA « I Got Up » 1972 52 cartes postales en couleurs de la série « I Got Up » (1968-1979), datées entre le 2 novembre et le 23 décembre 1972, adressées à Hervé Fischer depuis New York et Stockholm Paris, Centre Pompidou – Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle Les œuvres de On Kawara témoignent toutes de son intérêt pour le passage quotidien du temps, devenu pour lui un thème récurrent. Pour la série « I Got Up », Kawara envoie, entre 1968 et 1979, des cartes postales qui indiquent simplement qu’il s’est réveillé, et à quelle heure. Il en existe 1 500. À travers ces cartes postales, c’est aussi ses nombreux voyages que l’artiste archive, puisque chacune indique le lieu d’où elle a été envoyée, le cachet de la poste confirmant à la fois la date et la provenance.
SECTION 5 / SUR LA ROUTE RICHARD BAQUIÉ Sans titre [Le Cockpit] 1986-1987 Technique mixte Collection Fabre Ayant obtenu la dérive, le nez et le poste de pilotage d’une caravelle, Richard Baquié utilisera la partie avant de cet avion de ligne des années 1960-1970 pour produire [Le Cockpit]. Tout en reprenant des idées proches de ses premières œuvres faites d’assemblages bricolés, il invite à travers cette installation à réfléchir à ce que représentent nos pensées et nos rêves, associant un moyen de transport moderne au ciel romantique, nocturne et étoilé que les néons symbolisent.
SECTION 5 / SUR LA ROUTE YVES GALLOIS Cockpit L’atelier de Richard Baquié, 19A rue Louis Grobet, Marseille 1986 Tirage jet d’encre Collection Yves Galloy
SECTION 5 / SUR LA ROUTE CÉSAR Renault VL 06 1989 Voiture compressée Marseille, [mac] musée d’Art contemporain Né à Marseille dans le quartier de la Belle-de-Mai, César est sculpteur, curieux des matériaux les plus divers. Hormis la sculpture classique qu’il a longuement pratiquée, il a inventé deux techniques : la compression et l’expansion. Renault VL 06 répond à un geste radical d’avant-garde, un questionnement, un regard décalé sur la sculpture traditionnelle. Cette voiture compressée semble voir ses contours se faire aspirer par le centre. Autrefois véhicule et habitacle utilitaire, elle est ramenée à un parallélépipède très dense dont les faces froissées, écrasées, masquent l’essentiel de ses formes. Elle est encore posée sur ses roues, la plaque d’immatriculation et les essuie-glaces sont en place mais elle est métamorphosée et immobile. C’est certainement pour défier la société de consommation que César détourne les objets de leur fonction en les compressant.
SECTION 6 / CARTES ET TRACES ALAIN JACQUET Jumping Rope 1984 Huile sur toile Marseille, [mac] musée d’Art contemporain
SECTION 6 / CARTES ET TRACES ROBERT SMITHSON Spiral Jetty 1970 Film 16 mm numérisé 35 min Marseille, [mac] musée d’Art contemporain Avec l’aimable autorisation de la Holt/Smithson Foundation et de Electronic Arts Intermix (EAI), New York © Holt/Smithson Foundation/ADAGP, Paris Située sur le Grand Lac Salé de l’Utah, aux États-Unis, Spiral Jetty est l’une des œuvres les plus importantes du Land Art, mouvement apparu à la fin des années 1960. Construite à partir de roches locales, la spirale dépasse les 450 mètres de longueur. Le film, tourné par Robert Smithson et Nancy Holt, mêle la construction de l’œuvre à des éléments de préhistoire, de géologie, d’astronomie et de mythologie, désorientant ainsi le spectateur tout en évoquant ce que Smithson dénommait « l’histoire de la terre ».
SECTION 6 / CARTES ET TRACES ANDREAS GURSKY Dubai World III 2008 Impression couleur, édition 3/6 Allemagne, Wolfsburg, Kunstmuseum Wolfsburg, en dépôt à long terme de Volkswagen AG Les photographies d’Andreas Gursky relèvent souvent d’une vision de l’utopie humaine de notre époque, faite de mondialisation et de capitalisme. Avec comme point de départ les îles artificielles produites à Dubaï pour y bâtir de luxueuses villas, Gursky propose ici une image d’une perfection irréelle, qu’aucun élément ne permet de localiser, les grandes dimensions du tirage venant encore contredire l’aspect documentaire de la photographie.
SECTION 6 / CARTES ET TRACES MONA HATOUM Bukhara (red and white) 2008 Tapis en laine Paris, collection du Musée national de l’histoire de l’immigration
SECTION 6 / CARTES ET TRACES MONA HATOUM Hot Spot (stand) 2018 Tube néon et acier Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la galerie Chantal Croussel, Paris Sur un globe terrestre dont les méridiens et les parallèles forment une cage métallique, les contours des continents dessinés par un néon rouge incandescent produisent une cartographie inquiétante. Mona Hatoum représente ainsi, à partir d’un objet simple censé enseigner les bases de la géographie, un monde où les conflits ne sont plus seulement liés aux frontières, mais s’étendent jusqu’à couvrir la totalité de la planète.
SECTION 7 / SEA AND SUN DUANE HANSON Sans titre Reproduction photomécanique, lithographie Marseille, [mac] musée d’Art contemporain
SECTION 7 / SEA AND SUN SIGALIT LANDAU DeadSee 2005 11 min 39 s Avec l’aimable autorisation de l’artiste
SECTION 7 / SEA AND SUN VINCENT LAMOUROUX, RAPHAËL ZARKA Pentacycle 2002 Acier et caoutchouc Besançon, collection FRAC Franche-Comté
SECTION 7 / SEA AND SUN VINCENT LAMOUROUX, RAPHAËL ZARKA Pentacycle 2002 6 min 37 s Besançon, collection FRAC Franche-Comté
SECTION 7 / SEA AND SUN MARTIN PARR Cuba. Guardalavaca. Playa Pesquero. All Inclusive Resort, 2017 India. Goa. Baga Beach, 2018 Italy. Venice, 2015 Italy. Venice, 2015 Série « The Selfie Stick » Impression pigmentaire contrecollée sur aluminium © Martin Parr / Magnum Photos Le travail de Martin Parr, à la fois artiste et photographe de presse, s’est toujours concentré sur la vie sociale telle qu’elle évolue à notre époque. Pour la série « The Selfie Stick », il s’agit plus particulièrement d’examiner le tourisme et la consommation au travers de l’utilisation du « selfie », cet autoportrait produit au moyen d’un téléphone portable dans de nombreux lieux touristiques à travers le monde. Au-delà de l’image de carte postale, Parr questionne l’utilité de la photographie en immortalisant ceux qui se photographient eux-mêmes.
SECTION 7 / SEA AND SUN CAMILLE HENROT Million Dollars Point 2011 5 min 35 s © ADAGP, Camille Henrot Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de kamel mennour, Paris / Londres
SECTION 8 / EXIL MAX PECHSTEIN Chogealls 1917 Huile sur toile Allemagne, Zwickau, Kunstsammlungen Zwickau, Max-Pechstein-Museum
SECTION 8 / EXIL OSKAR KOKOSCHKA Polperro II 1939 Huile sur toile Angleterre, Londres, Tate Modern, presented by Dr Edvard Benes, President of Czechoslovakia, 1941
SECTION 8 / EXIL BARTHÉLÉMY TOGUO Road to Exile 2007 Technique mixte Paris, collection du Musée national de l’histoire de l’immigration L’installation de Barthélémy Toguo est constituée d’une barque en bois assemblée de manière improbable, transportant un amas de tissus au-dessus de bouteilles récupérées. Né au Cameroun, Toguo évoque ainsi symboliquement les dangers de l’émigration dans laquelle se lancent de nombreux jeunes originaires d’Afrique. Mais l’œuvre n’est pas entièrement dramatique, et son aspect multicolore, presque ludique, rappelle que l’exil peut aussi être le chemin vers une vie meilleure.
SECTION 9 / CONCLUSION HENRI MATISSE (D’APRÈS) Polynésie, la mer, 1959 Polynésie, le ciel, 1964 Tapisseries en laine tissées par la manufacture de Beauvais Paris, Mobilier national Henri Matisse quitte Paris en 1930 pour New York, traverse les États-Unis en train, puis embarque de San Francisco pour Tahiti où il arrive le 29 mars. Il souhaite trouver dans ce voyage le renouvellement de son inspiration, la recherche de nouveaux espaces et une lumière différente. Toutes ses sensations polynésiennes contribueront à l’éclosion dix-huit ans plus tard d’une œuvre dont la création s’attache au prolongement tardif des rémanences du voyage. L’aboutissement en sera la réalisation de deux tapisseries bleu turquoise et bleu foncé où de grands oiseaux blancs environnés d’algues et de coraux et entourés d’une bordure évocatrice du lagon symbolisent la poésie de l’archipel grâce à l’assouplissement et la fluidité de la ligne, une aisance du contour et la décantation de la forme.
SECTION 9 / CONCLUSION HENRI MATISSE (D'APRÈS) Polynésie, la mer 1959 Tapisserie en laine tissée par la manufacture de Beauvais Paris, Mobilier national
SECTION 9 / CONCLUSION HENRI MATISSE (D’APRÈS) Polynésie, le ciel 1964 Tapisserie en laine tissée par la manufacture de Beauvais Paris, Mobilier national
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