Tome 1 Les jeunes et leur logement sur Nantes Métropole - Avril 2015
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Tome 1
Les jeunes et leur
logement sur
Nantes Métropole
Données de cadrage et projections
Avril 2015
AURAN
S ommaire
Page 3 Introduction
Page 5 Préambule
Page 7 Partie I : Données de cadrage socio-démographiques
1. Les jeunes : dynamiques démographiques et prospective
2. Les jeunes et l’enseignement
3. Les jeunes, leur activité et leur revenu
Page 23 Partie II : L’offre en logements et la demande des jeunes
1. Les jeunes et leur logement
2. Le parc de logements classiques
3. L’offre de logements dédiés
Page 39 Partie III : Estimation des besoins en logements
1. Des besoins diversifiés en logement pour les jeunes
2. Le logement étudiant
3. Le logement pour jeunes actifs
Page 51 Annexes
M ethodologie
Documents de références :
Schéma de développement universitaire, Nantes Métropole
Etude sur le logement des jeunes à Nantes Métropole (GTC-GERS 2009), , Nantes Métropole
Etude sur le logement des jeunes, région Pays de Loire
Etude INSEE Pays de Loire n°99 : l’Aire urbaine de Nantes pourrait dépasser le million d’habitants d’ici 2030.
Etude INSEE Pays de Loire n°130 : comment les Pays de la Loire pourraient gagner 100 000 jeunes d’ici 2040
Bilan de la démarche Kap’s, de colocation solidaire – Ville de Nantes
Rapports d’activité Résidétape, ADOMA
Entretiens qualitatifs auprès d’acteurs ressources :
• Adelis
• Edit de Nantes Métropole
• CINA
• CROUS
• Espacil
• UHRAJ
• CRIJ
• HAJIR
• Région Pays de Loire
• Résidétape
-2-
I ntroduction
Ce document présente des grandes données de cadrage socio démo-
graphiques sur les jeunes de Nantes Métropole, ainsi que l’offre de
logement disponible et leur demande.
Cette publication a été réalisée dans le cadre d’une collaboration entre
la direction de l’habitat de Nantes Métropole et l’Auran, et s’appuie
à la fois sur des données quantitatives (Insee, Filocom DGFip, …)
mais aussi des données qualitatives (entretiens auprès des bailleurs
sociaux, des gestionnaires de biens, des FJT, du Crous…).
Ce présent document constitue le tome n°1 sur la question du loge-
ment des jeunes, et s’articule autour de 3 grandes parties.
La première partie présente des éléments de contexte sociodémogra-
phique et des données repères sur les jeunes.
La deuxième partie propose un état des lieux de l’offre du logement
pour les jeunes sur Nantes Métropole.
Et enfin, dans une troisième partie, sont présentés des éléments de
cadrage d’estimation des besoins en logement des jeunes.
Un deuxième tome complétera ce premier volet et proposera une syn-
thèse des enjeux, orientations et préconisations relatifs à la question
du logement des jeunes sur Nantes Métropole.
-3-
Auran 87-15
-4-
P réambule
Le développement de l’offre en logements étudiants et jeunes actifs constitue un axe important de
la politique locale de l’habitat de Nantes Métropole. Le premier PLH (2004-2009) engagé dans une
période de pénurie du logement étudiants, a permis de développer une offre importante et ainsi de
recréer une certaine fluidité sur ce segment de marché.
Le diagnostic du PLH 2010-2016 a montré toutefois la nécessité de poursuivre la production de cette
offre dédiée (500 à 1 000 logements supplémentaires sur la durée du PLH) pour permettre de parfaire
cette fluidité et de remplacer une partie du parc obsolète. Mais l’enjeu pour une meilleure satisfaction
de cette population consiste surtout dans une plus grande lisibilité de l’offre pour les étudiants et les
jeunes actifs nécessitant la mise en place d’un partenariat et d’une coordination plus grande entre les
acteurs.
Deux grands axes de travail ont donc été inscrits au PLH :
• Le développement de l’offre dédiée et la régulation de la programmation de façon concertée, en
s’adaptant au plus près à la demande et à son évolution.
• Une réflexion sur la visibilité de l’offre de logements, permettant une fluidité dans l’accès au
logement pour les populations ciblées.
L’évaluation à mi-parcours du PLH a montré les avancées importantes du territoire en matière de
logements des jeunes. Certaines demandes sont toutefois moins bien satisfaites : celles des appentis
notamment. Par ailleurs, on assiste à une démultiplication des projets et des formes de réponses aux
besoins en logements des jeunes entre lesquels il est nécessaire de se doter d’outils d’appréciation de
la pertinence tant de l’offre que de la localisation.
Une étude de définition des besoins en logements des jeunes a donc été engagée par la Direction
Habitat de Nantes Métropole et l’Agence d’Urbanisme de la Région Nantaise. Un groupe technique de
suivi de l’étude associant le service Logement et la Direction Enfance/Jeunesse de la Ville de Nantes
a permis de suivre et enrichir les réflexions.
Cadre de l’étude :
Le terme « jeune » recouvre une diversité de situations en fonction de l’âge des personnes, de leurs
activités, voire de leurs ressources. Ces caractéristiques permettent de distinguer différentes catégo-
ries telles que :
• Les jeunes actifs en mobilité sociale et professionnelle.
• Les jeunes étudiants ou en formation alternante ou continue.
• Les jeunes cumulant des difficultés.
L’évolution des modes de vie rend cependant ces différentes catégories de plus en plus perméables et
le statut des jeunes peut varier très rapidement et évoluer d’une situation à une autre.
Les jeunes représentent en effet un sous-ensemble socio-démographique très hétérogène dont les
parcours, du départ du domicile parental et à l’installation autonome, s’effectuent de façon très variable.
-5-
-6-
PARTIE 1
D onnées de
C adrage
S ociodémographiques
ªª Les jeunes : dynamiques
démographiques et
prospective
ªª Les jeunes et l’enseignement
ªª Les jeunes, leur activité
et leur revenu
-7-
1 - LES JEUNES : DYNAMIQUES DÉMOGRAPHIQUES ET PROSPECTIVE
¿¿Plus de 136 000 jeunes de 15 à 29 ans sur Nantes Métropole
Nantes Métropole compte 136 429 jeunes de 15 à 29 ans sur son territoire en 2010. Ils représentent
23,2 % de ces habitants, soit un pourcentage nettement supérieur à la moyenne nationale (18,5 %)
et comparable à ceux d’autres grandes agglomérations comme Lille (23,8 %), Lyon (23,8 %), Stras-
bourg (24,3 %) et Bordeaux (24,5 %).
Par ailleurs, 56% des jeunes de 15-29 ans de la Loire-Atlantique habitent sur Nantes Métropole.
Les 15-29 ans dans les communes de Loire-Atlantique
Nombre de jeunes âgés de 15 à 29 ans
en 2010 :
100 000
10 000
1 000
100
Part des 15-29 ans
parmi l’ensemble des habitants :
19,0 % et plus
de 17,0 à 18,9 %
de 15,0 à 16,9 %
moins de 15,0 %
Sources : Insee-Auran
Parmi l’ensemble de ces jeunes de 15 à 29 ans de l’agglomération :
• 43 056 ont entre 15 et 19 ans (31,5 %),
• 51 527 entre 20 et 24 ans (37,8 %),
• 41 846 entre 25 et 29 ans (30,7 %).
On notera également que la ville de Nantes concentre 61 % des 15-29 ans de Nantes Métropole.
Ce ratio est encore plus fort concernant les 20-24 ans (67 % des 20-24 ans sont à Nantes). Ceci
s’explique par la forte présence d’organismes de formation mais aussi par une offre de logements
variée.
-8-
Les jeunes dans les communes de Nantes Métropole
Les 15 à 19 ans
Les 20 à 24 ans
Les 25 à 29 ans
Nombre de jeunes en 2010 par commune :
20 000
10 000
1 000
Sources : Insee-Auran
Répartition du nombre de jeunes de l’agglomération selon les secteurs du PLH en 2010
Part des
15-29 ans dont
parmi
15-19 ans 20-24 ans 25-29 ans
Nombre de l'ensemble
15-29 ans des habitants
Nord-Ouest 19873 17,4% 38,7% 31,1% 30,2%
Nord-Est 7775 19,2% 42,7% 34,8% 22,5%
Sud-Ouest 7603 16,1% 44,4% 28,3% 27,3%
Sud-Est 18042 18,0% 39,6% 31,8% 28,6%
Nantes 83136 29,2% 25,8% 41,8% 32,4%
Nantes Métropole 136429 23,2% 31,5% 37,8% 30,7%
Sources : Insee-Auran
-9-
¿¿Une stabilité des jeunes de 15 à 29 ans depuis 10 ans
Depuis 1999, on observe une stabilité du nombre de jeunes de 15 à 29 ans sur l’ensemble du
territoire de Nantes Métropole. Toutefois, à l’intérieur de cette tranche d’âge, les évolutions
sont plus contrastées, ainsi :
• Seule la tranche d’âge de Évolution du nombre de jeunes de 15-29 ans
sur Nantes Métropole
20-24 ans a progressé de
0,4 % par an depuis 1999, 60 000
15-19 ans 20-24 ans 25-29 ans
à mettre en lien avec l’évo-
lution positive des effec- 50 000
tifs universitaires sur la
période. 40 000
• Les 15-19 ans ont diminué
de -0,4 % par an.
30 000
• Les 25-29 ans ont enre- 20 000
gistré la baisse la plus
importante dans cette 10 000
même période : si l’agglo-
mération est attractive pour
0
1968 1975 1982 1990 1999 2010
les jeunes en particulier les Sources : Insee-Auran
étudiants, elle peine à les
retenir à la fin de leurs études, ce qui reste un enjeu important pour l’agglomération.
Évolution du nombre de jeunes de 15-29 ans
sur Nantes Métropole
Evolution annuelle du nombre
de jeunes âgés de 15 à 29 ans
entre 1999 et 2010 :
- en nombre
200
100
10
- en %
+0,50 % et plus
de 0,00 % à +0,49 %
négative
Sources : Insee-Auran
- 10 -Les jeunes de 15 à 29 ans et évolution depuis 1999
dans les secteurs du PLH de Nantes Métropole
C’est dans le secteur Nord-Ouest que le
nombre de jeunes diminue le plus (-1,2% Evolution
annuelle du
par an). Nombre de nombre de
15-29 ans en 15-29 ans
A contrario, le secteur Nord-Est accueille 2010 depuis 1999
de plus en plus de 15-29 ans (+0,9% par Nord-Ouest 19 873 -1,2%
an). Nord-Est
Sud-Ouest
7 775
7 603
+0,9%
-0,2%
Dans les autres secteurs, le nombre de Sud-Est 18 042 +0,1%
Nantes 83 136 +0,2%
jeunes de 15 à 29 ans reste relativement
stable depuis 1999. Nantes Métropole 136 429 0,0%
Sources : Insee-Auran
¿¿Près de 12 000 jeunes supplémentaires à l’horizon 2040...
Selon une étude récente de l’Insee, Nantes Métropole devrait gagner 11 800 jeunes de 15 à 29 ans
entre 2010 et 2040 suivant un scénario «central» (prolongement des tendances récentes en terme
de fécondité, d’espérance de vie et de migrations). Ainsi, le nombre de 15-29 ans, après avoir été
stable sur la période 1999-2010, devrait repartir à la hausse jusqu’en 2040 (+0,4 % par an, +390
jeunes par an) .
Du fait de l’importance des phénomènes d’étalement urbain, notamment dans les années 2000,
le nombre de naissances est aujourd’hui en forte augmentation autour de la métropole Nantaise.
Ainsi, ces bébés périurbains des années 2000 devraient contribuer à des mouvements migratoires
relativement importants vers Nantes Métropole dans les années 2020-2030, liés notamment à la
présence des universités, des grandes écoles, de l’offre de formation ou de premier emploi, d’une
offre de logement varié …
Évolution du nombre de jeunes de 15-29 ans et
projections à l’horizon 2040 sur Nantes Métropole
160 000
A l’horizon 2040 :
148 000 jeunes
140 000 +390 par an
+0,4% par an
120 000
100 000
80 000
60 000
40 000
20 000
0
1968 1975 1982 1990 1999 2010 2020 2030 horizon 2040
Sources : Insee - Projection Omphale, scénario central - Auran
- 11 -2 - LES JEUNES ET L’ENSEIGNEMENT
¿¿Plus de la moitié des jeunes âgés de 15 à 29 ans sont scolarisés
Parmi l’ensemble des jeunes de 15 à 29 ans sur Nantes Métropole, 72 976 sont scolarisés selon
l’Insee. Ces derniers représentent 53% de cette tranche d’âge.
64 % des jeunes de 15 à 29 ans scolarisés sur Nantes Métropole sont inscrits dans un établissement
de leur commune.
Répartition des jeunes par tranches
d’âge par rapport à la scolarisation
Le taux de scolarisation varie selon
l’âge : 92% des jeunes de 15 à 19 non scolarisés
(en emploi ou inactifs)
scolarisés
ans sont scolarisés, alors qu’ils ne 100%
11%
sont que 11% chez les 25-29 ans.
90%
80%
70%
56%
On estime que le nombre d’étudiants 60%
92%
qui travaillent et qui sont scolarisés 50%
89%
à environ 16 150. 40%
30%
20%
44%
10%
8%
0%
15-19 ans 20-24 ans 25-29 ans
Sources : Insee-Auran
Les jeunes de 15 à 29 ans scolarisés
dans les communes de Nantes Métropole
Nombre de jeunes de 15 à 29 ans
scolarisés en 2010 :
40 000
3 000
500
Part des jeunes de 15-29 ans scolarisés
parmi l’ensemble des jeunes de 15-29 ans
en 2010 :
54,0 % et plus
de 49,0 % à 53,9 %
moins de 49,0 %
Sources : Insee-Auran
- 12 -¿¿Plus de 52 000 étudiants aujourd’hui sur Nantes Métropole
A la rentrée 2012-2013, Nantes Répartition des effectifs étudiants par
type d’établissement à Nantes Métropole
Métropole comptait 52 600
étudiants. 2001 2012
Évolution
depuis 2001
Université 30 262 30 534 +1%
La progression des effectifs est Sections de techniciens supérieurs
Écoles de commerce
4 791
1 945
5 560
3 274
+16%
+68%
de +14% depuis 2001. Jusqu’en Écoles d'ingénieurs 2 203 3 193 +45%
2008, le territoire connaissait Écoles supérieures d'art et de culture
Autres écoles
2 066
1 449
2 916
2 487
+41%
+72%
une dynamique inférieure à celle Classes préparatoires aux grandes écoles 1 786 2 168 +21%
Écoles paramédicales et sociales 1 326 2 074 +56%
de la moyenne des 10 premières Écoles juridiques et administratives 215 350 +63%
agglomérations françaises (hors Total 46 043 52 556 +14%
Paris). Depuis, la progression est Sources : MESR - Auran
comparable, voire supérieure.
Evolution comparée des effectifs étudiants
depuis 2001
Base 100 : 2001
116
10 premières agglomérations
(hors Paris)
114
Nantes
Métropole
112
110
108
106
104
102
100
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Rentrées Sources : MESR - Auran
- 13 -¿¿Les lieux d’enseignement et les projets futurs
L’agglomération nantaise compte cinq sites majeurs d’enseignement supérieur et de recherche* .
• Le site Nord Erdre (Chantrerie / Fleuriaye), qui regroupera bientôt autour de 5 000 étudiants. Il
est fortement marqué par une identité « grandes écoles » (présence d’Oniris (école vétérinaire),
des Mines, de Polytech, de l’ICAM, de l’École de design, de l’École du Bois).
• Le site de la Géraudière qui va accueillir près de 1 200 étudiants, avec une forte image liée à
l’agroalimentaire (présence de l’Inra, d’Oniris, de la Chambre d’agriculture). A noter que la pro-
chaine présence d’Audencia (800 étudiants) sera certainement provisoire, liée à un manque de
place dans le développement de l’école à proximité de son siège.
• Le site Tertre-Lombarderie est le site majeur de l’enseignement supérieur et de recherche nan-
tais, pratiqué par près de 30 000 étudiants. Il n’est pas anticipé d’évolutions majeures dans les
prochaines années.
• Le site du Centre présente un caractère composite et particulièrement intégré à la ville. Le déve-
loppement de l’enseignement supérieur sur l’Île de Nantes sera particulièrement fort (quartier de
la création avec l’arrivée de l’école des beaux-arts, SciencesCom, l’École de design, dévelop-
pement du médiacampus… et quartier hospitalo-universitaire). On attend ainsi 4 000 étudiants
d’ici quelques années.
• Le site du Sud Loire représentera près de 1 000 étudiants à terme (formations alternantes, conti-
nues et doctorants essentiellement).
*Selon le Schéma de Développement Universitaire de Nantes Métropole
NB : Les projections étudiantes sont à prendre avec précaution car elles dépendent notamment des
stratégies de relocalisation à l’œuvre actuellement pour certains établissements d’enseignement
supérieur et de recherche (IUT Joffre, École de design par exemple). Elles sont donc simplement
destinées à donner des ordres de grandeur.
- 14 -- 15 -
3 - LES JEUNES, LEUR ACTIVITÉ ET LEUR(S) REVENU(S)
¿¿Plus de la moitié des jeunes de 15-29 ans sont actifs
Parmi les 136 429 jeunes âgés de 15 à 29 ans de Répartition des 15-29 ans de Nantes
Métropole selon le type d’activité
Nantes Métropole, 59 026 sont actifs (soit 43,3%
des 15-29 ans). Parmi eux, plus de la moitié ont
entre 25 et 29 ans. 0,9 %
Par ailleurs, environ 16 500 étudiants travaillent
2,4 % autres
d’inactifs
en parrallèle de leurs études.
Ces jeunes de 15-29 ans qui travaillent repré- 41,6 % 43,3 %
sentent 26% de l’ensemble des actifs de Nantes d’élèves, d’actifs non
Métropole. étudiants, en formation
stagiaires
Les 15-29 ans de Nantes Métropole selon le
type d’activité 11,8 %
étudiants - actifs
Nombre de
15-29 ans
Sources : Insee-Auran
Actifs non en formation (en emploi ou au chômage) 59 026
Etudiants actifs (estimation) 16 146
Elèves, étudiants, stagiaires non rémunérés 56 830
Inactifs 3 230
Autres (hommes ou femmes au foyer…) 1 197
Ensemble des 15-29 ans 136 429
Sources : Insee-Auran
Les jeunes actifs âgés de 15 à 29 ans
dans les communes de Nantes Métropole
Nombre de jeunes actifs âgés
de 15 à 29 ans en 2010 :
40 000
3 000
500
Part des jeunes actifs de 15-29 ans parmi
l’ensemble des jeunes de 15-29 ans
en 2010 :
58,0 % et plus
de 53,0 % à 57,9 %
moins de 53,0 %
Sources : Insee-Auran
- 16 -Quand ils exercent une activité professionnelle, 75 % de ces jeunes sont à temps complet et 25 %
à temps partiel.
A l’intérieur des 15-29 ans, les plus jeunes exercent plus souvent des emplois à temps partiel (48 %
des 15-19 ans, 32 % des 20-24 ans et 15 % des 25-29 ans).
Concernant les salariés de 20 à 24 ans, 25 % sont en CDD et 21 % en contrat aidés, en intérim, en
apprentissage ou en stage. Certes 54 % des 20-24 ans sont en CDI ou dans la fonction publique,
mais ce taux est relativement faible comparé à celui de ces aînés (84% des 25-39 ans).
Concernant les catégories socioprofessionnelles des actifs occupés de 15 à 29 ans, ils sont en
majorité des employés (31,6 %) et des professions intermédiaires (30,7 %).
La répartition est très variable selon les tranches d’âge. Les 15-19 ans sont majoritairement ouvriers
(45,5 %), les 20-24 ans employés (36,6 %) et les 25-29 ans professions intermédiaires (34,2 %).
Répartition des actifs occupés par catégorie socio
professionnelle des jeunes sur Nantes Métropole
Ouvriers 100%
Employés 16,4% 16,2%
90% 23,2%
Cadres
Professions intermédiaires 80% 45,5%
Artisans, commerçants, 70% 26,3% 26,7%
chefs d'entreprise
60% 36,6%
50%
29,5%
40% 34,2%
42,2%
30%
30,1%
20%
22,9%
21,0%
10%
10,3% 9,0%
1,0% 1,0% 2,1% 4,5%
0%
0,9%
15 - 19 ans 20 - 24 ans 25 - 29 ans Ensemble des
actifs
Sources : Insee-Auran
- 17 -¿¿Plus de 7 400 apprentis sur Nantes Métropole
7 416 apprentis fréquentent un centre de formation d’apprentis (CFA) de Nantes Métropole en 2014.
3 111 d’entre eux résident dans une commune de Nantes Métropole.
En outre, 3 347 apprentis sont accueillis dans une entreprise située sur Nantes Métropole.
Les apprentis et pré-apprentis ont un statut d’actif mais leur situation (en alternance entre le site
de formation et le lieu d’implantation de l’entreprise) peut, si ces lieux diffèrent, présenter des
contraintes en termes de besoin en logements.
L’apprentissage sur Nantes Métropole :
Les centres d’apprentissage se répartissent dans 7 communes de l’agglomération. Des regroupements récents sont intervenus dans :
• Le campus de l’apprentissage – bd du Bâtonnier Cholet à Nantes qui regroupera à la rentrée 2014 les 1500 apprentis des CFA
Martello, IFOCOTEP et ACCIPIO dans le secteur du Bas Chantenay.
• Le pôle des arts graphique sur l’Ile de Nantes
• Le pôle Coiffure Esthétique à Saint-Herblain
• A venir, le site du Sud Loire avec l’implantation de l’IRT Jules Verne qui accueillera également des formations alternantes (500
en formation alternante).
Par ailleurs, des organismes de formations privés proposent également des formations en alternance (contrats de qualification ou de
professionnalisation).
Source : Région des Pays-de-la-Loire
- 18 -¿¿Revenu des jeunes quand ils ne sont pas rattachés à un parent
Le revenu mensuel moyen des ménages dont le chef de ménages a moins de 25 ans est d’environ
1 141 euros par mois. Il est près de 3 fois moins élevé que celui de l’ensemble des autres ménages
(3 003 euros).
Depuis 2003, leur revenu a progressé de +1,6 % par an, soit moins vite que le revenu de l’ensemble
des ménages (+2,0 %). inflation sur la période : +1,7% par an
Revenu mensuel moyen brut des ménages par tranche d’âge sur Nantes Métropole en 2011
4 000
3 750 €
3 500
3 274 €
3 000
2 390 €
2 500
2 175 €
2 000
1 500
1 141 €
1 000
500
0
moins de 25 ans entre 25 et 39 ans entre 40 et 59 ans entre 60 et 74 ans 75 ans ou plus
Sources : MEDDE Filocom d’après la DGI - Nantes Métropole-Auran
Selon les communes de Nantes Métropole, le revenu des jeunes varie de 1 038 euros à 2 150 euros
par mois. C’est dans la ville de Nantes que l’on observe le revenu moyen le plus faible.
Revenu mensuel moyen brut des ménages de moins de 25 ans
dans les communes de Nantes Métropole
Revenu mensuel moyen brut des
jeunes de moins de 25 ans en 2011 :
1 500 € et plus
de 1 350 € à 1 499 €
moins de 1 350 €
Sources : MEDDE Filocom d’après la DGI - Nantes Métropole-Auran
- 19 -¿¿39% des ménages de moins de 25 ans vivent sous le seuil de pauvreté
2 845 ménages dont le chef de ménage a moins de 25 ans vivent sous le seuil de pauvreté (moins de
742 euros/mois par UC), ce qui correspond à 8% de l’ensemble des ménages qui sont sous le seuil de
pauvreté sur Nantes Métropole.
Par ailleurs, ils représentent 39 % de l’ensemble des ménages de moins de 25 ans de Nantes Métropole.
Parmi ces ménages, 2 332 se situent dans la ville de Nantes (soit 82 % de l’ensemble des jeunes de
l’agglomération vivant sous le seuil de pauvreté).
2 276 de ces ménages vivent dans le parc locatif privé de Nantes Métropole (80 %) et 500 dans le parc
locatif social (18 %).
¿¿5 212 demandeurs d’emploi de moins de 25 ans
En mars 2014, Nantes Métropole compte 5 212 demandeurs d’emploi de moins de 25 ans.
Ils représentent 16% des demandeurs d’emploi de l’agglomération nantaise.
Depuis 2009, leur nombre est en hausse de 5,6% chaque année (+6,7% par pour l’ensemble des de-
mandeurs d’emploi). Cependant, depuis moins d’un an, leur hausse s’est ralentie.
Evolution des demandeurs d’emploi de
catégorie sur Nantes Métropole
base 100 : mars 2009
140
ensemble
130
moins de 25 ans
120
110
100
90
mars-2009 mars-2010 mars-2011 mars-2012 mars-2013 mars-2014
Sources : pôle emploi -Auran
- 20 -- 21 -
- 22 -
PARTIE 2
L’ Offre en logements
E t la
D emande des jeunes
ªª Les jeunes et leur logement
ªª Le parc de logements classiques
ªª L’offre de logements dédiés
- 23 -1 - LES JEUNES ET LEUR LOGEMENT
¿¿Dans quel type de logement vivent les jeunes ?
Selon le recensement de l’Insee de 2010, parmi les jeunes de 15 à 29 ans :
• 130 967 sont dans un logement ordinaire (96,0 %)
• 3 530 jeunes de 15 à 29 ans sont logés dans des établissements hébergeant des élèves ou des
étudiants (internat, foyer et cité universitaire) (2,6 %)
• 1 931 sont dans une autre situation (casernes, communautés religieuses, gens du voyage, sans-
abris, ...) (1,4%)
Quand ils sont en logement ordinaire :
• 37,0 % vivent chez au moins un de leur parents (50 459 jeunes de 15-29 ans)
• 23,7 % vivent seuls (32 367)
• 17,9 % vivent en couple (24 397)
• 8,9 % vivent en colocation (12 199)
• 7,1 % vivent en couple avec au moins un enfant (9 670)
• 1,4 % vivent seul avec au moins un de leurs enfants (familles monoparentales) (1 853)
Répartition des jeunes selon le type de ménage
sur Nantes Métropole
dont vivent
dont vivent dans un logement ordinaire : autres
dans un (casernes,
Nombre de établissement est chef de vivent à établissements
vivent chez au vivent en
personnes hébergeant des vivent vivent en ménage d'une plusieurs sociaux, gens du
moins un de couple avec au
élèves ou des seules couple famille adultes voyage, sans
leurs parents moins un enfant abri…)
étudiants monoparentale (colocation…)
15-19 ans 43 056 4,4% 11,0% 75,2% 1,6% 0,1% 0,2% 6,1% 1,4%
20-24 ans 51 527 2,8% 31,4% 28,3% 19,3% 3,1% 1,0% 12,8% 1,4%
25-29 ans 41 846 0,6% 27,3% 8,5% 33,0% 19,1% 3,0% 7,1% 1,5%
15-29 ans 136 429 2,6% 23,7% 37,0% 17,9% 7,1% 1,4% 8,9% 1,4%
Sources : Insee-Auran
Les jeunes de 15 à 29 ans qui vivent seuls dans leur logement
dans les communes de Nantes Métropole
Nombre de jeunes de 15-29 ans
qui vivent seuls dans leur logement
en 2010 :
25 000
1 000
100
Part des jeunes de 15-29 ans qui vivent
seuls dans leur logement parmi
l’ensemble des 15-29 ans en 2010 :
58,0 % et plus
de 53,0 % à 57,9 %
moins de 53,0 %
Sources : Insee-Auran
- 24 -Le mode d’occupation des logements par les jeunes évolue selon l’âge : la part de jeunes logés chez
leurs parents ou dans un établissement hébergeant des élèves ou des étudiants diminue avec l’âge
au profit d’un logement autonome.
Ainsi, 8,5% des 25-29 ans de l’agglomération vivent chez au moins un de leurs parents, tandis qu’ils
sont plus de la moitié à vivre en couple (52,1%).
Répartition des jeunes de 15-29 ans de Nantes Métropole selon le mode d’occupation
de leur logement
vivent dans un
établissement
hébergeant vivent dans un logement ordinaire :
des élèves ou autres
(casernes,
Nombre de des étudiants établissements
15-29 ans sociaux, gens
vivent en est chef de vivent à du voyage, sans
vivent chez abri…)
couple ménage plusieurs
vivent au moins un vivent en
avec au d'une famille adultes
seules de leurs couple
moins un mono (colocation…
parents
enfant parentale )
Nord-Ouest 19873 1,2% 8,0% 56,7% 16,2% 9,5% 1,4% 5,8% 1,2%
Nord-Est 7775 3,8% 13,3% 55,9% 12,5% 6,8% 0,6% 5,9% 1,5%
Sud-Ouest 7603 0,7% 4,7% 63,2% 13,4% 10,9% 1,2% 3,7% 1,5%
Sud-Est 18042 1,1% 10,4% 55,0% 16,8% 8,4% 1,3% 6,2% 1,0%
Nantes 83136 3,3% 33,1% 24,2% 19,4% 5,9% 1,5% 11,1% 1,6%
Nantes Métropole 136429 2,6% 23,7% 37,0% 17,9% 7,1% 1,4% 8,9% 1,4%
Sources : Insee-Auran
2 - LES JEUNES AUTONOMES DANS LE PARC DE LOGEMENTS
«ORDINAIRE»
Le parc de logements ordinaire répond aux besoins en logement de 80 500 jeunes autonomes de
15 à 29 ans.
Ces derniers se logent principalement dans le parc privé.
C’est particulièrement marqué chez les étudiants et les jeunes actifs : 64% des 20-24 ans sont loca-
taires dans le parc privé et 9% locataires d’un logement meublé dans le privé.
On notera également que 21% des 20-24 ans sont locataires dans le parc social.
L’accès au logement locatif pour les jeunes, Répartition des jeunes de 20-24 ans de Nantes Métropole
selon le statut d’occupation du logement
que ce soit dans le parc social ou dans le
parc privé, est conditionné par leur niveau Propriétaires
Gratuit
de revenu et la stabilité ou non de leur em- 3,6%
Locataires 2,5%
ploi. du parc social
20,9%
64,1% Locataires
Locataires 8,9% du parc privé
d’un meublé
Sources : Insee-Auran
- 25 -¿¿Les jeunes dans le parc locatif privé
Le territoire de Nantes Métropole compte 76 693 logements locatifs privé en 2011. Ce parc est plutôt
composé de petites typologies : 27% de 1 pièce, 33% de 2 pièces, 22% de 3 pièces.
Le niveau de loyer varie fortement se- Loyer mensuel moyens au 31 décembre 2013 dans le parc
lon la typologie des logements loués : locatif privé
de 9.0€/m² pour un T5 à 13.6€ pour
un T1.
Les 20-25 ans, dont le niveau de reve-
nu est en moyenne le plus faible, sont
confrontés à un parc au niveau de
loyer relativement plus élevé, ce qui
explique en partie le développement
de la colocation dans des typologies
de logements plus grandes.
Sources : Observatoire du locatif privé Cina - AURAN
L’avis des professionnels
Depuis 2013, les professionnels de l’immobilier partenaires de l’observatoire des loyers AURAN-CINA indiquent
une évolution dans les modes de locations des logements étudiants : traditionnellement loués dès juin (dates de
fin des baux de l’année universitaire en cours), ils seraient loués de plus en plus tardivement (Août-septembre)
générant une vacance transitoire. Cela témoignerait-il de tension moindre sur le marché du logement étudiant
avec une offre qui s’est étoffée depuis 2010 ?
- 26 -¿¿Les jeunes dans le parc locatif social
D’après l’enquête sur l’occupation du parc social réalisée en 2013, 16 196 personnes âgées entre
18 et 29 ans sont logées dans le parc social de Nantes Métropole, ce qui représente 17,6% de
l’ensemble des occupants, titulaires en titre ou logés chez leur parents. 1 785 de ces personnes
sont des étudiants.
Les jeunes représentent 25% des emménagés récents du parc social. Plus de la moitié d’entre eux
(52%) a entre 25 et 29 ans, alors qu’au total ils ne représentent que 42% des occupants.
Les 24 communes de Nantes Métropole comptent 52 776 logements locatifs sociaux gérés par des
bailleurs sociaux en 2013 (d’après le Répertoire du Parc Locatif Social), dont 33 138 sont localisés
à Nantes (63% du parc).
La typologie du parc est assez homogène selon les territoires avec une forte proportion de loge-
ments de surface moyenne (63% de T3/T4). Les T1 représentent 7% des logements et les T2, 23%.
Le loyer moyen, hors charges, des logements sociaux est de 339€/mois soit 3,44€ par m². Il atteint
plus de 6€/m² dans les logements construits depuis 2000. Ce loyer varie selon différents para-
mètres : la typologie et la date de construction notamment.
Loyer mensuel moyen principale en 2011 dans le parc
locatif social dans les secteurs du PLH
Sources :RPLS - Nantes Métropole - Auran
- 27 -¿¿Plus de 7 500 demandes de logements locatifs sociaux par des
jeunes de 15-29 ans
7 519 demandes de logements sociaux de jeunes âgés de moins de 30 ans ont été recensées sur
Nantes Métropole en 2013. Elles représentent 28% de l’ensemble des demandes de l’agglomération
nantaise.
Depuis 10 ans, leur nombre est en légère baisse (-0,2% par an) alors que l’ensemble du nombre de
demandeurs a augmenté (+2,6% par an).
A Nantes, le nombre de demandeurs âgés de moins de 30 ans est relativement stable (4 720 en
2013).
Parmi les demandeurs de moins de 30 ans sur Nantes Métropole :
• 21,8% sont déjà locataires dans le parc social.
• 23.1% sont hébergés chez leurs parents (1736 personnes).
• 24.5% sont locataires du parc privé.
La demande des jeunes est essentiellement orientée sur les logements de type 2 (43,3% des de-
mandes) et de type 3 (28,9%). Il s’agit majoritairement de personnes seules (50.1%) ou de couples
(28.4%).
Concernant leur activité :
• 52.5% sont actifs occupés (CDD , CDI ou indépendants)
• 21.1% sont demandeurs d’emploi
• 9.2% sont étudiants ou apprentis
En 2013, 2 596 logements sociaux ont été attribués à Nantes Métropole à des jeunes de 15-29 ans,
en augmentation comparé à 2002 (2 312 attributions). Cela représente 39.6% des demandes satis-
faites en 2013 alors que les moins de 30 ans représentent 28.2% des demandeurs. En proportion,
la demande des moins de 30 ans est celle qui est la mieux satisfaite ; et en particulier les demandes
de décohabitation (43.3% des demandes satisfaites pour 23.1% des demandes).
Les attributions concernent Typologie des logements locatifs sociaux demandés et attribués par les jeunes de 15-29 ans sur
Nantes Métropole en 2013
essentiellement les loge- demandes attributions
ments de type 3 (33,8%
des attributions) et de type Chambre - T1
13%
27%
1 et 2 (à part égale : 27,0%
43%
des attributions). T2
27%
29%
T3
34%
13%
T4
11%
2%
T5 et plus
1%
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%
Sources : Fichier Commun de la demande au 01/01/2014 - CREHA Ouest - Direction Habitat Nantes Métropole
- 28 -¿¿Un développement de la colocation
La colocation concerne aujourd’hui plus de 12 000 jeunes, soit 10,6% des 15-29 ans métropolitains.
Leur nombre est en progression (11 420 jeunes en 2006).
Le développement de la colocation s’explique en partie pour les niveaux de loyers pratiqués sur les
plus petites typologies (T1/T2) mais aussi pour un choix de mode de vie.
La colocation la plus développée est celle entre jeunes, dans le parc privé ou social. Les opérateurs
de logement étudiant, en particulier le CROUS, dans ses opérations les plus récentes a expérimenté
ce mode d’occupation de logement. Des opérations privées de colocation se développent égale-
ment (exemple à la Fleuriaye).
D’autres formes de colocation existent dans le territoire :
• la colocation intergénérationnelle :
des associations comme le «Temps pour toi» ou «Nantes Renoue» permettent d’organiser et
d’encadrer ces colocations.
La colocation intergénérationnelle :
Le temps pour toi
Le temps pour toi organise en 2014 une centaine de cohabitations en Loire Atlantique et Maine et Loire, pour
un panel de 70 hébergeurs dont la majorité se situe à Nantes Métropole (50 hébergeurs).
Un bilan réalisé en 2012 montre une grande variété dans les profils des hébergés :
• Ils ont en moyenne 32 ans, (avec une fourchette allant de 18 ans à 69 ans),
• 80 % sont des femmes
• 59% sont étudiants,
• 24% en mobilité professionnelle et 10% en formation
• Ies deux tiers viennent de régions limitrophes.
Les hébergeurs ont pour 90% d’entre eux plus de 75 ans avec une moyenne d’âge de 86 ans. Le coût pour
l’hébergeur varie de 0 à 250€/mois et pour l’hébergé de 40 à 100/mois selon le niveau de présence et de besoin.
Nantes Renoue
Nantes Renoue organise en 2014 des colocations pour 37 hébergeant de 60 à 99 ans et 42 hébergés (dont
40% vient de l’étranger ou des DOM-TOM) en cours et 123 hébergeurs pour 230 hébergés depuis le lancement
de l’association.
Le recours à l’entrée en établissement (raison économique et souhait d’un maintien à domicile) pour les hébergés
est lié à un projet professionnel ou d’études (raisons économiques et lutte contre la solitude). Plusieurs freins
au développement peuvent être mis en exergue :
• Le lieu de résidence des hébergeurs : plus complexe en milieu rural compte tenu de la problématique
transport. Nantes Métropole n’apparait pas concernée par ce frein
• La période de sollicitation par l’hébergeur : la majorité des demandes d’hébergés étant réalisée sur la
période juin – août en vue de la rentrée universitaire. Les dossiers d’hébergeurs déposés en dehors de
cette période sont plus longs à satisfaire.
La communication développée par les associations d’habitat intergénérationnel tend à vulgariser ce mode
d’habitation. Un enjeu de réussite des cohabitations est pour l’hébergeur de se réaliser en mode préventif, et
non en solution d’urgence.
Source : Nantes Métropole
- 29 -• Regard sur la colocation solidaire avec «Les Kap’s»
Il s’agit d’un projet expérimental de colocation solidaire jeunes/étudiants engagé en 2012 par
la Ville de Nantes et Nantes Habitat associant une réponse en matière de logement à un par-
cours de citoyenneté.
Focus sur Les Kap’s
L’expérimentation est conduite par l’AFEV (Association Fondation Etudiante pour la Ville) pour
un an à compter de septembre 2012 et concerne 12 jeunes répartis en 3 ou 4 logements situés
sur le quartier Bellevue. Le concept est de proposer à des étudiants, dénommés « Kapseurs »,
d’habiter un appartement meublé en colocation dans un quartier prioritaire, pour un prix modéré.
En échange, les colocataires construisent un projet, en direction du territoire et des habitants sur
les champs de la « Vie sociale ».
Les éléments « cœur » de ce projet :
• Sa singularité, de rencontre entre des populations, appuyée sur l’engagement citoyen, qui
fonde son intérêt.
• Un projet innovant en termes de réponse logement des jeunes, même si le volume visé
n’est pas très important (dans cette première étape).
• Le développement d’actions de solidarité, intergénérationnelles, susceptibles de modifier
le regard porté en direction des jeunes.
• Le partenariat développé sur les quartiers d’implantation des colocations, entre les jeunes
« Kapseurs » d’une part, les associations, institutions, habitants d’autre part.
Après évaluation, pour l’année 2013-2014, l’expérimentation a vu une extension aux quartiers
Clos Toreau et Malakoff (Bellevue maintenu) et une évolution de 12 à 20 jeunes concernés répar-
tis dans 7 logements (6 X 3 et 1 X2).
Pour 2014-2015, 40 à 50 jeunes sont visés (40 à Nantes et 10 hors Nantes) en s’appuyant sur
un déploiement par rapport aux territoires déjà couverts par l’Afev et aux partenaires potentiels.
Les sites possibles seraient Rezé-Château, Saint-Herblain, Nantes Nord et le secteur Ranzay /
Beaujoire / Clos du Tertre.
Au bilan pour l’année 2014-2015, cela concerne 37 jeunes de 18 à 30 ans qui vivent sur les quar-
tiers de Bellevue, Malakoff, Ranzay, Bottière, Clos Toreau, et Château à Rezé.
Source : Ville de Nantes
- 30 -3 - L’OFFRE DE LOGEMENTS DÉDIÉS
¿¿L’offre de logements étudiants présente dans le territoire métropolitain
Nantes Métropole propose une offre de 11 755 logements dédiée aux étudiants, que ce soit en parc
social ou privé. La ville de Nantes en concentre 85% (soit 9 995 logements étudiants) et le reste du
territoire métropolitain 15% (1 760 logements étudiants).
On distingue ainsi :
ªª une offre sociale :
Nantes Métropole regroupe une offre dédiée sociale de 5 177 logements étudiants, dont 4 630 se
situent sur la ville de Nantes. Parmi lesquels :
Des logements universitaires
Gérés par le CROUS, ils s’adressent prioritairement aux étudiants boursiers et aux étudiants
étrangers (à hauteur de 25%), mais sont ouverts en fonction des places disponibles à tout étu-
diants et aux apprentis post-bac. Pour les étudiants, ces logements présentent l’intérêt de ne
pas être soumis à la taxe d’habitation et bénéficient de l’allocation logement.
Nantes Métropole regroupe 4 299 logements en résidences ou cités universitaires gérés par le
CROUS en location au 1/09/2014.
630 logements ont été mis en location depuis 2010 (résidence Olympe de Gouges/Bourgeon-
nière et Résidence Corbillo/Louis Marin, résidence Wangari Maathaï, chemin de Launay Vio-
lette).
Ces logements sont exclusivement situés dans la Ville de Nantes, en particulier dans le site
du Tertre.
L’offre du CROUS est constituée essentiellement de Chambres et de studios (redevance de
243€/mois pour une chambre rénovée, 360€ environ pour un studio) et permet de répondre
aux besoins des personnes seules et des couples. La demande des familles monoparentales
n’est pas couverte même si elle existe. Dans les deux dernières résidences (Wangarii Maathai
et Oniris), des chambres en colocation sont proposées (234€/étudiants) sur une base de colo-
cation « subie ».
88 logements sociaux en diffus qui étaient sous-loués par le CROUS auprès de bailleurs so-
ciaux ont été progressivement restitués aux bailleurs. Ces sous-locations avaient été déve-
loppées en période de pénurie de logements étudiants. Cependant, ils étaient devenus moins
utiles avec le développement de l’offre neuve par le CROUS et présentaient, par ailleurs, des
difficultés de gestion pour le CROUS.
- 31 -Des logements sociaux dédiés aux étudiants :
Ils sont gérés soit directement par le bailleur social, soit par des gestionnaires de logements
étudiants tels que Espacil et Fac Habitat. Pour accéder à l’offre des bailleurs sociaux, jusqu’à
la loi ALUR, les étudiants devaient effectuer une demande classique de logement social via le
fichier commun de la demande.
Aujourd’hui, ces résidences sont requalifiées de résidences universitaires et échappent donc
au fonctionnement du logement social. Désormais, les étudiants s’adressent directement aux
gestionnaires. Contrairement aux logements du CROUS, le seul critère d’accès fixé porte sur
le niveau de revenus (< PLS pour l’essentiel) et le statut d’étudiant, toutefois les opérateurs
indiquent loger en priorité les étudiants boursiers. Les logements bénéficient de l’APL.
Nantes Métropole compte 878 logements sociaux étudiants (108 livrés depuis 2010) dont :
• 263 gérés par Fac Habitat et situés à Nantes
• 547 gérés par Espacil et situés à Carquefou (une partie seulement financée en PLS) et
Orvault (PLS)
• Les 20 logements sociaux mis à disposition par Nantes Habitat dans le cadre de l’expéri-
mentation Kap’s viennent s’ajouter à cette offre sociale
• la Résidence Tour d’Auvergne : 48 logements gérés par Aiguillon/Adelis
ªª une offre privée :
Nantes Métropole propose une offre «privée» du territoire pour les étudiants de 6 578 logements ou
chambres, dont 5 365 à Nantes (80,7%).
L’offre en résidences privées dédiées aux étudiants
Elle comporte 2 470 logements à Nantes et 299 places à Carquefou, Saint-Herblain et Saint-
Sébastien-sur-Loire.
Il est à noter l’existence d’une maison des chercheurs étrangers réservée en priorité aux cher-
cheurs étrangers pour des courts séjours (6 mois maximum). L’offre proposée (24 logements)
permet de répondre aux demandes. Quand la résidence est complète, les chercheurs sont
orientés (annonces de propriétaires privés, Appart City notamment).
Les logements des grandes écoles qui proposent un hébergement en résidence à leurs étu-
diants
A Nantes Métropole, on distingue trois offres :
• l’ICAM : 300 Chambres à Carquefou
• L’Ecole Centrale : 253 chambres à Nantes
• l’Ecole des Mines : 639 chambres à Nantes
Les représentants de ces écoles soulignent que cette offre est réservée ou utilisée par les étu-
diants de première année et que progressivement les étudiants s’orientent vers des logements
indépendants de l’école, en plébiscitent davantage les logements situés en centre-ville.
- 32 -Les places en internat des lycées qui s’adressent à un public spécifique
Celui des jeunes scolarisés en établissement du secondaire privé ou public, en tant que lycéen,
étudiants en BTS ou en classe préparatoire aux grandes écoles. On compte dans le territoire :
1841 places à Nantes et 614 dans les autres communes de Nantes Métropole.
Des places en foyers d’hébergement à destination des étudiants
On compte dans la ville de Nantes un foyer d’hébergement catholique de 92 places ainsi que le
foyer dédié aux étudiants du CREPS (70 places). Le foyer Saint Geneviève (74 places) situé
rue Paul Bellamy à Nantes a été fermé en 2010 pour des raisons économiques.
- 33 -¿¿Le logement des jeunes actifs
L’offre destinée aux jeunes apprentis et jeunes actifs à Nantes Métropole s’élève à 1 254 logements
financés en PLAI et bénéficiant de l’APL renforcée à laquelle s’ajoutent 1 091 places dans les inter-
nats des CFA réservée aux apprentis.
Les foyers de jeunes travailleurs
Une offre traditionnelle de logements jeunes travailleurs (FJT et foyers soleils) est assurée
dans le territoire métropolitain par deux associations labellisées Habitat Jeunes : ADELIS et
Edit de Nantes.
Les associations Habitat Jeunes : ADELIS et Edit de Nantes
Ces structures s’appuient sur un projet social labellisé Habitat Jeunes par l’UNHAJ (accueil,
d’information, d’orientation et des actions d’intermédiation locative).
L’offre se compose essentiellement de T1 et T1Bis avec une redevance qui intègre l’ensemble
des charges et bénéficie de l’APL renforcée dès le premier mois. La redevance d’un T1bis est
d’environ 450 à 470€/mois pour un reste à charge d’environ 80 à 100€ et 30 à 40€ pour un T1.
Les FJT accueillent trois types de publics :
• les jeunes avec emploi (CDI, CDD, interim), en forte proportion à temps partiel
• les jeunes en parcours de formation (contrat professionnel, apprentissage, stage en entre-
prise)
• les jeunes en insertion nécessitant un accompagnement, orientés généralement par les
partenaires sociaux.
L’offre en FJT répond aux besoins de personnes seules et couples. Les familles monoparen-
tales sont orientées vers les logements en sous-location. Les foyers soleils concernent des
jeunes prêts à l’autonomie.
On dénombre aujourd’hui :
• 9 structures à Nantes pour 590 places et 39 places supplémentaires en cours de construc-
tion dans le cadre de l’opération Porte Neuve.
• 3 structures dans les autres communes de Nantes Métropole pour 275 places (Saint-Her-
blain, Rezé, Sainte-Luce-sur-Loire) et 2 Foyers Soleil en cours de construction pour 26
places supplémentaires à Rezé et Saint-Herblain.
ªª soit à terme 930 places.
- 34 -Les résidences jeunes actifs, développées par des organismes sociaux et souvent couplées
à des résidences étudiantes.
Elles ont également un statut de résidences sociales et assurent des missions d’accompagne-
ment. Les résidences jeunes actifs/étudiantes :
• Résidétape constitue le premier exemple : 136 logements sociaux livrés en 2009 à Nantes.
La résidence pour actifs en mobilité accueille à 76% des jeunes de moins de 30 ans aux
statuts divers, pour 2013, parmi lesquels :
24,8% sont des salariés en CDI ou fonctionnaires
22,3% sont des salariés en CDD ou contrats d’avenir
9% sont des intérimaires
28% sont apprentis, stagiaires ou en formation professionnelle
14% sont étudiants
1,7% sont des personnes sans emploi (emploi perdu au cours du séjour)
• Espacil : une résidence étudiante (108 logements) et jeunes actifs (29 logements) à Or-
vault livrée en 2012. Deux projets sont en cours de construction : à Orvault (80 logements
étudiant et 65 logements jeunes actifs) et à Rezé – rue Jean Jaurès (67 logements étu-
diants et 64 pour jeunes actifs). L’intérêt de coupler résidence étudiants et jeunes actifs est
multiple : service d’accompagnement logement ouvert aux étudiants, souplesse dans la
location (étudiants actifs notamment).
• Vilogia a développé plus récemment le concept Izidom avec une opération en cours à
Nantes (30 places).
Les internats de CFA
Enfin, certains centres de formation des apprentis proposent des places d’internat : 606 places
à Nantes, 245 à Saint-Sébastien-sur-Loire et 240 à Saint-Herblain. Ces places sont destinées
prioritairement aux apprentis de l’école mais peuvent être ouvertes à d’autres centres de for-
mations en fonction des places disponibles.
- 35 -¿¿Le logement pour les jeunes en difficultés économiques et sociales
Les jeunes en difficultés économiques et sociales recouvrent différentes réalités. Il peut s’agir de
jeunes en difficulté financière dont le parcours d’insertion professionnelle est précaire et les revenus
aléatoires, de jeunes hors des circuits d’insertion (25-30 ans)…
Les jeunes les plus en difficultés ont des besoins en logement spécifique, car au-delà du toit se
pose la question de l’insertion et de l’accompagnement à l’autonomie par le logement. Sur Nantes
Métropole, on distingue :
930 places en foyers de jeunes travailleurs
Ils accueillent des jeunes en parcours d’insertion mais nécessitant un accompagnement.
220 logements gérés par les FJT (« Passerelle » et « Cap logement »)
Les Foyers de Jeunes Travailleurs proposent sur Nantes Métropole une offre de logement en
sous-location dans le parc privé et le parc social, dans laquelle les jeunes logés bénéficient
d’un accompagnement social. Cette offre peut permettre à la fin du processus l’autonomisation
du jeune dans son logement et son intégration dans le parc banal, par notamment des glisse-
ments de baux.
Les gestionnaires indiquent souhaiter maintenir cette offre mais un développement est com-
plexe (coûteux pour les organismes qui supportent la vacance, les impayés et dégradation et
liés aux mesures de financement ad hoc : FSL, ALT, IML).
54 chambres en centre hébergement et de réinsertion sociale
Il existe deux CHRS destinés spécifiquement aux jeunes de moins de 30 ans gérés respecti-
vement par les associations l’ANEF (femmes) et Le GUE (hommes). Cette offre s’adresse à un
public fortement précarisé, commençant un parcours de réinsertion sociale.
Les foyers d’hébergement ou résidences sociales
Les foyers ADOMA à Nantes (734 places) accueillent des publics jeunes : 12% de moins de
24 ans mais 47% de moins de 34 ans. Les étudiants sont marginalement représentés (7%)
mais les jeunes en recherche d’emploi ou bénéficiaire du RSA représentent la majeure partie
du public des foyers ADOMA.
Les résidences Soleil à Saint-Herblain (162 places réparties en 2 sites : Sillon de Bretagne
et Bellevue) accueillent également parmi d’autres publics des jeunes en difficultés écono-
miques et social.
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