Tour d'horizon avec le Président de Région - Agriculture et industrie agroalimentaire bretonnes

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Tour d'horizon avec le Président de Région - Agriculture et industrie agroalimentaire bretonnes
Communiqué de presse
 Le vendredi 12 septembre 2014 à Rennes

Agriculture et industrie agroalimentaire bretonnes
Tour d'horizon avec le Président de Région
Quelques jours avant l'ouverture du SPACE à Rennes, Pierrick Massiot et Michel Morin, Vice-
président en charge de l'agriculture et de l’agroalimentaire, ont fait un point sur l'actualité
agricole et agroalimentaire bretonnes. L'occasion de revenir, notamment, sur le nouveau rôle de
la Région, désormais gestionnaire du fonds européen FEADER, ou encore sur son ambition pour
le lait : elle prépare l'avenir d'une filière, aujourd'hui, face à un tournant.

Lors de la 28e édition du Salon international des productions animales, la Région -qui consacre, en 2014,
plus de 30 M€ aux secteurs agri-agro- a souhaité rappeler le soutien qu'elle apporte à la modernisation des
filières, en particulier sur les questions de performance énergétique, d'amélioration des conditions de travail
et de renouvellement des équipements.

240 M€ du FEADER dédiés à la modernisation des filières de production
Cette modernisation des exploitations et entreprises agroalimentaires sera au cœur des projets soutenus par
le FEADER sur la période 2014-2020 : sur l'enveloppe globale de 651 M€ financée par l'Europe, l’État, la
Région et les Départements, le volet « modernisation » mobilisera, en effet, 240 M€ sur 6 ans.
Nouveau gestionnaire du FEADER, la Région affiche une volonté de simplification : elle souhaite
concentrer les moyens sur un nombre limité de mesures dans lesquelles les questions environnementales
prendront toute leur place. Une distribution de fonds qui s’inscrit dans la continuité du plan agri-agro,
partie essentielle du Pacte d'avenir pour la Bretagne : priorité y est donnée au renouvellement des
générations, à la modernisation des filières de production agricoles et agroalimentaires, à
l'environnement, à l'aménagement du territoire et à l'innovation.

Une ambition pour le lait en Bretagne : relever les défis à venir de la filière
La modernisation est aussi au coeur de l'ambition portée par la Région pour l'avenir de la filière laitière :
cette dernière va devoir relever le défi d'une hausse exponentielle de la demande mondiale de lait (+20 Mds
de litres/an) dans un contexte de fluctuation importante des cours, de fin des quotas au sein de l'Union
européenne, d’un nombre important d'exploitations à reprendre à court terme...
Pour faire en sorte que la première région productrice de lait en France valorise tous ses atouts dans
ce nouvel ordre mondial, la Région a défini un ensemble de mesures qui repose sur 3 volets :
compétitivité des entreprises, transmission et organisation des exploitations, innovation.
Pour beaucoup, ces actions ont déjà été initiées. Il s'agit aujourd'hui de les compléter et de les renforcer.
Parallèlement, alors qu'un litre de lait sur 3 collectés en France provient du Grand Ouest (Bretagne, Basse-
Normandie et Pays de la Loire hors Vendée), les 3 Régions travaillent de concert autour de projets
innovants.

 Contacts : Odile Bruley – Caroline Deghorain – Rose-Marie Louis
 Accueil presse : 02 99 27 13 54
 presse@region-bretagne.fr – bretagne.fr/espace-presse
Une ambition pour le lait en Bretagne
Au regard de la démographique mondiale et de la consommation croissante des pays
émergents, la demande de lait augmente chaque année de 20 milliards de litres à l'échelle de la
planète, soit l'équivalent de la production annuelle française. Cette hausse s'inscrit dans un
contexte de variations importantes des cours du beurre et de la poudre de lait, de fluctuation
de la courbe du prix du lait et de la perspective de la fin des quotas. Première région française
productrice de lait, la Bretagne a des atouts pour répondre à ces nouveaux défis. La Région
porte cette ambition lait à travers un ensemble de mesures destinées à accompagner les
exploitants et les industriels de l'agro-alimentaire.
En Bretagne, la production laitière représente 14 000 exploitations1 spécialisées, un cheptel de près de
750 000 vaches2, 37 sites industriels de collecte et transformation employant plus de
5 600 personnes3 (10% des effectifs nationaux du secteur). C'est dire si la filière a un poids économique
important. Et, avec une moyenne de 11 exploitations par commune, c'est aussi un formidable outil
d'aménagement du territoire. Pour préparer l'avenir de cette filière et relever ses défis, la Région développe
une ambition pour le lait qui repose sur plusieurs volets :

Miser sur la compétitivité des entreprises
Être plus compétitif face à la concurrence passe, notamment, par la modernisation des outils de
production, en amont comme en aval. Pré-refroidisseurs pour tanks à lait, amélioration de la sécurité
dans les salles de traite, aménagement pour la collecte du lait... : entre 2010 et 2013, la Région a aidé près
de 2 400 exploitations à aller de l'avant à travers le Plan de modernisation des bâtiments d’élevages ou le
Plan éco lait, dotés d'une enveloppe globale de 4,5 M€.
Dans la continuité, la future programmation FEADER (651 M€) dédiera 240 M€ à la modernisation
des filières de production agricole et agro-alimentaire, dont le secteur laitier (contre 80 M€
pour le FEADER 2007-2013). Pour bénéficier d'un soutien financier, les projets devront porter sur les
priorités retenues telles que les économies d'énergie, l'environnement, la lutte contre les gaz à
effet de serre ou encore l'amélioration des conditions de travail.
La Région utilisera également ses outils d'ingénierie financière, construits notamment avec Bpifrance.
Accroître la compétitivité passe également par une meilleure prise en compte du coût des intrants
qui ont un impact croissant sur les revenus agricoles. Le travail engagé vers l'autonomie des
exploitations devra se poursuivre et s'amplifier. C'est d'ailleurs en ce sens que la Bretagne et les Pays de
la Loire s'engagent, avec l'Union Européenne, dans la mise en place d'un plan protéine de 8 M€ sur 5 ans.

Transmettre et adapter l'organisation des exploitations
Même si, aujourd'hui en Bretagne, 1 jeune sur 2 qui s'installe en agriculture le fait sur une exploitation
laitière, la question du renouvellement des générations reste un enjeu majeur. Compte tenu des départs
massifs en retraite des chefs d'exploitation, 40% des exploitations laitières seraient à reprendre
d'ici 5 ans. Et cette question de la relève se pose dans toutes les filières.
Dans le cadre du FEADER 2014-2020, une enveloppe de 86 M€ sera dédiée à la reprise des exploitations
par des jeunes. Parallèlement, la restructuration des exploitations laitières générée par la fin des quotas
nécessite d'accompagner l'évolution de l'organisation et des conditions de travail sur les exploitations.

1   Recensement agricole 2010.
2   Estimation du cheptel en 2013.
3   Données 2012
Le lait, source infinie d'innovation
La Région veut aussi miser sur l'innovation des produits et des process qui permettent aux industries de
se différencier et de gagner en valeur ajoutée et, par la même, en compétitivité. Les projets du pôle de
compétitivité Valorial vont en ce sens et c'est aussi, avec cette même volonté, que les Régions
Bretagne et Pays de la Loire ont souhaité soutenir le projet PROFIL autour de la Milk Valley. Sur 2 ans,
les projets de Valorial et PROFIL bénéficient de près de 3 M€ de soutiens publics.

 PROFIL : valoriser les protéines laitières en misant sur les produits sans additifs
 Ce projet, doté sur 6 ans d'un budget de 18,4 M€, est porté par le consortium Bba -qui regroupe
 10 entreprises* implantées dans l'Ouest- en collaboration avec l'INRA. Son objectif est de stimuler la
 compétitivité de l’industrie laitière, via la valorisation des protéines laitières en misant sur des produits sans
 additifs. Les retombées seraient directes pour les partenaires industriels avec une montée en gamme des
 produits étiquetés « sans additifs » : poudres de lait, laits liquides conditionnés, poudres de lactosérum,
 spécialités fromagères, poudres infantiles, yaourts…
 *Sodiaal, Lactalis, Bongrain, CF&R, Bel, Laitierie de Montaigu, Coopérative d'Isigny Sainte-Mère, Laïta, Sill, Maîtres
 Laitiers du Cotentin

Un plan qui se décline avec les Régions Pays de la Loire et Basse-Normandie
Un litre de lait sur trois collectés en France provient des fermes du grand Ouest (Bretagne, Pays de la
Loire hors Vendée et Basse-Normandie). Les trois Régions souhaitent conforter et développer leurs
atouts en unissant leurs efforts, relever ensemble les défis qu'elles ont en commun, en particulier la
dépendance protéinique et la mutation vers plus de valeur-ajoutée dans les industries
agroalimentaires. Des avancées qui passent, notamment, par la recherche et l'innovation.
La Région Bretagne est dores et déjà engagée avec la Région Pays de la Loire dans le Plan Protéines
Grand Ouest. Animé par le Pôle agronomique Ouest (PAO), il vise à soutenir la recherche agronomique
sur les cultures de protéagineux, mélanges céréaliers et nouveaux régimes alimentaires. Ainsi, lors de la
commission permanente du 25 septembre, le soutien à 5 projets (pour une enveloppe gloable de
250 500 €) sera soumis au vote des élus bretons. Ces projets sont portés par les Chambres régionales
d'agriculture, ARVALIS-Institut du végétal, le Réseau agriculture durable ou encore la Fédération
régionales des agrobiologistes de Bretagne (FRAB).
Sur les 5 prochaines années, les Régions Bretagne et Pays de la Loire, accompagnées par l'Union
européenne, ont prévu de dédier 8 M€ à ce plan ambitieux.
FEADER 2014-2020 : priorité à la modernisation et à la
performance environnementale
Le 1er janvier 2014, la Région est devenue l'autorité de gestion pour le fonds européen
FEADER qui courra sur la période 2014-2020. Une enveloppe européenne de 368 M€ qui,
compléter par les financements Région (84 M€), État (126 M€), Conseils généraux
(39 M€) et Agence de l'eau (32 M€) notamment, porte à 651 M€ les moyens mis au service
de l'agriculture bretonne. La modernisation des outils de production et la performance
environnementale en seront les deux grandes priorités.
En lien avec ses partenaires, la Région a défini 5 "Besoins stratégiques" qui guideront le choix des projets
aidés durant les 6 années à venir ainsi que l'enveloppe globale dédiée à chacun.
Besoin stratégique 1. Relever le défi du renouvellement des générations (86,7 M€)
Si la Bretagne est la 1ère région française en nombre d'installations (460 installations aidées en 2012), le
nombre d'exploitations continue de décroître : pour 1 installation, on dénombre 3 départs. Par ailleurs, la
taille des exploitations, comme le coût d'installation, ne cessent d'augmenter. Il s'agit donc, à travers le
FEADER de développer une offre de formation adaptée au côté des établissements d'enseignement
partenaires de la "métamorphose" de l'agriculture bretonne, de faciliter l'accès au foncier pour
prioriser l'installation des jeunes et conforter les exploitations existantes, et d'accompagner et sécuriser
les parcours d'installation.
 Besoin Stratégique 2. Moderniser les outils de production agricole, agroalimentaire et
forestière, renforcer l'autonomie des filières de production (244,6 M€)
Le FEADER 2014-2020 sera mobilisé pour financer les investissements répondant à une triple
performance économique, environnementale et sociale dans les exploitations agricoles,
forestières et les industries agro-alimentaires. Une plus grande autonomie des systèmes de
production -gage de revenus plus conséquents- sera recherchée : autonomie protéinique pour pallier
la dépendance en protéines pour l’alimentation animale, une plus grande autonomie énergétique
mais aussi une plus grande autonomie commerciale avec, par exemple, les circuits courts qui, à
l'échelle locale, constituent une alternative et une voie de diversification intéressante.

 Besoin stratégique 3. Promouvoir une agronomie et une biodiversité des sols et milieux au
service de la performance environnementale des exploitations agricoles bretonnes (247,8 M€)
Orientation nationale majeure, ce besoin stratégique doit permettre de construire des systèmes de
production agro-écologiques adaptés aux besoins des exploitants et de leur territoire qui allient
performance économique et performance environnementale. L'objectif est, ici, d'améliorer la
compétitivité des exploitations agricoles en diminuant le coûts des intrants et de l'énergie et de
préserver les ressources naturelles sur lesquelles s'appuie l'activité agricole.
Le FEADER soutiendra donc, en priorité, les projets qui remettent l'agronomie au cœur des
pratiques. Dans ce cadre, il s'agira également de développer des outils de gestion et de préservation des
zones d'intérêt écologique, de mettre en œuvre le programme Breizh bocage, de développer la
production d'énergies renouvelables (biomasse, méthanisation, bois énergie...)...

Besoin stratégique 4. Développer les territoires ruraux (48,5 M€)
La question du développement des territoires mobilisera essentiellement le fonds FEDER. Par exemple,
côté très haut débit, le FEDER financera les infrastructures, le FEADER, pour sa part, sera utilisé pour
développer les usages. Il contribuera, par ailleurs, au développement des territoires ruraux en lien avec la
politique territoriale régionale (contrats de partenariats territoriaux) et en appui du programme Leader.
Besoin stratégique 5. Renforcer l’innovation, la formation et la diffusion (11,8 M€)
L’innovation et le développement de la connaissance sont des enjeux majeurs d’adaptation et de
compétitivité des secteurs économiques bretons et ne concernent pas, exclusivement, le monde rural. La
ligne de partage FEDER/FEADER prévoit ainsi de mobiliser le FEDER principalement sur la recherche
et d'utiliser le FEADER pour développer l'expérimentation et la formation.
Le FEADER permettra donc de soutenir les programmes de recherche et d’expérimentations en
agriculture comme les fermes expérimentales des chambres d'agriculture et ainsi, d’améliorer les
pratiques et systèmes agricoles bretons en contribuant à l’acquisition et la diffusion de références
technico-économiques en agriculture. Les actions du pôle de compétitivité Valorial et le travail du
Pôle agronomique Ouest pourront, elles aussi, bénéficier du soutien du FEADER.
Retour sur les avancées du plan agri-agro
La Région s’est engagée en 2013 aux côtés de l'État dans un Pacte d'Avenir pour la
Bretagne qui se décline, notamment, à travers un Plan agri-agro construit avec les
acteurs régionaux. Il repose sur 4 orientations majeures : modernisation des outils de
production, innovation, internationalisation et élévation/adaptation des compétences
humaines; L'objectif étant d'augmenter la compétitivité des filières et de diffuser les
technologies d'avenir, indispensables la pérennisation de l'agriculture bretonne. Moins
d'un an après la signature du Pacte, on peut souligner parmi les avancées déjà réalisées :

Le projet agro-écologique pour la Bretagne
Suite à l'appel à projets de la Région sur l’agriculture écologiquement performante (AEP),
16 propositions ont été retenues en juin dernier (sur 42 projets déposés), correspondant à un
engagement de la Région de 1,2 M€ sur 3 ans (voir page suivante).

Modernisation des bâtiments agricoles
Depuis le début de l'année, 628 dossiers d'investissements ont été accompagnés pour un montant total
de 8,1 M€. Les modalités de soutien et de sélection des dossiers du futur plan de compétitivité et
d’adaptation des exploitations agricoles 2015-2020 sont en cours de discussion avec les
professionnels. Ouvert à l’ensemble des filières, il sera doté de plus de 240 M€ de crédits sur 6 ans.

Méthanisation
Alors que le Pacte d’avenir prévoit l’accompagnement financier de 25 à 30 unités de méthanisation
par an, un nouvel appels à projets, individuels ou collectifs, a été lancé par l'ADEME, la Région et les
4 Conseils généraux. Depuis janvier 2014, une douzaine de projets ont été encouragés en Bretagne.

Financement des investissements productifs dans les IAA
Un nouveau Prêt Participatif de Développement (PPD) orienté vers les entreprises agro-
alimentaires a été mis en place par Bpifrance avec la Région. Mobilisant 2,5 M€ de la part de la Région,
il est destiné à financer les projets de développement sur le long terme (prêt de 7 ans, avec un différé
d’amortissement de 24 mois) sans caution personnelle ni garantie sur l’entreprise. Fin août, déjà
20 entreprises avaient bénéficié d'un montant total de prêts de 5,5 M€.
Plus largement, Bpifrance a amplifié son action auprès des IAA bretonnes en soutenant, au premier semestre
2014, 125 entreprises (+15% par rapport à la même période en 2013), pour un montant de 42 M€ (+100%)
générant 75 M€ d'investissements.

Soutenir les projets de recherche et d’innovation au sein de la filière alimentaire bretonne
Signé en janvier, le contrat de performance 2013-2018 de Valorial établit sa feuille de route pour les
5 prochaines années : avec déjà 180 opérations d’innovation collaborative engagées sur 2013-2018 et un
effort de R&D de 300 M€ (préciser), le pôle de compétitivité doit continuer de faire émerger des projets.

S’appuyer sur le potentiel humain pour rebondir
La Conférence sociale a été installée et les plate-formes d’appui aux mutations économiques sur les
territoires en difficulté sont opérationnelles. Les professionnels se sont également largement emparés de
la question avec la mise en place et la présentation, le 12 juin dernier, de l’instance de dialogue social
spécifique à la filière alimentaire, portée par l’ABEA et les organisations syndicales de salariés.

Simplifications
Le 5e programme d’actions Directive Nitrates a été signé le 14 mars 2014 (le 1er au niveau national),
réformant ainsi les Zones d’Excédent Structurel. Depuis, le nouveau régime d’enregistrement des
élevages porcins est en place.
Et toujours une action appuyée en faveur de
l'agriculture biologique, de proximité et durable
Adoptée mi-2011, la feuille de route de la Nouvelle Alliance continue de guider l'action du Conseil
régional autour de la préservation du foncier & l’installation et de l'agronomie durable & la plus grande
autonomie des exploitations. C'est en ce sens, par exemple, qu'à travers les mesures agro-
environnementales (MAE) auxquelles elle consacre 3 M€ par an-, elle soutient l’installation des
exploitants qui s’engagent dans des systèmes herbagers, qu'elle soutient l’installation en diversification et
qu'elle encourage les démarches collectives vers une agriculture écologiquement performante (AEP).

Bio et circuits courts
Alors que le marché bio n'a pas cessé de progresser ces dernières années, il représente désormais 2,5 %
du marché alimentaire national (contre 1,1 % en 2005 et 2,3 % en 2012) et le marché français du bio se
classe au 3e rang mondial. Preuve que, dans un contexte économique difficile, il répond à des attentes
profondes des Français. En Bretagne, début 2014, on dénombrait 1 850 exploitations certifiées en AB ou
en cours de conversion. C’est, notamment, le résultat d'engagements forts de la Région qui compte bien
les poursuivre.
Lancé fin 2011, le Pass'Bio permet d’accompagner, en deux temps, les agriculteurs (en activité ou ayant
un projet de reprise) qui envisagent une conversion en agriculture biologique. Le Pass’Bio diagnostic
aide l’exploitant, via l’intervention d’un technicien-conseil habilité, à évaluer son projet tandis que le
Pass’Bio suivi lui permet de bénéficier d’un appui technique et de conseils, dans les deux ans suivant la
conversion. Fin 2013, déjà 130 Pass'Bio avaient été financés par la Région.
Parallèlement, afin que les circuits alimentaires de proximité se développent, la Région encourage
leur structuration à travers les Projets agricoles des territoires. Ainsi, 15 des 21 pays de Bretagne
sont désormais engagés et bénéficient, à ce titre, d'un appui pour créer, localement, de nouveaux
débouchés en associant agriculteurs, collectivités et établissements scolaires. Il peut s'agir, par exemple,
de la création d’une filière d’approvisionnement en produits locaux pour la restauration collective, du
développement de circuits courts sur des micro-territoires de vie...

L'AEP : les 16 premiers projets en voie d'être lancés
L’agriculture écologiquement performante, dite AEP, a pour objectif d’allier performance
économique, sociale et environnementale en misant sur les productions économes en intrants,
énergie et eau, et en utilisant, au mieux, le fonctionnement des écosystèmes, sans altérer leur
renouvellement. Suite à l'appel à projets lancé fin 2013, les 16 premiers projets seront soumis au vote des
élus régionaux lors de la commission permanente du 25 septembre pour un montant total de 1,14 M€.
La Région propose ainsi de soutenir des agriculteurs qui, quel que soit leur système de production, se
regroupent localement-5 à 15 agriculteurs volontaires et issus d’un même territoire (rayon de 15 km
maximum)- pour bâtir, ensemble, des projets innovants. La place est laissée à l’initiative des uns et
des autres. À travers un contrat de 3 ans, établi avec la Région, le groupe définit ses propres objectifs
et la Région finance une partie des expérimentations et investissements nécessaires. Elle accorde
également aux exploitants mobilisés une aide à la prise de risque individuelle.
Parmi les 16 projets qui pourraient être soutenus, on peut citer un travail sur la gestion collective et
durable de la ressource en bois par des agriculteurs, la sécurisation des systèmes herbagers
économes en intrants face aux aléas climatiques, l'amélioration de la fertilisation des sols et
l'organisation de la production par la mise en place d'outils co-construits par les producteurs (planches
permanentes, implantation sous couvert végétal), l’avancée dans l'agro-écologie pour gagner en
autonomie protéinique, la réduction de 20 % de la consommation de fuel dans les
exploitations portée par une CUMA, l'expérimentation par des éleveurs de porcs de la démédication...
Les 5 caractéristiques fondamentales de l’AEP
•Intensifier les processus écologiques et réduire les intrants dans le but de produire en quantité tout
  en limitant l’impact environnemental.
•Tenir compte des relations entre les composantes (sol, eau, animal…) et les échelles d’action
  (parcelle, exploitation, paysage agraire), suivant une approche dite systémique.
•Tendre vers l’autonomie économique : créer de la valeur, élargir ses débouchés, améliorer l’efficacité
  économique et donc contribuer à sécuriser le revenu.
•Rechercher une plus-value sociale par une plus grande cohésion entre agriculteurs, des revenus
  garantis, une autonomie décisionnelle et de gestion…
•Se placer dans une démarche d’amélioration continue pour une meilleure efficacité productive des
  sols.
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