TRAITER L'INFORMATION DU SECRÉTARIAT DE MAIRIE

 
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TRAITER L'INFORMATION DU SECRÉTARIAT DE MAIRIE
CENTRE DE GESTION DE LA
                     FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

                                 TRAITER L'INFO RMATION
                                DU SECRÉTARIAT DE MAIRIE

                                  Atelier Organisation et Classement

MAISON DES COMMUNES
Espace Performance 3
35769 SAINT GRÉGOIRE Cedex
Site internet : www.cdg35.fr
E-mail : contact@cdg35.fr
Téléphone : 02 99 23 31 00
Télécopie : 02 99 23 38 00
— S         O M M A I R E    —

Introduction : Priorité à l'information

1ère partie : S'organiser au quotidien                   5
    A- Définir son travail                               7
    B- Dégager des priorités                             8
    C- Maîtriser son temps                              10

2e partie : Faire vivre l'information                   13   — 1—

    A- Faire vivre l'information                        15
    B- Les grandes familles d'informations              16
    C- Le cycle de traitement des informations          17
    D- Concevoir un système de classement               19
    E- Des dossiers dynamiques                          24
    F- Du bon usage des registres et des fichiers       25

3e partie : La conservation des données                 27
    A- Ranger les documents                             29
    B- Aspects matériels                                30
    C- Notions sur l'archivage                          32
— 2—
Introduction : Priorité à l'information

Interface administrative entre la commune et le “reste du monde”, le
secrétariat de mairie a pour fonction principale de traiter de l'information.
L'équipe administrative d'une commune a ainsi pour mission de formaliser
les relations entre habitants, élus et partenaires pour faire avancer les
projets et gérer les services.
Cela suppose une mairie organisée et une priorité donnée à l'exploitation
                                                                                — 3—
de l'information. Aussi, le classement n'est pas un luxe, on ne range pas
pour faire joli. Comme pour la préparation des denrées dans une cantine,
le secrétariat doit être en ordre de marche avec une hygiène de
fonctionnement, des plans de travail dégagés, des dossiers à jour, les
données périmées éliminées.
En effet, l'information est un “produit frais” qui demande des précautions
d'usage. Il convient aussi de connaître et de respecter son cycle de vie,
tout comme d'être rigoureux pour sa conservation.
Traiter l'information sans la maltraiter pourrait être la maxime du
secrétariat de mairie.
— 4—
1ère partie :

                    S'ORGANISER AU QUOTIDIEN

                                                                           — 5—

                    Professionnel du traitement de l'information,
                      le secrétaire de mairie doit être organisé.
                  Pour faire face aux très nombreuses sollicitations
                dont il est l'objet, le secrétaire doit pourvoir dégager
                 des priorités qui évitent de reléguer le classement
                                     au second plan.
                      Des outils éparpillés dans un atelier où
            différentes machines démontées jonchent le sol laissent
                     un doute sur la qualité du mécanicien ;
             une cuisine sale où les restes cotoient les ingrédients
                        font fuir les clients du restaurant...
                Alors, que penser d'une mairie où, des panneaux
                 d'affichage aux tiroirs en passant par le dessus
                     des bureaux, l'empilement est la règle ?
— 6—
A- Définir son travail
       Pour adopter une attitude active face aux avalanches d'informations (écrites, orales,
       informatiques...) qui envahissent la mairie, il faut prendre du recul et s'interroger sur les
       missions principales du secrétariat.
       ä Une photographie actualisée des fonctions
            Pour le classement comme pour les autres aspects de l'organisation personnelle, la
            première étape d'un diagnostic commence par le rappel des objectifs principaux des
            fonctions occupées. Cela peut ensuite être complété par une description précise,
            à jour et réaliste du poste de travail.
            Pour le métier de secrétaire de mairie, on pourra utilement se reporter au
            référentiel de métier OSCaR, paru dans “Les 1001 activités du secrétaire de
            mairie”. (1)
       ä Une classification des tâches
            L'intérêt de décomposer le(ou les) poste(s) de travail selon les objectifs et les
            niveaux de responsabilités est de définir des sous-ensembles cohérents.
            Ces sous-parties peuvent servir de base à une répartition de travail entre plusieurs
            agents. Elles doivent aussi guider la logique de rangement : si l'on affecte un
            meuble à chacune des missions, on s'assure du bien fondé du cloisonnement. Ainsi,
            chaque secteur pourra évoluer en fonction de la spécificité des matières classées.

                                       LE   RÉFÉRENTIEL DE MÉTIER

                                      Le référentiel de métier est constitué de tableaux imbriqués selon       — 7—
                 Métier SMCR          une logique arborescente comme un emboîtement de poupées
                                      russes :

                                      - Les champs d'action du secrétaire de mairie se répartissent entre
              3 champs d'actions        la population, le territoire et les moyens.
                                      - Les missions désignent le “service attendu” par l'employeur (la
                                        commune). Elles donnent sens au travail de l'employé (le
                  10 missions           secrétaire de mairie) et précisent sa contribution à la politique
                                        communale. Ces finalités sont exprimées par des verbes à
                                        l'infinitif : exécuter, gérer, assumer...
                                      - Les fonctions désignent pour chaque mission les différents rôles
                   Fonctions            du secrétaire de mairie en regroupant les activités par nature. Les
                                        termes utilisés permettent d'apprécier le degré variable de
                                        responsabilité : application, contribution, gestion, élaboration...
                   Activités          - Les activités indiquent ce qu'exerce concrètement la personne
                                        pratiquant le métier de secrétaire de mairie de commune rurale.
                                        Elles sont exprimées par des verbes d'action : contrôler, consulter,
                                        engager, exploiter...
                    Tâches            - Les tâches constituent les opérations élémentaires effectuées par
                                        la personne. La tâche est la plus petite unité de l'acte de travail.
                                        Par exemple, l'exploitation du courrier arrivé comprend : l'ouver-
                                        ture, le datage, l'enregistrement et le tri, soit quatre tâches pour
                                        une activité.

(1)
      “Les 1001 activités du secrétaire de mairie” - Editions du CNFPT - 1996
B- Dégager des priorités
          Une fois que l'on a redéfini ses objectifs principaux, il est possible d'améliorer son
          organisation personnelle par une analyse de l'occupation du poste. Se consacre-t-on à
          l'important, à l'urgent ou au plaisant ?
          ä Les tendances naturelles
              On remarque que nous faisons d'habitude :
              1- Ce qui nous plaît avant ce qui nous déplaît.
              2- Ce qui va vite avant ce qui prend du temps.
              3- Ce qui est facile avant ce qui est difficile.
              4- Ce que nous savons faire avant ce qui est nouveau pour nous.
              5- Ce qui est urgent avant ce qui est important.
              6- Ce que d'autres nous imposent avant ce que nous avons choisi.
              Il n'est donc pas étonnant que la somme de ces attitudes aboutisse à nous lancer
              vraiment dans une tâche que le plus tard possible, au plus près du délai limite
              prévu, sous la pression des événements.
          ä Hiérarchiser ses priorités
              Pour éviter cette dérive, une amélioration importante consiste à classer les choses
              à faire par ordre de priorité, un peu comme l'arborescence des tâches du référentiel
              de métier. Une méthode simple consiste à préciser pour chaque tâche si elle est
              importante, urgente ou plaisante selon la définition suivante :
              • Les conventions
— 8—
                Est important : ce qui est directement lié à ma raison d'être et à mes objectifs
                prioritaires.
                Est urgent : ce qui ne pourra plus être fait plus tard.
                Est plaisant : ce que j'aime faire.
              Ensuite, à partir du schéma des “trois cercles”, on pourra dresser un plan de travail :

                                                ä   Important
                                            4                   Voici les degrés de priorité :
                                    2                           1- Ce qui est important et urgent et plaisant.
                          6                                     2- Ce qui est important et urgent.
              Urgent ä              1       3                   3- Ce qui est important et plaisant
                                5
                                                                4- Ce qui est important.
                                        7                       5- Ce qui est urgent et plaisant.
                                                                6- Ce qui est urgent.
                                                Plaisant
                                                                7- Ce qui est plaisant.
ä Recommandations
   - Traiter d'abord les crises (1 et 2).
   - Traiter ensuite les situations 3 et 4, en les fractionnant (une durée d'une heure
     et demie apparaît comme le maximum souhaitable pour chaque séquence).
   - Traiter ensuite les situations 5 et 6.
   - Puis, les 7, s'il reste du temps.
   Remarque :
   Si votre emploi du temps est à ce point fractionné que vous ne puissiez y préserver,
   deux fois par semaine, des séquences ininterrompues de 1 h 30, il est certain que
   vous ne pourrez traiter efficacement ce qui révèle du moyen ou du long-terme, que
   vous serez amené à résoudre les problèmes en catastrophe en faisant appel à
   l'improvisation, et que vous multiplierez ainsi les probabilités de crise.
   En résumé, on retiendra qu'il faut toujours privilégier l'important dans la
   programmation. L'urgent saura bien s'infiltrer et sera satisfait de toute façon. La
   méthode pense aussi au plaisir : à égalité d'importance, en commençant par
   l'agréable, on travaillera plus efficacement !

                                                                                          — 9—
C- Maîtriser son temps
           Ce n'est pas tout d'être capable de dresser un planning, encore faut-il le respecter !
           Certes, gérer le temps n'est pas une chose aisée, particulièrement en secrétariat de
           mairie, mais des progrès sensibles sont possibles grâce à quelques techniques simples.
           ä Respectez vos propres engagements
               • Planifiez
                 Première règle d’or : “Il faut apprendre à se fixer des
                 objectifs – professionnels ou personnels – et s’imposer
                 des dates limites”. A l’année, au mois, puis à la journée.
                 Faites ensuite une liste quotidienne des réalisations à
                 accomplir. Il est important de noter. Une liste écrite est
                 beaucoup plus efficace qu’une liste “dans la tête”.
                 L’objectif doit être concret. Il faut savoir transformer ses
                 intentions en buts. L’énoncé doit être clair, les résultats à
                 atteindre mesurables et l’échéance doit être précisée.
               • Utilisez un agenda
                              Il en existe plus de deux cents sur le marché. On indiquera très
                               clairement les actions prévues à une heure précise (rendez-vous,
                                réunion, RV téléphoniques, trajets), sans oublier de bloquer
                                 également le temps que l’on se réserve pour travailler, réfléchir,
                                 s’isoler, se détendre. Il ne faut pas hésiter à “prendre des rendez-
                                 vous avec soi-même”.
— 10 —         • Prévoir l’imprévu
                 Augmentez systématiquement de 20 % le temps que vous estimez devoir passer
                 sur un dossier. Laissez aussi libre une ou deux plages horaires pour l’imprévisible
                 (un courrier urgent pour le maire, la panne de la photocopieuse, un appel délicat
                 d’un usager…).
                 Si votre journée ne compte aucun imprévu, vous profiterez de ce temps pour
                 rattraper des retards.
                 Ces marges de manœuvre permettent donc de ne pas se décourager dans l’art
                 difficile de la maîtrise du temps.
           ä Lisez mieux
               • Lisez plus vite en vous fixant des objectifs
                  Vous êtes submergé par les sources d’information qui s’entassent sur votre
                  bureau : courriers, notes de services, journaux, ouvrages de réflexion ?
                  Pour rester maître de vos lectures, vous devez vous donner des priorités :
                  document à survoler (pour un rapport professionnel, par exemple), à écrémer
                  (pour une revue de presse) ou à repérer (ouvrages professionnels). Il n’est pas
                  toujours utile de tout lire intégralement. Photocopiez les sommaires des revues
                  et surlignez un titre qui vous intéresse, que vous classerez dans la documentation
                  qui s'y rattache.
               • Soyez un lecteur actif
                 Interrogez le texte par rapport à ce que vous savez déjà et à ce que vous voulez
                 apprendre. Utilisez les repères du texte (chapeaux en début d’articles, intertitres
                 entre les paragraphes). Lisez à votre rythme (70 % de personnes ne lisent pas
                 plus de 250 mots par minute), mais en variant votre vitesse de lecture selon
                 l’intérêt des passages.
ä Ne plus perdre son temps au téléphone
    • Regroupez vos appels téléphoniques
      Comment recevoir des appels sans être envahi ? Pour optimiser son temps, il est
      indispensable de grouper ses appels sur deux ou trois plages horaires. N’hésitez
      pas, non plus, à utilisez la télécopie lorsqu’il s’agit de transmettre des
      informations précises.
    • Préparez les appels importants en notant sur un papier les sujets que vous voulez
      aborder
      Vous devez aussi vous assurer que vous parlez à la personne qualifiée pour
      répondre ? Prenez le soin d'écrire les messages importants et reformulez par oral
      à votre interlocuteur ce que vous avez écrit pour confirmer le message.
    • Limitez les dérangements par le téléphone
      Installez un répondeur téléphonique pendant les heures de fermeture de la
      mairie (y compris la nuit). Ainsi, vous pourrez traiter ces demandes avec les
      autres, regroupées dans un seul temps. C'est vous qui “volerez” le temps des
      autres et non plus l'inverse.

                          Q UELQUES       PRINCIPES SUR LE TEMPS

        Ê Le temps a une dimension subjective variant selon l’intérêt pour
          l’activité exercée
            Ù s’efforcer d’être objectif lorsqu’on estime les durées importantes
                                                                                          — 11 —
        Ë Au-delà un certain seuil, le temps consacré n’ajoute rien
            Ù connaître ses limites, éviter l’obstination
        Ì Il y a un moment pour tout et un temps pour chaque chose sous le ciel
            Ù ne faire qu’une chose à la fois en s’y donnant totalement
        Í L’essentiel prend peu de temps, l’accessoire beaucoup
            Ù économiser du temps pour mieux s’occuper du stratégique
        Î Le travail interrompu est peu efficace
            Ù ce qui compte c’est la quantité de temps ininterrompu consacrée
        Ï Le temps investi dépend du temps disponible
            Ù se fixer des échéances
        Ð Nous sommes tributaires de rythmes biologiques
            Ù en tenir compte plutôt que de lutter contre
— 12 —
2e partie :

                 FAIRE VIVRE L'INFORMATION

                                                                          — 13 —

      L'information est la matière première du travail en secrétariat
          de mairie. Elle est fragile et volatile, aussi l'organisation
       doit se caler sur les différentes phases de son exploitation.
              Le traitement des données suit un cycle depuis
              l'enregistrement jusqu'au classement en passant
                          par divers tris et sélections.
              Optimiser ce circuit, c'est garantir l'efficacité du
            secrétariat. C'est pourquoi trier, actualiser et classer
              ne sont pas seulement des opérations manuelles
          plus ou moins fastidieuses. Ce sont les activités de base
       d'une organisation du travail basée sur la vie de la commune
                         et la dynamique des dossiers.
            Une affaire classée n'est pas une affaire enterrée.
        Tout au contraire, rangée à sa place, l'affaire en question
          saura répondre au quart de tour à toute sollicitation.
         A l'inverse, une affaire non classée a toutes les chances
        d'être en réalité un dossier enfoui, des papiers dispersés
                     non disponibles au moment voulu.
                      Ranger pour ne pas enterrer :
                       le classement, c'est la vie !
— 14 —
A- Qu'est-ce-qu'une information ?
  Dans le cadre du travail administratif, tout est information. En secrétariat de mairie, tout
  élément extérieur est porteur de message. Aux courriers et appels téléphoniques
  s’ajoutent les visites d’habitants ou d’élus, les réunions et les revues professionnelles. Le
  mot information assez flou désigne aussi bien le contenant que le contenu.
  Par exemple, une convocation peut prendre la forme d’une lettre, d’un message sur
  répondeur ou d’un appel sur bip ; elle comprendra toujours lieu, date, heure et objet.
  Pour plus de clarté, on peut distinguer pour chaque information cinq éléments :

  ä L’émetteur
       C’est le créateur ou le diffuseur de l’information. A la source du message, il en
       choisit les différents composants.
  ä Le support (ou canal de transmission)
       C’est le véhicule qui permet d’acheminer l’idée de l’émetteur. Cela peut être des
       ondes, du papier ou un contact direct selon qu’il s’agisse d’oral ou d’écrit. Ce
       support (lettre, journal, émission radio, appel téléphonique) habille l’idée de départ,
       c’est pourquoi on l’appelle aussi média(-teur).
  ä Le code
       C’est un ensemble de signes et de symboles qui matérialise l’idée. (exemple :
       alphabet, monenclature comptable, pictogrammes, jargon technique ou langues
       étrangères...). Il doit être connu du destinataire.
  ä Le message                                                                                    — 15 —
       C’est l’élément central de l’information, l’idée abstraite de l’émetteur. Dans le
       domaine professionnel il s’agit souvent d’instructions, d’ordres déclenchant des
       opérations (facturation, paiement, réponse, permis,...)
  ä Le récepteur
       C’est la cible du message. Il doit reconstituer l’idée en recevant le support et
       décodant l’information.

                             LE   CIRCUIT DE L ' INFORMATION

         EMETTEUR                         MESSAGE                          RÉCEPTEUR

                                  Canal de transmission

                           Code
B- Les grandes familles d’information
            Dans la pratique les informations se présentent sous des formes très variées : journal officiel,
            facture, visite d’un fournisseur, fichier informatique, plainte d’un habitant, courrier, demande
            d’un élus ou dispositif transitoire et informel comme une réunion.
            Dans chaque cas, le support a ses propriétés particulières de même que le code : on
            n’interprète pas, on n’empile pas les consignes d’un adjoint comme une circulaire.
            Voici les principaux types d’informations reçues en secrétariat de mairie :

            ä L’information écrite
                Pour l’essentiel, il s’agit du courrier qui présente l’avantage d’arriver groupé une fois
                par jour. Déjà la télécopie réussit à contourner le rendez-vous du facteur. Que
                recouvre ce type d’information ? :
                - des lettres et imprimés liés aux problèmes particuliers ;
                - des correspondances des entreprises et des associations ;
                - des factures et autres documents à exploiter en comptabilité (en
                  lien avec la trésorerie) ;
                - des correspondances des administrations relatives aux dossiers
                  communaux ;
                - des compte-rendus émanant des structures intercommunales ;
                - des circulaires et revues d’informations techniques ;
                - des publicités et autres informations commerciales ;
                - etc...
— 16 —      ä L’information orale
                Même si traditionnellement dans l’administration, on note une prédominance de
                l’écrit, en commune rurale les relations de proximité font du secrétaire de mairie,
                le destinataire de nombreux messages oraux. Ainsi :
                - Les visites à l’accueil sont parfois exploitées immédiatement (fiche individuelle d’état
                  civil) mais demandent souvent un traitement plus long (procédure administrative,
                  réclamations...).
                - De nombreux appels téléphoniques interrompent les séances de
                  travail lorsque le standard n’est pas basculé sur répondeur aux heures
                  de fermeture. S’il ne s’agit pas de questions appelant une réponse
                  instantanée, ces appels font l’objet d’une prise de notes
                  assimilables à un courrier classique.
                - Des rendez-vous et réunions doivent également faire
                  l’objet de comptes-rendus pour faciliter la circulation et
                  l’exploitation de l’information
                - Des échanges d’information avec les élus et les collègues de travail doivent être
                  formalisés dès qu’il s’agit de données ou d’instructions à exploiter ultérieurement.

            ä Les autres supports
                Le développement de l’informatique engendre de nouveaux types d’entrées en
                mairie, comme :
                - des échanges de disquettes (avec la trésorerie par exemple) ;
                - des connexions télématiques (base de données), voire des réseaux numériques...
C- Le cycle de traitement des informations
  Une information naît, vit et meurt selon un cycle assez similaire, qu'il s'agisse du contenu d'un
  courrier, de la teneur d'un appel téléphonique ou de l'objet d'un article. Passons en revue
  les étapes successives du traitement des données au secrétariat de mairie.

  ä La saisie
       La première étape c'est le captage de l'information, autrement dit sa saisie. Quand
       il s'agit d'un courrier, cela se résume à son ouverture. La tâche est plus complexe
       s'il s'agit d'informations orales qu'il faut fixer par écrit sur un support adapté afin
       de les mémoriser et de les intégrer au circuit de traitement.
  ä L'enregistrement
       Cette deuxième phase peut être différée de manière à être regroupée à un seul
       moment de la journée. Au-delà de la notion de registre d'arrivée, cette activité
       essentielle consiste à attribuer une identification au document. En donnant son
       sens, son destinataire et son lieu de classement au document, on peut sans crainte
       le laisser entrer dans les bureaux.
  ä Les sélections
       Une fois que le document est identifié, le traitement proprement dit peut commencer :
       sélectionner, c'est faire preuve de jugement. C'est, selon différents critères, décider de
       l'avenir de l'information dans la mairie :
       - éliminer d'emblée ce qui est inutile ;
       - dissocier les éléments documentaires des instances ;
       - distribuer des copies, ventiler les affaires selon les personnes concernées ;                — 17 —
       - classer par ordre de priorité, par domaines d'activités en fonction d'un planning ;
       - actualiser, c'est-à-dire remplacer une donnée ancienne par la dernière arrivée.
       Le tri, c'est le moteur du traitement de l'information, chaque donnée est susceptible de
       connaître plusieurs tris successifs.
  ä L'exploitation
       Après décomposition des différentes phases de traitement, il reste à utiliser
       l'information : le message commande une action qui transforme la donnée de départ.
       Souvent, l'information peut alors être détruite.
       Toutes les tâches administratives sont ici concernées : l'affichage, la réponse, la
       transmission, la facturation, la rédaction, la mise à jour, la vérification...
  ä La conservation
       Si, à toutes les phases du processus, le maintien en bon état de l'information doit
       être garanti, celui-ci mérite d'être organisé après l'exploitation des données : les
       informations non éliminées doivent être rangées dans de bonnes conditions pour un
       usage ultérieur ou pour satisfaire une obligation légale. On parle d'archives
       courantes, intermédiaires et définitives (voir 3e partie).
LE     CYCLE DE TRAITEMENT DE L ' INFORMATION

                                                             O RAL /E CRIT

                                                         Téléphone     Télécopies

                  1. SAISIE                               Réunions     Courriers
         (collecte des informations)        Visites   Rendez-vous       Factures    Circulaires
                                       Population Elus Autres agents    Notes      Journaux   Revues

                                                      Prise de notes        Messages
                                                                Registres
         2. ENREGISTREMENT                     Cahiers de signalement (accueil)
         (repérage des sources et
                                                                     Photocopies surlignées
                de la date)
                                                 Cahier navette (maire/SMCR)
— 18 —
              3. SÉLECTION
                                                            T R I (ventilation)
         (selon différents critères)

           4. EXPLOITATION              Instances Dossiers      Dossiers   “Bibliothèque”
          (différentes utilisations)     diverses d'opération permanents ou documentation

                                                 Affichage   Réponse    Transmission
                                                    (Ré)expédition   Facturation...

           5. CONSERVATION                D ESTRUCTION         C LASSEMENT          A RCHIVAGE
           (différents stockages)                                (rangement)

                                           Elimination          “P URGE ”              Sauvegarde
B- Concevoir un système de classement
  On utilise le classement pour ranger selon un ordre préétabli ou pour retrouver
  immédiatement un document. Cette activité manuelle est rendue plus ou moins facile
  selon la valeur de l'activité intellectuelle qui l'a précédée : la conception du système de
  classement.

  ä Partir des missions du secrétariat de mairie
       Pour une meilleure lisibilité, il est conseillé de construire le plan de classement des
       dossiers d'une commune rurale à partir des missions du secrétariat. Cela permet
       notamment de distinguer par des meubles différents les affaires relatives à la
       population que l'on rangera près de l'accueil (état civil, scolaire, social, associa-
       tions...), les affaires liées au territoire (urbanisme, aménagements et travaux) et les
       dossiers relatifs aux moyens nécessaires à l'administration communale (vie
       municipale, personnel, intercommunalité).

  ä Procéder à un inventaire
       Avant toute classification proprement dite, il est nécessaire d'entreprendre un
       constat de situation, c'est-à-dire de recenser tous les objets et documents à classer
       et prévoir leur évolution aussi bien en quantité qu'en qualité (format et nature).
       Chaque utilisateur doit, en fonction du cas qu'il a à traiter, choisir et adapter un
       classement comprenant des rubriques pertinentes.
       Un inventaire de tous les objets, pièces et documents s'avère nécessaire, ainsi,
       d'ailleurs qu'un inventaire des divers supports d'informations à classer, du point de
       vue de leurs aspects caractéristiques physiques : dimension, volume, poids,                — 19 —
       consistance, etc... Ce travail sera fructueux, car cette connaissance concrète oriente
       le choix futur des facteurs géographiques et matériels du classement, c'est-à-dire la
       localisation, le mobilier, les supports, le mode de logement. Il permettra d'autre part
       d'élaborer le programme de mise en place : volume de travail, étalement dans le
       temps, etc...

  ä Le plan de classification
       Le classement consiste à concentrer méthodiquement les objets, pièces, documents
       et supports d'informations ayant des caractéristiques communes en divisions ou
       classes qui sont déterminées selon un plan logique appelé “plan de classement”.
       Parallèlement, se développe l'opération de codification : chaque classe est
       distinguée par un signe distinctif que l'on retrouvera au moment de l'indexation,
       c'est-à-dire de l'écriture, sur chaque élément, document ou support de classe. Ce
       dernier doit aussi être individualisé et “nommé”.
       Pour élaborer rationnellement ce plan de classification, il faut choisir un ordre de
       classement. Trois repères s'imposent tout naturellement. Ce sont :
       - les lettres de l'alphabet
       - les nombres
       - les couleurs
       Ces critères ont l'avantage d'être objectifs et familiers. De plus, ils sont générateurs
       pratiquement de tous les autres ordres (géographique, thématique, etc...), mais ils
       ne sont pas uniques. Il existe d'autres méthodes de classement : par exemple, le
       classement terminal, le classement alphanumérique (ex : Urb12) ou le classement
       chronologique (voir tableau page suivante).
L ES   P R I NCIPALES CLASSIFICATIONS

                              ORDRE    DE CLASSEMENT
                                  DES DOCUMENTS
           PRINCIPALES          ET RATTACHEMENT                    AVANTAGES            INCONVÉNIENTS              E XEMPLES
         CLASSIFICATIONS        AUX CLASSIFICATIONS                                                              D ’ UTILISATION

                           ALPHABÉTIQUES OU NUMÉRIQUES

                           - Sur le mot repère sans            - Accessible à tous     - Nécessités pour      - Fichier électoral
               1-            plan thématique. Le document      - Simple                  les cas particuliers - Fichier personnel
          Alphabétique       s’identifie d’après le nom de                               (noms de société, - Courrier
           proprement        la personne, de l’affaire,                                  particules, etc...)
               dit           de l’objet qui figure sur son                               d’emploi de règles.
                             en-tête ; les dossiers sont
                             classés par ordre alphabétique.

                           - Sur le numéro repère              - Très facile pour     - Nécessite souvent     - Documentation
                             sans plan thématique.               le classement          un fichier            - Fichiers de contrôle
                           - Sans la classification des noms     et le reclassement. alphabétique                de fournisseurs
               2-            selon un ordre numérique,         - Permet le contrôle     pour renvoi
           Numérique         on collecte et ordonne              de la réception        au numéro
           proprement        les documents sur la base           de document
               dit           de noms qui prennent la forme       si l’on est dans une
                             de numéros croissants continus      suite numérique
                                                               - Classement
                                                                 plus précis
— 20 —
                           - Sur le lieu                       - Même que              - Oblige à             - Fichier de la voirie
                             . Alphabétique : nom du lieu        précédemment,           la codification du     de travaux, par
               3-            . Numérique : nom du lieu codé      suivant le cas s'il     lieu de classement     quartier, secteurs
          Géographique     - Le classement s’ordonne             n’est pas indiqué     - Recensement
                             sur la base du lieu                 en clair sur            des immeubles et
                             de résidence de l’intéressé         le document             de la population
                                                                                                              - Concession de
                                                                                                                cimetières

                           - Sur la date alphabétique         - Simplicité, rapidité, - Nécessité de se       Partiellement utilisé
                             (ex : mois) ou numérique           peu coûteux car         souvenir de la date   pour :
                             (ex : quantième du mois)           peut être confié à - Recherche                - Courrier
                           - Le document est classé             des employés            quelquefois           - Journaux
               4-            selon sa date d’émission,          sans qualification      difficile             - Notes de services
          Chronologique      de fabrication, d’acquisition,                                                   - Echéances
                             d’échéance, de réception, etc...                                                 - Activités connaissant
                           - On place en général celui qui                                                      des cycles mensuels
                             porte la date la plus ancienne                                                     trimestriels ou
                             en bas et celui marqué de                                                          annuels (paie,
                             la plus récente en haut                                                            budget : BS, BP...)
L ES    P R I NCIPALES CLASSIFICATIONS

                        ORDRE    DE CLASSEMENT
                            DES DOCUMENTS
   P RINCIPALES           ET RATTACHEMENT                        AVANTAGES          INCONVÉNIENTS             E XEMPLES
 CLASSIFICATIONS         AUX CLASSIFICATIONS                                                                D ’ UTILISATION

                    ALPHABÉTIQUES OU NUMÉRIQUES

                   - Suppose un plan de classement.       - Classement           - Oblige à connaître      - Documentation
                     La classification regroupe selon       extensible :           le plan de
                     le sujet (ou l’un des sujets)          lorsqu’une position    classement pour         - Bibliothèque
                     le contenu (ou l’un des éléments       donnée comprend        coder le document
                     contenus) qui les distinguent.         un dossier important                           - Dossier de
                     On entend par “sujet” une              de contenu           - Entraîne                  travail
                     caractéristique déterminée à           et de valeur divers, quelquefois des
                     laquelle on attache une importance     il peut être           de choix de             - Application du
                     particulière. Une fois réparti entre   opportun de            classement arbitraire     système DEWEY
                     le sujet, le document peut être        procéder à une         ou de dédoublement        au classement
                     rangé selon différentes méthodes       division par sujet     des documents             dans les mairies
                     dont voici les principales :                                  ou références
                    a) Mise en ordre alphabétique            - Interclassement      du document,
                                                               impossible           à plusieurs endroits
                       des sujets
                                                                                    du plan de
                    b) Regroupement des sujets
      5/6-             dans des catégories logiques
                                                             - Appréciable          classement
   Idéologique                                                 pour les documents
                       au moyen d’un dispositif :
                                                               d'études et de
        et                                                                                                                      — 21 —
 alphanumérique        1°) Numérique                           de recherches,
                       Chaque sujet principal reçoit           de secrétariat
     1. Sujet          un numéro et ses subdivisions
                       en ajoutent un autre au premier
   2. Contenu          ex : 24-11
                       2°) Alphanumérique
                       Chaque sujet se voit affecter
                       un numéro ou une lettre
                       ex : C 4
                       3°) Décimal
                       Fondé sur le système DEWEY.
                       La technique de DEWEY
                       consiste en un regroupement
                       par catégorie de quelques thèmes
                       principaux que l'on divise et
                       subdivise plusieurs fois au moyen
                       d'une indication numérique ou
                       alphabétique afin de faciliter la
                       recherche des différentes positions

Document établi par MM. Tabuteau et Bodie : Délégation Régionale du C.F.P.C. Auvergne
ä La mise en oeuvre
             Le rangement est ensuite assez simple. Il faut identifier chaque
             pièce selon la numérotation retenue et les placer dans un support
             adapté (dossiers suspendus ou à élastiques, casier ou boîte
             d'archives...). Le choix des emplacements se fait en fonction des
             lieux et fréquences d'utilisation (des tiroirs du bureau aux sous-
             sols). Il faut aussi tenir compte de la durée de conservation de
             l'information.

                                    7 CONSEILS       POUR BIEN CLASSER

                    Voici 7 règles à respecter pour conserver ses documents tels qu’ils
                    puissent être rapidement retrouvés :
                    Ê Un classement doit être conservatoire et protecteur
                      C’est-à-dire qu’il faut une technique adaptée à la nature de chaque
                      document (écriture, calcul, dessin, voix, photo, informatique…).
                    Ë Un classement doit être stable
                      L’objet classé ne doit se trouver qu’à un seul endroit et y demeurer
                      définitivement.
                    Ì Un classement doit être rapide
— 22 —                La clef du succès c’est de pouvoir rapidement trouver et remettre
                      les pièces demandées. Il faut un repérage facile et explicite.
                    Í Un classement doit être maniable
                      Tout nouvel utilisateur doit pouvoir accéder facilement aux
                      données. Il faut donc un système pratique et une intercalation
                      aisée.
                    Î Un classement doit être extensible
                       Tout système de classement doit pouvoir recevoir des objets
                       nouveaux sans bouleversements d’aucune sorte. Il doit donc
                       évoluer naturellement dans l’espace et le temps.
                    Ï Un classement doit être esthétique
                       Les volumes, les formes, l’apparence et la couleur doivent être
                       aussi harmonieux que possible.
                    Ð Un classement doit être économique
                      C’est-à-dire concentré en un minimum de place, qu’il s’agisse du
                      matériel utilisé, de la surface et des volumes occupés.
ä Le cas particulier de l'informatique
    Les documents informatiques, classés sur le disque dur (ou les disques durs) de
    l'ordinateur (ou du réseau) doivent répondre aux mêmes logiques et contraintes que
    le classement papier. En effet, les documents stockés doivent être rangés selon
    l'arborescence du plan de classement papier. De plus en plus souvent, les données
    sous des formes multiples (oral, papier, documentation diverse) sont engrangées
    dans l'ordinateur, classées, traitées et peuvent ressortir sous forme papier pour des
    points de situation, des résultats, des préparations de réunion, des réponses à des
    demandes multiples (particuliers notamment). L'informatique sert donc à la fois de
    lieu de stockage peu encombrant, de calculatrice, de trieur...

      Q UELQUES       CONSEILS POUR UN CL ASSEMENT INFORMATISÉ ADAPTÉ

     Ê Ne pas créer un classement informatique dissocié du classement papier : il doit y avoir
       une articulation étroite entre eux.

     Ë Prévoir un espace pour chaque secteur sur le disque (comme dans une armoire,
       chaque élément a sa place).

     Ì Attribuer des noms les plus explicites possibles car ici seul le titre parle (alors que pour
       les documents papier, le volume, la taille, la place donnent une information
       complémentaire).

     Í Utiliser toutes les fonctionnalités de l'outil informatique pour classer et rechercher les
       fichiers :
       - l'enregistrement d'un document dans une application bureautique (fichier/enregistrer         — 23 —
          ou fichier/enregistrer sous)
       - la gestion des fichiers (gestionnaire de fichiers, explorateur, poste de travail)
       - l'aide à la recherche (gestionnaire de fichiers, menu démarrer/rechercher ou dans
          le menu “ouvrir” des applications bureautiques)

     Î En cas de partage de l'ordinateur entre deux agents, préférer le partage vertical de
       l'activité (chacun sa partie en entier) au partage horizontal (à l'un la partie exécution,
       à l'autre la partie gestion de l'ensembe des informations traitées dans l'informatique).

     Ï A la clôture soit d'un dossier, soit d'un cycle (de gestion, de réalisation d'un projet),
       enregistrer le ou les document(s) sur une disquette, supprimer les sur le disque dur
       et ranger la disquette dans le système de classement papier.
C- Des dossiers dynamiques
           Par rapport à d'autres documents à classer, le dossier (par exemple : restructuration d'un
           centre bourg, création d'une cantine...) a de fortes spécificités. Sa qualité repose sur de
           nombreuses informations à intercaler, elles-mêmes reposant sur plusieurs personnes élus
           et agents. Elle dépend également de l'enchaînement de phases chronologiques
           (conception, mise en oeuvre, suivi, contrôle de l'exécution).

           ä 8 conseils pour bien gérer
                • Utiliser une signalisation par la couleur pour les thèmes ou les types d’affaires
                  traités.
                • Coller au verso de la couverture un imprimé-type retraçant la vie du dossier : sa
                  date de création, ses étapes, sa clôture, sa réouverture éventuelle.
                • Créer des sous-dossiers par type d’information (ex : textes, comptes rendus de
                  réunion, notes et études).
                • Faire des renvois aux dossiers associés à la couverture.
                • Pour les coupures de presse intégrées aux dossiers : ne pas oublier le titre de la
                  publication, la date.
                • Adopter l’ordre chronologique pour le classement interne pour avoir l’information
                  la plus récente à l’ouverture du dossier.
                • Numéroter au crayon les pièces à l’entrée pour reclasser plus facilement le
                  dossier.

— 24 —     ä Composition d’un dossier-type
                Quelle que soit la matière abordée, un dossier comporte un classement rationnel
                des pièces qui le composent. Divers sous-dossiers constituent le squelette, on
                retrouve ainsi généralement :
                • Un sous-dossier contenant les textes réglementaires, les instructions, les
                  directives, se rapportant à l’affaire abordée.
                • Un sous-dossier avec les éléments financiers de l'affaire.
                • Un sous-dossier de correspondance particulière avec chaque service ou
                  interlocuteur ayant une part prépondérante dans l’affaire en cours.
                • Un sous-dossier relatif soit à l’enquête, à l’expertise, à la décision de justice.
                Les pièces de chaque sous-dossier seront numérotées et répertoriées sur la page de
                garde de la chemise ou au verso de celle-ci.

                                Exemple : Composition d’un dossier d’acquisition
                                           d’une parcelle de terrain
                                      pour création d’une voie nouvelle
                 - Sous-dossier 1 : Correspondance préliminaire avec le vendeur et accord
                                    sur le principe de la vente.
                 - Sous-dossier 2 : Délibération de principe du Conseil Municipal.
                 - Sous-dossier 3 : Enquête publique préalable et conclusion du Commissaire enquêteur.
                 - Sous-dossier 4 : Questions financières - Emprunt auprès de la Caisse des
                                    Dépôts et Consignations - Demandes de subventions.
                 - Sous-dossier 5 : Géomètre - Documents cadastraux.
                 - Sous-dossier 6 : Deuxième délibération du conseil municipal
                                    après enquête publique.
                 - Sous-dossier 7 : Acte de vente à la commune en la forme administrative.
                                    Publicité foncière.
S’il existe une législation spécifique pour les documents d’archives, aucune réglemen-
       tation ne vous indiquera comment classer les délibérations du Conseil Municipal ou les
       arrêtés de voirie. Quelle est donc la solution à adopter ?
       Les quelques conseils ci-dessous ne prétendront pas résoudre tous les cas. Cependant,
       au plan général, quelle réflexion engager ?
       Les dossiers en usage dans le service sont appelés, selon leur nature, à être versés plus
       ou moins dans la pièce ou l’armoire d’archives.
       Il est donc essentiel d’adopter un classement de ces dossiers assez proche de celui du
       cadre officiel d’archivage. Il n’y aura pas, lors du dépôt de dossier, à “ventiler” ou à
       “reconstituer” sous une autre forme.

D- Du bon usage des registres et des fichiers
   ä Les registres
       Il s'agit d'un support d’écriture présenté généralement sous forme de cahier ou sous
       une présentation mieux appropriée à l’usage (reliure ou brochage). Son emploi est
       fréquent en mairie et répond soit à une obligation soit à une pratique
       discrétionnaire de l’agent. L’avantage du registre réside dans la sûreté de
       conservation des informations dès lors que les pages sont rattachées à la reliure. En
       revanche, il n’est pas évolutif et se prête difficilement selon les usages, à l’insertion
       de nouveaux feuillets. C’est l’une des raisons de lui préférer plus souvent le
       procédé du fichier.
       Le tableau situé page suivante montre que le tenue de certains registres est
       obligatoire, la tenue de certains autres est facultative et laissée à la discrétion en        — 25 —
       fonction des besoins.
   ä Les fichiers
       Le fichier a pour avantage principal une mise à jour aisée à l’inverse d’un registre
       dont les pages déjà complétées se prêtent moins bien à l’adjonction d’informations
       nouvelles.
       • Différents types de fichiers
         - Fichiers papier
         - Fichiers informatique
       • Principaux fichiers utilisés en mairie
         -   Fichiers d’Etat-Civil
         -   Fichiers électoral
         -   Fichier des concessions du cimetière
         -   Fichier aide sociale
       Il existe en mairie principalement deux types de supports pour les fichiers : le
       support papier et l'informatique. Ils servent de base à une décision, une réunion,
       ou pour des points réguliers de situation. Ils sont tous datés.
       Le fichier informatique a l'avantage pour sa part de permettre des mises à jour en
       continu, grâce au traitement quotidien des informations. Le fichier manuel ne doit
       plus donc être utilisé que pour les données d'usage occasionnel et celles où l'on
       souhaite visualiser les situations antérieures (sur la fiche bristol, on lit sous la rature
       l'information précédent celle qui prévaut aujourd'hui).
R EGISTRES            À CONSERVER

                           NATURE      DES REGISTRES                           OBLIGATOIRE   FACULTATIF

         - Registre des délibérations du Conseil Municipal                          x
         - Registre des arrêtés municipaux                                          x
         - Registre des “décisions” du Maire                                        x
         - Registre d’enregistrement de la correspondance                                        x
         - Registre du mobilier et matériel inscrit à l’inventaire                  x
         - Registre d’état civil et tables décennales                               x
         - Liste électorale générale                                                x
         - Liste d’émargement pour chaque bureau de vote                            x
         - Registre d’enregistrement des procurations électorales                   x
         - Registre des délibérations de la commission administrative               x
           chargée de la révision de la liste électorale
         - Registre de comptabilité (peut être remplacé                                          x
           par un jeu de fiches comptables)
         - Registre des traitements du personnel (reliure à anneaux                              x
           contenant les fiches annuelles de salaire des agents communaux)

— 26 —   - Registre de sécurité pour chaque établissement communal                  x
           recevant du public (de la 1 ère à la 4 e catégorie)
         - Registre d’inscription des demandes de cartes d’identité                              x
           et de passeports
         - Registre d’enregistrement des autorisations de sortie                                 x
           du territoire métropolitain par les mineurs
         - Registre de délivrance des visas et validation                           x
           des permis de chasser
         - Registre d’enregistrement des concessions funéraires                                  x
         - Registre d’enregistrement des demandes de permis de construire                        x
         - Registre de publicité des demandes de permis de construire               x
         - Registre d’enregistrement des demandes de certificats d’urbanisme                     x
           déposées par des entrepreneurs (adjudications et appels d’offres)        x
         - Répertoire des archives communales                                       x
         - Répertoire des actes administratifs susceptibles                         x
           de publication auprès du public à défaut de bulletin municipal
3 e partie :
               LA CONSERVATION DES DONNÉES

                                                                      — 27 —

                  Dès que les informations entrent en mairie,
                   il faut se préoccuper de leur conservation.
                 Dans la mesure où tout est rangé, le stockage
                      des données ne concerne en effet pas
                  uniquement la mémoire des affaires traitées.
                    Avant, pendant et après l’exploitation des
               informations, celles-ci doivent être scrupuleusement
               conservées. En ce sens tout document administratif
                constitue une archive. La notion de patrimoine ne
                  se limite pas à la valeur historique des objets.
                    De ce fait, les techniques de conservation
                doivent répondre à différents critères. Certaines
                données d’usage permanent comme le cadastre
                 doivent être particulièrement protégés tout en
                 étant facilement consultables. D’autres dossiers
                     demanderont moins de protection, mais
                    conservés sur la longue durée, il devront
                     faire l’objet d’un traitement spécifique.
— 28 —
A- Ranger les documents
  Le vrai rangement n’est pas celui qui donne l’apparence de l’ordre. C’est celui qui
  correspond aux réalités du travail d’une équipe : les objets sont là où l’on s’en sert et
  tous connaissent leur place.

  ä Une place pour chaque chose, et chaque chose à sa place
      Si l’on suppose le travail bien réparti et régulièrement coordonné, on sait qui fait
      quoi et où cela s’effectue. A partir de là, il faut doter chaque poste de travail de
      l’ameublement et des accessoires de classement nécessaires au rangement de tous
      les documents liés à son activité.
      La bonne définition des postes de travail suppose des activités cohérentes et non
      redondantes entre les différents agents. Il est donc possible d’attribuer à chaque
      dossier une place unique.
      Il ne reste alors qu’à rendre transparent les principes de rangement en veillant à
      la clarté et à la mise des étiquettes des dossiers. Le plan de classement doit aussi
      être affiché : par exemple sur les portes d’une armoire le détail des dossiers qu’elle
      contient.

  ä Ranger aussi les dossiers en cours !
      Un classement vivant suppose de ne pas ranger uniquement les dossiers clos ou
      stables. Les affaires en cours doivent comme les autres avoir leur place sur les
      étagères. Ainsi chacun s’y retrouve, même ceux qui ne savent pas que le dossier
      vient de se “réveiller”.
      Un emplacement spécifique et facile d’accès permet de se saisir aisément du               — 29 —
      dossier pendant l’heure qu’on y consacre, puis de le remettre à l’endroit connu de
      tous, après utilisation. Cette méthode est de loin préférable à celle qui consiste à
      étaler les affaires en cours sur un plan de travail. En effet, trop souvent l’étalement
      aboutit à un mélange de papiers et neutralise la surface nécessaire au rendez-vous
      et à l’exploitation quotidienne des données.
      La visualisation des affaires en cours peut s’effectuer plutôt grâce à des plannings
      muraux et/ou des agendas personnels.
B- Aspects matériels
            Le choix du mobilier n'est pas anodin dans le classement des informations. Certains
            dossiers sont plus volumineux, d'autres sont souvent consultés par plusieurs personnes...
            Il est donc absolument nécessaire de prendre en compte certains critères : le volume des
            dossiers, l'accessibilité recherchée, la place disponible, la répartition du travail et des
            bureaux. En complément du tableau ci-contre qui dresse les avantages et inconvénients
            des différents modes de classement, voici quelques propositions de mobilier et
            d'accessoires de classement.

            ä Le mobilier
                 • Une table ou un bureau pas trop grand
                  En effet, disposer d'une grande surface de travail n'est pas
                  forcément la solution au classement. Pouvoir multiplier les
                  piles de dossier en cours ou en instance sur son bureau ou
                  sur une table à côté n'est pas plus efficace que de les
                  ranger dans une armoire et de noter les choses à faire sur
                  son agenda.
                 • Les armoires
                  Il faut privilégier les armoires à rideaux, portes à lamelles qui s'encastrent dans
                  l'armoire, n'encombrant pas ainsi la pièce à l'ouverture. Les armoires sont
                  préférables aux clapets car une fois ouvertes, elles proposent une vision globale
                  d'un domaine et non “saucissonnée”, dont on peut alors oublier ou ne pas voir
                  un aspect complémentaire. Autre avantage à noter : on peut mixer à l'intérieur
— 30 —            les modes de classement : vertical (suspendu, données classées, “en sommeil”...),
                  à côté de l'horizontal (piles, en cours, en attente d'une pièce...).
                  Inversement, les meubles à clapets ne permettent d'accorder qu'un volume
                  forfaitaire à une matière. Les dossiers ne peuvent qu'y être rangés horizontale-
                  ment, excluant la souplesse des suspendus. Enfin, la visualisation se limite aux
                  étiquettes des clapets et non au profil des chemises...
                  Pour les informations souvent demandées qu'il faut retrouver rapidement ou pour
                  les tableaux de bord, on peut avoir sous son bureau à portée de main un caisson
                  à tiroirs.

            ä Les accessoires de classement
                 Il existe aujourd'hui divers accessoires qui peuvent aider à se
                 souvenir, à travailler dans un environnement débarrassé d'instan-
                 ces :
                 • des trieurs multicases à poser ou à accrocher pour transmet-
                   tre des informations, des messages, des compte-rendus aux
                   élus, aux agents...
                 • pour suivre le déroulement d'un dossier, ne pas en rater une
                   étape, l'utilisation de plannings à fiches T ou de planning
                   personnel perpétuel (pour les données d'urbanisme, les
                   congés, les locations de salle...), est recommandée ainsi que les
                   boîtes à fiches (pour les concessions de cimetières, la population, les construc-
                   tions dans un lotissement...).
                 • un mot enfin sur la méthode du classeur apprécié par certains pour le classement
                   des données souvent consultées et qui sont souvent sujets à perte ou à
                   dérangement. De plus, ils obligent à une réelle structuration du dossier.
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