TRAITER L'INFORMATION DU SECRÉTARIAT DE MAIRIE
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CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE TRAITER L'INFO RMATION DU SECRÉTARIAT DE MAIRIE Atelier Organisation et Classement MAISON DES COMMUNES Espace Performance 3 35769 SAINT GRÉGOIRE Cedex Site internet : www.cdg35.fr E-mail : contact@cdg35.fr Téléphone : 02 99 23 31 00 Télécopie : 02 99 23 38 00
— S O M M A I R E — Introduction : Priorité à l'information 1ère partie : S'organiser au quotidien 5 A- Définir son travail 7 B- Dégager des priorités 8 C- Maîtriser son temps 10 2e partie : Faire vivre l'information 13 — 1— A- Faire vivre l'information 15 B- Les grandes familles d'informations 16 C- Le cycle de traitement des informations 17 D- Concevoir un système de classement 19 E- Des dossiers dynamiques 24 F- Du bon usage des registres et des fichiers 25 3e partie : La conservation des données 27 A- Ranger les documents 29 B- Aspects matériels 30 C- Notions sur l'archivage 32
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Introduction : Priorité à l'information Interface administrative entre la commune et le “reste du monde”, le secrétariat de mairie a pour fonction principale de traiter de l'information. L'équipe administrative d'une commune a ainsi pour mission de formaliser les relations entre habitants, élus et partenaires pour faire avancer les projets et gérer les services. Cela suppose une mairie organisée et une priorité donnée à l'exploitation — 3— de l'information. Aussi, le classement n'est pas un luxe, on ne range pas pour faire joli. Comme pour la préparation des denrées dans une cantine, le secrétariat doit être en ordre de marche avec une hygiène de fonctionnement, des plans de travail dégagés, des dossiers à jour, les données périmées éliminées. En effet, l'information est un “produit frais” qui demande des précautions d'usage. Il convient aussi de connaître et de respecter son cycle de vie, tout comme d'être rigoureux pour sa conservation. Traiter l'information sans la maltraiter pourrait être la maxime du secrétariat de mairie.
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1ère partie : S'ORGANISER AU QUOTIDIEN — 5— Professionnel du traitement de l'information, le secrétaire de mairie doit être organisé. Pour faire face aux très nombreuses sollicitations dont il est l'objet, le secrétaire doit pourvoir dégager des priorités qui évitent de reléguer le classement au second plan. Des outils éparpillés dans un atelier où différentes machines démontées jonchent le sol laissent un doute sur la qualité du mécanicien ; une cuisine sale où les restes cotoient les ingrédients font fuir les clients du restaurant... Alors, que penser d'une mairie où, des panneaux d'affichage aux tiroirs en passant par le dessus des bureaux, l'empilement est la règle ?
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A- Définir son travail Pour adopter une attitude active face aux avalanches d'informations (écrites, orales, informatiques...) qui envahissent la mairie, il faut prendre du recul et s'interroger sur les missions principales du secrétariat. ä Une photographie actualisée des fonctions Pour le classement comme pour les autres aspects de l'organisation personnelle, la première étape d'un diagnostic commence par le rappel des objectifs principaux des fonctions occupées. Cela peut ensuite être complété par une description précise, à jour et réaliste du poste de travail. Pour le métier de secrétaire de mairie, on pourra utilement se reporter au référentiel de métier OSCaR, paru dans “Les 1001 activités du secrétaire de mairie”. (1) ä Une classification des tâches L'intérêt de décomposer le(ou les) poste(s) de travail selon les objectifs et les niveaux de responsabilités est de définir des sous-ensembles cohérents. Ces sous-parties peuvent servir de base à une répartition de travail entre plusieurs agents. Elles doivent aussi guider la logique de rangement : si l'on affecte un meuble à chacune des missions, on s'assure du bien fondé du cloisonnement. Ainsi, chaque secteur pourra évoluer en fonction de la spécificité des matières classées. LE RÉFÉRENTIEL DE MÉTIER Le référentiel de métier est constitué de tableaux imbriqués selon — 7— Métier SMCR une logique arborescente comme un emboîtement de poupées russes : - Les champs d'action du secrétaire de mairie se répartissent entre 3 champs d'actions la population, le territoire et les moyens. - Les missions désignent le “service attendu” par l'employeur (la commune). Elles donnent sens au travail de l'employé (le 10 missions secrétaire de mairie) et précisent sa contribution à la politique communale. Ces finalités sont exprimées par des verbes à l'infinitif : exécuter, gérer, assumer... - Les fonctions désignent pour chaque mission les différents rôles Fonctions du secrétaire de mairie en regroupant les activités par nature. Les termes utilisés permettent d'apprécier le degré variable de responsabilité : application, contribution, gestion, élaboration... Activités - Les activités indiquent ce qu'exerce concrètement la personne pratiquant le métier de secrétaire de mairie de commune rurale. Elles sont exprimées par des verbes d'action : contrôler, consulter, engager, exploiter... Tâches - Les tâches constituent les opérations élémentaires effectuées par la personne. La tâche est la plus petite unité de l'acte de travail. Par exemple, l'exploitation du courrier arrivé comprend : l'ouver- ture, le datage, l'enregistrement et le tri, soit quatre tâches pour une activité. (1) “Les 1001 activités du secrétaire de mairie” - Editions du CNFPT - 1996
B- Dégager des priorités Une fois que l'on a redéfini ses objectifs principaux, il est possible d'améliorer son organisation personnelle par une analyse de l'occupation du poste. Se consacre-t-on à l'important, à l'urgent ou au plaisant ? ä Les tendances naturelles On remarque que nous faisons d'habitude : 1- Ce qui nous plaît avant ce qui nous déplaît. 2- Ce qui va vite avant ce qui prend du temps. 3- Ce qui est facile avant ce qui est difficile. 4- Ce que nous savons faire avant ce qui est nouveau pour nous. 5- Ce qui est urgent avant ce qui est important. 6- Ce que d'autres nous imposent avant ce que nous avons choisi. Il n'est donc pas étonnant que la somme de ces attitudes aboutisse à nous lancer vraiment dans une tâche que le plus tard possible, au plus près du délai limite prévu, sous la pression des événements. ä Hiérarchiser ses priorités Pour éviter cette dérive, une amélioration importante consiste à classer les choses à faire par ordre de priorité, un peu comme l'arborescence des tâches du référentiel de métier. Une méthode simple consiste à préciser pour chaque tâche si elle est importante, urgente ou plaisante selon la définition suivante : • Les conventions — 8— Est important : ce qui est directement lié à ma raison d'être et à mes objectifs prioritaires. Est urgent : ce qui ne pourra plus être fait plus tard. Est plaisant : ce que j'aime faire. Ensuite, à partir du schéma des “trois cercles”, on pourra dresser un plan de travail : ä Important 4 Voici les degrés de priorité : 2 1- Ce qui est important et urgent et plaisant. 6 2- Ce qui est important et urgent. Urgent ä 1 3 3- Ce qui est important et plaisant 5 4- Ce qui est important. 7 5- Ce qui est urgent et plaisant. 6- Ce qui est urgent. Plaisant 7- Ce qui est plaisant.
ä Recommandations - Traiter d'abord les crises (1 et 2). - Traiter ensuite les situations 3 et 4, en les fractionnant (une durée d'une heure et demie apparaît comme le maximum souhaitable pour chaque séquence). - Traiter ensuite les situations 5 et 6. - Puis, les 7, s'il reste du temps. Remarque : Si votre emploi du temps est à ce point fractionné que vous ne puissiez y préserver, deux fois par semaine, des séquences ininterrompues de 1 h 30, il est certain que vous ne pourrez traiter efficacement ce qui révèle du moyen ou du long-terme, que vous serez amené à résoudre les problèmes en catastrophe en faisant appel à l'improvisation, et que vous multiplierez ainsi les probabilités de crise. En résumé, on retiendra qu'il faut toujours privilégier l'important dans la programmation. L'urgent saura bien s'infiltrer et sera satisfait de toute façon. La méthode pense aussi au plaisir : à égalité d'importance, en commençant par l'agréable, on travaillera plus efficacement ! — 9—
C- Maîtriser son temps Ce n'est pas tout d'être capable de dresser un planning, encore faut-il le respecter ! Certes, gérer le temps n'est pas une chose aisée, particulièrement en secrétariat de mairie, mais des progrès sensibles sont possibles grâce à quelques techniques simples. ä Respectez vos propres engagements • Planifiez Première règle d’or : “Il faut apprendre à se fixer des objectifs – professionnels ou personnels – et s’imposer des dates limites”. A l’année, au mois, puis à la journée. Faites ensuite une liste quotidienne des réalisations à accomplir. Il est important de noter. Une liste écrite est beaucoup plus efficace qu’une liste “dans la tête”. L’objectif doit être concret. Il faut savoir transformer ses intentions en buts. L’énoncé doit être clair, les résultats à atteindre mesurables et l’échéance doit être précisée. • Utilisez un agenda Il en existe plus de deux cents sur le marché. On indiquera très clairement les actions prévues à une heure précise (rendez-vous, réunion, RV téléphoniques, trajets), sans oublier de bloquer également le temps que l’on se réserve pour travailler, réfléchir, s’isoler, se détendre. Il ne faut pas hésiter à “prendre des rendez- vous avec soi-même”. — 10 — • Prévoir l’imprévu Augmentez systématiquement de 20 % le temps que vous estimez devoir passer sur un dossier. Laissez aussi libre une ou deux plages horaires pour l’imprévisible (un courrier urgent pour le maire, la panne de la photocopieuse, un appel délicat d’un usager…). Si votre journée ne compte aucun imprévu, vous profiterez de ce temps pour rattraper des retards. Ces marges de manœuvre permettent donc de ne pas se décourager dans l’art difficile de la maîtrise du temps. ä Lisez mieux • Lisez plus vite en vous fixant des objectifs Vous êtes submergé par les sources d’information qui s’entassent sur votre bureau : courriers, notes de services, journaux, ouvrages de réflexion ? Pour rester maître de vos lectures, vous devez vous donner des priorités : document à survoler (pour un rapport professionnel, par exemple), à écrémer (pour une revue de presse) ou à repérer (ouvrages professionnels). Il n’est pas toujours utile de tout lire intégralement. Photocopiez les sommaires des revues et surlignez un titre qui vous intéresse, que vous classerez dans la documentation qui s'y rattache. • Soyez un lecteur actif Interrogez le texte par rapport à ce que vous savez déjà et à ce que vous voulez apprendre. Utilisez les repères du texte (chapeaux en début d’articles, intertitres entre les paragraphes). Lisez à votre rythme (70 % de personnes ne lisent pas plus de 250 mots par minute), mais en variant votre vitesse de lecture selon l’intérêt des passages.
ä Ne plus perdre son temps au téléphone • Regroupez vos appels téléphoniques Comment recevoir des appels sans être envahi ? Pour optimiser son temps, il est indispensable de grouper ses appels sur deux ou trois plages horaires. N’hésitez pas, non plus, à utilisez la télécopie lorsqu’il s’agit de transmettre des informations précises. • Préparez les appels importants en notant sur un papier les sujets que vous voulez aborder Vous devez aussi vous assurer que vous parlez à la personne qualifiée pour répondre ? Prenez le soin d'écrire les messages importants et reformulez par oral à votre interlocuteur ce que vous avez écrit pour confirmer le message. • Limitez les dérangements par le téléphone Installez un répondeur téléphonique pendant les heures de fermeture de la mairie (y compris la nuit). Ainsi, vous pourrez traiter ces demandes avec les autres, regroupées dans un seul temps. C'est vous qui “volerez” le temps des autres et non plus l'inverse. Q UELQUES PRINCIPES SUR LE TEMPS Ê Le temps a une dimension subjective variant selon l’intérêt pour l’activité exercée Ù s’efforcer d’être objectif lorsqu’on estime les durées importantes — 11 — Ë Au-delà un certain seuil, le temps consacré n’ajoute rien Ù connaître ses limites, éviter l’obstination Ì Il y a un moment pour tout et un temps pour chaque chose sous le ciel Ù ne faire qu’une chose à la fois en s’y donnant totalement Í L’essentiel prend peu de temps, l’accessoire beaucoup Ù économiser du temps pour mieux s’occuper du stratégique Î Le travail interrompu est peu efficace Ù ce qui compte c’est la quantité de temps ininterrompu consacrée Ï Le temps investi dépend du temps disponible Ù se fixer des échéances Ð Nous sommes tributaires de rythmes biologiques Ù en tenir compte plutôt que de lutter contre
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2e partie : FAIRE VIVRE L'INFORMATION — 13 — L'information est la matière première du travail en secrétariat de mairie. Elle est fragile et volatile, aussi l'organisation doit se caler sur les différentes phases de son exploitation. Le traitement des données suit un cycle depuis l'enregistrement jusqu'au classement en passant par divers tris et sélections. Optimiser ce circuit, c'est garantir l'efficacité du secrétariat. C'est pourquoi trier, actualiser et classer ne sont pas seulement des opérations manuelles plus ou moins fastidieuses. Ce sont les activités de base d'une organisation du travail basée sur la vie de la commune et la dynamique des dossiers. Une affaire classée n'est pas une affaire enterrée. Tout au contraire, rangée à sa place, l'affaire en question saura répondre au quart de tour à toute sollicitation. A l'inverse, une affaire non classée a toutes les chances d'être en réalité un dossier enfoui, des papiers dispersés non disponibles au moment voulu. Ranger pour ne pas enterrer : le classement, c'est la vie !
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A- Qu'est-ce-qu'une information ? Dans le cadre du travail administratif, tout est information. En secrétariat de mairie, tout élément extérieur est porteur de message. Aux courriers et appels téléphoniques s’ajoutent les visites d’habitants ou d’élus, les réunions et les revues professionnelles. Le mot information assez flou désigne aussi bien le contenant que le contenu. Par exemple, une convocation peut prendre la forme d’une lettre, d’un message sur répondeur ou d’un appel sur bip ; elle comprendra toujours lieu, date, heure et objet. Pour plus de clarté, on peut distinguer pour chaque information cinq éléments : ä L’émetteur C’est le créateur ou le diffuseur de l’information. A la source du message, il en choisit les différents composants. ä Le support (ou canal de transmission) C’est le véhicule qui permet d’acheminer l’idée de l’émetteur. Cela peut être des ondes, du papier ou un contact direct selon qu’il s’agisse d’oral ou d’écrit. Ce support (lettre, journal, émission radio, appel téléphonique) habille l’idée de départ, c’est pourquoi on l’appelle aussi média(-teur). ä Le code C’est un ensemble de signes et de symboles qui matérialise l’idée. (exemple : alphabet, monenclature comptable, pictogrammes, jargon technique ou langues étrangères...). Il doit être connu du destinataire. ä Le message — 15 — C’est l’élément central de l’information, l’idée abstraite de l’émetteur. Dans le domaine professionnel il s’agit souvent d’instructions, d’ordres déclenchant des opérations (facturation, paiement, réponse, permis,...) ä Le récepteur C’est la cible du message. Il doit reconstituer l’idée en recevant le support et décodant l’information. LE CIRCUIT DE L ' INFORMATION EMETTEUR MESSAGE RÉCEPTEUR Canal de transmission Code
B- Les grandes familles d’information Dans la pratique les informations se présentent sous des formes très variées : journal officiel, facture, visite d’un fournisseur, fichier informatique, plainte d’un habitant, courrier, demande d’un élus ou dispositif transitoire et informel comme une réunion. Dans chaque cas, le support a ses propriétés particulières de même que le code : on n’interprète pas, on n’empile pas les consignes d’un adjoint comme une circulaire. Voici les principaux types d’informations reçues en secrétariat de mairie : ä L’information écrite Pour l’essentiel, il s’agit du courrier qui présente l’avantage d’arriver groupé une fois par jour. Déjà la télécopie réussit à contourner le rendez-vous du facteur. Que recouvre ce type d’information ? : - des lettres et imprimés liés aux problèmes particuliers ; - des correspondances des entreprises et des associations ; - des factures et autres documents à exploiter en comptabilité (en lien avec la trésorerie) ; - des correspondances des administrations relatives aux dossiers communaux ; - des compte-rendus émanant des structures intercommunales ; - des circulaires et revues d’informations techniques ; - des publicités et autres informations commerciales ; - etc... — 16 — ä L’information orale Même si traditionnellement dans l’administration, on note une prédominance de l’écrit, en commune rurale les relations de proximité font du secrétaire de mairie, le destinataire de nombreux messages oraux. Ainsi : - Les visites à l’accueil sont parfois exploitées immédiatement (fiche individuelle d’état civil) mais demandent souvent un traitement plus long (procédure administrative, réclamations...). - De nombreux appels téléphoniques interrompent les séances de travail lorsque le standard n’est pas basculé sur répondeur aux heures de fermeture. S’il ne s’agit pas de questions appelant une réponse instantanée, ces appels font l’objet d’une prise de notes assimilables à un courrier classique. - Des rendez-vous et réunions doivent également faire l’objet de comptes-rendus pour faciliter la circulation et l’exploitation de l’information - Des échanges d’information avec les élus et les collègues de travail doivent être formalisés dès qu’il s’agit de données ou d’instructions à exploiter ultérieurement. ä Les autres supports Le développement de l’informatique engendre de nouveaux types d’entrées en mairie, comme : - des échanges de disquettes (avec la trésorerie par exemple) ; - des connexions télématiques (base de données), voire des réseaux numériques...
C- Le cycle de traitement des informations Une information naît, vit et meurt selon un cycle assez similaire, qu'il s'agisse du contenu d'un courrier, de la teneur d'un appel téléphonique ou de l'objet d'un article. Passons en revue les étapes successives du traitement des données au secrétariat de mairie. ä La saisie La première étape c'est le captage de l'information, autrement dit sa saisie. Quand il s'agit d'un courrier, cela se résume à son ouverture. La tâche est plus complexe s'il s'agit d'informations orales qu'il faut fixer par écrit sur un support adapté afin de les mémoriser et de les intégrer au circuit de traitement. ä L'enregistrement Cette deuxième phase peut être différée de manière à être regroupée à un seul moment de la journée. Au-delà de la notion de registre d'arrivée, cette activité essentielle consiste à attribuer une identification au document. En donnant son sens, son destinataire et son lieu de classement au document, on peut sans crainte le laisser entrer dans les bureaux. ä Les sélections Une fois que le document est identifié, le traitement proprement dit peut commencer : sélectionner, c'est faire preuve de jugement. C'est, selon différents critères, décider de l'avenir de l'information dans la mairie : - éliminer d'emblée ce qui est inutile ; - dissocier les éléments documentaires des instances ; - distribuer des copies, ventiler les affaires selon les personnes concernées ; — 17 — - classer par ordre de priorité, par domaines d'activités en fonction d'un planning ; - actualiser, c'est-à-dire remplacer une donnée ancienne par la dernière arrivée. Le tri, c'est le moteur du traitement de l'information, chaque donnée est susceptible de connaître plusieurs tris successifs. ä L'exploitation Après décomposition des différentes phases de traitement, il reste à utiliser l'information : le message commande une action qui transforme la donnée de départ. Souvent, l'information peut alors être détruite. Toutes les tâches administratives sont ici concernées : l'affichage, la réponse, la transmission, la facturation, la rédaction, la mise à jour, la vérification... ä La conservation Si, à toutes les phases du processus, le maintien en bon état de l'information doit être garanti, celui-ci mérite d'être organisé après l'exploitation des données : les informations non éliminées doivent être rangées dans de bonnes conditions pour un usage ultérieur ou pour satisfaire une obligation légale. On parle d'archives courantes, intermédiaires et définitives (voir 3e partie).
LE CYCLE DE TRAITEMENT DE L ' INFORMATION O RAL /E CRIT Téléphone Télécopies 1. SAISIE Réunions Courriers (collecte des informations) Visites Rendez-vous Factures Circulaires Population Elus Autres agents Notes Journaux Revues Prise de notes Messages Registres 2. ENREGISTREMENT Cahiers de signalement (accueil) (repérage des sources et Photocopies surlignées de la date) Cahier navette (maire/SMCR) — 18 — 3. SÉLECTION T R I (ventilation) (selon différents critères) 4. EXPLOITATION Instances Dossiers Dossiers “Bibliothèque” (différentes utilisations) diverses d'opération permanents ou documentation Affichage Réponse Transmission (Ré)expédition Facturation... 5. CONSERVATION D ESTRUCTION C LASSEMENT A RCHIVAGE (différents stockages) (rangement) Elimination “P URGE ” Sauvegarde
B- Concevoir un système de classement On utilise le classement pour ranger selon un ordre préétabli ou pour retrouver immédiatement un document. Cette activité manuelle est rendue plus ou moins facile selon la valeur de l'activité intellectuelle qui l'a précédée : la conception du système de classement. ä Partir des missions du secrétariat de mairie Pour une meilleure lisibilité, il est conseillé de construire le plan de classement des dossiers d'une commune rurale à partir des missions du secrétariat. Cela permet notamment de distinguer par des meubles différents les affaires relatives à la population que l'on rangera près de l'accueil (état civil, scolaire, social, associa- tions...), les affaires liées au territoire (urbanisme, aménagements et travaux) et les dossiers relatifs aux moyens nécessaires à l'administration communale (vie municipale, personnel, intercommunalité). ä Procéder à un inventaire Avant toute classification proprement dite, il est nécessaire d'entreprendre un constat de situation, c'est-à-dire de recenser tous les objets et documents à classer et prévoir leur évolution aussi bien en quantité qu'en qualité (format et nature). Chaque utilisateur doit, en fonction du cas qu'il a à traiter, choisir et adapter un classement comprenant des rubriques pertinentes. Un inventaire de tous les objets, pièces et documents s'avère nécessaire, ainsi, d'ailleurs qu'un inventaire des divers supports d'informations à classer, du point de vue de leurs aspects caractéristiques physiques : dimension, volume, poids, — 19 — consistance, etc... Ce travail sera fructueux, car cette connaissance concrète oriente le choix futur des facteurs géographiques et matériels du classement, c'est-à-dire la localisation, le mobilier, les supports, le mode de logement. Il permettra d'autre part d'élaborer le programme de mise en place : volume de travail, étalement dans le temps, etc... ä Le plan de classification Le classement consiste à concentrer méthodiquement les objets, pièces, documents et supports d'informations ayant des caractéristiques communes en divisions ou classes qui sont déterminées selon un plan logique appelé “plan de classement”. Parallèlement, se développe l'opération de codification : chaque classe est distinguée par un signe distinctif que l'on retrouvera au moment de l'indexation, c'est-à-dire de l'écriture, sur chaque élément, document ou support de classe. Ce dernier doit aussi être individualisé et “nommé”. Pour élaborer rationnellement ce plan de classification, il faut choisir un ordre de classement. Trois repères s'imposent tout naturellement. Ce sont : - les lettres de l'alphabet - les nombres - les couleurs Ces critères ont l'avantage d'être objectifs et familiers. De plus, ils sont générateurs pratiquement de tous les autres ordres (géographique, thématique, etc...), mais ils ne sont pas uniques. Il existe d'autres méthodes de classement : par exemple, le classement terminal, le classement alphanumérique (ex : Urb12) ou le classement chronologique (voir tableau page suivante).
L ES P R I NCIPALES CLASSIFICATIONS ORDRE DE CLASSEMENT DES DOCUMENTS PRINCIPALES ET RATTACHEMENT AVANTAGES INCONVÉNIENTS E XEMPLES CLASSIFICATIONS AUX CLASSIFICATIONS D ’ UTILISATION ALPHABÉTIQUES OU NUMÉRIQUES - Sur le mot repère sans - Accessible à tous - Nécessités pour - Fichier électoral 1- plan thématique. Le document - Simple les cas particuliers - Fichier personnel Alphabétique s’identifie d’après le nom de (noms de société, - Courrier proprement la personne, de l’affaire, particules, etc...) dit de l’objet qui figure sur son d’emploi de règles. en-tête ; les dossiers sont classés par ordre alphabétique. - Sur le numéro repère - Très facile pour - Nécessite souvent - Documentation sans plan thématique. le classement un fichier - Fichiers de contrôle - Sans la classification des noms et le reclassement. alphabétique de fournisseurs 2- selon un ordre numérique, - Permet le contrôle pour renvoi Numérique on collecte et ordonne de la réception au numéro proprement les documents sur la base de document dit de noms qui prennent la forme si l’on est dans une de numéros croissants continus suite numérique - Classement plus précis — 20 — - Sur le lieu - Même que - Oblige à - Fichier de la voirie . Alphabétique : nom du lieu précédemment, la codification du de travaux, par 3- . Numérique : nom du lieu codé suivant le cas s'il lieu de classement quartier, secteurs Géographique - Le classement s’ordonne n’est pas indiqué - Recensement sur la base du lieu en clair sur des immeubles et de résidence de l’intéressé le document de la population - Concession de cimetières - Sur la date alphabétique - Simplicité, rapidité, - Nécessité de se Partiellement utilisé (ex : mois) ou numérique peu coûteux car souvenir de la date pour : (ex : quantième du mois) peut être confié à - Recherche - Courrier - Le document est classé des employés quelquefois - Journaux 4- selon sa date d’émission, sans qualification difficile - Notes de services Chronologique de fabrication, d’acquisition, - Echéances d’échéance, de réception, etc... - Activités connaissant - On place en général celui qui des cycles mensuels porte la date la plus ancienne trimestriels ou en bas et celui marqué de annuels (paie, la plus récente en haut budget : BS, BP...)
L ES P R I NCIPALES CLASSIFICATIONS ORDRE DE CLASSEMENT DES DOCUMENTS P RINCIPALES ET RATTACHEMENT AVANTAGES INCONVÉNIENTS E XEMPLES CLASSIFICATIONS AUX CLASSIFICATIONS D ’ UTILISATION ALPHABÉTIQUES OU NUMÉRIQUES - Suppose un plan de classement. - Classement - Oblige à connaître - Documentation La classification regroupe selon extensible : le plan de le sujet (ou l’un des sujets) lorsqu’une position classement pour - Bibliothèque le contenu (ou l’un des éléments donnée comprend coder le document contenus) qui les distinguent. un dossier important - Dossier de On entend par “sujet” une de contenu - Entraîne travail caractéristique déterminée à et de valeur divers, quelquefois des laquelle on attache une importance il peut être de choix de - Application du particulière. Une fois réparti entre opportun de classement arbitraire système DEWEY le sujet, le document peut être procéder à une ou de dédoublement au classement rangé selon différentes méthodes division par sujet des documents dans les mairies dont voici les principales : ou références a) Mise en ordre alphabétique - Interclassement du document, impossible à plusieurs endroits des sujets du plan de b) Regroupement des sujets 5/6- dans des catégories logiques - Appréciable classement Idéologique pour les documents au moyen d’un dispositif : d'études et de et — 21 — alphanumérique 1°) Numérique de recherches, Chaque sujet principal reçoit de secrétariat 1. Sujet un numéro et ses subdivisions en ajoutent un autre au premier 2. Contenu ex : 24-11 2°) Alphanumérique Chaque sujet se voit affecter un numéro ou une lettre ex : C 4 3°) Décimal Fondé sur le système DEWEY. La technique de DEWEY consiste en un regroupement par catégorie de quelques thèmes principaux que l'on divise et subdivise plusieurs fois au moyen d'une indication numérique ou alphabétique afin de faciliter la recherche des différentes positions Document établi par MM. Tabuteau et Bodie : Délégation Régionale du C.F.P.C. Auvergne
ä La mise en oeuvre Le rangement est ensuite assez simple. Il faut identifier chaque pièce selon la numérotation retenue et les placer dans un support adapté (dossiers suspendus ou à élastiques, casier ou boîte d'archives...). Le choix des emplacements se fait en fonction des lieux et fréquences d'utilisation (des tiroirs du bureau aux sous- sols). Il faut aussi tenir compte de la durée de conservation de l'information. 7 CONSEILS POUR BIEN CLASSER Voici 7 règles à respecter pour conserver ses documents tels qu’ils puissent être rapidement retrouvés : Ê Un classement doit être conservatoire et protecteur C’est-à-dire qu’il faut une technique adaptée à la nature de chaque document (écriture, calcul, dessin, voix, photo, informatique…). Ë Un classement doit être stable L’objet classé ne doit se trouver qu’à un seul endroit et y demeurer définitivement. Ì Un classement doit être rapide — 22 — La clef du succès c’est de pouvoir rapidement trouver et remettre les pièces demandées. Il faut un repérage facile et explicite. Í Un classement doit être maniable Tout nouvel utilisateur doit pouvoir accéder facilement aux données. Il faut donc un système pratique et une intercalation aisée. Î Un classement doit être extensible Tout système de classement doit pouvoir recevoir des objets nouveaux sans bouleversements d’aucune sorte. Il doit donc évoluer naturellement dans l’espace et le temps. Ï Un classement doit être esthétique Les volumes, les formes, l’apparence et la couleur doivent être aussi harmonieux que possible. Ð Un classement doit être économique C’est-à-dire concentré en un minimum de place, qu’il s’agisse du matériel utilisé, de la surface et des volumes occupés.
ä Le cas particulier de l'informatique Les documents informatiques, classés sur le disque dur (ou les disques durs) de l'ordinateur (ou du réseau) doivent répondre aux mêmes logiques et contraintes que le classement papier. En effet, les documents stockés doivent être rangés selon l'arborescence du plan de classement papier. De plus en plus souvent, les données sous des formes multiples (oral, papier, documentation diverse) sont engrangées dans l'ordinateur, classées, traitées et peuvent ressortir sous forme papier pour des points de situation, des résultats, des préparations de réunion, des réponses à des demandes multiples (particuliers notamment). L'informatique sert donc à la fois de lieu de stockage peu encombrant, de calculatrice, de trieur... Q UELQUES CONSEILS POUR UN CL ASSEMENT INFORMATISÉ ADAPTÉ Ê Ne pas créer un classement informatique dissocié du classement papier : il doit y avoir une articulation étroite entre eux. Ë Prévoir un espace pour chaque secteur sur le disque (comme dans une armoire, chaque élément a sa place). Ì Attribuer des noms les plus explicites possibles car ici seul le titre parle (alors que pour les documents papier, le volume, la taille, la place donnent une information complémentaire). Í Utiliser toutes les fonctionnalités de l'outil informatique pour classer et rechercher les fichiers : - l'enregistrement d'un document dans une application bureautique (fichier/enregistrer — 23 — ou fichier/enregistrer sous) - la gestion des fichiers (gestionnaire de fichiers, explorateur, poste de travail) - l'aide à la recherche (gestionnaire de fichiers, menu démarrer/rechercher ou dans le menu “ouvrir” des applications bureautiques) Î En cas de partage de l'ordinateur entre deux agents, préférer le partage vertical de l'activité (chacun sa partie en entier) au partage horizontal (à l'un la partie exécution, à l'autre la partie gestion de l'ensembe des informations traitées dans l'informatique). Ï A la clôture soit d'un dossier, soit d'un cycle (de gestion, de réalisation d'un projet), enregistrer le ou les document(s) sur une disquette, supprimer les sur le disque dur et ranger la disquette dans le système de classement papier.
C- Des dossiers dynamiques Par rapport à d'autres documents à classer, le dossier (par exemple : restructuration d'un centre bourg, création d'une cantine...) a de fortes spécificités. Sa qualité repose sur de nombreuses informations à intercaler, elles-mêmes reposant sur plusieurs personnes élus et agents. Elle dépend également de l'enchaînement de phases chronologiques (conception, mise en oeuvre, suivi, contrôle de l'exécution). ä 8 conseils pour bien gérer • Utiliser une signalisation par la couleur pour les thèmes ou les types d’affaires traités. • Coller au verso de la couverture un imprimé-type retraçant la vie du dossier : sa date de création, ses étapes, sa clôture, sa réouverture éventuelle. • Créer des sous-dossiers par type d’information (ex : textes, comptes rendus de réunion, notes et études). • Faire des renvois aux dossiers associés à la couverture. • Pour les coupures de presse intégrées aux dossiers : ne pas oublier le titre de la publication, la date. • Adopter l’ordre chronologique pour le classement interne pour avoir l’information la plus récente à l’ouverture du dossier. • Numéroter au crayon les pièces à l’entrée pour reclasser plus facilement le dossier. — 24 — ä Composition d’un dossier-type Quelle que soit la matière abordée, un dossier comporte un classement rationnel des pièces qui le composent. Divers sous-dossiers constituent le squelette, on retrouve ainsi généralement : • Un sous-dossier contenant les textes réglementaires, les instructions, les directives, se rapportant à l’affaire abordée. • Un sous-dossier avec les éléments financiers de l'affaire. • Un sous-dossier de correspondance particulière avec chaque service ou interlocuteur ayant une part prépondérante dans l’affaire en cours. • Un sous-dossier relatif soit à l’enquête, à l’expertise, à la décision de justice. Les pièces de chaque sous-dossier seront numérotées et répertoriées sur la page de garde de la chemise ou au verso de celle-ci. Exemple : Composition d’un dossier d’acquisition d’une parcelle de terrain pour création d’une voie nouvelle - Sous-dossier 1 : Correspondance préliminaire avec le vendeur et accord sur le principe de la vente. - Sous-dossier 2 : Délibération de principe du Conseil Municipal. - Sous-dossier 3 : Enquête publique préalable et conclusion du Commissaire enquêteur. - Sous-dossier 4 : Questions financières - Emprunt auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations - Demandes de subventions. - Sous-dossier 5 : Géomètre - Documents cadastraux. - Sous-dossier 6 : Deuxième délibération du conseil municipal après enquête publique. - Sous-dossier 7 : Acte de vente à la commune en la forme administrative. Publicité foncière.
S’il existe une législation spécifique pour les documents d’archives, aucune réglemen- tation ne vous indiquera comment classer les délibérations du Conseil Municipal ou les arrêtés de voirie. Quelle est donc la solution à adopter ? Les quelques conseils ci-dessous ne prétendront pas résoudre tous les cas. Cependant, au plan général, quelle réflexion engager ? Les dossiers en usage dans le service sont appelés, selon leur nature, à être versés plus ou moins dans la pièce ou l’armoire d’archives. Il est donc essentiel d’adopter un classement de ces dossiers assez proche de celui du cadre officiel d’archivage. Il n’y aura pas, lors du dépôt de dossier, à “ventiler” ou à “reconstituer” sous une autre forme. D- Du bon usage des registres et des fichiers ä Les registres Il s'agit d'un support d’écriture présenté généralement sous forme de cahier ou sous une présentation mieux appropriée à l’usage (reliure ou brochage). Son emploi est fréquent en mairie et répond soit à une obligation soit à une pratique discrétionnaire de l’agent. L’avantage du registre réside dans la sûreté de conservation des informations dès lors que les pages sont rattachées à la reliure. En revanche, il n’est pas évolutif et se prête difficilement selon les usages, à l’insertion de nouveaux feuillets. C’est l’une des raisons de lui préférer plus souvent le procédé du fichier. Le tableau situé page suivante montre que le tenue de certains registres est obligatoire, la tenue de certains autres est facultative et laissée à la discrétion en — 25 — fonction des besoins. ä Les fichiers Le fichier a pour avantage principal une mise à jour aisée à l’inverse d’un registre dont les pages déjà complétées se prêtent moins bien à l’adjonction d’informations nouvelles. • Différents types de fichiers - Fichiers papier - Fichiers informatique • Principaux fichiers utilisés en mairie - Fichiers d’Etat-Civil - Fichiers électoral - Fichier des concessions du cimetière - Fichier aide sociale Il existe en mairie principalement deux types de supports pour les fichiers : le support papier et l'informatique. Ils servent de base à une décision, une réunion, ou pour des points réguliers de situation. Ils sont tous datés. Le fichier informatique a l'avantage pour sa part de permettre des mises à jour en continu, grâce au traitement quotidien des informations. Le fichier manuel ne doit plus donc être utilisé que pour les données d'usage occasionnel et celles où l'on souhaite visualiser les situations antérieures (sur la fiche bristol, on lit sous la rature l'information précédent celle qui prévaut aujourd'hui).
R EGISTRES À CONSERVER NATURE DES REGISTRES OBLIGATOIRE FACULTATIF - Registre des délibérations du Conseil Municipal x - Registre des arrêtés municipaux x - Registre des “décisions” du Maire x - Registre d’enregistrement de la correspondance x - Registre du mobilier et matériel inscrit à l’inventaire x - Registre d’état civil et tables décennales x - Liste électorale générale x - Liste d’émargement pour chaque bureau de vote x - Registre d’enregistrement des procurations électorales x - Registre des délibérations de la commission administrative x chargée de la révision de la liste électorale - Registre de comptabilité (peut être remplacé x par un jeu de fiches comptables) - Registre des traitements du personnel (reliure à anneaux x contenant les fiches annuelles de salaire des agents communaux) — 26 — - Registre de sécurité pour chaque établissement communal x recevant du public (de la 1 ère à la 4 e catégorie) - Registre d’inscription des demandes de cartes d’identité x et de passeports - Registre d’enregistrement des autorisations de sortie x du territoire métropolitain par les mineurs - Registre de délivrance des visas et validation x des permis de chasser - Registre d’enregistrement des concessions funéraires x - Registre d’enregistrement des demandes de permis de construire x - Registre de publicité des demandes de permis de construire x - Registre d’enregistrement des demandes de certificats d’urbanisme x déposées par des entrepreneurs (adjudications et appels d’offres) x - Répertoire des archives communales x - Répertoire des actes administratifs susceptibles x de publication auprès du public à défaut de bulletin municipal
3 e partie : LA CONSERVATION DES DONNÉES — 27 — Dès que les informations entrent en mairie, il faut se préoccuper de leur conservation. Dans la mesure où tout est rangé, le stockage des données ne concerne en effet pas uniquement la mémoire des affaires traitées. Avant, pendant et après l’exploitation des informations, celles-ci doivent être scrupuleusement conservées. En ce sens tout document administratif constitue une archive. La notion de patrimoine ne se limite pas à la valeur historique des objets. De ce fait, les techniques de conservation doivent répondre à différents critères. Certaines données d’usage permanent comme le cadastre doivent être particulièrement protégés tout en étant facilement consultables. D’autres dossiers demanderont moins de protection, mais conservés sur la longue durée, il devront faire l’objet d’un traitement spécifique.
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A- Ranger les documents Le vrai rangement n’est pas celui qui donne l’apparence de l’ordre. C’est celui qui correspond aux réalités du travail d’une équipe : les objets sont là où l’on s’en sert et tous connaissent leur place. ä Une place pour chaque chose, et chaque chose à sa place Si l’on suppose le travail bien réparti et régulièrement coordonné, on sait qui fait quoi et où cela s’effectue. A partir de là, il faut doter chaque poste de travail de l’ameublement et des accessoires de classement nécessaires au rangement de tous les documents liés à son activité. La bonne définition des postes de travail suppose des activités cohérentes et non redondantes entre les différents agents. Il est donc possible d’attribuer à chaque dossier une place unique. Il ne reste alors qu’à rendre transparent les principes de rangement en veillant à la clarté et à la mise des étiquettes des dossiers. Le plan de classement doit aussi être affiché : par exemple sur les portes d’une armoire le détail des dossiers qu’elle contient. ä Ranger aussi les dossiers en cours ! Un classement vivant suppose de ne pas ranger uniquement les dossiers clos ou stables. Les affaires en cours doivent comme les autres avoir leur place sur les étagères. Ainsi chacun s’y retrouve, même ceux qui ne savent pas que le dossier vient de se “réveiller”. Un emplacement spécifique et facile d’accès permet de se saisir aisément du — 29 — dossier pendant l’heure qu’on y consacre, puis de le remettre à l’endroit connu de tous, après utilisation. Cette méthode est de loin préférable à celle qui consiste à étaler les affaires en cours sur un plan de travail. En effet, trop souvent l’étalement aboutit à un mélange de papiers et neutralise la surface nécessaire au rendez-vous et à l’exploitation quotidienne des données. La visualisation des affaires en cours peut s’effectuer plutôt grâce à des plannings muraux et/ou des agendas personnels.
B- Aspects matériels Le choix du mobilier n'est pas anodin dans le classement des informations. Certains dossiers sont plus volumineux, d'autres sont souvent consultés par plusieurs personnes... Il est donc absolument nécessaire de prendre en compte certains critères : le volume des dossiers, l'accessibilité recherchée, la place disponible, la répartition du travail et des bureaux. En complément du tableau ci-contre qui dresse les avantages et inconvénients des différents modes de classement, voici quelques propositions de mobilier et d'accessoires de classement. ä Le mobilier • Une table ou un bureau pas trop grand En effet, disposer d'une grande surface de travail n'est pas forcément la solution au classement. Pouvoir multiplier les piles de dossier en cours ou en instance sur son bureau ou sur une table à côté n'est pas plus efficace que de les ranger dans une armoire et de noter les choses à faire sur son agenda. • Les armoires Il faut privilégier les armoires à rideaux, portes à lamelles qui s'encastrent dans l'armoire, n'encombrant pas ainsi la pièce à l'ouverture. Les armoires sont préférables aux clapets car une fois ouvertes, elles proposent une vision globale d'un domaine et non “saucissonnée”, dont on peut alors oublier ou ne pas voir un aspect complémentaire. Autre avantage à noter : on peut mixer à l'intérieur — 30 — les modes de classement : vertical (suspendu, données classées, “en sommeil”...), à côté de l'horizontal (piles, en cours, en attente d'une pièce...). Inversement, les meubles à clapets ne permettent d'accorder qu'un volume forfaitaire à une matière. Les dossiers ne peuvent qu'y être rangés horizontale- ment, excluant la souplesse des suspendus. Enfin, la visualisation se limite aux étiquettes des clapets et non au profil des chemises... Pour les informations souvent demandées qu'il faut retrouver rapidement ou pour les tableaux de bord, on peut avoir sous son bureau à portée de main un caisson à tiroirs. ä Les accessoires de classement Il existe aujourd'hui divers accessoires qui peuvent aider à se souvenir, à travailler dans un environnement débarrassé d'instan- ces : • des trieurs multicases à poser ou à accrocher pour transmet- tre des informations, des messages, des compte-rendus aux élus, aux agents... • pour suivre le déroulement d'un dossier, ne pas en rater une étape, l'utilisation de plannings à fiches T ou de planning personnel perpétuel (pour les données d'urbanisme, les congés, les locations de salle...), est recommandée ainsi que les boîtes à fiches (pour les concessions de cimetières, la population, les construc- tions dans un lotissement...). • un mot enfin sur la méthode du classeur apprécié par certains pour le classement des données souvent consultées et qui sont souvent sujets à perte ou à dérangement. De plus, ils obligent à une réelle structuration du dossier.
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