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Report (Equity theme) [Tapez le sous-titre du document] Titre 1 Blablabla Travaux de confortement des digues de Toulouse 06/09/18
Des inondations qui ont marqué la mémoire des toulousains : La Garonne draine à Toulouse les eaux d’un bassin hydrographique de 10 000 km 2 ; ce bassin de la Garonne a la particularité d’être un bassin en corolle à forte pente favorisant la concentration d’écoulements conséquents provenant de ses affluents. Cette configuration confère à Toulouse une forte exposition à des crues violentes et rapides. La crue des 23 et 24 juin 1875 fut la plus dévastatrice et la plus meurtrière de mémoire toulousaine avec 209 morts, 25.000 sans-abri et 1140 maisons détruites. Depuis, plusieurs épisodes d’ampleur notable sont survenues, le dernier épisode marquant datant de juin 2000. Un système d’endiguement construit en plusieurs fois : Datant pour les plus anciens secteurs du XVI° siècle, le système d’endiguement protégeant la ville de Toulouse des inondations a été achevé à la fin des années 60. Ces digues s'étendent aujourd’hui sur près de 16 km et protègent près de 50 000 habitants. Elles ont été dimensionnées pour protéger les populations en tenant compte de la crue de référence de 1875. Un système complété par des ouvrages mobiles et un dispositif opérationnel : Les digues sont traversées à certains endroits par des ouvertures permettant l’accès à la berge. En cas de crue présentant un risque d’inondation, il convient d’obturer ces ouvertures par des ouvrages mobiles en cas de crue. La photo ci-contre montre l’exemple de la porte du port Viguerie : 2
Ces actions sont régies par un dispositif opérationnel décrit dans le Plan Inondation Communal piloté par la Ville de Toulouse. Outre des actions de ce type, ce plan comprend les modalités de mise en œuvre des fermetures de vannes ainsi que le déclenchement de l’évacuation préventive des populations dans certains secteurs vulnérables (comme l’île du Ramier). Des travaux de confortement sont aujourd’hui nécessaires : Des études ont montré la fragilité (risque de rupture) de certaines digues en cas d’occurrence d’un épisode de même ampleur que celui observé en 1875. Il a donc été décidé d’entreprendre des travaux de confortement afin de rétablir le niveau de protection face à ce type de crue. Une première phase de travaux réalisée sur la période 2012-2016 a permis de sécuriser les quartiers de la rive Gauche, notamment ceux situés en bordure de l’avenue de Muret. Une deuxième phase de travaux a été engagée sur la période 2017-2020 afin de sécuriser les quartiers d’Empalot, de Saint-Cyprien, des Amidonniers et des Sept-Deniers. Elle comprend le Quelques chiffres : confortement : • 33000 m linéaires de clous à forer sur les digues des Amidonniers et Sept-Deniers • de la digue du Maréchal Juin (fin travaux : 32000 m² de parement (dalles béton) à poser sur les début 2019) • digues du Maréchal Juin, des Amidonniers et des Sept-Deniers • de la digue du Cours Dillon (fin travaux : 2019) • 23000 m² de talus à réaménager sur les digues du Maréchal Juin, des Amidonniers et des Sept-Deniers • de la digue des Amidonniers et des Sept- Deniers (fin travaux : début 2020). • 665 clapets anti-retour à poser sur les digues du Maréchal Juin, des Amidonniers et des Sept-Deniers Ces travaux consistent essentiellement à : • renforcer la stabilité de l’ouvrage par l’ancrage (clouage) • rétablir de façon pérenne le drainage du corps de digue et son étanchéité par la pose d’un parement neuf, voire le battage de palplanches 3
• supprimer, sur le talus situé côté ville, la végétation arbustive susceptible de dégrader le corps de digue, et restaurer un talus de pente uniforme. Préalablement, des travaux de gros entretien ont été réalisés sur certaines digues, comme la digue du quartier Bourrassol et la digue Sud de l’avenue de Muret : ces travaux ont permis d’assurer la pérennité de ces ouvrages. Préservation du milieu naturel pendant les travaux de confortement : Aucun rejet dans la Garonne n’est autorisé durant les travaux. Le nombre d’arbres abattus pour effectuer les travaux est limité au strict nécessaire : les platanes en crête de digues sont préservés et protégés pendant la durée des travaux, la ripisylve en bord de Garonne est protégée. Afin de limiter le dérangement de l’avifaune et des chiroptères, les travaux d’élagage 4
sont effectués de mi-octobre à mi-mars, hors des périodes de reproduction printanières et estivales de l’avifaune. Les digues de la Garonne et leurs abords représentent un habitat de qualité pour les chiroptères. Afin d’éviter toute destruction d’individu, les cavités susceptibles de les accueillir ont été rebouchées après vérification de l’absence de ceux-ci. Trois gîtes artificiels (cf photo ci-après) ont été créés pour pallier la destruction des habitats existants. Incidences sur la population : Les travaux sont effectués quasi-exclusivement dans l’emprise du domaine public. Le chantier génère nécessairement des nuisances sonores. Celles-ci sont toutefois limitées du fait que la plupart des travaux sont réalisés depuis la berge de la Garonne. Par ailleurs, pour les travaux les plus bruyants, les heures d’activité ont été adaptées au droit des habitations. La fermeture des crêtes de digue pendant les travaux entraîne la suppression des cheminements modes doux présents sur ces ouvrages particulièrement circulés. Des déviations pour les cyclistes et piétons ont été mises en place sur les deux sites en travaux. Les pistes en crête de digue seront de nouveau accessibles au public à la fin des travaux. L’accès aux berges au droit des digues en travaux est également interdit pendant la durée du chantier. Deux réunions publiques ont eu lieu avec les habitants : le 26/06/2017 - commission de quartier Sept Deniers et le 04/07/2018 - commission de quartier Amidonniers Une visite du chantier avec des représentants d’un collectif de riverains sera également programmée fin septembre 2018. 5
Déviation cycliste (travaux digue du maréchal Juin) Déviation cycliste (travaux digues des amidonniers – Sept Deniers) 6
De façon complémentaire, des travaux d’embellissement et de valorisation des quais historiques sont menés : • Restauration des quais historiques en briques, • Restauration et confortement du mur-digue du cours Dillon, • Aménagement de la berge Ouest en pieds de digue de la Croix de Pierre et de l'avenue de Muret. Les travaux de restauration des quais historiques de Toulouse - datant du XVIIIème siècle – ont été engagés à l’automne 2017, depuis le sud du Quai de Tounis jusqu'au Bazacle, en rive droite de la Garonne. Cet important chantier patrimonial vise la réfection complète des sols et des murs-digues sur 1,7 km et s’achèvera à l’été 2019. La restauration des murs-digues Saget et l’aménagement des quais font partie du projet « Grand Parc Garonne» et s'inscrivent dans le cadre de la démarche de candidature UNESCO de la Mairie de Toulouse. La restauration structurelle et patrimoniale des murs-digues Saget consiste, dans le respect des matériaux traditionnels, à : • nettoyer les briques selon un procédé de cryogénie permettant de ne pas endommager les briques et n’entraînant pas de déchets liquides et solides en Garonne, • remplacer les briques foraines endommagées. • effectuer un rejointoiement au mortier traditionnel à la chaux, • enlever la végétation invasive, • nettoyer ou restaurer les corniches et éléments de parapets en grés des Pyrénées. Les matériaux utilisés pour la restauration, notamment les briques foraines, sont de provenance majoritairement française et locale, tout comme les galets et graviers de Garonne et le grès des Pyrénées, pour la réhabilitation de la promenade Henri-Martin. Un nouveau dispositif d’éclairage sera également mis en place sur la longueur des murs-digues historiques. Le coût total de l’opération se chiffre à 12 450 000€ (financement : Toulouse Métropole 71,1 % / Région : 17,5% / Etat : 11,4%). Un partenariat financier ville/Etat : La programmation de ces travaux de confortement des digues a fait l’objet d’une convention entre la Ville de Toulouse et l’État. Celle-ci prévoit un cofinancement des travaux (auquel la région Occitanie a également apporté son concours) qui s’élèvent : 7
• pour la phase 1 à 20,80 M€ - avec une participation de la Mairie de Toulouse à hauteur de 50 % • pour la phase 2 à 23,33 M€ - avec une participation de la Mairie de Toulouse à hauteur de 40 % 8
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