UN VÉRITABLE DÉFI ET UN MODE DE VIE ! - ÉLIMINATION VÉSICALE ET INTESTINALE CHEZ LA PERSONNE AYANT UNE LÉSION MÉDULLAIRE
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
ÉLIMINATION VÉSICALE ET INTESTINALE CHEZ LA PERSONNE AYANT UNE LÉSION MÉDULLAIRE UN VÉRITABLE DÉFI ET UN MODE DE VIE ! Manouche Casimir, M.Sc. Inf, CCSI Lyne Côté, B. Sc. Inf., ASI 26 Octobre 2018
OBJECTIFS À la fin de cette présentation, les participants seront en mesure de : • Comprendre les principaux défis reliés à la gestion vésicale et intestinale chez la personne lésée médullaire (LM) • Déterminer la routine vésicale et intestinale d’une personne LM • Connaître les principes de base relatifs aux cathétérismes intermittents • Connaître les complications urinaires et comment les prévenir • Comprendre l’intérêt du cathétérisme intermittent vs sonde vésicale à demeure • Savoir à quel moment on doit faire un suivi urologique et intestinale ? • Comprendre l'impact d’une mauvaise gestion de l’élimination vésicale et intestinale sur la vie des personnes lésées médullaires incluant sa sexualité • Connaître les avenues possibles p/r gestion vésicale et intestinale • Comprendre certaines problématiques reliées à la gestion vésicale et intestinale à long terme • Faire le lien entre le bon fonctionnement de la vessie/ au bon fonctionnement intestinal à l’aide de vignettes cliniques • Répondre à certaines questions spécifiques 2
Plan de la présentation • Quelques statistique LM • Défis reliés à une lésion médullaire/vessies et intestins neurogènes • Cathétérisme intermittent et principe de base • Routine vésicale • Complications urinaires • Vessies neurogènes : types • Principaux problèmes rencontrés à long terme • Mode de vidange/autonomie • Cathétérisme vésical: usage unique/usage multiple • Infection urinaire/prévention et alerte • Suivis à long terme 3
Plan de la présentation (suite) • Intestins neurogènes : types • Principes de base et routine intestinale • Principaux problèmes rencontrés à long terme • Nouvelles technologies • Sexualité : • Impact de l’élimination vésicale et intestinale • Conseils pratiques • Foire aux questions 4
6 LÉSION DE LA MOELLE ÉPINIÈRE Incidence Au canada: 2018 4 520 cas/an Québec: • 2018 1 035 cas / an Prévalence Canada • 2018 90 380 / an vivent avec une LM Québec • 2018 20 690 personnes vivent avec une LM (http://worldpopulationreview.com/canadian-provinces/quebec-population/) 6
QUELQUES CHIFFRES POUR L’IRGLM • Octobre 2017 à 2018 150 patients avec LM, dont 72 avec lésion traumatique (48%) et 78 avec lésion non traumatique (52%) • Ces chiffres sont comparables à la même période de l’année précédente en terme de proportion (49% traumatique et 51% non traumatique). • Il est à noter que pour la période de trois mois s’échelonnant d’avril à juin 2018, nous avons reçu beaucoup moins de patients présentant une lésion traumatique que la moyenne annuelle (24% versus 48%) (Nous remercions notre collègue Martin Vermette, 2018) 7
QUELQUES STATISTIQUES RÉVÉLATRICES/ÉLIMINATION VÉSICALE ET INTESTINALE /LM • 81% des personnes blessés médullaires présentent des troubles vésico sphinctériens ( Jolivet, 2017). • Plus de 70% des personnes ayant une LM supra- sacrés sont atteint d’hyperactivités vésicales (Jolivet, 2017). • 42 % des personnes ayant une LM présentent des problèmes de constipation, et 77 % connaissent des problèmes d’incontinence ( St-Germain, 2017). 8
DÉFIS À RELEVER/ LÉSIONS MÉDULLAIRES • Apprentissage/maîtrise de sa nouvelles conditions LM/vésicale, intestinale et sexuelle…/ • Nouvelle vie avec des séquelles en raison de la LM • Deuil/famille /dépression • Complications chirurgical/complications pulmonaires, circulatoire/hypotension orthostatique/Lésion de pression/complications vésicales, intestinales et sexuelles • Dysréflexie autonomique • Douleur/spasticité • Apprendre à vivre avec ses incapacités fonctionnelles • Accessibilité de la maison/de la salle de bain/ aires communes • Retour au travail et dans la communauté • Financement pour les fournitures d'élimination SAAQ/ CSST/ASS privées/ Aide Sociale/RAMQ Mtl (régie régional pour fournitures d'élimination) RAMQ en région CLSC (peut prendre ad 3 ans pour avoir le financement) 9
LÉSION MÉDULLAIRE (LM) FRACTURE DANS L’EXISTENCE… ON NE GUÉRIT PAS D’UNE LÉSION MÉDULLAIRE (LM) 10
11 IMPACT PSYCHOLOGIQUE • La blessure médullaire accompagne souvent d’une blessure existentielle qui demande à être nommée, entendue et comprise dans toutes ses représentations… • Le deuil consécutif à une blessure médullaire n’est pas un deuil typique car l’objet du deuil n’est pas mort…et le patient doit apprendre à soigner son corps incluent les parties paralysées comme jamais il n’a eu à le faire auparavant… (Tremblay, 1998) 11
SÉQUELLES /LM Vessie et intestins neurogènes
(RAPPEL) SÉQUELLES D’UN TRAUMATISME MÉDULLAIRE Tétraplégie (quadriplégie) complète ou incomplète: Paralysie des 4 membres (C1 à D1) Paraplégie: paralysie des 2 membres inférieures (traumatisme région dorsale, lombaire ou sacrée) 13
14 (RAPPEL) TYPES DE LÉSIONS Lésion complète de la moelle épinière : • Paralysie sensitive et motrice en dessous du niveau lésionnel • Affectation des fonctions d’élimination vésicale,d’élimination intestinale et du fonctionnement sexuel Lésion incomplète : • préservation d’une partie des fonctions sensitives et motrices en dessous du niveau lésionnel 14
(RAPPEL) ARC RÉFLEXE / LÉSION MÉDULLAIRE • Les reflexes sont des mécanismes inconscients d’enchainement stimulus- réponse qui produisent des réactions motrices qui ne dépendent pas des centres d’intégration du système nerveux central mais d’un arc reflexe. • Comprend un récepteur, un neurone sensitif, un centre d’intégration, un neurone moteur et un effecteur
QU’EST-CE QUI SE PASSE AU NIVEAU VÉSICAL SUITE À UNE BLESSURE MÉDULLAIRE ? Traumatisme médullaire au-dessus du Traumatisme médullaire en-dessous cône médullaire L1-L2 (Trauma du cône médullaire L1-L2 (sacré ou infra- médullaire supra sacré): sacré/queue de cheval) • Choc spinal: Absence de réflexes somatique et • Paralysie flasque, flaccidité musculaire sous la lésion • Rétention urinaire • Dure 6-12 semaines • Vessie atone/FLASQUE • Rétention urinaire, Après le choc spinal : Hyperactivité neurogène de la vessie dyssynergie vésico- sphinctérienne Vessie reflexe • Si la lésions ≥ T6 Dysréflexie autonomique 16
Types de Vessie Neurogène Au-dessus du cône médullaire L1-L2 En dessous du cône médullaire L1-L2 (Lésion du neurone moteur supérieur) (Lésion du neurone moteur inférieur) ⇓ ⇓ Préservation de L’ACTIVITÉ RÉFLEXE en Arc reflexe brisé, dessous du niveau de lésion, Vessie Atone/flasque Vessie Réflexe/spastique ⇓ Absence de contraction de la vessie ⇓ Accumulation d’urine Spasmes a/n de la vessie se vide automatique 17
VESSIE NEUROGÈNE (résumé) Mixte Réflexe Atone Incontinence urinaire Accumulation d’urine 18
RÉÉDUCATION VÉSICALE • Doit être planifié en fonction du niveau de la lésion/type de vessie, et des valeurs personnelles de la personne. • But • Mener une vie active • Favoriser l’auto-prise en charge • Développer une image de soi positive • Préserver le haut appareil urinaire (les reins) 19
Principes de base gestion vessie neurogène/LM Les principes de base p/r vessie neurogène n’ont pas changé depuis près de 100 ans (Jolivet,2017). Rigueur et régularité dans le processus : • Instaurer horaire fixe de cathétérisme intermittent ne pas dépasser environ 400-500 ml de volume • Régulariser les vidanges vésicales / heure d’absorption de liquide • Prévenir et diminuer les risques d’infection • Protéger l’appareil urinaire supérieur • Prévenir et essayer d’éviter les complications, les déceler et les traiter rapidement • Respecter l’hydratation 1.5 à 2 litres par jour • Travailler avec la personne en fonction de son mode de vie/réalité de la personne 20
RÉCOMMANDATIONS P/R VIDANGE VÉSICALE Patient autonome : Patient non autonome : Cathétérisme intermittent réalisé • Privilégier la sonde sus-pubienne car par le patient est la méthode de diminue la contamination par voie référence de drainage des urines ascendante, • Facilite les relations sexuelles • Diminue les risques d’hypospadias et Cette technique est : l’érosion de l’urètre chez la femme • Fiable • Mitrofanoff (dérivation urinaire • Permet une protection cutanée) maximale du haut appareil • Cathéter externe de moins en moins urinaire ( les reins) et réduit les utilisé mais pertinent pour patient complications liées à la qui ont un stens ou incontinent rétention ( adapteur discontinué)
MITRIFANOFF 22
LES TYPES DE CATHÉTERS Cathéters sans revêtement Sonde à demeure: • Droits et Coudés • Attention à la souplesse Privilégier # 16 pour et au calibre du éviter la sténose de ballonnet, l’urètre • Petit calibre • Cathéters hydrophiles • ALERTE:LA SONDE N’EST • À Privilégier dans les cas de PAS UN BOUCHON, SI sténose, infection, résistance et trauma de l’urètre PRÉSENCE • Cathéter sans contact D’INCONTINENCE, • à privilégier si infections CHERCHER LA CAUSE urinaires à répétition (INFECTION, CALCUL, HYPERACTIVITÉ DE LA VESSIE, SPASMES VÉSICAUX) 23
CATHÉTÉRISME: USAGE UNIQUE OU USAGE MULTIPLE? • Pas de nouvelles données probantes (depuis la revue de Cochrane 2014) assez significatifs quant à l’utilisation d’un CATHÉTER à usage unique versus usage multiple. • Recommandation: encourager 1 cathéter par utilisation 24
Given the presented evidence, we strongly believe that the statement made in the Cochrane review: ‘‘.there is still no convincing evidence that the incidence of UTI is affected.’’ by any of the established intermittent catheterization techniques has to be corrected. When analyses were performed (after data correction) using the 2014 Cochrane review definitions for UTI, no difference was found between single versus multiple use of catheters. 25
CATHÉTER: USAGE UNIQUE /MULTIPLES • Jusqu’à ce que les preuves permettent de démontrer avec certitude que l'utilisation multiple est aussi sûre que l'utilisation à usage unique de cathéters, les fournisseurs de soins de santé devraient recommander un cathéter à une seule utilisation chez les personnes atteinte de LM. D'autant plus que le nettoyage des cathéters est un problème majeur car il n'existe pas de classification standardisée et universellement acceptée qui constituerait la condition préalable à une utilisation multiple des cathéters. Un examen systématique futur et plus homogène est nécessaire pour identifier les preuves accumulées depuis 2014. Si les analyses restent peu concluantes d'autres RCTs de haute qualité avec un nombre adéquat de participants et d'essaies sont nécessaires pour obtenir des résultats concluants • tiré de l'article (traduction libre, Christison, K. et al. Intermittent catheterization: the devil is in the details, avril 2018, journal of neurotrauma, p. 989.) 26
TECHNIQUE STÉRILE/PROPRE ? • À L’HÔPITAL • Technique stérile • À domicile • Technique propre avec un cathéter par utilisation (optimal, si financement possible) • Utiliser lingette sans parfum (attention ne pas préconiser lingette au benzalconium) • Pas négliger de bien lubrifier le cathéter • Bien nettoyer les surfaces de travail • Lavage des mains avant la procédure et après la procédure 27
DIFFICULTÉS À LONG TERME/PRATIQUE • Dissynergie vésico-sphinctérienne/ reflux vésico-rénal • Hyperactivité vésicale ou système de haute pression • Diminution de la compliance vésicale • Difficultés à uriner : pollakiurie, nycturie, dysurie, urgenturie, rétention urinaire ( favorise l’ischémie de la parois vésicale qui est une source de développement d’infections urinaires etc. ) • Résidus élevés • Résistance à l’insertion du cathéter lié à une sténose urétrale etc. • Incontinences urinaires • Infection urinaire et complications • Hypospadias • Prolapsus…ou béance du col «Une pression vesicale élevée non maîtrisée constitue un facteur de risque de lésion du haut appareil urinaire et peut entraîner une détérioration du haut appareil urinaire et une insuffisance rénale comorbide» ( Jolivet , 2017;Marit-Ducamp et al, 2003). 28
INFECTIONS URINAIRES • INCIDENCE: • L’infection urinaire est la première cause de morbidité et la deuxième cause de mortalité chez ces sujets • 80.4% au stade aigu et de réadaptation. • Complication la plus fréquente (53% la 1ere année, 80% dans les 15 années subséquentes. • MANIFESTATIONS CLINIQUES : • Fièvre, malaise général, urine brouillée ou nauséabonde. • Chair de poule, transpiration, incontinence, céphalée, de la spasticité. Causes : • Hyperactivité vésicale/la rétention (favorise l’ischémie de la paroi vésicale source de développement de l’infection urinaire). • Vidange incomplète de la vessie lors des mictions (milieu propice à la prolifération de bactéries) • Mauvaise hygiène • Technique de soins inefficace • Constipation • Ne traiter que les infections symptômatiques 29 • …
INFECTIONS URINAIRES/TRAITEMENT • Meilleur traitement demeure la PRÉVENTION/HYGIÈNE. • Éducation sur les manifestations cliniques, entretien de l’équipement, hydratation, diète (travail interdisciplinaire), niveau 1, 2, 4 d’évidence en cas d’infection urinaire symptomatique: Augmenter la diurèse dans un premier temps, plus d’eau & plus de CIC Antimicrobiens au moins 5 jours, souvent 7 jours en utilisant l’antibiogramme Ne faire de la prophylaxie que dans les situations particulières et à risque Canneberge 500 mg HS (attention si prise de Coumadin) Nouveau produit: Szio plus (proanthocyanidine). • Attention si porteurs de sonde ; présence souvent de 2 organismes et plus. Si patient symptomatique il faut demander recherche de tous les germes avec antibiogramme 30
SUIVIS À LONG TERME/RECOMMANDATIONS Prise en charge de la vessie dès le début de la lésion DEMEURE UNE PRIORITÉ. Important d’instaurer des suivis de façon systématique • «Longtemps la première cause de mortalité, les complications urinaires restent une cause majeure de morbidité et de dégradation de la qualité de vie chez les para et tétraplégiques. La mortalité d’origine urinaire est passée de 80% à moins de 10% diminuant de moitié à chaque nouvelle décennie. Elle est reliée actuellement dans 2.3% des cas de décès des BM. • L’hyperactivité vésicale, la dyssynergie vésico sphinctérienne et l’hypocompliance vésicale en sont les conséquences les plus fréquentes. La dyssynergie n’est absente que chez 12% des patients suivis en phase chronique. Elle est associée à l’élévation des pressions vésicales et surtout à la survenue de complications sur le haut appareil urinaire» (Marit-Ducamp et al, 2003,page 12) 31
SUIVIS À LONG TERME/RECOMMANDATIONS BUD de base 6 mois post trauma ou selon le traitement pour préserver le haut appareil urinaire (reins) • Échographie rénale chaque 1 à 2 ans • Débitmétrie, EMG, • Créatinine /APS • Cystoscopie • Calendrier mictionnel, très important avant un RV avec l’urologue, très bon indicateur de la réalité du patient • Mx anticholinergiques/ agoniste B3 • Tx Botox 32
MÉDICAMENTS • 3 CLASSES DE MÉDICAMENTS UTILISÉES : 1. Les anticholinergiques (empêche la contraction du détrusor). 2. Agonistes β-3 (Relâchement du détrusor) 3. Traitement par la toxine botulinique (Agit sur les fibres musculaires) 33
INFECTION À RÉPÉTITION ?CONSEILS PRATIQUES Évaluation systématique de la personne: • Revoir la technique de cathé. • Investiguer les selles • Refaire l’enseignement • Revoir le matériel utilisé : • Cathé. avec œillet ou au poinçon • Lingette utilisée (ex. pas de benzalconium ou tampon d’alcool) • Lubrification des cathéters • Environnement et surface de travail • Lavage des mains avant la technique et après toilette génitale • Si infection persiste malgré bonne technique et pas de lithiase Recommandation : Envisager un cathé par utilisation de type hydrophile ou sans contact 34
ESSAIS MICTIONNEL EN EXTERNE, CONSEILS PRATIQUES À ne pas négliger même si la RFI est terminée. Plusieurs patients ont bénéficié du retrait de la sonde à demeure et reprise de miction avec résidu acceptable. • Planifier un suivi de 48 h avec le CLSC et leur fourni : prescription et algorithme décisionnel. • Faire un suivi téléphonique après 48 h • Faire un suivi avec l’urologue • Ne pas oublier de faire prélèvement pour U/A au retrait de la sonde 35
EXEMPLE: Ordonnance médicale Essai mictionnel • Ordonnance de suivi et traitement avec le CLSC pour une période de 48h. • • Retrait de la sonde vésicale le : _____________________ à _____h_____ • Début de miction libre à : _____________________ Bladder Scan : ______________________ • • Si aucune miction après 4-6 heures, faire Bladder Scan (si disponible) / ou cathétérisme pour mesurer le résidu. • Si résidu ≥ 500 ml, faire cathétérisme q. 4-6 heures à la suite. • Si échec de l’essai mictionnel après 48h, réinstaller la sonde à demeure. • Sonde : ______________ Calibre : ______________ Ballonnet : ______________ 36
S.V.P. Veuillez télécopier les résultats au 514 340-2723 ESSAI MICTIONNEL Implication du CLSC Analyse et culture d’urine 1. Si culture d’urine positive et patient symptomatique ; Remplir la vessie avec volume ≥ à 300 ml de Nacl 2. Si la sonde n’est pas remise Retrait de la sonde – Temps zéro Prescription d’un antibiotique par le médecin Observation durant 48 heures, soit 4-6 h Incontinence Rétention urinaire Miction fuite Absence miction Si BS ≥ 500 ml Si ce n’est pas possible Documenter Documenter de faire les BS Instaurer une routine mictionnelle (chaque 2 h jour et soir) Cathétérisme intermittent Cathétérisme intermittent chaque 4-6 h chaque 4-6 h Mesurer le volume mictionnel Mesurer le résidu par cathétérisme ou BS Après 48 h Après 48 h Le résidu doit être ≤ ½ de la quantité urinée Réinstaller la sonde à demeure ou Suivi pendant 48 h et de nouveau une fois apprentissage d’auto-cathétérisme si possible après une semaine
ÉLIMINATION INTESTINALE
39 Programme d’élimination intestinale BUT • Acquérir et maintenir des habitudes régulières d’élimination intestinale • Qualité de vie • Participation sociale Évacuation planifiée, établir une routine d’élimination délais de 30 minutes Élimination régulière • Confort • Image de soi 39
LES INTESTINS NEUROGÈNES Au-dessus du cône médullaire L1- En-dessous du cône médullaire L1- L2 (motoneurone supérieur) L2 (motoneurone inférieur) Réflexe de défécation préservé Réflexe de défécation NON Intestin réflexe préservé Intestin atone Soins : STIMULATION Soins : CURAGE
41 PERSONNE ATTEINTE D’UN TRAUMATISME MÉDULLAIRE (RÉSUMÉ) Intestins neurogènes Rétention prolongée Incontinence fécale des selles Reflexe Atone 41
PRINCIPES DE BASE/ÉLIMINATION INTESTINALE LM 1. Régularité/routine intestinale (une bonne habitude s'acquiert en 21 jours minimum) 2. Diète 3. Prise liquidienne 4. Prise de médication 5. Activité 6. Introduire les aides technique PRN/autonomie 42
43 INTESTINS NEUROGÈNES Intestin réflexe Intestin atone • stimulation anale die ou chaque deux jours • Curage rectal die ou bid • Indicateur/consitance des selles • Indicateur/consitance des : molle, formée (type 4 echelle de Bristol) selles : selle formée, ferme • Médications orale et rectale: (type 3 échelle de Bristol) Lax-A-day (polyéthylène glycol 3350): amollisse les • Médication: Sénokot 2 Co selles en retenant l'eau per os HS dans les intestins. 8.5 À 17 G PER OS die si selles dure Lax-A-day 8.5 à 17 G per ou non évacuées os die si selles dure ou Suppositoires: dulcolax 10 non évacuées mg i/r ou à la glycérine usp 30 Min pré-soins • Tampons anal Magic bullet (à base d’eau) • Aides techniques 43
44 Diète/intestins neurogènes • (Dosage judicieux des fibres) • Fibres: aliments riches… • Céréales de blé entier • Pain de blé entier • Pruneaux • Légumes 44
Liquide • 1.5 à 2 litres / jour 45
46 Aliments qui causent des gaz • Végétaux • fèves, brocoli, concombre, mais, chou-fleur, poivron, choux Bruxelles, lentilles, oignon, radis, betteraves, poivre • Fruits • pomme, avocat, cantaloup, melon d’eau, melon miel 46
Aliments qui causent la diarrhée 47
Aliments qui causent la diarrhée 48
49
Activité / habitude de vie • Évaluer le niveau d’activité 50
Élimination intestinale/ Problématiques à long terme Évaluer/réévaluer la condition de l’usager : • Hémorroïdes • Fissures anales • Fistules • Incontinence fécale • Constipation • Dysréflexie • Diverticulites • Prolapsus (quand la personne force pour uriner ou déféquer) 51
Attention! • Si le patient ne respecte pas les principes relatifs aux soins intestinanux; ex.ne fait pas de curage parfois, préfère forcer pour évacuer les selles: Conséquences risque de prolapsus, fécalome etc. • Réévaluation complète • Enseignement en fonction des écarts relevés: la gestion des laxatifs Enseignement stimulation anale et curage 52
DYSRÉFLEXIE AUTONOMIQUE URGENCE MÉDICALE (lésion supérieure à D6 et a/n D6) • Réaction du système sympathique à un stimulus nuisible sous le niveau de la lésion non équilibrée par le système parasympathique. Objectivement : • ↑ de la TA > 20 – 30 mm Hg • Chez les LMs, TA basse donc ↑ de la TA > 15 – 20 mm Hg • Incidence • 48%-85% avec lésion au-dessus de D6 (level 3 evidence, Hitzig SL et al. 2010). • Plus fréquent avec lésion cervicale et lésion complète Tétraplégie incomplète : 27 % Tétraplégie complète : 91 % 53
Dysréflexie autonome/niveau lésionnel • Usagers avec atteinte supérieure à D6 et a/n D6 • Symptômes : Augmentation subite de la tension artérielle 20 mm/hg de plus que la TA de base. • Céphalée intense, • Arythmie cardiaque, • Frissons, • Vision trouble, • Anxiété, • Plaque érythémateuse, visage, cou, épaule thorax, • Sudation profuse, • Augmentation spasticité, congestion nasale et nausée. • Chair de poule sous lésion. 54
DYSRÉFLEXIE/HYPERREFLEXIE AUTONOME Causes possibles Interventions • Vessie pleine, irritation vésicale • Vider la vessie • Présence de selles dans • Vider l’ampoule avec plus l’ampoule rectale, irritation de lubrifiant ou anesthésie intestinale prescrite. • Hypersensibilité à tout • Si cause non identifiée, genre de stimulation aviser le médecin • Ongles incarnés 55
TECHNOLOGIE/ÉLIMINATION INTESTINALE Irrigation Trans anale (Peristeen) pour pallier aux approches traditionnelles: curage et la stimulation anale; et les Rx. Si usager présente des hémorroïdes, incontinences, fissures anales. • Avantages: Selon les études ces personnes vivent moins d'épisode d'incontinence et de la constipation (St-Germain, 2017). • Diminution de la durée de leur routine de soins (15 min). • Augmentation de leur qualité de vie et participation sociale. • Diminution de la fréquence des soins (2 à 3 fois/semaine). 56
CONTRES INDICATIONS IRRIGATION TRANS ANALE • Choc spinal encore présent • Obstruction du gros intestins • Maladie inflammatoire du gros intestins • Diverticulite • Grossesse (si la personne l’avait jamaisutilisé) 57
IRRIGATION TRANS ANALE • Inconvénients : • Coût élevé ; • Remboursement par les organismes publics difficile ou presqu’impossible ; • Environnement physique ; • Exige de la dextérité et de l’équilibre en position assise. 58
SEXUALITÉ ET ÉLIMINATION VESICALE/INTESTINALE
Psychologiquement • Perte de confiance en soi • Réaction d’agressivité, rancune, jalousie (chez les deux partenaires) • Soins intimes : risque de transformer relation amoureuse en relation de soins • Risque d’incontinence vésicale et intestinale • Risque de dysréflexie (si lésion au-dessus de D6) • I.T.S 60
Comment y remédier? DISCUTER AVEC LE PATIENT: • Risque d’incontinence vésicale et intestinale pendant la relation sexuelle ,éjaculation/orgasme : • Risque d’incontinence fécale, fuites, flatulences, • Surveiller les signes de dysréflexie (avoir en sa possession un anti hypertenseur) • Interventions: vider la vessie, maintenir le programme d’élimination intestinale, tampon anal, retrait la sonde, plier la sonde et appliquer un condom, enlever le sac de drainage, mettre un bouchon à la sonde, couvrir la sonde sus-pubienne, protéger la literie, 61
Conseils pratiques avant une relation sexuelle • Risque de priapisme (1 à 10%) si prise de médicaments liés à l’érection (si durée érection plus que 3h appeler le 911). • Gestion du spasme • Risque de plaies et contusion à l’organe génital (frottement, friction) 62
FOIRE AUX QUESTIONS
RÉÉDUACATION PÉRINÉALE/PELVIENNE ? 64
Est-ce qu’on peut reprendre une vie normale en gérant l’élimination intestinale et urinaire ? OUI NON Pourquoi? 65
Quel est l’impact de la malbouffe sur l’intestins neurogènes? 66
UN horaire de repas irrégulier pourrait-il avoir un impact sur l'élimination intestinale? 67
Est-ce qu'il y a des nouveautés basés sur les données probantes pour les problématiques vésicales et intestinales/LM? 68
Autre que l'utilisation de Senokot et Colace, est-ce qu'il y a d'autres approches? 69
Est-ce qu'il y a des gastro-entérologues qui se spécialisent en LM? Si oui, quand les consulter? 70
Est-ce qu'il y a des nouveaux "guidelines" et recommandations pour l'usage des cathétérismes (changement quotidien) ? 71
Piscine: Comment intégrer une personne lésée médullaire dans la communauté avec des problèmes d'incontinences potentielles? 72
Est-ce qu'il y a des recommandations pour gérer les éliminations dans un avion ou un train? 73
L’impact de ces problématiques (vessie et intestins neurogènes) sur la sexualité? 74
L’interface entre la vraie vie et les besoins urologiques? 75
CONCLUSION • On doit être plus sensible aux signaux faibles • Ce sont les premiers signes qui nous avertissent • Développer attention, n’attendez pas que la lumière rouge s’allume • Développe une vigilance Intervention 1er niveau • L’infirmière a un rôle primordial quant au soutien qu’elle apporte à la personne affectée puisqu’elle aide cette dernière à trouver une signification à sa souffrance et à approfondir ses connaissances d’elle- même au niveau du contrôle et des auto soins, pour lui permettre d’atteindre un sens d’harmonie interne quelles que soient les circonstances. 76
77 Conclusion La blessure médullaire est un événement tragique qui se produit subitement dans la vie d’une personne. La personne atteinte voit souvent ses projets de vie actuels et futurs s’écrouler, en raison des conséquences du traumatisme qui sont graves, voire même irréversibles. Les déficiences qui résultent d’un traumatisme à la moelle impliquent non seulement des pertes permanentes des fonctions sensitives et motrices sous lésionnelles mais aussi des perturbations de la fonction respiratoire, cardiovasculaire, d’élimination et sexuelle. 77
Bibliographie • Walter, M., Wyndaele, J.M., Kennelly, M., Kessler, T.M., Noonan, V.K., Fallah, N.,et Krassioukov, A.V. (2018): Intermittent Catheterization:The Devil Is in the Details. JOURNAL OF NEUROTRAUMA 35:985–989. • Emmanuel, A. V., Krogh, K., Bazzocchi, G., Leroi, A. M., Bremers, A., Leder, D., Christensen, P. (2013). Consensus review of best practice of transanal irrigation in adults. Spinal Cord, 51(10), 732-738. • St-Germain, D., Connolly, M. et Hitzig, S. L. (2017). L’élimination intestinale chez les blessés médullaires : quand la phénoménologie vient au service d’un problème hautement humain. L’infirmière clinicienne, 14(1), 12-23. • J.SalomonA.GoryL.BernardA.RuffionP.DenysE.Charrier-Kastler (2007) Infection urinaire et vessie neurologique, Progrès en Urologie,17(3). Elsevier,448-453 • Bladder Management for Adults with Spinal Cord Injury (2006). Consortium for Spinal Cord Medicine. • Jolivet, M., (2017). La prise en charge du Cathétérisme Intermittent. Présentation. • Shamout, S., Biardeau, X., Corcos, J., et Campeau, L. (2017). Outcome comparaison of different approches to self-intermittent catheterizetion in neurogenic patients: a systematic review. Spinal cord, 55, 629-643. 78
Bibliographie • www.asia-spinalinjury.org • www.rickhansenregistry.org • www.christopherreeve.org • Google: SCIRE (Spinal Cord Injury Rehabilitation Evidence) • Harvey, L., (2008). Management of spinal cord injuries: A guide for physiotherapists. Churchill-Livingston, Elsevier. • Inskip JA1, Ramer LM, Ramer MS, Krassioukov AV (2009). Autonomic assessment of animals with spinal cord injury: Tools, techniques and translation. Spinal Cord, 47 (1), p. 24. • Sexuality following spinal cord injury (2017).CLINICAL GUIDELINES.ACI. • Sexuality and reproductive health in adults with spinal cord injury: a clinical practice guideline for health-care providers (2010). Consortium for Spinal Cord Medicine. 79
Ensemble pour les meilleures pratiques 80
MERCI!
Vous pouvez aussi lire