UNE IDÉOLOGIE MORTIFÈRE AU CŒUR DE L'UNIVERSITÉ FRANÇAISE

La page est créée Louis Lemaitre
 
CONTINUER À LIRE
UNE IDÉOLOGIE
   MORTIFÈRE AU CŒUR
   DE L’UNIVERSITÉ
   FRANÇAISE
   › Josepha Laroche

                              « À une époque de supercherie universelle,
                               dire la vérité est un acte révolutionnaire. »
                                                                George Orwell

P                artout dans le monde, les États connaissent actuelle-
                 ment une perte d’autorité. Qu’il s’agisse des flux migra-
                 toires, du terrorisme, de l’islamisme ou bien encore de la
                 détérioration de l’environnement, les acteurs étatiques
                 se montrent incapables de faire face à ces défis transna-
tionaux. À bien des égards, ils échouent à préserver leurs frontières et à
assurer la sécurité de leurs territoires, celle des personnes et des biens.
Tandis que se multiplient les conflits de souveraineté, on voit les com-
munautarismes gagner en puissance, le lien d’allégeance nationale se
déliter et les démocraties subir de sérieuses remises en cause. Dès lors,
il est d’autant plus impératif pour notre jeunesse d’être solidement pré-
parée à affronter le chaos qui menace de toutes parts. Pour ce faire, elle

                                               MAI 2019                         55
l’idéologie au cœur de l’université

     doit être en mesure de maîtriser les humanités et capable de se forger un
     savoir critique. Il revient naturellement à l’université chargée de former
     les futurs cadres de la nation de relever cette gageure.
         Aujourd’hui, un demi-siècle après un mouvement qui a sapé l’au-
     torité du savoir, celle de ses représentants et l’institution universitaire
     elle-même, les petits-enfants des soixante-huitards se retrouvent à leur
     tour dans l’enseignement supérieur. Or force est de constater qu’ils y
     subissent un véritable lavage de cerveau et un bourrage de crâne idéo-
     logique d’une rare intensité. Opérations qui font suite à un formatage
     idéologique déjà prégnant dans le primaire et le secondaire. Certes,
     l’idéologie a changé, ce n’est plus celle que leurs aïeuls ont connue,
     mais elle conduit pourtant in fine au même résultat mortifère.
         Que constatons-nous en effet à présent dans l’apprentissage des
     sciences sociales ? Nous notons des fondamentaux trop souvent
     négligés, lorsqu’ils ne sont pas délibérément écartés au profit de réfé-
     rences politiquement correctes. Ces dernières tournent en boucle
     de cours en cours pour satisfaire une bien-pensance dominante qui
     confine à l’orthopraxie. Faisant preuve d’un redoutable entrisme,
     une nouvelle emprise idéologique s’est imposée ces dernières années
     dans bon nombre d’enseignements. Pour mieux endoctriner, elle
     revêt la forme d’une vulgate trissotine où le pire des sabirs emprunte
     les apparats de la scientificité. Mais ce Josepha Laroche est politiste et
     « prêt-à-penser » aussi rudimentaire que professeure à l’université Paris-I.
     sectaire ne relève plus – ou très peu – du Derniers ouvrages publiés : Les
                                                        Marxistes dans la théorie des conflits
     marxisme qui sévissait naguère, dans les internationaux et De l’interétatique
     années soixante et soixante-dix. Non, nous au transnational (L’Harmattan, 2018).
     avons désormais affaire à une doxa islamo- › josepha.laroche@univ-paris1.fr
     gauchiste dans laquelle la vision indigéniste-décoloniale apparaît de
     plus en plus centrale. En l’espèce, le prolétaire est à présent remplacé
     par le « racisé ». Paradoxalement, bien que toute allusion à la cou-
     leur de peau et à la race soit interdite en France, ce terme est mis en
     avant par certains enseignants, qui l’investissent dorénavant d’une
     légitimité scientifique. Ainsi entendent-ils dénoncer un ensemble de
     discriminations sociales qui seraient, selon eux, fondées sur la cou-
     leur de peau. Les personnes racisées seraient en l’occurrence victimes

56                          MAI 2019
une idéologie mortifère au cœur de l’université française

du « privilège blanc ». Cette dernière locution – affichée sans ver-
gogne comme une catégorie sociologique – renverrait à des citoyens
qui bénéficieraient dans les sociétés occidentales d’avantages socio-
économiques dus à leur seule couleur de peau. Dès lors, ils seraient
surreprésentés dans différentes sphères (les médias, la politique, le
show-business, la publicité, l’université, etc.). En outre, ils seraient
épargnés par les violences policières, qui s’exerceraient davantage
contre les racisés. Globalement, comme ces Blancs occuperaient
majoritairement les instances du pouvoir et les institutions de la
République, cela démontrerait l’existence d’une hiérarchie identi-
taire fondée sur un « racisme d’État ». Or, pour les indigénistes,
qui opèrent souvent une jonction entre la race et la religion musul-
mane, ce contexte général se révèlerait propice au développement de
ce qu’ils appellent « islamophobie », un substantif qui relève d’une
manipulation sémantique visant à empêcher toute critique de l’is-
lam. Adaptant la problématique de Pierre Bourdieu à leur cause,
les décolonialistes dénoncent un privilège blanc qui favoriserait la
reproduction de la domination des Blancs sur les non-Blancs.
    On voit donc qu’il s’agit pour eux de défendre et de promouvoir par
tous les moyens la figure du colonisé. En effet, la colonisation est définie
comme un crime incommensurable, une faute inexpiable qui témoignent
de l’inhumanité de l’homme blanc et de sa barbarie intrinsèque. Cette
séquence historique est identifiée comme la source de l’esclavagisme et de
l’enrichissement prédateur des Occidentaux. Une telle approche mon-
trerait bien le racisme ontologique dont l’Occident serait coupable et
pour lequel il devrait rendre des comptes ad vitam æternam. Mais dans
le même temps il n’est pas fait mention des exactions commises par
l’Empire ottoman à l’époque. Enfin, la traite négrière arabo-musulmane,
rappelée notamment par Tidiane N’Diaye dans Le Génocide voilé (1), est
purement et simplement passée sous silence par ces idéologues.
    Relève pleinement de cette croisade idéologique l’écriture inclu-
sive, qui travaille à déconstruire la langue française prétendument
« genrée ». Cette graphie abracadabrante participe de ladite conver-
gence des luttes entre les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres
(LGBT) et les indigénistes. Ce faisant, elle contribue à fragiliser

                                                MAI 2019                       57
l’idéologie au cœur de l’université

     substantiellement l’expression écrite des étudiants, déjà bien sinis-
     trée. Postulant que les dominations s’intriquent les unes aux autres,
     l’enseignant conjugue dans ses cours les concepts de genre, de race
     et de classe sociale au nom de l’« intersectionnalité ». Une notion
     désignée comme scientifiquement opératoire après avoir asséné une
     cascade d’arguments d’autorité. Cette démarche conduit dès lors
     l’universitaire à mettre en évidence une gradation dans l’échelle de la
     domination. Il s’agit par exemple d’affirmer qu’une femme est certes
     opprimée en raison de son sexe, mais qu’elle l’est doublement si elle
     est noire. Dans cette logique et par voie de conséquence, une femme
     noire et lesbienne fait l’objet d’une triple oppression. Ce travail
     d’hystérisation et de déconstruction (2) est avancé dans plusieurs
     enseignements comme une grille d’analyse pertinente permettant
     de comprendre la société actuelle. Ainsi cette lecture des rapports
     sociopolitiques développée exclusivement en termes de victimisation
     raciale et de dette inextinguible se retrouve-t-elle scientifiquement
     légitimée à l’université, alors même qu’elle a cours dans des orga-
     nisations communautaristes sujettes à caution comme le Conseil
     représentatif des associations noires de France (CRAN) ou le Parti
     des indigènes de la République (PIR). Dans le même ordre d’idée,
     les émeutes qui ont éclaté en 2005 dans les banlieues sont étudiées
     comme un mouvement social émanant de victimes « racisées » peu
     bénéficiaires des transferts sociaux, à la différence des Blancs, majo-
     ritaires dans les zones rurales. Autant dire que la thèse de Christophe
     Guilluy (3), qui démontre le contraire, fait l’objet de fortes critiques
     et d’une mise à l’index.

     Nier, minimiser ou occulter les faits

         À la manière du goulag, dont l’existence fut longtemps contestée
     en France par nombre de maîtres à penser, c’est aujourd’hui la sala-
     fisation du pays, le racisme anti-Blanc et l’antisémitisme d’origine
     musulmane qui sont systématiquement niés. Pour se légitimer et
     jouer comme censure, ce discours de déni emprunte les voies (et

58                       MAI 2019
une idéologie mortifère au cœur de l’université française

les voix) de l’antiracisme droit-de-l’hommiste et du « vivre-ensem-
blisme » sanctifiant la « diversité », une terminologie euphémisée
pour dire « les non-Blancs ». Prenons quelques cas emblématiques
tirés du lexique islamo-gauchiste et indigéniste qui sévit actuelle-
ment dans le monde universitaire et voyons comment procède cette
doxa ravageuse. Soulignons tout d’abord que la matrice d’inculca-
tion et sa méthode restent rigoureusement les mêmes, quel que soit
le sujet abordé. Il suffit simplement que les techniques de déni soient
rebaptisées méthodologies scientifiques. Dans tous les cas d’espèce,
il s’agit toujours de nier, de minimiser ou d’occulter les faits, tout
en stigmatisant certains acteurs sociaux. Pour ce faire, on réécrit au
besoin l’histoire, comme lorsque l’on évoque la bataille de Poitiers,
qui se déroula en 732 et occupa une place majeure dans la construc-
tion du royaume franc. Dans la présentation indigéniste qui en est
faite, cette séquence historique se trouve réduite à un non-événement
au cours duquel les troupes musulmanes, – les armées omeyyades du
gouverneur d’al-Andalus, l’émir Abd al-Rahman – n’auraient mani-
festé aucune réelle ambition d’invasion mais auraient juste mené
quelques incursions. Par voie de conséquence, l’offensive politico-
militaire de Charles Martel, qui fut pourtant déterminante pour
assurer l’intégrité des territoires francs et chrétiens, se trouve ravalée
au rang de combat insignifiant.
    Il s’agit en l’occurrence de requalifier les données de réalité afin
de les rendre conformes à la vision globale qui est transmise aux étu-
diants. Ainsi, selon cette approche idéologique, le terrorisme est pré-
senté comme une simple construction sociale qui existe uniquement
parce que nous voulons bien lui reconnaître ce statut. Pour éviter de
tenir un discours de discrimination envers l’islam, il convient donc
de ne jamais parler de terrorisme islamiste à propos des djihadistes,
alors même qu’ils ont tué des centaines de nos concitoyens sur notre
propre territoire. Sous couvert de prétendues précautions épistémo-
logiques, il est recommandé aux étudiants de parler plutôt de crimes,
crimes dont les racines ne peuvent jamais être religieuses, ni même
politiques. Aux antipodes des travaux de Gilles Kepel qui mettent
en avant une radicalisation inhérente à l’islam, ces actes de violence

                                               MAI 2019                      59
l’idéologie au cœur de l’université

     extrême renverraient avant tout à des injustices sociales dont leurs
     auteurs auraient été victimes (Olivier Roy), ou encore à l’oppression
     coloniale (François Burgat), lorsqu’ils ne seraient pas tout simple-
     ment la conséquence de désordres psychiques. En l’espèce, l’ensei-
     gnant psychiatrise alors l’acte pour mieux le dépolitiser, rejoignant
     et confortant en cela la position dominante diffusée par les pouvoirs
     publics et les médias.
         Cette novlangue (4) islamo-gauchiste mâtinée d’indigénisme aborde
     dans le même esprit l’un des principaux enjeux mondiaux : la question
     migratoire. Soulignons par exemple que dans certains cours le terme
     « réfugié » s’impose progressivement et subrepticement à la place de
     celui d’« immigré ». Loin d’être anodin, ce tour de passe-passe termino-
     logique permet d’occulter la distinction fondamentale qui existe pour-
     tant bel et bien entre un simple migrant économique et un demandeur
     d’asile dont la situation pourra être éventuellement reconnue conforme
     aux cinq critères de la convention de Genève soit par l’Office français de
     protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) soit par la Cour nationale du
     droit d’asile (CNDA), le demandeur d’asile se voyant octroyer le statut
     de réfugié uniquement au regard des persécutions qu’il a subies dans son
     pays. Plus grave encore, on constate désormais que le terme générique et
     flou de « migrant » sert de plus en plus souvent à effacer les différentes
     catégories d’immigrés. Or cette opération qui entretient délibérément
     la confusion auprès des étudiants les empêche de comprendre l’hétéro-
     généité et la montée en puissance des flux migratoires. Elle leur inter-
     dit aussi de percevoir le dévoiement actuel de la procédure d’asile qui
     sert d’échappatoire administrative à l’immigration illégale pour devenir
     purement et simplement une nouvelle voie d’immigration. Mais cet
     amalgame, savamment orchestré entre plusieurs catégories d’entrants,
     conduit à camoufler la dimension illégale qui caractérise cependant les
     migrations clandestines. Finalement, il ne reste plus ensuite qu’à invo-
     quer des droits de l’homme d’autant plus sacralisés qu’ils sont totale-
     ment décontextualisés. Présentés in abstracto comme l’alpha et l’oméga
     politique, ils doivent dès lors s’imposer impérativement à la France – de
     plus en plus souvent avec succès par voie de justice – pour exiger d’elle
     une éternelle repentance.

60                       MAI 2019
une idéologie mortifère au cœur de l’université française

    Tout chercheur – démographe, historien, politiste ou sociologue –
qui essaie de contester cette propagande sur le plan académique est
d’ores et déjà cloué au pilori et marqué du sceau de l’infamie. Citons
parmi beaucoup d’autres Michèle Tribalat, Olivier Pétré-Grenouil-
leau, Christophe Guilluy, Stephen Smith, ou bien encore Stéphane
Dorin. Autant d’universitaires qui en ont fait l’amère expérience et
ont connu un terrible opprobre. Pour avoir abordé dans leurs tra-
vaux la colonisation, l’islam et/ou l’immigration à rebours des théories
islamo-gauchistes et décoloniales, ils se sont retrouvés immédiatement
stigmatisés, marginalisés, placardisés et délégitimés par l’université au
motif que leurs thèses feraient le jeu de l’extrême droite. Pour autant,
leurs arguments n’ont jamais été sérieusement examinés ni scientifi-
quement évalués.
    De la même façon, l’enseignant qui s’oppose à la diffusion de cette
idéologie mortifère s’expose à un terrible risque réputationnel. Au mini-
mum, il est qualifié d’old school, de passéiste, de réactionnaire, d’islamo-
phobe, lorsqu’il n’est pas tout simplement traité de raciste, de fasciste,
voire de nazi. La réduction ad hitlerum comme le point Godwin (5)
sont en effet très vite atteints. Or il convient de voir dans ces diffé-
rentes formes de harcèlement et d’intimidation une « défaite de la pen-
sée », pour reprendre l’expression d’Alain Finkielkraut. En effet, comme
aimait à le souligner Raymond Aron, si « la politique est le choix entre le
préférable et le détestable », force est de constater qu’aujourd’hui beau-
coup d’enseignements n’offrent plus les outils d’analyse critique per-
mettant de faire la part entre ces deux options. Au contraire, tous les
éléments sont réunis pour que les étudiants deviennent des chiens de
garde conformistes du « vivre-ensemble » (6) et qu’ils participent active-
ment à une police de la pensée au nom et en défense des « racisés ». De
plus en plus fanatisés, nombre d’entre eux s’érigent chaque jour davan-
tage en petits Vychinski, prêts à lancer des anathèmes et à condamner
quiconque ne correspondrait pas aux standards indigénistes des ensei-
gnements droit-de-l’hommistes qui leur ont été inculqués.
    Dès lors, pour donner satisfaction à leurs enseignants, il suffit que
leurs copies soient parsemées de ce que nous pourrions appeler des
mots de passe. En l’espèce, ces derniers jouent comme autant de signes

                                                MAI 2019                       61
l’idéologie au cœur de l’université

     d’appartenance et de reconnaissance, comme autant de signes de ral-
     liement. Ces marqueurs permettent aux élèves de témoigner qu’ils se
     tiennent résolument dans l’entre-soi indigéniste et qu’ils entendent
     y rester. Ils deviennent ainsi les maillons indispensables d’un confor-
     misme bien établi et de l’épuration intellectuelle en cours. Autant de
     signes d’allégeance idéologique adressés à leurs enseignants, autant de
     futures rétributions et gratifications reçues en termes de diplômes, de
     financements de recherches en master, thèse, programmes post-doc-
     torat, missions, participations à des colloques et des congrès, journées
     d’études et autres échanges universitaires. Nous sommes ici clairement
     en présence d’un potlatch. Un échange qui relève du tabou et n’est
     d’ailleurs sans doute pas perçu comme tel par tous les acteurs parties
     prenantes. Pourtant, il s’agit du mécanisme essentiel qui entretient la
     reproduction de cette idéologie mortifère au cœur même de l’univer-
     sité française.
         À l’heure où le président de la République croit bon de reprendre à
     son compte la terminologie indigéniste en déclarant dans un discours
     officiel consacré aux banlieues : « Ça n’aurait aucun sens que deux
     mâles blancs ne vivant pas dans ces quartiers s’échangent un rapport
     sur un plan banlieue », il y a lieu de s’alarmer.
         À l’heure où la fondatrice du PIR, Houria Bouteldja, bien connue
     pour dénoncer le « suprématisme blanc » et la « domination sioniste »,
     est invitée par l’université de Limoges à développer ses thèses, il y a
     lieu de s’alarmer.
         À l’heure où Hafsa Askar, vice-présidente de l’Union nationale des
     étudiants de France (Unef ) Lille peut écrire en toute impunité sur
     Twitter : « on devrait gazer tout [sic] les blancs cette sous-race », il y a
     lieu de s’alarmer.
         À l’heure où la députée de La France insoumise Danièle Obono,
     réputée pour ses prises de position indigénistes, est désignée comme
     membre du conseil d’administration du département de science poli-
     tique de la Sorbonne, il y a lieu de s’alarmer.
         Plus que jamais, il convient aujourd’hui de combattre cette vision
     islamo-gauchiste et indigéniste qui se répand auprès des étudiants.
     Elle hypothèque en effet leurs connaissances, altère leur discernement

62                       MAI 2019
une idéologie mortifère au cœur de l’université française

et biaise finalement leur vision du monde. Ce faisant, elle les prépare à
une servitude volontaire dans un univers à bien des égards totalitaire.
Elle compromet leur avenir et plus encore celui du pays tout entier.
1. Tidiane N’Diaye, Le Génocide voilé. Enquête historique, Gallimard, 2008.
2. En référence à la French theory, un corpus postmoderne forgé en France dans les années soixante par
des philosophes comme Jean Baudrillard, Gilles Deleuze, Jacques Derrida et Michel Foucault. Ce courant
théorique a triomphé aux États-Unis dans les années soixante-dix et a contribué ensuite à l’apparition des
études postcoloniales et de genre.
3. Christophe Guilluy, Fractures françaises, Flammarion, 2013 et La France périphérique. Comment on a
sacrifié les classes populaires, Flammarion, 2014.
4. La novlangue (en anglais newspeak) est la langue officielle d’Océania, une contrée inventée en 1949 par
George Orwell dans son roman d’anticipation 1984.
5. Cette expression renvoie à la dite loi de Godwin énoncée en 1990 par l’avocat américain Mike Godwin.
Ce dernier souligne à l’époque que « plus une discussion dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver
une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1 ».
6. Cette expression passe-partout fait figure de cache-misère. Ce slogan au fondement du conformisme
relativiste est d’autant plus mobilisé aujourd’hui que la cohésion nationale fait défaut face à la montée
des communautarismes et des revendications identitaires.

                                                                   MAI 2019                                  63
Vous pouvez aussi lire