ÉVALUATION DU MINISTÈRE - 2019-2020 ÉHB type Lecture Questions à réponse choisie Copie imprimée

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ÉVALUATION DU MINISTÈRE

         2019-2020

          ÉHB type

          7e année

          Lecture

 Questions à réponse choisie

       Copie imprimée
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Camping chez Kyle

        Assis devant son ordinateur, Kyle réfléchit. Il ne sait plus quelle excuse
        inventer pour repousser une fois de plus la fin de semaine de camping
        avec ses amis qui doit avoir lieu chez lui.
        À moins d’un mois des vacances d’été, son ami Marouane avait eu une
        idée géniale :
        — Que diriez-vous de faire trois week-ends de camping cet été? Un chez
        moi, un chez Axel et un chez Kyle.
        — Moi, je suis partant! avait dit Axel. En plus, ça nous donnerait la chance
        d’aller à la campagne, chez Kyle. On n’est jamais allé chez toi.
    5   — C’est une bonne idée. Je suis d’accord, avait conclu Kyle.
        Kyle croyait vraiment que c’était une bonne idée. Bien sûr, c’était avant
        son séjour chez Marouane et chez Axel.
        La tente chez Marouane était énorme. De l’extérieur, on aurait dit un
        chapiteau de cirque. Marouane était bien équipé en gadgets. En soirée,
        les garçons ont fait des tournois de jeux vidéo portatifs, ils ont écouté un
        film d’action sur une tablette
        électronique et se sont
        endormis en écoutant de la
        musique sur un lecteur MP3.
        Chez Axel, les garçons ont
        utilisé le véhicule récréatif de
        ses parents; une vraie maison
        sur roues. Ses parents avaient
        garni le réfrigérateur et les
        armoires de provisions idéales
        pour les campeurs : des
        croustilles, des saucisses à hot dog et des friandises. Les garçons ont
        même écouté une comédie projetée sur le côté de la roulotte!

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Kyle a eu beaucoup de plaisir chez ses amis. Toutefois, il est maintenant
        convaincu que le week-end chez lui sera monotone.
  10    — Mes amis vont me trouver nul, mais si je continue à trouver des
        prétextes, ils vont se poser des questions, pense-t-il.
        Il se décide enfin à les recevoir chez lui. Le vendredi matin il monte
        sa petite tente en attendant le moment inévitable.
        — Nous serons tassés comme des sardines là-dedans, constate Kyle
        un peu découragé. Ils feront demi-tour à première vue.
        Marouane et Axel arrivent en après-midi. Les deux garçons observent
        les alentours.
        — C’est donc ici que tu habites! Où se trouve la tente? demande Axel.
  15    Kyle est presque gêné de répondre. Heureusement, son père arrive à
        la rescousse avec son équipement de pêche.
        — Bonjour les gars! Bienvenue chez nous! Suivez-moi, vous devez
        attraper votre souper!
        Le quatuor s’installe au bord d’un petit lac, derrière la maison. Marouane
        s’énerve, car son téléphone intelligent a une mauvaise réception à la
        campagne et il ne peut pas lire ses messages. Axel, de son côté, se dandine
        devant tous les moustiques qui l’ont choisi pour se nourrir.
        — Ouille! Aïe!
        Le père de Kyle lui offre un
        produit pour éloigner les
        moustiques. Les deux citadins
        commencent déjà à trouver le
        temps long.
  20    — On pourrait se commander
        une pizza? demande Kyle à
        son père, sentant l’ennui de
        ses amis.
        Au même moment, un
        poisson mord à l’hameçon
        de Marouane.

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— Tu ferais mieux de t’occuper de ta ligne, mon gars. Il ne faudrait pas
        que le souper nous échappe, dit le père de Kyle.
        Surpris, Marouane prend sa canne à pêche. La ligne d’Axel se met à
        bouger à son tour. Soudainement, les deux invités sont excités.
        Au bout d’une heure de pêche, les garçons sont fiers de leurs prises. C’est
        Kyle qui a attrapé le plus gros poisson. Son père, quant à lui, en a pêché
        un minuscule.
  25    — J’espère que vous partagerez vos prises avec le cuisinier. Sinon,
        je risque de rester sur mon appétit, plaide le père de Kyle en souriant.
        Après avoir fait rôtir le poisson sur un feu de camp, le père de Kyle décide
        de raconter une
        histoire d’horreur.
        Kyle roule des yeux
        découragés.
        Ça commençait
        à bien aller, mais
        son père risque de
        tout gâcher.
        Marouane et Axel
        se regardent et
        étouffent un fou
        rire. Ils ont passé
        l’âge de se faire
        raconter des
        histoires.
        — HOOUUU!
        Les trois garçons sursautent. C’est la mère de Kyle qui apporte un plat de
        guimauves avec tout le nécessaire pour faire des s’mores.
        — Ha! ha! Je vous ai bien eus! Un petit dessert pour vous remettre de vos
        émotions fortes?
  30    Une fois dans la tente, les gars sont silencieux. Kyle ne sait pas trop que
        penser de cette journée. Chez lui, il n’y a pas tout le confort ni le luxe
        auxquels sont habitués ses deux camarades. La nuit s’annonce pénible.
        — Prout!

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— Ce n’est pas moi, c’est le monstre du lac! dit Marouane.
        Les trois garçons éclatent de rire.
        — C’est vraiment cool chez toi, Kyle! dit Marouane.
  35    — On dirait une aventure dans la jungle. C’est excitant! ajoute Axel.
        — Moi, j’ai déjà une idée d’histoire pour demain soir. Vous allez avoir
        la frousse de votre vie! promet Marouane.
        En tout cas, si ton histoire se compare à tes pets, j’en tremble déjà!
        Les trois amis
        s’amusent
        comme des fous
        pendant le week-
        end. Marouane
        et Axel insistent
        pour revenir chez
        Kyle avant la fin
        des vacances.
        Finalement, Kyle
        s’inquiétait pour
        rien. Il comprend
        maintenant que
        ce que l’on peut
        offrir aux autres
        ne se limite pas aux biens que l’on possède.
                                                                           Éric Péladeau. « Camping chez Kyle ».
                                         Mon Mag à Moi, vol 6 No 1, 2012, © CFORP Ottawa (Ontario), pp. 14 à 18
                                                                                              (version adaptée).

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1. Pourquoi Kyle veut-t-il éviter de recevoir ses amis chez lui?

                   Parce qu’il déteste                                Parce que son milieu de vie
                      le camping                                           est très différent

                Parce qu’il veut pêcher                               Parce qu’il pense que son
                 seul avec son père                                     père fera des bêtises

      2. Comment peut-on décrire le père de Kyle?

                               Curieux                                      Prudent

                             Travailleur                                   Accueillant

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3. Qu’est-ce qui agace Marouane lors de la partie de pêche?

                  Il est incapable                                        Il veut communiquer
             d’attraper des poissons.                                      avec d’autres amis.

         Il se fait constamment piquer                                Il préfère commander de la
               par les moustiques.                               pizza plutôt que d’attraper son souper.

      4. Classe les événements suivants sur la ligne du temps selon l’ordre
         d’apparition dans le texte.

                                                                      Installation      Histoire
                     Dégustation               Partie de
                                                                      de la tente       du père
                     de s’mores                 pêche
                                                                       chez Kyle        de Kyle

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5. Clique et fais glisser les poissons dans les boîtes des personnages
         selon la grosseur de leur prise.

                           Kyle                           Axel                 Le père de Kyle

      6. Comment Axel et Marouane réagissent-ils lorsque le père
         de Kyle propose de raconter une histoire d’horreur ?

                 Ils craignent de faire                                 Ils s’ennuient et veulent
                   des cauchemars.                                          rentrer chez eux.

                 Ils préfèrent raconter                               Ils pensent que les histoires
                leurs propres histoires.                                   sont pour les petits.

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7. Qu’ont fait les parents d’Axel pour les campeurs?

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                 Ils ont monté la tente.
                                                                        gadgets électroniques.

            Ils ont garni le réfrigérateur                               Ils ont fait jouer de la
                   et les armoires.                                   musique sur un lecteur MP3.

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« J’ai partagé la vie des archéologues. »

        Pompéi doit sa renommée mondiale à une tragédie : un jour d’automne,
        en 79 ap. J.-C., cette ville italienne d’environ 15 000 habitants a été détruite
        par l’éruption du Vésuve, le volcan voisin. En quelques heures, elle a été
        recouverte d’une couche de cendres de plusieurs mètres de hauteur. Au
        moins 2 000 habitants ont été tués dans cette catastrophe. Les moulages
        de leurs corps, figés dans des postures où la mort les a surpris, ont aussi
        contribué à la célébrité de Pompéi.
        Cette attraction morbide est un
        passage obligé pour les touristes.
        Mais la catastrophe est une
        bénédiction pour les archéologues.
        Car la couche de cendres a protégé
        la ville pendant plus de 1 500 ans,
        jusqu’aux premières fouilles
        commencées au milieu du 18e
        siècle. Grâce à Jean-Pierre Brun, je
        peux me rendre dans l’une des parties de la cité interdite au public pour
        cause de fouilles archéologiques. Professeur au Collège de France, le top
        de la recherche en France, cet archéologue fouille Pompéi depuis plus de
        15 ans. Sa spécialité : la vie économique durant l’Antiquité. « Mon objectif,
        c’est de comprendre comment travaillaient les parfumeurs, les tanneurs, les
        teinturiers, les fabricants de laine, bref, les artisans à cette époque. On s’est
        beaucoup intéressé à la vie quotidienne des plus riches mais moins à la vie
        économique, la vie des travailleurs ».

        Jean-Pierre Brun ne s’est pas contenté de fouiller des installations
        artisanales dont les parfumeries, il s’est même converti en parfumeur :
        « On a défoncé le sol, et on a trouvé deux grandes cuves et une chaudière
        qui servait à chauffer l’huile et les aromates. Comme on connaissait le mode
        de fabrication et des recettes antiques, on s’est lancé, avec un collègue
        chimiste, dans des reconstitutions à base d’huile, de roses, d’iris et de

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myrrhe. À cette époque, les gens utilisaient plus de parfums qu’aujourd’hui,
        pour séduire, mais aussi pour se soigner et pour accomplir des cérémonies
        religieuses. Les statues des dieux étaient parfumées et des vases à parfums
        étaient déposés dans les tombes pour accompagner les morts dans leur
        dernier voyage. »

        À quelques mètres, une équipe
        d’archéologues espagnols travaille dans la
        villa d’Ariane. Sous la direction de leur chef,
        Albert Ribera, ils restaurent des peintures
        murales et étudient des débris de poteries.
        Des Français, des Italiens et un Croate
        complètent l’effectif. L’ambiance est à la fois
        détendue et studieuse alors que, juste à côté,
        des groupes de touristes étrangers
        convergent vers la cafétéria plantée au bord
        du forum. Étrange de voir cette installation
        moderne ici, mais il faut reconnaître que ça
        fait du bien de se reposer un instant en
        sirotant un capuccino. Car à Pompéi, on
        marche beaucoup, souvent sur des voies
        avec de gros pavés : talons déconseillés…
        Muni d’un plan, j’explore ce musée à ciel
        ouvert, ébloui par la variété et la richesse des bâtiments et de leur
        décoration. « Lorsque le roi de Naples a commencé à faire fouiller Pompéi,
        en 1748, explique Jean-Pierre Brun, il mit en exploitation la plus grande
        mine d’œuvres d’art antiques du monde. Roi d’un petit royaume, il se
        servit de cette découverte pour s’affirmer sur la scène européenne en…
        offrant une partie de ces œuvres. Mais à l’époque, à part les statues, les
        peintures et les objets en bronze, tout ce qui n’était pas jugé intéressant
        était évacué avec les déblais. »

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L’archéologue me propose de m’héberger dans la maison qu’il partage
        avec l’équipe espagnole. « Pour découvrir nos conditions de vie »,
        précise-t-il avec un sourire. Je comprends ce qu’il veut dire quand, le soir
        venu, je découvre que nous sommes 7 à partager la même chambre…
        « Si l’on veut être archéologue, raconte Arnaud, l’un des membres de
        l’équipe, il faut être prêt à faire la cuisine ou la vaisselle pour 20 ou 30
                                               personnes… » Pas d’hôtel trois étoiles,
                                                ni de restaurant ou de service de
                                                ménage : une mission archéologique,
                                                ça ressemble un peu à du camping.
                                                Ce soir, c’est Jean-Pierre Brun qui est
                                                de service. L’éminent professeur a
                                                cuisiné un couscous pour tout le monde.
                                                La veille, la paella d’Albert était au
                                                menu.

    5   Jean-Pierre Brun a suscité des vocations. L’archéologue a piloté des
        fouilles avec des élèves de l’école française de Naples sur le site de
        Cumes, une cité antique fondée par les Grecs à une trentaine de
        kilomètres de Pompéi. Me voici sur place avec 8 d’entre eux, leur
        professeur, Fabienne, et une archéologue Dorothée. Chiara, Pétronille,
        Gaetano et leurs camarades me montrent comment, avec leurs truelles,
        ils ont trouvé des os humains dans des tombes antiques. Ils ont ensuite,
        comme les vrais archéologues, rédigé des rapports de fouilles pour
        détailler leurs découvertes et émettre des hypothèses. « Des personnes
        sont enterrées ici depuis des siècles, raconte Chiara. Il y a eu d’abord des
        Grecs puis des Romains ». Quelle est la signification de cette peinture
        murale représentant un cheval qui nage avec une femme? « Peut-être
        un symbole de vie pour égayer la tombe? », suppose Pétronille. « En fait,
        il s’agit d’une divinité marine qui accompagnait le mort dans l’au-delà »,
        explique Dorothée. Chiara est la plus motivée du groupe : « Je veux être
        archéologue, fouiller et trouver des choses. J’aime beaucoup l’histoire! »
        Je lui raconte que, selon Jean-Pierre Brun, comprendre le latin et le grec
        ancien multiplie les chances de trouver un emploi dans cette discipline.
        « Ça tombe bien, sourit Chiara, je commence le latin l’année prochaine! »
                                                       Frédéric Fontaine. « J’ai partagé la vie des archéologues ».
                                                     Géo Ado. © Milan, Toulouse (France), février 2014, pp 44 à 49
                                                                                                  (version adaptée).

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8. Comment peut-on décrire les conditions de vie sur le site archéologique?

                            Ennuyantes                                    Imprévisibles

                           Dangereuses                                   Rudimentaires

      9. Pourquoi le site de fouilles est-il réservé aux archéologues?

                    Pour conserver                                            Pour éloigner
                 les statues des dieux                                  les touristes des trésors

            Pour assurer la préservation                                Pour protéger le matériel
                   des artéfacts                                      technologique de fine pointe

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10. Coche les trois raisons pour lesquelles on utilisait les parfums
        à Pompéi.

                 Pour plaire
                 Pour le culte religieux
                 Pour des soins médicaux
                 Pour montrer son statut social
                 Pour éloigner les mauvais esprits

    11. Remets les événements suivants en ordre sur la ligne du temps.

                                                                 Établissement
                                                                                   Début des
                 Participation                                       du site
                                            Éruption                              fouilles par
                  de l’auteur                                    archéologique
                                           du Vésuve                                le roi de
                 aux fouilles                                    de Jean-Pierre
                                                                                     Naples
                                                                      Brun

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12. Dans quel pays est située Pompéi?

                                         France
                                                                Croatie

                                                           Italie
                                            Espagne

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13. Une mission archéologique ressemble un peu à

                                 un voyage.                           une cérémonie.

                           la vie quotidienne.                         du camping.

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14. Glisse dans la boîte le drapeau des quatre pays qui participent
        aux fouilles à Pompéi.

                  Allemagne                  Croatie                  Espagne   France

                       Italie                Japon                    Mexique   Russie

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Le coq de San Vito

        À San Vito, les citronniers parfument les promenades, le basilic et le
        laurier poussent au bord des chemins, les jardins sont toujours sarclés,
        et les fleurs bien taillées.

        Pour se rendre à San Vito, il faut descendre au sud de l’Italie, traverser la
        riviera San Marino et prendre à gauche la petite route qui serpente dans la
        montagne. Quand on aperçoit l’église byzantine, la trattoria de Vincenzo
        juste en face, les maisons en briques, les vignes, les ruelles et les oliviers,
        on y est. C’est San Vito!

        Il y a le vieux Giuseppe qui ne sort que pour les grandes occasions, le
        gros boucher qui vante son salami, la boulangère et son petit mari,
        Tavaronne et sa mauvaise humeur, les biscottis de Marcellina, la belle
        Maria, sa mère, son chat.

        Et puis, à San Vito, il y a un maire. C’est là que les choses se compliquent
        un peu. Tout le monde vous dira que le maire de San Vito est un brave
        homme avec un grand cœur, une grande culture et tout plein de belles
        qualités. C’est vrai. Un petit homme sévère mais juste. C’est vrai aussi.
        Un homme qui donnerait sa vie pour ses concitoyens. Peut-être. Un
        homme avec une grande intuition. Pas sûr.

    5   Le problème, avec le maire, c’est son coq. Un insupportable coq qui se fait
        un point d’honneur de réveiller tout San Vito à 4 heures du matin. Tous les
        jours. Même le dimanche. Même les jours de fête. Même le lendemain des
        jours de fête.

        San Vito est si minuscule que personne n’échappe à la torture matinale du
        coq. Personne ne peut jamais faire la grasse matinée là-bas.
        À 4 heures, le coq chante, on se lève, on fait son lit et c’est parti.
        À 5 heures, tout le village est en branle, les enfants sont en classe,

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le pain de la boulangère est doré et la lessive est déjà blanchie. C’est ainsi
        depuis que monsieur le maire est maire. Depuis bientôt sept ans.

        — Sept ans de malheur! diront certains.

        — Sept belles années de discipline et de rigueur! précise fièrement
        le maire. Sans le coq, San Vito ne serait qu’un village de farniente!
        aime-t-il répondre à ceux qui osent parfois se plaindre.

        — Mais…

  10    — Il n’y a pas de mais, cher ami! Dieu a créé les coqs car il ne voulait voir
        flâner personne sous la couette. Allez, retournez vite travailler!

        — C’est que…

        — Vous savez l’heure qu’il est?

        — 5 heures du matin, monsieur le maire. Et dans plusieurs villages, on dort
        encore à cette heure-là.

        — Et dans plusieurs villages, on manque de temps! Ici, à San Vito, on ne
        court pas après le temps : on l’a! Profitez de vos journées, mon ami.
        Embellissez votre jardin. Écrivez des poèmes. Faites mijoter vos sauces.

  15    Et c’est ce qu’ils font. Bon gré, mal gré, les gens de San Vito ont appris à
        meubler leurs longues journées. Bien sûr, il leur a fallu un entraînement de
        plusieurs années pour accepter de se faire tirer du lit aux premières lueurs
        du jour. Bien sûr, ils aimeraient dormir jusqu’à midi ne serait-ce qu’une seule
        petite fois dans l’année, mais il faut dire ce qui est, la paresse n’a plus sa
         place à San Vito. Personne ne remet sa tâche au lendemain. Il n’y a plus de
        toiture qui coule, de clôture qui rouille ou de robinet qui fuit.

        Ce qui fait la grande fierté de monsieur le maire.

        On retrouve l’emblème du coq partout à San Vito. Dans la boutique de
        souvenirs, sur les tasses, les chandails, les petites cuillères de collection.
        Pourtant, Dieu sait que personne n’a besoin d’une petite cuillère pour se
        souvenir du coq!

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Le maire a d’ailleurs hissé un gigantesque drapeau à l’effigie de l’oiseau
        juste à l’entrée du village, lors d’une interminable cérémonie qu’il avait
        lui-même organisée.

        — San Vito est un village prospère, ordonné et magnifiquement fleuri et
        c’est indubitablement grâce au coq! avait-il déclaré dans un discours qu’il
        avait lui-même rédigé.

  20    — VIVE LE COQ DE SAN VITO! avait-il crié en hissant son drapeau.

        — Vive le coq de San Vito, avaient répété les villageois en bâillant.

        Puis tout le monde était rentré sagement à la maison sans même goûter aux
        petits sandwichs au proscuitto crudo que le maire avait lui-même préparés.

        Car ce n’est un secret pour personne : pour être frais et dispos, à San Vito,
        mieux vaut se coucher tôt.
                                                                              Johanne Mercier. Le coq de San Vito.
                                                    © Les Éditions Héritage, Saint-Lambert (Québec), 2014 (extrait).

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15. Comment les citoyens de San Vito réagissent-ils à la façon
        de diriger du maire?

            Ils se soumettent au maire.                          Ils se révoltent contre le maire.

             Ils s’occupent pour oublier                               Ils admirent le sens de
                    leurs malheurs.                                   l’organisation du maire.

    16. À quel sens le narrateur fait-il appel dans le premier paragraphe?

                                                        L’ouïe
                                                        Le goût
                                                        L’odorat
                                                        Le toucher

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17. Place en ordre ce que l’on voit sur la route de San Vito.

                                                                                              Vito
                                                                                       Sa n
                                                                            4
                                                            3
                                        2

                         1

                                              Maisons             Riviera        L’église
                           Route de
                                                 en                San          byzantine
                           montagne
                                               brique             Marino

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18. Que signifie l’expression « tout le village est en branle » (paragraphe 6)?

             Le village tombe en ruine.                          Les gens se mettent au travail.

                  Le maire réveille                                   Le chant du coq fait trembler
               les habitants du village.                               les fenêtres des maisons.

    19. Que retrouve-t-on à l’entrée du village?

                       Des arbres fleuris                               Un plant de laurier

                     Des clôtures rouillées                      Un gigantesque drapeau

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20. Quel personnage est un brave homme avec un grand cœur?

                              Le maire                                    Vincenzo

                            Le boucher                                Le vieux Giuseppe

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D’un océan à l’autre

        Patrick et Simon, deux jeunes Québécois, rêvaient de traverser le Canada.
        Mais faire l’aller à vélo et le retour en kayak relevait-il de la folie? Peut-être!
        Les deux amis ont réalisé leur rêve en partant de Saint-Jean, Terre-Neuve,
        pour se rendre à Prince-Rupert, en Colombie-Britannique, et revenir chez
        eux, à Amos, en Abitibi, sept mois plus tard. Plus de 15 000 km dans la
        nature, à dormir sous la tente au bord de la route, à rencontrer orignaux et
        pélicans, à travers les grandes villes et petits villages amérindiens, dans la
        neige, le froid ou le soleil. Et voilà maintenant qu’ils veulent aider d’autres
        jeunes à réaliser leurs propres rêves!
        Les préparatifs
        Partir sept mois en expédition exige beaucoup
        de préparatifs et d’argent. Pas facile pour les
        deux jeunes de 20 et 22 ans de trouver des
        commanditaires pour cette folle aventure! Près
        de 40 000 $ sont nécessaires pour leur
        équipement, leur nourriture et l’organisation de
        leur périple. Mais plusieurs commanditaires
        acceptent finalement de participer à l’aventure : on
        leur offre des vélos de qualité supérieure, 100
        kilogrammes de viande et 215 kilogrammes de fruits qu’ils vont déshydrater
        et sceller sous vide pour le transport, 350 cartes topographiques et 20 cartes
        marines, des vêtements conçus pour des températures extrêmes, et une
        voiture qui les suivra. Bref, les voilà équipés comme ils n’auraient jamais
        rêvé l’être!
        Leurs raisons
        Pourquoi Patrick et Simon étaient-ils prêts à affronter les vents glacés, des
        températures bien en dessous du point de congélation, des vagues hautes
        comme une maison, 7250 km en vélo et 8000 km en kayak, en plus de faire
        200 km de portage? Pour apporter un message aux jeunes des régions qu’ils

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traversaient. Simon et Patrick ont une passion commune : sensibiliser les
        Canadiens à l’obésité infantile qui touche 10 millions d’enfants dans le
        monde. Patrick a guéri de cette maladie et Simon en fait sa spécialité à
        l’université; il a été l’une des personnes qui ont aidé Patrick à s’en sortir. Ils
        étaient donc bien placés pour en parler dans la dizaine d’écoles qu’ils ont
        visitées. Les jeunes ont sûrement compris l’importance de l’activité physique
        à les écouter raconter leurs aventures!
        Toute une aventure
        En lisant leurs carnets où ils partagent leurs aventures avec les
        internautes, on se rend compte de tous les obstacles qu’ils ont dû franchir.
        La première partie du trajet, soit 7250 km, s’est effectuée en pédalant en
        moyenne 182 km par jour. Au bout d’un mois et demi, ils sont arrivés à
        l’océan Pacifique, après avoir traversé les Rocheuses. Une belle surprise
        les attendait : à 75 km de leur arrivée, la famille de Simon était venue les
                                                  encourager. Puis, après quelques
                                                  jours de congé pour reprendre
                                                  leurs forces, les jeunes hommes
                                                  sont revenus vers l’est, en
                                                  pagayant sur une distance de
                                                  6000 km, empruntant ainsi de
                                                  nombreux cours d’eau. Cinq mois
                                                  ont été nécessaires pour traverser
                                                  les provinces de l’Ouest. Leur plan
                                                  initial était de terminer le périple au
                                                  Labrador. Mais, ils ont décidé de
        revenir en remontant la rivière Harricana; ce qui les a vraiment mis au défi.
        Avancer dans les rapides n’a pas été de tout repos, mais les paysages
        merveilleux leur ont permis d’oublier un peu les efforts surhumains qu’ils
        devaient fournir pour arriver à destination. Cette partie du voyage a été la
        plus pénible pour les deux jeunes, mais aussi la plus extraordinaire! Ils y
        ont découvert une nature encore inexplorée, totalement vierge, qui les a
        éblouis.

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Que retiennent-ils de toute cette aventure?
    5 Malgré les blessures et les températures extrêmes, jamais les deux jeunes
      n’ont pensé à abandonner. Les personnes qu’ils ont rencontrées sur leur
      route les ont étonnés par leur grande générosité et leurs encouragements.
      Les élèves visités tout au long de leur voyage ont compris leur message :
      combattre l’obésité passe par l’activité physique.
        Et pour Simon et Patrick, ce n’est qu’un début! Que préparent-ils d’autre?
        On ne le sait pas encore!
                                                                         Lise Devey. « A Mari usque ad Mare! ».
                                                                        Cahier d’apprentissage 3 : Transmission.
                                               © Les Éditions CEC Inc., Anjou (Québec), 2007 (version adaptée).

    21. Dans quel but Patrick et Simon ont-ils entrepris ce périple?

                Pour découvrir le pays                                Pour amasser des fonds

           Pour relever un défi physique                         Pour promouvoir une vie active

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22. Lors de leur voyage, Patrick et Simon se sont orientés en

                                 consultant des documents
                                 descendant les cours d’eau
                                 s’informant auprès des gens
                                 suivant la voiture qui les accompagnait

    23. Quel a été l’obstacle le plus difficile à surmonter pour
        les deux jeunes?

                 Le long trajet à vélo                                La traversée des Rocheuses

                    Le portage                                                Le parcours
                de leur embarcation                                     sur la rivière Harricana

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24. Qu’est-ce qui a surpris Patrick et Simon lors de leur voyage?

                                                                         L’encouragement
            Les températures extrêmes
                                                                          des internautes

                    La générosité                                       L’enthousiasme des
                 des commanditaires                                    communautés visitées

    25. Quelle distance Patrick et Simon ont-ils parcourue à vélo?

                             6000 km              7250 km             8000 km               15 000 km

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Objet bruyant non identifié

        Les chauds rayons du soleil enveloppent Montréal et dégoulinent comme
        du miel le long des hautes structures en verre. Thalie et Elliott marchent
        dans les rues de la métropole par cette journée radieuse. Sur leur
        passage, les piétons se retournent, intrigués par l’allure des deux
        enquêteurs des Affaires très très très spéciales (ATTTS).
        Un homme, apeuré, s’approche des deux enquêteurs. Entre ses mains
        sales, il tripote nerveusement un casque de construction en quartz durci.

        — Z’êtes de la police? lance-t-il, la voix tremblante.
        — On ne peut rien vous cacher! Je m’appelle Elliott, et voici ma partenaire,
        Thalie.

    5   L’homme avale péniblement sa salive, puis parvient à articuler :

        — Il faut que vous veniez voir ce que nous avons découvert…

        Curieux, Thalie et Elliott suivent l’homme jusqu’à un chantier de
        construction. À mesure qu’ils s’en approchent, ils perçoivent un étrange
        vrombissement.

        — Qu’est-ce qui est à l’origine de ce bruit? demande Thalie.

        — Je ne sais pas, se contente de répondre l’homme. On creusait des
        fondations, quand un des gars a déterré ce machin. Il a donné un petit
        coup de pied sur ce bouton, et ça l’a activé. Vous irez voir par vous-même,
        parce que moi, je ne m’approche pas de ce truc…
  10    Le vrombissement de la machine en métal, qui n’a pas cessé de
        s’amplifier, atteint alors une intensité impressionnante.

        Une poignée de travailleurs forment un cercle autour de la source du bruit
        infernal. Sans hésiter, Thalie et Elliott franchissent le périmètre.

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Au fond de l’excavation, une horrible machine métallique tout en hauteur
        fait tournoyer ses lames rouillées à une vitesse vertigineuse. Elle
        pétarade, crache une fumée bleuâtre et semble vouloir bondir vers l’avant,
        comme une bête féroce.

        Thalie sort de sa ceinture son Sékouaça, un appareil qui reconnaît tous les
        objets, espèces ou entités existant ou ayant déjà existé. Elle le pointe vers
        l’étrange mécanisme.

        — Thalie, dis-moi ce que c’est… , chuchote Elliott, comme s’il ne voulait
        pas contrarier le redoutable objet.
  15    — Le Sékouaça est en train de chercher, lui répond sa partenaire,
        l’air grave.

        — Et si c’est une bombe à lames de titane? souffle un des hommes
        en retrait.

        — Et si c’est un dispositif à déchirer l’espace temps et à causer des
        catastrophes temporelles? ajoute un autre.

        — Et si c’est l’arme maléfique de l’affreux Bonhomme Bételgeuse?
        murmure Elliott, en reculant d’un pas.

        Cette dernière remarque a pour effet de déclencher la panique.
  20    Tous les ouvriers s’enfuient, laissant Thalie et Elliott seuls devant l’engin.
        Soudain, un petit bip se fait entendre, signalant ainsi que le Sékouaça a
        reconnu l’objet.
        Après avoir pris connaissance du résultat, Thalie éclate de rire.

        — Écoute bien, cher froussard! Selon le Sékouaça, cette affreuse arme
        maléfique est une tondeuse à gazon, instrument utilisé par les Terriens du
        20e siècle pour couper l’herbe non artificielle.

        Au même moment, à court d’essence, l’inoffensif appareil s’éteint dans un
        toussotement saccadé.
        — Eh bien, l’affaire est classée, marmonne Elliott, alors que Thalie est de
        nouveau prise d’un fou rire. Il n’y a plus rien à voir ici. Circulez, ajoute
        Elliott, en se tournant vers le chantier désert.
                                                        Francis Asselin-Trudel. « Un objet bruyant non identifié ».
                                Littératie en action. ©Pearson ERPI, Don Mills (Ontario), 2010 (version adaptée).

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26. Pourquoi Thalie et Elliott se rendent-ils sur le chantier?

              Parce qu’ils s’intéressent                              Parce qu’ils veulent
                   aux artéfacts                                      élucider le mystère

              Parce qu’ils recherchent                             Parce qu’ils veulent voir la
               des sensations fortes                             réaction des autres travailleurs

    27. Quels sont les deux adjectifs qui décrivent la personnalité de
        Thalie et d’Elliott?

                 Méfiante
                 Curieuse
                 Courageuse
                 Aventureuse

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28. Quelle expression a pour effet d’augmenter l’inquiétude?

                      « Sékouaça »                                    « Catastrophe temporelle »

                                                                           « Arme maléfique
          « Affaires très très spéciales »
                                                                      du Bonhomme Bételgeuse »

    29. Que ressent Elliott après avoir identifié l’objet?

                             De la joie                                   De la fierté

                          De la curiosité                               Du soulagement

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30. Pour quelle raison la tondeuse à gazon s’éteint-elle?

                  Elle est brisée.                                    Elle est trop vieille.

              Elle est trop rouillée.                            Elle est à court d’essence.

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